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 Princess & doll ; Esfir

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MessageSujet: Princess & doll ; Esfir   Princess & doll ; Esfir EmptyMar 2 Avr - 11:09



L
es doigts du crépuscule s’enroulaient peu à peu dans l’azur du ciel zébré ci et là de nuances safranées. Le soleil s’en était allé poursuivre son cheminement autour de leur monde et reviendrait au petit matin, tout requinquant, prêt à grignoter chaque parcelle d’obscurité de sa dévorante lumière. Une heure propice à l’éveil des vampires. Crimson revenait du marchand de tissus où elle avait été s’enquérir de la commande de sa maîtresse. Les soyeux tissus en mousseline d’un bleu améthyste avaient été empaquetés dans un emballage imperméable par les soins du commerçant. Ce commerçant là-même, un vampire réputé dans le monde de la mode et qui possédait à lui seul toutes les faveurs de la famille royale. En tout franchise, il ne lui déplaisait pas de discuter avec cet homme et ce, malgré son appréhension devant les êtres de cette espèce. Peut-être était-ce en partie due à l’incommensurable gentillesse dont faisait preuve le vampire à son attention. Elle remarquait bien qu’il l’a voyait comme une poupée, une chose mignonne à habiller. Un peu comme sa maîtresse en fait. Qu’importe, elle profitait de cet armistice pour récolter tout un échantillon d’informations sur les ragots qui couraient discrètement en ville. Il n’y avait pas meilleur que les commerçants pour attraper les sons aigus des chuchotis au creux de leurs indiscrets tympans lorsque, ci et là, des clients déliaient trop facilement leurs langues acérées sous la flatterie subtilement susurrée.

Bang ! « ’xcuse moi » Fitchre ! Crimson manqua de perdre l’équilibre tout juste après avoir été heurtée par un jeune garçon visiblement pressé et qui, dans un élan de hâte, dévorait deux à deux les marches de l’interminable escalier jouxtant la cour par derrière dans des bonds effrénés. En retard ? La jeune esclave observa d’un œil agacé la silhouette qui eut finit de disparaître entre deux villas de la haute cité. Heureusement pour elle, le paquet n’avait subi aucun dommage et elle resserra délicatement ses bras tout autour avant de reprendre son ascension qui arrivait bientôt à son terme. Ces escaliers étaient exclusivement réservés aux allées et venues des esclaves du château et en presque deux ans, Crimson s’était finalement habituée à escalader ces quelques centaines de marches qui permettaient d’accéder au château sans devoir passer par l’entrée. Un avantage pour les allés venus des carrosses qui n’étaient alors point entravées par la déambulation des esclaves. De cet endroit, la jeune femme à la chevelure auburn pouvait admirer avec un délice non dissimulé la vue prenante qui s’étalait jusqu’aux remparts de la cité et même au-delà. Mais trêve de rêvasserie, Crimson se hâta d’en finir avec cet escalier, parvenant finalement au bout, les joues légèrement empourprées par l’effort. C’est sans rencontre la moindre difficulté qu’elle passa la barrière des soldats postés à quelques pas des escaliers. Prudence requise lorsqu’on sait que l’île regorge de rebelles prêts se faire passer pour des esclaves à dieu sait quelle fin. Etant donné son ancienneté, le visage de la rouquine était tellement familier aux yeux des gardes, surtout depuis qu’elle était devenue l’esclave d’un membre de la famille royale, qu’on ne l’harcelait plus de questions quant à ses déambulations aux quatre coins de la forteresse.

D’une démarche rapide mais discrète, Crimson s’engouffra dans le dédale des couloirs somptueusement décorés pour rejoindre les appartements de sa maîtresse. La journée s’achevait mais point son travail, car il lui fallait réaliser les tâches nocturnes en ce début de soirée avant d’espérer rejoindre sa couchette. Du temps où elle était avec son premier maître, Crimson n’avait eut de cesse que d’accumuler de la fatigue en raison du surmenage quotidien et du peu de temps que son maître lui réservait pour le repos. Mais ça, c’était avant d’avoir Esfir comme maîtresse. Aussi ne se sentait-elle pas fatiguée pour l’heure malgré qu’elle soit sur pieds depuis cinq heures du matin. Les tâches étaient tellement bien étalées sur la journée qu’elle trouvait toujours du temps pour fermer l’œil un instant et ainsi recharger ses batteries.

C’est ainsi que la jeune esclave pénétra dans les appartements de sa maîtresse, colis en main. Les rideaux du salon étaient déjà grands ouverts et Crimson pouvait entendre des échos de voix provenir de la chambre du vampire. Sûrement que l’une de ses trois camarades était attelée à s’occuper de refaire le lit et donc, cela sous entendait que leur maîtresse était pleinement réveillée. Sur la table du salon, un plateau d’argent avait été posé, sur lequel reposait une théière fumante confectionnée dans la plus fine des porcelaines. Crimson referma la porte du double battant derrière elle et déposa le colis à l’extrémité inoccupée de la table. Perdue dans ses rêvasseries, elle commençait à déballer les tissus extrêmement coûteux afin que sa maîtresse puisse se satisfaire de la qualité une fois qu’elle serait fin prête.




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Esfir C. Bridgestone
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Esfir C. Bridgestone

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✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 05/07/2012
✤ OU TU TE TROUVES ? : Là où je me trouverais...
✤ EMPLOI/LOISIRS : Reine à plein temps & Trésorière de la famille / Manger, dormir, gouverner, rêver, acheter! xD
✤ HUMEUR : Curieuse...

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MessageSujet: Re: Princess & doll ; Esfir   Princess & doll ; Esfir EmptySam 6 Avr - 0:42




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Esfir & Crimson
« Et ainsi, elle fût sauvée... »

Blesse mon cœur d'une langueur monotone. Sommeil agité, tourbillon d'émotions qui ne transparaissaient point sur le visage figé et délicat de la jeune demoiselle. Elle avait le sommeil agité. Sa poitrine généreuse se soulevait et se baissait au rythme de sa respiration. Les vampires n'avaient pas besoin de respirer. Mais quand elle rêvait, elle était plus que vivante. Son corps se mouvait doucement sous les draps en soie. Il y avait de la vie. Celle qui fait que nous ne restons pas figé dans notre sommeil, ne bougeant pas. Il serait étonnant pour n'importe quel humain de constater qu'un vampire dormait dans un lit et non dans un cercueil. Toutes ses croyances et ses peurs faisaient partie du folklore. Il n'y avait vraiment rien de plus inconfortable qu'un cercueil  Imaginez-vous dormir, allongé de tout votre long dans la même position toute une journée ? Il était visiblement que non. Il n'y avait qu'à observer la belle jeune femme plongée dans ses songes sous ses draps en soie. Elle n'avait rien de vampirique à première vue. Souvent prise pour une humaine, il était rare qu'on ne soit pas surpris en la voyant sortir ses longues canines. Elle avait tout d'une humaine. Son physique, son regard, son sourire, sa joie... Que ce soit physiquement autant qu'intérieurement, c'était une aura d'humanité qui émanait d'elle. Rare était les fois où on pouvait assister à cette facette plus sombre. Le vampire dans toute sa splendeur surgissait sans crier gare tel un serpent s'insinuant doucement dans votre couche. Et dès que la morsure avait été donnée, il était déjà trop tard...


Clignotement des yeux. Esfir commençait à faire surface, s'échappant doucement des bras de Morphée. Elle soulève de nouveau ses paupières pour les garder cette fois-ci bien ouvertes. Elle resta quelques instants immobile dans son lit, fixant le plafond ornée de peintures plus splendides les unes que les autres. Datant du XVIIème siècles, ils n'avaient rien à envier aux œuvres de De Vinci ou encore de Le Brun, l'artiste personnel de Louis XIV. La Dauphine avait voulu que ses appartements soient dans le style baroque. Prenant Marie-Antoinette pour une icône absolue de la mode, la belle vampire adorait cette époque, d'où ce goût très prononcé pour le 'beau' et les effets de style. Même dans sa façon d'être et de se comporter avec les autres, elle avait en elle cette grâce bien particulière, digne d'une Reine. La comparaison était souvent flagrante avec cette Reine mortelle qu'était Marie-Antoinette. Esfir lui ressemblait dans sa manière d'être et de paraître. Elle changeait de vêtement quasiment trois fois par jour, elle ne se présentait jamais devant une personne d'une manière négligée, même devant une esclave, elle était toujours sous son meilleur jour et heureusement pour elle, le temps n'avait pas d'emprise sur la belle. Elle était tout aussi dépensière que la célèbre reine. Les vêtements étaient l'une de ses pires tentatrices ! Dépensant sans compter, elle ferait couler le Royaume si elle n'avait pas cette intelligence de savoir s'arrêter à temps. La belle était aussi gourmande et haut-perchée. Adorant organiser des soirées et des réceptions en tout genre, elle était celle qui gérait l'organisation, la décoration, les invités, les mets délicats choisis avec soin. Elle était sûrement la meilleure dans son domaine. D'ailleurs, personne ne devait penser, ni même suggérer de prendre sa place. Organiser le moindre événement à sa place ?! Impensable ! C'était elle et elle seule qui devait tout gérer. C'était d'ailleurs l'une des seules responsabilités qu'elle aimait endosser. Tout pouvait laisser penser qu'elle était la Marie-Antoinette vampirique, un titre qu'elle ne reniait absolument pas. Il fallait seulement espérer qu'elle ne finisse pas guillotiner comme cette pauvre mortelle...


Ainsi donc, aussi belle que la rosée du matin, Esfir se redressait dans son lit, observant Angharad pénétrer dans sa chambre en s'inclinant rapidement, tel était l'usage et la coutume. Un mince sourire venait orner les lèvres délicates de la Dauphine, appréciant de voir la bouille d'ange de son esclave à la chevelure flamboyante. Elle était l'une de ses plus anciennes esclaves. Elle était fière de l'avoir à ses côtés et s'y était beaucoup attachée. Comme pour n'importe qui de ses esclaves, mais étant donné qu'Angharad était à son service depuis des mois et des mois, elle portait pour elle une affection plus profonde. Elle l'observait donc faire son rituel habituel. Elle ouvrait les immenses volets qui cachaient la lumière du jour. Au loin, on pouvait voir les derniers rayons du soleil se faire absorber par les ténèbres de la nuit. Esfir descendait de son lit, habillée d'une nuisette bleu azurée de la couleur de ses yeux, elle s'avançait vers son esclave pour lui déposer un délicat baiser sur son front humide. Elle pris alors le verre de sang que l'esclave lui tendait avec un grand sourire. Elle était heureuse de la servir, d'être à ses petits soins, mais surtout, de passer du temps à ses côtés. Ce qui touchait sincèrement la Dauphine. Ses esclaves étaient toutes aussi importantes que sa famille. Elle prenait soin d'elles d'une délicate et touchante attention. Qu'un seul ose lever la main sur l'une de ses esclaves, il se retrouve le cœur dans la main de la Reine, littéralement arraché ! Elle ne plaisantait jamais sur ce point-là. Si elle avait des esclaves, ce n'est pas pour se sentir supérieure et user de son autorité, mais bien pour les protéger des mains de vampires tyranniques dans lesquelles elles auraient pu tomber ! Et évidemment, parce que la belle blonde a toujours été une collectionneuse. Plus elle a des esclaves au teint de porcelaine, plus elle se sent heureuse. Avoir des esclaves, c'est comme pallier à la solitude. Ainsi, elle n'était jamais seule. Elle passa alors sa main dans les cheveux roux de la demoiselle, dans un mouvement gracieux. « Après avoir fait ton travail, tu ira te reposer... tu es fatiguée... » soufflait-elle doucement, le regard tendre. Elle avait des esclaves. Elles étaient à son service, certes, mais en aucun cas elle les traitait comme tels. Quand elle voyait une humaine épuisée à la tâche, elle n'aimait pas cela et c'était encore pire quand l'humaine n'était pas la sienne. Elle ne pouvait donc rien faire pour abréger ses dures labeurs.


C'est ainsi qu'elle laissa Angharad s'occuper de sa chambre alors qu'elle se dirigeait vers le reste de ses appartements. Une odeur familière venait chatouiller ses narines. Une odeur délicieuse si on se laisser tenter, mais non. Esfir n'en ferait rien car, elle n'avait rien de ce vampire impulsif, assiégé par ses pulsions qu'il a du mal à contrôler. Elle était tout le contraire et quand bien même ! Elle n'avait tout simplement pas envie de goûter à la source. Jamais. Esfir n'avait pas pris le temps de s'apprêter. L'odeur enivrante de cette personne lui avait fait changer d'avis. Avec hâte, elle voulait la retrouver. Elle laissa donc ses cheveux détachés. Ainsi donc, d'un pas léger, elle pénétrait dans son salon personnel. Ce dernier était tellement immense qu'il pouvait se confondre à celui du Grand Salon qui était accessible aux vampires. Les rideaux étaient déjà grands ouverts, laissant pénétrer les quelques lueurs de la lune qui se faisait désirer. Au loin, au bout de la table se positionnait une autre de ses esclaves, Crimson. Une jeune esclave qu'elle avait pris sous son aile depuis seulement deux mois. Longtemps elle l'a connaissait, mais jamais elle n'avait pu vraiment s'en occuper. En effet, la jeune esclave avait été en possession d'un maître tyrannique et sanguinaire depuis le premier jour où elle avait posé un pied sur l'île. Elle avait vécu l'enfer, littéralement. Coups, blessures, griffures... la jeune esclave vivait quotidiennement cette souffrance physique insupportable, intolérable, autant que mentale. Quasiment tout humain qui devenait esclave finissait avec un maître tyrannique, violent. Crimson était tombée sur l'un des pires. Un fou, littéralement. Ainsi, ne pouvant rien faire même en étant Reine – comment priver un vampire de son droit de pouvoir sur un humain, un droit inscrit dans la loi du royaume ? Aucune solution, à part attendre... -, elle avait souvent conviée la rouquine à venir dans ses appartements pour soigner la moindre blessure, la moindre maladie sur ses esclaves même si cela revenait à soigner un simple rhume. C'était une manière subtile et généreuse de l'aider en l'éloignant durant deux petites heures de son maître. Qu'elle puisse s'évader quelques instants et ressentir la plénitude, du moins, tenter. Esfir se souvient du jour où la vampire se fit tuer. C'était une nuit de pleine lune. Elle lisait tranquillement sur son lit quand elle entendit soudainement un brouhaha incessant dans les couloirs du Palais. Intriguée et alerte, elle avait bondi du lit pour aller rejoindre la chambre de ses esclaves. Elle voulait s'assurer qu'elles aillent bien, mais surtout, si elles étaient au courant de ce qui se passait. Entre esclaves, les langues se déliaient plus facilement... C'est ainsi qu'elle appris qu'un noble avait été tué en pleine forêt et que ses esclaves étaient livrés à eux-même, sans plus aucune protection. C'était un peu comme une mise aux enchères, sans enchère. C'était celui qui prenait en premier l'esclave qui avait tout pouvoir sur elle. Prise soudainement de panique, le visage de la belle Crimson venait de lui percuter l'esprit. Elle faisait partie des esclaves livrés à eux-même. Elle savait pertinemment que si elle n'arrivait pas plus tôt dans la chambre réservée aux esclaves de ce vampire qui n'était plus, la belle rousse allait sûrement lui échapper. Dans un élan, il ne fallût pas plus de cinq secondes pour qu'elle pénètre dans la chambre où se trouvait Crimson. L'arrivée de la Reine avait surpris plus d'un. Des vampires se trouvaient déjà présents. Elle en voyait un au loin vider de son sang une pauvre humaine, mais elle ne fît rien. Elle était déjà morte... Certains avaient déjà en leur possession un esclave. Plus personne osait bouger. Esfir avançait donc d'un pas assuré, imposant la crainte et le respect par sa prestance. Elle ne se gênait pas pour passer entre les vampires, ces derniers s'écartant rapidement. Il ne fallait absolument pas la frôler, le protocole l'exigeait. C'est alors qu'elle vit au loin, recroquevillée sur un lit, la belle esclave. Elle était toujours en vie. Personne ne l'avait touché. La Dauphine fût soulagée avant de prononcer d'une voix claire et fermer, qui restera à vie dans la mémoire de chacun : « Cette humaine est maintenant mienne ! Le premier qui la touche finira en cendre par mes propres mains ! » Son regard avait été dur. Ô que oui ! Il ne fallait absolument pas contredire la Reine. De nature instable, elle pouvait fléchir à n'importe quel moment. Il fallait admettre que ces moments étaient bien rares, mais quand cela arrivait, on ne l'oubliait jamais...


Alors qu'elle observait son esclave défaire le paquet qu'elle avait lui avait demandé de récupérer chez le marchand de tissus, c'est cette image qui lui parvenait en mémoire. Cette jeune humaine recroquevillée sur elle-même, sûrement à deux doigts d'y passer. Esfir n'avait sauvé qu'elle et uniquement elle. Pour les autres, ils avaient été destinés à d'autres maîtres ou tout simplement dévorés par ces derniers. La belle ne pouvait pas sauver tout le monde. Elle ne pouvait pas avoir une vingtaine d'esclaves à son actif, même si elle avait tout les droits. Elle n'était pas une crèche, ni une maman de substitution. Plutôt un ange gardien qui veiller sur certaines personnes. Elle s'avançait donc d'un pas léger jusqu'à Crimson qui avait l'air d'être partie dans ses rêveries. Elle posa alors sa main froide sur la douce main chaude de sa jeune esclave, délicatement pour éviter de lui faire peur. Elle savait que les contacts physiques étaient encore fragiles. Ce qu'elle avait vécu l'avait rendu craintive. « Bonsoir... » Douce voix mélodieuse reçu comme une caresse. Elle posa donc son regard sur le paquet qui avait été déballé. Les tissus qu'elle avait commandé s'y trouvait et dans une voix cristalline, elle poussa un léger cri de satisfaction. Caressant le tissu du bout des doigts, elle admirait la splendeur et toute la beauté qui y résidait. Les soyeux tissus étaient en mousseline d'un bleu améthyste. Ce qui mettait davantage la beauté diaphane de la jeune femme ainsi que ses yeux bleus azurés. D'ailleurs, elle était toujours vêtue de sa nuisette qui descendait jusqu'à ses pieds, traînant même un peu par terre. Elle n'avait pas honte de se montrer ainsi devant ses esclaves. Elle tourna de nouveau son regard vers Crimson, un sourire aux lèvres. Dans une caresse délicate et furtive, elle effleura la joue rose de la jolie rousse de son index extérieur. Celle où elle avait la cicatrice de son passé tortueux. « Merci. » disait-elle dans un souffle qui se voulait rassurant. Elle rajouta ensuite. « Comment te sens-tu ? » demandait-elle avec tendresse. Ce n'était pas habituel de poser ce genre de questions. La majorité du temps, un simple « Comment tu vas ? » suffisait amplement, mais par pour Esfir. Elle connaissait le passé de la jeune esclave, elle savait donc comment l'aborder avec délicatesse. La vampire n'avait pas besoin de se forcer aussi, elle était la douceur incarnée. Elle se dirigea alors vers la théière fumante. Elle ne faisait aucun bruit, elle n'était qu'une ombre quand elle se déplaçait, gracieuse, légère. Sans tourner la tête vers Crimson, elle souleva le couvercle qui couvait le thé qui fumait. Un odeur enivrante s'y échappait, arrachant un mince sourire à la belle Esfir. « Tu veux du thé ? » demandait-elle naturellement en prenant la théière d'une main, délicatement, pour verser le contenu dans un verre en porcelaine. Le thé n'était pas pour elle, mais bel et bien pour ses esclaves.




© Chieuze



Dernière édition par Esfir C. Bridgestone le Dim 28 Avr - 16:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Princess & doll ; Esfir   Princess & doll ; Esfir EmptyJeu 11 Avr - 18:48



H
avre de paix. C’est ainsi qu’elle concevait cette pièce. Entre ces quatre murs à la tapisserie soigneusement choisie, au cœur de cette décoration harmonieuse et singulière, Crimson pouvait baisser les remparts qu’elle avait érigés depuis son arrivée sur l’île…non, depuis son adolescence dépressive ! Cette époque où d’indicibles démons léchouillaient les recoins de son âme de leurs langues endiablées. Une époque où elle avait dut commencer à se protéger d’elle-même en bâtissant de hautes murailles pour empêcher l’invasion des suppôts de Satan. Le fruit de son imagination était effrayant à cette époque et le simple souvenir de ces jours abyssales gonfle la volonté de la jeune femme. Elle qui s’était jurée de ne plus jamais se laisser engloutir dans la gueule séductrice du diable, jamais elle ne ploya sous les tentations violentes de cette dernière année.

L’accalmie. Deux mois qu’elle croque à cette forme d’armistice. La saveur qui en résulte en était douce et amère. Douce pour les jours colorés que lui ont apportés cette nouvelle vie et pour les sentiments oubliés qui ont ressurgis tel un ouragan. Joie inexorable et abondance de vivre. Mais l’amertume de cet attachement à ce qui ne devrait pas être, la nostalgie de la liberté et la réalité de sa condition viennent entacher ce bonheur. Elle n’était qu’une esclave. Une esclave chanceuse, certes, mais sa condition ne lui permettra jamais d’évoluer comme elle le souhaitait autrefois. Balancée entre ces deux extrêmes, avec d’un côté sa tendre dévotion pour sa maîtresse et de l’autre, une ambition commune avec les rebelles en plus de l’amour fraternel qui la lie à son jumeau. L’idée même de jouer double jeu dans le dos d’Esfir la peinait, mais elle y était obligée. Esfir Bridgestone, si douce, si gentille, si…à part. Tellement différente des autres vampires. Exceptionnelle.

Elle se souvenait très clairement du jour où son précédent maître fut exécuté par Soraya. Ce même jour où la jolie blonde a déboulé dans les quartiers des esclaves, là où une partie des serviteurs du défunt vampire étaient partis se réfugier devant leur futur incertain. Crimson avait fait de même, appréhendant ce qui allait lui arriver alors qu’une de ses camarades venait de se faire croquer par une sangsue. Campée dans un recoin de sa chambre insalubre, tremblante et fiévreuse à cause de la fracture que son maître lui avait joliment occasionnée avant que la grande brune ne le tue, c’est là qu’elle l’aperçut. Esfir était venue à elle et l’avait proclamée devant tout le monde comme étant son esclave, sa propriété exclusive. Esfir l’avait sauvée, mais pour combien de temps ? A cela, elle ne préférait pas trop y penser.

Un contact froid sur l’une de ses mains l’a fit sursauter, mais lorsqu’elle reconnut le propriétaire de ce geste oh combien doux et avenant et la voix agréablement cristalline, Crimson se détendit aussitôt. « Maîtresse… »concéda t’elle avec douceur en retour, baissant la tête dans un geste de salutation polie. Un petit sourire se faufila sur ses lèvres ourlées. Elle observa sa maîtresse se satisfaire par elle-même du tissu qu’elle venait de déballer. A première vue, la commande semblait la ravir. Le tissu était si beau et si soyeux, comment résister ? Et surtout, avec une vampire mordue du shopping si on peut dire, les commerçants se faisaient toujours un plaisir de confectionner les plus beaux tissus pour un cliente aussi assidue. Cette caractéristique chez sa maîtresse n’était pas sans lui rappeler l’une de ses amies passées, complètement accro au shopping. Une dingue des tissus de marques ! Esfir la lui rappelait un peu. *Hum…* Il n’était pas bon pour elle de penser à ses proches du passé…cela avait le don de lui foutre le cafard et elle n’aimait pas afficher une quelconque peine devant sa maîtresse. Qu’importe les autres, mais pas devant celle qui s’évertuait à lui faire rendre le sourire.

D’ailleurs, lorsque la jolie blonde captura son regard et lui lança l’un de ses superbes sourires, Crimson, comme elle-même contaminée, sentit un élan de joie raviver son âme. Souriante à son tour, elle laissa sa maîtresse lui flatter la joue balafrée mais qui n’en gardait pas moins sa jolie texture. Par réflexe, elle hocha de la tête d’un geste réservé lorsqu’un remerciement sortit de la bouche parfaite du vampire et ne fut point étonnée par sa question. De nature à s’enquérir du bien-être de l’entourage qu’elle affectionnait, aussi bien frère, sœurs et amis qu’esclaves, Esfir était comme ça. Un rayon de soleil explosant de bienveillance envers les autres. Un vampire pour le moins singulier !

Joignant ses mains derrière son dos comme un enfant le ferait, Crimson rassura la grande blonde d’une mine rassurante et colorée « Fort bien maîtresse, la journée a été belle et s’est déroulée sans incidents. »répondit-elle en repensant à la splendide journée qui venait de se terminer. Pas d’embêtements de la part des gardes ni d’accidents majeurs. Une journée plein soleil sans problèmes, que demander de plus ? Hormis la liberté, rien…

La vampire se glissa jusqu’à l’autre extrêmité de la table au bout de laquelle elle s’assit à hauteur du plateau d’argent sur lequel la théière fumait. A la quotidienne invitation à boire du thé, Crimson ne put refuser. Scène pour le moins étourdissante mais pas pour le moins déplaisante. Une maîtresse qui sert du thé de qualité à ses esclaves, étrange n’est-ce pas ? Pas quand il s’agit d’Esfir Bridgestone. « Volontiers »lança t’elle d’une voix timide et douce. Oui, ce concept lui était toujours aussi…inhabituel et même si elle appréciait beaucoup cet instant d’intimité et d’égalité avec sa maîtresse, l’idée était tellement atypique qu’elle n’arrivait pas à s’y faire, contrairement à ses trois autres camarades. Camarades qui n’étaient pas là d’ailleurs… Angharad venait tout juste de s’éclipser après avoir terminé ses dernières tâches. Son aînée avait enchaînée une nuit blanche, aussi Crimson compatissait à l’état de fatigue de la jeune esclave. C’était toujours ainsi…une à deux des esclaves de la maîtresse enchaînait une nuit blanche pour aider sa maîtresse tout au long de la nuit tandis que la journée est propice au repos quelques fois.

Crimson rejoignit la vampire et prit place sur la chaise voisine dans un enchaînement de gestes réservés. Angharad était allé se reposer, Nobody servait l’un de ses autres maîtres et Ezra devait sûrement terminer une tâche ailleurs. Elle était seule avec sa maîtresse et ne chignait point du tout sur cet instant de tranquillité. « Vous êtes vous bien reposée ? » Crimson avait pris l’habitude de s’enquérir du sommeil de sa maîtresse car c’était ce qui était le plus important à ses yeux, le repos de celle-ci. Elle joignit ses mains sur ses cuisses mais se força à se tenir droite et non pas recroquevillée comme elle avait prise l’habitude par le passé. Les arômes du thé venaient agréablement lui chatouiller l’odorat. Elle aimait le thé et les infusions. Elles les avait toujours aimé. Du temps où elle était à la fac, il n’y avait pas un soir où elle savourait une infusion au coin de son bureau, ou un thé chaque matin avant d’aller en cours. « C’est un temps doux et sec qui est prévu pour toute la nuit, vous aurez tout le loisir de profiter des jardins avec l’arrivée de cette douceur printanière… » Crimson songeait alors aux jardins de la cadette des Bridgestone. De splendides jardins bien entretenus où il faisait bon de s’y promener. Et même si sa maîtresse était un vampire et, de ce fait, ne ressentait ni le froid, ni le chaud, elle ne demeurait pas insensible à la beauté des saisons divergentes. « Il m’a semblé entendre messire votre frère s’y entraîner avant mon retour ici » A peine les ultra violets hors de portée que le chef de l’armée s’attèle déjà à son entraînement. Point d’étonnement à cela.




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MessageSujet: Re: Princess & doll ; Esfir   Princess & doll ; Esfir EmptyDim 21 Avr - 13:06



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Esfir & Crimson
« Et ainsi, elle fût sauvée... »

« Maîtresse… » Esfir observait attentivement la belle rousse qui se présentait sous ses yeux. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à ce qui lui était arrivée. Cette balafre sur son visage, cette cicatrice sur le haut de sa pommette était le signe démonstrative de sa maltraitance. La jeune femme regrettait parfois de ne pas avoir pris sous son aile plus rapidement l'humaine. Elle s'en était voulue de ne pas pouvoir intervenir quand son ancien maître la maltraitait. Elle n'y était pas autorisée malgré son statut et son pouvoir. Tout vampire avait le droit de traiter comme bon lui semblait l'être humain qui posait un pied sur cette île. Esfir ne pouvait remanier les lois à sa guise. De plus, elle n'était pas admise pour écrire et exécuter les lois du royaume. Ses aînés s'en chargeaient, c'était eux qui rédigeaient les lois et les exécuter à la lettre. Quelle soit juste ou l'inverse, dès qu'une lois était inscrite dans la charte d'HeartKiller, il était quasiment impossible de la supprimer ! La jeune vampire n'avait donc aucun pouvoir dessus, ni son mot à dire. Au fond, elle savait qu'on la prenait pour la petite ingénue de service, la petite sœur candide et irresponsable. Mais derrière cette apparence lisse et envoûtante, se cachait un être plus redoutable que la plupart de ses semblables. Dotée d'une intelligence et d'une ruse sans égale, elle était capable de mener de front une armée ou de monter à elle seule une stratégie d'attaque. On la sous-estimait pour cela, hormis Seth qui savait pertinemment de quoi elle était capable. La chute des Levinson ne s'est jamais produite que par le fer de l'épée, mais aussi par la ruse et l'habilité. Esfir n'avait qu'exercé ses nombreux talents pour faire à elle seule un véritable massacre au temps du Règne Levinson.


La Dauphine pensait donc alors à toutes ces lois parfois futiles et inutiles, mais elle ne pouvait rien faire pour y changer. La plus cruelle était celle des esclaves. Esfir ne les voyait pas ainsi. Certes, elle avait des humains qu'elle aimait beaucoup collectionner, mais contrairement à ses congénères, elle en prenait particulièrement soin. Elle voyait en eux des êtres humains, non des objets. Elle les voyait comme des domestiques et non comme des esclaves. La belle rousse qui était à son service parmi tant d'autres était tout simplement une domestique, voire plus aux yeux d'Esfir. Elle ne la maltraitait pas, en prenait soin, lui faisait confiance et par dessus tout, elle l'aimait. Elle l'aimait d'une douce et tendre affection, tel un ange gardien veillant sur sa protégée, si douce et délicate soit-elle. Crimson n'était pas une vulgaire humaine qu'elle traitait avec mépris. Elle la respectait et peut-être était-ce la clef d'une cohabitation possible entre les humains et les vampires... La belle en était persuadée, mais tant que ses congénères ne comprendront pas cela, rien ne changera, hélas. En attendant que ce jour glorieux arrive, Esfir prenait soin de ses esclaves qu'elle choyait comme elle le pouvait. Elle tentait de prendre à son service un maximum d'humaines, pour les sauver d'un futur et potentiel maître tyrannique. Au moins, même si elle n'arrivait pas à toutes les sauver, une pour elle était une victoire. C'était ainsi qu'elle accueillait dans ses appartements la jeune Crimson, il y a deux mois de cela. Elle avait été dans un état pitoyable, blessée par son ancien maître mort en pleine jungle pour une raison encore inconnue. Qu'importe, Esfir avait senti un certain soulagement à la mort de ce vil vampire qu'elle n'aimait pas pour ses manières brutes et son langage grossier. Suite à sa mort, il ne ferait plus de mal à qui que ce soit et surtout plus à Crimson. Elle était son petit oiseau fragile... son bijou...


Elle adressait un mince sourire à Crimson en voyant son visage se détendre. Il était plus agréable de voir autour de soit des gens épanouis et c'était ce qu'elle voulait pour la jeune femme. Elle voulait qu'elle se sente bien, en sécurité, qu'elle s'ouvre et se laisse aller à la plénitude. Elle voulait, à travers ses nombreuses attentions et affections, la reconstruire après le passage dévastatrice du maître tyrannique et sanguinaire. Il lui avait infligé la douleur, elle lui donnait la douceur. Il l'avait brutalisé et roué de coups ! Elle lui donnait la chaleur rassurante d'un câlin. Tout n'était que bonté en Esfir et elle était très loin d'être égoïste pour garder cette préciosité en elle. Elle le partageait donc au quotidien autour d'elle avec le plus grand des plaisirs, pour que chacun en profite. Elle mettait du baume au cœur rien que par un sourire, un regard, une caresse. C'était ce qu'elle voulait pour la petite, qu'elle n'ait plus mal au cœur... La caresse qu'elle accompagna fût accueilli par un immense sourire de la part de l'humaine, ce qui réchauffait le cœur de la vampire. Crimson était comme la fleur à l’aurore, elle s'ouvrait pour mieux se refermer à la tombée de la nuit. Elle devenait plus sereine chaque jour qui passait, mais cela n'empêchait pas qu'elle gardait en elle cette marque indélébile qu'était la fragilité et la souffrance. Mais sans désespérer, Esfir savait qu'elle était sur la bonne voie. Elle réussirai à la rendre aussi heureuse qu'un rayon de soleil. Son but ultime dans sa vie : rendre les gens heureux. Le fait qu'elle soit gênée suite au remerciement de la belle blonde fit sourire cette dernière. Crimson était touchante. « Fort bien maîtresse, la journée a été belle et s’est déroulée sans incidents. » Esfir affichait un nouveau sourire, le regard plein de tendresse. Elle était soulagée. Certes, en pleine journée, il était rare de trouver un vampire au milieu de la cité sans qu'il ne se fasse carboniser par le soleil ! Mais la jeune humaine pouvait tout autant se faire embêter par de simples humains que par des vampires. La journée était reine pour les êtres mortels, il n'y avait donc aucun vampire pour les surveiller ou les martyriser. Crimson avait donc aussi cette malchance de se faire accoster par une personne malveillante. Ce sera sûrement moins pire qu'un vampire, mais tout aussi marquant, sûrement. La petite ingénue, d'un sourire qui voulait tout dire, répondit chaleureusement à Crimson d'une voix fluette. « J'en suis bien aise alors. Tu sais que si tu as le moindre problème, tu peux venir m'en parler. » Ceci n'était pas une menace, mais une promesse. Plus un conseil qu'un ordre. Esfir n'exigeait, ni n'ordonnait rien de ses esclaves. Si elles souhaitaient parler, elles le feraient par elle-même, en aucun cas la vampire les forcerait. Elle avait cette crainte qu'on vienne 'embêter' ses esclaves ou pire encore. Elle pouvait deviner aisément que si la jolie rousse avait le moindre souci, elle lui en parlerait si elle souhaite garder cette autonomie, mais surtout sa sécurité. Personne n'est à l'abri de rien, mais quand c'était la Reine qui était derrière, il y avait de quoi être rassurée. De ce fait, Esfir possédait quelques gardes attitrés. Elle en désignait donc un pour chacune de ses esclaves. Évidemment, elle avait cette confiance qui faisait qu'elle ne demandait pas à n'importe qui de surveiller ses poupées si chère à son cœur. Le garde avait pour mission de veiller à ce que l'esclave qui lui avait été assigné ne lui arrive rien. Il était là pour protéger, non pour surveiller. Pour dissuader les potentiels fouteurs de troubles, non intimider. Ainsi donc, outre le fait d'attribuer un pendentif à chacune de ses esclaves, Esfir les faisait donc protéger par des gardes quand cette dernière n'était pas disponible. Crimson avait dû sûrement avoir un garde pas très loin qui a dû surveiller tout le secteur. Enfin, le jour était plus difficile que pour la nuit. Le jour, aucun vampire pouvait l'importuner. De ce fait, c'était bel et bien un garde humain qui prenait soin de ses esclaves pendant qu'elle dormait. Mais elle ne craignait cependant pas leur mal tant que les vampires n'étaient pas réveillés. Et cette nouvelle nuit était le commencement d'un nouveau réveil, celui des créatures de la nuit.


Esfir fronçait légèrement des sourcils à cette pensée avant de se diriger gracieusement vers la théière dont elle servit le contenu d'une délicatesse extrême et naturelle. Elle invitait ainsi la jeune esclave à venir la rejoindre. Sa demande fût accompagnée par un « Volontiers » emprunt de timidité et de douceur. Crimson n'était pas encore habituée à toutes ses marques de tendresse de la part de la Reine, cette dernière trouvait cela toujours aussi touchant que le premier jour où elle a posé son regard sur elle. Elle pris le soin de s'enquérir si la jeune femme était bien installée avant de s'asseoir à son tour à ses côtés. Elle pris donc avec délicatesse la tasse de thé qu'elle fit glisser doucement sur la table en bois de rose pour l'arrêter devant la jolie rousse. L'odeur alléchante s'échappait de la tasse dans une danse brumeuse. Le nectar y résidait, chaud et transparent. Quelques secondes à peine écoulée, Esfir ouvrit une boîte qui contenait plusieurs sachets de thé de différentes saveurs. Posant la boîte entre elle et l'humaine, Esfir pris quand même le soin de diriger la face de la boîte vers cette dernière. « Sers-toi. » continuait-elle d'une voix toujours aussi douce. Quant à la belle blonde, elle allait se contenter d'une bon verre de sang AB+, le nectar le plus rare, le meilleur. Esfir avait cette particularité aussi de ne pas boire à la source. N'attendez donc absolument pas qu'elle plante ses canines dans la chair tendre d'une humaine, il en était hors-de-question ! Elle se contentait volontiers de poche de sang qu'on lui servait dans une tasse ou encore d'une prise sanguin que d'infliger une morsure à vie. Elle posa alors son regard sur Crimson qui lui avait posé une question. « Vous êtes vous bien reposée ? » Elle déposa alors sa coupe de sang sur la table, en accompagnant sa réponse d'un sourire. « Aussi bien qu'il est possible de l'être ma douce. » Sur ce point, elle mentait quelque peu. Elle avait passé une nuit légèrement agitée, perturbée par une scène qui l'avait profondément choquée. Une querelle entre Eléazar et César, ses deux frères aînés. Une dispute entre frères, c'était courant, mais sûrement pas de cette envergure. Cela avait pris une telle tournure qu'Esfir se demandait si elle avait rêvé ou pas. Malheureusement, ce n'était point le cas et elle ressassait sans cesse cette violence à laquelle elle avait assisté par mégarde. Elle ferma doucement les paupières. Elle ne bougeait pas, reprenant silencieusement ses esprits avant de soulever ses paupières, son regard bleu azuré se posant dans celui de la belle humaine qui lui contait le temps qui ferait pour cette nuit. Une charmante attention qui faisait toujours sourire la jeune femme. « C’est un temps doux et sec qui est prévu pour toute la nuit, vous aurez tout le loisir de profiter des jardins avec l’arrivée de cette douceur printanière… » Buvant une légère gorgée de sang encore chaud, elle observait la pénombre de la nuit à travers les immenses vitres du salon. Elle se demandait ce qu'elle allait bien faire de sa nuit. Se promener ? Lire ? Écrire ? Discuter avec Echo-Alice des derniers potins de la cours ? Elle n'en savait rien et à vrai dire, elle n'avait pas vraiment envie de quitter ses appartements. Elle se sentait bien ici, en compagnie de Crimson. Elle verrait donc tout cela en temps voulu. Elle posa de nouveau la coupe de sang qui était opaque, histoire de ne pas exposer à la jeune femme la vue du sang. Bienveillante jusqu'à la pointe de ses cheveux dorée ! « Tu es gentille, mais je pense éviter les jardins pour cette nuit. Je m'y promène trop souvent ces temps-ci. » finissait-elle par dire dans un sourire. « Il m’a semblé entendre messire votre frère s’y entraîner avant mon retour ici » Esfir ne pu s'empêcher d'émettre un léger rire cristallin.[color=#4EA9A0] « Cela ne m'étonne pas de lui. »[/color] Elle l'avait dit d'une voix complice en regardant Crimson. Ce qui pouvait paraître étonnant, mais pas pour elle. La Dauphine mettait Crimson sur le même pied d'égalité que pour n'importe qui. Elle se permettait donc sans gêne, ni honte, à rester naturelle et spontanée jusqu'au bout. « Alors, si mon frère s'y entraîne, j'irai donc dans les Jardins de ma sœur pour lui passer le bonjour... je ne peux m'empêcher de passer une nuit sans au moins voir la tête de tout les membres de ma famille ! » finissait-elle par confier dans un rire franc. Il était vrai que la belle et douce Esfir aimait tellement sa famille, que si elle pouvait les croiser au moins une fois par nuit, elle serait plus que comblée. Et pour preuve. Son envie de se promener dans les Jardins n'était pas présente et elle n'avait aucune envie d'y mettre les pieds. Mais apprenant par la jeune esclave que son frère Seth s'y trouvait, cela suffisait amplement pour qu'elle change d'avis. Un rien lui suffisait.


Elle se leva donc de sa chaise pour se diriger vers le balcon d'une de ses nombreuses grandes fenêtres qui prenaient pied jusqu'au plafond. Elle avait pour paysage le jardins, justement. De là, elle pouvait entendre son frère bougeait et sentir son odeur avec une étonnante facilité. Un mince sourire se dessinait sur ses lèvres. Elle posa alors sa main sur le pendentif qui trônait autour de son cou. Pendant plusieurs minutes, elle restait debout, figée, observant l'horizon, songeuse. Seul le vent faisait onduler les tissus de sa nuisette presque transparente. Après un silence loin d'être pesant, elle tourna alors la tête vers Crimson avant d'afficher un air soucieux sur son visage. Elle pénétrer de nouveau dans le salon en prenant le soin de fermer la fenêtre. Tout en avançant vers la jeune humaine, Esfir pris la parole. « Où est ton pendentif ? Il faut que tu le portes la nuit. » finissait-elle par dire d'une voix rassurante, mais le visage quelque peu inquiet. On aurait dit une mère se voulant rassurante pour ses enfants et tentant de cacher son inquiétude qui peignait ses traits si délicats. Pourquoi ? Pour une raison simple. Esfir avait pour habitude d'attribuer un pendentif à toutes ses esclaves, sans exception. Il fallait absolument le porter la nuit, c'était même conseillé si on ne voulait pas se faire importuner. En effet, les esclaves se faisaient souvent importuner par d'autres vampires que leur propre maître. Il arrivait même qu'un esclave se fasse abuser par un malotru sans vergogne ! Il était donc absolument impensable pour la belle que cela arrive à ses propres esclaves. De ce fait, elle avait fait en sorte de faire savoir à n'importe qui que telle ou telle humaine était la sienne. Le pendentif était le symbole de ce signe extérieur qui représentait la possession. A travers ce bijou si simple, Esfir assurait la sécurité et ses arrières, outre ce fameux garde aussi. Ainsi donc, dès qu'un vampire voyait ce pendentif autour du cou d'une humaine, il était automatiquement averti : interdiction de la toucher, propriété de la Reine Esfir. C'était aussi simple que cela. Car, tout les vampires n'étaient pas forcément au courant des esclaves que possédait la Dauphine, il était donc essentiel de les prévenir par ce pendentif et le garde. Elle assurait ainsi la sécurité et la tranquillité de ses esclaves. Elle avait donc ainsi offert un pendentif à Crimson dès son arrivée. C'était un pendentif simple, sans artifice. La chaîne était en argent – cela ne faisait rien à la vampire si elle ne le tenait pas durant des minutes entières – et l'objet était en forme de cœur, fin, petit et discret. Son cœur était tout simplement une pierre précieuse. Elle avait choisi l'émeraude pour Crimson, ce qui allait à sa chevelure flamboyante. Un présent trop important, sûrement, mais Esfir n'avait plus vraiment la valeur de l'argent. Elle vivait dans le luxe depuis sa naissance, elle ne se souciait guère d'être ruinée du jour au lendemain, c'était impensable à ses yeux. Alors, offrir un tel pendentif était tout simplement normal de sa part, ce n'était qu'un présent parmi tant d'autres. Le bijou avait surpris la jolie rousse, voire énormément. C'était d'ailleurs la première qui avait été aussi surprise et qui avait même refusé. Un élément qui n'avait pas échappé à la jolie blonde et qui l'avait touché davantage.




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