Collision entre deux réalités

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 05/08/2013

Ft. Aaron I. Lewis

Elle n'avait pas dormi aussi profondément depuis des mois, voir des années. Et ce n'est pas que son sommeil avait été dur, elle s'était même réveillée à quelque reprises, à cause de la douleur de ses blessures, mais elle se trouvait dans un lit, ce qui était nettement plus confortable que le sol ou elle avait dormi ces derniers jours. Et de dormir dans un lit confortable, après avoir passé quelques jours à tenter d'échapper à ceux qui avait survécut au naufrage qu'elle avait elle-même provoqué dans le but de tous les tuer, elle avait rencontré Christopher. Il lui avait raconté des trucs qu'elle n'avait pas trop compris, mais pour trouver un endroit sécuritaire pour dormir, elle aurait suivi n'importe qui, voir n'importe quoi. Elle avait docilement suivi Christopher, sans broncher, tant qu'il la sortait de la jungle. Ça pouvait être un piège, de ses agresseurs, mais elle s'en fichait, une fois qu'elle aurait dormi, elle trouverait bien quelque chose. Et puisqu'ils n'étaient pas mort, ce serait un bon moyen de retenter le coup. Et finalement, s'ils finissaient par la tuer eh bien elle les aurait fait chier une dernière fois. De toute manière, elle ne pensait pas survivre à sa vengeance. Elle était bien prête à crever si elle emportait avec elle plusieurs de ceux qui avaient bousillé sa vie. Malgré tout, elle avait quand même défendu sa vie chèrement lorsque les survivants l'avaient poursuivit. Elle savait qu'elle en avait alors tué un de ses propres mains et qu'elle en avait sérieusement amoché un autre. Celui là, elle était bien contente de savoir qu'il allait vachement souffrir avant de crever.

C'est sur ces merveilleuses pensées qu'elle ouvre les yeux. Sur ces magnifiques pensées, mais aussi parce qu'elle a vachement envie de pipi. Elle ne sait fichtrement pas ou elle peut bien se trouver. Dans une maison, c'est sur, elle a quand même peu de souvenirs de son arrivée. Ça lui reviendra peut-être, elle vient de se réveiller, elle est confuse. Elle retrouve ses vêtements soigneusement pliés sur un chaise près du lit. Ils ont l'air propre. Elle se demande bien qui a pu les laver. Christopher ? Elle s'en fiche un peu, c'est fait et elle doute que ce soit elle. Les dernières heures de marche, à travers la jungle, puis dans la ville... enfin, il lui semble bien avoir vu une ville, mais elle n'est pas trop certaine. Mais attends un peu... si ses vêtements sont sur la chaise... elle porte un t-shirt, qui ne lui appartient pas. Un t-shirt d'homme, visiblement, puisqu'il est somme toute assez long. Un pantalon de pyjama également. Trop grand, mais bon, au moins, il ne tombe pas à chaque pas. Ah, oui, elle se souvient de la douche. Elle est restée elle le sait combien de temps sous l'eau chaude. Elle pense avoir eu un orgasme sous la douche, mais elle n'est pas certaine. Elle a quand même passé trop de jours dans la jungle sans se laver. Elle se souvient avoir demandé un verre d'eau... ou 3, peut-être, à Christopher.

Elle se lève et grogne. Tout ses muscles la font souffrir. Ses cheveux sont emmêlés, ses doigts s'y prennent lorsqu'elle se passe la main dedans. Elle repère rapidement la toilette et soupire d'aise une fois assise dessus. Il fait encore un peu clair, dehors, mais elle sait, parce que le ciel est orangé, que ce n'est pas le matin, mais le soir. Soit elle n'a pas dormi si longtemps, soit elle a dormi tout le jour parce qu'elle est certaine que c'était encore la nuit quand elle est arrivée. L'inconfort du pipi matinal réglé, elle va maintenant s'attaquer à l'autre inconfort qu'elle ressent. La faim. Elle ne se souvient pas vraiment d'avoir visité. Elle se souvient du dos de Christopher. Elle l'a suivi, ça c'est certain. Elle explore donc, reposée, alerte, la demeure ou elle se trouve. Elle n'entend aucun bruit. Ils sont peut-être sorti. Mais elle a faim. Elle n'a pas de difficulté à trouver la cuisine et elle se jette littéralement sur le réfrigérateur. Mais une fois la porte ouverte, elle perd un peu de son enthousiasme. Plutôt vide. Elle esquisse une moue de déception contrariée et elle referme le frigo. Peut-être dans les armoires ? Elle se retourne et fait soudainement face à un homme. Surement celui dont parlait Christopher la veille. Qu'a-t-il dit à son sujet déjà ? En cas de doute, sourire. C'est moins alarmant pour le type qui la trouve en train de fouiller son frigo. Son air stupéfait se meut donc en un rapide sourire tout pleine de dents.

- Salut. T'es Aaron, hein ?

Ce n'est pas de l'impolitesse et encore moins de la grossièreté. Disons que c'est surtout un manque flagrant d'informations au sujet d'Aaron, voir de l'endroit ou elle se trouve. Sans doute, Christopher lui a tout dit, mais elle avait quelques lacunes à assimiler autant d'informations.

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D'accord, il n'avait pas résister à ses yeux, à son regard et à toutes ses petites mimiques affreusement craquantes... Et pourtant, il aurait du... Il le savait au fond de lui qu'il aurait du lui dire non par ce que cette inconnue risquait de lui attirer des tas d'ennuis. Le problème c'est qu'il était incapable de décevoir Christopher. Il s'en était déjà rendu compte quelques fois auparavant mais, cette dernière faiblesse était bien la preuve qu'il attendait. C'était d'autant plus flagrant qu'il n'avait même pas chercher à savoir comment il avait pu la trouver, il lui avait répondu oui sans aucune hésitation. S'en était suivit un de ces silences gênés et pleins de sous-entendus qu'ils avaient régulièrement. Finalement l'Irlandais s'était retourné sur son travail et l'incube avait quitté la pièce en silence.

Il s'était vraiment maudit pour ce silence. Il ne savait pas vraiment comment agir avec lui, il avait tellement peur de faire un faux pas dès qu'il prononçait une parole ou un mot. Christopher était un puzzle auquel Aaron tentait tant bien que mal de retrouver les pièces manquées. Elles avaient tellement été réduites en charpies que c'était un véritable exploit s'il y arrivait. Plonger dans un livre, il ne pensait pas vraiment à la personne qui dormait dans la pièce à côté, son incube lui avait dit qu'il s'en occuperait tout seul mais... Il n'était pas là pour l'instant. Aaron avait pris l'habitude de ne pas faire attention aux différents mouvements qui avaient lieu dans son appartements mais, cette observation le ramena à la réalité. Alors qui bougeait ici depuis plus d'une heure alors que l'incube n'était pas là. Il ferma son livre brusquement et se redressa aussi vivement que son premier mouvement. Elle s'était réveillé... Le vampire ne savait pas vraiment ce que son ami lui avait dit et combien elle aurait retenue de ces explications, vu l'état dans lequel elle était alors mieux valait y aller doucement. Il sortit de sa chambre et la trouvé en train de fouiller dans le frigo. Elle devait avoir faim... Mince, il n'avait rien pour elle ici... C'était justement pour cela que Chris était sortit. Lorsqu'elle l'appela par son prénom il eut un nouveau mouvement de surprise. Au moins, elle n'était pas complètement amorphe. Il lui fallut un certains temps pour réussir à s'y habituer et puis finalement il répondit:

-"Oui, je suis Aaron et toi... Tu dois être Bridget, il me semble."

Il s'assit à la table de sa cuisine et réfléchit cinq petites minutes avant d'indiquer un placard du doigt. Il devait y rester quelques biscuits pas très frais... Il ne savait plus pourquoi mais bon...

-"Là, tu devrais trouver de quoi te rassasier."

Il était plutôt silencieux, attendant qu'elle parle. Elle devait avoir quelques question mais il préférait ne pas répondre à côté de la plaque alors il ne disait rien. C'était la même chose qu'avec Chris, il ne voulait pas la brusquer.

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 05/08/2013

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Ft. Aaron I. Lewis

Elle sourit de plus belle lorsque l'homme confirme être Aaron. Ah, bien, elle aura au moins retenu le nom de son hôte. Elle sait que Christophe a dit des tas de trucs, mais elle a beaucoup de mal à s'en rappeler. Elle se souvient par contre qu'elle a décidé de le suivre lorsqu'il lui a parlé de lit et de douche. Il a beaucoup parlé. Ou peut-être pas, mais c'était beaucoup d'informations pour elle et l'état dans lequel elle se trouvait. Elle s'est quand même fait poursuivre trois jours par les salauds qu'elle a essayé de tuer avant de tomber... enfin non, avant que Christopher ne tombe sur elle. Tout ce qu'elle avait espéré, c'était qu'elle arrive à les tuer avant qu'ils ne la tuent. Elle ne s'attendait certes pas à se retrouver dans un lit douillet et des vêtements propres, même si c'est un t-shirt et des boxer de gars, elle s'en fiche. Ça c'était inespéré. Tout comme se retrouver dans un endroit aussi luxueux. Elle se demande si elle est pas tombée sur une île privée. En fait, elle ne s'attend pas à grand chose.

- Yep, tu peux m'appeler Djet, comme tout le monde, dit-elle en lui offrant un autre de ses merveilleux sourire.

Il s'assoit à la table et après un moment de réflexion, il indique un placard en l'informant qu'il y a peut-être quelque chose à grignoter dans celui-là. Sans attendre, parce qu'elle est affamée, elle se rue sur le dit placard et l'ouvre tout grand.

- Oh. C'est gentil de m'accueillir chez toi. Je sais pas si t'es habitué, mais Christopher il est pas du genre à ramener des tas de filles, hein ? Elle regarde et ne voit pas grand chose, mais elle mangerait bien absolument n'importe quoi, pourvu que ça semble potable. Ça se voit, juste à ses manières, commente-t-elle en fouillant une boite et en y trouvant effectivement des biscuits qui à l'origine auraient du être secs, mais qui en fait sont plutôt mou. Elle s'en fiche. Il est ou d'ailleurs Christopher ? Il avait dit qu'il serait là. Quoique je pense pas qu'il se doutait que j'allais me réveiller en soirée, il devait croire que je me réveillerais demain matin. Mais j'avais faim. Il est si gentil. il a même lavé mes vêtements ! Je m'attendais pas à ça, je comptais les jeter, pas vraiment les laver.

En fait, elle n'avait aucun projet pour ses vêtements. Elle pensait surtout crever dedans. Elle a prit la boîte au complet et enfourne un biscuit sans aucune hésitation. Familière et parce que Djet n'est pas du genre ni à se laisser intimider, ni à jouer la timide, elle vient s'asseoir en face d'Aaron et pose la boite devant elle. Elle termine sa bouchée et a deux biscuits à la main. Non, Bridget n'a pas l'air de réaliser où elle est ni même pourquoi elle est encore en vie. Elle est vivante, c'est tout. C'est déjà nettement au-dessus de ses espérances.

- Désolée, j'ai l'air impolie, mais j'ai pas bouffé depuis deux jours. Je suis plus polie que ça habituellement. Enfin, ça dépend des jours.

Et elle sourit encore.

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D'accord, Aaron n'avait aucune idée de ce qu'il devait faire d'elle. Elle avait un franc parler qui l'aurait déjà fait tuer chez n'importe quel autre vampire. Heureusement, l'Irlandais n'était pas assez sans cœur pour la tuer juste par ce qu'elle lui parlait comme à n'importe quel humain. Cela prouvait comme il s'en doutait qu'elle était trop épuisée pour avoir retenue quoi que se soit de sa conversation avec Christopher. Lorsqu'elle lui parla de son incube, il eut un petit sourire. Effectivement, se n'était pas trop son genre... En même temps, quel serait sa réaction s'il agissait ainsi? Serait-il assez fort pour résister à ce qu'il ressentait? Après tout , s'était bien lui qui le poussait à prendre son indépendance, à retrouver un semblant de normalité. Il n'aurait aucune raison te devenir imbuvable pour cela, en tout cas, aucune raison qu'il oserait avouer. Il la regarda mâcher dans les biscuits pas très frais avec appétit. Elle semblait avoir vraiment faim. Tant mieux, cela voulait dire qu'elle était en à peu près bonne santé. A vrai dire, ce n'était qu'une supposition, il n'y connaissait rien en médecine humaine, il avait laissé Christopher se charger d'elle depuis son arrivée. Lui, était encore assez jeune pour se souvenir de comment on faisait et surtout, il avait déjà été humain ce qui n'était pas son cas. Naître et Grandir en temps que vampire n'était pas une chose facile. Tu ne savais pas ce qu'était le bien, ce qu'était le mal, on t'inculquait des valeurs tellement étrange et moyenâgeuses. Aucune en rapport avec l'époque dans laquelle ils vivaient tous. La modernité permettrait sans doute aux vampires de ne plus voir seulement les humains comme de la bouffe mais... très peu pensait comme lui et il ne pouvait pas les blâmer lui aussi avait été comme eux et cela ne faisait que quelques années qu'il s'était laisser pousser une conscience. Cette dernière prenait d'ailleurs un malin plaisir à le faire souffrir.

-"Christopher est partit faire les courses pour vous, il ne devrait pas tarder à revenir. Nous ne "mangeons" pas beaucoup lui et moi, alors il n'y avait plus rien dans les placards comme vous avez pu le remarquer."

Elle avait une telle énergie qu'Aaron était perplexe. Était-ce bien l'espèce de presque cadavre qu'il avait aperçu l'autre jour? Finalement, le sommeil et quelques bon traitements avait réussi à la remettre sur pied en un clin d’œil. D'un geste lent, il attrapa la boîte de biscuit finit, retira le plastique à l'intérieur et se pencha pour le jeter sans bouger de sa chaise. Il tentait d'agir le plus normalement possible pour ne pas l'effrayer. Heureusement pour lui, elle n'avait pas vue les bouteilles de sang, légèrement suspecte dans le fond du frigo. Il les gardait seulement en cas d'urgence pour une grosse fringale, sinon, il allait à l'extérieur pour se nourrir. Il avait assez d'argent pour se permettre ce petit plaisir et l'autoriser à l'Italien. Finalement, il n'allait pas aborder le sujet des vampires tout de suite, il préférait s'attirer sa sympathie et éviter qu'elle se méfie de lui.

-"Dit moi, comment avez-vous fait pour arriver ici? Trouver cette île est très compliqué, ses habitants tiennent énormément à leur discrétion et leurs secrets."

Il se doutait que se n'était pas exprès qu'elle était arrivée là. Et puis, elle avait semblé s'être battue contre quelqu'un qui n'était pas un habitant à crocs quel qu’il soit. Trop de sang pour cela. Il contempla sa propre main avec un petit sourire. Cela faisait très longtemps qu'il ne s'était pas nourrit et l'on pouvait voir son réseau de veine un peu noir en dessous de sa peau translucide. Heureusement, le phénomène n'atteignait pas son visage.

-"Je ne veux pas être impoli bien entendu mais, je suis curieux, je n'y peux rien."

Il lui offrait un très beau sourire et appuya son visage contre sa main, dans une attitude typiquement humaine de repos. En temps normal, il n'avait pas besoin de le faire. Ses muscles ne le faisaient pas vraiment souffrir et ne le ferait jamais. Oui, être immortel comportait aussi de nombreux avantages.

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Ft. Aaron I. Lewis

Bridget n'avait aucune idée elle non plus de ce qu'elle devait faire avec elle-même. Son but quand elle s'était lancé dans cette folle entreprise avait été de tous les tuer avec la très grande probabilité de ne pas y survivre. Non seulement elle n'avait pas tuer tout le monde, mais en plus elle avait survécut et elle était maintenant chez Aaron, sauvée, littéralement, par Christopher. C'était pour elle comme une seconde chance, mais en même temps, elle se disait qu'elle serait vachement dans la merde quand ils la réexpédieraient chez elle. Surtout que certains étaient effectivement morts par sa faute. Oh, elle n'avait aucun remords, mais elle savait que personne d'autre ne penserait comme elle une fois de retour à Miami. C'était en fait le seul inconvénient à avoir survécut. Mais c'était un inconvénient de taille, non ?

Bien assise devant Aaron, elle le dévisage ouvertement, souriante, tout en grignotant lentement ses biscuits, parce que le premier, avalé trop rapidement, lui a donné une vague nausée. Mais elle ne tient pas nécessairement à ce que Aaron le sache. Elle a un minimum d'orgueil, déjà qu'il l'héberge, la nourrit, l'a soigné, du moins par Christopher et parce qu'elle est vêtue de vêtements qui ne sont pas les siens et qui sont visiblement masculins. Aaron annonce que si Christopher est absent. C'est parce qu'il est allée faire des courses pour la nourrir. Il ajoute qu'ils ne gardent jamais beaucoup de nourriture ici, comme elle peut le constater, précisant qu'ils ne mangent pas beaucoup. Bridget se contente de sourire et d'hocher la tête.

- Je vois, dit-elle, pour être polie, d'un ton léger, mais elle ment effrontément.

Elle ne voit pas du tout pourquoi ils ne mangeraient pas beaucoup. Elle l'observe attentivement tandis qu'il retire le sachet de plastique de la boîte. Il la chiffonne et la lance directement dans la poubelle. Elle se contente de sourire, encore et elle prend une autre croquée du biscuit. Elle jette un coup d'oeil autour d'elle, mais elle a du mal à se concentrer. Quelque chose la chiffonne, mais elle ne sait pas trop ce que c'est. C'est tout près de sa limite de pensée, comme un fait vital à savoir, mais qui se tient juste à porté de conscience. Elle chasse cette idée et se concentre sur ce que lui demande Aaron. Il lui demande comment elle a trouver l'île. C'est une bonne question. Elle sait qu'elle a bavardé un peu avec Christopher, mais elle ne se souvient plus ce qu'elle a raconté. Tout comme ce que Christopher lui a raconté. Ça finir bien par lui revenir.

- Discrétion et secrets ? Elle dévisage Aaron, sans comprendre où il vent en venir. Elle émet l'hypothèse qui lui semble la plus plausible. Oh, c'est une sorte d'île paradisiaque où les gens très riches et les célébrités viennent échapper au paparazzi ? Elle sourit de plus belle et pousse même l'audace à pouffer de rire. Vous en faites pas pour le secret, parce que je ne sais absolument pas comment je suis tombé sur l'île. Je ne la cherchais pas. En fait, je ne cherchais rien. C'est tout à fait par hasard qu'on s'est échoué ici.

Elle évite délibérément de mentionner chez elle, ou même la possibilité de retourner chez elle. Elle espère retarder ce moment le plus possible, question de se laisser le temps de trouver un moyen de se tirer ensuite et de disparaître. Non, elle n'a pas tenté de tous les tuer pour se retrouver en prison.

- Oh, je n'ai jamais considéré la curiosité comme un vilain défaut, au contraire ! expose-t-elle en rigolant. Et puis, c'est tout à fait légitime, vous m'avez accueillit, Christopher m'a soigné, je vous dois bien cette explication. Et plusieurs autres, si vous voulez.

Et dire qu'elle était possiblement à deux doigts de la mort quelques heures plus tôt. Ça ne parait pas trop, même si elle a le teint pâle et qu'elle n'est pas du tout à son avantage, pas maquillée, vêtue des vêtements de Christopher... enfin, elle croit que ce sont les vêtements de Christopher.

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Elle était complètement à côté de la plaque. Pire que cela, il n'était pas sur que se soit déjà arrivé surtout que Christopher lui en avait déjà toucher quelques mots. Elle avait complètement fait abstraction des informations qui auraient pu lui être précieuses. Peut-être était-ce une tactique du cerveau humain pour se remettre d'un choc traumatique énorme mais le vampire n'y croyais pas. Elle lui cachait quelque chose mais ce n'était pas son genre de fouiller trop loin dans les souvenirs surtout maintenant. De toutes les façons, il allait avoir tous son temps pour découvrir ses propres secrets, il ne pouvait délibérément pas la laisser repartir dans l'île, elle allait se faire bouffée toute crue et il aurait sa mort sur la conscience. Cette dernière était déjà assez lourde pour qu'il ne veuille pas qu'elle le devienne encore plus. Il eut un sourire quand elle compara les vampire faisant partis de cette îles à des célébrités. Effectivement, certaines aimeraient bien l'être mais à part la famille royale et leurs proches personne ne pouvait se targuer d'être une star. Se serait une insulte. Certes certains avaient une sacrée réputation mais, cela s'arrêtait là. Aaron pourrait, s'il le voulait, dire à tout va qu'il était le frère de la future reine d'Irlande mais, il n'en voyait pas l'intérêt, il essayait juste d'être discret et de devenir quelqu'un de bien. Le "on" le surprit mais, il n'en laissa rien paraître. Ainsi ils étaient plusieurs à s'être échoué.... Plusieurs humains qui allaient devenir les proies des créatures à crocs ou bien qui l'étaient déjà mais, la blonde ne semblait pas vraiment s'en soucier, elle ne devait pas vraiment être amie avec ceux qui l'accompagnait. Mais le temps passait, et Aaron finit par se dire qu'il devait lui expliquer ce qui l'attendait, à quoi elle avait affaire. La regardant avec un air presque peiné devant tant d'insouciance, il se leva et prit une des bouteilles de sang dans le compartiment prévu à cet effet dans le réfrigérateur. A vue d’œil, on ne se doutait pas de ce qu'était le liquide, on pouvait penser qu'il s'agissait de vin ou de jus de raisin. Quand il était mis en bouteille, il perdait un peu de cette couleur rouge si explicite pour virer à un bordeaux plus pourpre. Seul l'odeur, vaguement différente de celle du vin pourrait la mettre sur la voie au premier abord mais, sans goûter, on ne pouvait pas vraiment faire la différence. Il sortit un verre pour lui et entreprit de la déboucher. Cela ne lui prit que quelques secondes et il se versa un verre plein de ce met délicat. Il retourna s'asseoir en face d'elle et bu une gorgée avant de se mettre à parler. Il lui devait bien quelques explications.

-"Des célébrités... Pas vraiment... Certains sont plus riches que d'autres mais on a aussi des SDF ici. Non, notre secret est bien plus complexe que cela et tu risques de ne pas trop l'aimer"

Il s'arrêta un instant pour avaler de nouveau de quoi boire. Il ne savait pas comment aborder le sujet, c'était la première fois qu'il se trouvait confronter à ce genre de cas de figure. En plus, elle ne devait pas s'enfuir en courant même s'il avait largement la force de la rattraper, il préférerait éviter d'en arrivé là. En plus, il n'avait pas envie de ternir sa réputation par ce que la demoiselle avait décidé d'être hystérique. Calmement, il reprit son explications avec un sourire aux lèvres.

-"Les habitants de cette île ne sont pas humains. Nous sommes des vampires. Nous vivons la nuit et nous nourrissons de sang. Je suis âgés de plus de 400 ans et quand à Christopher il a environ la trentaine malgré son air très jeune. "

Il avait repris son air sérieux et finit son verre avant d'aller rechercher la bouteille pour s'en resservir. Ce n'était pas vraiment très bon, il préférait largement se nourrir au Killerburger mais cela ferait l'affaire pour se soir. Il versa de nouveau du liquide dans son verre et reprit la parole:

-"Non, je ne te fais pas une blague, je ne suis pas un de ces allumés barjos comme il peut y en avoir dans la race humaine. Je n'ai jamais compris comment ils pouvaient être aussi fan de nous. En plus ils ne font que dans l'imitation. Enfin bref,je te déconseille de t'enfuir en courant, ici les humains sont plutôt mal vu par les autres et je n'aimerais pas avoir ta mort sur la conscience."

Il la regarda en sourient de nouveau, attendant sa réaction avec impatience. Oui, cela l'amusait un peu, le changeant des soirées monotones qu'il pouvait passé jusque là. Christopher ayant décidé de l'éviter le plus possible...

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 05/08/2013

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Ft. Aaron I. Lewis

Bridget, contrairement aux jours précédents, est parfaitement lucide. Elle n'est pas certaine de pouvoir reconnaître Christopher, mais elle se dit qu'elle verra bien en temps et lieux. En fait, elle a surtout vu son dors, puisqu'elle le suivait, mais aussi un de ses profil... le droit croit-elle. grignotant ses biscuits, elle écoute les réponses d'Aaron. C'est quand même intéressant ce qu'il raconte. Et ça lui permettra de mettre des idées là où il y a des espaces vides dans ses souvenirs des derniers jours. Elle le suit du regard lorsqu'il se lève et fouille dans le réfrigérateur. Il en sort une bouteille et il en verse le contenu dans un verre. Djet l'observe attentivement. Très attentivement, mais sans laisser voir à quel point elle observe attentivement. C'est un liquide épais, rouge sombre. Un truc qu'elle ne connait pas, du moins pas présenté de cette manière. Elle remarque avec un certain calme la trace visqueuse que le liquide laisse sur le rebord su verre. Elle ne commente pas, même pas mentalement. Aaron se remet à parler et elle quitte la coupe des yeux pour fixer les siens. Elle sourit, toujours, ce qui lui donne un air vaguement naïf et peut-être même candide. Elle hoche la tête, sans vraiment comprendre ce qu'il voudrait qu'elle lise entre les lignes. Elle a un bref froncement de sourcils lorsqu'il lui dit qu'elle n'aimera pas ça.

- Dis toujours, on verra bien si j'aime ou pas, dit-elle en haussant les épaules.

Évidemment, son regard se pose encore une fois sur la coupe que Aaron poste à ses lèvres. C'est vraiment un liquide épais. Bizarrement, ça ne lui dit rien. Elle préfère mourir de soif, pour le moment. Souriante, candidement souriante, elle écoute Aaron raconter ce qu'il a à dire. Si elle garde la sourire, il se crispe un peu à mesure que l'histoire est racontée. Bon sang, elle est tombée sur des cinglés. D'accord, il est plus âgé qu'elle, mais pas tant que ça. Ha ! Plus de 400 ans. Bon sang, y a des gens qui ont une folle imagination. Elle trouve maintenant logique que le liquide qu'il boit soit si épais, surtout si vraiment il se prend pour un vampire. Ça lui donne encore moins envie d'y goûter, mais elle se demande comment c'est fait et quel goût ça peut avoir.

Il enchaîne sur le fait que ce n'est pas une blague, ce qui rend le tout encore plus ridicule. Mais Bridget continue de sourire avec vaillance. Elle grignote toujours son biscuit, parce qu'elle a toujours faim. Aaron se lève encore une fois et cette fois, rapporte la bouteille. Il lui déconseille de fuir et elle le croit sur parole. S'ils sont tous comme ça, mieux vaut ne pas les exciter. Non, elle ne fuira pas en courant, ça c'est certain. Elle se demande si elle préfère la prison à perpétuité ou se cacher avec cet illuminé. Le choix est rapide, elle préfère l'illuminé. C'est bien, au moins comme ça, elle est au courant, elle jouera selon ses règles, tout ira bien.

- Un vampire ? Vraiment ? Oh... c'est... intéressant, dit-elle sur le ton qu'on peut utiliser avec un enfant qui nous explique que le Père Noël lui a apporté exactement ce qu'il voulait.

Mais en un peu plus glauque, puisqu'il s'agit de vampire et que ce type est un adulte, pas un gamin de cinq ans. Mais son sourire se fait un peu moins rayonnant. Bizarrement, certains moments de sa longue marche avec Christopher dans la jungle lui reviennent en mémoire. Lui aussi il se prend pur un vampire. Elle se souviens de quelques bribes. Oui, il l'a effectivement dit. Elle croit se souvenir avoir dit qu'elle s'en fichait, tant qu'il peut lui trouver un endroit pour dormir. C'est ce qu'il a fait, visiblement. Et il l'a mené à un autre illuminé. D'accord, elle en aura deux à gérer. C'est pas grave, elle y arrivera, se dit-elle avant de glousser, un peu bêtement, elle doit l'avouer. C'est la nervosité, elle vient de comprendre qu'elle se retrouve avec deux cinglés. Pourtant, c'est bizarre, il n'a pas l'air cinglé. Pas de bave aux coins des lèvres, pas de lueur folle dans les yeux, il semble parfaitement sain d'esprit. En fait, il en avait l'air jusqu'à ce qu'il lui dise qu'il est un vampire.

- D'accord, dit-elle sur le même ton que sa phrase précédente, je ne vais pas m'enfuir en courant. Je... je ne voudrais pas me... me faire vampiriser, dit-elle, ravie d'avoir trouvé le bon mot. Et elle termine son dernier biscuit. Surtout, ne pas les contredire. Elle doit jouer le jeu, au moins un peu. Et... euh.. il y a d'autres choses que je ne dois surtout pas faire ?

C'est totalement cinglé. Si c'était pas si ridicule, elle éclaterait de rire. Mais... il a l'air d'y croire. Elle ne va pas contrarier son histoire, ça pourrait être dangereux.

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Faire accepté une réalité que tout le monde démentait, voilà qui était un exercice compliqué et très largement fatiguant. Il savait qu'elle ne le croirait pas, c'était courut d'avance mais... il y avait peut être un moyen de lui prouver la vérité. Sa force ou bien ses crocs, ou bien... sa vitesse... ou bien la lumière du soleil. Non, il n'allait pas se brûler pour elle, après cela mettait des semaines à cicatriser et il avait enduré assez de souffrances dans sa vie pour ne pas s'en infliger volontairement. Il disait sa mais, en même temps, il avait receuillit Chris qui lui faisait plus de mal que n'importe qui en ce bas monde... Et dire que l'incube ne s'en rendait même pas compte, c'était frustrant dans un sens. Elle devait le prendre pour un fou, s'était certains mais cela semblait lui avoir ouvert un peu les yeux sur la discussion qu'elle avait eut avec l'Italien. Comment il le savait. La petite étincelle de souvenir s'était allumée dans ses yeux et croyez moi, après 400 ans d'existance, on savait très bien reconnaître la moindre des expressions qui vous faisait face. Un sourire vieux comme le monde nacquis sur son visage, ce sourire qui dit je suis désolé que tu ne me comprennes pas. Le verre se finit calmement avant qu'il ne se retourne vers son interlocutrice. Le prendre pour un fou, n'arrangerait pas ses affaires, il ne voulait pas qu'elle meure, se serait bien trop dommage. Il se leva posa son verre dans l'évier et fit couler un filet d'eau à l'intérieur. Au moins, il n'aurait pas trop de difficulté à le rincer. Finalement, il opta pour la version vitesse qui lui éviterait de casser quoi que se soit dans son appartement et lui permettrait de lui prouver ses dires. Sa cuisine était une cuisine à l'américaine, ouverte sur le salon et sur l'entrée. Là-bas, se trouvait son manteau. Il se rassit et finit par soupirer. Bon, c'était partie pour le petit numéro de cirque. Ce que cela pouvait être énervant et frustrant.

-"Je sais très bien que tu me prend pour un fou, je dirais que j'ai l'habitude même si je reçoit rarement des humains chez moi. En tout cas, des humains qui ne croient pas en notre existence. Regarde bien mon manteau là-bas, je vais aller le chercher."

Et se fut comme s'il n'avait pas bougé de sa place sauf qu'il avait maintenant le bout de tissus sur les genoux. Cela avait été d'une facilité déconcertante et il s'ennuyait ferme à faire cette petite démonstration. Quelque chose de plus fantaisiste aurait fait l'affaire mais il ne voyait pas quoi. Finalement, une idée lui traversa l'esprit. Il se leva, ouvrit un des tiroirs et prit un couteau à l'intérieur. Sa capacité de régénération était très utile et juste se blesser ne mettrait même pas plus de cinq minutes à guérir. Il se rassit, et dénuda son bras pour laisser exposer la chair. Il prit l'arme blanche et se l'enfonça jusqu'à ce qu'elle ressorte de l'autre côté de son bras. Il enleva la lame et regarda le sang affluer par la blessure, laissant quelques gouttes couler sur la table. Mais la cicatrisation démarra automatiquement, les muscles se reformaient, la sang s'arrêta de couler et en quelques minutes. Il lui montra son membre aussi en forme que d'habitude avec un sourire compatissant.

-"Et maintenant? Cela te paraît-t'il plus probable? Je n'aurais aucun intérêt à te mentir si ce n'est pour ta propre sauvegarde. Ici, les humains sont des esclaves, de simples bouts de chairs qui servent à nourrir et à servir mais... Je ne suis pas comme cela, j'ai cessé de l'être depuis environ 50 ans."

Il ne voulait plus penser à ce qu'il était avant, cela lui faisait bien trop de mal, c'était trop de blessures à rouvrir encore et encore ou bien à contempler saigner au grand jour car certaines ne s'étaient jamais refermées. Oui, il souffrait toujours de ses actes et cette culpabilité allait mettre un certains temps à s'effacer, peut être trop de temps d'ailleurs.

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 05/08/2013

Collision entre deux réalités

Ft. Aaron I. Lewis

Elle voit tout de suite qu'il ne croit pas en sa sincérité. Il a bien raison, elle fait semblant de le croire. Mais c'est parce que c'est parfaitement invraisemblable. De prime abord, Djet n'est pas très crédule. Mais elle l'aurait volontiers cru s'il avait prétendu être très riche et posséder la moitié de l'île et qu'il se cachait des paparazzi. Elle aurait aussi crut à une histoire de vieil excentrique qui consacrait sa vie à la culture de plantes carnivores qu'on ne trouve que sur cette île. À la limite, elle se disait que c'était peut-être un hôpital psychiatrique de luxe pour les cinglés très fortunés. Mais cette histoire de vampire était tout à fait fantaisiste et, sans même devoir s'en convaincre, absurde. Quand même, s'il avait vraiment voulu qu'elle le croit, il n'aurait pas raconté une histoire pareil, non ? Il se serait contenté d'une vérité romancée peut-être. C'était quand même gros cette histoire de vampire et tellement impossible.

- Oh non, dit-elle lorsqu'il affirme qu'elle le prend pour un fou.

Encore une fois, elle ment effrontément, mais elle est ben prête à lui laisser croire qu'elle y croit juste pour éviter de retourner tout de suite chez elle. De toute manière, elle aurait préféré crever ici plutôt que de se retrouver emprisonnée durant elle ne sait combien de temps avant de devoir traverser le couloir de la mort. Elle ne doutait pas que d'entraîner la mort d'une cinquantaine de gosses de riches était passible de la peine de mort. Elle doutait que son viol collectif serait une circonstance atténuante. Il termine sa défense en prétendant aller chercher son manteau. Elle continue de sourire, affichant ce genre de sourire bienveillant et patient qu'on accorde aux enfants qui prétendent bavarder avec leur ami imaginaire, ou ces personnes âgées qui nous prennent pour leur fille plutôt que leur petite fille. Pourtant, lorsqu'elle vit le manteau sur ses genoux, son sourire se crispe un peu. Elle ouvre grands les yeux, visiblement surprise de ce tour de passe passe. Effectivement, c'st de la prestidigitation, rien de plus, mais c'est génial ! Elle y aurait presque cru.

- Waw ! Vous êtes rapide ! dit-elle en s'esclaffant.

Et son ton et son sourire redeviennent enjoués, elle a visiblement apprécié le tour de magie. Mais son sourire s'efface peu à peu lorsqu'elle voit Aaron prendre un couteau dans le tiroir. Elle se recule un peu sur sa chaise, mal à l'aise. Il veut la menacer ? La tuer avec ce couteau pour satisfaire ses lubies vampiriques ? Mais ce n'est pas exactement ce qui se passe. Et elle ne s'y attendait pas, ais pas du tout. Mais aussitôt qu'elle amorce son mouvement, elle bondit de sa chaise.

- Nonononon !

Et elle ne peut réprimer une exclamation de panique lorsque la lame s'enfonce dans le bras d'Aaron et ressort de l'autre côté. Les mains sur la bouche, elle regarde Aaron retirer la lame avec une fascination morbide. La tête dans les épaules, elle semble vouloir se faire toute petite. Elle voit bien les quelques gouttes de sang, rouge foncé, épais, tomber sur la table, mais ça s'arrête bien vite. Elle voit avec consternation la peau se refermer et la blessure se résorber. Au bout de peu de temps, il ne reste de la blessure qu'une coulisse de sang sur le bras d'Aaron et les gouttes sur la table. Même si elle n'a pas changé de posture, on ne voit plus dans ses yeux la peur comme il y a quelques minutes. Ce n'est plus que surprise et étonnement, voir peut-être quelque chose de plus admiratif. Lorsque Aaron reprend la parole, le regard de Djet passe de son bras au yeux d'Aaron, l'air de chercher si c'est un autre tour de passe passe ou si c'est vrai. Mais pourtant, l'idée semble faire son chemin dans la petite tête de Bridget. Ses épaules s’abaissent tranquillement et elle semble presque se liquéfier un moment. Ses mains quittent sa bouche et elle fixe un instant Aaron sans vraiment le voir. Puis ses paupières battent à quelques reprise et lentement, elle retourne s'asseoir. Elle essaie de se souvenir de ce que Christopher a bien pu lui raconter. Quelques bribes lui reviennent en mémoire. Oui, c'est passablement la même chose que ce que lui a dit Aaron. Elle ne dit rien durant de longues minutes. Non, secondes plutôt, mais dans sa tête, c'est long. Elle finit par relever la tête.

- Esclave ? demande-t-elle d'une voix éteinte. Ça veut dire que je ne retournerai pas chez moi ?

Il y a une pointe d'interrogation dans sa voix, mais elle semble plutôt énoncer une affirmation. Elle n'est pas tout à fait certaine d'y croire. Mais elle veut bien y croire.

Invité

Oui, voilà la dure réalité des humains. Forcés de servir de garde-manger et parfois même d'exutoire sexuel voir tout simplement de punching-ball, leur survie sur cette île et dans le monde vampirique en générale était de durée très limité. On pouvait très bien voir une personne le soir et apprendre le lendemains qu'elle n'avait pas survécut à la fureur de son maître pour une quelconque raison. Généralement, les erreurs les plus futiles entraînaient souvent des représailles sanglantes. Mais, quand on avait l'habitude, on ne portait plus attention à ce genre de détail. De plus, Aaron avait grandis parmi les vampires, il n'avait jamais été humain et donc il ne pouvait pas vraiment les comprendre. Seulement... Il avait assez vu sa famille souffrir pour savoir à quel point il était frustrant d'être à la merci de quelqu'un. Et même s'il avait occulté se fait pendant des années, maintenant qu'il était capable de réfléchir sans être totalement aveugle, il trouvait parfois injuste le système de maître-esclave. C'était certainement pour cette raison qu'il ne comptait pas vraiment faire de Bridget son "jouet", non, il n'avait pas besoin de cela. Il la regarda tandis qu'elle semblait comprendre qu'il était sincère, qu'il ne s'amusait pas du tout. L'Irlandais avait arrêté de mentir en redevenant un citoyen, il n'avait plus besoin de recourir à ce moyen vile pour obtenir ce qu'il désirait. Le marchandage et la flatterie étaient devenues ses armes les plus puissantes et il ne jurait plus que par elle. Il attrapa ce qui lui avait servit de démonstration et le passa sous un jet d'eau. Sons sang rendit l'eau marron foncé tandis qu'il attrapait une éponge pour nettoyer le peu qui était tomber sur la table. Il finit enfin par revenir s'asseoir en examinant sa plaie. Il ne restait plus qu'une petite cicatrice qui ne devrait plus tarder à disparaître à son tour. Il avait eut peur qu'il ne se soit loupé et que la cicatrisation se fasse de travers le forçant à se rouvrir la peau pour ne plus avoir de marques. C'était très rares mais cela arrivait de temps à autres. Et puis finalement, il se dit qu'il était temps pour lui de ne plus faire comme si elle n'existait pas et de répondre franchement à ses questions, elle l'avait mérité après tout! Elle ne s'était pas enfuit, n'avait pas tenter de le tuer, elle l'avait juste écouté parler sans rien tenter.

-"Oui, des esclaves. Je sais que vous les mortels trouvez cela barbare mais nous sommes encore un peu trop archaïques, trop... bloqué dans notre âge de pierre. Mais ne t'inquiète, je ne suis pas comme les autres."

Il se leva pour aller prendre un verre propre et le remplit d'eau du robinet. Mieux valait avoir une source de fraîcheur à proximité si jamais elle se décidait à tomber dans les pommes. Le Vampire ne s'y connaissait pas assez bien en soin médicaux pour lui faire quoi que se soit. Soupirant, il eut presque de la peine pour elle. Atterrir sur une île de cannibale, quoi de mieux pour des vacances de rêves. Il savait se montrer compatissant mais son regard se tourna vers la porte espérant un possible retour de Christopher. Ce dernier était tellement plus doué que lui quand il s'agissait des êtres vivants. Mais pas un signe de lui à l'horizon, tant pis il allait continuer seul!

-"En réalité, je ne te demanderais ni de faire le ménage, ni de faire quoi que se soit, tu seras plutôt libre avec moi. La seul chose que je te demanderais de faire c'est de faire preuve d'un peu de respect avec moi en présence de vampires autres que Christopher. Et puis, si jamais tu te retrouve à te balader seul... évite de te faire remarquée."

Car il ne serait pas toujours là pour lui sauver la mise ou pour évité qu'elle ne finisse entre les crocs d'une bande de dégénéré. Malgré le système de propriété, certains semblait s'amuser à jouer avec tout ce qui leur tombait sous la main!

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Collision entre deux réalités

Ft. Aaron I. Lewis

Bien que Aaron tentait de lui faire assimiler que si on regarde sa situation dans son ensemble, ça na rien de brillant, Bridget, elle, voyait les choses autrement. Et bizarrement, pour elle, c'était de mieux en mieux. De un, elle s'était vengé de tout ceux qui avaient ruiner sa vie, elles les avait échoué sur une île qu'elle avait cru déserte. De deux, cette île s'avérait pulluler de vampires, alors du coup, pour ces fils à papa (pour rester polie envers leurs mères), ils allaient vivre un enfer. De trois, elle n'allait plus jamais rentrer chez elle. De quatre et dernier point, elle n'avait absolument rien planifié dans sa vie au-delà de sa vengeance. Bridget reste immobile de longues secondes. Elle dévisage Aaron, comme si elle attendait en fait qu'il parle. Mais il a parlé, déjà. Et même si elle ne semble pas avoir entendu, chaque mot vient se marquer au burin dans son crâne. Chaque syllabe forge dans sa tête la plus évidente des conclusions. Vu les propos d'Aaron, ici, ça ne peut pas être pire que chez elle. Quelque chose dans son attitude change. Son air ahuri disparaît, pour laisser place à quelque chose, autre chose. Difficile d'être plus précis. Son regard devient plus acéré, un fin sourire se dessine sur ses lèvres. Son attitude change soudainement du tout au tout. Si elle semblait, depuis son réveil, un peu embrumée et perdue dans un tout nouvel univers, elle semblait s'adapter à ce tout nouveau concept très rapidement. La plus rapide et fulgurante adaptation à un environnement ? Possible. Elle inspire et ouvre la bouche, puis elle retient son souffle et referme la bouche. Est-ce vraiment très sage ? Non, probablement pas.

- Vous... vous savez, il y a beaucoup de forme d'esclavage.

Si elle semblait assez confuse il y a quelques secondes à peine, elle ne semble plus l'être. Elle semble même tout à fait maîtresse d'elle-même. Et elle se sent ainsi. Quoique, elle ne le dira pas à haute voix, puisque si elle en croit ce que vient de raconter Aaron, elle lui appartient. Mais à l'écouter également, elle aurait pu tomber sur bien pire. Décidément, que Christopher tombe sur elle en pleine jungle était une bénédiction. Non, une chance, une nouvelle vie ! Bridget avait pourtant toujours été une fonceuse. Le genre de fille qui ne laisse jamais rien l'anéantir, jusqu'à ce qu'elle tombe sur ce petit groupe de futurs grand hommes, qui ne le deviendront jamais. Mais encore là, elle était toujours vivante, tandis qu'eux étaient en sursis s'ils n'étaient pas déjà mort. Elle lève les yeux sur Aaron, un regard fier et qui, contre toute attente, démontre une assurance impitoyable. Le fin sourire devient plus accentué, plus précis, avec un rien de... contre-nature. Elle a beau être encore très pâle, quelque coupures, quelques ecchymoses et des gales pas encore tout à fait sèche parsèment sa peau visible, mais elle semble tout à fait... non, saine n'est pas le bon mot... au contraire...

- D'accord, je dois vous respecter devant les autres vampires, je ne suis pas obligé e faire le ménage, ni quoique ce soit dans le genre, et bien que je sois votre esclave, je serai plutôt libre. Et pour ce qui est de mon sang ?, demande-t-elle, comme si elle ne parlait des jours de la semaine ou elle doit travailler pour un employeur. Vous êtes un vampire et je suppose que même si vous vous dites différents, je suppose que mon sang a une certaine valeur, non ?

La voilà donc, la fonceuse et l'intrépide Bridget, celle qui a comploter pour monter une fête et inviter tous les monstres qui ont détruit sa vie pour les anéantir.

- Évidemment, je ne parle pas de vendre mon sang au plus offrant. Je parle plutôt de ce que vous comptez faire de mon sang.

Elle est sérieuse. elle veut savoir ce qu'il compte faire de son sang. Mais accessoirement, elle a déjà accepté. Elle le trouve très conciliant pour un monstre sanguinaire. C'est ce que sont les vampires, non ?

Invité

Aaron se sentait tellement mal de devoir lui imposer une vie qu'elle n'avait sans doute pas désirée. Elle avait peut-être une famille ou un amoureux qui l'attendait par delà le monde et il comprenait tout à fait ce que cela faisait d'être arraché à ce qu'on est vraiment. Il n'était pas né pour être un tueur et d'ailleurs les premières années de sa vie, sa mère avait tenter de faire de lui une personne bonne. Elle était très certainement la seule qui ai regardée au delà de sa nature de vampire, la seule qui avait vue juste à son propos et bien entendu, celle qui était partie le plus tôt... Elle l'avait abandonnée à son sort en voulant préserver son humanité. Il n'avait jamais compris pourquoi et il lui en avait toujours voulut jusqu'à une certaine époque, jusqu'à ce qu'il comprenne ce que cela faisait de changer du tout au tout. Devenir une créature de la nuit aurait briser sa mère, lui aurait enlever tout ce qui faisait qu'elle était elle-même et il n'avait pas du tout envie d'infliger cela à quelqu'un d'autre. Il n'était pas un sadique ni même un sans coeur. Il n'était pas aussi cruel que certains pouvaient penser qu'il l'était. Parfois le monde fait bien les choses, il vous révèle à vous-même mais, ce n'est pas sans en payer le prix. Cela l'avait brisé de l'intérieur et même si aujourd'hui encore il jouait le grand méchant loup, l'homme qui a toujours confiance en lui c'est par ce qu'il n'a pas envie de se montrer tel qu'il est naturellement. Il joue un rôle, une comédie, comme toute sa misérable vie. Mais, le regard qu'il croisa après ses révélations le surprit. Il ne voyait pas cette lueur de tristesse, d'affolement ou de peur que l'on croisait généralement chez les nouveaux arrivants, non, il y voyait autre chose, quelque chose qui lui donna l'impression de se voir dans un reflet. De l'assurance... Pourquoi autant d'assurance dans les yeux de quelqu'un à qui l'on vient de promettre une existence plutôt misérable et assez... désobligeante. La fierté des êtres humains était quelque chose qui les perdait souvent et qui généralement les obligeait à se rebeller autant que possible. Ceux qui se laissaient soummettre facilement étaient rare et s'était très certainement pourquoi les humains étaient dressés avant d'être mis sur le marché comme des bêtes que l'on observe. Des bêtes qui ressentent des émotions, qui souffrent et qui doivent regarder où elles mettent leurs pieds à chaque instant. Et Bridget se mit alors à lui parler de ce qu'elle allait devoir faire comme si elle négociait un contrat. Aaron écoutait totalement sidéré pendant qu'elle déblatérait tout un tas de choses compliquées et quand elle eut finis, il ne put s'empêcher de se mettre à rire aux éclats après l'avoir considérée pendant quelques secondes. S'était un de ces rires que l'on ne pouvait pas contrôler, un rire franc et terriblement nerveux. Il en eut même les larmes aux yeux! Se fut dur pour lui de se calmer mais, il était doué pour le self-contrôle

-"Ecoute... Je suis désolé mais, je n'ai pas penser à tout cela en détail. A vrai dire je m'attendais plutôt à te voir fondre en larme comme une madeleine par ce que je viens de t'annoncer, ce genre de réaction ne faisait pas parti de ce que j'avais prévu se soir ni même ton espèce de négociation. Si tu pouvais me laisser juste quelques minutes pour y réfléchir!"

Qu'allait-il faire d'elle sérieusement? Avec une mine aussi réjouit, elle allait attirer tous les vampires possibles et imaginables! Ils semblaient tous avoir le chic pour sentir les esclaves avec un semblant de caractère et qui représentaient un potentiel défis. Sauf que sont but n'était pas qu'elle meurt loin de là. Pour le reste, il n'y avait pas vraiment réfléchis. A vrai dire, il aurait apprécié qu'elle fasse le ménage par ce que l'appartement n'était pas toujours des plus propres, quoi que... avec Christopher, s'était nettement mieux qu'il y a quelques mois. Pour le sang, il n'y avait pas franchement réfléchis. Cela faisait plusieurs années qu'il n'avait pas planté ses canines dans un corps humain en réalité. Il se contentait de sang en bouteille mais, il ne dirait pas non à un casse-croute de temps en temps, cela lui manquait beaucoup. En même temps si elle n'en avait pas envie, il n'irait pas la forcée. Son comportement de maître était assez libre si l'on pouvait le dire ainsi, il n'imposait qu'un nombre restreint de règles qu'il était vital de respecter. Il ne voulait pas encourir la peine de mort pour avoir tuer quelqu'un qui se serait approcher trop près d'elle et qu'elle aurait eut l'envie de passer à tabac. Non pas qu'elle en aurait eut la force mais, elle lui semblait être le genre de personne qui tenterait quand même le coup face à un colosse de 20 centimètre de plus qu'elle en taille et en largeur.

-Alors... A vrai dire je me fiche un peu de ton sang, si tu me permets de te mordre je ne dirais pas non mais, à vrai dire, là n'est pas la question. Voilà seulement ce que tu dois respecter: te comporter comme si tu étais une gentille esclave obéissante quand d'autres vampires sont avec moi et que tu es là en même temps, ils pourraient me demander de t'exécuter s'ils te trouvent trop encombrante, éviter d'aller provoquer les autres vampires si tu as un problème tu viens me voir et je m'en charge. Et surtout! Ne pas traîner trop tard le soir ou tôt le matin comme tu veux."

Il avait l'impression de jouer le papa poule... Pourtant ce n'était pas un enfant qu'il avait en face de lui mais une adulte qui devait avoir dans les... 20, 25 ans pas plus. Enfin, il n'avait jamais été très bon pour donner un âge aux gens, vivre avec des immortels ne facilite pas à se forger la main pour ce genre de déductions. Finalement, il revint sur un sujet qui lui tenait à cœur: son arrivée sur l'île.

-"Et comment as-tu atterris ici déjà? Il me semble que tu me l'as déjà dit mais j'aimerais le savoir plus en détail si cela ne te dérange pas!"

Il sentait bien que se sujet ne lui plaisait pas mais si elle commençait déjà à lui cacher des choses, leur "partenariat" ne fonctionnerait pas très longtemps. Il préférait qu'elle lui avoue les choses plutôt qu'il n'en fasse la découverte inopinément plus tard. Il détestait les surprises comme beaucoup de vampires!

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Collision entre deux réalités

Ft. Aaron I. Lewis

Bridget a toujours été une fonceuse, une tête de mule, un peu rebelle, mais surtout excentrique. Une joie de vivre incarnée avec un sourire toujours accroché sur les lèvres, voilà ce qu'elle était. Et voilà aussi un peu ce qui l'a encore plus enfoncé après sa chute. Bridget avait découvert, à son grand dam, que personne ne veut voir une femme forte sourire, surtout pas durant un procès pour viol collectif. Oui, bravo Bridget d'avoir porté plainte, mais si t'avais moins sourit, on aurait cru à ta version que t'étais pas d'accord. En gros, c'est ce qu'on lui avait reproché, de ne pas avoir eu l'air assez misérable et détruite. On l'aimait bien, pourtant. elle était dynamique, enjouée, inventive et un peu téméraire, elle devait elle-même l'avouer. Pourtant, malgré la mauvaise expérience qu'elle avait vécue, elle n'a décidément pas changée.

Aaron la dévisage un moment, visiblement hésitant. Elle ne comprend pas tout d'abord pourquoi. Pourquoi a-t-il l'air si ahuri ? N'est-ce pas ce qu'il essaie de lui faire comprendre depuis le début ? Pourquoi semble-t-il si surpris par son attitude ? Aaron s'explique. Ah, c'est donc ça. Comme les avocats, comme le jury et comme le juge, il s'attendait à la voir s'écrouler et se morfondre. Bridget fronce les sourcils et dévisage Aaron.Ce n'est pas son genre. C'est une combattante, une guerrière. Tellement combative que même ses parents ont finit par la laisser batailler toute seule. C'est peu de temps après qu'elle s'est effondrée. Ces salopards ont été jugés non coupable. C'est à ce moment là qu'elle s'est effondrée. C'est là qu'elle a commencer à échafauder un plan pour tous les tuer. Et c'est maintenant chose faite. Et en prime, ils ont peut-être souffert. Bonus non prévu, elle est toujours vivante et peut-être qu'elle ne rentrera jamais chez elle. N'est-ce pas merveilleux ?

- Je peux faire tout ça si vous préférez, dit-elle, conciliante, mais avec un quelque chose de peut-être un brin moqueur dans la voix, avant de lui offrir un sourire particulièrement malicieux.

Est-ce si facile de surprendre un vampire ? Si ça peut lui faire plaisir, elle peut piquer une crise de larme et jouer dignement la tragédie grecque. Mais tout de même, elle le laisse réfléchir en silence, grattant une plaie sèche sur son bras. Une goutte de sang perle, toute petite, infime. Il finit par se remettre à parler et elle lève les yeux de la goutte de sang. Elle écoute les exigences d'Aaron et, pour elle, ça ressemble beaucoup plus à des recommandations qu'à ces exigences. Faire semblant d'être une adorable et servile godiche ? Oh oui, facile. Elle a l'air naïve à sourire tout le temps comme ça, un peu bêtement, mais elle est loin d'être stupide. Elle hoche la tête et semble accepter ces ex.... recommandations. Mais pourtant, un quelque chose l'intrigue dans ce que demande Aaron. Mais ces recommandations lui semblent raisonnable. Sauf peut-être de venir le voir si elle a des problèmes. Non, c'est pas son genre. On verra bien. Elle se voit mal venir tout rapporter à Aaron si on l'embête, comme une gamine. Non, mais.

Son sourire disparaît quelque peu, tout de même, lorsqu'il revient sur les événements et la manière qui l'ont conduite ici, sur Heartkiller. Pourtant, elle lui doit la vérité. Ou du moins, une vérité approximative. Oui, parce que ce n'est pas vraiment avantageux de lui dire qu'elle a entraîné vers une possible mort, assez terrible quand même, une cinquantaine de jeunes gens qui ont tous moins de quarante ans et dont la moyenne devait avoir 30 ans. Il n'a pas besoin de savoir qu'elle a fait tout ça.

- Oh, rien de bien énorme. Imaginez une bande de jeunes gens qui aiment bien s'amuser et qui ont du fric, vous leur laissez prendre le yacht de papa, invitez des gens, mettez à bord de l'alcool et des stupéfiants et voilà ce que ça donne quand le pilote prend un verre de trop. On s'échoue quelque part, dit-elle avec beaucoup plus de nonchalance qu'elle aurait voulu. Moi, dit-elle en changeant habilement de sujet, j'aimerais bien savoir pourquoi je dois jouer la nunuche devant les autres mais que vous ne demandez rien en échange que vous m'hébergez ici. Genre vous me demandez rien, mais je dois paraître, vous auriez pas préféré une véritable nunuche, docile, servile et qui pleure comme une madeleine ? Vous êtes un piètre négociateur, vous savez. Vous n'êtes pas très exigeant. Vous vous faites carrément avoir, conclut-elle avec un aplomb qui surprend.

Invité

Oui, il avait du mal à se dire qu'elle allait bien. Comment dire... la pire version était normalement le suicide et la meilleure l'acceptation terriblement neutre, pas la crise de fou rire. Mais, Aaron était bon pour s'adapter aux situations les plus cocasses c'est ce qui le sauvait toujours d'affaire non pas que là il est quoi que se soit à craindre. Une simple humaine ne pouvait pas lui faire grand mal. Quoique, il ne fallait pas les so estimer. Quand ils avaient assez d'armes et d'expériences pour nous atteindre, ils étaient capable de faire très mal. Je ne m'étais jamais retrouvée face à l'un de ces chasseurs qui faisaient des ravages en ce moment et à vrai dire je n'étais pas pressée que se soit le cas. De toutes les façons, il était certains que l'Empereur allait faire quelque chose, les meurtres commençaient à effrayer les vampires. Il suffisait d'entendre les client du Killerburger pour enteindre à quel point cela restait quelque chose de terriblement incompréhensible pour la plupart des personnes. Même les plus grands guerriers les craignaient. S'était les nouveaux grands méchants loups. Rien à dire, rien à faire, on subissait. Mais, l'Irlandais était bien au chaud dau Killerburger. Ces fous n'iraient pas aussi loin dans la Cité pour tuer quelqu'un. Ils devaient s'en prendre à des imprudents sortis seuls se promener dans la forêt et très certainement de jeunes vampires plus faciles à attrapés et moins expérimentés. Le barman ne connaissait pas tous les détails et cela lui suffisait amplement. A vrai dire, il émettait de nombreux doutes quand à l'histoire qu'elle lui racontait avec son yatch et ses amis. Pourquoi? Tout simplement par ce que quand Christopher l'avait ramenée, il avait vu ses blessures et ses connaissances guerrières avaient refait surface. Il avait déjà vue des rescapés de naufrages et certaines des blessures ne correspondaient pas. On aurait dit qu'elle avait été passée à tabac et si cela avait été l'oeuvre de vampire, elle ne serait plus là pour en parler. Sa logique implacable avait de nouveau refait surface mais, il ne pouvait pas vraiment poser de questions. Chacun avait ses petits secrets, lui encore plus que les autres et il ne comptait pas les lui révèler. Seulement, il aurait aimer savoir s'il devait s'attendre à d'autres dangers que le fait qu'elle provoque un noble. Quelque chose n'allait pas et il ne voulait pas avoir de mauvaises surprises seulement par ce qu'il avait voulut faire plaisir à son incube. Faisant une grimace l'air de dire "Oui, c'est sa bien sur", il ajouta une dernière phrase:

-"Ne me prend pas pour un imbécile, j'ai horreur de cela. M'enfin, j'espère pour toi que ce que tu me caches ne nous mettra en danger, ni moi, ni Christopher. Le fait de t’accueillir ici est déjà un danger en soi surtout quand on sait qu'il y a des gens qui te cherchent..."

Il n'avait pas envie de la mettre à la porte en sachant qu'elle risquait de ne pas y survivre mais, en même temps, une petite voix venue du bon sens et de l'expérience lui disait de se méfier terriblement de ce qui pourrait arriver. En temps normal, il aurait choisit la solution de facilité et l'aurait redonner au marché aux esclaves mais, il n'était plus ce genre d'homme, il en avait finit avec cela. Pourquoi la gardée? pourquoi ne pas prendre quelqu'un d'autre, quelqu'un de plus facilement manipulable? Il y avait tellement de choses à dire mais, la principale raison était qu'il n'aimait pas les esclaves basiques, conditionnés à ne faire qu'obéir sans penser sans aucun mécanisme de réflexion personnelle. Il en avait connu tellement et à une certaine époque cela lui aurait suffit mais, il avait grandis, mûri et par la même occasion acquis une envie de partage avec autrui. Avoir une idiote à ses pies... cela ne l'intéressait pas, il n'avait pas besoin de cela. Quoi de plus intéressant que d'avoir une véritable conversation avec quelqu'un? En plus, il avait déjà Christopher pour ce qui était de la reconstruction intérieure pas besoin de s'encombrer avec une autre personne puzzle comme il aimait s'appeler lui même. Toujours aussi souriant, il se dit que Bridget était parfaite pour amener de la vie dans ce minable appartement.

-"A quoi cela me servirait? Je ne voulais même pas d'esclave au départ sauf que Christopher t'as ramener ici et je crois... je crois qu'il t'aime bien. Enfin bref, si je te renvois là bas, il m'en voudra à mort et je crois que cela me gênerais aussi. Et puis, je ne me fais pas avoir, ce n'est pas ma vie qui est en jeu si tu ne fais pas ce que je te dis. Ne crois pas que tu puisses nous battre ne crois pas que vexer quelqu'un de mon espèce ne t'attirera pas d'ennuis. Tant que tu reste poli en présence d'autres vampires, tu auras des chances de survie."

Il se leva en lui faisant signe de le suivre. Il fallait qu'il lui fasse visiter un peu les lieux. Cela n'était pas très très grands et on avait fait rapidement le tour mais, pour un appartement il était spacieux. Il y avait trois chambres, et deux petites salles d'eau en plus du salon et de la cuisine. Juste de quoi permettre à quelques personnes de vivre ici. Il aurait pu se payer plus mais, il n'avait pas envie d'avoir une grande propriété, impropre et neutre, qu'il faudrait nettoyer de fond en comble pendant des heures. Quelle perte de temps et d'argent n'est-ce-pas. Ici, il avait tout ce qu'il voulait, tous ses secrets et ses souvenirs en plus de ce qu'il tentait de reconstruire. Il ne voulait plus être traité comme un prince. Rien à dire, rien à faire, il resterait ici. Il s'arrêta devant la porte de la chambre où la demoiselle avait dormi précédemment et dit:

-"Voilà ta chambre! J'espère qu'elle te plaira. On ira te chercher d'autres vêtements bientôt mais, nous n'avons pas vraiment le temps. Tu devras te contenter de vêtements d'hommes. J'espère que tu n'auras pas faim trop rapidement je ne sais pas quand Chris rentrera!"

Oui, il faisait tout pour la mettre à l'aise par ce qu'il n'y avait aucune raison de l'effrayer. Elle risquait d'être là encore pour un long moment.

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Collision entre deux réalités

Ft. Aaron I. Lewis

Bridget a toujours eu un instinct de survie bien développé. Certes, elle n'avait pas l'intention de survivre à sa vengeance, mais elle y avait survécut. C'est un peu comme si on avait effacé e grand tableau noir de sa vie. Maintenant son tableau vierge, elle pouvait tout recommencer à zéro. C'était une super nouvelle. Elle comptait bien profiter de cette toute nouvelle vie. Et avec des vampires, ça avait de quoi de fantastique et d'irréel. Une véritable nouvelle vie qu'elle devrait apprivoiser et surtout, à mettre à sa main. Elle ne l'avait pas fait durant sa vie précédente, elle n'allait pas se faire avoir durant la seconde. Elle comprenait le sens de l'esclavagisme, mais plus jamais on allait l'obliger à quoi que ce soit. Elle comptait bien tourner toutes les situations à son avantage et rien ni personne de se dresserait sur son chemin. Et si ça arrivait, elle trouverait quelque chose pour que ça retourne à son avantage. Elle n'avait plus rien à perdre, tout ce qu'elle avait possédé elle ne le possédait plus et elle n'avait plus de vengeance à satisfaire, ni rien en fait.

- Un imbécile ? Oh non, jamais je n'oserais vous traiter d'imbécile, vous m'avez sauver la vie, dit-elle rapidement l'air grave, mais avec un quelque chose dans la voix qui implique la possibilité du contraire.

Et pourtant, elle ne dément pas qu'elle puisse lui cacher quelque chose. Parce que effectivement, elle n'a pas tout dit. elle n'a pas dit que si le yacht s'est échoué sur l'île, c'est parce que ce'est ce qu'elle a voulu. Mais bon, en fait c'est Christopher qui lui a sauver la vie, mais Aaron avait accepter de la garder. Elle esquisse un sourire à peine voilé. Pour peu, elle se prendrait pour une chatte perdue et rescapée par un gamin dont le père accepte de la garder. Tout à fait lamentable, mais l semble que ce soit une réalité ici. Elle s'y fera. Elle continue d'écouter attentivement tout ce que lui raconte Aaron et elle semble franchement intéressée. En fait, elle ne semble pas, elle est vraiment intéressée. Plus elle en saura, mieux elle s'en sortira.

elle n'est pas non plus stupide, sachant que ce sont des vampires, bien qu'elle n'en connaisse pas encore les limites, elle ne va pas s'attirer des ennuis dès le début. Elle va garder profil bas et jouer la parfaite et adorable potiche. Du moins en public. Elle n'est pas impolie de nature, elle n'est pas non plus insensible et elle est loyale à Christopher et à Aaron. Ils lui ont offert une vie dont elle compte bien profiter. Elle hoche la tête, compréhensive, puis se lève et suit Aaron aussitôt qu'il lui fait signe. elle grimace, parce qu'elle a mal partout. Oui, quand on s'est fait tabasser quelques jours plus tôt, on s'en ressent. Elle marche de toute manière plus lentement que Aaron et claudique un peu, mais ça passera. Mais tout de même, l'effort fait pour se déplacer est pénible et l'épuise. L'idée de pouvoir retourner se coucher la séduit rapidement. Elle a mal partout. Elle passe devant Aaron, puis va sagement s'asseoir sur le lit et elle sourit.

- Si l'endroit est aussi dangereux que vous le dites, ceux qui me cherchent n'auront pas l'opportunité de me chercher longtemps, dit-elle en accentuant son sourire et en allongeant les bras, pour s'étirer paresseusement.

Oui, elle est de toute évidence très heureuse de cette possibilité. Elle grimace tout de même, ça fait mal.