AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez
 

 Der Löwe ist zurück

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Nina Stark
I’M YOUR OWN PERSONNAL JESUS
I’M YOUR OWN PERSONNAL JESUS
Nina Stark

✤ LETTRES A LA POSTE : 118
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 18/06/2013
✤ AGE : 36
✤ OU TU TE TROUVES ? : Derrière le bar des Plaisirs coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Serveuse et assistante personnelle de Zéphyr
✤ HUMEUR : Violente

Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyMer 14 Aoû - 11:52

Son retour sur l’île s’était effectué en fanfare et ce n’était que le début des hostilités. Après une nuit passée à tester de nouvelles méthodes de dressage d’humain, Nina avait fini par filer au pas de course à l’auberge la plus proche afin d’y prendre une chambre. A peine avait-elle franchi le pas de la porte, qu’elle avait pu déceler les rayons du soleil perçant le ciel de couleur encre, à travers les planches qui couvraient la fenêtre du rez.

Le gérant avait reconnu, après une légère hésitation, la « plus toute jeune » femme qui lui avait pris une chambre quelques mois plutôt et l’avait squattée jusqu’à son départ précipité pour la Russie. Souriant, il lui avait tendu les clefs, comme si elle n’était jamais vraiment partie. Pour les formalités, cela attendrait la nuit tombée et la vampire remercia chaleureusement le gaillard de sa grande compréhension.

Épuisée, elle ne prit même pas la peine de se changer et s’étala sur le lit, s’endormant presque aussitôt. Entre le festin de sang, l’alcool et le long voyage qu’elle avait dû subir pour revenir ici, le sommeil s’était emparé d’elle plus vite que jamais, l’assommant plus efficacement d’un coup de marteau sur la tête. Ce ne fut qu’une dizaine d’heures plus tard que la Dame émergea enfin de son paisible repos, la tête dans les chaussettes et d’humeur franchement grognon.

Une bonne douche plus tard et des vêtements propres sur le dos, elle guetta par une fente entre deux planches clouées à la fenêtre, si le soleil avait fini par disparaître. Satisfaite de ce qu’elle vit, elle fila sans plus attendre en direction du club, son service commençant dès l’ouverture. Dans un regain de lucidité, elle avait pris la peine, avant de quitter les Plaisirs Coupables plus tôt dans la matinée, de jeter un œil sur le tableau des présences. Au moins une chose que Zéphyr ne pourrait pas lui reprocher…

Postée derrière le bar, elle attendait que les premiers clients se pointe en faisant un brin de vaisselle pour que tout soit parfaitement clean lorsque l’on commencerait à enchaîner la préparation des cocktails et autres mixtures. L’esprit ailleurs, elle ne pouvait cependant s’empêcher de réfléchir à ce qu’avait bien pu foutre Philippe durant sa journée de liberté. Car elle avait eu beau faire le tour du propriétaire, elle n’avait trouvé aucune trace de son esclave qui avait abandonné le nid sans rien laisser derrière lui. Profitant du calme qui régnait au club en cette heure avancée, elle avait du coup nettoyé les lieux de fonds en combles, changeant les draps, jetant les bouteilles vides, faisant disparaître les traces de cette folle nuit qu’ils avaient passés ici ensemble. Encore un truc que Zéphyr ne pourrait pas lui mettre sur le dos !

Mais sans comprendre vraiment pourquoi, elle était fichtrement agacée de savoir Philippe dans la nature, sans moyen de le repérer ou même savoir  s’il vivait encore. Avait-elle été trop loin et l’avait-elle poussé au suicide ? Ou avait-il profité pour filer comme un mal propre ? Il savait qu’il n’avait aucune chance, mais l’humain pouvait parfois réagir de façon profondément stupide. Perturbée, énervée, elle laissa tomber un verre qui vint se fracasser en mille morceaux à ses pieds. Derrière elle, un rire reconnaissable entre tous raisonna, ne l’aidant en rien à se détendre et relativiser. Logan la surveillait un peu plus loin et s’amusait de la voir galérer avec quelques pauvres malheureux verres à long drink.

Foutu incube !

En représailles, un torchon sale vola en sa direction et vint lui orner sa sale gueule de gamin rachitique, lui clouant le bec par la même occasion. Brandissant un index rageur en direction de son assaillante, Logan grommela quelques vagues menaces, que Nina ne connaissait que trop bien. Du genre, « Je vais courir dans les  jupes de mon créateur et faire ma grosse balance de merde. Mon papa chéri te punira sévèrement et ainsi je serai vengé, étant donné que je suis incapable de me défendre tout seul ! ». Son immaturité lui tapait vraiment sur le système, mais n’était-elle pas là pour lui apprendre le respect de la hiérarchie ? Combien de fois avait-elle empêché Logan de commettre un impaire avec des clients pas toujours très polis, mais fichtrement riches et puissants ? Ce crétin lui devait la vie, ou plutôt lui devait de lui avoir éviter une mort très définitive. Mais capricieux, jaloux et entêté qu’il était, il ne pouvait s’empêcher de la provoquer et de lui pourrir ses soirées, dans l’espoir inavoué de la voir déguerpir et cesser de tourner autour de SON Zéphyr, comme il aimait à le répéter à tout le monde. Comme il avait dû être heureux durant ses longs mois d’absence.

Blasée, Nina quitta son poste pour aller fumer une cigarette, avertissant l’une de ses collègues avant de s’éclipser. Elle croisa dans le couloir des coulisses quelques têtes connues, Absynthe qui motivait ses troupes, le groupe de danseuses qui assurerait le show ce soir et quelques employés de la sécurité qui se préparaient à accueillir un grand nombre de clients, comme chaque nuit. La routine reprenait ses droits.

Toujours aucune trace de Philippe. Nina s’installa devant la porte de service, scrutant le ciel et sa multitude d’étoiles à la recherche d’éventuelles réponses à ses non moins nombreuses questions. C’était presque comme si elle s’inquiétait et espérait voir arriver sa dernière prise saine et sauve au club. Mais vu son retard, elle ne se faisait plus vraiment d’illusion. Tant pis pour lui… il regretterait d’avoir voulu jouer au plus malin.
Revenir en haut Aller en bas
http://tinygirltinyworld.wordpress.com/
Invité
Invité
Anonymous


Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyMer 14 Aoû - 14:55

    A la chaleur étouffante de la journée se substituait une fraîcheur revigorante, mais qui allait beaucoup mieux avec le froid sentiment de peur panique que je renfermais bien à l'intérieur. Je ne crois que des fous. Une seule journée ici, et je commençais déjà à devenir fou. J'avais peur des vampires, mais je dominais ce sentiment négatif pour parvenir à m'émanciper de tout ce qui faisait la faiblesse des hommes. Je l'avais vu la veille, nous n'étions que des jouets entre les mains des suceurs de sang, des poupées de chair qui ne servaient qu'au divertissement. Je ne pouvais pas me permettre de laisser quiconque jouer avec mes émotions et avec mes sentiments. Je n'en avais pas le droit. Je devais être fort, remiser au placard tout ce qui faisait de moi un être normal. Je devais me montrer fort et déterminé, comme avant que je me laisse démonter par la conjonction de la fatigue, de l'alcool, et du désespoir. Je ne devais en aucun cas me laisser le loisir de faire preuve à nouveau de la même faiblesse, de cette inconséquence qui pouvait avoir des effets vraiment dramatiques. Nina m'avait fait comprendre que le pire ennemi de l'homme sur cette île n'était pas le vampire à proprement parler, mais bien nous mêmes. Nous ne pouvions nous laisser abattre par la détresse ou succomber aux tentations que faisaient miroiter ces créatures des ténèbres. Il fallait faire face. Alors, j'avais travaillé sur mon état d'esprit. Quand j'avais fait la connaissance d'esclaves volontaires qui se faisaient très bien à leur condition, je devais bien avouer que cela m'avait fait comme un électrochoc. J'avais compris ce que je devais être pour sortir. Le même individu sans concession que je suis en uniforme. Un homme dur, froid. Pragmatique à l'extrême même si cela signifie être sans pitié.


    Plus jamais je ne m'ouvrirais à Nina comme je l'avais fait, à ma si « chère » maîtresse. J'étais un homme, et pas n'importe lequel. J'étais un fantôme. Un tueur. Le mec qui s'effondrait sur lui même sous le coup du désespoir, ce n'était clairement pas moi. J'étais autre chose. Façonné par ce que j'avais été entraîné à faire, façonné par ce que j'étais devenu au contact des autres fantômes. Façonné par ce que nous avions tous faits pendant la guerre. J'avais peur, mais je n'en laissais rien paraître. La peur maintient en vie tant qu'on la contrôle, et c'était la première leçon apprise à la dure que m'avait inculqué mon sergent chef. Un subordonné qui m'avait construit à son image, comme il avait construit tous les hommes de mon unité. Pour en faire des fantômes. Je remarquais que je n'avais rien perdu de mes compétences ; discret comme j'étais je n'avais pas attiré l'attention du jour ou de la nuit. J'étais une ombre qui explorait les environs, un presque-ectoplasme qui regarde les vivants et foule la terre parmi les autres morts.


    Je n'avais pas vu les heures filer alors que je cartographiais mentalement l'endroit. Après tout, c'était presque un réflexe chez moi. Officier dans un escadron de reconnaissance. Visualiser mentalement le plan d'une ville était non seulement une compétence mais aussi une seconde nature. J'avais repéré des endroits à éviter, d'autres à privilégier pour me cacher ou pour prendre la fuite. Je n'avais toujours pas de plan, mais je prenais mes marques. Je prenais mon temps, comme en opération. Il fallait rester concentré, mais j'avais oublié une donnée essentielle. Je devais retrouver Nina. Me hâtant pour la retrouver, je ne fis pas plus de bruit ou n'apparut pas plus aux yeux des passants. Plusieurs vampires me dévisagèrent en plissant les yeux. J'ignorais leurs regards ; ils devaient se demander quel genre d'humain j'étais pour être aussi silencieux. J'utilisais les ombres comme mes alliées, même si elles ne servaient pas contre les vampires. Chassez le naturel, il revient au galop. Me mouvant sans un bruit dans l'obscurité, je parvins finalement près de l'entrée de service, ou attendait déjà ma nouvelle patronne, l'air mécontent. Je la dévisageais, restant de marbre. Je ne lui offrirais plus le plaisir de me voir souffrir. Je ne lui offrirais plus rien. Je lui prendrais tout.


    Je m'arrêtais devant elle, et soutenais son regard.



    | Bonsoir. Tu m'attendais, peut être ? Peur que je ne revienne pas?[/color] |
Revenir en haut Aller en bas
Nina Stark
I’M YOUR OWN PERSONNAL JESUS
I’M YOUR OWN PERSONNAL JESUS
Nina Stark

✤ LETTRES A LA POSTE : 118
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 18/06/2013
✤ AGE : 36
✤ OU TU TE TROUVES ? : Derrière le bar des Plaisirs coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Serveuse et assistante personnelle de Zéphyr
✤ HUMEUR : Violente

Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyMer 14 Aoû - 17:39

Alors qu’elle s’apprêtait à retourner à l’intérieur, sa cigarette presque entièrement consumée, elle aperçut au loin une silhouette qui semblait lui être familière. Après avoir jeté un bref coup d’œil à sa montre, elle sentit monter en elle une rage folle qui ne demandait qu’à se révéler enfin. Au bord de la rupture, la cage dans laquelle elle la maintenait prisonnière était sur le point d’imploser et libérer une tempête aussi dangereuse que rarissime.

Deux heures à l’imaginer gambader joyeusement à travers la jungle, se prenant pour le maître de ces lieux alors qu’il n’était qu’un insecte insignifiant parmi tant d’autres. Deux longues heures à se demander où pouvait bien avoir laissé ses restes le vampire affamé qui l’avait dévoré. Vulnérable et si fragile. Il n’avait fait ça que dans un seul but… la provoquer, la pousser à bout. Et elle avait couru comme la dernière des connes, se rongeant les sangs pour un être qui ne le méritait. Bon dieu comme elle détestait que l’on joue avec ses nerfs et il ne tarderait pas à le comprendre.

Fier comme un coq, son apparente arrogance finit de la mettre hors d’elle, si bien que lorsqu’il se planta face à elle, son regard provocant plongé dans le sien, Nina ne put plus rien pour retenir sa colère qui enlaidissait déjà ses traits.

Un sifflement caractéristique précéda la gifle qui vint s’abattre sur le visage de Philippe. Elle n’en avait plus rien à faire de le blesser, lui faire mal ou risquer de le braquer. Ça n’avait plus d’importance. Il n’y avait plus que cette haine destructrice qui obscurcissait toute autre pensée, plus que cette violence qui suppliait de la laisser s’exprimer. Si elle avait été plus jeune, elle l’aurait roué de coup jusqu’à ce qu’il recrache ses tripes et la supplie de l’achever. Mais la fougue avait laissé place à quelque chose d’autre, plus réfléchi, mais plus mesquin aussi.

Sans attendre, elle jeta son mégot à ses pieds afin d’avoir les mains libre et l’attrapa fermement par la nuque, juste assez pour lui faire mal et l’obliger à avancer là où elle le guiderait.

« On se croit malin ? On est fière d’avoir bravé les interdits ? Je te garantis que ça ne va pas durer longtemps mon petit chéri. »

Le ton de sa voix était affreusement froid, presque autant que son corps mort pourtant animé par dieu sait quel démon. Il n’y avait cependant aucun doute sur son état d’esprit. Il n’avait pas respecté leur contrat tacite et allait donc payer pour tous les autres salopards qui lui avaient pourri sa journée, son existence ! Nouveau réceptacle de ses frustrations. Plus les minutes défilaient et plus elle se sentait comme tous ces maîtres qui se défoulaient sur leur esclave comme sur des vieux sacs de pomme de terre, pendu au plafond par les pieds et martyrisé jusqu’à ce que mort s’en suive. Cette image sordide eut au moins l’avantage de lui faire retrouver un minimum de calme, lui permettant par la même occasion de réfléchir assez pour ramener sa victime à l’intérieur où personne ne les verrait.

Arpentant le couloir qui longeait les coulisses sans même faire attention à rester discrète, ne lâchant sa prise pour rien au monde, elle inspecta la porte de chacune des chambres à la recherche d’une de libre, se fichant comme d’une guigne d’être surprise par les autres employés. Comme la veille, le salon de luxe ne semblait pas être habité par quelques fêtards venus s’enticher des danseuses et de leurs charmes. Il était réservé aux hôtes d’exceptions et ces derniers ne courant pas les rues, il n’était donc par chance pas souvent utilisé.

Son cerveau se déconnectant à nouveau, elle jeta l’humain dans la pièce sans ménagement.

« Si tu ne respectes pas le contrat, ça ne marchera pas. Mais peut-être qu’une bonne punition te remettra les idées en place. »

Sans s’attarder plus longtemps sur lui, elle referma la porte à clef et glissa cette dernière là où il n’oserait jamais venir la chercher. Son visage des plus impassibles ne laissait plus trahir ni colère, ni amusement, ni rien d’humain d’ailleurs. Très mauvais signe pour celui qui essaierait de deviner quel sort pouvait bien l’attendre. Toujours sans se laisser distraire, elle ouvrit l’armoire en grand et en sortit une paire de menottes qui semblaient assez solides pour l’usage qu’elle comptait en faire.

« Ça ne sera pas de trop pour t’apprendre à garder la place qui est la tienne, même si j’ai une nette préférence pour de véritables chaînes. »

Le fauve approchait de sa proie, qu’il savait pris au piège, à sa merci.
Revenir en haut Aller en bas
http://tinygirltinyworld.wordpress.com/
Invité
Invité
Anonymous


Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyJeu 15 Aoû - 14:23

    [jusitify]Je la voyais littéralement frémir de rage, mais je savais aussi que j'avais mérité cette réaction quand on se référait à la vision des choses qu'avait la vampire. Ben oui, après tout, en rentrant aussi tard même malgré moi je m'étais mis en porte à faux auprès d'elle, ce qui avait eu pour conséquence de la foutre en rogne. Bien sûr qu'elle l'était. Elle avait dû craindre qu'il m'arrive quelque chose. Pas parce qu'elle tenait particulièrement à moi en tant qu'individu, mais bien parce qu'elle tenait à son objet, à sa possession, et j'imaginais très clairement que l'idée même que je puisse être instrumentalisé par quelqu'un d'autre devait lui être franchement insupportable. Il fallait bien avouer que j'aurais dû plus faire attention. Mais comment faire quand les choses allaient potentiellement aussi mal ? Je ne pouvais pas nier avoir pensé à m'enfuir, mais y penser comme je l'avais fait n'aurait pas eu de conséquences. Je pouvais parfois agir par pur esprit de contradiction ou bien par témérité pleine et entière. Mais c'était plutôt rare. Le soldat de reconnaissance que j'étais était toujours plus sur ses gardes, pesant le pour et le contre de chaque option. Parce que sur le terrain, je n'avais normalement pas le droit à l'erreur. Ici non plus. Mais il s'agissait d'un terrain et d'ennemis inconnus, je devais donc prendre des risques qu'il était presque impossible de calculer, et agir en conséquences. Tout cela n'était pas facile, presque nouveau même. Je devais faire en sorte de pouvoir tout découvrir, tout regarder, tout comprendre, avant de pouvoir commencer à élaborer un plan. Tout ça pour dire que je méritais une nouvelle punition, et je m'y préparais très vite alors que je voyais Nina me jeter des éclairs par les yeux. Comme un coup de tonnerre, la gifle fusa et sembla me décrocher la mâchoire. Mon visage partit en biais sous la violence du coup, qui teinta ma peau de rouge et me fit hoqueter de douleur. Je ne lâchais aucune exclamation, ni de surprise ni de douleur. Parce que je n'étais pas surpris et que la souffrance, je pouvais la gérer, j'en étais sûr. Je me tâtais un moment la joue, à moitié assomé, pour voir si tout était bien en place. C'était le cas. Même pas de sang. Pourtant, toute ma chair me picotait, et j'avais le goût du sang dans la bouche alors que je me rendais compte de l'importance du coup reçu. Une poigne d'acier vint me serrer la nuque et me forcer à avancer douloureusement. Cette chienne ne retenait pas sa force, elle était en train de me casser en deux. Me réprimandant comme un petit garçon prit en faute, elle me fit avancer sans ménagement. Je décidais de mettre les choses au clair.


    | Je n'ai pas bravé les interdits... Tu m'avais dit que je serais libre de sortir, c'est ce que j'ai fais. Mon retard était... Involontaire. |


    J'avais clairement du mal à comprendre ce que la suite me réservait, là, alors que j'étais serré comme un saucisson entre ses doigts. Nina me poussa devant elle et j'avançais à la cadence qu'elle m'imposait, pour finir par me faire entrer dans l'une des chambres. En fait, ce n'en était pas une. C'était un salon, richement ornementé et décoré. Très luxueux, avec des fauteuils en velours, du mobilier en bois de chêne. Tout ça respirait la richesse et l'exubérance. Propulsé en avant par un geste vif de Nina, je me rattrapais tant bien que mal à un meuble juste à côté. La vampire ferma la porte derrière elle et avança vers moi avec des menottes. Je calculais mes chances en un instant.


    | Vas y, fais ce que t'as à faire. |


    Je lui tendais les poignets en avant, pas soumis mais obéissant. La nuance était ténue, mais importante. Je remplissais ma part du contrat, ce qui n'était pas son cas.


    | Et toi, as tu avancé dans tes recherches, hm? |[/justify]
Revenir en haut Aller en bas
Nina Stark
I’M YOUR OWN PERSONNAL JESUS
I’M YOUR OWN PERSONNAL JESUS
Nina Stark

✤ LETTRES A LA POSTE : 118
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 18/06/2013
✤ AGE : 36
✤ OU TU TE TROUVES ? : Derrière le bar des Plaisirs coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Serveuse et assistante personnelle de Zéphyr
✤ HUMEUR : Violente

Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyJeu 15 Aoû - 22:25

La veille, des heures durant, elle s’était contenue, retenue, faisant preuve d’une incroyable compréhension et douceur qui l’étonnait encore lorsqu’elle y repensait. Ce soir, elle n’était pas d’humeur à le laisser la provoquer et l’insulter à sa guise. Certes, elle aimait cette façon qu’il avait de rester digne, ou presque, dans son malheur, tenter de garder la tête haute coûte que coûte. Mais il y avait aussi cette arrogance naturelle chez lui qui décuplait son agacement à chaque fois que ses yeux croisaient les siens. Comme si, le simple fait qu’il osait respirer était une provocation destinée à la mettre hors d’elle. Alors le voir ainsi lui permit de tout, sauf se calmer. Son petit air méprisant collé à la face, les bras en avant prêt à subir le courroux de son bourreau, courroux qu’il avait pourtant provoqué par son indiscipline.

À nouveau, le coup parti sans que Nina ne fasse rien pour retenir sa force, lui percutant violemment le visage. Assez pour le faire vaciller, peut-être même l’étourdir un peu. Rien à foutre. Elle avait mal à l’intérieur, ses entrailles brûlantes, ses poings la picotant comme des milliers de fourmis glissant sur sa peau. Et ce vide, insondable dans son regard, comme si un esprit malveillant lui avait volé le peu de raison qu’elle possédait encore. Manifestation devenue rare avec le temps, jamais elle n’aurait imaginé qu’il puisse si rapidement déclencher ce qu’elle appelait affectueusement ses tempêtes. Vestiges de sa condition de vampire de naissance, que l’éducation la plus stricte et efficace du monde ne pourrait jamais totalement annihiler. Pourquoi déclenchait-il sa fureur ? Pourquoi ces faits et gestes comptaient-ils autant pour qu’ils finissent par entrainer un tel cataclysme…

« Ne commences pas à te victimiser, ou je ferai de toi un véritable martyre. Et tu apprécieras ça au moins autant que me sentir aspirer ta vie de fichu mortel. »

Il fallait qu’elle se calme, qu’elle retrouve ses esprits, avant de détruire tout ce qui l’entourait. Mobilier, tissus, murs, corps humain, tout sans distinction. Fermant les yeux, elle inspira profondément, ses doigts massant doucement ses tempes douloureuses contre lesquelles tapait un afflux de sang inhabituel.

« Je ne t’ai demandé qu’une seule et unique chose. Être ici avant la tombée de la nuit pour éviter de finir les tripes à l’air et la carcasse vide au beau milieu de la jungle. »

Lentement, elle s’approcha de lui et l’attrapa par les cheveux, le tirant jusqu’au lit où elle le força à s’asseoir.

« Si tu crois que je vais mettre ma vie en danger pour un humain qui aime gambader dans la jungle et qui se fiche de finir en repas de choix pour succube affamée, il va falloir cesser de rêver jeune homme. Tu veux que je cherche ta famille ? Alors fais ce que je te dis, bordel de merde ! Je n’offre pas mes précieux services contre du vent à la première belle gueule qui passe. »

Le toisant de toute sa hauteur, elle le lâcha enfin après l’avoir tiré un dernier coup pour le positionner contre la tête de lit.

« Tes mains contre les barreaux s’il te plait et sans geindre comme un brave petit. Tu sais bien le jouer ça, mais tu n’y mets pas assez de conviction à mon goût. Et tu sais que je déteste les hypocrites. »

Elle aurait voulu qu’il hurle, qu’il l’insulte, qu’il lui montre toute l’étendue de sa haine. Surement n’aurait-elle pas réagi de la même manière, supportant bien moins bien cette apathie détestable et cette acceptation dont il faisait maintenant preuve, que quelques manifestations de luttes qui prouvaient qu’il n’abdiquerait pas si facilement. En complète contradiction, elle ne savait plus ni ce qu’elle souhaitait vraiment ni ce qui finirait par la calmer pour de bon.

Mais tout ce qu’il faisait là, maintenant, avait le don de la rendre complètement folle sans qu’elle n’y comprenne rien.
Revenir en haut Aller en bas
http://tinygirltinyworld.wordpress.com/
Invité
Invité
Anonymous


Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyVen 16 Aoû - 12:55


    Étrange, maintenant que je faisais mine d'accepter mon destin et la sentence de la personne qui prédestinait mon existence, celle ci ne faisait visiblement pas la mine des meilleurs jours. Elle avait envie d'autre chose, que je réagisse autrement. Du diable si j'y comprenais quoi que ce soit. Un coup, il fallait que je sois la carpette qui s'écrase devant elle, l'autre coup, que je lui résiste. Nina semblait ne pas savoir ce qu'elle voulait vraiment ou ce qu'elle attendait de moi, et on ne pouvait clairement pas dire que cela m'aidait à savoir sur quel pied danser auprès d'elle. C'était un peu comme si elle attendait trop de moi, quelque chose de bien plus complexe que je ne l'étais en réalité. En sus, je me voyais mal réagir en fonction de ses seuls désirs. J'avais accepté ma situation tant bien que mal et décidé que je ne me laisserais pas faire, ou plutôt si, mais que je ne laisserais personne m'atteindre à l'intérieur. Pas avec ce que ma situation impliquait, je ne pouvais pas me laisser toucher par tout ce que je subirais. Comme cette nouvelle gifle que je ne sentis pas venir et qui me décolla presque la mâchoire. Encore. Je commençais à avoir super mal, et je déglutissais du sang qui m'emplissait la bouche. La chair molle et tendre de l'intérieur de ma bouche avait cogné très durement contre mes dents, et s'étaient entaillées dessus, ce qui avait eu pour résultat malheureux de m'emplir la bouche de liquide carmin, que j'étais désormais forcé d'avaler. Autant éviter un maximum d'exciter cette malade mentale, cette véritable psychopathe en puissance. J'encaissais donc en silence, comme depuis le début de la « conversation » si c'en était vraiment une. Continuant de me menacer, Nina fit en sorte de se calmer en inspirant profondément. Les vampires avaient ils besoin de respirer, réellement ? Ils n'étaient décidément pas des créatures à la hauteur de leur légende, carrément pas même... Et elle me rappela enfin ma transgression, ce qui avait provoqué son ire et qui avait pour conséquence de me maltraiter assez durement. J'en avais vu d'autres, mais pas souvent.


    | D'accord, je vois, je suis désolé. |


    Que dire de plus ? Elle est le maître et je suis l'esclave. Je ne devais pas péter plus haut que mon cul, comme on disait. Je reconnaissais la faute, puisqu'il était évident que la nuit était tombée déjà depuis un moment. Je ne savais pas si mon mea culpa sommaire la satisferait ou s'il aurait tout l'effet inverse, et au final peu importait dans le fond. La belle m'attrapa par le cuir chevelu et me força à m'asseoir sur le lit, non sans grogner de douleur au passage. Je ne savais pas ce qu'elle avait en tête. M'allongeant pour me mettre contre la tête de lit, la vampire s'énerva de plus belle en m'intimant le respect des ordres qu'elle pouvait me donner. Je relevais au passage qu'elle me traitait de belle gueule. Un fin sourire vint se dessiner sur mon visage.


    | J'obéirais. Puisque tu me trouves beau... |


    La grosse blague. On ne me trouvait pas beau, d'ordinaire. On me trouvait pâle, froid, l'air mauvais. Jamais on ne me trouvait séduisant. Je ne savais toujours pas réellement ce que Solveig avait vraiment pu me trouver physiquement parlant. Quand elle me dit de mettre les mains contre les barreaux, je m'exécutais lentement. Allait elle me punir ou abuser de moi ? Dans les deux cas, je n'apprécierais pas. J'atteignais la limite précédemment établie, et m'apprétais à franchir un nouveau cap au nom de ma famille et de la protection de ceux qui m'étaient le plus précieux. Couvant Nina d'un regard de plomb, je sentais la froideur des barreaux sur mes mains, qui ne tremblaient pas.


    | Fais ce que tu as à faire, j'en ferais de même. |
Revenir en haut Aller en bas
Nina Stark
I’M YOUR OWN PERSONNAL JESUS
I’M YOUR OWN PERSONNAL JESUS
Nina Stark

✤ LETTRES A LA POSTE : 118
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 18/06/2013
✤ AGE : 36
✤ OU TU TE TROUVES ? : Derrière le bar des Plaisirs coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Serveuse et assistante personnelle de Zéphyr
✤ HUMEUR : Violente

Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptySam 17 Aoû - 23:09

Nina passa outre les remarques de sa victime, rendue indifférente à presque tout par sa colère démesurée qui n’avait plus rien ni de cohérent ni de proportionnelle aux événements. C’était toujours ainsi lorsqu’elle laissait sa nature reprendre le dessus. La violence allait crescendo, jusqu’à une chute brutale qui lui permettait de redevenir un être censé et modéré. Parfois, elle s’en voulait de n’avoir pas su se gérer, ni se contrôler. D’autres fois, cette capacité à laisser son animalité prendre le pas sur tout le reste lui avait sauvé la vie et sorti de situations désespérées. Comme ce soir dans ce grand manoir bavarois, où elle avait gagné sa liberté. Comme si c’était hier encore et qu’elle n’était qu’une enfant immature et ingérable.

Sourde, aveugle, elle attrapa les poignets de Philippe sans ménagement et les attacha à l’aide des menottes, prenant grand soin de les relier à l’un des barreaux de la tête de lit. L’avantage d’avoir choisi le salon VIP et sa magnifique couche digne d’un palais, avec son armature en fer forgé. Classieux, pratique, attractif. Sans doute que les clients devaient beaucoup apprécier lorsqu’ils y entrainaient de jolies esclaves pour y passer quelques heures agréables. Même si tout cela n’avait rien d’officiel, Nina soupçonnait la majorité des danseuses d’offrir bien plus qu’une simple danse privée à ceux capables de payer le prix fort.

Désormais prisonnier, le petit humain vadrouilleur ne pourrait plus s’échapper pour aller se promener dans les bois. A la base, il s’agissait surtout de le violenter un peu, lui faire peur, puis l’abandonner ainsi toute la nuit et tout le jour suivant, laissé à son désarroi sans qu’il ne sache quand son calvaire prendrait fin. Mais alors qu’elle se détournait pour aller récupérer ses affaires et retourner à son poste, amorçant ainsi la fameuse chute tant attendue qui ferait revenir la Nina sage et tempérée, une odeur métallique embauma l’air. Toute la pièce à vrai dire… s’infiltrant dans son être, parasitant jusqu’à l’entier de ce qu’il restait de son esprit malade. Le point culminant de sa crise était encore loin, cette dernière impitoyablement ravivée par une odeur de sang frais et savoureux.

Dos à lui, Nina ferma les yeux. Mais impossible de retrouver un semblant de calme, de sérénité ou même de raison. Une seule idée tournait en boucle dans sa tête sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle avait abandonné son poste au bar, avait traversé les couloirs son esclave à la main sans se soucier de ses collègues ou des clients. Sans parler du squattage de la chambre la plus prestigieuse d’entre toutes qui risquait de tourner au carnage. Mais là, tout de suite, ça lui était totalement égal. Elle sentait la catastrophe arrivée, puée plus qu’un cadavre en décomposition. Elle la sentait toute proche, imminente. S’accrochant au rebord du canapé, ses doigts fins plantés dans le velours, elle tenta de se maîtriser sans pour autant y parvenir.

Alors à une vitesse qui n’avait plus rien de naturelle, elle se retrouva au-dessus de sa victime désignée. L’empoignant comme une poupée de chiffon pour qu’il se redresse, l’asseyant contre la tête du lit avec une telle brutalité qu’elle en fit trembler le meuble, elle le toisa comme une bête qui cherche la partie la plus tendre de la chaire avant de la broyer sous des crocs acérés. La lueur dans son regard n’avait rien d’humaine et laissait présager le pire. Car elle avait désormais perdu le peu de contrôle maintenu habituellement par une véritable volonté de fer. Ne restait que l’instinct animal démultiplié par l’odeur du sang, enivrante et totalement addictive.

Le fixant de ses yeux de folle, elle lui attrapa les cheveux afin de lui maintenir la tête et éviter au passage qu’il ne soit retenté de lui envoyer son visage dans la gueule comme la veille. Même retournée à son état le plus primitif, elle ne perdait pas totalement de son intelligence, ni de sa mémoire, gardant en tête les erreurs commises par le passé pour ne plus les répéter.

Parfaitement silencieuse, elle ne parlait plus, les mots étant devenus totalement superflu. Son visage froid comme la pierre au creux de son cou, il pouvait sentir son souffle brûlant sur sa peau et ses crocs le mordiller habillement, recherchant la veine palpitante qui dansait au rythme des battements effrénés de son cœur apeuré. Sans plus attendre, elle cala son corps contre le sien, ses jambes entourant sa taille, sa poitrine contre la sienne. Alors qu’elle tentait de retrouver cette symbiose des corps qui la faisait tant vibrer, elle se désintéressa soudain de sa jugulaire pour venir lui lécher la commissure des lèvres, légèrement teintée d’un rouge écarlate auquel elle ne pouvait résister. Stimulée par le trésor qu’elle y découvrit, elle plaqua violemment ses lèvres contre les siennes, lui imposant un baiser qui n’avait rien de doux et langoureux, faisant appel à toute la bestialité contenue dans ce corps pourtant à jamais mort.

Si leur précédent baiser avait été lent et sensuel, celui-ci ne laissait d’autre choix à Philippe que de suivre la cadence imposée par la vampire qui récoltait son sang de la plus exquise des manières. Il la rendait folle, ivre de désir et de passion. Non pas le contenant. Mais le contenu. Élixir de vie qui échauffait ses sens et décuplait son appétit. Une main tirant ses cheveux, l’autre caressant sa peau vibrante, près de son cœur.

Et plus son corps se réchauffait, moins il y avait d’espoir qu’elle ne le laisse réchapper de cette étreinte aussi envoutante que mortelle.
Revenir en haut Aller en bas
http://tinygirltinyworld.wordpress.com/
Zéphyr E. Romanov
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
Zéphyr E. Romanov

✤ LETTRES A LA POSTE : 1421
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 15/10/2012
✤ AGE : 33
✤ OU TU TE TROUVES ? : aux Plaisirs Coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Gérant du club aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Emoustillé (a)

Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptySam 17 Aoû - 23:20

Les affaires en Europe, en Russie plus précisément, connaissaient quelques difficultés. Le milieu des clubs de strip-tease était partagé entre plusieurs gros bonnets souhaitant chacun prendre le dessus sur ses concurrents. A l’accoutumée chacun occupe un secteur et ne tente pas d’empiéter sur celui des autres. Si ces règles étaient valables depuis des dizaines d’années, aujourd’hui la tendance s’inversait. Un nouveau tentait de percer dans ce domaine, usant de toutes les techniques les plus déloyales qui soient pour détrôner ses adversaires. Zéphyr avait dû partir dans l’urgence, il y a de cela deux jours. Deux cadavres de femmes, éventrées et désarticulées, avaient été balancés devant l’entrée de l’un de ses clubs. Tout homme saint d’esprit connait l’importance de ces lieux pour leur patron. Celui qui s’avise d’y toucher en paie le prix fort. La réputation de l’établissement en avait pris un sacré coup, ce qui était absolument intolérable. Zéphyr mettait un point d’honneur à ce que tous ces clubs respectent un certain standard de confort et de retenue. Les endroits sordides dans lesquels des prostituées de bas étages se dandinaient, devant un publique emplit de soulards immondes le révulsait. Cela ne correspondait pas à sa vision des choses. Lui voyait les choses en grand. Une décoration à la fois imposante et sobre, respectant les grandes caractéristiques qui font la renommée des plus grands cabarets burlesques. Zéphyr s’était déplacé en personne, pour découvrir ce qui se passait dans les environs et surtout en apprendre plus sur son nouveau rival avant de lui faire amèrement mordre la poussière. Le voyage du retour s’était avéré particulièrement pénible pour le vampire. Il n’avait de cesse de cogiter, de chercher le meilleur moyen de se débarrasser du parasite qui tentait d’envahir ses plates-bandes. Dans l’avion, il regardait par le hublot, les nuages défilé à vive allure sous la carlingue de l’appareil. Il agitait frénétiquement son verre de whisky, faisant tournoyer le liquide qui remontait le long des parois, sans jamais déborder. Il reprit ses esprits lorsque le pilote de l’avion annonça d’une voix réjouissante l’atterrissage imminent. Enfin, après toutes ces heures de voyages, il s’apprêtait à retrouver Heartkiller.

L’air était frais et le ciel sans nuage. Fraichement débarqué sur le tarmac, il n’était nullement l’heure pour Zéphyr de se prélasser sous cette magnifique toile noire parsemée d’étoiles. Les Plaisirs Coupables s’apprêtaient à ouvrir leur porte au publique d’ici peu. Comme à chaque retour de voyage, le vampire s’empressait de faire le tour du propriétaire, afin de s’assurer que tout se déroulait pour le mieux. Il pressa le pas, sans pour autant user de sa célérité pour rejoindre le club. La file habituellement présente devant la porte d’entrée n’avait pas encore commencé à se former. Il se précipita en direction de la porte d’entrée encore close. A pas feutré il remonta le couloir qui menait à la salle principale. Logan s’afférait déjà au bar, rangeant le matériel tant précieux pour satisfaire les moindres désirs des clients qui ne tarderaient pas à affluer. Captant la présence de son créateur, Logan leva les yeux vers Zéphyr, arborant un sourire qui occupait la moitié de son visage. Ce dernier n’aimait pas voir son patron quitter l’ile. Il ne supportait pas de le savoir loin de lui, avec quelqu’un d’autre que lui. Voyant Logan s’afférer seul au bar, Zéphyr se rappela soudainement d’un détail qui avait manqué au club des mois durant. Ces derniers temps s’étaient avérés difficiles pour le vampire millénaire. S’occuper de Logan était pour lui une tâche contraignante. Mais depuis deux jours déjà, Nina, cette très chère Nina devait avoir regagné les lieux. Voilà déjà si longtemps qu’il n’avait pas aperçu cette vampire à la silhouette très plaisante arpenter les couloirs de son club. Malgré le manque cruel de volonté dont Logan pouvait faire preuve, elle avait réussi à lui inculquer quelques manières civilisées de bases. Il avait fait quelques progrès, même s’il était encore loin d’adopter un comportement exemplaire. N’apercevant les traits durcis de Nina derrière le bar, il se mit à penser qu’elle devait fumer une cigarette dans la cour arrière, comme elle avait pour habitude de le faire au cours de la nuit. Le club encore bien vide, Zéphyr se glissa derrière la porte de service qui menait à son bureau. La porte encore fermée à clef, il l’ouvrit avec douceur avant de la refermer. Un détail lui sauta aux yeux. La porte qui renfermait les écrans de vidéosurveillance était entrebâillée. Rien de bien inquiétant. Pour des questions de sécurité l’un de ses infants avait décidé de visionner quelques vidéos. Il appuya machinalement sa main contre la porte ne bois qui refusa de se fermer. Relâchant la pression, une télécommande tomba de l’armoire. Au moment de replacer l’objet à sa place, le regard du vampire fut attiré par un écran encore allumé. Rien d’inhabituel, on y voyait une chambre du premier étage. Sur le point de claquer la porte du meuble, un petit courant électrique parcouru le corps du vampire. La silhouette présente à l’écran lui semblait familière et n’avait rien à faire là où elle se trouvait. Il fixa l’image avec plus d’insistance, appuyant par la même occasion sur le bouton de lecture, qui reprit la vidéo là où elle en était restée. Nina… Avec un homme… Tous deux ne s’étaient pas gênés pour s’inflitrer dans l’une des meilleures chambres. Zéphyr sentit la colère monter en lui. Voilà quelques mois qu’il avait envoyé Nina purger sa peine en Russie et à peine rentrée, elle se permettait de prendre ses aises avec un homme, dans les chambres du club, alors que son service allait commencer. La curiosité le poussa appuyer sur la touche de lecture rapide. Il voulait prendre un peu plus connaissances des agissements de son employée avant de lui fondre dessus, de la manière la plus délicate qu’il soit et de lui passer le savon de sa vie. Une image le choqua. L’homme était à présent face au lavabo, nu, entièrement nu. Plus loin, il vit Nina quitter la pièce et revenir quelques minutes plus tard avec des bouteilles d’alcool et de la nourriture pour humains. La fête reprit de plus belles entre les deux tourtereaux, qui ne se retinrent pas de vider les bouteilles avant de s’affaler comme des loques sur les draps. La télécommande vola contre le mur d’à côté, manquant de peu de se partager en deux. S’en était trop. Le vampire en avait vu suffisamment assez. La porte claqua dans un bruit qui devait s’entendre à des kilomètres à la ronde. L’ouverture à la volée de la porte de service fit sursauter Logan qui ne s’attendait pas à une entrée aussi fracassante. Zéphyr se planta de l’autre côté du bar, juste en face de Logan et plongea son regard empli de colère dans les yeux de son infant.

- Elle est où Nina ?

Logan tressaillit. L’heure n’était plus à la plaisanterie. Nina avait mis son boss en rogne, sacrément en rogne. S’il ne voulait pas en prendre pour son grade il devait s’empresser de répondre à toutes les questions qui lui seraient posées. Hésitant, il n’eut pas le temps de desserrer les lèvres.

- Elle est où putain !

A présent il avait empoigné Logan par-dessus le bar, faisant tomber quelques verres qui se brisèrent sur le sol. Logan manqua de peu de s’écraser dans les bouteilles qui ornaient le mur derrière lui lorsque Zéphyr le balança en arrière. A son grand étonnement son créateur quitta la pièce sans faire valdinguer la porte dans un mur.

Le vampire arpentait le couloir, les poings serrés. Il avait une sainte horreur qu’on se foute de lui, qu’on lui manque de respect. Etre âgé de mille ans ne le rendait pas plus aimables. Chez les vampires la sagesse ne venait pas avec l’âge. En fin de compte ce sont tous des bêtes, qui se laissent souvent emporter par leurs sentiments. Il monta les escaliers, calmement, reprenant à peine son calme. Il fit glisser ses doigts le long des murs, comptant les portes, jusqu’à arriver devant celle qui renfermait Nina et cette saleté d’inconnu. Il resta posté devant la chambre quelques secondes, tentant d’entendre ce qui s’y passait à l’intérieur. Aucun bruit ne parvenait à ses oreilles. Il ne se fit pas prier une seconde de plus et fit voler la porte qui alla s’écraser droit dans le mur.

- Je vous dérange peut-être ?

Lâcha-t-il dans un feulement qui n’avait rien d’amical. Quelle surprise de découvrir Nina, chevaucher un humain. Oui il s’agissait bel et bien d’un humain. Zéphyr pouvait entendre les battements de son cœur depuis le pas de la porte et sentir l’odeur de son sang qui emplissait la pièce.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyDim 18 Aoû - 22:03


    J'y étais ou bientôt ; le grand saut. Quand je serais aussi bien damné dans ma chair que dans mon cœur au nom d'un idéal qui dépassait tous ceux pour lesquels je m'étais autrefois battu. Je m'attendais à être durement pris à partie, et je me concentrais comme on l'apprenait si bien dans les stages de commandos dans mon pays ; le but pour gérer la douleur au moins pour autant, c'est de se focaliser sur autre chose. Que la force de l'esprit soit plus forte que la souffrance du corps. Pour ce faire, il fallait se couper de la réalité. Je n'avais jamais été capturé par des insurgés ni aucune force régulière dans tous les pays où j'étais allé me battre. Je n'avais jamais pu mettre en pratique ces directives, cette façon de penser et de se préparer mentalement à des horreurs sans nom. Je me faisais malmener physiquement, on me tirait sans ménagement les bras en arrière légèrement au dessus du niveau du rester de mon corps, et j'entendais le cliquetis caractéristique d'un mécanisme de menottes qu'on ferme. J'avais mal, mais j'avais bien conscience que ce n'était qu'un prélude. Je n'avais plus l'impression d'être un parachutiste, un homme entraîné et aguerri au meurtre. J'avais l'impression d'être une vulgaire tête de bétail qu'on allait allègrement massacrer pour le seul plaisir de la satisfaction d'une frustration terrible. Où pouvaient être Solveig et Jean ? Que faisaient ils ? Subissaient ils les mêmes sévices que moi ? Je n'en savais rien. Je pensais à eu, me focalisait sur leur pensée, sur leur santé, sur tous ces souvenirs que j'avais d'eux. Je pensais à la voix espiègle de ma femme, à notre première rencontre. A la fois où on m'avait mis mon fils dans les bras, ou quand je reparlais avec Solveig, l'un dans les bras de l'autre au coin du feu, d'avoir d'autres enfants. J'essayais de me déconnecter de cette réalité douloureuse, pour me focaliser sur le pouvoir des souvenirs bienheureux. J'espérais qu'on serait capable de tenir indéfiniment à grands renforts de bons souvenirs, mais je n'étais pas moi même certain de pouvoir tenir bien longtemps. J'étais un soldat, pas un espion. Je ne savais pas comment faire quand les armes se taisaient pour laisser place à quelque chose de pire.


    J'étais menotté à un lit, chevauché par une vampire perverse et cruelle qui en voulait à mon sang sinon à ma peau.


    Je crus en rouvrant les yeux que ma maîtresse allait me laisser là, attaché et humilié, et m'abandonnerait pendant un long laps de temps, peut être au cruautés et aux perversions d'une foule d'acolytes qui me prendraient pour leur foutu jouer. C'est là qu'en un éclair, elle réapparut au dessus de moi, vive comme une anguille et le feu des démons dans les yeux. Je ne savais pas ce qu'elle me voulait mais je me crispais, bandant chaque muscle de mon corps et faisant tinter les menottes en tirant dessus. Je décidais de me laisser faire, nouvelle stratégie choisie en connaissance de cause. Mais je savais aussi que je ne pourrais m'empecher de me débattre. Brutalisé entre ses mains barbares, elle me redressa puis me plaqua contre la tête de lit. Je serrais les dents de douleur, ayant l'impression de n'être plus qu'une poupée désarticulée. Me maintenant la tête pour m'empêcher de me dérober, Nina ne me laissait aucune chance. Je laissais échapper un grognement sourd, imaginant toute une ribambelle de tortures à lui infliger quand nos rôles seront échangés, avec cette sale conne. Passant ses jambes autour de mon corps et se plaquant contre moi, cette garce vint coller ses lèvres contre les miennes, les brutalisant en faisant couler mon sang, jusque dans sa bouche. J'avais mal, je me débattais, essayait de lutter et de la repousser mais je n'y arrivais pas. Dans une tentative téméraire et totalement irréfléchie, je me préparais à lui cracher dessus ou dedans si je ne parvenais à m'écarter, quand quelqu'un entra dans la pièce. Sous le coup de la surprise, je pu tourner la tête.


    Et celui que je vis semblait encore pire que mon actuelle tortionnaire, une lueur folle et assassine dans le regard. Je soupirais intérieurement ; je n'en avais visiblement pas fini avec tous ces connards de vampires. Je ne pus retenir mes paroles. Cruelle erreur selon ma maîtresse ; elle m'avait prévenu.



    | Si c'est pas pour lui casser la gueule, je serais déçu.|


    dis je en reportant un regard plein de haine envers Nina. Je comprenais que j'aurais dû me taire, et que j'allais souffrir. Mais peu m'importait, ma petite plaisanterie donnait un répit à mon esprit pour accepter le contact violent que je venais de subir.
Revenir en haut Aller en bas
Nina Stark
I’M YOUR OWN PERSONNAL JESUS
I’M YOUR OWN PERSONNAL JESUS
Nina Stark

✤ LETTRES A LA POSTE : 118
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 18/06/2013
✤ AGE : 36
✤ OU TU TE TROUVES ? : Derrière le bar des Plaisirs coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Serveuse et assistante personnelle de Zéphyr
✤ HUMEUR : Violente

Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyLun 19 Aoû - 8:31

L’ivresse de la frénésie fut brutalement interrompue lorsque la porte de la chambre vola en éclat dans un fracas sans pareil. Brisant le contact, se déconnectant du corps de sa proie, Nina tourna la tête en direction de celui qui osait la déranger en plein repas, prête à attaquer pour défendre son bifteck. Mais la lueur terrible qui brillait dans ses yeux disparut à l’instant même où son regard croisa celui de Zéphyr, encore plus terrifiant… si c’était possible. Elle était fichue.

Les lèvres souillées de sang, la mine déconfite et encore haletante, elle jeta un bref coup d’œil à Philippe, réalisant soudainement qu’elle s’était abandonnée à sa folie et à sa faim. Reculant, elle s’écarta comme une enfant prise en flagrant délit de connerie et s’essuya la bouche du revers de sa manche, se barbouillant le menton du liquide écarlate à l’odeur entêtante. Maudissant sa nature, maudissant sa stupidité, elle ne releva même pas la remarque de l’humain qui, là, lui passait carrément au-dessus, tant ce qui l’attendait promettait d’être fichtrement dévastateur et définitif.

Calmée et à nouveau les deux pieds bien ancrés dans la réalité, elle vint timidement s’asseoir sur le rebord du lit, n’osant même pas se lever, de peur de recevoir illico presto une baigne monumentale. Réfléchissant à toute vitesse, elle se demandait qu’elle serait l’attitude la plus adaptée à la situation. Nier en bloque l’évidence même ? Minimiser la situation ? Ou se traîner à quatre pattes aux pieds de son boss en implorant son pardon… Bien que seule solution réellement efficace, cette dernière ne lui plaisait pas la moindre. Si elle s’écrasait pareillement, comment pourrait-il encore la prendre au sérieux ? Elle n’était plus une gamine, il fallait qu’elle se reprenne et assume ses erreurs avec dignité et humilité.

« J’imagine qu’aucune sorte d’explication pourrait justifier cette scène et apaiser ta colère. »

Soutenant le regard de son patron, tâchant de garder la tête haute malgré l’angoisse qui lui remontait le long de l’échine pour venir brouiller ses sens, elle se releva enfin et se rapprocha de lui. Il fallait qu’elle garde tout de même une distance de sécurité et qu’elle protège un minimum son esclave du courroux de Zéphyr. Alors machinalement, elle se plaça entre les deux hommes, prête à faire bouclier si l’envie prenait au vampire millénaire de passer ses nerfs sur un punching ball beaucoup trop fragile qui se briserait au premier impact.

« Tu voulais que je te ramène des humains forts et combatifs… et j’avais trouvé un spécimen de choix. Mais je crois que j’ai un peu merdé sur la fin. »

Que dire d’autre ? Elle ne se voyait pas lui expliquer le pourquoi du comment ni lui raconter toutes les bêtises qu’elle avait bien pu faire depuis son retour sur l’île. Rentrée depuis 24 petites heures et déjà une liste longue comme le bras de faux pas qui risquaient de lui coûter très cher. Le visage de Dmitri lui revint brièvement en tête, finalement, ils risquaient de se revoir plus tôt que prévu… dans le cas où le boss se montrerait conciliant et la renverrait dans son trou russe. Sinon, elle ne tarderait pas à rejoindre son père dans l’au-delà, en enfer ou ailleurs. Qu’advenait-il des âmes perdues comme la sienne ? Mourrait-elle réellement ? Elle en doutait presque, mais se disait qu’elle ne tarderait pas à le savoir.

Peu importe, elle se tenait prête.

« Vas-y… ne te prive surtout pas… je l’ai bien mérité. Mais laisse lui une chance de se montrer utile, que tu m’épargnes ou pas. »

Que tout cela n’ait pas servi à rien, pensa-t-elle très fort sans pour autant l’exprimer à haute voix.
Revenir en haut Aller en bas
http://tinygirltinyworld.wordpress.com/
Zéphyr E. Romanov
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
Zéphyr E. Romanov

✤ LETTRES A LA POSTE : 1421
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 15/10/2012
✤ AGE : 33
✤ OU TU TE TROUVES ? : aux Plaisirs Coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Gérant du club aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Emoustillé (a)

Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyMer 21 Aoû - 16:28

Entendre ses remontrances, ses discours concernant les humains et la voir en embrasser un… Zéphyr ne savait plus franchement quoi penser de son employée. Était-ce son séjour en Russie qui l’avait détraquée ? Ou perdait-elle tout simplement la tête ? La surprendre ainsi, malgré sa colère, l’amusait bien. Il aimait lire la peur dans le regarde de cette femme. Cette femme qui se montrait pour la plus grande partie du temps glaciale et indifférente. Elle tenta d’essuyer le sang qui perlait à ses lèvres. Au lieu d’effacer les traces de son erreur monumentale, elle les mettait encore plus en valeur. Assise sur le rebord du lit elle faisait presque peine à voir. Zéphyr n’allait pourtant pas se laisser attendrir. Voilà qu’elle venait tout juste de revenir sur l’ile et qu’elle prenait déjà ses aises dans SON club, à plusieurs reprises de surcroit. La vidéo surveillance le lui avait révélé, mais elle, de toute évidence l’ignorait. Debout, face à lui, Nina tentait de reprendre contenance. Dans un geste, peut-être désespéré, elle tentait de convaincre Zéphyr de l’utilité d’un humain. Sa chute était-elle donc sans fin ? La vampire défendait bec et ongle ses grands principes concernant l’espèce humaine et là, d’un seul coup, tout s’était envolé. Elle s’interposa entre l’humain et le vampire. Un sourire bref vint décorer les lèvres de Zéphyr. Il se rapprocha lentement de Nina. Prenant son visage dans sa main, il lui écrasa légèrement les joues.

- Regarde-toi…

Lui dit-il, l’air empli de dégoût. Oh bien sûr lui n’était pas le mieux placé pour critiquer son comportement. Il s’était amusé à maintes reprises avec des humaines. Avant le départ de Nina ils s’étaient querellé au sujet d’Anastasia… Il continua d’avancer d’un pas léger, en direction de l’humain cette fois-ci, écartant Nina de son chemin.

- Ton séjour en Russie ne t’a-t-il donc pas suffit ? Peut-être aimerais-tu y retourner ? J’ai d’autres clubs que tu pourrais visiter. Mais là n’est pas la question… Nous n’allons pas débattre de ton avenir devant cet humain.

Il toisa l’homme, comme s’il s’agissait d’un extra-terrestre. En réalité, Zéphyr était intrigué par cet être, certes inférieur, mais qui avait su capter l’attention de la vampire. Il voulait savoir par quel miracle il avait réussi un tel exploit. Même Nina avait ses faiblesses.

- Je suis surpris de te voir si… proche de lui. A l’époque tes discours disaient totalement autre chose. Mais passons. Tu as merdé ? Il me semble que cela commence à devenir une sale habitude. Maintenant que j’y repense, c’était aussi pour un humain que je t’ai expédié hors de l’ile…

Le transfert de Nina en Russie avait eu lieu pour une bonne raison. Zéphyr s’en souvenait. Il l’avait aidée, à l’époque. Il entendait bien qu’elle finisse par lui en être reconnaissante et le manifester comme il se doit, et pas en souillant toutes les chambres des Plaisirs Coupables. Il avait déjà bien assez à faire avec les frasques de Logan sans encore avoir une vampire de quatre cent cinquante ans sur les bras…

Il retourna auprès de Nina, juste pas assez pour la toucher, souillée par le sang il n’avait guère envie de se frotter à elle.

- Pourrais-tu m’expliquer d’où tu sors cet humain ? Il n’appartient à personne au moins ? Où de ce côté-là tu as aussi merdé ?
Revenir en haut Aller en bas
Nina Stark
I’M YOUR OWN PERSONNAL JESUS
I’M YOUR OWN PERSONNAL JESUS
Nina Stark

✤ LETTRES A LA POSTE : 118
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 18/06/2013
✤ AGE : 36
✤ OU TU TE TROUVES ? : Derrière le bar des Plaisirs coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Serveuse et assistante personnelle de Zéphyr
✤ HUMEUR : Violente

Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyJeu 22 Aoû - 11:51

Nina ne bronchait pas, de marbre, face au visage faussement angélique du boss. Tout du moins c’est ce qu’elle voulait faire croire. Etrangement, il était plus calme et pondéré qu’elle ne l’aurait pensé, l’ayant imaginé se mettre dans une colère noire voir destructrice, et lui refaire le portait au passage, juste histoire de montrer qui était en position de force ! Au lieu de ça, elle pouvait voir dans son regard que sa vengeance murissait lentement dans son esprit, silencieusement. Le pire scénario possible. Elle n’avait pas fini de se ronger les sangs et devait s’attendre donc au pire.

Son contact était toujours aussi glacial et ferme, une poigne de fer sous ses airs de charmeurs un brin niais. Elle ferma les yeux ne pouvant soutenir son regard méprisant plus longtemps alors qu’ils étaient si proches l’un de l’autre. Un peu honteuse également, elle s’en voulait terriblement d’avoir été surprise à ce moment précis. Elle aurait voulu lui crier que ce n’était pas du tout ce qu’il pensait, que ça n’avait rien avoir avec le genre d’étreinte dont il gratifiait sa blonde. Mais à quoi bon ? Il ne la croirait surement pas et se moquerait de ses justifications fumeuses.

- Regarde-toi…

Ces quelques mots résonnèrent dans sa tête. Oui… elle avait cédé, oui elle était faible face à ses pulsions. Son animalité était plus forte que tout. Contrairement à lui qui se laissait bouffer par des sentiments qui auraient dus disparaître à sa transformation. Elle se maudissait autant qu’elle le maudissait, lui et sa façon très personnelle de s’attirer un maximum d’ennuis pour retrouver les sensations grisantes d’une humanité perdue à jamais. Ne se tapait-il pas une esclave de l’empereur ? Ne risquait-il pas tout pour vivre pleinement cette relation aussi irrationnelle qu’inappropriée ? Elle l’avait averti à de nombreuses reprises que ça allait trop loin, qu’un jour, leur secret serait percé et leurs sorts scellés. Un vampire amoureux d’une esclave, et puis quoi encore ? Il finirait par se retrouver tôt ou tard avec un bâtard sur les bras. Ou une bâtarde comme elle. Ingérable et encombrante. Sans parler du maître en furie qui exigerait sa tête sur une pique pour montrer au monde ce qu’il arrivait aux traîtres.

Muette, elle refusait de répondre à ses remarques et interrogations, se retenant de lui cracher au visage ses quatre vérités. Mais elle ne put s’empêcher de tourner la tête pour mieux le suivre du regard, craignant qu’il ne s’attaque déjà à la proie de choix encore menottée à la tête du lit. Philippe ne pourrait même pas tenter quoique ce soit. Au final c’était peut-être mieux ainsi, il ne serait pas tenté de faire ou dire quelque chose de totalement stupide qui lui coûterait immanquablement la vie.

Peu importait merde ! Elle n’allait pas commencer à se faire du souci pour lui… et puis quoi encore ! Elle avait déjà assez matière à angoisser pour son propre avenir. Des plus incertains.

« Ce n’est pas une proximité comparable à celle qui existe entre toi et elle ! »

C’était sorti tout seul sur un ton aussi désespéré qu’énervé… Levant les yeux au ciel, se massant le front, consciente que son agacement allait prendre le pas sur sa raison, elle se calma tant bien que mal avant de reprendre.

« Et la situation n’est pas comparable à celle qui m’a valu un séjour sur ta terre natale. Ou ton trou si tu préfères. Je l’ai trouvé dans la jungle, errant à la recherche de sa famille. Si je ne l’ai pas achevé c’est pour une bonne raison. Qui n’a rien avoir avec ce qui t’a traversé l’esprit en pénétrant ici ! »

Il la connaissait mais lui faisait-il encore confiance après tous ces dérapages ? Sans doute que non. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher d’espérer qu’il se souviendrait qu’elle pouvait encore lui être utile. Et qu’il accepterait de tester le potentiel de sa prise.

« Il n’appartient à personne, ou plutôt il est plus ou moins d’accord d’entrer à mon service… ou au tient, si tu le souhaites. Et non… je n’ai pas eu besoin d’user de mes charmes de femme, ni de vampire d’ailleurs, pour arriver à ce résultat-là ! Teste-le… et tu verras que je ne te mens pas. »

Elle garda sa place et son ton se modéra, jusqu’à en devenir doux, avec une pointe de soumission dans la voix. Alors qu’elle parlait, elle profita de fouiller dans sa poche pour en sortir un mouchoir avec lequel elle se débarbouilla enfin, ne supportant plus l’odeur du sang qui commençait à sécher sur sa peau.

« Je n’oserai pas t’encombrer d’une merde juste bonne pour la fosse commune. »
Revenir en haut Aller en bas
http://tinygirltinyworld.wordpress.com/
Zéphyr E. Romanov
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
Zéphyr E. Romanov

✤ LETTRES A LA POSTE : 1421
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 15/10/2012
✤ AGE : 33
✤ OU TU TE TROUVES ? : aux Plaisirs Coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Gérant du club aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Emoustillé (a)

Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyLun 26 Aoû - 16:43

Fidèle à ses habitudes, Nina restait de marbre face à Zéphyr, qui ne la ménageait pas, lui crachant au visage la réalité telle qu’il la percevait. Tout aurait bien pu se passer si Nina avait su garder son calme, si elle connaissait les limites à ne pas franchir. Le cours laps de temps passé aux côtés de son boss ne lui avait pas suffis à cerner ce qui était permis ou non. En fin de compte c’était bien ça son problème, elle ne savait pas reconnaitre les moments où il convenait de fermer sa gueule et de se tenir à carreau. Cherchait-elle à ce que le vampire mette fin aux jours de son petit esclave ? Si tel était le cas, c’était bel et bien sur le point d’arriver. Zéphyr pensait que Nina, mieux qui quiconque sur cette ile, avait compris la réelle place qu’occupait les humains. Il y a certains business qui ne les regardent pas. Si lui avait pris soin de ne pas évoquer la bourde monumentale qu’elle avait commise avec Yugi, il en attendait tout autant de sa part. Comment pouvait-il espérer être craint et respecté si à la moindre petite saute d’humeur (typiquement féminine), elle, se permettait d’étaler sa vie privée devant un humain. Zéphyr ne connaissait rien de cet homme. Il pourrait bien aller tout répéter. Cette pensée manqua de faire sourire le vampire. Que valait la parole d’un homme face à celle d’un vampire ? Millénaire de surcroît. Absolument rien. Le vampire allait donc se contenter de retenir sa rage, de l’enfouir en lui aussi profondément que possible, dans l’attente du moment propice où il sera bon de la laisser éclater. Il laissa donc Nina se tortiller, nerveuse ou submergée par sa colère et jacasser tant qu’elle le pouvait. Pourtant, une phrase fit mouche, telle la goutte d’eau qui fait déborder le vase, elle réveilla le vampire.

Le tester ? Tester ce petit bout de chaire vivante ? Zéphyr se détourna de Nina, à vive allure, serrant les poings pour ne pas exploser en s’approchant de l’humain. Il attrapa es menottes qui le maintenaient au lit.

- D’accord. Je veux voir ce qu’il a dans le ventre. S’il ne me convient pas, il finira les tripes à l’air et tu devras tout nettoyer, et avec la langue !

Nina n’avait qu’à bien se tenir. Elle savait que le vampire n’avait, malheureusement pour elle, qu’une seule parole. Il ne reculerait devant rien pour mettre ses dires à exécution. Il fit sauter les bouts de métal comme s’il s’agissait de petits bracelets faits de paille. Le pauvre homme n’eut pas le temps de réagir qu’il se retrouva déjà empoigné par Zéphyr, qui lui tira la tête de côté, par les cheveux. Arrivé à quelques centimètres de Nina, il ne se gêna pas pour lui mettre le sang, à demi séché sous son nez, avant de pousser le petit cœur affolé contre sa maîtresse.

- Vas-y ! Montre-moi à quoi il peut bien servir. J’attends.


Maintenant il ne s’agissait plus de beaux discours pour endormir son patron quant à ses réelles intentions. L’heure était venue pour elle d’assumer ses dires, de prouver ce sa victime valait réellement. Faire la belle ne servirait à rien. Si elle échouait… Si elle échouait, elle n’avait pas envie de connaitre le sort qui l’attendrait.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyDim 8 Sep - 15:25


    L'ambiance dans la pièce avait changé du tout au tout en l'espace de quelques très courts instants. Il avait fallu pour cela l'entrée d'un type aux airs furax et l'inquiétude palpable de Nina pour que je le comprenne. Ce type était pas venu pour plaisanter, c'était un dur, un vrai costaud. Suffisamment pour faire peur à la vampire qui s'était mis en tête de me posséder, et ça c'était assez inquiétant en soi. On ne pouvait pas dire que cela m'enchantait tout particulièrement, parce qu'avec ces malades... On pouvait imaginer le pire et plus encore. Et ce n'était pas quelque chose qui me satisferait dans la situation présente. Je ne voulais tout simplement pas qu'il y ai encore plus de saletés après moi, qui s'intéressent à moi pour mon sang ou pour assouvir de terribles et violentes pulsions. Et quand je voyais la rage incroyable que déployait cet homme, je m'inquiétais pour tout ce que j'allais encore subir et qui allait m'éloigner de ma famille encore un peu plus. Peut être aurais je simplement dû mourir dans cette jungle, combattre jusqu'au bout, pousser la vampire dans ses derniers retranchements pour pouvoir ensuite passer tranquillement l'arme à gauche, dans le sang mais dans l'honneur. Et ça m'aurait évité de prolonger une agonie encore plus longtemps qu'escompté... Je n'aimais pas beaucoup ce que dit Nina ensuite. Des humains combattifs ? Dans quel but ? Pourquoi, si ce n'est pour assouvir des goûts portant immanquablement sur le sang et sur la violence ? Je m'étais fait posséder, c'était un fait. J'allais encore en baver, et l'espoir de mettre les miens en sécurité s'amenuisait et se réduisait très vite à peau de chagrin. Je ne pouvais plus que me poser la question suivante : dans quel guêpier inextricable m'étais je encore fourré ? Ils parlaient de choses que je ne comprenais pas.


    Ils étaient vampires et moi humain. Un gouffre abyssal de différences nous séparait, c'était un fait. Il parlait de Russie, il se faisait menaçant. Un humain ? Un autre ? S'il en parlait au passé, c'était que cet homme n'était plus. Inutile de demander ce qu'il était advenu de lui, j'en avais une idée très précise. Et je ne me laisserais pas faire de la même façon sans combattre, c'était un fait. J'étais un guerrier. Un bon. Pas le meilleur, mais personne ne me réduirait à moins que rien sans que je ne résiste. Il avait l'air peu patient, et je sentais d'expérience qu'au moindre mot, regard ou quoi que ce soit de travers, j'allais me faire massacrer. Et peut être même que Nina aussi. Cette pensée me poussa presque à l'irréparable, mais ne pouvoir goûter au soulagement de voir cette salope clamser ne me satisferait pas. En plus, elle représentait pour l'instant la seule chance de retrouver et de protéger les miens. Ce qui ne m'arrangeait absolument pas, inutile de le nier. Je ne savais pas si je devais être fier ou apeuré des propos que tint Nina à mon sujet. Raide et immobile, je me rappelais de tout ce qu'elle m'avait dit sur son « maître ». Et je savais que j'allais risquer de passer un vrai sale quart d'heure si je faisais quelque chose qui lui paraissait inapproprié. Malheureusement, je n'avais qu'une idée très limitée du type de situations répondant à ce critère. Je sursautais quand le type vint brutalement me libérer de mes entraves pour me jeter ensuite contre Nina. A quoi je pouvais servir ? Sous la panique de finir en steak, je ne parvins pas à réfléchir correctement. Puis, je me souvenais de ce qu'il s'était passé dans la forêt. Je me retournais vers Nina.


    Là, je risquais mon va tout.


    Je lui envoyais mon front en plein visage. A moitié assommé par la brutalité de mon geste, je la saisis par les cheveux et lui envoyait mon genou dans la mâchoire de manière vicieuse, cruelle et extrêmement violente. Je la laissais retomber sur le sol, sous le choc de l'attaque surprise. Sans doute me tuerait elle, mais dans cinq secondes elle serait debout, fraîche comme un gardon et prête à me faire payer. Mais me battre était la seule chose que je savais faire. Je me tournais vers son maître, le fixant dans les yeux pour éviter toute faiblesse mortelle.



    | Je suis un soldat, comme Nina a pu le découvrir. Et en contrepartie de son aide, je veux bien servir. Vous ou elle. Peu m'importe. |
Revenir en haut Aller en bas
Zéphyr E. Romanov
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
Zéphyr E. Romanov

✤ LETTRES A LA POSTE : 1421
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 15/10/2012
✤ AGE : 33
✤ OU TU TE TROUVES ? : aux Plaisirs Coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Gérant du club aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Emoustillé (a)

Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyVen 20 Sep - 18:00

Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort. Zéphyr avait appris à ses dépens la signification de cette phrase, qu’il avait entendue à maintes reprises. Nina avait déboulé dans sa vie tel un chien dans un jeu de quille. Les choses n’étaient pas faciles avant son arrivée, mais elles avaient eu tendances à s’empirer une fois la vampire employée. Malgré tout, le mâle s’était épris d’une certaine sympathie pour sa cadette. Les diverses situations cocasses dans lesquelles ils avaient réussi à se fourrer n’y étaient pas étrangères. Pour la première fois depuis que leurs routes se sont croisées, Zéphyr avait une envie irrésistible de lui faire bouffer ses crocs. Il était pourtant prêt à voir de quoi cet humain pouvait bien être capable. Bien que mortellement impulsive, même si elle essaie de le cacher, l’épisode avec Yugiri l’avait démontré, Nina ne fait pas les choses au hasard. Si elle se coltinait cet homme, il devait y avoir une raison solide derrière. Bien que les images récemment visionnées le poussaient à croire le contraire.

Il fut pris au dépourvu lorsque cet imbécile d’humain frappa Nina. Cela lui aurait presque donné le sourire s’il n’avait pas cruellement l’impression de perdre son temps avec ces deux chiffonniers. Zéphyr devait bien avouer que ce petit gars l’impressionnait. Il n’avait eu que rarement l’occasion de voir un homme s’en prendre à une vampire de la sorte. Il fallait le reconnaitre, ces petits ingrats étaient bien courageux mais pas téméraires. Il avait presque envie de le féliciter, celui lui évitait de se salir les mains. Pour le vampire millénaire, il y a des limites qu’il ne faut cependant pas franchir. Le tas de chair fraiche venait de la dépasser et il semblait presque en être fière. Nina quant à elle n’avait pas franchement pris la peine de se défendre la moindre. Elle aurait pu. Elle pourrait lui briser la nuque en un claquement de doigt, mais elle ne broncha pas. Peut-être parce qu’excédé par toute cette mascarade qui ne mènerait visiblement nulle part, Zéphyr ne lui en laissa tout bonnement pas le temps.

- J’ai assez perdu de temps avec vos conneries !

Braya-t-il d’un cri si rauque que les murs faillirent en trembler. Il n’avait que faire du statut de l’humain. Soldat ?! Il se croyait où ce petit malin ?! Au Vietnam ? Il était temps qu’il ramasse la correction de sa vie. Dans un accès de rage, le vampire empoigna l’humain par la tignasse. Qu’il essaie toujours de se défendre et Zéphyr se donnerait un malin plaisir à lui broyer les os des mains. La porte claqua contre le mur, manquant de peu d’en faire tomber des fragments sur le sol. Il traina l’humain à travers le couloir, puis en bas des escaliers. Ils traversèrent le couloir qui menait droit à la salle principale. Zéphyr ne ménagea pas non plus la porte de service. Il poussa violemment l’humain derrière le bar. Logan, qui avait flairé l’humeur massacrante de son créateur s’était empressé de filer. Arrivés dans les cuisines, le vampire planta son regard empli de haine dans celui de l’humain.

- Un soldat ? Parce que tu penses être de taille pour te battre ici ?

Il s’empressa de jeter l’homme dans le petit réduit dont il avait rapidement ouvert la porte. La pièce encore baignée dans le noir, l’humain glissa sur au sol sans forcément avoir le temps de réaliser ce qui se passait. Une fraction de seconde plus tard, la lumière l’aveugla. Il pataugeait dans le sang. L’humain venait de découvrir la réserve. Tout avait été parfaitement calculé. Les poches à sang enfermées dans se local était égorgées avant l’arrivées des clients pour garantir la fraicheur du liquide pâteux qui leur était servi au cours de la soirée.
Revenir en haut Aller en bas
Nina Stark
I’M YOUR OWN PERSONNAL JESUS
I’M YOUR OWN PERSONNAL JESUS
Nina Stark

✤ LETTRES A LA POSTE : 118
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 18/06/2013
✤ AGE : 36
✤ OU TU TE TROUVES ? : Derrière le bar des Plaisirs coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Serveuse et assistante personnelle de Zéphyr
✤ HUMEUR : Violente

Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyMer 25 Sep - 13:00

Pas vraiment convaincu, Zéphyr avait pourtant accepter de donner une chance, une seule, à Philippe de montrer sa potentielle utilité auprès des vampires. De montrer qu’il n’était pas un gamin pleurnichard mais saurait tout de même se montrer docile. Qu’il n’était certes rien de plus qu’une sous-merde mortelle, mais qu’il était prêt à tout. Vraiment tout. Et qu’importe les projets du boss, avoir un humain au bord du désespoir prêt à faire n’importe quoi pour satisfaire tous les désirs de ses maîtres et ça sans aucune forme de contraintes, c’était clairement un avantage. Sans hypnose, sans violence, il dirait oui à tout. Et ça rien qu’en lui faisant miroiter un avenir pour sa famille, pourtant à coup sur déjà morte depuis longtemps.

S’ils s’en sortaient, Nina tiendrait pourtant parole et se mettrait à leur recherche, mais pas forcément pour s’exécuter et tenir sa promesse. Quel intérêt après tout ? Restait que savoir ce qu’il était adevnu de leurs carcasses pourrait lui être utile plus tard, quite à raconter de vilains mensonges à son petit esclave adoré.

Mais ils n’en étaient pas encore là. Ici et maintenant, ils devraient luter pour leur survie à tous les deux et tâcher de convaincre ce vieux vampire ronchon et aigri qui leur faisait face. Ce cher Zéphyr dont seul le sale caractère égalait la force dont il était doté.

Après avoir pris soin de détacher le captif, il le lui jeta dans les bras, comme si elle était censé savoir quoi en faire. Mais elle n’eut pas le temps de réfléchir à un petit tour amusant à ordonner à son chien chien, que le vilain décida de se la jouer rambo de la jungle, comme il l’avait si bien fait la veille. Le premier coup de tête, elle se le prit en pleine face sans l’avoir vu venir. Le second, un coup de genou bien fourbe, elle s’y était attendu, mais avait préféré ne pas réagir et laisser croire à Philippe qu’il avait le dessus. Ne pas briser sa confiance alors qu’il tentait vainement de se valoriser aux yeux de son futur bourreau.

Un bref rictus sur les lèvres, elle s’était dit l’espace d’une seconde que ce n’était pas une si mauvaise idée que ça, mais déchanta très vite lorsque ce crétin congénital ouvrit la gueule et évoqua la contrepartie de son dévouement le plus total. Il n’avait pas comprit qu’ici on ne négociait pas, que quand Zéphyr ordonnait, on s’exécutait, peu importe qu’il vous demande de vous jeter d’un pont ou de vous crever les deux yeux à coup de cactus. On ne négocie pas, on n’attend rien en retour, on vit au jour le jour en espérant que ses bonnes actions et sa loyauté soient récompensées un jour prochain. Surtout lorsqu’on est un petit humain.

La colère de Zéphyr ne tarda pas à exploser et il attrapa sans ménagement le gamin avant que Nina n’ait pu faire quoique ce soit. Se relevant péniblement, alors que sa plaie au front et sa lèvre éclatée se refermaient déjà, elle les rattrapa en trotinant à travers le club, se demandant bien où le boss trainait comme sa ce sac de viande de Philippe.

Quand ils passèrent de l’autre côté du bar, une petite lumière s’alluma dans sa tête. L’esclave allait avoir une drôle de surprise qu’il risquait de ne pas beaucoup apprécier. Nina les rejoignit sans tarder, traversant les cuisines à la hate, puis passant la tête dans l’entrebaillement de la porte avant d’entrer à son tour et de refermer derrière elle. Personne d’autre n’avait besoin de savoir ce qui allait se passer ici. Cela restait dans le domaine des affaires privées du club.

Couvert de sang, ce cher soldat, un vrai petit dur, découvrait assez brusquement les réserves du club. Non pas des allignées de poches de sang dans des réfrigérateurs, soigneusement prélevé sur des esclaves qui repartaient ensuite gambader dans les champs. Mais bel et bien des carcasses humaines, des esclaves sacrifiés peu de temps avant l’ouverture et qui nourriraient les clients aux palais rafinés des Plaisirs Coupables.

Interrompue en pleine frénésie quelques instants plus tôt, l’odeur qui embaumait cette minuscule pièce lui donnait le tournis, lui rappelant à quel point elle avait eu soif de ce sang qui coulait dans les veines palpitantes de l’humain. Mais elle ne pouvait décemment pas se laisser aller devant son patron qui tentait tant bien que mal de donner une leçon à son peut-être futur esclave. Restait cette lueur brillante dans son regard, et ces doigts qui tremblotaient, désireux de venir s’enrouler autour du cou de cette proie si délicieuse.

« Il sera de taille, ou il sait ce qui attend les siens. Une femme et un enfant, je ne me trompe pas Philippe ? »

Elle avait l’impression que même sa voix la trahirait, révelerait ce désir profond de déchiqueter ce corps fragile pour mieux en boire le jus jusqu’à la dernière goûte. Il fallait qu’elle se domine, elle n’était plus une gamine ! Histoire de se soulager un peu, elle envoya un superbe coup de pied dans les côtes saillantes de l’homme à terre, qui pataugeait comme une merde dans la melasse rougeâtre.
Revenir en haut Aller en bas
http://tinygirltinyworld.wordpress.com/
Invité
Invité
Anonymous


Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptySam 28 Sep - 16:32

    Je nageais en eaux troubles, je me perdais sur le fil du rasoir. La moindre parole déplacée, le moindre geste brusque, et je finirais probablement en morceaux au sens littéral. Le résultat de la colère réunie de ces deux là serait peut être du genre à avoir des effets analogues à une grenade dans le caleçon. Un gros k-boum, et byebye amigos. Un bon vieux ticket retrouvailles comme on en faisait rarement des aussi efficaces. Pourtant, je n'avais absolument pas envie de finir en pâté pour vampires. Je ne savais pas si j'aurais le choix, cela dit. Car le type que je jaugeais du regard, accrochant ses prunelles fort anciennes et totalement dénuées de compassion ou d'empathie, semblait m'en vouloir à mort. Il était en colère, et hésitait visiblement sur la démarche à adopter. Comme s'il n'avait peur de rien, et qu'il était simplement en train de se décider en une solution ou en une autre. Peu importait de toute manière, le fait était que je ne cillais dans ce face à face potentiellement destructeur. L'homme, le vieux vampire, laissa sa fureur exploser une fois de plus en hurlant qu'il en avait assez. Etrangement, cela ressemblait fort aux caprices dont était capable notre fils, à Solveig et moi, avant qu'on lui apprenne à se contrôler. Peut être que ce type était effectivement bien loin d'avoir une forme de contrôle quelconque sur ses humeurs. Ou alors, il savait que de toute façon personne ne saurait lui en remontrer. C'était une possibilité qui faisait froid dans le dos, mais je ne réagissais pas plus que ça ; j'avais conscience que m'enfuir n'était pas une option, et que me jeter sur lui ne me laisserait pas la moindre chance. Je grimaçais en lâchant un grognement à demi étouffé quand ce connard m'empoigna le cuir chevelu. Je me sentais traîné, et je ne pus m'empêcher de me débattre, de frapper ses mains qui m'empoignaient. Cela ne donnait rien, et je réprimais à grand peine de terribles hurlements en me mordant la langue si fort que le sang se répandit dans ma bouche. Je fus poussé sans ménagement au travers de couloirs, de pièces, d'un bar, pour me retrouver dans les cuisines, ou ce qu'il semblait en être. J'étais groffy sous l'effet de la douleur et de mes gestes défensifs insensés.


    Ce connard me défia en me crachant au visage toutes ses conneries, et me jeta. Je me sentais quitter le sol, et attérir lourdement un peu plus loin. Tout air fut chassé des mes poumons. Je suffoquais, et un liquide chaud au goût ferreux m'avait éclaboussé dans ma chute. Je m'en sentais couvert, et je n'eus pas besoin d'avoir à mobiliser mon imagination pour deviner ce qui était en train de m'arriver. Les choses massives et dures que je sentais contre moi étaient des corps. La place était un mouroir, un abattoir de la pire espèce. Très vite, je tremblais. J'avais l'impression d'être confronté à mes pires cauchemars, aux carnages que j'avais pu voir ou même réaliser en Afghanistan... Et si Jean et Solveig étaient parmi les victimes ? Je me mis à hurler en repoussant les corps. Je n'entendis Nina que d'une voix distante. Je fermais les yeux, je me forçais à calmer ma respiration. Je ne pouvais pas me laisser abattre. Pas maintenant. Des corps, j'en avais vu à la pelle, et j'avais déjà beaucoup tué.



    | Fais leur du mal et je m'occupe de toi, salope. Je te l'ai déjà promis, et je te jure que je te ferais la peau ! |


    Je reportais un regard plein de haine vers l'autre vampire.


    | Fais de moi ce que tu veux, mais ne leur fais pas de mal. Retrouves les, mets les en sécurité, et je ferais tout ce que tu veux. |
Revenir en haut Aller en bas
Zéphyr E. Romanov
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
Zéphyr E. Romanov

✤ LETTRES A LA POSTE : 1421
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 15/10/2012
✤ AGE : 33
✤ OU TU TE TROUVES ? : aux Plaisirs Coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Gérant du club aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Emoustillé (a)

Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  EmptyMar 8 Oct - 18:45

Cette pièce avait à la fois une odeur enivrante et écœurante. Tant de sangs s’étaient mélangé ici. Des corps gisaient à même le sol, la vie s’en étant échappée depuis de longues minutes. Le petit jeu auquel s’adonnait Ninait et son petit humain commençait tout juste à lasser Zéphyr. La belle se donnait en spectacle, profitant que l’homme soit à terre, à patauger dans le sang, pour lui infliger un coup de pied. Pathétique. Elle n’avait su se défendre quelques instants au paravent et rien de ce qu’elle pourrait bien tenter ne la ferait remonter dans l’estime du vampire. Elle n’avait aucun contrôle sur son « jouet », fin de la discussion. Il allait néanmoins reconnaitre que Nina possédait quelques talents en matière de manipulation. Les mots qu’elle lui cracha au visage avaient fait mouche. L’humain avait beau faire tous les efforts du monde pour le cacher, mais il était humain, et Zéphyr pouvait ressentir les effets qu’elles avaient sur lui rien qu’aux battements de son cœur ou au son de de sa respiration. Il lui fallait aussi reconnaitre que ce sauvageon n’avait pas froid aux yeux. Il manquait cruellement de respect envers Nina, à plusieurs reprises, l’insultant à tout va. Cette fois-ci le vampire en avait assez entendu. Si la carrure de l’homme et sa force mentale lui avaient sauté aux yeux, il doutait pouvoir en tirer quoique ce soit de valable.

Il s’avança de quelques pas en direction de Philippe, le saisit par la nuque, comme une chatte porterait ses petits, le remit sur pied puis relâcha son emprise.

- Je doute que tu aies su le dresser. De toute évidence il ne te témoigne pas ne serait-ce qu’une once de respect. C’est lamentable.

Oh Zéphyr savait pertinemment que les noms d’oiseaux fusaient dans la tête de Nina, mais il n’en avait que faire. Le mot « enfant » résonnait encore à ses oreilles. Son intérêt venait d’être éveillé, comme par magie. Il plongea son regard dans celui de Philippe, qui bientôt, sans s’en rendre compte, lui dévoilera toutes les informations dont il a besoin pour retrouver ce cher bambin disparu. La femme ne serait quant à elle que du bonus. Un bonus qui lui permettrait de torturer l’humain. Car au fond, comment savoir qu’un vampire ne vous mène pas par le bout du nez ? C'est encore meilleur quand l'esprit que vous manipulez n'en a pas le moindre souvenir.

- Dis-moi, Philippe, à quoi ressemble ton épouse et ton enfant ? Où les as-tu vus pour la dernière fois ? Dis-moi tout Philippe, c’est important si tu veux que je les retrouve pour toi.

La voix douce, un ton démesurément calme, le vampire attendait les réponses de l’homme avec impatience. Peut-être allait-il pouvoir enfin combler Absynthe.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Der Löwe ist zurück  Empty
MessageSujet: Re: Der Löwe ist zurück    Der Löwe ist zurück  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Der Löwe ist zurück

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: ✤ UNE AUTRE VIE ✤ :: Archives du forum :: archives rps-