Dès ma naissance, en 1812, j'ai sentie que j'avais quelque chose de spéciale mais jamais je n'ai pu dire ce que c'était.

Ma mère est morte en me donnant la vie, en pleine nuit dans notre maison où j'ai grandi, alors qu'une tempête faisait rage dehors. J'étais la seule fille, et dernière née d'une famille composée de 5 garçons. Mon grand frère ayant 15 ans et le plus petit ayant 1 an et demi. Mon père, militaire de carrière, m'a toujours considéré comme la personne responsable de la perte de son épouse et me l'a fait ressenti plusieurs fois. A cause de cela, il m'a délaissé mais heureusement que mes frères étaient là pour s'occuper de moi parce que sans eux, je ne serai certainement pas ici. Etant élevé par des garçons, je suis vite devenue un garçon manqué, j'ai appris à me battre, à couper du bois, bricoler, travailler dans le jardin, faire du sport... En résumé toutes les choses que font les hommes. A l'école, même si je passais mon plus grand temps à me battre, cela ne m'a pas empêché d'avoir des bons résultats à l'école. Je n'avais pas beaucoup d'amies filles et cela ne me dérangeait en rien mais tout cela changea très vite.

Lors de mon entrée au lycée, je me retrouva qu'avec des filles, il n'y avait aucun garçon avec qui je pouvais rester. Je devais devenir une fille afin de ne plus rester toute seule dans mon coin même si je n'en avais pas vraiment envie. Je fus obligé d'accepter d'être une fille quand ma poitrine se mit à pousser et à l'arrivée de mes menstruations. Et puis mes cheveux poussaient de plus en plus vite et je ne pouvais me résoudre à les couper. De couleur rousse virant un peu au rouge, je les laissa pousser. Ils étaient bien ondulé. Je devins rapidement une jolie jeune fille qui découvrait la vie " féminine". Je n'étais plus cette petite fille habillé en garçon, cheveux court, qui passait son temps à se bagarrer. Mon père, qui était parti en mission à l'étranger, me trouva beaucoup changé à son retour à un tel point qu'il me confondit avec la fiancé de mon ainé, de loin. Il m'avoua même que j'étais le portrait craché de sa défunte épouse et par conséquent ma défunte mère. Je regrettais de ne pas l'avoir connue, et il en parlait rarement. C'est en pensant à elle que j'ai trouvé le métier que je voulais exercer plus tard : médecin. Comme ça, grâce à moi, d'autres petites filles auraient la chance de connaître leur maman. Pour ma famille, c'était trop bien compliqué comme étude mais étant têtue, j'ai insisté.
J'ai fini par les convaincre et je suis partie étudier à New York, quittant pour la première fois ma petite campagne de Harrisburg. Je fus très perturbé à mon arrivée à New York, c'était la ville et cela m’impressionna. Mais je ne me suis pas laissé abattre pour autant et j'ai pris mon courage pour vivre dans un environnement que je connaissais en rien.

Mes études de médecine qui durèrent 7 ans se déroulèrent très bien et je finis première de ma promo en obtenant mon diplôme avec mention. Pour fêter ma réussite je suis retournée dans ma petite campagne et là énorme surprise : j'étais tata 3 fois. Les deux premiers garçons de ma famille avaient eu deux filles. Quand à mon père, il était en retraite et s'occuper parfaitement de ses petits enfants pendant les absences des parents. En voyant cela, j'ai eu un pincement au coeur : j'aurai aimé qu'il s'occupe de moi comme ça quand j'étais petite mais ce n'avait pas été le cas. Je suis restée une année entière avec eux avant de reprendre le chemin pour New York. Et à mon retour en ville, j'ai sentie que j'étais suivie mais je ne voyais jamais quelqu'un en train de me suivre, j'avais juste cette sensation qu'on me guettait et qu'on me suivait. Je trouva rapidement un poste en tant que médecin dans un hôpital privé en ville. Je fis la fête avec mes ami(e)s rencontrés lors de mes études. Et ce soir là, ma vie entière à peine âgée de 28 ans, bascula complètement. J'avais dis que je me sentais suivie et c'était le cas : Alors que je rentrais tranquillement chez moi à pied, après une soirée entre amie dans un bar, par une nuit de pleine lune, je sentie quelque chose se jettait sur moi et me fit tomber à la renverse. Etant anciennement un garçon manqué, je me releva rapidement pour me défendre. J'avais beau porté des talons aiguille et une robe bustier courte turquoise hyper serré, je savais me battre. Après plusieurs coup violent, je finis par succomber d'après ce dont je me souviens, je n'étais pas de taille à mon adversaire qui m'attaqua au cou si violemment que j'en perdu l'équilibre. Couché à terre, je sentais la vie quittée mon corps, tout comme mon sang parce que je sentais un liquide froid coulé dans mon cou. Puis j'ai senti un liquide froid dans ma bouche avant de perdre connaissance. J'ignore combien de temps je suis restée toute seule, à moitié morte avec ce liquide dans cette ruelle sombre. La seule chose dont je me souviens, c'est cette froideur que je sentais m’envahir. La vie me quittait et j'étais toute seule, et personne ne me venait en aide, alors que je passais mon temps à aider les autres. Je me souviens qu'à mon réveil, j'étais dans une chambre, j'ignore si c'en était bien une finalement. Il y faisait très froid et j'entendais des gens parlaient autour de moi sans pouvoir comprendre quoi que ce soit. J'ignore combien d'année s'étaient déroulée durant mon coma, j'étais dans le coma d'après les médecins mais j'en doutais fort à l'heure ou je vous raconte mon histoire. Ce n'était plus les mêmes médecins qui travaillaient là ou je travaillais moi même, mes cheveux faisaient le double en taille. J'avais du resté un certain nombre d'année endormie. Mais je n'étais pas si endormie que cela apparemment parce que je me souviens d'avoir été mise en congélation. J'étais vivante et à la fois morte. J'entendais les voix qui venait de ma chambre également. La nuit, malgré mon coma, je sentais une présence, la même lors de mon agression et à chaque fois un liquide qui coule dans ma bouche...

A mon réveil, tout avait changé en moi mais je l'ignorais. Je faisais des cauchemars, quasiment toutes les nuits, je rêvais de sang, de meurtres ... Mais dès le réveil, je me souvenais plus de rien. Par contre je n'ignorai pas le fait que la vie est évoluée, la technologie et tout le reste. Après un an de repos total, je repris le travail. J'appris les nouvelles techniques en médecine, en une semaine, deux tout au plus. J'étais toujours un bon médecin d'après mes titulaires. Un mois après mon retour, j'ai du travaillé aux urgences car il y avait eu un important accident. Je devais m'occuper d'un homme qui étaient en souffrance cardiaque après une perforation de son muscle cardiaque par une barre de fer. Tout se passa très bien jusqu'au moment ou le sang de mon patient recouvrit mes mains. Je cru devenir folle, le sang me rendait dingue, son odeur m'attirait et j'hurla de colère en donnant un fort coup dans le brancard. Surprenant mes collègues et me surprenant moi même. Je quitta la salle de soin en courant si vite que tout le monde se poussait sur mon chemin. Je m'enferma dans une salle de soin transformé en réserve, au sous sol de l'hôpital. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, je n'avais aucun mot pour décrire mon comportement. J'avais toujours eu du sang sur les mains et je n'avais jamais eu cette réaction. Je repris mes esprits et retourna travailler comme si de rien était. Pourtant ce n'était pas le cas et cela recommença quelques semaines plus tard. Je ne pouvais en parler à personne, par peur qu'on me prenne pour une folle. Je mettais ça sur le dos de mon agression, j'étais traumatisée, bien que n'ayant aucun souvenir de ce qu'il s'est passé.

Mais en faite au fond de moi je me souvenais de tout : j'avais été attaqué par un vampire, et celui ci m'a transformé en l'un de leurs. J'ai été vidé de mon sang, théoriquement il aurait du me faire boire de son propre sang mais avec l'arrivée des secours son plan a échoué, il n'a pu me donner que quelques gouttes et j'ai été transporté à l'hôpital ou on m'a donné du sang mais pas celui de mon créateur. Et les nuits quand je sentais sa présence et le liquide, c'était le sang de mon créateur, qu'il me donnait petit peu par petit peu. D’où les nombreuses années endormie : la transformation a prit beaucoup de temps. La congélation était pour préserver mon corps durant mon coma mais n'a fait que ralentir la procédure. Et après ce premier contact avec du sang a fini par réveiller ce que j'étais devenue. Comment je l'ai su ? Quelques mois plus tard, lors d'une nuit de pleine lune, quand je me suis attaquée à un mec dans une rue, la même ou je m'étais faite attaquée. Ce mec m'avait embêtée pendant toute la soirée en boite de nuit, il m'a mit les nerfs à vif et ne voulant pas créer une bagarre en pleine soirée, j'ai guetté son départ pour pouvoir me battre dehors avec lui, sauf qu'au lieu de le combattre, j'ai sauté sur son cou et j'ai bu de son sang. C'était la première fois, le sang me dégouta, je souhaitais plus que tout m'arrêter et le laisser en vie mais au fond de moi je n'y arrivais pas. Couverte de sang je suis rentrée chez moi et y resta cachée pendant plusieurs semaines avant de décider de quitter New York et les États Unis, je devais partir le plus loin possible pour ne pas faire du mal à d'autres personnes. Je fis mes valises et sans prévenir personne, je pris un billet pour l'Espagne, j'avais entendu parlé de ce pays et je voulais le connaitre. Ayant peur de l'avion, j'opta pour le bateau. Sauf que je n'arriva jamais en Espagne. J'ignora tout ce qui a pu se passer pendant mon voyage parce que la seule chose dont je me souvienne c'est de l'eau recouvrant mon corps, le sable humide sous moi. Le navire ou j'étais avais fait naufrage et me voila sur une ile entouré de corps. Je me sentant faible, je me hissa jusqu'au premier venu... Je ne savais pas quoi faire, la première fois le sang m'a dégouté et j'ai voulu m'arrêter. Que vais-je faire ? Boire son sang ? Le réveiller ? Je n'ai pas eu le temps de prendre une décision parce que plusieurs personnes arrivèrent en direction de la plage. Je les entendais avant même de les voir. Je me demandais bien ou j'avais pu faire naufrage. D'après le plan de navigation du bateau, aucune ile s'y trouvait. Peut être que je mettais tromper de bateau mais cela m'étonnait beaucoup. Ou alors j'étais en plein délire, surement encore un rêve, voir cauchemar. Je resta immobile sur le sable humide à coté de cet homme endormi et je chercha ces personnes de yeux. Les voix se rapprochaient de plus en plus. Qui sont-ils ? Que me veulent-ils ? Pourquoi il n'y a que moi qui soit réveillé ? Je pris la décision de boire une nouvelle fois du sang, même si ça me dégoutait mais c'était visiblement ma condition, réduite à boire du sang pour vivre. J'ignorais si ma transformation était complète ou non en faite. Peut être que je délirais complètement, que j'étais toujours endormie par rapport à mon agression et que tout cela était de la pure imagination. Peut être que je n'étais pas un vampire, que je rêvais... J'approcha ma bouche du cou de l'inconnu et ferma les yeux, faisant une grimace avant même de le mordre. J'hésita une seconde avant de mordre la chair froide au niveau de la carotide. Je senti le sang de ma "victime" entrer dans ma bouche, j'ai eu envie de vomir sur le moment mais mon envie de boire prit le dessus et cette envie se fit plus grande, j'avala au fur et à mesure, sentant le sang en moi. Soudainement je m'arrêta et je releva la tête, la bouche pleine de sang et je les vis : Des hommes et des femmes d'une beauté incroyable qui me donnèrent des frissons dans le dos. J'avais remarqué leur présence donc il est quasi certain qu'ils m'avaient remarqué. Je les regardais droit dans les yeux... Qu'allait-il se passer ?!

••••••••••••••••••••••