« Allez-y Madame Kingston! Vous êtes presque! Poussez, encore, poussez! », Nora Kingston la future maman faisait de son mieux pour pouvoir mettre au monde son enfant, mais malgré tous ses efforts elle n'y arrivait pas, ses forces l'abandonnaient au moment crucial. Elle n'en pouvait plus, elle était trop fatiguée de cette grossesse très difficile qu'elle avait vécus durant sept mois et demie. Effectivement, son bébé allait naître prématurément, chose qui l'angoissait encore plus, elle ne voulait pas le perdre, pas une nouvelle fois... Il y a deux ans de cela, madame Kingston avait déjà eu un petit garçon qui répondait au jolie nom de Gregory Nathaniel Kingston et qui faisait son bonheur jour après jour, malheureusement elle aurait dus avoir un autre, un jumeau mais ce dernier ne vit jamais le jour car il s'était étouffé avec le cordon ombilicale... Cette nouvelle avait plongé la jeune femme dans une profonde tristesse et dépression qu'elle soignait depuis en étant devenue une bourreau du travail. Alors, je vous laisse imaginer sa joie et en même temps ses craintes lorsque ces médecins lui annoncèrent sa nouvelle grossesse. Celle-ci fut très éprouvante pour la mère car elle avait constamment de violentes nausées, ne tenait plus sur ses jambes et devait rester allongé pour ne pas mettre sa vie et celle de son embryon en danger.
Malgré toutes les précautions qui furent prises par le couple, cette nuit-là Nora eut de violentes contractions avant que la poche des os éclate, ce qui annonçait l'arrivé imminente et prématuré de la petite. Durant le trajet vers l'hôpital, madame Kingston était triste et avait peur de perdre cet enfant tant désiré, une nouvelle fausse couche serait un véritable désastre...
En repensant à tout cela, la future maman se mit à pleurer et exploita les dernières forces qui lui restaient pour sortir son bébé de son ventre. Après tant d'efforts, la petite tête chevelus de sa fille sortit, le reste du corps si fragile suivit. Suite à l'accouchement, un calme anormale était présent dans la pièce, ce qui fit fondre en larme Nora... L'enfant ne pleurait pas, elle ne respirait donc pas... Elle était sans doute trop prématuré...
Ce ne fut que quelques secondes plus tard que l'on entendis les cris du nouveau né, ce qui rassura les infirmières présentes ainsi que le couple Kingston. Tous s'accordèrent à dire que c'était un véritable miracle que la petite est survécue. Cette chanceuse fut nommée Mélinda Eden Kingston, oui c'est moi. Mais avant de pouvoir retourner dans ma famille et le chaleureux foyer qui m'attendait, je dus rester en couveuse sous surveillance durant un mois et demie à cause de ma naissance trop prématuré. Mes parents venaient me rendre visite tous les jours pendant leur pause en compagnie de mon grand frère qui n'arrêtait pas de poser des questions à mon sujet car il ne comprenait pas pourquoi j'étais enfermé dans cette sorte de boîte au lieu de vivre avec eux.
Ce ne fut qu'un mois et demi plus tard que je peux enfin regagné l'immense appartement de la famille Kingston dans l'Upper East Side de Manhattan. Oui, mes parents gagnent très bien leur vie, en effet avec une mère rédactrice en chef du plus gros magazine de mode des Etats-Unis ainsi qu'un père agent immobilier pour les stars et autres grosses fortunes du pays, autant vous dire que nous ne manquions de rien.
Je vous vois bien imaginez mon enfance de petite fille riche pourris gâtée et élevé par une gouvernante. Détrompez-vous! Nos parents ont mis un point d'honneur à ce que nous ayons une vie "normale" comme n'importe quel enfant. Ces derniers faisaient en sorte de s'occuper de nous le plus souvent possible, et lorsqu'ils ne le pouvaient guère, c'était notre grand-mère maternelle qui prenait le relais. Avec mon frère nous fûmes donc élevé dans l'amour, le respect des autres, la sévérité parfois lorsque nous faisions des bêtises. Je dois bien l'admettre j'ai eu une enfance des plus paisibles et agréable qu'une petite fille pouvait avoir, même si le faîte que je sois née prématurément incitait mes parents et surtout mon grand frère à faire très attention à moi et à ma santé, je peux dire que je n'ai que de très bon souvenirs de mes premières années de vie.

« Ma chérie, ma princesse, tu sais que maman t'aimes au plus profond de son cœur et fera tout pour te rendre heureuse » voici ce que me répétait continuellement ma très chère mère pour que j'évite de la faire culpabiliser de ses absences à répétition à cause de son boulot, mon père quant à lui tenait approximativement le même discours « Papa t'aime tant ma belle, et je te promet que si tu bats de tes sublimes cils, je t'offrirais le monde », autant vous dire que du haut de mes six ans j'avais très bien compris que depuis que j'avais grandis et que j'étais devenu en quelque sorte autonome, leur brillante carrière était redevenus le centre de leur attention... Et moi? Et bien je passais en seconde la liste des priorités... Autant vous dire que cela fut très difficile pour moi d'admettre que je ne comptais plus autant à leurs yeux, car à dire vrai j'avais beaucoup joué sur le faîte que j'étais fragile pour attirer et monopoliser l'attention sur moi. Manipulatrice, dites-vous? Sûrement, comme tous les enfants de mon âge, non?
En tout cas, j'étais bien décidé à retrouver la présence constante de mes parents auprès de moi, et cela par n'importe quel moyen en prenant leurs paroles comme témoin. Ils feraient tout pour me rendre heureuse? Dans ce cas là, j'allais faire des caprices monumentales et avoir l'air malheureuse et dépressif. Ils pourraient m'offrir le monde d'un simple battement de cils de ma part? Alors je bâteraient très souvent des cils pour obtenir ce que je souhaite.
Malgré l'éducation que j'avais reçus, petit à petit je devenais une véritable petite peste capricieuse et pourris gâtée, car bien entendu mes géniteurs m'offraient ce que je souhaitais, tous mes désirs étaient des ordres qui se matérialisaient en quelques heures. Oui, je faisais cela dans le seul et unique but d'être heureuse, mais étrangement je ne l'étais pas.... Car la véritable chose que j'attendais d'eux était une véritable attention et non des présents rares et valant une petite fortune...
Mon frère, Gregory qui veillait toujours autant sur moi et avec qui j'avais une très bonne relation fraternelle, s'en rendit compte et me prit sous son aile en m'offrant la sécurité et l'amour qui me manquait tant. Cela me fit très plaisir que ce dernier soit aussi présent, mais malgré cela je souhaitais secrètement que tout redevienne avant, que je sois le centre d'attention. Egoïste? Oui, et alors?
Etant scolarisée dans les établissements les plus chers et sélectifs de notre Etat, car mes parents souhaitaient le meilleur pour leurs enfants. Dès mes premiers pas à l'école, je ne tardais guère à imposer ma loi et devenir la chef, la redoutable reine de la cours de récréation, et si quelqu'un osait m'embêter ou s'opposer à mes ordres, il avait affaire à Gregory âgé de deux ans de plus et qui me protégeait constamment même si c'était moi la responsable dans l'histoire. Une peste? Et encore vous n'avez pas encore tout vus! Ayant quelque peu instauré ma petite monarchie j'étais respecté, adulée et surtout crainte par mes petits camarades. Bien entendu, je n'étais pas seule car j'avais aussi en ma compagnie des enfants issus eux aussi de milieu bourgeois que je connaissais depuis le plus jeune âge car nos parents étaient de très bon amis. Avec eux je n'étais pas comme avec "le reste du peuple" comme j'aimais les qualifier. Effectivement, je me montrais très gentil, attentionnée, drôle et sociable! Oui, cela peu vous paraître étrange de savoir cela de moi, en faîte je pense avoir une double personnalité: cette partie de moi peste voir même garce n'est qu'un masque qui me permettait de me protéger de l'horrible monde dans lequel je vis car je me sens tellement fragile et vulnérable, et lorsque l'on prends le temps de voir la réelle Mélinda l'on se rends compte que c'est une petite fille très triste en manque d'amour... Le faîte de porter un tel masque est un fardeau que j'assume, mais à aussi développer en moi un côté assez mystérieux très intriguant que je cultive volontairement pour encore plus attirer l'attention des autres, car la seule et unique chose que je demande est d'être aimé et apprécié, sauf que j'ai toujours eu du mal à m'y prendre...

« Mel, tu sais que tu ne peux pas forcer les gens à t'aimer, surtout avec ce masque de peste que tu portes continuellement. », Gregory venait tout juste de me sortir cela dans sa voiture tout près du Lycée. C'était la rentrée, lui était en dernière année tandis que je faisais mon arrivée dans cet établissement très prisé par le monde mondain où je n'attendais qu'une seule chose: imposer ma loi et devenir de nouveau la reine de l'établissement en moins d'un mois, j'étais déterminée. Mais les paroles de mon frère me faisaient revenir à la réalité: je savais très bien que mon masque de garce plaisait à ceux qui étaient comme moi, mais que j'étais détesté et crainte par ceux qui devaient subir mon autorité. Il croyait que c'était tout simplement parce que je rentrais dans un nouvel établissement scolaire que j'allais changé et montrer qui est la véritable Mélinda, mais celle-ci n'est pas encore prête à sortir au grand jour. «Tu ne peux pas forcer les gens à t’aimer, mais tu peux les forcer à te craindre, et cela me suffit largement vois-tu car je suis une dominante et non une dominée. », lui dis-je avant de sortir en claquant la porte afin de retrouver mes amies qui m'attendait pour de nouveau établir la dictature Kingston, surtout que je bénéficiais de la très bonne réputation de mon grand-frère qui est l'un des meilleurs joueurs de l'équipe de football américain, et qui est aussi un véritable tombeur.
Depuis mon plus jeune je n'avais que très peu changé, car le masque que je portais plaisait donc pourquoi le retirer? En moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, je réussis à devenir la reine du lycée en instaurant ma monarchie, à mettre tous les garçons à mes pieds, devenir la capitaine de l'équipe des Cheerleader, ce qui me donnait la réputation de la jeune fille la plus crainte et admirer du bahut. Etais-je heureuse ainsi? Non, j'avais beau avoir tout ce que je désirais, mais je n'étais pas heureuse, je m'ennuyais même lorsque je devais réprimander une fille qui insultait la mode en mettant une jupe de la saison dernière! Oui, je n'étais pas heureuse, même si je ramenais de très bonne note que mes parents ne remarquaient qu'à peine, même si les mecs faisaient des pieds et des mains pour sortir avec moi, même si j'étais respecté, même si mon équipe des Cheerleader a réussir les sélections régionales... Je ne trouvais aucuns attraits à ma vie, car je ne savais pas ce que je souhaitais avoir... Pour me consoler, j'eus bon nombre de petits copains triés sur le volet avec qui j'eus une relation plus ou moins courte car ils n'arrivaient guère à me satisfaire, j'enchainais donc ce qui me valut le surnom de Mélinda's bitch, mais je n'avais rien à faire de ce que pouvait dire le peuple qui était tout simplement jaloux de moi, de ma beauté et de ma réussite.
Car oui, sans vouloir me vanter, je suis une jeune femme avec un charme et une beauté envoûtante voir même ensorcelante, beaucoup vous le dirons. Je ne sais guère de qui ai-je hérité cela, mais en tout cas je peux vous dire que je ne passe pas inaperçus autant auprès de la gente masculine qui se retourne à 100% des cas sur mon chemin, qu'auprès de la gente féminine qui se lamente de ne pas être aussi sublime que moi. L'on m'as souvent dit que j'étais belle à en damné les Dieux, ce qui décrit parfaitement ma divine et céleste beauté. Effectivement, je suis de taille moyenne avec un corps mince parfait sans aucunes imperfections car après tout je ne me nomme pas Mélinda Eden Kingston pour rien voyons! J'ai de magnifiques yeux bleus/verts dont la couleur change avec le temps, ma peau lisse se situant entre pâle et halée est digne de celle des petites poupées en porcelaine que nous avons toutes eux étant enfant, avec mon petit nez aquilin et mes fines lèvres pulpeuses. Enfin mes longs cheveux bruns quelque peu bouclés ont des reflets dorés à la lumière du soleil. Oui, j'incarne avec modestie, grâce et élégance le mot "perfection". Certains de mes ex petits copains m'appelaient même Aphrodite, la déesse de l'amour connus pour sa beauté légendaire.

« Vas-y chérie, continue, oui c'est très bien! Oui comme ça! Fais toi désirer! Tu le domines, tu es le sexe fort, oui très bien ma belle! » devant trois objectifs différents je prenais la pose sur une plage de Los Angeles allongé sur le sable torse nue en essayant des poses plus ou moins sensuelles voir même érotiques sans pour autant tomber dans le pornographique. Oui, après avoir obtenue mon diplôme de fin d'année de Lycée en faisant partie des cinq premières de la promotion, je décidais d'arrêter mes études et me consacrer à ma grande passion: le mannequinat. J'avais déjà était il y a quelque mois, contacté par l'agence du plus grand magazine de mode des Etats-Unis, celui de ma mère, pour un contrat de cinq ans avec eux lorsque j'aurai terminé le lycée. N'allez pas penser que j'ai eu le droit au coup de piston de ma génitrice, au contraire! Je fus remarquée plusieurs fois lors de dîner officiel avec les supérieurs de maman à la maison où toute la famille était convié et obligé pour donner une bonne image de la très influente et riche famille Kingston. Après plusieurs réceptions, j'eus le privilège de rencontrer en tête à tête la boss de l'équipe qui me proposa d'être leur égérie ainsi que leur mannequin principal lors des photos et défilés durant cinq années. J'acceptai donc face à mon avenir pleins de paillettes et de flash.
Du jour au lendemain je fus donc propulsé sur le devant de la scène faisant la fierté de ma mère, mon père ainsi que de mon frère qui m'avait toujours soutenus mais qui voyait quand même cela d'un mauvais œil car selon lui être mannequin était un échappatoire pour que je puisse continuer à garder ce fameux masque... Là dessus, je ne peux dire si il avait raison ou non... En tout cas, je peux affirmer que j'étais heureuse et épanouie de me vêtir de vêtements tous plus somptueux les uns que les autres, d'avoir des coiffeuses et maquilleuses professionnels qui me chouchoutaient, une patronne qui me couvrait d'éloges, des jeunes filles qui rêvaient de devenir aussi belles et populaires que moi.
L'on pourrait me qualifier de femme superficielle et narcissique, mais ce n'était que l'image que je donnais car au fond de moi-même j'étais resté cette enfant triste qui cherche tout simplement à être aimé. Bien entendu, je gagnais très bien ma vie, pour avoir une bonne image je faisais presque tous les mois des dons à des associations pour aider à la famine dans le monde et faisait même des affiches publicitaires pour inciter les personnes à aider ceux dans le besoin, alors que j'étais habillé d'une robe blanche où des diamants avaient étaient cousues venant d'une très grande marque...
J'étais devenue un véritable paradoxe à moi toute seule, et avait l'impression de me perdre dans ce tourbillon médiatique de strass dans lequel je m'étais engagée. Je ne savais plus vraiment qui j'étais, et me contentais de montrer mon corps parfait et jouer le rôle de celle que l'on souhaitait que je sois... La jolie, séduisante et intelligente Mélinda Eden Kingston, était devenue la diva superficielle, capricieuse et pulpeuse Aphrodite. Mes agents avaient choisis ce surnom qui selon eux qualifient en 8 mots ce que je suis. Petit à petit je me rendais compte sans pouvoir y remédier que le personnage fictif qu'était Aphrodite commençait à prendre la place de Mélinda, celle que j'étais vraiment...

« Je veux retrouvé celle que j'ai toujours, ma petite sœur si attachante et fragile, je veux retrouver la vraie Mélinda » Gregory fut le seul à se rendre compte de cette perte progressif de mon identité, de ce tourbillon dans lequel je m'enfonçais de jour en jour sans parvenir à en sortir. Ce dernier avait réussit à percer dans la boxe qui exerçait depuis maintenant treize ans, cela faisait deux ans qu'il était devenus professionnel et qu'il gagnait la majorité de ses combats, ce qui faisait sa fierté ainsi que celle de toute la famille. Et malgré notre situation qui nous imposait des horaires fixes et un emploie du temps surchargé, nous réussissons quand même à nous voir très souvent. Face à ma détresse présente derrière mon masque que seul lui pouvait voir, Greg décida qu'il était temps pour moi de prendre une pause de plusieurs jours pour me retrouver. Plus facile à dire qu'à faire...
Mais mon grand frère réussit à s'arranger avec mon agent et le sien pour prendre une semaine rien que tous les deux. Et pour que nous puissions être au calme, grâce à ses nombreux contacts très riches, il réussit à nous trouver un yacht assez confortable mais de taille moyenne que nous louâmes pour notre semaine de repos. Nous décidâmes donc de faire le tour de l'Atlantique ensemble, vus que Gregory avait eu son permis nautique pour son vingtième anniversaire. Nous n'étions que tous les deux comme seuls au monde sur la mer bleu azur, c'était tellement agréable!! Cela me permit vraiment de me remettre en question et de me retrouver, redevenir la Mélinda d'avant.
L'avant dernier jour, je voulus prendre la barre de gouvernail pour essayer de guider toute seule le bateau, car après tout je sais très bien conduire une voiture ainsi qu'une moto donc pourquoi pas un yacht?! Mais mon frère ne voulait pas de peur que je fasse une erreur de manipulation, je fus vexé par son manque de confiance en moi, j'attendis donc patiemment qu'il fasse sa sieste tranquillement. A cet instant, je me rendis sans bruits sur le pont mais vus que je savais pas trop comment cela fonctionnais, j'actionnais l'accélérateur sans m'en rendre compte et le bateau partit tout seule sans que je ne puisse y faire grand chose. Prise de panique, je courus chercher de l'aide auprès de Gregory, en le réveillant je me fis engueuler car je n'étais plus près du gouvernail. Nous courûmes donc vers le pont en criant mais il était trop tard le yacht heurta sans doute un récif car nous pouvions voir à plusieurs mètres de là une île... Au moment de l'impact, nous fûmes tous les deux propulsés dans une direction différente, et j'avais beau essayé de l'appeler je ne l'entendais guère. Appelant à l'aide je savais pertinemment que personne ne pouvait nous entendre car si c'était bien une île que je pouvais voir au loin, jamais un être humain pourrait nous venir car ma voix ne pouvait être aussi facilement audible même si je faisais de mon mieux... Et pourtant un miracle se produit. Alors que le bateau coulait petit à petit et que j'essayai du mieux que je pouvais de rester dessus, je vis un jeune homme sortir de l'eau. Etant dans un état second et voulant absolument sauver ma peau, je me jetais à l'eau sans faire attention à ce qu'il me disait. Je le sentis me prendre par la taille avec une force qui m'étonna, il réussit à me ramener sur la plage sans aucuns autres problèmes. Me reposant sur la plage de sable fin, je le regardai enfin et fus vraiment surprise voir même fasciner par sa beauté envoûtante presque surnaturelle. J'eus du mal à croire que cela était réelle, pensant que j'étais en plein rêve, que le naufrage n'avait pas eu lieu et que tout cela n'était qu'une fiction... Mais lorsque je me relevais et regardais autour de moi, après avoir ouvert et fermé les yeux plusieurs fois je me rendis compte que tout cela était l'entière réalité, ce qui me paniqua quelque peu. En me rendant compte que ce bel inconnu près de moi venait tout simplement de me sauver la vie, je fus prise d'un très grand élan de gentillesse et de reconnaissance, je me rapprochais donc de lui, pris son sublime et parfait visage dans ma main avant de déposer un baiser sur sa joue en le remerciant de m'avoir sauvé avec un peu de tristesse dans la voix car je venais de me rendre compte que Gregory n'étais pas auprès de moi. Me levant d'un coup, je fixai l'horizon en espérant le voir mais je me faisais de faux espoirs. Le faîte d'avoir perdue mon grand frère que j'aime tant, qui a toujours été là pour moi, le faîte de l'avoir perdue par ma faute, cela me détruisis psychologiquement, je fus totalement effondré! Mon sauveur me prit en charge et s'occupa de moi en m'installant dans une sorte de petite maison très charmante. Je n'osais rien dire étant complètement perdue et triste de faîte d'avoir tout perdu: mon frère, mes affaires ainsi que ma vie. Ici, sur cette île inconnue avec un homme fort séduisant, je ne suis plus rien! Je restai donc trois jours allongé refusant de me nourrir, plongé dans le chagrin. Puis, au bout d'un moment je me résolus à voir la réalité en face et de me prendre en main en faisant en sorte de quitter cette île très étrange...
Effectivement, depuis mon arrivée ici je trouvais certaines choses assez suspectes qui attisèrent rapidement ma curiosité naturelle. Je me mise donc en tête de comprendre ce qui se passe vraiment dans cet endroit mystérieux et surtout de comprendre qui est vraiment Jacob, mon fameux saveur, car même si ce dernier m'assure avoir 21 ans tout comme moi, je le trouve aussi étrange que séduisant. Il a quelque chose en lui qui m'attire et me fascine, mais je ne peux expliquer cette attirance presque surnaturelle qu'il exerce sur moi...




« Mélinda, je ne veux pas que tu m'en veuille, j'ai fais tout cela pour te protéger de ce monde dangereux que tu n'imaginais même pas, pour te préserver car je t'aime tout simplement depuis le premier jour et jamais je n'accepterai qu'il ne t'arrive malheur! », je me souviens encore des doux mots que Jacob avait susurré à mon oreille ce soir là après m'avoir embrassé pour seule et unique réponse à ma colère. Ses douces lèvres me calmèrent de suite, et pour la première fois j'éprouva réellement un amour sincère et pure pour quelqu'un d'autre que moi-même, à cet instant j'avais compris tout simplement ses initiatives pour me protéger de ce monde des plus effrayants, ce monde que je ne connaissais guère et dont l'on m'avait expliqué la face caché quelques heures auparavant...
Cela faisait deux mois que j'étais arrivée sur cette île étrange, sauvé par un inconnu qui prenait soin de moi en m'enfermant dans sa somptueuse demeure, chose que je ne comprenais pas mais à l'époque je ne disais rien car ne connaissant pas en profondeur mon sauveur au doux prénom de Jacob, mais au fur et à mesure que le temps passait je ne pouvais nier qu'une forte attirance pour lui naquit dans mon coeur malgré toutes les questions que je me posais à son sujet: pourquoi parlait-il d'une façon aussi vieillotte? Comment cela se fait qu'il habite dans une villa en plein milieu d'une île déserte? Pourquoi ne se nourrit-il jamais avec moi en ma présence? Toutes ses interrogations s'étaient bousculé dans ma tête sans pour autant trouvé une seule réponse logique. J'avais donc abandonner mon entreprise même si bon nombre d'éléments méritaient à ce que l'on s'interroge!
J'oubliais donc tout cela jusqu'au jour où lors d'une absence de Jacob, je décidai de faire un petit tour dans la Jungle dans l'espoir de retrouver Gregory, dont je n'avais pas eu aucunes nouvelles mais j'étais persuadée que mon grand-frère était encore en vie! Je le cherchais donc durant plusieurs heures avant de tomber sur une très jolie jeune femme élégamment vêtue, et de fil en aiguille cette dernière me révéla la vérité sur cette île: elle était habité par des Vampires! Au début, je la pris pour une folle avant qu'elle ne réussisse à me persuader en me montrant ses cicatrices au cou, à ce moment là le monde que je croyais connaître disparut sous mes yeux me laissant la perspective d'une mort très prochaine ou d'une transformation en esclave... Après avoir longuement discuté avec la demoiselle, celle-ci me donna de nombreux détails sur Heartkiller, son organisation et sa politique pour me rassurer mais aussi me prévenir du danger; à la fin cette dernière me promit de me procurer tout ce dont j'avais besoin lorsque nous nous donnions de nouveau rendez-vous.
Lorsque je rentrais chez Jacob, mon sauveur était déjà rentré et m'attendais assez angoissé je me fis quelque peu remonté les bretelles, mais n'étant guère du genre à me laisser faire et surtout après ce que je venais d'apprendre, je lui criais dessus en lui balançant à la figure tout ce que je venais d'apprendre en sanglotant tellement cela m'effrayait! Pour seule réponse il me serra dans ses bras pour m'embrasser et la suite vous la connaissez vus qu'elle se situe au début de ce paragraphe.
Depuis ce jour nous sommes officiellement en couple même si d'après les lois de l'île cela est complètement interdit et punit de mort, je connais à présent la véritable nature d'Incube de mon tendre et bien aimée ce qui ne m'effraie en aucuns cas, je continue à cacher mon existence en théorie bien entendu. Car malgré les conseils de Jake, j'adore aller me promener et explorer l'île en dessinant la faune et la flore nous entourant ou en découvrant de nouveaux lieux, que cela se passe le jour ou la nuit lorsque les Vampires sont de sortis. Etant complètement inconsciente et insouciante du danger, je passe beaucoup de temps dans l'obscurité ce qui n'est pas sans conséquences! Effectivement, je me suis souvent faîte agressé par des monstres assoiffés de sang, mais fort heureusement pour moi j'ai de nombreux protecteurs et anges gardiens qui me sauvent très souvent la vie in extremis! Je sais aussi bien me défendre avec mes pieux en bois, même si pour l'instant je n'ai encore jamais tué quelqu'un!
Au fil de ma vie sur l'île, j'ai fais de nombreuses rencontres plus ou moins sympathiques et intéressantes, mais suis devenue amie avec de nombreux Humains "libre" tel que moi avec qui je passe beaucoup de temps! Mais aussi avec quelques uns de mes anges gardiens vampiriques.
Mais ce que j'ignore est que j'attire l'attention plus que je ne le pense, effectivement un certain Cesar Bridgestone, un de mes sauveurs et Empereur d'Heartkiller qui plus est, souhaite absolument faire de moi sa nouvelle Succube et à engager de nombreuses personnes pour me surveiller... De plus, son petit frère Lorcan Bridgestone, je ne connais absolument pas et qui par le plus grand des hasard est le maître de Gregory, est complètement obsédé par ma personne et souhaite me retrouver quoi que cela lui en coute car apparemment je ressemble comme deux gouttes d'eau à sa défunte bien aimée...
Les ennuis commencent et ne sont pas prêtes de se finir!