Je m'appelle Satyne Euphoria Bridgestone. Certes mon nom peut paraître original mais, je suis née dans une époque où ce genre d'allusion à des tissus précieux était considéré comme honorifique pour une femme. En fait, je n'ai jamais vraiment eux mon mot à dire sur ce prénom. Après tout, notre famille était censée se comporter comme n'importe qu'elle famille de notre temps. Dommage pour notre paternel que son comportement lui est donné sept beaux enfants tous autant déterminé à être puissant. Je ne me souviens pas beaucoup de mon enfance, juste d'être née entourée déjà de deux frères. Ils étaient les petits préférés de notre père, après tout, la gente masculine était la classe dirigeante. Je n'ai jamais été vraiment proche de mes deux grands frères, sauf peut être un peu Eleazar mais pas César. Je détestait César sans vraiment savoir pourquoi mais, je crois qu'il ne l'a jamais su et qu'il ne le sait toujours pas. Trop ignorant pour son bien, trop aveugle pour se rendre compte de la jalousie que je lui portais. Mais, heureusement pour moi, j'avais ma mère. Courtisane dans l'âme, elle se rendit bientôt vite compte du peu d'intérêt que j'avais aux yeux de mon père. Elle ne m'en voulait pas vraiment mais, elle était prête à tout pour conserver les beaux yeux de mon impitoyable père. Elle se pliait à ses quatre volontés, savait se montrer rebelle quand elle le devait, elle était parfaite. Mais, le temps avait toujours de l'emprise sur elle, elle vieillissait à vue d’œil alors que moi, je grandissait et restait belle. J'étais exactement ce qu'elle désirait être et elle fit de moi son portrait craché. J'étais une femme douée pour les intrigues, capable ne plaire à n'importe qui et je m'en servais bien. Il me suffisait de faire jouer mes charmes pour m'attirer les bonnes grâces des rois les plus puissants. Mon père y vit certainement un très grand avantage et me poussa dans cette direction. J'avais enfin attiré son attention. Entre temps, mon frère Lorcan était né et mes deux sœurs aussi. Mais, j'étais bien plus proche de ce dernier que d'elle. Seulement quinze ans nous séparaient, cela équivalait à être élevé ensemble. Il partageait mon avis sur notre frère aîné et étrangement cela nous rapprochait bien plus qu'autre chose. De plus, il partageait mon goût pour les intrigues et les jeux amoureux, quoi demander de plus? Je servie fidèlement mon père en tant que potiche, noueuse d'alliance mais, je ne pouvais m'empêcher d'aimer et d'admirer cet homme, de me dire que j'avais enfin la reconnaissance que je méritais.  Car étrangement... j'avais trouver son comportement avec Maëlyss et Esfir tellement plus proche de ce que j'avais tant désirer! Je ne savais pas et je n'ai jamais su ce qui avait provoquer cette différence, cette cassure entre nous mais, je dois bien l'avouer, cela m'a toujours fait du mal.  Plus je grandissait et plus j’appréciais être celle qu'on regardait, qu'on admirait, mon nom de famille provoquait toujours ce genre de réaction. Bridgestone signifiait puissance et pouvoir. J'aimais tourmenter mes esclaves et en changer régulièrement par ce que je m'ennuyais facilement mais, à cette époque encore, je cachais bien ma prédilection pour la violence. J'aimais faire souffrir, j'aimais voir les corps se déchirer entre eux et rien ne pouvait me faire plus plaisir que le combat de deux de mes amants pour moi. Il m'arrivait de me lancer dans des petits jeux mesquins pour savoir lequel partagerait ma couche. Je les invitait tous les deux et déclarait que celui qui vaincrait l'autre serait mon compagnon pour la nuit. Malheureusement, je devais toujours limiter les dégâts car mes hommes étaient tout de même des princes, je ne pouvais pas me permettre de les perdre! Dommage...

Mais oui, en plus d'être une courtisane zélée et admirée par tous, j'étais aussi très proche du pouvoir régnant, de part ma qualité de Bridgestone. Il faut dire que malgré mes airs de potiches par instant, j'étais aussi très intelligente. Obligée de jouer la comédie pour continuer à pouvoir exercer mon influence, j'étais très certainement la moins opposée à la folie de Levinson. Je savais ce que c'était de vouloir tuer, de vouloir assouvir certaines pulsions mais... il y avait des gens auxquels il ne fallait pas toucher et mon père en faisait partit. Il avait tuer ce père que je respectais plus que tout, qui étais toute ma vie! Il avait oser s'en prendre à lui! Je n'avais jamais été vraiment d'accord avec ce que disais César, sauf sur ce point là! Il devait mourir! Je me suis servit de l'influence que j'avais sur certains princes et rois pour leur attirer notre sympathie et leur soutient. Nous étions tous réunis pour le même objectif, même Lorcan était là. Et se serait très certainement la première et la dernière fois que se serait le cas!  Nous nous aventurions dans la nuit, sans éveiller la méfiance des gardes. J'avais sous ma cape une longue dague, suffisante pour ce que nous allions faire. Étrangement je me retrouvais prêt de mon frère aîné, celui que je ne supportais pas, mais ce soir j'étais sereine, juste prête à tuer. J'en rêvais littéralement depuis des semaines. Les premiers opposants à notre force se présentèrent, et d'un coup leste je faisais tomber leurs têtes. Ils mourraient pour la bonne cause et je m'amusais bien! Nous avancions, invaincus, formation terrible de sept anges vengeurs. Trouver Levinson ne fut pas long mais... nous nous sommes tromper, tuant en même temps sa fille, l'amour de notre frère Eleazar.  Cette faute nous enleva sa présence pendant dix ans. J'aimais mon frère, malgré nos différents sur certains points. Je ne souhaitais pas sa souffrance. César porta un point final à notre soirée, tuant Allan d'un coup franc et direct, nous faisant devenir par la même occasion les souverains du destin d'un nombre incroyable de vampire. Partager le pouvoir en sept ne fut pas chose facile. Et je devins l'un des membre du trio de la justice, responsable des exécutions! Quelle ne fut pas ma joie! Moi qui adorait la violence et la mort j'allait pouvoir m'adonner  mon passe temps favoris en toute légalité. N'imaginez pas que les années arrangeaient mon caractère, plus le temps passait, plus je devenais sadique, plus le sang coulait.

Bientôt, nous partîmes visiter ces nouveaux continents, cette Amérique belle et pure.  Vierge de tous vampires et peupler par un peuple étrangement fascinant. Je n'avais jamais eut beaucoup de considération pour les humains avant de rencontrer des Indiens, ils m'intriguaient, me fascinaient. Une de ces tribus devint mon refuge le soir lorsque le soleil se cachaient. Ils avaient autant peur de moi qu'ils me respectaient et leur comportement réussi à leur attirer mes faveurs. Ils n'étaient pas un nombre très importants et les autres tribus rêvaient de les tuer. Je leur ai alors proposer de me suivre, de devenir comme moi et de me servir. La réflexion ne fut pas longue, de toutes les façons, ils n'avaient aucunes chances de survie et je les transformaient uns à uns, femmes et hommes. J'attendis que les enfants atteignent un âge suffisant pour les transformer à leur tour. Certains ne survécurent pas à ma morsure mais d'autres eurent la chance de devenir plus puissant. La quinzaine de survivant devint ma garde personnelle. L'un d'eux en particulier était devenu mon bras droit. Il fut et est toujours mon vampire préféré. Étrangement, il n'y avait rien eut entre nous de sexuel ou de quoi que se soit mais, nous nous entendions bien. Aussi cruel et sanglant que moi, il me secondait parfaitement. Malheureusement pour moi, ma garde diminua considérablement en me protégeant contre quelques attaques des derniers résistants au règne des Bridgestone et j'ai rendu leur liberté à d'autre. Aujourd'hui de ces guerriers d'élite, seul reste à mes côtés mon fidèle serviteur à qui j'ai trouver moi-même un nom plus européen: Angel.

Mais bientôt, une autre lubie pris mon frère aînée. Reconstruire notre ancienne capitale, celle de notre ancien ennemie. Il voulait redonner vie à Heartkller, la faire renaître de ses cendres tel un Phénix. Cette idée me semblait légèrement déplacée mais, nous avions besoin d'un siège pour notre pouvoir et quoi de mieux qu'une île en plein milieu de l'Atlantique où les humains ne pourraient jamais nous découvrir?  Ce fut très certainement la raison pour laquelle je ne tentais même pas d'aller l'asticoter à ce sujet. Heartkiller serait à notre image, aussi complexe que belle et florissante. Remplie par notre peuple, elle le serait encore davantage. De plus, l'endroit était propice au commerce d'esclave et comme j'avais besoin de renouveler régulièrement mon stock, cela m'arrangeait énormément. Il m'avait fallut du temps pour me rendre compte à quel point j'avais été naïve dans ma jeunesse, naïve de rechercher l'attention d'un père qui s'était servie de moi. Sa mort m'avait libéré et maintenant, plus personne ne me forcerait à faire quoi que se soit. Mes amants royaux avaient disparus, je les avaient rayés de ma vie, ils devenaient trop encombrant, tentaient de m'avoir pour eux seuls et ainsi avoir une main mise sur la famille Bridgestone.  Ma haine pour César n'a pas disparu, elle a même empiré. Cet homme est aveugle, il idolâtrait leur père, le voyait comme un héros et  bien sur, il n'avait jamais rien vu de ce qui s'était passé. Il ne méritait pas d'être l'Empereur! Lorcan et Eleazar partageaient mon avis, j'en étais sur et c'est de notre haine commune qui amena à la création du club des Damnés. J'en étais la chef et cela était exactement ce dont j'avais besoin. Nous allons renverser César, reprendre le contrôle du destin des vampires! Et mon frère ne se doutera même pas  de mes intentions, il ne me connaît pas assez pour cela. Je pourrais dire que je suis la plus diabolique et la plus retorse des Bridgestone, cela est certains!