The love is the worst thing in the world [Pv Nikolaï]

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Un bruit dans sa chambre la réveilla doucement. Totalement nue sous ses draps de soie, elle aperçut alors le visage d'Angel. Son bras droit, son meilleur ami, son complice. Elle s'étira délicatement tandis qu'il lui parlait doucement. Sa main heurta tout à coup une présence froide à ses côtés. Sa tête tourna de 60 degrés, elle quand elle aperçut le cadavre à ses côtés, elle eut un grognement et donna un énorme coup de pied dans ce qui la dérangeait. Le cadavre de l'humain atterrit à l'autre bout de la pièce sous son accès de rage. Ses yeux se retournèrent vers l'indien, brillant de colère. Sa voix finit par résonner dans le silence de la pièce, emplit d'une froideur habituelle:

-"Quel est l'idiot d'esclave qui n'est pas venue débarrasser mon dîner hier soir?, sa voix se radoucie un peu. Tu le châtiera pour moi s'il te plait mon Ange aujourd'hui je suis fatigué! D'ailleurs si tu pouvais me trouver un repas O+, j'ai envie de changer, le A- commence à me lasser."

Elle déposa un baiser sur sa joue avant de sortir de son lit, sans aucune gêne. Il l'avait déjà vue nue plusieurs fois, il l'avait même vue couverte du sang de ses victimes de la tête au pieds. Elle aimait le sensationnel, elle aimait faire peur et inspirer le respect. Une combinaison sanguine avait eut l'effet escompté. Son frère n'avait pas beaucoup apprécié mais, elle se fichait bien de ce qu'il pouvait penser. Elle lui avait seulement offert un très beau sourire éclatant, le blanc de ses dents contrastant avec le reste de sa tenue. Elle avait bien rit intérieurement. Enfin, aujourd'hui, elle était d'humeur boudeuse et capricieuse. Ce cadavre l'avait énervé et il ne fallait mieux pas la contrarier dès le début de la nuit. Sans attendre qu'une de ses idiotes d'esclaves viennent l'aider! Bande d'incompétentes! Elle enfila un de ses pantalons de cuir noir avec un débardeur rouge. Ses talons compensées vinrent agrémenter le tout et elle enfila son manteau de cuir. Aujourd'hui, pas de tenue d'apparat, elle serait simple, naturelle et toujours aussi dévastatrice. Avec un père et une mère comme les siens, elle ne pouvait qu'être belle et s'était le cas de tous les Bridgestone. Ils étaient connus pour cela. Aujourd'hui, elle devait vérifier quelques dossiers de criminels qui allaient bientôt passer en jugement devant elle. Elle aimait se décider en avance sur ce qu'elle allait dire, ce qu'elle allait faire! Elle avançait dans les couloirs, regardant ceux qui s'inclinaient devant elle d'un air distrait. Bien sur, si quelqu'un ne se penchait pas assez vite elle retiendrait son visage pour une autre fois. Impitoyable, elle n'oubliait jamais rien. C'était son petit plaisir à elle, tourmenter les vampires les plus faibles, les effrayés par des menaces à peine voilées. Son cœur avait retrouver un peu d'allégresse, tandis qu'elle réfléchissait à son prochain repas. Devrait-elle plutôt descendre en ville pour s'amuser un peu au lieu de se plonger dans des dossiers ennuyeux. Elle était sur que quelqu'un s'amuserait à lui faire son reproche sois en riant de la part d'Eleazar, soit beaucoup moins de la part de César ou Maëlyss. Elle ne pouvait plus les supporter. Mais finalement, elle resta sur sa décision initiale, travailler. Elle grommela doucement en continuant son chemin dans le château. Elle aimait la pierre sombre et froide de ce palace, de sa maison, cela avait quelque chose de rassurant. Ne lui demander pas pourquoi mais, c'était ainsi. Il y avait des choses qui remontait à l'enfance, des souvenirs et des sensations qu'on ne pouvait pas éviter. D'ailleurs, elle avait fortement l'impression qu'on la suivait. Qui osait se permettre cette affront? Elle avait envie de se retourner immédiatement et d'arracher la tête à l'impudent qui s'amusait à ses dépends. Elle attendit un peu que le couloir où elle se trouvait se vide et elle s'arrêta brusquement pour se retourner. Elle se retrouva face à face avec un plutôt bel homme qu'elle ne connaissait pas. Immédiatement son attitude changea. Elle passa du froid glacial à une attitude plus sexy, cambrant légèrement le dos et repliant ses bras sous sa poitrine, la mettant légèrement en valeur. Son sourire fut tout de même plutôt limité, elle ne le connaissait pas et s'en méfiait tout de même.

-"Monsieur! A qui ais-je l'honneur?"

Il n'avait pas intérêt à tenter de lui échapper, elle n'était pas d'humeur. En se sentant épiée, sa mauvaise humeur du matin semblait être revenue à la surface. Comment pouvait-on vouloir la surprendre? C'était incompréhensible!

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 02/04/2013

Votre Fiancé

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Le jour commençait à décliner que Nikolaï était déjà réveillé et sur le pied de guerre si l'on peut dire. Ce n'était pas tant de part l'idée de se rendre au palais des Bridgestone, mais plutôt de ce qu'il allait y faire. Satyne. Sa fiancée. Qui ne le savait pas encore.
Partagé entre excitation et bonheur, Nikolaï semblait extatique. Il ne pouvait se rendre au palais qu'à la nuit tombée et encore quelques heures le séparait du tant attendu coucher de soleil.
Quelques papiers semblèrent une excellente idée de passer le temps d'ici là. Le prince russe se mit donc à son bureau et commença à travailler sur les affaires de la nuit, il y avait une affaire de vol à St Saint-Pétersbourg, un incident diplomatique en Égypte et une affaire d'incendie en Sibérie. Rien de passionnant en soi. Il resta environ dix minutes à plancher sur ces cas aussi barbant les uns que les autres jusqu'à ce qu'il craque. Il envoya valser la paperasse inutile quand son majordome vint le prévenir du retour de Vasiliy.
Chose peu commune, Nikolaï se précipita au rez de chaussée de la demeure et bondit presque sur son second, mais pourtant sa voix resta calme et posée quand il s'adressa à lui : "Vasiliy, tu as ce que je t'ai envoyé chercher ? Il n'y a pas eu de complications j'espère ?" Le second secoua lentement la tête ce qui amena le prince à se figer légèrement jusqu'à ce que Vasiliy sorte un petit écrin de sa poche : "J'ai pris du retard quand un vampire de basse extraction m'a attaqué en essayant de me la voler, mais elle est intact Maître, j'y ai veillé." commença l'ancien incube. Le prince prit la boîte ouvragée dans sa main et en vérifia soigneusement le contenu, satisfait, avant de reporter son attention sur les propos du suivant. "Tu m'as ramené cet impudent je suppose ?" Pour toute réponse, Vasiliy indiqua la porte dérobée des cachots.
Nikolaï rangea soigneusement la petite boite dans la poche de sa veste qu'il déposa sur un des portes manteaux avant de descendre au sous-sol. Il trouva le vampire en piteux état, comme d'habitude, Vasiliy ne faisait pas dans la dentelle quand il s'agissait de punir. La créature a crocs était écorchée sur le visage et il devait lui manquer deux ou trois os des bras et des jambes car son corps ressemblait à une colle visqueuse. Nikolaï n'eut pas grand chose à faire de plus, hormis infliger un supplice plus long et plus douloureux encore. Il se saisit d'un des pieux serti d'argent à la pointe et empala une épaule au sol, il fit de même avec une jambe, un bras et ainsi de suite jusqu'à ce que le corps ressemble à un rat en dissection.
Enfin un peu plus calme, il remonta dans ses appartements et prit son repas au cou d'une servante après avoir fait un brin de toilette. Le prince russe vérifia sa tenue, il valait mieux ne pas faire trop tâche en rentrant au palais couvert de sang de vampire, et puis cela faisait bonne figure de paraître impeccable selon lui. Le coucher de soleil s'annonçait enfin quand Nikolaï se rendit compte qu'il ne sentait plus le petit boitier dans sa poche. Panique à bord comme certains disent.
Il remonta dans son bureau, la chambre, la salle de bain, le salon, descendit au sous-sol et retourna absolument tous les meubles de la maisonnée pour chercher cette boîte si précieuse. Mais impossible de remettre la main dessus.
Une catastrophe s'annonçait. Jusqu'à ce que Vasiliy arrive et lui indique la table à coté de là où il avait déposé sa veste, Nikolaï aurait pu chambouler la totalité de l’hôtel pour retrouver sa bague de fiançailles.
Après ces quelques péripéties, le Prince partit direction le palais des Bridgestone. Il y entra facilement de part son titre et partit saluer Eleazar. Les deux amis se quittèrent rapidement, chacun ayant à faire. Puis il sentit l'odeur de Satyne, cette odeur qu'il avait connu lors de la première visite de l'Impératrice en Russie. Naturellement, il suivit ce doux effluve et se surprit à marcher derrière elle quand il l'aperçut quelques secondes plus tard. Il ne la voyait que de dos, mais déjà il s'enchantait, il aimait tout chez elle, chaque facette de ce corps encore inconnu et chaque pan de son esprit. Puis soudain, elle se retourna et Nikolaï afficha un léger sourire tandis qu'il s'emplissait de l'image de son visage en écoutant sa voix : -"Monsieur! A qui ais-je l'honneur?"

Nikolaï lui sourit et lui fit une magnifique révérence avec classe et style : "Madame, c'est un plaisir de vous revoir après tant de temps. Nous nous sommes déjà rencontrés lors de vos visites à Eleazar en Russie, je suis Nikolaï Todorov."

Dans cet situation, toute l'éducation polie et cordiale de Nikolaï ressortait naturellement, il avait sciemment oublié le "Levinson" pour plus de fluidité. Sa façon de se tenir avait changé, le regard de Nikolaï ne quittait pas les yeux de Satyne, et c'est en préservant ce simple contact que le Prince continua : "J'ai à vous parler, c'est une affaire de la plus haute importance qui concerne... Et bien qui vous concerne autant que moi, Madame. M'accorderiez vous une entrevue ?"
La politesse en rigueur pour tous gentleman était de toujours demandé l'accord de la dame avant toute autre chose, et le prince n'y dérogerait pas.

Invité

Il était vraiment beau ne pouvait-elle s'empêcher de penser. Il avait la machoire carrée, il était grand et ses vêtements laissaient devinez des muscles bien dessiné. Tout ce quelle aimait chez un homme en gros. La révérence réussit à la rassurer, un peu et puis... après tout, peut être l'inviterait-elle à partager son lit au moins une nuit! Elle aimait changer de partenaires sexuels régulièrement. Pourquoi? La réponse était assez simple en fait: l'ennui. Il arrivait toujours un moment où cela devenait ennuyeux de toujours faire la même chose, en plus très peu de personnes étaient capable de supporter ses goûts plutôt extrême en matière de sexe. A cette pensée, elle eut une petite moue boudeuse. Elle avait toujours eut une ribambelle d'amants près à tout pour elle et cela lui plaisait de tenir entre ses griffes certaines puissances des royaumes étrangers mais, plus le temps passaient et plus ces derniers se faisaient possessif. Or l'Impératrice s'était jurée de ne plus jamais appartenir à qui que se soit, pas après que son père l'ait envoyé coucher avec pratiquement toutes les royautés du monde. Plutôt efficace comme moyens de s'attirer les faveurs du monde politique et aussi plutôt pitoyable. Satyne avait gardé ce secret même après la mort de son père mais... elle avait rompu avec beaucoup de ses anciennes victimes. Parfois elle le regrettait, et d'autre fois, pas du tout. Elle avait enfin recouvrée sa liberté. Elle se reconcentra sur le visage en face d'elle, tentant de se rappeler ses voyages en Russie. Elle se souvenait particulièrement de son magnifique manteau en fourrure qu'elle avait mis pour la première et la dernière fois à cette occasion là mais... le reste était étrangement flou dans son esprit. Finalement, un sourire éclaira son visage quand elle se souvint de lui! Nikolaï Todorov mais bien sur! L'un des meilleures amis de son frère Eleazar. Le pauvre s'était réfugié en Russie après la mort de sa bien-aimée. Cet événement avait marqué la fratrie Bridgestone bien plus que n'importe quel autre à vrai dire. L'Impératrice n'avait pas souvent des regrets mais la mort de cette femme en faisait partie. De plus, elle s'entendait étonnement bien avec elle autrefois. Enfin... les souvenirs ne sont que des souvenirs et il y a bien longtemps qu'elle avait décidé d'arrêter de se rattacher à eux. Si l'on voulait être impitoyable et froid, rien n'était mieux que de contempler le moment présent avec une âme de psychopathe. Cela aurait pu être sa devise mais,elle se serait bien gardée de la prononcer à voix haute. L'histoire d'affaires importantes réussis à piquer sa curiosité. Que pouvait-il bien y avoir de s'y important pour la suivre comme cela? Une déclaration de Guerre, un prisonnier à torturer? En tout cas, elle avait hâte d'entendre la suite. Et quelle suite! Si seulement elle pouvait s'en douter. Son regard continuait d'être froid mais son sourire resta en place:

-"Bien sur, suivez-moi, nous allons nous mettre un peu plus en retrait! La foule ferait tout pour en savoir plus! Très franchement je ne les comprend pas! Pourtant, ils savent qu'une oreille de trop risquerait de leur faire couper la tête!"

En disant cela, elle s'était retourner pour se diriger vers une espèce d’impasse, de recoin dans un mur. Elle connaissait ce château par cœur, il faut dire qu'elle avait aider à sa conception et puis, il était à l'image des Bridgestone: un labyrinthe tortueux et inextricable. Elle s'adossa contre le mur, savourant la hauteur que lui conféraient ses talons. La nature lui avait jouer un mauvais tour en la faisant un peu plus petite que la moyenne des autres vampires alors, elle s'efforçait chaque jour de se grandir un peu plus et puis, elle compensait ce petit manque en excellant dans bien d'autres domaines. Finalement, elle retrouva ce masque de courtisane, à la fois charmeur et mystérieux, celui auquel il ne manque qu'un éventail pour donner un effet un peu plus dramatique. Mais, aujourd'hui, plus personne ne se baladait avec un éventail sur soi et en plus cela était beaucoup trop encombrant. La jeune femme détestait ne pas avoir les mains libres, sauf quand elle tenait un poignard. D'ailleurs, avec le temps, elle avait arrêter de se balader avec une arme sur elle. L'habitude avait parfois de vilains caractères. Son regard redessina un instant le corps qui se tenait devant elle avant qu'elle ne se mette à parler de cette voix pure et chaude:

-"J'espère que se sera à votre convenance Monsieur Todorov, il faut dire que les bureaux sont encore bien loin d'ici et que je n'ai pas la patience d'attendre jusque là-bas pour entendre vos nouvelles. Je ne pensais pas vous voir sur Heartkiller, je vous croyais encore en Russie. Donc, dites moi ce qui vous préoccupe, n'ayez pas peur, je ne vais pas vous manger!"

En réalité, elle aurait pu et si elle n'avait pas été obligée de garder ce masque par ce qu'elle se trouvait en public, elle l'aurait très certainement dévorer de plusieurs manières différentes. Elle était une créature des sens et elle résistait très peu à ses pulsions quand elle les ressentait. M'enfin, elle était assez expérimentée pour se contrôler, sinon, il y aurait bien longtemps qu'elle serait morte pour n'importe qu'elle raison!

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Toujours aussi belle... songeait-il, Satyne était sa déesse depuis des siècles. Un regard avait suffi pour lui, un regard pour qu'il en vienne à un sentiment plus qu'humain, un regard pour l'aimer. Nikolaï aimait tout chez elle. Son attitude provocatrice, sa moue boudeuse par moment, son sourire éclatant... Chaque geste et chaque parole la rendait plus désirable aux yeux du Russe. Obsédé, diriez vous... Vous n'auriez peut être pas tout à fait tort. Nikolaï avait eu le coup de foudre pour Satyne il y a des siècles, et depuis, elle l'obnubilait encore et toujours plus. Le Russe aimait son regard, froid et dur, mais tellement parfait.
Le vampire russe vous semble peut être gaga et guimauve, mais quand cela concernait Satyne, il ne faisait plus preuve de discernement.

-"Bien sur, suivez-moi, nous allons nous mettre un peu plus en retrait! La foule ferait tout pour en savoir plus! Très franchement je ne les comprend pas! Pourtant, ils savent qu'une oreille de trop risquerait de leur faire couper la tête!"

Il n'eut pas besoin qu'on le lui répète, docilement, il suivit la vampire dans un de ces recoins sombres qu'abrite les palais de l'ancien temps. Quand à couper la tête aux curieux, Nikolaï voyait très bien de quoi il s'agissait. Quand vous êtes un des derniers d'une lignée d'un roi maudit, nombreux sont les rencontres de ce genre qui vous invitent à réorganiser le corps de votre interlocuteur.
Le russe revint à la situation. Il était coincé dans un endroit sombre, à l'abri des regards indiscrets avec la femme qu'il allait épouser. Qui pourrait rêver de mieux comme tentation ? Mais elle n'était pas au courant malheureusement, et bien que l'envie l'en démange, il tenait trop à sa ligne de conduite et au respect du protocole de galanterie pour céder à ses pulsions. Car oui, il était vampire, sujet à d'effroyables désirs, et peut être même ses ombres étaient elles pires que celles des autres parce que cela faisait plus de sept siècles qu'il s'appliquait à les enfermer. Son éducation était stricte là dessus, un gentleman devait se contrôler en permanence, l'éthique ne permettait aucune divergence sur ce point.
Satyne n'aidait pas avec ses expressions fondantes et ô combien si attirantes.
Il suivit son regard, toujours, il était totalement conscient de celle qu'elle était, il aimait cette femme, qualités et défauts inclus.

-"J'espère que se sera à votre convenance Monsieur Todorov, il faut dire que les bureaux sont encore bien loin d'ici et que je n'ai pas la patience d'attendre jusque là-bas pour entendre vos nouvelles. Je ne pensais pas vous voir sur Heartkiller, je vous croyais encore en Russie. Donc, dites moi ce qui vous préoccupe, n'ayez pas peur, je ne vais pas vous manger!"

Un de ses sourires dont lui seul avait le secret dessina sa bouche quand il répondit :

"Cela suffira Ma Dame. Ma venue sur Heartkiller était indispensable, voyez vous, il y a quelques siècles, votre frère Eleazar m'a accordé une faveur. Une faveur qui a changé ma vie, je l'avoue.
C'est de cette faveur dont je dois vous parler. Nous vous avons caché quelque chose ma Dame, et j'en suis peu fier."

Il glissa sa main dans sa poche et en ressortit l'écrin qu'il garda un instant dans sa main avant de continuer sur un ton plus doux, il exhorta Satyne du regard à prendre la petite boîte :

"Comme je le disais, c'est capital."

L'éducation a la vie dure dans ces moments là... Nikolaï s'inclina à nouveau devant Satyne et continua :

"Il y a donc quelques siècles, Eleazar m'a accordé votre main, et nous a officieusement fiancés, aujourd'hui, je me suis présenté à vous pour officialisé notre futur mariage.."

Nikolaï se stoppa, pour lui, le monde des bisounours et du bonheur éternel était presque à portée de sa compréhension à cet instant précis, imaginez un peu, il vient de demander officiellement la main de la femme qui est déjà sa promise...

Invité

Satyne ne comprenait tout de même pas pourquoi tant de secret. Ce qu'on lui annoncerait là, s'il s'agissait de faits internationaux finiraient toujours par percer au grand jour. M'enfin, si quelqu'un voulait se donner la peine de le jouer ainsi, elle pouvait bien faire un effort! En réalité si son interlocuteur n'avait pas été si sexy, elle n'aurait sans doute pas accepté de le suivre dans un endroit sombre. Il était tellement poli, tellement conventionnel qu'elle avait presque envie d'en rire. Elle l'aurait bien déridé un bon coup si elle en avait eut l'occasion mais, elle ne pouvait pas se permettre de sauter comme cela sur n'importe quel vampire et encore moins sur un ami de son frère. Il y avait des limites quelle n'était pas prête à franchir. Que pouvait-on lui avoir cacher. Elle détestait les secrets et encore plus les surprises par ce qu'elle n'avait aucun moyen de les contrôler. Sa survie et son rôle dépendait de sa capacité à savoir et à anticiper. Les surprises lui avaient toujours causer des ennuis. Mais, l'annonce qui suivit eut le don de la choquée terriblement, encore plus que n'importe quelle chose au monde. Même la mort de son père ne l'avait pas autant touchée. Une pierre froide semblait s'être loger à l'intérieur d'elle-même. Son visage du se faire totalement perdu pendant un instant avant qu'elle ne puisse décider de comment se comporter. C'était une blague bien sur! Cela ne pouvait être qu'une blague n'est-ce pas! Oui, Eleazar avait du décider de lui faire une petite farce même si ce n'était pas du tout son genre. Mais, quand elle prit le petit coffret entre ses mains, elle avait l'impression qu'elle allait vomir. Elle l'ouvrit pour faire face à une magnifique bague en or ouvragé, recouverte d'un magnifique diamant. Immédiatement, son esprit matérialiste revint à la charge. Bonne qualité, et elle irait très bien à son doigt effectivement. Mais, la qualité du bijou la ramena à la réalité. Cela ne pouvait plus être une blague, pas devant une telle splendeur! Elle regarda toujours perdue l'homme en face d'elle. Son frère n'avait pas pu lui faire sa, n'est-ce pas? Elle fourra la coffret dans la main de Nikolaï avant de se retourner vers le mur. Il y avait trop de stupeur sur son visage pour l'instant. Non... Non... Non... Elle n'arrivait pas à assimiler la nouvelle, elle ne pouvait pas être fiancée. Elle réussit à se retourner, le visage totalement inexpressif complètement distante. Si elle n'était pas déjà contre le mur, elle se serait éloignée rapidement. C'était son pire cauchemar qui se réalisait. Le mariage, les fiançailles... Elle avait déjà trouver les fiançailles de son frère aîné pitoyable et elle le lui avait bien fait savoir alors si maintenant elle faisait la même chose. Et puis... on ne lui avait même pas demander son avis!

-"Alors comme sa... Mon frère a décider de me fiancé, sans m'en parler, alors qu'il n'avait aucun droit de prendre cette décision pour moi! De plus, il m'a fiancé avec un parfait inconnu. Vous avez envie que je vous tue c'est cela?"

Elle sentait la colère bouillir à l'intérieur d'elle-même, comment osait-on lui manquer de respect de cette façon! Elle était l'Impératrice nom d'un chien, pas n'importe quelle noble de pacotille! Elle était une Bridgestone, une des personnes les plus puissantes du monde et on osait la marier de force! C'était comme.... comme marier un oiseau à un lion! Elle étant, bien entendu, le félin. Elle posa sa main sur son front pour se maîtriser. Elle avait envie d'aller régler son compte à une certaine personne mais, en attendant, elle allait devoir se dépatouiller avec son... son... son fiancé. Ce mot lui donnait envie de mutiler, de faire saigner, d'arracher quelque chose! Elle n'était pas connue pour son calme, plutôt pour son impulsivité et une Satyne en colère était nettement plus dangereuse qu'une Satyne vexée.

-"Et, dites-moi? Comment une idée aussi saugrenue a-t'elle pu germer dans l'esprit de ce cher Eleazar Bridgestone? Cela me paraît étrangement.... improbable. Et d'ailleurs, cette situation ne vous gêne pas du tout?"

Elle voulait savoir à quel point ce Nikolaï était impliqué dans cet "incident", pour savoir à quel point elle allait devoir se venger et le massacrer. Car il y passerait c'était certains. Satyne n'était pas faites pour la fidélité, elle n'avait jamais testé et ne comptait pas s'y mettre aujourd'hui. C'était une situation assez saugrenue qui l'aurait fait bien rigolé si elle était arrivée à quelqu'un d'autre qu'à elle. Mince! Elle était tellement folle de rage qu'elle résistait mal à l'envie de saisir cet espèce d'enfoiré à bras le corps pour l'envoyer valser à l'autre bout du couloir. Elle mourrait d'envie d'appeler Angel pour qu'il la débarrasse de cet impertinent!

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Voilà c'était dit. Un soulagement ou le début d'une fin, il n'aurait pu le dire. Nikolaï l'observait, vit les différentes expressions succinctes sur son visage. Le choc, une stupeur vite remplacée par une certaine perplexité... Tout cela cessa quand elle ouvrit l'écrin et vit la bague, sa bague dorénavant. Son regard rencontra le sien, sans fioriture, franc, mais déstabilisé. Elle se cacha de sa vue, lui tourna le dos. Nikolaï s'adossa au mur, glissa ses mains dans ses poches et resta impassible, lui laissant quelques instants. Il respectait son geste même si il désirait secrètement qu'un jour, elle ne se cache plus de lui ainsi.

Qu'il avait espéré ce moment. Sans grandes illusions bien sûr, sa fiancée n'était pas de ses femmes faciles, il en était pleinement conscient et le savait bien avant leurs fiançailles. Il aurait voulu lui parler franchement, mais au moins, il était réaliste, sa demande ne serait pas sans accrocs, c'était se voiler la face que de penser cela. Satyne était connue depuis des siècles pour son caractère puissant et impétueux.
Elle n'accepterait pas si facilement une restriction aussi forte que celle d'un mariage.
Puis elle se retourna. Toutes traces de sentiments avaient disparu de son beau visage. Et Nikolaï regretta son attitude, pourquoi ne pouvait elle pas simplement accepté, tout serait tellement plus simple...

Avait-il envie qu'elle le tue ? Non certainement pas. Pas maintenant du moins. "Un parfait inconnu" le qualifia-t-elle. Certes, c'était vrai, mais exprimés ainsi, par elle, ils se fichèrent dans l'estime de Nikolaï qui se prit à douter de lui même. Voyez vous l'influence qu'elle avait sur lui ? Pour l'heure, elle ne savait pas pourquoi cet engagement avait eu lieu. Mais comment réagirait elle quand il le lui dirait ? Peut être le tuerait elle... Et si il fallait qu'il en soit ainsi, le prince n'aurait voulu qu'elle comme bourreau.
Longtemps, il avait été mis à mal par la distance entre ses principes et ce coup bas vis à vis de Satyne.
Oui, ils ne lui avaient pas laissé le choix, oui, elle n'avait pas eu voix au chapitre. Mais qu'aurait elle dit si elle avait eu le choix ? Elle aurait refusé, c'était dans sa nature depuis des années, pas d'attaches, pas de liens, pas de sentiments.

"Non, être tué n'est pas dans mes prévisions, il me reste encore quelques choses à venger avant de mourir Ma Dame." lui répondit il. Son regard prit un instant cette aspect glacial qui ne ressortait que quand sa rage menaçait de se montrer. Mais pourtant, il garda son calme.
Il pouvait presque sentir la colère de Satyne sur sa langue. Si dense et si puissante.. Ses gestes s'en marquaient aussi, et l'on voyait bien qu'elle peinait à supporter son calme dans cette situation.
Mais encore bien loin de tout cela, elle commença à vouloir savoir le comment du pourquoi. Elle était dans le vrai, Eleazar n'était même pas l'origine de cette histoire, c'était lui, Nikolaï, le principal investigateur de l'affaire. Il ne pouvait être dérangé par leur fiançailles, seulement par sa manière de réagir.

"Je crains bien d'avoir moi-même soufflé cette idée à mon ami. Eleazar a simplement accepté ma proposition. Voyez vous, cela ne me gène donc pas, j'attends seulement que vous m'acceptiez. Puisque ce que j'ai fait, je l'ai fait par amour pour vous."

Première fois qu'il se déclarait. L'amour tellement rare pour lui qui aimait sa famille plus que tout autre chose. Ceux qu'ils aimaient faisaient partie de lui, Eleazar et Satyne compris, et même sans liens de sang, ils étaient sa famille. Mais nul doute n'était possible sur la furie de l'Impératrice suite à cette déclaration. Le prince se tut, pour la première fois de sa vie, il ne savait plus comment réagir.

Spoiler:

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Si elle avait été une de ces faibles femmes, elle se serait mise à pleurer ou se serait évanouie mais, elle n'avait rien à voir avec cette bande d'inconsidérée qui ne verrait aucun moyen de se sortir de ce mariage arrangé. Mais, Satyne ne se découragerait pas pour si peu et pour l'instant tout ce qu'elle avait envie de faire s'était d'exploser la tête de l'homme devant lui dans la pierre du mur à côté d'eux. Le sang et la chair la calmait toujours. Il semblait si sur de lui, si calme que cela l'énervait encore plus! Mince! Il venait de lui annoncer son pire cauchemar, la seul chose qu'elle s'était promise de ne jamais faire. Ses ongles entrèrent dans la paume de sa main jusqu'au sang. Sa colère venait du plus profond d'elle-même comme tirée par le haut plus il parlait, plus sa magnifique voix rauque continuait à lui expliquer le comment du pourquoi. Il osait penser qu'elle ne le tuerait pas! Il osait penser cela! Et il avait raison. Elle ne pouvait pas faire cela, elle ne pouvait pas tuer un noble d'une famille royale mais mon dieu, qu'est ce que cela pouvait la démanger. Les hommes se croyaient toujours tout permis et celui là était le pire exemple qu'elle n'est jamais rencontré. Déjà qu'elle devait supporter trois frères plus incompétents les uns que les autres alors si elle devait se marier avec un machiste insupportable elle n'aurait plus qu'à se jeter par une fenêtre. Quoi que techniquement elle n'en mourrait pas, à vrai dire, elle ne pouvait même pas se suicider. Non pas qu'elle y ait penser, si quelqu'un devait sauter le pas, se serait Nikolaï et personne d'autre. Mais, le regard froid qu'elle perçut dans ses yeux réussit à ré-enclencher sa colère. Il pouvait se la mettre où elle le pensait et bien profond. Oui, généralement, elle n'était pas aussi vulgaire mais, on pouvait dire qu'elle était vraiment de très mauvaise humeur.

Mais, elle tomba totalement des nues lorsqu'il parla de sentiments. Cette personne était totalement folle. Comment pouvait-il être amoureux d'elle alors qu'elle ne lui avait jamais parlé personnellement, qu'elle n'avait jamais tenté quoi que se soit envers lui? Cette fois, il avait réussi à l'énerver complètement. Il se foutait d'elle, c'était très certainement un moyen d'avoir une influence sur la famille Bridgestone, de pouvoir se rapprocher d'un but étrange et même s'il ne savait pas de quoi il s'agissait, elle ne comptait pas lui offrir cette liberté. Trop de personnes voulaient les contrôler ou au moins contrôler l'un des membres de la famille royale la plus puissante du monde et quoi de mieux que le mariage pour arriver à ce genre de résultat? Les alliances politique étaient toujours le meilleur moyen d'avoir main mise sur quelque chose et puis une femme était considérée comme plus facile à manipuler, elle devait obéir à son mari après tout! Sur bien des points, les vampires étaient toujours des hommes de l'âge de pierre et elle allait devoir en faire les frais! Elle était vieille de plus de 1300 ans, elle était surentraînée, puissante et sa vitesse était encore plus développée que celle de n'importe quel vampire.

-"Vous voulez savoir comment je choisit mes fiancés moi! Je leur fait passer un test!"

Et immédiatement elle le saisit au collet et l'envoya contre le mur avant de l'embrasser violemment. Elle l'embrassait comme si elle avait besoin de sa bouche pour respirer, elle n'était pas douce loin de là, elle voulait lui faire mal! Alors qu'elle s'écartait, elle lui mordit la lèvre jusqu'au sang avant de le lâcher brusquement. Voilà la seule chose qu'il n'aurait jamais, un baiser! Un baiser fougueux et qui n'était qu'un avant goût de ce qu'elle pouvait faire, des secrets qu'elle recelait en elle-même. Il ne la toucherait plus jamais!

-"Et vous ne l'avez pas réussi!Vous ne le réussirez jamais!"

Elle se retourna brusquement pour continuer à marcher dans le couloir. Elle voulait qu'il la laisse tranquille car le problème était que... il avait réussit le test nom d'un chien! Il embrassait définitivement bien et cela la mettait encore plus en colère. Ses lèvres étaient douces, appétissantes, attirantes...Elle détestait devoir renoncer à un bon camarade de jeu mais tout ce qu'elle voulait s'était le faire souffrir encore et encore, le voir saigner un peu plus que cette blessure sur sa lève, elle ne lui donnerait jamais ce qu'il désirait, elle ne pouvait pas. Il était dans sa nature de toujours faire le contraîre de ce qu'on attendait d'elle et ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait changer. Mais il la suivait, elle l'entendait derrière elle et cela la rendait folle! Elle allait se mettre à le frapper s'il continuait par ce qu'elle n'avait plus de patience, plus rien ne la retenait en cet instant.

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Votre Fiancé

pour vous aimer envers et contre tout

Agiter du sang devant le nez d'un vampire sous pression revient à narguer un tigre affamé. La petite alcôve pouvait difficilement ventiler l'odeur du sang de Satyne. Infime mais très attirante, Nikolaï n'en avait jamais senti l'odeur. Ceci aurait fini par le déconcerter totalement si son visage n'avait pas montré tant de choses. Du doute, mais toujours de la colère, sa déclaration n'avait fait qu'accentuer la rage de sa fiancée. A quoi aurait-il pu s'attendre d'autre ? Il commençait à comprendre ce à quoi elle pensait, du moins le supposait-il. Au cours de sa vie, nombreux avaient été les gens qui avaient voulu se rapprocher de lui pour le pouvoir. Son père lui même avait voulu le fiancer à une noble russe. Elle avait finit décapitée quand il avait découvert les desseins de la prétendante. Elle voulait le trône de Russie, le prestige des Todorov et plus loin encore, elle avait voulu porter le nom des Levinson.
Nikolaï n'avait parlé à Satyne qu'une fois auparavant, quand elle était venue rendre visite à son frère durant son exil. Pour lui, le coup de foudre avait été immédiat. Depuis, il n'avait pas pu passer un jour sans qu'elle ne hante ses pensées. Triste sort pour un vampire dénué de sentiments humains jusque là.

Elle évoqua un test pour ses fiancés. Si bref qu'il n'eut pas le temps de s'interroger quand elle le saisit et l'envoya contre le mur. Elle était si rapide, si vive. Son baiser le surprit, plus que les mots ne pourraient l'exprimer. Instinctivement, il lui répondit avec une passion égale à sa colère. A coup de langue, crocs et dents, ils se battaient. La piqure d'une dent sur sa lèvre, le goût d'un sang, le sien. Elle s'écarta, le laissant stupéfait et légèrement indécis. Son pouce vint souligner le filet de sang sur sa lèvre et il gouta sa propre essence en la regardant. Dans son regard, il vit une menace, un défi, que ses mots accentuèrent. Ainsi donc, il ne lui suffisait pas. Jamais comme elle l'avait si bien dit.
Mais elle l'avait embrassé, chose étrange, il s'agissait de la première fois qu'elle le touchait, qu'il la touchait. Elle l'avait mordu, peut être cela ne signifiait il rien pour elle, mais il n'en était pas de même pour Nikolaï. Il avait aimé ça. Pour lui, rien n'était ni gagné ni perdu d'avance. Les personnes qui l'avaient mordu un jour se comptaient sur les doigts d'une main, les autres étaient morts, cela ne signifiait pas qu'il y avait toujours une chance quelque part mais y ressemblait étrangement. Puis elle se détourna de lui, quitta la discrète alcôve pour le couloir.

Il la suivit. Il n'avait pas fini de parler, il n'aurait jamais fini jusqu'à ce qu'elle l'accepte, et même encore après. Derrière elle, il amarra son regard sur sa silhouette.
"Ma dame, croyez vous au coup de foudre ? Moi oui, depuis que je vous ai rencontrée et pensez bien que je n'abandonnerais pas si facilement après tant de siècles."

Il s'arrêta dans le couloir, poussa un infime soupir. Comment le lui faire comprendre ? Comment expliquer à une vampire si redoutable que ses sentiments n'étaient pas intéressés. Comment, comment... Le goût de son baiser se mélangeait au sang, jamais il ne pourrait oublier Satyne après cela.

"Je me doute de ce que vous pensez, mais que puis je faire pour vous prouver ma sincérité ? Il est normal que vous soyez outrée, je le comprends. Mais pourquoi refuser d'entendre ce que j'ai à vous dire. Je n'ai pas de motivation cachée, mon seul vœu dans cette union est de vous rendre heureuse. Que pourrais je chercher à faire ? Vous utilisez ? Si vous me le permettez, vous ne vous laisseriez jamais faire ! Et je n'en ai aucune utilité ! A quoi bon essayez de vous manipuler quand nous partageons un même but ? Lucifer n'est pas un pion que l'on manipule à sa guise..."

Baissant d'un ton à la fin de sa phrase, il se passa la main derrière la nuque en un geste emprunté à ses esclaves. Gêne ou embarras, ou autre chose encore, peu importe, il le dissimula. Sa main libre se pressa dans sa poche et y trouva de nouveau la bague dans son écrin.

"Même si vous me refusez, gardez au moins cette bague sans arrières pensées de ma part, je l'ai fait faire pour vous il y a des siècles, c'est à vous qu'elle appartient, plus à moi..."

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Nom d'un chien, elle avait encore le goût sucré, délicieusement envoûtant de Nikolaï dans la bouche, la sensation de ses lèvres contre les siennes et le jeu de leurs langues. Il ne s'était pas laissé faire, jamais elle n'aurait crue qu'il aurait le culot de jouer ainsi avec elle. Et il était toujours plus dur de s'arrêter après avoir goûter aux plaisirs que l'on avait à offrir. C'était pour cela que l'Impératrice s'était laisser allée à la colère, une colère violente, puissante et à laquelle il ne manquait qu'un soupçon d'énervement pour la rendre sanglante. Elle devait s'éloigner de l'électron libre qui lui faisait perdre tout contrôle d'elle-même. Ses pensées valdinguaient dans sa tête, passaient du meurtre au fait de le mettre dans son lit en passant par la torture et par les préliminaires. Mais, qu'est ce qui n'allait pas chez elle? Où est-ce que son ADN avait décidé de lui jouer un tour et de la rendre aussi réceptive au plaisir? Et il continuait de la poursuivre pendant qu'elle marchait à vive allure dans le couloir, continuant de l’asséner avec ses paroles stupidement fausse. Il n'était pas capable de mieux! Le coup de foudre franchement... Une invention humaine pour désigner une attirance sexuelle réciproque et instantané, le coup de foudre n'avait rien à voir avec l'amour et quand bien même le Russe pouvait ressentir ce sentiment à son égard, elle, elle n'y croyait pas. Elle était sur et certaine que l'amour n'existait, qu'il n'était qu'une invention pour rendre les coutumes sociales plus facile à accepter et pour que les femmes espèrent un jour avoir une vie meilleure. Mais Satyne ne voulait pas de vie meilleur, elle ne voulait pas de changement, elle ne voulait rien de tout cela et il y avait une bonne raison à cela: l'Impératrice suffit à l'Impératrice, les autres ne sont que des éléments extérieurs et étrangement fatiguant. Le seul qui faisait totalement abstraction à cette règle était Angel car Angel était comme son ombre, comme une partie d'elle-même. Son alter-égo comme elle aimait l'appeler. Il était le seul capable de prévoir ses actions par ce qu'ils fonctionnaient exactement pareil et la seule différence qui résidait entre eux était le statut plus élevé de la demoiselle ainsi que l'influence qu'elle avait sur lui. Personne d'autre ne rentrait dans ce cadre, pas même Lorcan, pas même Eleazar, eux se n'était que de l'affection, une affection forte certes mais seulement de l'affection. Parfois elle s'en voulait d'être ainsi, mais le plus souvent elle en était bien contente. Pas d'attache, rien ne pouvait faire pression sur elle. Et puis, elle se retourna, stoppant violemment sa course. Le deuxième vampire se tenait à quelques mètres d'elle, l'écrin entre les mains. Satyne le rejoins en quelques enjambées et sa voix aussi dur et froide que du cristal retentit:

-"Non, je ne crois pas au coup de foudre, dommage pour vous! Je ne crois même pas en l'amour tout simplement mon cher! Si vous vouliez vraiment me rendre heureuse, vous ne tenteriez même pas de m'enchaîner à vous par ce que voilà ce que représente un mariage! Des chaînes! Or, je ne peux pas être attaché, demandez donc à tout ceux qui ont tenté cette folie!"

Elle ne pouvait tout simplement pas accepter cette fatalité. Elle avait vue sa mère se réduire à être une sorte de mère maquerelle pour garder l'attention d'un homme qu'elle aimait plus que tout. Une femme si fière, si calculatrice était devenue l'ombre d'elle-même pour avoir ne serait-ce qu'un regard de ce père que Satyne avait souvent considéré comme un Dieu. Mais, il n'était pas un Dieu, il n'en serait jamais un! Finalement, l'assassinat qu'avait commis Levinson avait eut une très bonne influence sur elle même si il lui avait fallut plus de deux centaines d'années avant de tirer des enseignements de ses erreurs. Il avait fallut qu'elle voit son frère se fiancé, quelle regarde Lorcan devenir de plus en plus indépendant et Eleazar pleurer une morte pour qu'elle comprenne que tout cela n'était qu'une pure perte de temps, qu'ils n'avaient pas assez réfléchit avant de prendre leurs décisions. Elle avait décidé d'être plus intelligente qu'eux, d'être encore plus maléfique et retorse qu'eux par ce que c'était la nature profonde des vampire de faire le mal. Ses sœurs avaient rompus avec leur propre nature, avaient décidé d'être de pâles copie de ces humains et cela la faisait les dédaignées. Et aujourd'hui, elle se retrouvait contrainte par la stupidité d'une de ses frères à appartenir à un homme! Elle éclata d'une rire rauque et déformé par la rage qu'elle ressentait:

-"Personne ne veut se marier avec Bridgestone sans avoir d'idée derrière la tête, personne! Je le sais et j'en suis terriblement certaines! Je n'ai pas besoin d'avoir quelqu'un à mes côtés, je suis bien seul et je compte le rester. Un homme ne ferait que m'encombrer, ne ferait qu'être un poids! Je ne veux pas de vous, de votre bague et de vos promesses, je suis déjà assez heureuse ainsi! Pourquoi ne voulez-vous pas le comprendre?"

Elle avait l'impression de parler à un mur et même un mur aurait pu paraître plus compréhensif que Nikolaï. Sa main effleura le coffret de velours mais ne le prit pas. Elle ne faisait plus rien, elle ne bougerait pas d'ici avant qu'il n'est renoncé à son stupide projet!

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 02/04/2013

Votre Fiancé

pour vous aimer envers et contre tous

Les mouvements de Satyne marquaient une agressivité non dissimulée, Nikolaï le sentait et le voyait naturellement. Il était extrêmement sensible à ses moindres gestes depuis la première fois qu'il l'avait vue. Elle se retourna très brusquement, s'arrêtant net d'avancer peu après Nikolaï. Quelques pas lui suffire à rejoindre le prince. Évidemment, elle disait ne pas croire à l'amour. Souhaitait-il vraiment l'enchaîner ? Non ce n'était pas son intention. Certes, il aurait souhaité que Satyne lui soit fidèle, qu'elle devienne sa femme dans tous les sens du terme. Mais si il essayait de forcer cela, ne dénaturerait il pas l'essence de celle qu'il aimait ? Quelque part, il aimait Satyne telle qu'elle était, la changer n'était pas dans ses intentions. Il se doutait bien du sort des malheureux idiots qui s'y étaient tentés, sans doute le même que ceux qui attentaient à la vie de ses proches.

Sans croire à l'amour, et sans supporter la moindre attache... Nikolaï eut presque envie de la plaindre mais il savait qu'il n'avait pas de raisons de le faire. L'impératrice se satisfaisait de sa situation actuelle. Pour Nikolaï, l'amour allait de pair avec la haine. On ne pouvait aimer sans détester, c'était complémentaire. Tout comme il aimait Nymphea et répudiait Alexian, comme il appréciait Vasiliy et ses parents et ne supportait pas Maelyss. Il aimait Satyne plus que tout et haïssait César comme personne. Satyne haïssait certainement, mais elle refusait d'admettre aimer. Une tendresse qu'il ne donnait qu'à Nymphea glissa dans son regard. Elle rit. Sa voix rauque, son expression lui rappelèrent ses propres accès de colère.

Qu'avait elle vécu pour être à ce point fermée aux autres ? Persuadée que chaque acte envers elle et sa fratrie reflétait un but politique... Refusant les hommes même si le prince commençait à déceler qu'elle n'accepterait personne à ses cotés, ni homme ni femme, elle se le refusait. Elle le refusait, refusait la bague, elle refusait ses promesses. Pourquoi ? Heureuse ainsi ? Elle ne le laissait pas voir. Nikolaï l'avait vu très peu souvent, mais jamais, il ne l'avait vu sourire sans artifice. Un simple sourire profond et réel. C'était tout ce qu'il demandait pour voir si elle était réellement heureuse.

Une douceur se lisait sur son visage quand il regarda sa main venir effleurer le coffret. Elle s'immobilisa soudaine et Nikolaï fixa son regard. Sa voix était également plus douce, moins fermée moins stricte, plus proche de celle qu'il avait dans l'intimité.

"Vous devez vous sentir terriblement seule Ma Dame... Que vous est il arrivé pour être à ce point blessée ? Je ne chercherais pas à vous forcer à m'accepter, mais laissez moi soigner votre cœur de ce poids qui vous empêche de vivre en aimant."

Sa main se souleva légèrement et le coffret vint se placer entre sa main et celle de Satyne. Leurs doigts se touchèrent. Nikolaï ressentit bien malgré une chaleur se diffuser dans sa main et rejoindre son corps. Ses yeux aux lueurs chaudes caressèrent la main de Satyne avant de remonter son bras et sa nuque pour s'apposer sur sa bouche puis sur ses yeux :

"Mon amour n'est pas le seul problème pour vous, je sens que c'est plus que ça... Vous semble avoir peur de vous attacher Ma Dame, pourquoi ? Souriez moi Ma dame, offrez moi un véritable sourire, un sourire sincère qui vient du cœur et j'aurais la certitude que vous êtes heureuse. Je vous laisserez en paix seulement si je sais que vous connaissez le bonheur."

Il était incapable en l'état des choses de la laisser partir. Il en serait tout aussi incapable même si elle lui donnait ce qu'il demandait. Après tout, il savait qu'il n'aimerait qu'elle toute sa non-vie...

Invité

Comment pouvait-il se permetre de la juger? Que savait-il d'elle? Elle y avait bien une chose qui lui paraissait impossible c'est qu'il en sache autant sur elle. Il ne pouvait savoir tout ce qu'elle cachait au fond de lui et tout ce que cela lui avait coûté pour en arriver jusque là. il voulait tout remettre en question, tout lui arracher, réduire tous ses efforts à néant juste pour le plaisir de lui faire du mal, de la mettre en cage. Cela ne lui suffisait déjà plus de lui mettre la bague au doigt, il s'improvisait déjà psychologue! Cela était terriblement rageant! Tellement frustrant! Elle n'arriverait jamais à le supporter, jamais! Se serait comme lui demander de renoncer à une partie des principes qui faisaient qu'elle était elle-même. Son coeur se serait maladivement en s'imaginant vêtu d'une robe blanche, devant un hôtel. Elle ne pouvait pas. Se serait comme... comme un César tout gentil, tout mignon ou un Allan Levinson sain d'esprit. Son ancien amant était pourtant le seul à l'avoir plutôt bien satisfait. Ce qui lui était arrivé... elle ne savait pas exactement... Une prise de conscience certainement. Elle avait seulement observé le monde autour d'elle. Elle avait toujours trouvé stupide ce concept d'amour par ce qu'il était toujours la source de souffrance intense. Elle avait eut la chance de ne jamais y succomber et donc de ne jamais avoir mal. Ce qu'elle se racontait était faux bien entendu, elle avait connu l'amour et on ne lui avait pas rendu. Jamais plus elle ne se risquerait à quoi que se soit qui pourrait mettre en danger son état émotionel. Malheureusement, ces fiancailles faisaient partis de ce qu'elle considérait comme potentiel danger émotionel. Ils étaient proches, trop proches et cela la rongeait de l'intérieur. En temps normal, elle l'aurait envoyé au cachot et l'aurait torturé pendant des heures et des heures jusqu'à ce qu'il la supplie d'arrêter, jusqu'à ce qu'il renonce à son projet stupide mais, elle ne pouvait pas se le permettre, c'était impossible! Elle qui avait rarement des interdits se retrouvait fasse à un dilemne énorme. Un dilemne qui n'aurait jamais de véritable solution. Lorsqu'il lui effleura la main, elle ne put s'empêcher de ressentir une onde de chaleur. Oui, elle le trouvait attirant, oui, en temps normal elle l'aurait pris sur le champs mais, elle ne voulait pas paraître faible. Il la dévisageait avec tant de douceur, de désir que cela lui donnait envie de vomir. Elle détestait le monde de bisounours dans lequel vivait certains. Encore plus quand ce monde lui était destiné. Il la fixait, fouillait à l'intérieur d'elle comme s'il y lisait comme dans un livre ouvert et cela l'effrayait.

-"Je vais vous tuer! Vous dépecer, vous réduire en miette et je ferais de votre vie un Enfer. Je vous déconseille de me prendre pour femme! Je serais la pire des pires! Vous verrez vos amis mourir et je me ferais un plaisir de réduire vos proche au néant!"

Elle laissait sa voix transmettre tous son ressentiment. Elle ne voulait plus jouer à cette mascarade stupide, elle ne voulait plus l'avoir en face d'elle, elle voulait juste retourner à ses appartements et s'endormir en espèrant qu'il ne s'agisse que d'un mauvais rêve. Pourtant, lorsqu'il lui proposa cet étrange duel, elle se dit que c'était très certainement sa seule chance de se défaire de ce contrat, la seule et l'unique! Elle chercha au fond d'elle-même un souvenir assez puissant pour la faire véritablement sourire ou bien même quelque chose qui la rendait heureuse mais... tout ce qu'elle trouva se fut un véritable gouffre froid, vide de toute émotion. Le bohneur n'était pas une notion qu'elle connaissait, elle avait oublié ce que s'était que d'être heureuse. Et cela la rendit encore plus folle de rage de voir qu'il avait raison. Ce n'était pourtant pas aussi compliqué que cela! Il suffisait de tendre la commissure des lèvres vers le haut. Et pourtant, cela n'aurait rien eut de convaincant. Elle pouvait être très bonne comédienne mais certaines expressions étaient bien trop dures à imité. Le bohneur en faisait malheureusement parti. Tout à coup, elle lui attrapa le bras avec la main qui ne tenait pas le coffret et lui enfonça les ongles dans la peau, à travers les vêtements.

-"Et quand bien même je suis incapable de vous offrir se sourire dont vous parlez temps que croyez-vous? Que vous allez être capable de le faire venir sur mon visage? Que vous êtes l'homme de ma vie, le seul qui puisse être capable de me l'apporter! Détrompez-vous. Tout ce que je ressens pour vous c'est de la haine, une haine violente, profonde, ce genre de haine qui ne s'estompe pas, qui reste et qui vous dévore le cœur jusqu'à ce que l'objet de votre haine disparaisse enfin. Croyez moi, je sais de quoi je parle et vous ne voulez pas être l'objet de ma haine!"

Elle sentit les creux sous ses ongles se remplirent de sang et cela l'excitait. Elle voulait le voir souffrir, gémir, saigné encore plus et elle dut fermer les yeux pour ne pas se laisser happer par le tourbillon d'envie qui jaillit en elle. Elle se recula brusquement de quelques pas. Elle n'arrivait plus à dire grand chose comme si ses pensées étaient bloquées à l'intérieur de son crâne et que sa bouche ne voulait plus rien prononcer, pas même un petit son de mécontentement n'arrivait à s'en échapper. Elle ne voulait pas prendre la bague, elle ne voulait pas la porter, elle voulait seulement qu'on lui fiche la paix, qu'on lui rende enfin son autonomie.

Invité

the love is the worst thing in the world

Eleazar se laissa aller contre son fauteuil, fatigué, lasse de toutes ces stupidités. Tout ce qu'il faisait ces derniers temps lui semblaient n'avoir aucun sens. Il se levait tous les soirs, alors que le soleil était à peine tombé, et rejoignait les cachots pour travailler avec ses incubes, et ses succubes, ou alors il allait dans le centre ville, ou dans quelques bars pour les observer travailler. Certains étaient à la recherche de maitres en ce moment et ils devaient faire leur preuve pour cela. Mais Eleazar devait aussi gérer les comptes, après tout ses services n'étaient pas gratuit. La qualité de son travail auprès des jeunes incubes et succubes était reconnu hors des frontières de l'île, et de ce fait il arrivait qu'il vende quelque uns d'entre eux à des royautés alliés. Deux devaient partir le lendemain pour rejoindre la Chine, et c'était avec délectation qu'il signait les contrats de propriété. Enfin il était débarrassé de deux de ses élèves, et pour quelques temps il semblait que toute l'île était assez bien servie en incube. Il allait pouvoir se reposer un peu, et qui sait, peut être trouvera-t-il la force et l'envie de faire quelques connaissance. Par exemple il pourrait passer un peu plus de temps avec celle qui était à présent sa fiancée bien qu'il ne l'accepta toujours pas.
César l'avait fiancé à la seule femme qui pouvait le rendre fou, le torturer jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Il l'avait fiancé à la seule femme qu'il n'aurait jamais voulu connaitre. Light Engen ressemblait à sa défunte amante Elysium Levinson. Elles étaient semblables, et pourtant aussi différentes que l'ombre et la lumière. Elysium était une vampire excentrique et séductrice. Light était discrète et froide. Eleazar appréciait Light, elle n'était pas désagréable à regarder, et c'était une femme intelligente et cultivée avec qui on pouvait parler de tout. Mais ils étaient parfaitement différents. Il se demandait ce qu'ils pouvaient avoir en commun, mise à part Elysium. Et encore, ce qui les rassemblait les faisait aussi incroyablement souffrir. La mort d'Elysium les avait meurtri tous les deux, et ils leur étaient difficile de se retrouver sans en parler encore et encore. De ce fait, jamais le souvenir d'Elysium n'avait été aussi présent dans l'esprit d'Eleazar. Depuis quelques semaines il n'était pas rare qu'il s'enferme dans le noir complet et qu'il réfléchisse à cette vie qu'il avait perdu. Cette vie qu'il aurait aimé avoir. Il regrettait d'avoir été trop loin, de ne pas avoir pu la sauver.

César avait détruit leurs vies, leur famille. Eleazar n'irait pas le lui faire remarquer une fois encore. Chaque fois que les deux frères se retrouvaient dans la même pièce soit ils s'ignoraient, soit ils se disputaient violemment jusqu'à faire le vide entre eux ou d'en arriver aux coups. Alors Eleazar évitait son frère le plus possible. Il passait son temps libre avec ceux qui faisaient partis du club des Damnés . Il allait les voir dans leur QG, ou dans les bars, ou encore au sein même du château. Il passait aussi beaucoup de temps avec les Todorov . Nikolai et Nymphea étaient ses amis les plus proches. Il les considérait comme sa famille, la famille sans doute qu'il n'avait pas pu intégrer. Il aurait dû épouser Elysium, devenir le cousin de Nikolai et Nymphea. Peut être que les choses auraient été plus simples, plus douces, et moins douloureuses. Mais la douleur et la souffrance faisaient à présent partie de lui. Et l'envie de vengeance. Plus rien ne comptait plus que ce désir de vengeance, et pour ce faire il était prêt à tous les sacrifices.
Il fut sortie de ses rêveries par un cris dans le couloir. Fronçant les sourcils il sortie et suivit les voix qui s'exclamaient dans les couloirs à demi-déserts. Il reconnut très vite l'intonations cruelles de sa soeur. Plus tôt dans la soirée Nikolai était venu le voir. Il est temps avait-il dit, et Eleazar l'avait autorisé à annoncer ses fiancailles avec Satyne. Il avait sans doute eut tord et aurait dû l'annoncer de lui-même. Satyne ne voulait pas se marier, Eleazar le savait. Elle ne voulait pas aimer. Mais il ne s'agissait pas de cela. Et sa soeur était en train de faire un scandale d'une idée qu'il trouvait plus que lumineuse et intéressante. Alors il s'élança dans le couloir à la manière d'une ombre et les rejoint bien vite.
SATYNE — Croyez moi, je sais de quoi je parle et vous ne voulez pas être l'objet de ma haine ! s'exclamait Satyne en regardant Nikolai sans détourner le regard.
Ce regard lançait des éclairs. L'ami d'Eleazar serait sans doute mort sur le coup s'il pouvait tuer. Mais non, le prince Russe était plus fort et digne que cela. Eleazar l'adorait pour cela et le respectait. Monsieur , le frère de l'Empereur, s'avança dans le couloir en soupirant bruyamment.
ELEAZAR — Que de mélodrame ! N'avez-vous pas honte de faire un tel scandale en plein milieu d'un couloir aussi emprunté ma chère soeur ? On vous entend de l'autre côté du château. Dit-il en arrivant à son niveau.
Il vit la bague, et ne doutait pas du fait que sa soeur n'avait pas aimé son idée. Il allait en prendre pour son grade, mais il était déjà préparé, et décida de couper l'herbe sous les pieds de sa soeur, se tournant vers elle, il déposa un doigt impérieux sur ses lèvres pour l'empêcher de parler et la toisa d'un regard autoritaire l'incitant à sa taire et se calmer à présent. Cela ne marcherait sans doute pas, ou n'aurait pas l'effet escompté. Mais il ne se laissa pas démonter.
ELEAZAR — Vous avez toujours eu le sang chaud, Satyne, mais je vous calmer et d'étudier la demande que vous a faite Nikolai Todorov, prince de Russie. Pensez-vous que cela n'est pas motivé par d'autres objectifs qu'un banal mariage entre deux royaumes jusqu'alors ennemis... ?
Il la regardait dans les yeux, l'incitant à le comprendre. Fut un temps il suffisait d'un regard pour qu'ils arrivent à se comprendre, ce qui leur avait valu le surnom de Jumeaux Bridgestone . Alors qu'il n'en était rien. Eleazar était plus âgé. Mais Satyne avait été sa première petite soeur, et il avait été très proche d'elle tout de suite. Plus proche que ne l'avait été César. Il ne la marierait pas au premier venu. Il avait choisi Nikolai, il avait été ravi de lui offrir sa soeur. Il trouvait cette idée plus que brillante, véritablement.

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