Moskov, actuel Moscou, juillet 1168.

Mamaaaaaan, je peux aider Petroline avec le récurage ? Non ma chérie, c'est dangereux. Mais mamaaaaaaan, Petroline elle à dit que c'est l'anniversaire de son petit garçon et qu'elle n'y serait pas à cause du traival ! Chérie, Petroline travaille pour nous. Si elle voulait être avec son fils, elle n'avait qu'à ne pas travailler. D'accord, mais est ce que je peux aider Maryna avec le lavage ? LAËTICIA ! Laisse maman travailler et va jouer aux poupées. Et si jamais je te trouve à faire du ménage, tu auras la fessée ! Oui maman...

Et comme un feu de forêt, la petite fille aux cheveux oranges parti en flèche vers les écuries. Ta mère t'avait dit de ne pas aller aider pour le ménage, jamais elle n'avait dit que tu ne pouvait pas monter à cheval. Ta mère, elle n'aimait pas ça quand tu montais sur les grands étalons de ton père. Elle craignait que tu ne perdes pied et te casses tout les os.Mais toi tu n'avais pas peur. De toutes façons, ton père te protégeait. Ton père, il avait été transformé dans une créature qui fait peur. Il à dit que quand tu serais plus grande, il te transformerait aussi. Tes frères, eux, c'est déjà fait. Tes frères ils sont bien plus vieux que toi. M'enfin. Tu les aimes, mais ils sont brusques, ils comprennent pas que tu est petite.

À l'écurie, il y avait ton père, Ulrich, et tes frères, Aliocha et Youri. Tu te demandais pourquoi ils étaient là, tout les trois, silencieux. Tu fixais ton père. Il te fixais. Aliosha te pointa un cheval, le tien. Tu monta dessus. Youri tenait fermement la bride, tu ne pouvais pas t'enfuir. Tu te demandais ce qui se passait. Personne ne te le dit. Mais vous êtes partis. Laissant ta mère, là, seule.

Abalak, an 1176

8 ans déjà que vous étiez partis. 8 ans. C'est long. Avec le temps, tu pardonna à tes frères, à ton père. Et puis, tu n'avait pas le choix, faire la tête à quelqun que tu vois tout les jours. Bien sûr, il t'arrivais encore de te fâcher contre eux pour de choses futiles, mais tout s'arrangeais toujours. Dans le petit village où vous habitiez, tout le monde pensais que votre mère étais morte d'une maladie inconnue et que vous vous étiez reculés de la ville pour faire votre deuil. Personne ne se doutait de votre secret.

Votre maison n'étais pas d'un grand luxe, mais elle étais confortable. Tu faisait un petit boulot de blanchisseuse. Tu aurait préféré être bûcheron, comme tes frères ou encore t'occuper de la terre, comme ton pèere. Mais - disons-le nous, à cause de ce que tu as entre les deux jambes, tu ne pouvais pas. On se foutait de ta force physique ou de ton endurance, tu étais un femme, tu ne pouvais pas faire de travail "d'hommes". Pourtant, tu aurais pu battre les hommes de ton village facilement. C'est injuste, je te l'accorde, mais bon, de nos jours, on peut tout faire.

Ton seul moment de plaisir, c'est quand tu allais t'occuper des chevaux. Lyubov était malheureusement mort, mais il t'avait laisser une magnifique pouliche couleur sable. Cette créature grandit en même temps que toi, pour devenir une grande jument, résistante, agile, rapide. Donnez moi tout les adjectifs pour qualifier un cheval. Ainsi, tu n'hésitais jamais, et tut au long de ta vie tu n'a jamais hésiter pour aller t'habiller en garçon et monter camarguaise. Pour les garçons tu village, tu était l'une des rares filles qui était vue comme une amie et non un vulgaire trophée.

Heartkiller, mai 2013

Tu as été emmenée ici contre ta volonté. Mais ton père est plus puissant que toi, il t'a forcée. Crois moi qu'une bonne dizaine d'innocents y sont passés. Tu n'a aucun mal avec le fait de tuer, ou de te nourrir. La seule chose de bien, sur cette satanée île perdue, c'est que tu peu faire u métier qui te plaît, être un garde. Une job de bras. C'est la seule chose que tu apprécie. Tu détestes tout sinon. Par commencer, la système d'esclave. Pour toi, on à aboli l'esclavagisme il y à longtemps déjà et on n'a pas besoin de ces humains. Tu en as, certes, mais pour deux raison; te nourrir et bien paraître. D'après toi, nous sommes tous égaux. Vampires, humains, hommes femmes. Pourtant, dans l'armée, tu dois sans cesse prouver ta valeur. De toutes façons, tu est habituées. Tu fait parte du régiment royale, tu as réussi à monter les échelons et devenir second maître. Pas trop mal, pour une fille. Mais tu as dû travailler fort, longtemps.

Et ta famille, me demande-tu. Et bien... Ton père t'a jetée ici, toi et on frère. Un seul, oui, pas les deux. Vous étiez rendus trop dangereux, trop peu discrets, sanguinairements troublants. Peut être vous auriez su vous contrôler, mais il était trop tard. Des gens commençaient à se poser des questions et vous ne pouviez pas changer de pays à tout bout de champs. Alors, vous moisissez ici, seuls.