J'ai changé de Maître, pour le meilleur...mais surtout pour le pire.

Matthew & Lorcan

Autre chose à dire ?

La politique vampirique est bien pire que la politique humaine, croyez moi. Notre monde est régit par des milliers de lois que nous nous devons de respecter à la lettre. Comme les humains. Mais ce n’est pas tout à fait pareil. Car pour un humain, lorsqu’il ne respecte pas une – ou plusieurs – loi, il amenait devant les tribunaux, puis jugé, puis condamné soit à payer une grosse amende, soit indemniser ceux auxquels il a fait du tort, soit il est envoyé en prison pour une courte durée – oui, cinquante ans pour nous c’est vraiment peu. Pour nous ce n’est pas vraiment ça. Lorsque nous dérogeons à une règle, nous sommes jugés puis exécuté – bien sur tout dépend de la loi que le vampire à violée. Mais la plus part du temps tout ce finit par une exécution. Et ce n’est pas de tout repos de veiller à ce que nos règles soient respectées. Même pour nous, membres de la famille royale, il est parfois difficile de ne pas violer une de nos propres lois. Hé oui, il ne faut pas croire que parce que nous sommes membres de la famille Bridgestone que nous pouvons faire ce que nous voulons. Bien sur si l’un de nous commet une faute, nous ferons tout pour ne pas le condamner à la véritable mort, il sera puni, sévèrement. Bref, tout ça pour dire que nous avions passé l’après-midi à papoter lois entre frères et sœurs, c’était super … bien sur que oui j’avais envie de me faire sauter la cervelle. Je préférais me planter quarante fois un couteau dans le corps plutôt que de rester assis sur une putain de chaise pendant des heures et parler de la pluie et du beau temps. César m’avait dit de venir, j’étais venu, pour une fois, mais pas parce que César m’avait « ordonné » d’être présent – je me foutais royalement de savoir ce qu’il voulait celui là – si j’étais venu c’était surtout parce que Satyne m’avait suppliée d’être là. Ok, super.

Malheureusement pour moi, il me restait encore quelques affaires d’esclaves à régler, ce qui m’a donc pris le quart de la soirée. Des esclaves perdus, des esclaves morts, des esclaves pas encore esclaves mais qui allaient le devenir sous peu … bref, que de la petite paperasse, rien de bien captivant. Lorsque j’eu finis mon travail, je pu enfin respirer. Shanelle était dans sa chambre et dormait profondément, j’entendais ses soupirs depuis mes appartement, je lui avais donné sa soirée. Quant à Matthew … tiens, où était-il encore celui là ? Ca ne faisait pas très longtemps qu’il était sous mes ordres. Je l’avais repéré un jour où je devais m’occuper de son cas – Zachary l’ayant abandonné, il était condamné à mort. Mais laisser passer un si charmant jeune homme aurait été une fatale erreur. Je l’avais donc pris sous mon aile pour son plus grand malheur. Car peut-être que pour l’instant il était heureux que je lui aie évité la mort, mais allait moins être heureux dans quelques temps – comme tous mes esclaves.

Les jardins du domaine étaient beaux, et j’aimais y passer un peu de temps, mais je savais aussi que Matt s’y trouvait. On peut dire que j’ai un radar pour savoir où se trouvent mes petits toutous – enfin surtout un bon flair. Je le vis alors, se baladant tranquillement parmi les arbustes et autres fleurs. Il me vit aussi et il soupira, contrit de me voir dans les parages. Pensait-il que j’allais le laisser tranquille : Je te sauve la vie et je te laisse tranquille pour toujours parce que je suis un adorable maitre. Tu peux même me tutoyer et me faire de petites blagounettes. Tu veux venir dormir dans mon lit ? Bien sur. Tu n’as pas envie de faire ce que je te demande ? Ne t’en fais pas, quelqu’un d’autre le fera… mais certainement, et j’étais le roi des lutins de la forêt magique. Je ris intérieurement, ces humains étaient drôles parfois. Lorsque je fus à sa hauteur, je m’affalais négligemment sur le banc en pierre à côté de lui. Je ne sentis pas la fraicheur de la pierre taillée car elle devait être égale à la température de mon corps. Je fis signe à Matthew de venir près de moi et le regardais : « Je t’ai cherché toute la soirée… » ,Lui dis-je d’un air exténué. Je n’avais pas mangé depuis la veille et pour tout dire j’étais carrément affamé. Lorsqu’il fut enfin assis à côté de moi – car il n’avait pas eu le choix – je me tournais de quatre-vingt dix degrés vers lui en penchant un peu la tête sur le côté. Mes yeux devaient briller et mes traits étaient certainement tirés par la faim. J’entendis mon estomac gronder. Ca n’allait pas assez vite. Je dis alors, dans un grondement sourd : « Matthew, ton poignet ! » Le choix ? Ca n’existe pas dans notre monde.

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