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 Eat me if you can - Ft Lorcan

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MessageSujet: Eat me if you can - Ft Lorcan   Eat me if you can - Ft Lorcan EmptyLun 20 Aoû - 22:30

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« Eat me if you can»


Flashback

J'ai mal. Mes cheveux sont trempés, emmêlés et ne ressemblent en rien à ma belle chevelure blonde d'antan. Mes vêtements sont mouillés eux-aussi et collent contre mon corps secoué de tremblements. Je ne parviens pas à ouvrir les yeux. Je ne sais pas ce qui m'empêche mais je n'y arrive pas. Mon ouïe semble toujours très bien fonctionner, par contre. Des vagues. J'entends le bruit des vagues. Et là, tout me revient. La croisière! De toutes évidences, je ne suis plus sur le bateau. Je me concentre davantage mais aucun bruit ne parvient à mes oreilles hormis celui des vagues. J'ai froid, je suis allongée sur quelque chose de froid, d'humide. Et quelque chose me chatouille le pied. Or, je ne parviens pas à bouger ni même à ouvrir les yeux. J'ai toujours mal. Mes jambes sont engourdies, et chaque membre de mon corps me fait souffrir atrocement. Finalement, au bout de longues minutes, mes paupières papillonnent et j'ouvre enfin les yeux. La première chose que je vis? Le ciel. Bleu foncé, étoilé, scintillant. Je me redresse et prends enfin connaissance du lieu où je me trouve. Une plage. Le sable est froid et humide, et mes pieds frôlent le bord de l'eau. Difficilement, j'arrive à me relever et constate les dégâts sur mon corps. J'ai des hématomes un peu partout. Mes genoux, mes coudes, mes pieds et mon épaule droite saignent. Je crois que je suis aussi blessée à la tête car mes cheveux sont parsemés de petites gouttes rougeâtres. Et puis, je réalise. Le bateau s'est échoué. Où sont-ils tous? Où est ma tante? Je suis perdue, j'ai du mal à comprendre. Je regarde l'océan et aperçoit ce qui pourrait ressembler à une partie du navire. Je veux m'en approcher, chercher des survivants mais soudain, des voix parviennent à mes oreilles. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai peur. Alors je me mets à courir, malgré la douleur lancinante dans mes jambes. L'île semble grande mais je ne suis pas au bout de mes surprises. Alors que je m'enfonçais dans ce qui pourrait ressembler à une jungle, je tombe nez à nez face à un parfait inconnu. Et quand je dis parfait... Le mot est faible. Il est réellement parfait. Je suis émerveillée par sa beauté, son charisme, je m'embrouille dans des explications incompréhensibles. Ses cheveux bruns, ses yeux gris... Je suis radicalement tombée sous le charme. Il s'appelle Jude. Je crois que je ne l'oublierai jamais.

Flashback

Jude, Jude, Jude. Depuis le naufrage, je n’avais que ce nom à la bouche. Peu importe l’heure, peu importe la personne, il fallait tout le temps que je parle de lui. J’étais émerveillée par sa beauté, sa force, son courage, sa gentillesse, son humour… Je rêvais souvent de lui et il m’arrivait de sourire bêtement lorsqu’il me parlait. Bien sûr je savais qu’aucun amour n’était possible entre nous. Malheureusement. Je voyais bien dans sa façon de se comporter qu’il me considérait comme une gamine perdue, et pas comme une femme. Bon d’accord, je n’étais pas tout à fait femme, je n’avais que quinze ans et ma poitrine était encore quasi inexistante. Et si je me servais de noix de coco pour rembourrer mon soutien-gorge, il allait sans doute le remarquer, ce serait trop flagrant…
La nuit était tombée et comme chaque soir, j’étais retournée dans ce qui me servait de " maison " pour le moment. Ce n’était pas très grand, et plutôt humide aussi mais ça, c’était un avantage. Les journées étaient torrides – pas dans le sens où vous l’imaginez- sur l’île alors un peu de frais ne me faisait pas de mal, au contraire. J’avais donc un matelas, des couvertures, des bougies, un briquet, un canif ( que je gardais toujours avec moi, sous les conseils de Jude), de la nourriture, un ours en peluche, et quelques vêtements. Je n’avais pas de machine à laver, je devais donc laver moi-même le linge, en allant jusqu’aux sources. Oui bon, ça faisait un peu moyenâgeux mais en fait, je trouvais ça très drôle !Et puis je m’y lavais aussi, mais seulement très tôt le matin afin d’être certaine de ne croiser personne. Quelque peu aventurière dans l’âme, mes vêtements étaient crasseux, tâchés de boue, de sable et d’un tas d’autres trucs. Mais en parfaite adolescente, j’avais eu la flemme de les laver aujourd’hui.
Couchée sous les draps, je sortis le canif de la poche de mon short improvisé – c’est-à-dire ce qu’il restait d’un vieux jeans – et le serrai dans ma main. Ca me rassurait de l’avoir. Au moins comme ça, si une bête sauvage m’attaquait, je n’étais pas sans défense ! « Merde… » En parfaite idiote que j’étais, j’avais réussi à m’entailler la paume de ma main. Jude n’allait pas être content. Il m’avait dit de faire attention, soit disant parce que la plaie pouvait s’infecter et bla bla bla. Ce genre de chose n’arrivait que dans les films. Franchement, je n’avais jamais vu quelqu’un tomber gravement malade après s’être bêtement coupé. Je soupirai et essuyai ma main avec le drap, tentant de faire disparaitre le sang. Mouais. Ca finirait par s’arrêter de couler. Je refermai les yeux et, épuisée, je ne tardai pas à m’endormir. Seulement, je fus réveillée un peu plus tard –ou beaucoup, je n’en sais rien- par un bruit. J’avais le sommeil assez léger en fait, et il m’arrivait très souvent de me réveiller juste en entendant un petit animal passer non loin de la grotte. Je gémis et ouvris les yeux, apercevant alors un jeune homme debout face à moi. Pendant quelques instants, je fus incapable de bouger ou de prononcer un mot. Putain, si on m’avait dit que tous les mecs ici étaient aussi canons, je me serais empressée de venir échouer sur cette plage ! Il avait des yeux noirs comme la nuit, des cheveux sombres et l’air visiblement intrigué. Je n’avais pas peur, j’étais juste méfiante. Je me redressai, glissant discrètement ma main et le canif derrière mon dos. S’il s’approchait de moi, je n’aurais pas hésité un seul instant à le poignarder… Détestant être en position de faiblesse, je me relevai lentement, à présent parfaitement réveillée bien qu’encore très fatiguée. Il me fixait d’un air satisfait, comme si il avait une idée derrière la tête. « Quoi ? Tu veux ma photo ? » Ma voix était agressive, pas très accueillante. En même temps, c’était sa faute. Qu’est- ce qu’il avait à me regarder ainsi ?! En pleine nuit, en plus. « Si t’es un connard de psychopathe pédophile, t’as intérêt à dégager. » Je n’avais aucune gêne à le tutoyer et à l’insulter. Quoique, ce n’était pas vraiment une insulte mais plutôt un conseil ! Je le regardai de haut en bas, et je ne pus m’empêcher de le trouver terriblement séduisant. Encore un peu et j’en oubliais Jude !


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MessageSujet: Re: Eat me if you can - Ft Lorcan   Eat me if you can - Ft Lorcan EmptyMar 21 Aoû - 0:00

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Aprilyne & Lorcan
❝ Eat me if you can. ❞

La nuit m’avait toujours apporté cette tranquillité. Je n’avais jamais été un être de lumière, bien au contraire, et même si je n’avais jamais connu la chaleur de l’astre de jour sur ma peau, je savais pertinemment que ça n’était pas pour moi. J’étais un homme de l’ombre. Mouvant, je chassais tel un félin sur la trace d’une biche égratignée. J’avais toujours été un excellent chasseur et bien qu’à présent tout nous était présenté sur un plateau d’argent, je prenais toujours autant plaisir à pourchasser une proie, humer cette délicieuse odeur de peur, entendre les battements effrénés de son petit cœur humain … et cette nuit là en particulier, j’avais eu l’incroyable désir d’aller chasser un naufragé sur la berge. Un avion s’était crashé dans la journée, nous avions perçu les explosions depuis le manoir, ainsi que les cris – qui m’avaient procurés une jouissance extrême – la plus belle mélodie au monde. J’avais senti l’effervescence de la catastrophe me susciter des ondes de plaisir sur ma peau. Ce soir, j’allais avoir un vrai diner. Le genre de repas qui vous cale pour la journée. S’il y avait bien un truc qui me manquait, c’était planter mes gros dans la chaire fraiche, sentir le sang à la température parfaite, couler sur ma langue. Ce qui me manquait c’était de sentir ma proie faiblir à chacune de mes gorgées. Le fait de ne plus voir son regard apeuré me supplier de la laisser en vie, la sentir s’agripper à moi avec tellement de ferveur que l’hésitation et la pitié me traverse toujours à un moment ou un autre l’esprit. Boire dans un verre de cristal c’était simple et je n’avais plus aucun plaisir à être ce que je suis. C'est-à-dire un vampire sanguinaire, né pour tuer, pour effrayer …
Mais à dire vrai, je n’étais pas né tueur impitoyable. Non j’étais né vampire, presque heureux, jusqu’au jour où mon père m’a transformé, littéralement. Ce jour là, j’ai vu rouge, et cette vision ne m’a plus jamais quittée.

Alors que je courais, humant les traces d’un rescapé du crash dans les bois longeant la côte. Je fus soudainement attiré par une odeur encore plus délicieuse. Bien que le fumet du sang frais soit de partout sur ce bord de l’île là, je fus instinctivement attiré du côté des grottes, ce qui me fit dévier de ma trajectoire première, laissant la vie sauve à ce pauvre homme qui n’avait, jusque là, même pas idée de ce que j’aurais pu lui faire. Mais je savais que j’allais le retrouver très vite. Prédateur, je l’étais jusqu’à la moelle. Les paupières closes, je m’approchais dangereusement de la source de ce parfum exquis. Les battements calmes, tranquilles, me parvinrent alors aux oreilles. Je n’étais plus très loin. Guidé par mon flaire, je me retrouvais très à l’intérieur d’une grotte humide, sombre et puante. Peut-être que pour un humain cela pouvait être supportable, mais pour un vampire ayant l’odorat surdéveloppé, c’était une véritable torture. Il devait certainement y avoir un animal mort au fond de cette caverne habité par … une jeune fille. Une toute petite humaine était recroquevillée sur elle-même, sur une sorte de drap crasseux qui devait lui servir de lit. Elle ne devait pas avoir plus de seize ans et elle était seule. Le sang, mon regard fut tout de suite attiré vers une tâche sombre sur le tissu, blanc à l’origine, puis devenu grisâtre. Puis mon œil fut attiré un peu plus haut, où plusieurs autres tâches se trouvaient, je suivis ainsi les marques jusqu’à sa toute petite main. Sur sa paume, une entaille était à peine entrain de cicatriser. Ses cheveux d’or ressemblait à de la paille. Cela devait faire quelques jours qu’elle vivait dans cette grotte, se contentant de la source pour prendre une douche. Mais elle restait très jolie. Un charme qui lui venait de son innocence. Je m’approchais d’elle, mais renonçais aussitôt, me calant contre la roche humide. Tout en penchant la tête en arrière, évaluant mes possibilités, je fus presque surpris d’entendre la voix chantante de la jeune fille : « Quoi ? Tu veux ma photo ? » Ho ça oui que je voulais son clichait. Je fus attendris de voir qu’elle était dans la parfaite ignorance. Ce qui me fit sourire. Rare étaient ceux qui n’étaient pas au courant de l’existence des vampires, mais pour une fois, ma cruauté n’alla pas jusque là. Etait-ce une forme de sadisme ? Peut-être … ou peut-être pas. J’étais vicieux, certes, mais je n’avais pas envie de pourrir la vie de cette adorable enfant tout de suite. « Si t’es un connard de psychopathe pédophile, t’as intérêt à dégager. » Je ne pus empêcher un rire rauque. Ainsi elle me prenait pour un connard de psychopathe pédophile, si seulement elle avait raison, ça serait plus simple pour tout le monde. Mais malheureusement pour elle, et pour les autres, j’étais un vampire cruel et assoiffé de sang. Sans me rapprocher d’elle, et tentant de bloquer mes narines – oui car plus la jeune fille bougeait, plus son odeur alléchante me parvenait. Et puis pour tout dire, j’avais terriblement faim. « Pour tout te dire fillette, ça me tenterait bien d’être un connard de pédophile psychopathe, mais malheureusement ce n’est pas vraiment le cas. En réalité, si je suis ici c’est parce que je suis un vampire en traque et que je meurs de faim … » Je jouais la carte de la vérité qui fait sourire. Car je savais pertinemment qu’elle n’allait pas me croire, et de toute évidence elle était bien trop grande gueule pour me croire aussi facilement. Je m’approcha et lui tendis une main – plutôt froide entre nous : « Lorcan.. et tu es ... » Une naufragée pour commencer … mais je voulais connaitre son prénom.


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MessageSujet: Re: Eat me if you can - Ft Lorcan   Eat me if you can - Ft Lorcan EmptyMar 21 Aoû - 10:34

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« Eat me if you can»


Je lui demandai de façon quelque peu agressive s’il désirait ma photo, ce qui bien sûr était ironique. Et ça le fit sourire ! Non mais pour qui se prenait-il ?! Et face à mes menaces, le bellâtre se mit à rire et je dus serrer les dents pour m’empêcher de lui balancer une autre insulte. J’avais beau vouloir me montrer forte, même avec un canif, je ne pourrais pas grand-chose contre lui. J’étais plutôt petite, fine, pas bien musclée et fatiguée en plus de cela. « Pour tout te dire fillette, ça me tenterait bien d’être un connard de pédophile psychopathe, mais malheureusement ce n’est pas vraiment le cas. En réalité, si je suis ici c’est parce que je suis un vampire en traque et que je meurs de faim … » Et en plus, il se foutait de ma gueule ! Je ne me posai même pas la question de savoir si c’était vrai ou non puisque pour moi, ça sonnait comme une évidence : Les vampires n’existaient pas. Ce mec était juste un taré. « Ouais bien sûr et moi je suis l’elfe qui règne sur cette île. » Il s’approcha de moi mais je ne reculai pas, restant immobile. Je n’avais nullement peur de lui, je me demandais simplement qu’est-ce qu’il fichait ici. Quand il se rapprocha, je pus sentir son parfum et je devinai que ce n’était pas un bon marché. Le beau brun me tendit sa main et j’hésitai quelques instants. Lui serrer la main revenait à accepter d’engager la conversation avec lui et aussi à me montrer un minimum courtoise. Je n’étais pourtant pas méchante, au contraire. Je pouvais être réellement adorable quand je le voulais mais j’avais pris l’habitude de m’enfermer dans une carapace de méchanceté et d’agressivité. J’avais grandi dans une famille qui ne me désirait pas, auprès de personnes qui me détestaient et me voyaient comme l’incarnation du diable. J’en avais beaucoup souffert. Etre rejetée par les siens d’une façon aussi horrible m’avait été insupportable. Et puis, j’avais fini par m’y habituer. Chase, mon frère jumeau, me défendait presque toujours et je crois que c’est grâce à lui si je suis parvenue à surmonter toute cette haine envers moi. « Lorcan.. et tu es ... » Lorcan … Je n’avais jamais entendu ce prénom mais je le trouvais vraiment très beau. Et il lui allait bien. Je ne me sentais pas particulièrement en sécurité à ses côtés mais je n’avais pas non plus la sensation d’être auprès d’un tueur sanguinaire. « Aprilyne… » Je regardai sa main un instant avant d’y glisser la mienne, tâchée de sang. Un frisson parcourut aussitôt mon échine tant sa peau était froide. D’accord, les nuits étaient assez fraîches mais pas au point de vous glacer ! Je ne fis néanmoins aucun commentaire là-dessus, tout simplement parce que je n’en avais pas envie. J’avais un peu froid, simplement vêtue d’un short et d’un gilet troué et déchiré par endroit. Mais je tentais de ne rien montrer de ma faiblesse. Il m’avait appelé « fillette », surnom que je détestais, et ça prouvait donc qu’il me prenait pour une petite chose fragile et faible. Et il était hors de question que je le laisse avoir raison. « Alors … Si tu n’es pas venu pour me violer et m’éventrer tel Jack l’Eventreur… Qu’est-ce que tu fais là ? » J’avais toujours parlé assez crûment et il n’était pas rare que je sois vulgaire. C’était mon petit côté rebelle. Car non, je n’étais pas un ange. Loin de là. J’avais déjà fugué plusieurs fois, été complice de deux vols à main armé dans une bijouterie et un night shop, et j’avais même déjà été saoule. Comme quoi, il ne fallait pas se fier aux apparences. Ma main gauche était toujours derrière mon dos, tenant fermement le canif entre mes doigts. « Je t’aurais bien proposé à boire mais euh… Y’a plus rien. » Je désignai de la tête un tas de bouteilles d’eau vides, empilée dans un coin. Ca faisait plusieurs heures que je n’avais plus rien bu, et je commençais d’ailleurs à avoir sérieusement soif.


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MessageSujet: Re: Eat me if you can - Ft Lorcan   Eat me if you can - Ft Lorcan EmptyMar 21 Aoû - 16:50

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Aprilyne & Lorcan
❝ Eat me if you can. ❞

Coriace la demoiselle. Elle restait impassible, comme si rien ne pouvait l’effrayer. Je sentais dans son regard une sorte de défis. Comme si elle me disait de venir la toucher rien qu’une fois. Mais je sentais bien l’odeur de la ferraille rouillée et du bois. J’en avais connu des téméraires qui dissimulaient nombres d’armes. Ainsi au premier coup d’œil je l’avais vu glisser sa toute petite main dans son dos, enserrant bien fort le canif à peine aiguisé et encore souillé de son propre sang. « Ouais bien sûr et moi je suis l’elfe qui règne sur cette île. » Cette jeune fille avait du cran et j’aimais ça. « Ainsi donc, que fait l’elfe de cette île dans une vieille grotte humide ? » Lui répondis-je tout en riant sous cape.
Après lui avoir tendu une main glacée et m’être présenté dans les formes – enfin, pour une jeune fille du moins – j’attendis qu’elle se présente à son tour. Sa petite voix fluette résonna dans la caverne : « Aprilyne… » Son prénom non plus n’était pas très courant et ça lui allait plutôt bien. Elle osa alors me serrer la main. Le sang à peine séché de sa coupure vint se coller contre ma paume. Je dus réfréner mes envies de sang et inspirais alors afin de refouler la poussé de mes crocs. Pas tout de suite… . Je vis sa peau frissonner plus que d’ordinaire au contact de mon froid glacial. Son short ne couvrait pas grand-chose et son gilet troué laissait aisément passer l’air. Je décidais donc, tel un homme galant, de quitter le gilet que je portais afin qu’elle puisse de réchauffer dedans. Et lui tendis alors. « N’as-tu rien d’autre comme vêtements, petit elfe ? Tu risques de finir en glaçon avant la fin de la semaine. Les nuits sont fraiches sur ce côté-là de l’île… » Me prenais-je pour un père ? Je vins m’asseoir en face d’elle, me contrefichant que la boue entache mon jean de créateur. Après tout, je devais bien en avoir une dizaine encore dans mon placard. Les coudes posés nonchalement sur mes genoux, les bras pendants entre mes deux jambes, je ne pus que rire lorsqu’elle osa me dire : « Alors … Si tu n’es pas venu pour me violer et m’éventrer tel Jack l’Eventreur… Qu’est-ce que tu fais là ? » . Je secouais la tête, un sourire sur le visage. J’avais connu ce Jack l’Eventreur. Il s’inspirait de ce que j’avais fait à ses parents. Une chose horrible en soit et c’était très étonnant ce que les humains pouvaient être bizarres. J’avais violemment éventrés ses parents sous ses yeux, et lui, là seule chose dont il avait été capable était de faire comme moi. L’humain est motivé par la vengeance. Pourtant j’avais attendu qu’il s’en prenne à moi, restant prêt de lui comme un chat prêt de son maitre. Mais jamais il n’avait osé m’attaquer. Préférant éventrer des prostituées sans défense. L’humanité était si puérile. « Si tu réagis ainsi jeune fille, c’est parce que tu n’es pas réellement confrontée à un pédophile ayant la queue en feu et prêt à violer tout ce qui bouge. » Je lui fis un véritable sourire, dont j’aurais peut-être dû m’abstenir car j’avais une mâchoire plutôt développée, et mes canines d’origines étaient déjà très apparentes. Nombre de personnes avaient eu peur ne cesserait-ce que de mon sourire « humain ». Je savais que cette Aprilyne échouée dans une grotte plus lugubre tu meurs, ne serait pas choquée par mes propos. Elle semblait de ne pas avoir froid aux yeux. Ce que j’appréciais particulièrement. Rares étaient les jeunes adolescentes n’ayant peur de rien, n’étant pas froussarde jusqu’à la moelle. « Je t’aurais bien proposé à boire mais euh… Y’a plus rien. » Je balayais sa phrase de la main : « Hospitalière en plus de ça … enfin, si tu lâchais le canif que tu as dans la main, peut-être que ça irait encore un peu mieux… mais bon, je comprends ta méfiance … après tout on ne se connait pas. Alors dis moi, depuis combien de temps es-tu ici ? Bateau ou avion ? » La dernière question fut pour mon propre plaisir, je ne pouvais inhiber mon sadisme totalement. J’avais peut-être envie de voir la tristesse marquer ses traits et peut-être que cela allait me faire du bien.



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MessageSujet: Re: Eat me if you can - Ft Lorcan   Eat me if you can - Ft Lorcan EmptyMar 21 Aoû - 17:56

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« Eat me if you can»


« Ainsi donc, que fait l’elfe de cette île dans une vieille grotte humide ? » J’haussai les épaules. Il était con ou quoi ? Si j’avais pu vivre autre part, je l’aurais fait. Ca me semblait un peu logique ! « Ben… J’ai nulle part où aller. » Les présentations faites, Lorcan enleva son gilet et me le tendit, ce qui me surprit un peu. Sans doute me prenait-il pour une clocharde mais bon en même temps, je n’allais pas me faire des vêtements en peau de chat. Je ne me fis pas prier et enfilai son gilet, aussitôt réchauffée par le vêtement. Le remercier ? Je n’y arrivais pas. J’avais perdu cette habitude, toutes les formules de politesse. Je me forçais à être polie seulement en présence de Jude parce que j’estimais qu’il méritait que je sois gentille avec lui. « N’as-tu rien d’autre comme vêtements, petit elfe ? Tu risques de finir en glaçon avant la fin de la semaine. Les nuits sont fraiches sur ce côté-là de l’île… » Je secouai légèrement la tête en signe de négation. J’avais deux autres tee-shirts mais ils étaient eux-aussi dans un état pitoyable. Je savais qu’il avait sans doute raison mais de toute façon, que pouvais-je faire ? Si je décidais de partir de l’autre côté de l’île, ça me prendrait des heures et je risquerais très fortement de me perdre. Lorcan s’assit en face de moi, se mettant à son aise. « Vas-y fais comme chez toi… » Je doutais qu’il ait réellement compris ce que je venais de marmonner entre mes dents. Je n’aimais pas son attitude, il avait l’air de se croire supérieur et je détestais ça. Mais d’un côté, il était plutôt gentil. Je me rassis en face de lui, ramenant mes jambes contre ma poitrine. « Si tu réagis ainsi jeune fille, c’est parce que tu n’es pas réellement confrontée à un pédophile ayant la queue en feu et prêt à violer tout ce qui bouge. » J’esquissai un sourire. Apparemment, il avait bien envie d’avoir toujours le dernier mot. « Pourquoi ? Tu t’es fait violé ? » Mes questions étaient bien sûr ironique, même si ça ne m’aurait pas étonné qu’il réponde par l’affirmative. Hmmm, je l’aurais bien violé moi. Ah ah . Le jeune homme sourit, de façon plus franche à présent. Je ne fis pas spécialement attention à ses dents, j’étais juste ébahie par sa beauté… Je me ressaisis, et lui avouai que je n’avais malheureusement aucune boisson à lui proposer. « Hospitalière en plus de ça … enfin, si tu lâchais le canif que tu as dans la main, peut-être que ça irait encore un peu mieux… mais bon, je comprends ta méfiance … après tout on ne se connait pas. Alors dis moi, depuis combien de temps es-tu ici ? Bateau ou avion ? » Sa première phrase me troubla. Comment savait-il que je tenais un canif dans ma main ? J’hésitai puis lâchai ce dernier, le laissant néanmoins assez proche de moi. On n’est jamais trop prudent. Et ce fut ensuite au tour de ses deux questions de me troubler à nouveau. Je n’étais pas triste, étrangement. J’avais perdu ma tante dans le naufrage et pourtant, je n’étais pas triste. Certains auraient sans doute pensé que j’étais insensible mais ce n’était pas vraiment cela. La mort était bien la suite de la vie, non ? La suite logique. Toute ma vie on m’avait reproché la mort de ma mère, comme si c’était une chose horrible. Moi je ne savais pas trop quoi penser. Je n’avais jamais connu ma mère alors je ne l’avais pleuré. C’aurait été hypocrite de ma part. Eh bien là, c’était pareil. Je n’avais jamais vraiment apprécié ma tante, alors pourquoi la pleurer ? La seule chose qui me rendait triste, c’était mon frère. Mon jumeau. Chase. Il était un des deux seuls qui me manquait. Oui, car il y avait quelqu’un d’autre. Il y avait Andrew. J’étais tombée amoureuse de lui presque aussitôt que je l’avais vu. J’étais nouvelle dans l’école, et lui était un des garçons les plus populaires. Avec lui, j’avais fait les quatre cents coups. Il m’avait donné un flingue, m’avait fait boire de l’alcool, on avait volé et ça avait été juste… Génial. Il n’avait jamais voulu coucher avec moi, pourtant la plupart des filles qu’il abordait finissaient dans son lit… Ou autre part. Mais moi, il ne voulait pas. Au départ, j’avais été vexée. Je pensais que je ne lui plaisais pas, que je n’étais pas assez sexy pour lui. Et finalement il m’avait avoué que c’était par respect, parce qu’il m’appréciait vraiment beaucoup, … Je n’avais jamais eu l’occasion de lui avouer mes sentiments pour lui, et je ne saurai sans doute jamais s’ils étaient réciproques.Mais depuis que j’étais arrivée, je n’avais toujours pas pleuré. Je me disais que ça valait mieux moi plutôt que lui. Il était en sécurité et puis maintenant que toute la famille me croyait morte, les disputes devaient sans doute avoir cessé. Donc voilà, tout le monde était heureux ! Et moi bah … Je ne ressentais rien. J’étais juste impatiente de savoir ce qu’il allait m’arriver. Allais-je mourir dévorée par un animal sauvage ? Ou à cause d’une noyade ? Ou peut-être que la grotte allait s’effondrer et que j’allais mourir écrasée par les débris ? Je chassai ces visions peu ragoûtantes de ma tête, avant de répondre. « J’sais pas… Quatre ou cinq jours. Peut-être plus. On était en croisière et puis le bateau a coulé. » Ma voix ne reflétait rien d’autre que de l’indifférence. Je n’étais pas triste mais pas heureuse non plus. Juste… Indifférente.


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MessageSujet: Re: Eat me if you can - Ft Lorcan   Eat me if you can - Ft Lorcan EmptyMar 21 Aoû - 21:58

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Aprilyne & Lorcan
❝ Eat me if you can. ❞

« Ben… J’ai nulle part où aller. » Sans déconner ?! Elle venait de me lancer ça comme si c’était une évidence. Pourtant elle pouvait se retrouver dans cette grotte parce qu’elle se cachait, parce qu’elle ne voulait pas être une esclave, parce qu’elle n’était pas au courant qu’il y avait une ville un peu plus loin ?! Je levais les yeux au ciel sans relever. Plus nous parlions plus son air de petite fille ayant tout vu tout vécu et surtout n’ayant peur de rien m’agaçait quelque peu. Bien que d’un côté elle m’intriguait. J’étais habitué aux yeux ronds, aux bouches ébahies, aux cris qui restent coincés dans la gorge et aux frissons parcourant tout le corps. Mais avec cette jeune fille c’était tout le contraire, elle me regardait de haut, me lançait des vannes comme si j’étais son pote et elle allait même jusqu’à me prendre pour un con. N’avait-on jamais appris à cette gamine le respect ? Elle me plaisait, quand elle osait me tenir tête – du moins, pour ce que j’en voyais jusque là.
Elle m’arracha pratiquement la veste des mains et l’enfila rapidement, je décelais dans son regard du bien être, comme si elle avait attendu ça toute sa vie. Elle devait mourir de froid et ma bonne action me fit sourire. C’était rare pour moi de faire plaisir aux gens, je n’aimais pas ça, mais elle semblait avoir vécu beaucoup de choses pour son jeune âge. Et j’avais l’impression de me voir à son âge, il y a de cela des siècles.
Lorsque je me mis à lui parler de son petit couteau – inutile contre moi, bien sur – elle écarquilla les yeux, étonné de m’entendre parler de cette arme que je n’avais pas vue vraiment. Elle la posa non loin d’elle, c’était déjà ça. « La prochaine fois essaie d’être plus discrète, je t’ai vu saisir ta lame, et la main derrière le dos, c’était évident. » Je fis un signe de tête en direction de l’arme blanche – pour elle du moins, car elle la lame dépassait sa paume. En parlant de paume, elle s’était remise à saigner, plus fort cette fois. Fort heureusement pour Aprilyne, j’avais fermé les écoutilles, ainsi aucune odeurs de sang et autre fumets attirants ne pouvaient me parvenir. Toujours assis en face de la jolie blonde, je scrutais les lieux. C’était … rustique dirons nous.

« J’sais pas… Quatre ou cinq jours. Peut-être plus. On était en croisière et puis le bateau a coulé. » elle répondit à ma question avec une tranquillité étonnante. Me parlant rapidement du crash de son bateau. Cinq jours qu’elle vivait dans ce truc ? C’était inadmissible. Bien que j’ai connu pire à un moment de ma vie que je préfère oublier. « Hum. Mais dis moi, comment fais-tu pour te nourrir ? » « Soupçonneux », je laissais entrer l’air charger de parfums différents dans mes narines, humant discrètement – afin de ne pas passeur pour une bête auprès de la demoiselle. Une odeur familière me parvint … Jude, l’incube de ma sœur. Je fis comme si de rien n’était. Mais les questions se bousculaient dans ma tête, je ne décelais aucune autre odeur d’humain/vampire/incube… il était le seul à venir ici voir cette jeune fille, pourquoi ? Nous la cachait-il ? Soudain mon regard se durcit et toute trace de sourire disparut de mon visage. Fermé. Je demandais alors d’une voix rauque à la jeune femme : « Que penses-tu des vampires Aprilyne ? Es-tu au courant de leur existence ? » Distraitement je me frottais le menton, réfléchissant. Qu’avait donc Jude en tête ?!




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MessageSujet: Re: Eat me if you can - Ft Lorcan   Eat me if you can - Ft Lorcan EmptyMar 21 Aoû - 23:03

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« Eat me if you can»


Cela devait faire une quinzaine de minutes à présent que j’avais été réveillée par la venue de Lorcan, et je ne le regrettais pas. Les jours passaient lentement, et Jude ne venait pas souvent me voir alors j’étais heureuse d’avoir un peu de compagnie. Mais alors que quelques instants plus tôt il plaisantait encore en m’appelant "petit elfe" et autres surnoms stupides, il semblait à présent agacé, voir même presque en colère. J’avais du mal à comprendre, et j’étais un peu vexée, plus particulièrement lorsqu’il leva les yeux au ciel. « Si j’t’ennuie tu sais où est la sortie. » Je n’avais pas dit ça méchamment, mais je le pensais. Après tout, c’est lui qui était venu à moi. Je savais que ça pouvait parfois être difficile de me supporter, surtout avec mes sauts d’humeurs constants. Je pouvais être limite hypersensible et l’instant d’après rejeter tout le monde en leur criant des insultes. Mais dans le fond, je pensais quand même être quelqu’un de bien. D’ailleurs, je ne pensais pas être réellement capable de le tuer ou même de le blesser avec le couteau que je tenais dans ma main. Ni qui que ce soit d’autre, d’ailleurs. J’avais une certaine éthique, et puis je n’étais pas Dieu, ce n’était pas à moi de juger si une personne méritait de vivre ou non. Oui, j’avais aussi mes instants philosophiques ! Il me questionna sur mon arrivée sur l’île et je remarquai que ma paume s’était remise à saigner. J’avais alors commencé à serrer la main, pressant mes doigts contre la plaie, en vue d’arrêter le saignement. Ca faisait mal mais j’essayais de ne rien montrer de ma douleur à Lorcan. Etant donné les résultats de cette mission " stop saignement "… Je ne serai sans doute jamais infirmière. Dommage, il parait que ça plait aux hommes. Tant pis ! « Hum. Mais dis moi, comment fais-tu pour te nourrir ? » Sa question me fit relever la tête et je relâchai la pression sur ma paume. Je ne savais pas pourquoi mais soudainement, j’étais inquiète. Ce Lorcan avait l’air de savoir beaucoup de choses, comme si il attendait de moi une réponse bien spécifique à sa question. Comme si il connaissait déjà la réponse. J’hésitais à lui révéler la vérité. J'avais bien envie de lui répondre un truc du genre " Oh bah, je me sers de ma bouche et mes dents, et toi?" Au lieu de ça... « Je … Quelqu’un m’apporte de la nourriture. » J’avais prononcé cette phrase rapidement, espérant qu’il changerait de sujet. J’avais volontairement omis de donner le nom de mon bienfaiteur, tout simplement parce que je ne savais pas ce que Lorcan ferait de cette information. Le regard du bellâtre devint sombre et ses traits devinrent froids. Il commençait sérieusement à me faire flipper. Qu’est-ce qu’il avait à faire cette tête ? « Que penses-tu des vampires Aprilyne ? Es-tu au courant de leur existence ? » Je ne comprenais pas où il voulait en venir. Pour moi, c’était chose certaine : Les vampires n’existaient pas. Point barre. Mais le sérieux avec lequel il m’avait posé ces questions me troublaient beaucoup. Soit il était victime de défaillance mentale soit… Non. Je ne voulais même pas l’imaginer, c’était carrément stupide. Je me relevai d’un coup, presque brusquement. Pourquoi était-il venu ici ? Dans quel but ? Il n’avait rien d’autre à foutre en peine nuit ? Je sais pas moi, il aurait pu faire comme tous les gens normaux et aller dormir ! Non au lieu de ça, il avait fallu qu’il vienne jusqu’à moi pour me parler d’elfes et de vampires ! J’étais exténuée, j’avais soif et je n’étais pas d’humeur. « Va-t-en, j’suis fatiguée et pis d’toute façon je vois bien que je t’ennuie. » Je n’avais pas vu l’utilité de répondre à ces questions, sûrement parce que le doute commençait à s’immiscer en moi et que je détestais ça. J’enlevai, à contre coeur, son gilet et le lui tendis, restant sur mes positions. J'aurais aimé le garder sur moi encore un peu mais ç'aurait vraiment été insolent de ma part de le foutre dehors et de garder son gilet. Je voulais qu’il parte à présent. Il m’énervait avec ses phases "Je suis gentil " et puis l’autre où il faisait le caïd. Je détournai le regard, ne voulant pas croiser le sien. Je n’avais pas envie de revoir la dureté dans ses yeux, comme quelques instants plus tôt. Ce n’était pas que ça me faisait peur mais je me sentais déstabilisée. J'avais froid, mes jambes tremblaient légèrement et je devais lutter contre mon envie de me laisser tomber sur le matelas. « J'suis sérieuse, va-t-en.» Debout à quelques mètres de lui, j’attendais les bras croisés qu’il daigne se lever et quitter la grotte.

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✤ LETTRES A LA POSTE : 292
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 18/07/2012
✤ OU TU TE TROUVES ? : Au fond d'une crypte lugubre .. Haha, quel humour. Peu importe l'endroit, tu ne me trouvera pas !
✤ EMPLOI/LOISIRS : Pince Vampire démoniaque, je m'occupe de la gestion des esclaves & Chef du Clan des Damnés
✤ HUMEUR : Ironique

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MessageSujet: Re: Eat me if you can - Ft Lorcan   Eat me if you can - Ft Lorcan EmptyDim 26 Aoû - 13:16

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Aprilyne & Lorcan
❝ Eat me if you can. ❞

La jeune fille aux cheveux blonds comme les blés changea soudainement de comportement lorsqu’elle entendit ma question Elle se releva, faisant voler les couvertures et m’envoyant une bourrasque de parfums tout plus attirants les uns que les autres. Elle me regarda comme si j’étais complètement marteau. Elle me prenait clairement pour un fou. Mais que venais-je de dire ? Je lui avais simplement demandé ce qu’elle pensait de ma race, rien de bien spécial. Elle était forcément au courant pour nous. [color=indianred] « Va-t-en, j’suis fatiguée et pis d’toute façon je vois bien que je t’ennuie. »[/list] Je n’aimais pas les enfants changeants, et j’étais quelque peu heureux de ne pas en avoir – de gosses – pour le moment, car je savais pertinemment qu’ils seraient déjà tous morts. Sans que je m’y attende, Aprilyne retira mon gilet, un frisson parcourut sa peau nue lorsqu’un léger souffle lui caressa les bras. Je secouais la tête, cette jeune fille était totalement à côté de la plaque et je me demandais ce que Jude était entrain de manigancer. S’il l’avait ramenée au palais elle ne serait certainement pas entrain de mourir de froid et de faim dans cette grotte insalubre et peuplée de rats et autres petites vermines du genre. Puisqu’elle me fichait à la porte, je me dis qu’elle n’avait pas besoin de mon aide, moi qui allait lui proposer de lui ramener quelque chose – histoire d’être … sympa ?!

Etant donné qu’on me foutait dehors, je me relevais en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Comme si je ne m’étais jamais assis. Avant de saisir le gilet qu’elle me tendait impatiemment, j’eu le temps de m’épousseter les fesses afin de retirer toutes les saletés de mon jean à quatre cents dollars. Ma main fut rapide et je frôlais distraitement les doigts de la jeune fille, qui écarquilla légèrement les yeux en sentant ma peau glacée. Normal. « T’es sure de toi ? » Je continuais de lui faire fasse, le regard interrogateur, attendant qu’elle change d’avis et qu’elle me dise de lui tenir compagnie … mais ça ne vint jamais. C’était évident, elle n’allait pas se contredire, cette fille était une véritable tête de mule doublée d’un caractère de merde, ça n’allait pas être de la tarte avec elle. Aprilyne préfèra plutôt me dire : « J'suis sérieuse, va-t-en.» Rester camper sur ses positions devait être son moyen de montrer qu’elle était forte. Mais après tout je me fichais de savoir si elle allait mourir dans cette fichue grotte. M’enfin … une idée me vint soudain. Peut-être pourrais-je l’offrir en cadeau à ma petite sœur, Esfir. Aprilyne était ce qu’il fallait pour ma jeune sœur. Je me frottais mentalement les mains, fier de ma trouvaille.

M’inclinant légèrement devant la jeune fille , je lui dis : « Comme le souhaite la demoiselle. » Lorsque je relevais légèrement, mes canines scintillèrent dans la pénombre. Je voulais faire réfléchir cette gamine. Il fallait qu’elle comprenne que son monde allait être bouleversé d’ici peu. Dans un élan, je me retournais vivement, et m’avança vers la sortie. Lorsque je fus presque dehors, je me retournais et lui balançais mon gilet en plein visage : « T’en auras besoin, la nuit risque d’être trèèès fraiche… ca serait bête que l’on te retrouve morte demain matin. » Certes si je lui laissais mon habit c’était pour qu’elle se réchauffe, mais c’était surtout pour laisser un petit avertissement à Jude : j’avais découvert sa petite protégée et je comptais bien la lui prendre. Rien de reste caché bien longtemps avec moi. C’était comme vouloir dissimuler quelques kilos de coke à un chien policier. Impossible.
Pour partir, j’usais de la rapidité vampirique, deuxième petit indice pour la charmante blonde restée dans sa grotte. Alors, était-elle encore certaine que les vampires n’existaient pas ?!
De toute évidence, je l’abandonnée pour mieux la retrouver, bientôt, très bientôt.

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MessageSujet: Re: Eat me if you can - Ft Lorcan   Eat me if you can - Ft Lorcan EmptyLun 27 Aoû - 21:40

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« Eat me if you can»


Autant j’avais apprécié la présence de Lorcan quelques minutes auparavant, autant à présent je souhaitais qu’il s’en aille. Je me sentais mal à l’aise et je commençais sérieusement à croire que ce mec était complètement taré. Je lui rendis son gilet et lui demandai de partir, ne voulant pas rester auprès de lui une seconde de plus. Il se releva avec une rapidité étonnante. Je clignai des yeux plusieurs fois, surprise. C’était sûrement la fatigue qui me jouait des tours, il ne pouvait pas se relever aussi vite, aussi sportif soit-il c’était impossible. Il s’empara du gilet et ses doigts glacés frôlèrent les miens. Putain il avait mis ses mains dans un congélateur ou quoi ?! « T’es sûre de toi ? » Pour qui se prenait-il ? Il ne m’était pas indispensable, je pouvais très bien me passer de lui et de son foutu gilet. « J’suis sérieuse, va-t’en. » Il s’inclina légèrement face à moi et je dus me retenir de pouffer. « Comme le souhaite la demoiselle. » Je restai silencieuse, n’ayant pas vraiment l’intention de lui faire la bise ou même de lui dire au revoir. Il se redressa et il me sembla apercevoir deux petites aiguilles scintiller au niveau de ses dents. Ok, il voulait me faire flipper et c’était réussi. Non mais quel gamin. Il s’éloigna, avançant vers la sortie, dos à moi. Je me rassis sur le matelas et enveloppai ma paume d’un bout de tissu afin d’éviter que la plaie ne se remette à saigner. Mais alors que je pensais qu’il était déjà partit, Lorcan me balança son gilet dans la figure, me faisant sursauter. Je tournai la tête vers lui, l’air interrogateur. « T’en auras besoin, la nuit risque d’être trèèès fraiche… ca serait bête que l’on te retrouve morte demain matin. » J’esquissai un petit sourire, tout de même reconnaissante envers lui. J’avais bien remarqué que son gilet devait valoir très cher et d’ailleurs j’avais du mal à comprendre pourquoi est-ce qu’il m’en faisait cadeau pour la nuit étant donné mon état et celui de la grotte disons… Peu hygiénique. C’était gentil e sa part de penser à ma survie mais je restais encore sur mes gardes. Si les adultes répétaient sans cesse qu’il ne fallait pas parler aux inconnus, ce n’était sans doute pas sans raison. J’enfilai le gilet et redécouvris avec plaisir une sensation de chaleur sur ma peau. Ma faim et ma soif n’étaient pas assouvis mais c’était déjà ça ! Et puis, Jude allait sûrement revenir me voir d’ici peu. J’en étais certaine. Jamais il ne m’abandonnerait. Je me trouvais parfois stupide de lui faire autant confiance mais j’avais réellement l’impression qu’il était quelqu’un de bien et qu’il tenait à moi. « Ouais, c’serait con … » Ou comment remercier quelqu’un à ma façon. Le mot « merci » ne franchirait sans doute jamais mes lèvres en présence de Lorcan, du moins pas pour le moment. Mais j’espérais tout de même qu’il comprendrait à travers ces mots, bien que stupides, que je lui en étais reconnaissante. C’était un petit pas pour l’homme mais un grand pas pour Aprilyne ! Mon bienfaiteur quitta la grotte et … Disparut. Il avait disparu. Je ne savais absolument pas comment il avait fait, ni si tout ça était réel. Oh mon Dieu… Ses mains glacées, ses canines aiguisées, sa rapidité… Non… Non ce n’était pas possible… J’étais en train de devenir folle. Tout simplement. Comme ce mec, là, celui dans " Seul au monde " qui se met à parler avec un ballon de volley… Eh bah j’étais en train de devenir comme lui. Les vampires n’existaient pas. Ce n’était pas possible… Jude me l’aurait dit ! Il ne m’aurait pas laissé seule dans cette grotte en ignorant totalement leur existence ! Mais… Maintenant que j’y pensais, Jude n’était jamais venu me voir en journée. Était-ce possible qu’il soit… ?!
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