Bon, j'étais nouvelle dans cette ville mais elle m'avait l'air plutôt sympa cette ville. Au moins, il y avait pas mal de vampires et même des humains, c'était un peu le paradis pour les vampires. J'étais allé me promener en forêt, la nature me permettait d'oublier un peu mon amour perdu, Alexandre, lui que j'avais tant aimé, lui avec qui j'avais vécu le bonheur. Déjà petite, en Prusse, j'adorais me promener dans notre jardin et notre forêt qui regorgeait d'animaux que mon père prenait plaisir à chasser. J'aimais pas forcément ça mais bon, fallait bien qu'ont mangent en même temps et puis le cerf, le sanglier et le faisan c'était tellement bon. Je vous l'accorde, aujourd’hui, je serais plus pour boire leur sang mais bon. Je fermais les yeux et commençais à marcher, respirant l'air frais, entendant tout les bruits même les plus infimes comme ceux que faisaient les fourmis, je me sentais bien, j'avais l'impression de retomber en enfance, me revoyant courir avec nos chiens de chasse dans la forêt. Enfin bref, pour faire simple, j’étais bien ici et puis c’était calme. J’entendis un bruit de pas autre que les miens et sentit une bonne odeur de sang humain, c’est là que je me rendis compte que j’avais un petit creux, je m’approchais silencieusement de ce bruit et regardait de quel genre d’humain venait l’odeur. Je vis un jeune homme qui devait avoir environ mon âge, entre 25 et 30 ans. Rien qu’à l’odeur de son sang, je sentais que c’était un jeune homme plein de vigueur, en pleine forme et en bonne santé, je souris et m’avançais vers lui mais par derrière, l’effet de surprise était toujours mieux. Je souris et lui dis :

- Bonsoir.

Ah oui, j’ai oublié de préciser, la nuit venait de tomber, normal sinon le soleil m’aurait tué. J’attendis qu’il se retourne affichant toujours ce sourire, je pris soin de pas sortir mes crocs directement. Je savais pas expérience que la séduction était la meilleure technique de chasse qu’il existait sur Terre même si jamais je ne pourrais tomber amoureuse d’une autre personne qu’Alexandre, il avait était mon seul et unique amour. Mais je dois avouer que cet humain était plutôt pas mal, il ferait un parfait esclave d’ailleurs.

Le jeune homme se retourna, j'avais pris soin de cacher mes crocs enfin de pas les sortir surtout. Je souriais au jeune homme, oui, je comptais bien le séduire pour mieux l’attaquer, pour mieux le déguster. J’avais jamais eu de mal à séduire un homme et je vois pas pourquoi lui ferait une différence. Il était jeune, loin d’être moche et en pleine forme, ça se voyait, quoique un peu maigre mais bon, je ne cherchais pas un mannequin après tout. Il croisa ses bras en me fixant avant de me dire une chose qui m’étonna «Te fatigue pas ma belle, je suis gay.» Étonnant, un homme aussi beau pouvait-il vraiment être gay ? Faut croire que oui, à moins qu’il me soupçonne d’être une vampire. Ce qui est tout à fait vrai d’ailleurs mais j’étais du genre à me nourrir proprement au lieu de plonger violemment mes crocs dans la carotide de ma proie et de la vider de son sang. J’étais une femme, je faisais tout dans la sobriété et la subtilité. Je comptais pas faire différemment avec lui, gay ou pas gay, il était au menu aujourd’hui, qu’il se fasse pas de souci, j’allais pleinement profiter de son sang. Il me fit un clin d’œil après sa phrase. Je souris et m’approchai de lui :

- Ca ne me gêne absolument pas, je ne cherche pas un petit ami ou un coup d’un soir. Pourquoi chercherais-je absolument à finir ma nuit avec toi ?

Je me mise à tourner lentement autour de lui, tel un aigle tournant dans le ciel avant de fondre en piqué sur sa proie comme un lapin ou un mulot. Ben là, la proie c’était lui et le prédateur, c’était moi, j’étais l’aigle et il était le lapin :

- De toute façon, tu n’es absolument pas mon genre. Tu es beaucoup trop gringalet pour être intéressant.

Quoi ? Ok, je l’avoue, je mens un peu mais en même temps, je ne cherche pas un homme. Mon cœur est prit et à jamais pas mon cher mari Alexandre. Jamais je ne pourrais le tromper, je n’ai aucune preuve qu’il est mort mais aucune qu’il est vivant. J’avais appris que la lettre comme quoi il était mort était fausse mais depuis, il était peut-être mort. Je reportais mon attention sur le jeune homme qui tenait une branche de bois, je risquais pas grand chose. De toute façon, j’avais une rapidité bien supérieure à la sienne et au pire, je le contrôle et puis basta.

Je comptais couper court à la conversation, j’avais les crocs. C’est pas pour me balader que j’étais sorti, c’était pour chasser et j’avais ma proie devant moi. Seulement, j’agissais comme un chat, c’était moi le chat et lui la souris, je jouais avec lui avant de le boire comme un chat joue avec la souris avant de la manger. C’est sûr, si il était hétéro, l’avoir aurait été encore plus facile mais bon. Jouer avec un gay sera peut-être plus marrant car plus difficile à avoir. J’aimais les défis et relever celui-là ne me faisait pas peur. Loin de là, j’allais adorer jouer avec lui, j’en suis sûre. Il leva les yeux au ciel et poussa un long soupire de désespoir, je souris :

- Oh, monsieur s’ennuie ? Ont va s’amuser ensemble.

Je lui souris sadiquement, j’allais vraiment m’amuser avec lui. Alors que je tournais autour de lui, il prit mon bras pour le stopper,. Monsieur n’aimait pas que je le prenne pour une proie,car c’est ce qu’il était, une proie, une simple proie, juste bonne à me nourrir. Je lui demandai les plus innocemment du monde :

- Un manège ? Quel manège ?

Il relâcha mon bras, bien sûr, je savais de quel manège il parlait mais j’avais envie de faire la blonde écervelée totalement à côté de la plaque. Je ris en le voyant se regarder, le pauvre petit, je l’avais fais douter, je ne vais pas dire qu’il était moche, ce serait mentir et je ne mens jamais. Bon d’accord, j’adore mentir surtout pour embobiner les hommes mais il était loin d’être le plus séduisant des victimes que j’ai pû avoir, c’est vrai que je couche ni embrasse mes victimes mais mordre un mec beau, je trouve ça mieux que mordre un vieux tout moche. Je souris en le voyant froncer les sourcils, je crois qu’il a comprit que je me foutais ouvertement de sa gueule. Je lui souris avant de rire :

- Qui a dit que je mentais ? Je ne mens pas, à mes yeux, tu es gringalet. Écoute, j’ai les crocs et il se trouve que tu t’es trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, c’est tombé sur toi mais ça aurait pû tomber sur n’importe qui d’autre. C’est pas de chance mais c’est comme ça.

Il resserra sa main sur la branche et commença à s’éloigner, je souris et me mise rapidement devant lui avant de sourire en laissant mes canines s’allonger pour devenir des crocs, j’allais le croquer et m’en débarrasser rapidement mais j’avais pas fini de jouer :

- Je crois que tu m’as mal compris, je vais te manger, te boire, te mordre, ta vie s’arrête ce soir ou demain matin très tôt si tu as de la chance.

Je me jetais sur lui et le plaquai au sol, je m’assis sur son ventre pour l’empêchai de partir et lui souris sadiquement :

- J’ai bien envie de jouer avant de te manger pour mieux te déguster. Alors, à quoi ont va jouer ? Tu as pas une petite idée ? Hésite pas à proposer surtout.

Je fis mine de réfléchir toujours assise sur lui.