L e stress. Ce soir-là j'étais vraiment stressé. Quelques soucis de bagarre à l'entrée du club à régler en début de soirée. Des vampires qui déjà complètement saouls qui voulaient absolument entrer. Les ivrognes, humains ou vampires étaient une clientèle très lucrative. Mais les Plaisirs Coupables avaient une réputation à entretenir. Si n'importe quel scélérat pouvait entrer cela ne tarderait pas à devenir l'anarchie. Les clubs malfamés à la clientèle louche ce n'était pas mon rayon. Je tenais à ce que mes clients, aussi bien vampire qu'humains se sentent à l'aise. Et il me fallait surtout éviter de faire fuir les danseuses. Si je voulais garder un panel de filles sexy et attrayantes je devais veiller à ce qu'elles ne se fassent pas agresser sur scène, comme cela pouvait être le cas dans certains établissements. Ce soir les soucis s'enchainaient les uns après les autres. Il y avait des soirs plus calmes que d'autres et je devais avouer que je me réjouissais de pouvoir m'assoir cinq minutes. Ce n'était pas pour tout de suite, j'avais encore un peu de paperasse dont je devais absolument m'occuper. Des affaires qui ne concernaient pas forcément le club. Mais mon bureau était le seul endroit où je pouvais réfléchir. Le seul endroit où je pouvais être au calme, où l'on ne m'interrompait pas toutes les cinq minutes. Le problème de la bagarre réglé je retournais à l'intérieur du club. Je m'apprêtais à passer la porte de service quand je vis Logan me tendre un verre. C'était la première attention généreuse qu'il avait envers moi depuis quelques jours. Je devais reconnaitre que je n'avais pas été tendre. Ses débuts en tant que vampire étaient difficiles à vivre. Je ne pensais pas que transformer un humain puisse être une tâche aussi complexe. En discutant avec les autres vampires j'en étais arrivé à la conclusion que c'était lui qui était compliqué. Il avait du mal avec son nouveau statut, mais surtout à accepter l'autorité des autres vampires. – T'as vu, une nouvelle. Je tournais la tête en direction de l'entrée. Une jolie petite brunette. Je ne l'avais jamais vue avant. Le vampire avec qui elle était ne me disait rien. Je les regardais s'installer à une table libre. En fin de compte oui, j'avais déjà croisé ce vampire une ou deux fois. Mais je ne le connaissais pas. Cette petite avait de très beaux cheveux, une très jolie silhouette. Elle avait une allure sûre et décontractée. Elle m'intriguait. J'avais une grande envie d'aller demander à celui qui l'accompagnait d'aller faire un tour. Mais ce n'était pas très élégant. Je n'allais pas le faire comme ça. Après quelques secondes le vampire qui était assis avec elle se leva et se dirigea vers le bar. Je ne faisais pas attention à ce qu'il commandait, je préférais observer la nouvelle humaine. Elle semblait être à l'aise au milieu de tous ces vampires. Je l'imaginais assez bien travail ici. Elle avait un physique avantageux. Je pouvais déjà affirmer que les clients se bousculeraient pour venir la voir. J'avais l'œil pour les repérer. Plus le temps avançait, plus j'avais l'impression que le comportement de la jeune femme semblait suspect. Elle avait l'air de se méfier du vampire avec qui elle était. Ce que je pouvais comprendre. Mais elle avait également l'air d'avoir une idée derrière la tête. Je commençais finalement à penser que la paperasse allait attendre un peu. Ce n'était pas tous les jours que j'avais l'occasion de voir débarquer une nouvelle humaine dans mon club. Pas tous les jours qu'une humaine attisait mas curiosité de la sorte.


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L e vampire retournait s'assoir un verre à la main. Cette fois-ci il avait commandé quelque chose à boire pour l'humaine qui l'accompagnait. Bien entendu il n'avait pas pu s'apercevoir qu'elle avait déversé un liquide dans son verre. J'étais abasourdi de voir avec quelle facilité elle arrivait à se jeter dans ses bras. A l'embrasser comme s'il n'y avait que lui comptait. Les femmes avaient toujours été fortes à ce jeu-là. Certainement que les hommes avaient reçu la force et pour compenser la gente féminine ce dont pour tromper l'autre. Pour lui faire avaler les mensonges les plus absurdes. Pour jouer la comédie mieux que personne. Mais ce qui m'épatait le plus était la crédulité du vampire. Il ne se doutait pas une seconde que la créature qu'il avait sur les genoux se jouait de lui. Cela m'exaspérait. A moi on ne me la faisait pas. Après mille ans d'existence je pouvais le remarquer. Surtout venant d'une humaine. Pour les vampires la tendance s'inversait. Les mâles devenaient plus difficiles à berner. La force des sexes s'équilibrait. Mais pour certains la bêtise était apparemment décuplée… Elle savait y faire la petite. Après quelques instants elle s'arrêta de l'embrasser. Tout sourire elle prenait le verre dans lequel elle avait versé une substance très certainement néfaste pour le vampire auquel elle allait subtilement faire boire le contenu. Son sourire s'estompait légèrement. Elle regardait dans ma direction. Elle avait finalement dû se rendre compte que je l'épiais. Je ne pouvais me décider. Devais-je intervenir et prévenir le vampire du sort qui l'attendait? Ou au contraire laisser les choses se dérouler d'elles-mêmes? Le poison était le moyen favori des femmes pour éliminer quelqu'un. Les hommes eux préféraient des manières plu brutales. Armes à feux. Armes blanches. Simplement battre à mort… Les femmes devaient être intimidées par la violence de l'acte. Le poison restait une arme facile à utiliser. Incolore et inodore. Elles avaient le sens du travail propre. Cependant voir le gougeât se tortiller de douleur serait un spectacle fort distrayant. Mais je ne voulais pas d'un tel scandale dans mon club. Je regardais la jeune demoiselle droit dans les yeux. Elle ne semblait pas me remarquer. Elle n'arrivait pas à trouver la personne qui l'observait à travers l'agitation et le bruit. Le vampire portait le verre à ses lèvres. Sa proie le regardait faire. Elle n'avait pas l'air de vouloir stopper le geste du vampire. En une fraction de seconde je me tenais à côté du faux couple. - Excusez-moi. Ayant obtenu l'attention des deux tourtereaux je me lançais dans une explication des plus sinueuse. – Quelqu'un aurait versé un produit quelque peu toxique dans ce verre. J'utilisais là mon ton le plus courtois et certainement le plus exagérément doux. Je pouvais sentir le cœur de l'humaine battre très vite, comme s'il allait exploser. Elle devait craindre que je la dénonce. J'avais d'autres plans en tête la concernant. – Je suis navré. Allez donc au bar et on vous en resservira un gratuitement. Veuillez accepter toutes nos excuses. Je continuais mon discours sur le même ton. Si le vampire avait réussi à se laisser embobiner par cette humaine il allait forcément me croire. Il avait bu mes paroles comme de l'eau de bénite. Il me remerciait et demanda à sa compagne de le laisser se lever. Une fois seul avec l'humaine je la regardais d'un air satisfait. Sur un ton grave je lui dis : - Tu m'en dois une. S'il avait bu ce verre il t'aurait arraché le cœur.


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L a jeune femme ne semblait pas être enthousiasmée de mon geste. Je venais de la sauver d'une mort certaine et elle ne donnait nullement l'impression d'en être reconnaissante. Pire, elle ne paraissant pas s'en soucier. Elle me regardait d'un air sévère, croisa ses bras et ses jambes. - Hmm... Non. Je rectifie. Il serait mort. Pour la deuxième fois. Et définitivement pour cette fois-ci, avec un peu de chance. Elle se levait sans se presser. Arrivée à une cinquantaine de centimètres elle prit un ton hautin pour ajouter : - Ne me fais pas croire que tu m'as couverte par bonté d'âme. Allez, crache le morceau. Tu veux quoi exactement ? T'as envie que je te fournisse en petit liquide magique pour te débarrasser de quelques indésirables, c'est ça ? Je sentais une telle arrogance dans sa façon de parler mêlée à une pointe d'agressivité. Si la nature ne l'avait pas autant gâtée je lui aurai certainement fait comprendre qu'on ne s'adresse pas à moi de la sorte. Je devais avouer que son caractère m'intriguait. Elle n'avait pas du tout l'air d'être le genre de femme qui se laisse importuner facilement. Elle avait du répondant. Qualité qui me plaisait grandement. Malgré un caractère aussi affirmé elle ne disposait pas des armes nécessaires pour faire face aux vampires. J'en déduisais donc que celui qu'elle accompagnait l'avait trainée ici de force. Sincèrement je comprenais son geste, celui d'avoir verser du "liquide magique" dans le verre de ce rustre. Il y avait des endroit plus approprié où emmener une conquête. Décidément cet homme n'était pas doté d'une intelligence très développée.

– Tu as pensé à l'éventualité qu'il ne boive pas son verre d'une traite? S'il avait simplement trempé ses lèvres dans ce liquide magique comme tu dis, il aurait largement eu le temps de se rendre compte de ce que ton geste. Elle non plus ne semblait pas réfléchir très loin. Le vampire auquel elle avait tenté de s'attaquer n'était pas des plus malin mais aurait dû anticiper cette éventualité. – Je t'ai très certainement sauvé la vie. Tu pourrais au moins faire semblant de me remercier. Il fallait maintenant en venir à la partie la plus intéressante de la conversation. Celle où j'allais expliquer la raison qui m'avait poussé à intervenir. Et d'expliquer mes termes du contrat. Je venais de la sauver, je n'allais pas faire ça gratuitement quand même! – Si je veux me débarrasser de quelqu'un je n'ai pas besoin d'avoir recours à une mixture de grand-mère. Je relevais les sourcils et laissais échapper un petit rire. Sur un ton qui e voulait innocent je poursuivis : – Ce que j'attends de toi? Je ne sais pas… Je marquais une pause, dirigeant mon regard au plafond pour faire mine de réfléchir. – Tu pourrais devenir mon esclave à temps partiel? Vu son caractère je me doutais bien que ma demande n'allait pas passer. Pourtant j'avais déjà une idée de comment m'y prendre pour être persuasif, très persuasif. Elle ne savait pas encore à qui elle avait affaire. J'avais plus d'une corde à mon arc pour arriver à mes fins. Toujours avoir un plan de secours.

Elle n'avait pas eu le temps de répondre que le vampire qui l'accompagnait revenait déjà vers nous. Je fronçais les sourcils et regardais successivement la jeune femme et sa victime. – J'ai une très mauvaise nouvelle au sujet de la demoiselle ici présente... Je prenais soin de ne pas terminer ma phrase. Bien entendu j'attendais d'elle qu'elle se mette à genou, qu'elle accepte ma demande si elle ne voulait pas que je révèle au grand jour sa tentative de meurtre. A ce moment-là elle savait très bien qu'elle n'avait plus le choix, qu'elle était à ma merci.


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Pour avoir quelqu'un à sa merci il fallait tout planifier, penser à toutes les possibilités mais le plus important était de toujours avoir un pas d'avance sur sa victime. Avoir en sa possession un détail crucial qui la force à poser les deux genoux à terre. Ce qui m'avait frappé chez cette jeune humaine était sa détermination et son courage. Elle devait être un tantinet suicidaire vu la manière employée pour "mettre fin" aux jours de son assaillant. Elle avait fait une bourde, à présent elle s'en mordait les doigts. Je me délectais de la voir et surtout de la sentir paniquer à l'idée que son geste soit révélé au grand jour. Sa réponse précipitée était maladroite mais le vampire que j'avais sous les yeux ne s'en rendrait très certainement pas compte et même s'il devait s'en apercevoir je le ferai taire. J'étais chez moi et croyez-moi ce n'était pas un inconnu qui allait faire la loi. - … Mon patron vient d'appeler. Il vient de les appeler pour leur dire que je ne vais pas pouvoir rester bien longtemps. Je dois retourner au travail. Là, bientôt. Donc je vais devoir t'abandonner. Désolée, mais c'est mon patron qui veut ça ! A plus ! Non, non, non. Elle n'allait pas partir aussi vite. J'allais m'amuser avec ses nerfs encore un peu avant la libérer. Libérer, entendons-nous, lui laisser quelques heures de répit. Mais elle devait déjà l'avoir compris puisqu'elle m'empoigna par le bras pour m'emmener à distance du vampire à qui je venais de la dérober. - Etrange comme tout d'un coup tu n'avais plus aucune envie de me sauver ! … Ton esclave à temps partiel ? Sinon tu lui révèles tout de A à Z ? Sympa le chantage, dit-donc. … D'accord. D'accord ! Mais tu ne te rends pas compte de l'erreur que tu fais. Je suis sûr que dans très peu de temps, tu n'auras plus qu'une envie, et c'est celle de me rendre définitivement et pour toujours ma ''liberté''. J'aimais son caractère bien trempé, elle avait du courage et n'hésitait pas à le montrer mais il fallait cependant qu'elle apprenne que sur cette ile elle n'était de loin pas en position de force. Je m'approchais suffisamment pour sentir son souffle sur ma peau. Tout en portant mes lèvres à hauteur de son oreille je passai ma main sous sa chevelure de façon à ce que mon geste passe inaperçu et posai ma main sur sa nuque – J'aime ton insolence mais tâche toutefois de ne pas dépasser les limites ou tu pourrais amèrement le regretter. J'exerçai une pression, à l'aide de mon pouce et de mon indexe, suffisamment forte pour qu'elle comprenne qu'avec la simple force de mes doigts je pouvais lui broyer la nuque. – Maintenant tu vas me faire le plaisir de m'accompagner au bar. Pour se faire comprendre il n'était nécessaire de faire appel à la violence. Un geste ferme bien placé était toujours plus efficace que les cris ou les coups. Elle était comme un chat que l'on venait d'adopter. Quand il faisait des bêtises il fallait lui montrer qui était le boss, le dominant. Ce monde était encore nouveau pour elle et apparemment son maître ne lui avait pas enseigné le respect. Peut-être que j'allais avoir le plaisir de le faire et avec un caractère pareil j'avais sous les yeux la promesse de nombreuses heures d'amusement. Pour autant qu'elle ne dépasse pas les limites, qu'elle se contente de frôler la ligne à ne pas franchir.

Je marchais en direction du bar et elle avait intérêt à m'emboiter le pas, sinon…. Elle savait que je ne plaisantais pas, qu'il ne fallait pas me chercher. Arrivé au bar je tirai de côté deux tabourets et m'asseyais sur l'un des deux. Quelques secondes après l'esclave prenait place à mes côtés. – Je vois que tu apprends vite. Maintenant que nous sommes confortablement installés, tu pourrais commencer par me dire comment tu t'appelles, qui est ton maitre. et comment tu es arrivée ici. Je la regardais d'un air à la fois amusé et tortionnaire.


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N'importe quelle intonation de voix, n'importe quelle attitude, si je faisais mine de m'intéresser à sa vie ou si je tentais de lui témoigner de la compassion je passerai pour un manipulateur. Il m'était impossible la mettre suffisamment en confiance pour qu'elle croie la moindre de mes paroles, mais peu importe. Mes plans pour la forcer à me suivre avaient fonctionné à merveille. Maintenant je voulais en découvrir plus, toujours avoir un pas d'avance sur sa victime, si je parvenais à mettre la main sur son point faible c'était gagné. Je pouvais utiliser l'hypnose mais où était l'intérêt de l'avoir à ma merci sans qu'elle ne s'en rendre compte? Le plaisir résidait dans l'acquisition de leur "consentement", dans le jeu de la manipulation. Obtenir les choses sans se bagarrer un peu pour les obtenir était absolument sens saveur. Avec une grande attention je l'écoutais parler. - Morrigan Antonia Alvarez. Ava est ma maîtresse. Ava quelque chose, j'arrive pas à retenir son nom de famille, de toute manière ça fait depuis peu […]. Quel nom exotique qui lui allait à ravir. Sa maîtresse était donc Ava. Je ne la connaissais pas particulièrement mais j'en avais déjà eu vent par Rubis. Les deux femmes se connaissaient bien. - […] Et comment je suis arrivée ici... Eh bien. J'étais en vacances, sur notre Yacht privé. Et ces connards d'écervelés de membres de l'équipage, au lieu de détourner ce triangle des bermudes à la con, sont passés en plein milieu pour regagner la Floride car ce serait plus rapide d'après eux. On avait aussi un chargement d'armes de mon père sur le Yacht pour un client donc. Mais voilà, au final, à cause de ces salauds, on a tous terminé ici. Ils sont morts, je suis restée vivante. Fin de l'histoire. Générique de fin. Ca te suffit ou tu veux aussi que je te raconte les détails de leur longue et douloureuse agonie ? A l'entente de ces paroles je pensais voir mis le doigt sur son point faible. J'entrouvris ma bouche et l'habillait d'un léger sourire plein de sadisme et mes yeux se remplir presque instantanément d'émerveillement. A présent j'étais confronté à un dilemme. Laquelle de mes deux questions allais-je poser en premier? L'euphorie retomba. Elle avait beau avoir un caractère bien trempé, sa famille devait certainement lui manquer. D'autant plus que son père semblait être un trafiquant d'armes, elle devait certainement vivre dans un véritable cocon. Dur réalité que de se retrouver à Heart Killer, là au moins elle avait des vacances dépaysantes. Si l'équipage qui l'accompagnait avait vraiment agonisé, en raconter les détails allait la remuer… Mais pas autant que ma question concernant sa famille si je m'y prenais avec tact et doigté. Je caressais sa chevelure de ma main, prenant soin d'effleurer sa joue, histoire de la provoquer un peu plus. – Vas-y je t'écoute. Raconte-moi tous les détails de leur lente et douche agonie? Qu'est-ce que ça fait de se retrouver loin de son papounet? De ne pas l'avoir pour te protéger et d'avoir les rôles inversés, toi au service des autres?

J'avais parfaitement conscience que j'allais loin avec ma question. Qu'elle ne tarderait pas à sortir de ses gonds et après tout c'était ce que je cherchais. Je m'amusais à la provoquer. Je m'amusais avec ses nerfs, sentir les battements de son cœur changer de rythmes au fil des paroles prononcées par l'un ou par l'autre me passionnait. Tout à l'heure je me suis évertué à lui faire comprendre qu'il y avait une limite à ne pas franchir. Agir de manière impulsive ne me correspondait pas. La rage pouvait nous amener à faire des choses que l'on regrette amèrement par la suite, une fois le calme revenu. Je préférais réfléchir à un stratagème pour arriver à mes fins. La vengeance est un plat qui se mange froid. Elle pouvait agir en quelque sorte à sa guise, je n'allais pas la tuer. Elle était bien trop distrayante pour cela et puis
J'attendais patiemment sa réaction, sa réponse m'importait peu ou moins.


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Comme je l'avais prédit mon geste déplacé lui avait déplu puisqu'elle éloigna ma main de son visage aussi rapidement que possible. Je venais de marquer un point de plus. Si elle avait ne serait-ce que commencer à ressentir de la sympathie à mon égard, ma délicatesse s'était chargée de tout ruiner. Le point sensible était localisé et j'allais maintenant m'y accrocher. La torture physique était une arme efficace mais limitée. Trop de douleur tuait la douleur. Je préférais exercer l'art de la torture psychologique, elle arrivait à bout des esprits les plus récalcitrants.-Ils se sont faits vidés de leur sang par des vampires. Un à un. Si j'ai survécu, c'est uniquement parce que j'ai intéressé l'un d'eux et qu'il a tenu à me garder avec lui. Alors comme ça je n'étais pas le premier à m'intéresser à Morrigan. - Et puis, je sais que mon père serait très fier de moi s'il savait que j'avais fait amèrement regretté au vampire le traitement qu'il m'avait fait subir. Elle avait un sourire malsain aux lèvres. Je n'entretiendrai jamais le même type de relation avec Morrigan que celle qui la liait à son maître, actuel ou passé. Elle ne pourra pas m'empoisonner. Mes consommations me sont toujours servies soit par Logan, soit par Nina. Elle allait simplement interpréter le rôle de poche de sang vivante.

Le verre qu'elle posa comme une furie sur le comptoir lui explosa en main, lui blessant l'index. Je ne sais pas à quoi elle pensait mais je l'avais bien énervée ou du moins perturbée. Sentant l'odeur de son sang et la voyant porter son doigt à sa bouche je quittai instantanément mon tabouret pour aller me placer juste derrière elle, poser mes mains sur ses épaules et coller ma joue contre la sienne. Je sentais son rythme cardiaque s'accélérer se manière considérable, son liquide vital affluer dans sa jugulaire, les pulsations de son cœur retentir juste là, sous mes mains. Ces gestes rapides et concis précisaient mes attentes. Je ne voulais pas faire de Morrigan l'objet de tous mes désirs, il n'y avait donc aucune prétention sexuelle dans ma démarche. Je voulais simplement me distraire, la provoquer, la violenter un peu, son caractère allait se prêter à merveille à mon petit jeu. Je sortais mes crocs tout en dégageant son cou de sa chevelure, je m'apprêtais à les planter dans cette peau soyeuse et ferme quand je sentis une tape sur l'épaule. Je rentrais mes crocs. Dommage, ce n'était pas maintenant que j'allais calmer son insolence. Je fis volte-face et découvris le vampire qui l'accompagnait en début de soirée. Il se révélait finalement être moins bête que ce qu'il en avait l'air. A cet instant je savais que son mensonge de tout à l'heur allait nous porter préjudice.
Le bougre devait se demander pourquoi l'humaine que je lui avais subtilement dérobée se trouvait toujours dans mon club en ma compagnie au lieu d'être sur son lieu de travail. - Cette petite ne retourne pas travailler? C'est moi qui l'ai emmenée ici je vais donc la récupérer.

Avant d'arracher son cœur à ce vampire plus qu'audacieux, une idée me vint à l'esprit. Elle pensait déjà que j'étais un sadique manipulateur et qu'avec moi il ne lui arriverait rien de bon. Pour la deuxième fois de la soirée je la mettais à l'épreuve, je la mettais devant un choix difficile. Je jetais un regard par-dessus mon épaule pour regarder Morrigan dans les yeux. - Tu veux partir avec ce vampire ou rester avec moi? Elle avait le choix. Partir avec ce vampire qui semblait l'insupporter au plus haut point et qu'elle avait déjà tenté d'assassiner ou rester ici avec moi, qui ne la ménagerai pas mais au moins elle savait à quoi s'en tenir. L'idée de partir devait être plus que tentante, mais il y avait toujours le risque que son petit secret soit dévoilé!


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Il était clair que Morrigan préférait rester avec moi plutôt que de retourner avec ce vampire de bas étage. Pourquoi? Tout simplement parce que j'avais le moyen de la faire chanter. Très exquise était la sensation d'avoir le contrôle sur les faits et gestes de quelqu'un. D'autant plus quant ce quelqu'un est une humaine au physique avantageux. Pas très glorieux d'obtenir les faveurs d'une femme sous la contrainte mais elle était une esclave et moi j'avais envie de m'amuser. Ce soir je me sentais même d'humeur un peu bagarreuse. Demander son avis à une esclave est mal vu par la communauté vampirique mais j'avais envie de provoquer ce vampire. Lui ordonner de foutre le champs et de me laisser jouer tranquillement avec Morrigan aurait été moins efficace que de lui faire entendre de sa propre bouche qu'elle ne voulait pas de lui dans les parages. Je reste avec toi. Ses paroles n'était pas des plus convaincantes, elles manquaient sérieusement de conviction. Je m'intéressais à la tête du vampire en entendant ces mots. Je pouvais le sentir s'énerver. Morrigan l'acheva en décrétant qu'elle restait avec moi pour que nous nous entretuions plus longtemps. Lui voulait simplement passer un moment agréable en compagnie de la brunette. Elle refusait d'accéder à sa requête préférant se faire torturer par moi. Il devait bouillir intérieurement et je m'en délectais. J'adorais m'approprier les jouets des autres. Comportement tout à fait enfantin, quand votre camarade à en sa possession un jouet que vous n'aviez jusque-là jamais remarqué, vous vous mettez soudainement à le convoiter, le désirer. L'envie qui primant sur toutes les autres est celle de lui arracher ce jouet des mains pour assouvir votre besoin de le posséder et de voir l'autre chagriné par sa perte. Oui les vampires avaient des passes temps très étranges. Mais il nous fallait bien meubler cette longue existence. C'était les humains qui en faisaient les frais. A présent Morrigan nous tournait le dos. J'envoyais promener l'homme qui nous importunait. Je crois que c'est clair maintenant. Tu peux t'en aller. Histoire de pousser le bouchon un peu plus loin j'invitai la brunette à quitter sa chaise haute pour nous diriger vers la porte de service, dans mon bureau nous serions tranquilles. Personne ne pourrait nous importuner. Quelques pas à peine furent nécessaires pour que je sente le vampire poser sa main sur mon épaule. Je sentais l'envie de lui en coller une monter en moi. Je me retournai vivement et stoppai son bras qui s'approchait dangereusement de mon visage. Avec mon autre main de libre je l'envoyai d'un coup au sol. Je savais qu'il ne faudrait que peu de temps aux vigiles pour se pointer et l'emmener dehors. Si tu t'approches d'elle encore une fois je t'éventre et te fais bouffer tes entrailles. Je priais pour qu'il se relève et qu'il me donne l'occasion de lui filler la correction de sa vie. Mais il n'en avait plus la force et très certainement l'envie lui était passée. Quelque secondes après les vigiles l'emmenaient à l'extérieur par la porte de service. Ils allaient se charger de lui rappeler les règles en vigueur, qu'il ne fallait pas importuner le patron dans son établissement, ni y semer le désordre. J'aillais pouvoir me reconnecter sur la femme que j'avais à ma merci.

Maintenant elle savait qu'il ne fallait en aucun cas jouer à la maligne avec moi. J'avais compris de suite son plan pour donner des maux de ventre atroce à un vampire, assommer le vampire qu'elle avait tenté d'empoisonner lui assurait ma détermination. Mais aussi que m’amuser avec elle signifiait qu’elle ne risquait rien, si un vampire avait un geste déplacé envers elle je serai capable de le réduire en bouillie. Avantage considérable quand on est une humaine sur une ile de vampires. On va dans mon bureau ? Lui proposais-je d’un air triomphant.


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Morrigan faisait toujours le bon choix. Pour mon plus grand plaisir. Je me délectais de la voir mal à l'aise, manipulée contre son gré. Etre un vampire noble signifiait également être supérieur aux vampires de seconde zone, de dicter sa loi et d'agir comme bon vous semble. J'adorais ça! Surtout quand il s'agissait de m'approprié les jouets des autres. Ce n'en était que plus jouissif. Nous nous dirigions vers mon bureau, malgré la musique j'entendais ses talons claquer sur le sol. Une fois arrivés dans mon bureau les critiques commençaient a pleuvoir. - Pas mal ton bureau. Mais l'emplacement des meubles est à revoir. D'un ton las je répondais à sa provocation. – Tu apprendras bien assez vite qu'une humaine n'a pas son mot à dire. Elle obéit et.. C'est tout. Je n'avais même pas refermé la porte qu'elle renchérissait de plus belle. - Bon allez. Passons aux choses sérieuses. Tu veux quoi de moi exactement, en tant... Qu'esclave ? Que ce soit clair. Je ne suis pas du genre à faire n'importe quoi. Donc je n'accepterai pas de faire n'importe quoi. Que cela t'enchante ou non, il y a bien des requêtes que je te refuserai.

J'aimais sa façon d'être toujours sur la défensive et son caractère bien affirmé. Cela promettait des moments bien explosifs entre nous. D'ailleurs j'avais bien du mal à contenir ma colère face à un tel affront. Je claquai violemment la porte. Je pouvais sentir d'ici les battements de son cœur accélérer. Je me demandais si elle était stupide ou si elle se complaisait dans le rôle d'humaine caractérielle. Pas certain qu'elle soit au courant du sort qui l'attendait. Visiblement j'allais devoir le lui apprendre, lui remettre les pendules à l'heure comme on dit. Je m'approchais furtivement d'elle. Posant mes mains sur ses épaules, que je serrais lentement. – Tu es tendue dis donc. J'entrepris un massage ferme qui se voulait désagréable, à la limite de la douleur. Je sentais ses nerfs à fleur de peau, elle était à présent bien tendue. Je pouvais lui arracher la tête d'un simple claquement de mains. Elle n'avait donc pas intérêt à trop faire la maligne. -Tu apprendras bien assez tôt que tu dois obéissance aux vampires. Ton maitre précédent n'a pas du te l'expliquer. Et ta maitresse actuelle non plus. C'est désolant. Les humains étaient avant tout sur l'ile pour nous distraire. Ce n'était que des jouets que l'on vidait de leur sang juste avant de les jeter aux ordures. Certains d'entre eux se distinguaient suffisamment pour que l'on ait envie de les transformer, de les garder à nos côtés pour l'éternité. Après tout il ne fallait pas oublier de faire perpétrer la lignée. Et pour la plupart d'entre nous, nous étions humains avant de devenir froid comme le marbre et nous poussent des crocs rétractables. D'un ton grave je lui expliquais plus clairement sa situation, ma bouche juste à quelques millimètres de son oreille. - Tu dois bien te douter de la fonction première d'un esclave. Vous les humains êtes des poches de sang sur pattes. J'aime ton caractère bien trempé, mais s'il te plait ne me pousse pas à t'infliger de lourde correction. Tu risquerais bien de le regretter. Bien que cette situation ne serait pas pour me déplaire, je ne souhaitais lui faire aucun mal. Ce n'était pas élégant de la part d'un homme distingué d'amocher une femme. Ceux qui osaient passer leurs nerfs sur une femme ne valaient pas grand-chose. Je ne pensais à personne en particulier à ce moment précis. Enfin, il y avait des moyens beaucoup plus classes pour faire souffrir un humain que de le battre. Le mien serait de manipuler cette petite. Pour la tenir un peu plus à ma merci je pourrai même aller jusqu'à lui faire miroiter un possible retour chez elle. Mais pour l'instant j'allais taire se détail. Je m'en servirai plus tard, quand le moment sera propice. Il ne la rendra que plus docile j'en étais persuadé.

Morrigan me sortit de mes pensées. Elle était déjà en train de fulminer suite à mes précédentes paroles. Je savais qu'elles n'allaient pas la satisfaire. Elle s'était échouée en enfer, il fallait qu'elle s'y fasse et quelqu'un lui montre la dure réalité des choses. J'étais plus que ravi que cette tâche soit mienne!


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M'inquiéter pour elle? Non pas vraiment. Simplement qu'amocher une femme aussi jolie serait bien dommage et pas très classe. Bien entendu j'en serai amusé s'il fallait en arriver là. Je retirai mes mains de son cou, comme elle me l'avait si gentiment suggérer. Je marchais en directions de mon fauteuil, sans lui jeter ne serait-ce le moindre coup d'œil, sans prononcer le moindre mot. Les bras appuyé sur le dossier je la regardais, longuement, dans les moindres détails, un sourire malsain dessiné sur les lèvres. Au bout de quelques secondes je me décidai enfin à parler. Jusqu'à présent elle avait "posé" ses conditions, bien que je ne lui ai jamais promis de m'y tenir, c'était à mon tour de poser les mienne. Sa vie avait un prix, elle se verrait forcée de le payer si elle voulait espérer revoir les siens un jour.

- J'ai bien compris que tu voulais quitter l'ile, vivante de surcroît. Peut-être que quelqu'un pourrait t'y aider. Mais tu n'es pas idiote, tu sais bien que tout se monnaie dans la vie.

Je pris soin de ne pas donner d'échéance. Elle ne vivrait pas assez longtemps pour que la possibilité de réaliser son souhait ne se manifeste. Elle ne se plaisait pas ici et cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Elle ne se plaisait avec personne, sinon elle n'aurait pas essayé de tuer le vampire qui l'accompagnait ce soir. Je me doutais bien que cette révélation paraissait trop belle pour être vraie. Après tout, qu'allait-elle perdre à faire ce que je lui demande si en fin de compte elle finissait bel et bien par rentrer chez elle? Un peu de dignité, rien de plus. Si c'était ce qu'elle désirait, j'allais la tenir de cette façon. Je ne saurai expliquer pourquoi mais son caractère m'intriguait fortement, je voulais la garder sous ma coupole et pouvoir m'en servir quand mon bon me semble. Il était rare de trouver une esclave qui sache éveiller mon intérêt de la sorte, que je ne veuille pas tuer cinq minutes à peine après l'avoir rencontrée. Elle dépassait clairement les limites du raisonnable et j'aimais ça, elle n'avait pas froid aux yeux et savait ce qu'elle voulait. Pour m'en servir il fallait qu'elle m'accorde un minimum de confiance. Au vu de son caractère ce n'était pas la violence qui m'aiderait à parvenir à mes fins. En m'y prenant comme un sauvage elle me fuirait et serait bien capable de ne sortir plus que le jour, pour éviter de me croiser. D'un pas lent, je revenais auprès d'elle. M'asseyant sur le rebord de mon pupitre. Je croisai les bras et jouais du sourcil, pour lui faire comprendre l'importance de mes paroles à venir.

- Etre esclave n'est pas la chose la plus excitante qu'il puisse arriver à un humain. Maintenant que tu l'es devenue, choisi bien les gens qui vont t'entourer.

Un esclave était en dessous tout, bien que ceux qui le devenaient se voyait octroyer un sursis, la mort viendrait les chercher plus tard. Je jouais de mon statut pour la convaincre. Lorsque les autres vampires apprendront que je lui ai mis le grappin dessus, elle pourra pratiquement se balader tranquillement la nuit, sans craindre la moindre menace. Une grande partie de la population nocturne me connaissait et savait que je n'étais pas le genre de personne que l'on se permet de provoquer.


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