Quand la soif devient plus forte que tout... Même de la raison?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Feat. Isaac Jeremiah Blackwood & Mélinda Eden Kingston ❥ Un vieux dicton populaire, sans nul doute d'origine française car ces derniers aiment dispenser une certaine morale et éthique à respecter alors qu'ils sont les premiers à les transgresser, dit je cite qu'il faut mieux être seul que mal accompagné. Je ne sais guère quel événement poussa ses mangeurs d'escargots à faire un sermon aussi vide de sens que complètement faux et abrutis. En effet, l'Homme en général est fait pour vivre en société avec ses congénères avec qui il peut échanger des paroles, des objets, des services; ayant besoin de se sentir entourer et comprit l'être humain à toujours rechercher le contact avec son prochain, et même si il entretient des relations plus ou moins positives avec ces derniers au moins il possède une vie sociable lui permettant de s'épanouir et de s'ouvrir aux mondes et à différentes opportunités. Certes, l'Homme est un loup pour l'Homme car ils peuvent se détruire entre eux au travers de rivalités à plus grandes échelles mais néanmoins l'on ne peut absolument pas affirmer que le processus de développement de l'être humain peut se faire sans contact extérieur avec ses semblables. Pourquoi ai-je l'air si déterminée dans mon argumentation? Et surtout si certaine de mes convictions et de ce que j'affirme à l'instant? Tout purement et simplement car je peux vous prouver que la sociabilisation qu'elle soit néfaste ou bénéfique est une chose nécessaire, indispensable, vitale pour surtout la santé mentale de la race humaine. En effet, étant complètement coupée du monde extérieur que j'ai toujours connus - au sein de Manhattan avec l'argent facile, les paillettes et la célébrité que ma vie de mannequin m'offrait - depuis à présent trois mois, je peux vous avouer qu'au début ce fut très difficile pour mon égo surtout de se rendre compte qu'en ces lieux personne ne me connaissait et que j'étais livré à moi-même alors que j'avais toujours pris l'habitude d'être dorloté et d'avoir des assistants pour tout et n'importe quoi; le simple faîte de voir ma si merveilleuse vie s'effacer progressivement de moi m'avait terriblement angoissé, qu'allais-je devenir? Sans photographes, agent, journalistes, habilleuses, maquilleuses et surtout sans fans ne tarissant pas d'éloges sur ma personne jour et nuit sur les réseaux sociaux ou au travers de nombreuses lettres d'admiration. Mais fort heureusement pour moi, je fus sauvé dans les deux sens du terme, par Jacob qui pour ma sécurité m'amena chez lui et depuis prit et prends toujours soin de ma personne et fais en sorte que je sois heureuse et que je ne manque de rien, il est tellement adorable avec moi! Sa présence, notre rencontre me changea petit à petit, jour après jour je commençai à prendre conscience de la vie superficielle et mensongère que j'avais vécus jusqu'alors, et du coup j'essayai de me rattraper en faisant de mon mieux pour être utile et agréable car même si à présent nous vivons une sublime idylle des plus féériques avec Jake, heureusement que lorsqu'il me secourus de la noyade l'Incube décida de prendre soin de moi et non pas de me livrer à la cruauté de son maître qui m'aurait réduit en esclave... Oui j'étais plus que chanceuse de pouvoir jouir d'une certaine liberté sur cette île de l'enfer qui regorge en son sein les créatures les plus démoniaques et impitoyable que nous connaissions et que nous pensions être une simple fiction: les Vampires. Ces buveurs de sang n'ont aucunes pitiés, aucunes limites et sont prêt à toutes les tortures inimaginables et inhumaines pour assouvir leur soif et leur amour de la souffrance chez autrui... Lorsque l'on apprends cela, certes ce genre d'histoires vous glace le sang, mais vous oubliez vite le danger et continuez à sortir une fois la nuit tombée pour explorer la végétation et les nombreux recoins de l'île avec toute l'inconscience et l'insouciance du danger qu'une gamine de quatre ans. Je n'ai jamais vraiment eu peur de risquer ma vie en décidant de partir à l'aventure, mes pieux en bois soigneusement bien taillé pour me défendre contre n'importe quelle créature. Certes il m'est souvent arrivée de me faire sauvagement attaquer voir pourchasser avec ce genre de monstre mais à chaque fois quelque chose ou quelqu'un me sauvait la vie in extremis, j'ai donc finir par croire que j'avais une chance inouïe, une bonne étoile qui veillait sur moi.
Allongée dans l'herbe parmi les sublimes fleurs colorés que la clairière comptait, j'observai rêveuse et pensive le coucher de soleil qui venait tout juste de commencer. Vêtue d'une sublime robe fleurie, je me confondais avec le paysage, mes longs cheveux bruns aux reflets ors étalés de tout leur long entre les tulipes et iris. Un sourire innocent vint se dessiner sur mes lèvres au moment où le ciel revêtait son manteau orangé, depuis mon arrivée sur cette île je n'avais jamais raté un seul couché de soleil, trouvant cette partie de la journée à la fois magique et poétique au travers de l'atmosphère et des superbes couleurs qui s'en dégageait. Telle une petite fille, je m'étais ruée à la place habituelle pour admirer ce spectacle. A ce moment là, dans mon esprit j'oubliais tout faisant un vide totale, oubliant que j'étais en quelque sorte prisonnière de cette île de l'enfer, oubliant que ma vie se jouait tous les soirs où je sortais de ma cage dorée, oubliant que j'étais auparavant un mannequin adulée et très connus, je redevenais la petite et fragile Mélinda Eden Kingston, celle qui au fond d'elle-même est triste car manque profondément d'amour car elle ne rêve que de cela: être aimé pour toujours pour celle qu'elle est vraiment, et non pour celle qui faisait voir aux autres. Mon masque m'avait que trop longtemps étouffé, en taisant mes véritables sentiments et en faisant de moi la pire des garces. Mais maintenant tout cela était révolus, j'avais enfin réussit à redevenir la vraie "moi", laissant brûler dans les flammes de l'oublie cette autre qui avait faillit consumer mon âme en prenant ma place. Une larme se mit à couler le long de ma joue lorsque j'entendis non loin de moi cette voix qui m'étais à présent si familière et sans laquelle je ne serai pas présente aujourd'hui « Mon petit chaton, ton repas est servie, dépêches toi de bouger tes jolies petites fesses car la nuit ne va pas tarder à tomber! », me relevant d'un coup, un sourire des plus radieux, je me dirigeai dans les bras de Jacob que j'embrassai langoureusement et passionnément avant d'aller m'attabler. Quelle fut ma surprise lorsque je découvris de belles et grosses fraises rouges dans mon assiette que je dégustais avec une rapidité impressionnante, étant le fruit que j'affectionnai le plus. Mon amant me regardant manger avec son aussi envoûtant sourire dont je ne pouvais résister, mais ce dernier s'effaça très vite de son visage qui prit un air grave lorsque j'eus terminer ma gourmandise, « Ma douce Mel, mon maître souhaite ma présence à ses côtés se soir-là pur une durée encore indéterminé, donc promets moi de ne pas sortir et de bien tout fermé par mesure de sécurité. Je ne sais pas ce que je deviendrais sans toi mon amour. », quelque peu agacée par la nouvelle de mon bien-aimé je fus malgré tout obligée de faire avec et répondit dans un soupir entremêlé d'une certaine malice « A croire de ton maître aime que nous fassions chambre à part... J'attendrais sagement ton retour et promis cette fois-ci exceptionnellement je ne sortirais pas car c'est la Pleine Lune, les Loups-Garous sont sans doute de sortie », lui tirant la langue mon rire se mêlait de suite au sien. Depuis que je connaissais l'existence des Vampires peuplant cette île, j'aimais charrié Jacob en lui affirmant que d'autres créatures surnaturelles existaient telle les sorcières, trolls ou elfes. La nuit venait de tomber à présent, avant de partir mon amant déposa un baiser chaste sur mes lèvres. Me retrouvant à présent sans sa protection, je verrouillais toutes les ouvertures une fois que sa silhouette si parfaite disparut dans la Jungle environnante. Une fois cela fait, je me rendis dans la salle de bain où je pris une bonne douche chaude avant de revêtir une légère nuisette de couleur rose pâle qu'une esclave que j'ai récemment rencontré et qui m'aide et me conseil à acheté pour moi dans la cité.
Endormie tel un bébé dans mon lit dont les draps était en soie, je rêvais de pouvoir m'échapper de cette prison dorée qu'étais cette maison, de pouvoir sortir au grand air pour sentir le vent effleurer la peau, entendre les bruits de la nuit et sentir l'herbe sous mes pieds. D'un coup sans que je m'en rendre vraiment compte, à dire vraie je suis certaine que je n'avais absolument pas conscience des mouvements et actions de mon corps dont je n'étais plus maître, je sortis du confort de mon lit et me mise à descendre doucement et calmement les escaliers, mes jambes me menaient vers la porte d'entrée que j'ouvris pour pouvoir ainsi sortie de cette maison. Ne ressentant étrangement aucunes culpabilités de désobéir une nouvelle aux recommandations de Jacob, je me dirigeai sans réfléchir vers la jungle environnante où je m'enfonçais petit à petit. Ressentant autour de moi des présences et des regards multiples, je n'y prêtais pour autant pas attention me sentant étrangement en sécurité, suivant un chemin que je ne connaissais pas telle une marionnette dont l'on tire les ficelles, je suivais à la lettre ce que cette voix si douce et envoûtante murmurait dans mon esprit en me rassurant. N'étant plus maître de mon esprit, je continuai à avancer selon les indications que j'entendais. Passant dans des recoins qui m'était jusqu'alors inconnue, ma marche silencieuse se stoppait nette au bout de plusieurs minutes. A cet instant, j'ouvris les yeux et fut stupéfaite voir même effrayé de constater que je me trouvais en lieu inconnu, me retournant je compris de suite que j'étais sur une des falaises de l'île, la Pleine Lune m'éclairant assez bien pour que je puisse m'habituer à l'obscurité et pouvoir constaté et confirmé cette idée. Mais que fais-je ici? Comment avais-je bien pus faire pour me retrouver là? Étais-je devenue somnambule maintenant? Toute ces questions me trottait dans la tête tandis que le vent faisait voleté ma chevelure. Constatant que je n'avais rien d'autre que mon vêtement de nuit sur moi, je me sentis faible et désemparé, n'ayant pas mes pieux à disposition si jamais j'étais de nouveau victime d'une attaque de Vampire. Mais que ferais-je si cela arrivait? Je devais sûrement me trouver très loin de mes protecteurs, Zéphyr et John. Ne me laissant guère abattre, j'essayai de positiver en me disant que jusqu'ici j'avais toujours eu énormément de chance, ma bonne étoile était avec moi et n'allait sûrement pas me lâcher d'un coup. Prenant des mesures de sécurité, j'essayai d'observer le jungle alentours avec ma petite vision d'Humaine, au cas où je verrais une menace se diriger vers moi à toute allure. Une fois cela fait, je me mise à chercher à tâtons quelque chose qui pourrait me servir éventuellement d'arme. Au bout de plusieurs minutes je dénichais un morceau de bois dont la pointe était légèrement pointue, remerciant ma bonne étoile, je le ramassais. En me remettant debout, j'entendis soudainement un bruissement de feuilles non loin de moi, d'un coup mon rythme cardiaque s'accéléra ainsi que ma respiration même si je luttais pour garder mon sang froid, pointant ma branche en direction du bruit, j'osais au bout de plusieurs minutes demandé de ma voix cristalline « Qui es-là ? », essayant de ne pas paraître effrayé même si j'avais effectivement peur que cette nuit-là soit la dernière de mon existence...
Dernière édition par Melinda E. Kingston le Mer 1 Mai - 12:04, édité 3 fois
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Sujet: Re: Quand la soif devient plus forte que tout... Même de la raison? ❥ Isaac Jeremiah Blackwood Dim 24 Fév - 23:30
Quand la soif devient plus forte que tout... Même de la raison? Ft. Mélinda Eden Kingston & Isaac Jeremiah Blackwood
Lorsque l'on parle de solitude, c'est plutôt d'isolement dont il s'agit. La solitude est inhérente à la condition humaine. Une part de notre être restera toujours inexprimable et incommunicable. Qu'il faut, du reste, assumer. Il suffit de très peu pour entretenir le sentiment que nous éprouvons tous un jour ou l'autre : l'infériorité. Nous avons tous peur, plus ou moins consciemment, de ne pas être accepté par les autres, d'être maintenu à l'écart. Il est ainsi facile de se percevoir comme rejeté par les autres et de devenir un solitaire, ou plutôt un isolé. Un individu peut être un solitaire de tempérament ou le devenir par choix. Mais, à, quelques exceptions rares près, le solitaire est souvent un être seul qui souffre de son isolement. La solitude est une question difficile à cerner. Pour certains, elle se traduit par un sentiment d'ennui ; pour d'autres, par un état anxieux...Il n'y a pas de solution au problème de la solitude qui ne passe pas par une prise de conscience de cette dernière, une évaluation du vécu et une prise en charge de l'individu par lui-même. Pour la plupart la solution se trouve surtout dans une attitude à modifier. Les autres ne peuvent pas grand-chose. Il ne fait pas attendre le salut des circonstances non plus. La plupart des êtres ont secrètement la pensée qu'il va enfin se produire quelque chose dans leur vie. Sauf que le plus souvent, c'est une excuse qu'on se donne. On a peur d'essuyer un refus ; peur de s'engager et cela devient une excuse pour ne pas regarder en face, pour éviter de dénouer les nœuds du psychisme. Encore une fois, c'est souvent une question d'attitude devant la vie. Pour ma part, je me considérais être un solitaire malgré moi et j'ai eu beaucoup de mal à y remédier. La meilleure solution que j'ai trouvé s'est révélée être le projet. Souvent, on se laisse prendre par nos activités et occupations et puis arrive le temps de s'appartenir et de partager et on se trouve pris au dépourvu. Et on se retrouve seul. Une planification de la vie est nécessaire, il faut parler aux autres, s'organiser. Une vie intéressante, ça s'organise. Peu en sont conscients, qui restent à attendre, comme si tout dépendait du hasard. Il faut faire pour soit ce qu'on ferait pour d'autres. Pour en finir avec la solitude, il faut aussi passer devant l'acceptation de soi. L'autodestruction est un lent processus de dévalorisation, de négation de soi-même, qui débouche sur une solitude de plus en plus grande. Il y a en chacun de nous une blessure. Nous devons l'identifier pour pouvoir accepter de vivre avec elle. Cette blessure cause en chacun de nous des vides qui sont rarement comblés. La recherche de l'impossible est vaine. Il vaut mieux s’accommoder de ce qui est possible et en tirer le meilleur parti. Jusqu'ici, j'ai pris le mot solitude au sens péjoratif et restreint. Mais au fond, quand on a connu comme moi la vraie solitude, on en vient à la conclusion qu'elle est parfois positive. L'isolement se trouve transformer dès qu'on cesse de fuir ; dès qu'on est décidé à affronter ce qui est. Et la solitude apparaît alors sous son aspect positif. Dans la mesure où notre sentiment d'isolement découle en partie de l'expérience, elle est susceptible de combler petit à petit son vide intérieur, en lui donnant le sentiment d'être rattaché à quelque chose. La solitude, au vrai sens du terme, c'est une occasion de silence : de faire un peu le silence et de passer à l'écoute de soi. Il ne faut pas fuir la vraie solitude, il faut plutôt l'apprivoiser.
J'ai réussi à apprivoiser cette solitude au moment même où j'ai décidé de reprendre ma vie en main. J'en avais assez de fuir, de changer de pays à chaque fois que les nombreux gardes à ma poursuite retrouvaient ma trace. Je n'avais plus rien à perdre mis à part la vie, par conséquent, prendre un nouveau départ semblait être l'option la plus appréciable. Une rumeur courrait qu'on trouvait au plein cœur de l'océan Atlantique une île reculée et peuplée par une majorité de vampire. Visiblement, personne n'était susceptible de me reconnaître là-bas, c'était en soit l'échappatoire rêvée pour reprendre le cours d'une vie normale. C'est ainsi que pendant un peu plus d'un an, j'ai méticuleusement préparé mon arrivée à Heartkiller. J'ai quitté l'Italie pour explorer l'immense territoire des États-Unis. Il fallait absolument que je devienne maître de moi-même en côtoyant le maximum d'humains, avec lesquels je n'étais pas du tout à l'aise. Enfin, à l'aise est un doux euphémisme puisqu'en clair, je ne pouvais m'empêcher de les égorger à la seconde où mes canines s'enfonçaient dans leur délicieuse jugulaire. C'était plus fort que moi et c'était d'ailleurs la raison pour laquelle ma créatrice Lisette avait souhaité se débarrasser de moi. Néanmoins, elle n'en avait pas eu le temps puisque je m'étais chargé de l'éliminer. Oui c'était un crime interdit par l'une des plus fondamentales lois vampiriques, oui j'avais véritablement merdé, mais il n'y avait aucune chance de revenir en arrière, donc autant vivre avec du mieux possible. Finalement, mon séjour en Amérique se passa à merveille. J'ai enfin réussi à contrôler cette soif de sang sanguinaire et même à entretenir des relations « normales » avec une humaine. Cependant, l'élément qui me permis de croire que j'étais enfin prêt fut la rencontre avec une célèbre mannequin, lors d'une soirée privée et luxueuse. Quitte à côtoyer des humains, autant que ce soit ceux qui ont les moyens et qui sont dignes de ce nom. Toujours est-il que ce soir-là, je suis tombée sur une jeune femme avec un sang irrésistiblement envoûtant. Il m'était presque impossible de détourner les yeux de sa carotide et du liquide délicieux qu'elle devait contenir. Je ne souhaitais qu'une chose, sucer son sang jusqu'à la dernière goutte. Cette envie irrésistible fut le dernier défi à relever avant de rejoindre mon nouveau chez moi. Comme si ce n'était pas suffisant, la jeune femme en question était devenu très vite très aguicheuse. Je n'étais pas le seul homme présent, mais elle n'avait d'yeux que pour moi. Pour finir, j'ai cédé à la tentation de passer une nuit torride à ses côtés, mais en aucun cas je n'ai planté mes crocs dans son cou. Le lendemain, j'étais dors et déjà en route pour Heartkiller, muni d'une toute nouvelle identité et d'une histoire bien ficelée au cas où l'on me poserait des questions indiscrètes.
Ma vie là-bas était censée être relativement monotone, voire même solitaire. Pour finir, je fus repéré par le chef de l'armée royale, qui apprécia grandement mes qualités d'ancien combattant. Je n'avais aucune raison de refuser et devins en un rien de temps un soldat de la garde royal. Lors d'un entraînement quotidien, je suis tombée nez à nez avec une femme étonnante, pour laquelle j'ai commencé à éprouver des choses complexes. Elle était totalement différente des autres femmes, mêlant un visage d'ange et une innocence déconcertante pour un vampire. Car oui, il s'agissait bien d'un vampire, mais pas n'importe lequel. En effet, j'ai réussi à m'enticher d'une personne avec laquelle je n'aurais jamais du avoir de contact. Esfir Bridgestone était l'une des membres de la famille royale à la tête d'Heartkiller. Moi qui avait été contre l'Autorité pendant des années, me voilà attirer par une quasi Reine. Finalement, il m'était impossible de ne pas passer du temps avec Esfir, pour laquelle mes sentiments devenaient de plus en plus prononcés. Au fur et à mesure que nos entrevues devenaient ambiguës, j'étais contraint de ré freiner ses élans aguicheurs -et les miens-, quitte à l'envoyer balader. En soit, notre relation pouvait facilement être résumé par le célèbre dicton populaire : « suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis ». Cependant, cette relation entraînait beaucoup plus d'inconvénients que d'avantages. La belle Bridgestone était un peu « la petite sœur bien aimée » du reste de la famille. Ses frères et sœurs étaient tous là pour la protéger, mais surtout, surveiller avec minutie qui elle côtoyait. Je savais pertinemment que l'Empereur, César Bridgestone ou encore le Chevalier Noir -qui était aussi mon chef- Seth Bridgestone, ne tarderaient pas à fouiller dans mon passé et tomberaient sur le point noir de celui-ci. Il était inconcevable qu'on me laisse la vie sauve en sachant que j'avais assassiné ma créatrice, même si les circonstances étaient atténuantes et même si depuis, je m'étais racheté. Je n'avais d'autres choix que de cesser mes rendez-vous avec Esfir, contraint de tarir mes sentiments. Néanmoins, un autre choix semblait être à ma disposition. Persuadé que c'était peine perdue, j'eus de nouveau espoir lorsque mon oreille tomba nez à nez sur une conversation fort intéressante.
Cela faisait déjà un moment que j'essayais de gagner la confiance de l'Empereur d'Heartkiller, César Bridgestone, sans jamais vraiment trouver le moyen adéquat. Ce soir-là, il y a environ un mois, alors que je me baladais dans les couloirs du Palais, des chuchotements me parvinrent par l’entrebâillement d'une porte visiblement mal surveillée. César était en train de discuter avec je-ne-sais-qui à propos d'une mystérieuse humaine qu'il souhaitait garder bien au frais avant de la transformer en Succube. Soudain conscient que mon compte était bon si jamais quelqu'un découvrait que j'espionnais l'Empereur, je voulus poursuivre mon chemin, lorsqu'un nom attira mon attention : Mélinda Kingston. Il s'agissait de la dîte jeune femme avec laquelle j'avais passé une nuit, celle avec un sang et une odeur envoûtante. Totalement fou à l'idée de pouvoir enfin m'abreuvoir de l'élixir en question, j'ai pris mon courage à deux mains et frappé à la porte du bureau pour me proposer en tant que protecteur. Je ne sais toujours pas pourquoi César a accepté que j’entreprenne cette mission.. Mes arguments comme quoi je connaissais déjà la jeune femme -ce qui était vrai- avait dû l'intriguer ou je ne sais quoi d'autre. Ma principale mission était de protéger la demoiselle et tout faire pour qu'elle reste en vie. De plus, j'avais l'interdiction de la toucher. Et voilà que le lendemain soir, j'avais dors et déjà commencé à surveiller Mélinda, dans son vulgaire petit refuge en plein cœur de la jungle. Fort heureusement pour elle, la jeune femme semblait être accompagnée d'un Succube; ils habitaient même ensemble. Cela me compliquerait la tâche, mais je doutais que l'homme soit constamment à ses côtés.
J'avais prévu d'y retourner ce soir, peut-être plus chanceux que la veille. Comme si une force supérieure avait entendu mes prières; et alors que je la surveillai de loin et en cachette, je pus entendre une bride de conversation comme quoi Jacob, le Succube, devait s'absenter pour la soirée. À la bonheur, j'étais enfin libre de pouvoir m'approcher de la jeune femme. J'attendis deux bonnes heures, vérifiant que le périmètre était sécurisé et que nous étions seuls, avant de pouvoir entrer en action. Nous autres les vampires, nous avions la capacité d'envahir l'esprit des humains de manière à les contraindre d'exécuter telle ou telle chose. Pour ma part, mon seul et unique but était de l'emmener suffisamment loin de son abris. Je sondai les alentours avec toute la concentration nécessaire pour permettre à mon esprit de détecter tous les esprits à proximité. Au bout de quelques minutes, je fus certain qu'il n'y en avait qu'un seul, à moitié endormi : celui de Mélinda. Je lui envoyai toutes sortes d'images et d'indications psychiques, poussant la jeune femme à sortir de sa cachette. Je contrôlai l'ensemble de ses mouvements et pensées, la guidant comme une vulgaire marionnette. Au bout de quelques minutes interminables, je réussis enfin à la diriger à l'extérieur. J'étais à la fois loin et suffisamment proche pour pouvoir contrôler son esprit, sans pour autant lui sauter dessus. Car oui, même à une distance raisonnable, je pouvais sentir cette odeur exquise et envoûtante. Je l'emmenai tout doucement vers les falaises, endroit stratégique ou personne n'était susceptible de nous déranger. Elle venait tout juste de poser le pied à l'intérieur d'une sorte de clairière, à quelques mètres seulement d'un précipice impressionnant. Tapis dans l'ombre, je relâchai mon emprise sur Mélinda et lui permis de reprendre un instant ses esprits. J'étais à quelques mètres de l'humaine et dû employer tout mon self-control pour ne pas sauter sur son cou et goûter ne serait-ce qu'une goutte de son précieux sang. Le vent qui faisait virevolter ses cheveux ne m'encourageait guère à garder mon calme -au contraire-. C'est comme si tout me poussait à céder, céder à la tentation et franchir cette limite qui nous séparait. Je pris le temps d'observer la demoiselle, qui n'avait visiblement pas grand chose sur le dos. Ayant retrouver toutes ses capacités mentales, la jeune femme observait attentivement les alentours, sur la défensive. Je n'osai même pas imaginé à quel point elle devait se sentir perdue et vulnérable. Je n'allais pas rester cacher toute la soirée, il fallait bien que je sorte à un moment ou à un autre. J'attendis encore quelques minutes avant de me déplacer, pas à pas, jusqu'à ce que j'entre dans le champ de vision de la séduisante mannequin. Quelques secondes avant de lui laisser le loisir de m'observer, elle dit d'une voix vaguement familière : « Qui es-là ? ». On pouvait sentir à trois kilomètres sa peur et son rythme cardiaque battant la chamade. Je ne dis absolument rien, et me contentai de faire ce dernier pas pour lui permettre de constater à qui elle avait affaire. Je ne sais pas si elle eut le temps de me reconnaître ou même de comprendre la situation lorsqu'un bruit en provenance de l'Est attira notre attention à tous les deux. J'étais tellement concentré sur son odeur, sur le fait d'enfin la retrouver que j'en avais totalement oublié de sonder les alentours. Visiblement, nous n'étions pas seuls...
Quand la soif devient plus forte que tout... Même de la raison?
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A la seconde où j'ouvris mes paupières je crus pendant un instant être dans un très mauvais rêve comme j'avais l'habitude de faire lorsque mon amant n'était pas à mes côtés la nuit, donc assez souvent en ce moment. Mais ce fut lorsque je refermais doucement les yeux dans l'espoir de les rouvrir et de retrouver dans cette sublime chambre et les draps en soie de Jacob, que je me rendis soudainement et malheureusement compte que ce qui se trouvait une nouvelle face à moi était la réalité. Soudain, je fus prise d'un frison - non pas de froid même si je dois l'avouer mon accoutrement très léger en pleine nuit n'était guère adéquat - mais de panique car je ne savais absolument pas comment je m'étais débrouillée pour me retrouver en ce lieu inconnus que j'avais juste l'habitude de voir au loin lorsque je me permettait une escapade en amoureux sur la plage, cet endroit à la fois angoissant et dangereux qu'est les falaises de cette île de l'enfer. Par mesure de précaution et connaissant ma maladresse naturelle mais attachante, je m'étais quelque peu avancé pour ne pas me trouver trop près des précipices m'entourant. La nuit devait être tombée depuis plusieurs heures déjà car le ciel était d'une noirceur ténébreuse, fort heureusement la lune qui était à son paroxysme me permettait de distinguer quelque peu les alentours, je pus donc facilement voir qu'à quelques mètres de moi se trouvait cette jungle immense, ce labyrinthe effrayant une fois le jour disparut, mais je ne pouvais guère distinguer grand chose à cause de ma faible vision d'être humain. Me sentant plus que vulnérable ainsi que la cible de n'importe quel vampire, je décidai d'entreprendre une recherche à tâtons pour tenter de trouver une "arme" avec laquelle je pourrais me défendre... Ce qui me mena à ramasser un bout de bois légèrement pointus mais pas assez pour empailler une sangsue. Oui, malgré mon apparence un peu fragile et frêle je sais un peu me défendre contre les créatures de la nuit peuplant Heartkiller, Jacob m'ayant enseigner rapidement les rudiments de défenses lorsqu'il se rendit compte que malgré ses remontrances j'aimais partir à l'aventure lorsque le jour disparaissait. Certes, je ne peux pas encore me qualifier de chasseuse voir de tueuse de Vampire car là n'est pas mon but, je préfère les blesser en enfonçant le pieu dans les cuisses ou le ventre histoire de l'handicapé et l'immobiliser quelques minutes pour avoir assez de temps pour fuir. Même si ces monstres n'ont qu'une seule idée en tête: nous tuer pour se nourrir de notre sang, jamais je n'attenterais à la vie de ces êtres presque immortels pour la simple et bonne raison que pour moi donner la mort m'est impossible, chacun mérite de vivre sa vie et de la quitter naturellement. Mon discours peut sembler naïf, idiot voir même idéaliste mais c'est ma façon de voir les choses et de penser depuis que ma vie à basculer en arrivant en cette île inhospitalière, sauvage, dangereuse et impossible à quitter. J'y ai appris à m'y adapter et à accepter mon misérable sort, de plus être le centre d'attention de tout le monde à part lorsque les Vampires sont de sortie... Parfois, lorsque je me pose quelques minutes j'en viens vraiment à regretter ma vie d'avant, celle où l'argent facile, la gloire, les paillettes, les shooting photos, les hommes tous plus séduisants les uns que les autres, les soirées arrosées et privées, les défilés, la beauté, le confort et le luxe régentaient mon existence; alors qu'à présent je me dois de me contenter du strict minimum - même si je l'avoue la maison de Jacob est quelque peu luxueuse mais n'as rien de véritablement extravagant - de faire attention à chaque pas que je fais, me vêtir de tissus déjà utilisés ou appartement à la saison dernière... Mais, je dois avouer que si je n'avais pas pris la barre de yacht et heurté les coraux entourant Heartkiller - ce qui provoqua notre naufrage - jamais je n'aurais pus rencontre l'Incube qui s'est emparé de mon cœur à la seconde où mon regard émeraude croisa ses pupilles ébènes envoûtantes. Jamais je n'aurai pus tomber véritablement amoureuse pour la première fois de mon existence et penser au bien être d'une autre personne que moi. Comme quoi, il se peut que l'on puisse trouver le bonheur et l'amour dans le malheur. Et même si j'aime le taquiner en lui désobéissant et en mettant ma vie en danger - car je sais à présent qu'il ne conçoit pas de vivre sans moi - je dois bien avouer que sa présence à mes côtés me rassure toujours grandement, car auprès de lui je me sens invisible et pleine de courage oubliant cette vulnérabilité, fragilité et lâcheté caractérisant mon espèce: l'être humain. Mais, comme si le destin en avait décidé autrement, cette nuit-là Jacob n'était pas à mes côtés pour assurer ma défense, j'étais seule face au pénombre à moitié nue avec comme seul "arme" un bout de bois assez mal taillé. Mon regard transpirant l'angoisse scrutait l'horizon dans l'espoir de reconnaître un de mes "anges gardien" qui ont pour habitude de toujours venir à mon secours lorsque je me trouve dans des situations assez délicates comme celle en ce moment... Ne me faisant guère d'illusions, je savais que j'étais très chanceuse mais de là à réussir à retrouver mon chemin dans cette jungle épaisse et effrayante sans me faire attaquer avant le lever du soleil était impossible, les probabilités pour que je me sorte de ce mauvais pas étaient plus que mince voir même inexistantes...
Debout face au pénombre de la nuit, essayant de distinguer une forme humaine pouvant me rassurer je priais pour que l'un de mes amis chasseurs arrive par inadvertance en cet endroit inconnus et vienne me protéger et me raccompagner sur le chemin de mon abris en toute sécurité, certes je suis naïf mais pas à ce point, je savais très bien que ce soir là je ne devais compter que sur moi-même tout en sachant que ma capacité de survie était égale à celle d'un mouton encerclé par une meute de loup affamé. Le vent qui soufflait de plus en plus fort faisait virevolter ma longue chevelure brune aux reflets or ainsi que ma petite nuisette que j'essayai tant bien que mal de tenir en place pour ne pas la perdre. Plus les secondes passait plus ce silence omniprésent devenait insupportable, certes certains bruits se faisaient entendre mais ne me rassuraient guère d'avantage. A chaque craquement ou cris les battements de mon coeur ne faisaient qu'accélérer de plus en plus, mes joues devinrent de plus en plus rouge de par le froid et aussi l'angoisse qui commençait à gagner mon être et à le contrôler. Mes jambes tremblaient de peur, ma respiration d'habitude si calme se faisait de moins en moins régulièrement et s'accentuait à chaque fois que la peur et les frissons montaient le long de ma colonne vertébrale. Mes yeux commençaient quelque peu à s'humidifier de par les quelques larmes qui coulaient naturellement pour s'écouler sur mes joues et terminer leur descente sur ma poitrine. D'un mouvement de la main, je stoppais cette réaction des plus enfantines, et suite à une pulsion d'adrénaline ou plutôt insouciante je commençais à poser mes pieds nus l'un devant l'autre et faire des petits pas pour continuer à m'éloigner un peu plus du précipice en direction de la Jungle. Mon bâton en avant comme pour me défendre, je scrutais la peur au ventre les alentours pour ne pas faire de mauvaises rencontres comme à chaque sortie nocturne. Soudainement, une léger bruit presque inaudible se fit malgré tout entendre et me stoppa, au début je restais silencieusement essayant de régulariser ma respiration pour ne pas attirer l'attention même si je savais très bien que mon cœur à présent devenus aussi bruyant qu'un tambour devait s'entendre sur plusieurs mètres pour les Vampires alentours. Après plusieurs secondes de silence qui me parurent presque une éternité j'osais enfin prononcé de ma voix cristalline « Qui es-là ? » au sein de laquelle mon effroi était plus qu'audible. Se sentir aussi vulnérable, à la portée de n'importe quel monstre sans cœur et assoiffé me tétanisait. Jamais de ma courte vie je ne m'étais retrouvé dans une situation des plus complexes et effrayante, tel un film d'horreur je risquerait de rencontrer ma grande peur: la mort, mais avant cela je me doutais bien que j'allais souffrir et courir à perdre haleine en vain... Suite à ma question très peu subtile, le silence revint en maître en cet endroit des moins accueillant et rassurant. Bougeant la tête à chaque petit bruissement, je pensais que la paranoïa n'allait pas tarder à me gagner si je restais ainsi, mais étrangement les membres de mon corps refusaient à présent de bouger. La peur venait de prendre possession de tout mon être, j'étais encore consciente de ce que je faisais mais mes jambes ne voulaient plus avancer, mes mains tremblantes étaient comme figées, seul les battements de mon cœur permettaient de me distinguer du statue de cire. Quand, soudainement je vis quelque chose bouger au loin, j'entendis des pas qui s'avançait vers moi à allure humaine, étais-je donc sauvé? A moins que cela ne soit un stratagème de la part d'une créature de la nuit voulant me piéger pour mieux s'abreuver du sang coulant dans mes veines. Ma poitrine commençait de plus en plus à me faire mal à mesure que l'inconnus se rapprochait de ma personne, ne pouvant que distinguer sa silhouette à cause du noir je ne pouvais guère dire si cette personne était de sexe féminin ou masculin, mais apparemment ce dernier savait très bien où je me trouvais et n'hésita pas un instant quant à sa direction. Quelques secondes interminables passèrent avant que je puisse distinguer les traits de son visage lorsque la silhouette vint enfin se placer sous la lueur que la pleine lune pouvait offrir juste devant moi. A cet instant, je ne reconnus guère la personne que j'avais en face de moi mais son visage parfait à la fois dure et angélique ainsi que ses yeux d'une beauté époustouflante me rappelèrent quelqu'un que j'avais croisé dans mon ancienne vie à Manhattan il y a quelques mois de cela... Un ami? Était-il là pour me sauver et me permettre de fuir de cet endroit maudit? Mes proches avaient-ils enfin réussit à me localiser? D'un coup je sentis une grande chaleur envahir tout mon être de par sa présence, certes je ne savais plus qui il était mais j'étais sûre d'une chose: je me sentais rassurée et en sécurité car il m'inspirait confiance. A cet instant je retrouvais enfin l'usage de mon corps et pus enfin bouger, plus la personne avançait en ma direction plus je souriait de joie de voir une tête connus et sécuritaire sur Heartkiller. Mais ce moment d'enthousiasme fut malheureusement de très courte durée...
Au même moment alors que j'avais l'impression d'avoir échappé de peu à un destin tragique de par ma solitude dans ce lieu inquiétant, je n'avais pas remarqué la présence depuis quelques secondes d'un Vampire dans l'autre recoin de la Jungle donnant sur les falaises. Ce dernier, qui devait sans doute juste arriver de par du frais qui coulait encore sur ses lèvres se transformant en tâche pourpre sur ses vêtements, vit en moi un petit désert pour bien terminer sa soirée. Et sans réfléchir, ni une ni deux il se rua vers moi « AAAAAHHHHHH!!! » poussais-je comme cris strident au moment où je fis son visage de monstre assoiffé et cruel se jetant sur mon corps telle une bête sauvage. Ce dernier étant beaucoup plus rapide que moi, je n'eus même pas le temps de bouger qu'il me retira avec une facilité déconcertante mon bout de bois qui tomba dans la mer, puis après m'avoir désarmé il me gifla avec violence ce qui me fit littéralement tombé à terre. La force de son coup m'assomma quelques secondes, et lorsque je repris quelque peu connaissance j'étais allongé sur l'herbe, et immobile de par le faîte que le monstre tenait fermement mes bras. Du sang coulait le long de ma lèvre inférieur, ce qui faisait le bonheur de cet être de la nuit qui se trouvait à califourchon sur moi en rigolant à gorge déployé. Essayant de me débattre, je gesticulais dans tous les sens pour échapper à son emprise mais c'était peine perdue. Ma nuisette avait été relevé jusqu'à mon nombril, laissant visible une petite culotte en dentelle rose ainsi que mes jambes nus et endoloris de par le poids de la sangsue assise sur moi. Je cherchais du regard la personne que j'avais crus reconnaître quelques minutes auparavant dans l'espoir de trouver de l'aide de sa part, mais étrangement ce dernier avait disparut... Avais-je eu une illusion? Ou bien avait-il prit ses jambes à son coup en voyant l'arrivé de ce vampire sanguinaire des plus odieux et effrayant? J'en vint très vite à la conclusion que l'on m'avait laissé seule face à mon sort. Devant un tel monstre je ne pouvais faire grand-chose, surtout désarmé et si proche des rebords de la falaise. Allais-je donc mourir ainsi? Ces quelques pensées traversèrent mon esprit avant que la créature de la nuit n'approche son visage de mon cou de porcelaine et y enfonce ses canines qui me firent très mal. Basculant la tête sur le côté, je me laissais peu à peu partir en perdant petit à petit conscience, ne me débattant plus je sentais la vie me quitter au fur et à mesure des secondes qui s'écoulaient. C'était bel et bien la fin pour moi, j'étais née promise à un grand destin, j'avais réussis à me faire un nom dans le milieu du mannequinat à devenir quelqu'un, une belle jeune femme adulée par ses fans, demandée par les plus grands stylistes, source inépuisable d'informations pour la presse à scandale relatant toutes mes soirées et conquêtes, et à présent j'allais mourir comme une chienne sous les crocs d'un monstre sur une île dont je ne connaissais même pas l'existence. Dans les dernières secondes qui me restaient je pensais très fort à Gregory, mon grand-frère que j'ai perdus de vus suite au naufrage et que j'ai longuement recherché en vain sur Heartkiller, je lui avais promis d'être sage et d'être toujours à ses côtés quoiqu'il arrive. Malheureusement, je ne pourrais pas tenir ma promesse, je ne le retrouverais pas et ne pourrais le rassurer et enfin retourner à Manhattan avec lui sain et sauf! Avant que mes paupières ne se ferment je prononçais doucement le prénom de Jacob... Mon seul grand amour que j'allais laissé seul sans avoir pus lui exprimer combien je l'aime, il risque d'être dévasté par ma mort... J'espère infiniment qu'il trouvera la chance de se relever et de continuer à vivre sa vie d'immortel sans se morfondre sur mon sort. Une dernière larme coula le long de ma joue avant que je ne ferme les yeux définitivement, j'allais quitter ce monde dans quelques secondes et je dois avouer que j'ai eu globalement une belle vie même si j'aurai préféré faire suffisamment de bien autour de moi pour racheter toutes mes fautes...
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Sujet: Re: Quand la soif devient plus forte que tout... Même de la raison? ❥ Isaac Jeremiah Blackwood Lun 6 Mai - 11:00
Quand la soif devient plus forte que tout... Même de la raison? Ft. Mélinda Eden Kingston & Isaac Jeremiah Blackwood
Vulnérable, adjectif : fragile, qui peut être blessé physiquement. De manière générale, la notion de vulnérabilité est liée à celle d’insécurité, de danger réel -ou potentiel- dont il faudrait pouvoir se préserver. En ce moment même, en plein cœur de la jungle sauvage, la jeune femme que j’observai était plus que vulnérable. Tandis que je venais de retirer mon empreinte mentale de son esprit, elle scruta les alentours l’air inquiet. Elle n’avait absolument aucun souvenir d’être sortie de son lit, de sa chambre, ni même de la maison qu’elle semblait occuper. C’est comme si la demoiselle venait tout simplement de se réveiller, sauf qu’elle n’était plus en sécurité. Je l’avais longuement observé, elle était habituée aux petites escapades nocturnes (mis à part que d’ordinaire, elle en était consciente). Comme je m’y attendais, elle ne s’enfuit pas en courant, criant à tout vent qu’elle était perdue et qu’elle avait besoin d’aide. Non, elle évalua la situation du mieux qu’elle le pût. C’était intéressant d’assister à un tel spectacle.. À quelques mètres de là, je pouvais sentir à quel point elle était peu sûre d’elle. C’était une Mélinda tout à fait différente de la mannequin que j’avais précédemment rencontré à Manhattan. En même temps, il n’y avait plus d’artifices derrière lesquels se cacher. Je suivis ses mouvements d’un regard curieux, décryptant chacune de ses pensées à chaque geste. Dans un premier temps, elle s’éloigna du bord de la falaise, ce qui se révélait être un choix judicieux. Ce serait tout de même dommage de devoir gâcher mon entrée, tout ça parce qu’elle aurait maladroitement trébuché sur un caillou trop près du précipice. Désorientée, elle scruta ensuite les profondeurs des broussailles qui l’entouraient. Avec une vue plus aiguisée, elle aurait certainement pu distinguer une masse noire se dissimulant derrière les branchages –moi en l’occurrence-, mais ce n’était pas le cas. C’était à peine si elle pouvait y voir clair sans la lune rayonnante qui nous surplombait de toute sa splendeur. Après quelques minutes d’observations peu fructueuses, elle se mit en quête de quelque chose.. un objet tranchant semblait-il. Ce n’était pas idiot de sa part, même si le vulgaire morceau de bois qu’elle avait ramassé ne serait pas d’une grande aide face à un vampire déterminé à s’abreuver de son sang. Je doutais même qu’elle soit capable de blesser qui que soit, ce qui était mal parti pour elle. En soit, je n’étais pas un danger mortel, mais une infime menace. Certes j’étais censé la protéger, mais face au goût exquis que préfigurait son sang, je ne pourrai tout simplement pas m’empêcher d’y goûter. Bien qu’en attendant, je ferai tout pour qu’elle ait la vie sauve. Donc en quelque sorte, j’étais un protecteur (aux mauvaises intentions peut-être, mais un protecteur quand même).
Le destin n’était décidemment pas du côté de la belle ce soir. Elle ne pouvait compter sur personne mis à part elle-même, pour se sortir de ce pétrin. Une fois la plaisanterie assez durée, je serai bien entendu celui qui la ramènerait saine et sauve chez elle, mais en attendant, je voulais voir comment elle était capable de se débrouiller seule, sans Incube ou anges gardiens prêts à bondir à son secours. L’endroit était absolument désert et la coïncidence que quelqu’un passe par ici était proche des 0%. À cette distance plus que raisonnable, j’arrivai sans grande peine à contrôler ma soif pour le sang de Mélinda. Malheureusement, ma détermination n’était pas aussi forte que je l’imaginais. Une brise de vent vint ébouriffer les cheveux de la jeune femme, diffusant par la même occasion des effluves de ce que son sang exquis avait à offrir. Comme un loup en cage, la soif tournoyait sur elle-même, prête à bondir, et devenir incontrôlable à n’importe quel moment. Nous autres les vampires n’avions pas besoin de respirer, cela devenait simplement un geste anodin sans importance. Dans le cas présent, même sans respiration, je pouvais sentir l’odeur délicieuse de la brunette. Elle m’envahissait par tous les pores. Le fait que son cœur batte la chamade n’arrangeait absolument rien ; au contraire, l’entendre vibrer de cette manière accentuait l’envie de m’emparer de son corps frissonnant. Une nouvelle odeur s’ajouta à l’équation, quelque chose de plus salé et moins goûteux. C’est alors que la jeune femme s’essuya avec vigueur les joues, signe qu’elle était en train de pleurer. J’avais beau être un vampire et ne plus posséder de cœur, le spectacle avait assez duré. Je n’étais pas venu ici pour foutre la trouille à quelqu’un au point de la faire pleurer. Ici n’était pas mon but. Alors qu’elle tentait une progression timide, je décidai que le moment était opportun pour la rejoindre. Désireux de lui faire face, j’en oubliai d’être discret et suscitai son attention ; elle s’était arrêtée net et avait demandé timidement si quelqu’un était là. Comme réponse, je m’avançai tout doucement dans sa direction. N’importe quel humain apeuré aurait alors prit la fuite, sauf que Mélinda resta tétaniser sur place. Mes pas étaient maitrisés et lents, je ne voulais pas l’effrayer outre mesure. Au bout de quelques secondes, elle pût enfin apercevoir l’ombre de ma personne. L’espace d’un instant, une certaine incrédulité peignait son visage. Elle m’avait reconnu, mais elle ne savait pas bien qui j’étais. Je n’étais plus dans l’esprit de la belle, mais le soulagement qu’elle ressentit à ce moment-là était plus qu’éloquent. Ses épaules s’affaissèrent instantanément, comme si un poids venait tout juste de s’envoler de son corps. Misère, elle avait confiance en moi. Je faisais figure d’espoir alors que je n’en étais pas tellement un. L’odeur ensorcelante était toujours présente, ma gorge se résumait être un véritable volcan en effusion. Je commençai à ne plus contrôler mon ascension vers la jeune femme, mes jambes s’articulaient sans que je le veuille réellement. Je savais ce qui allait se passer lorsque j’atteindrai enfin la demoiselle souriante à souhait, persuadée d’être sauvée alors que j’étais un cauchemar supplémentaire.
C’est alors que plusieurs choses se produisirent au même moment ; Dans un premier temps, je fus interpeller par la présence d’une personne supplémentaire –qui m’avait totalement échappé-. J’étais tellement absorbé par l’odeur de Mélinda que j’en avais oublié tout le reste. Un autre vampire se trouvait non loin de là, à l’orée de la jungle donnant sur les falaises. Dans un second temps, ce dernier se rua droit vers la jeune femme, visiblement assoiffé et déterminé. Il lui fondit littéralement dessus. Sans plus attendre, sa proie hurla un « AAAAAHHHHHH!!! » d’horreur. Elle n’avait absolument aucune chance face à un vampire aussi rapide ; aucune chance si je n’avais pas été là. L’espace de quelques minutes –de trop- je fus tiraillé entre le fait de me jeter sur Mélinda ou de la protéger. Le vampire avait immobilisé la jeune femme et commençait à se délecter de son sang, du sang que Je voulais. J’étais en quelque sorte responsable de cet incident puisque j’avais éloigné la belle de son abri. J’étais censé la protéger et veiller à ce qu’il ne lui arrive rien, et j’étais là planté comme un piquet à l’observer se faire déchiqueter en morceau. Je retrouvai assez de volonté pour combattre mon envie dévorante et remplir la mission que César m’avait confiée : veiller à ce qu’elle reste en vie. La soif s’était transformée en une rage féroce. À cet instant, je considérai que le vampire avait volé ma chose, mon sang, ma proie. Sans plus attendre, je fonçai droit sur l’individu, le désarçonnant par la même occasion. Je n’eus pas la possibilité de vérifier l’état de Mélinda, trop occupé à tenter de maîtriser la brute qui me faisait face. Il était visiblement très en colère d’avoir été séparé de son repas. Bien, très bien. On a beaucoup plus de difficultés à réfléchir et trouver une technique de combat lorsque l’on est emprunt à la colère. Pour ma part, comme avant chaque défi, j’étais d’un calme incroyable. Ce n’était ni la première, ni la dernière fois que je me battrai, et j’avais appris à force exécutoire à faire les choses vites et bien. C’est d’ailleurs pour cette raison que Seth, le chef des armées d’Heartkiller, m’a proposé un poste au sein de la garde royale. Je n’étais pas un débutant, à l’opposé du vampire que je m’apprêtai à tuer. Il ne devait pas avoir été transformé il y a longtemps. Comment pouvais-je le savoir ? Parce que les vampires âgés n’agissent pas aussi sauvagement avec les humains, ni ne sont aussi impulsifs. Tant mieux, cela me faciliterait la tâche. En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, j’attrapai mon adversaire et bloquai toutes ses tentatives de ripostes. Plus ils se débattaient, plus mes mains se refermaient sur ses membres fragiles. En effet, je pouvais me vanter d’être assez fort pour briser les os d’un de mes semblables d’une seule main. Lasse de le voir gigoter, je mis à terre le vampire et tirai de toutes mes forces pour lui arracher la tête. Pour finir, je trouvai un morceau de bois assez tranchant pour le lui enfoncer dans le cœur et lui ôter « la vie ». Je n’avais eu aucun scrupule à l’abattre et n’en aurait certainement jamais. Il avait mérité sa mort. L’Empereur sera certainement de mon avis. Je devais protéger Mélinda, quelqu’un avait attenté à sa vie, je l’avais neutralisé. Tout cela entrait dans l’ordre naturel des choses. J’aurai très bien pu me débarrasser du corps, mais je tenais à ce que César puisse constater la mort. De plus, il reconnaitrait peut-être l’individu et serait en mesure de punir celui qui n’a bien fait son boulot. Logiquement, quand on crée des nouveau-nés, on est censé veiller un minimum sur eux afin qu’ils ne dégénèrent pas –comme cela a d’ailleurs été mon cas-.
Maintenant que le problème était résolu, je pus enfin concentrer mon attention sur le corps gisant de Mélinda. N’importe qui aurait pu la croire morte, mais je percevais encore les faibles battements de son cœur. Quelques minutes supplémentaires et ça aurait été son heure. Je m’agenouillai à ses côtés et tentai d’évaluer les dégâts. Elle avait une énorme plaie de la taille d’une mâchoire le long de cou, presque au creux de ses épaules. La plaie était tout sauf propre et je n’avais rien sous la main pour la désinfecter. Le reste de son corps semblait intact, mis à part quelques ecchymoses le long de ses bras. Je fis alors la seule chose qui me vint à l’esprit pour l’aider. Je m’ouvris le poignet et laissai quelques gouttes de mon sang dégouliner le long de sa bouche. Les vertus du sang de vampire n’étaient pas tout à fait reconnues, mais on a toujours constaté une guérison accélérée capable de raviver la flamme d’un « presque-mort ». Néanmoins, comme n’importe lequel remède magique, il y avait des conséquences à ne pas sous-estimer. Le fait qu’un vampire partage du sang avec un humain renforce le lien qui les unit. Enfin, c’était un autre problème moins important que de sauver la vie de Mélinda. Ainsi à découvert, je craignais d’être à nouveau surpris par des rôdeurs un peu trop curieux et gourmands. Délicatement, je plaçai mes mains expertes sous le corps de la jeune femme afin de pouvoir la porter sans la blesser outre mesure. Sa nuisette était remontée le long de son ventre, offrant une vue imprenable sur une petite culotte souillée par la terre. En quelques secondes, j’avais atteint les appartements de la belle brune. Il n’y avait toujours personne à l’intérieur et j’avais quelques heures avant le retour de son compagnon. Autrement dit, suffisamment de temps. Je poussai sans grande peine la porte qui était déjà entrebâillée. Je montai les escaliers à toute vitesse et rejoignis ce qui semblait être la chambre à coucher. Je déposai le corps inerte –mais un peu plus coloré- de la demoiselle sur le lit et constatai de nouveau comment ses blessures avaient évoluées. La plaie semblait s’être refermé de quelques centimètres, c’était un bon début. Je me mis en quête de linge propre, d’eau chaude et de désinfectant pour réparer le plus de dégâts. Je nettoyai sa blessure avec minutie, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sang séché, ni de chair abîmée. Il ne restait plus qu’à bander la plaie pour éviter toute infection, chose que je fis avec la plus grande concentration. Maintenant que j’avais fait le maximum pour soigner les blessures de la jeune femme, j’ôtai ses vêtements sales pour la munir de quelque chose de plus approprié et surtout, de plus couvert. Dans une armoire, je trouvai un pantalon souple, des sous-vêtements propres et un grand t-shirt qui feraient l’affaire. Je l’habillai sans la regarder plus que nécessaire. J’avais beaucoup de défauts, mais pas celui-là. Pour terminer, je l’enveloppai dans les draps du lit, tel un enfant qui borde sa poupée préférée. Si je n’avais pas eu de pulsions meurtrières pendant toute cette préparation, c’était sans doute parce qu’il restait une quantité minime de sang dans le corps de Mélinda, soit pas suffisamment pour que je perde le contrôle de mes moyens. Je pris une chaise plutôt confortable en rotin et m’assis à son chevet. Je n’avais plus qu’à attendre qu’elle se réveille… Au moins, ses jours n’étaient plus en dangers –du moins, pour l’instant-.