Le cinquième




Qui dit cinq, dit forcément un, deux, trois et quatre. A commencer par le plus ainé de ses ainés, et contextuellement parlant, le plus proche de ses ainés. César. La complicité qui unit ces deux frères surpasse bien celle de Marie et Laura dans La Petite Maison De La Prairie, ( WTF ), vous l'auriez compris une confiance sans faille unit l'empereur et le Chef des armées royales. Une entente qui avait pourtant très mal débutée. César a toujours su imposer l'autorité dans la famille, en l'absence du père fondateur, en quelque sorte le modèle à suivre de par sa position. D'ailleurs s'il y avait eu un trône à la clé, César aurait été logiquement l'héritier favoris. A l'époque Seth n'était pas décidé à l'entendre de cette oreille. Il ne s'agissait pas d'une dispute de pouvoir, le malaise était bien plus profond. Seth lui en voulait d'avoir eut leur père à lui tout seul, alors que lui peinait à avoir une conversation, entre ses obligations administratives et l'attention de ses ainés qui passait forcément avant. Il s'était mis en tête qu'étant le premier, ses relations avec leur père avait été bien plus riches que ne le fut la sienne, ce qui était le cas, mais compréhensible après tout. C'est pourquoi jusqu'à la fin de sa maturité, il ne manquait pas une seule opportunité pour le défier et empiéter volontairement sur son territoire et, fuir aussitôt après les représailles, sans donner explication. Avec du recul, cet acharnement intempestif ne lui apporta pas que des ennuis, passer maître dans les ruses et les stratagèmes avait un prix. Avec l'âge, son comportement de jeune délinquant s'adoucissait. Même si Seth s'était toujours montré comme un enfant turbulent et très joueur, César lui pardonnait, presque, toujours ses affronts, ce qui naturellement amplifiait à crescendo son agacement et sa frustration. C'est d'ailleurs la seule période de sa vie où il pouvait se jouir de passer outre les règles et ricaner pleinement au nez de l'autorité. A sa majorité vampirique, la hache de guerre n'était pas pour autant enterrer bien que leur complicité était stable. Tandis que César jouissait de son statut suprême, lui, était envoyé à la « guerre ». Par ses qualités de fin stratège, et de meneur, cela sonnait comme une évidence pour son père qui voyait en lui une arme redoutable de guerre qu'il fallait aiguisée par la pratique, le savoir et l'expérience. Ce fut à la fois un honneur et une déception. Acceptant le sort qui lui était donné, il parti ainsi durant un demi siècle sans contact avec les siens. A son retour, je ne vous surprendrai pas en vous apprenant, que la petite canaille bien trop expressive et sujette à perdre son sang-froid rapidement, avait bien changé. Le vampire avait déjà l'étoffe d'un très grand guerrier avec seulement 50 ans d'expérience. A l'époque, on le surnommait déjà le chevalier vampire. Quelque chose avait muri en lui, laissant au placard ses émotions de gosse en mal de reconnaissance et bien trop gâté, il éprouvait simplement une fraternité sincère avec son aîné, comme si les batailles et les horreurs vécues, lui fit comprendre l'importance d'appartenir à une famille soudée. Pour la première fois, Seth embrassait un dessin commun avec son ainé, jadis tant redouté : protéger et honorer La Famille. Les siècles passèrent et leur entente fraternel restait de marbre, bien qu'il leurs arrivait bien plus souvent qu'ils ne voulaient l'avouer, d'exprimer leurs désaccords, au fond ils se savaient de bonne guerre, c'est pourquoi leur fraternité surpassait leurs nombreuses querelles à travers les moeurs.




L'an 829. Son retour parmi les siens sonna à la veille, d'une naissance d'un nouveau membre, Esfir. Un rayon de soleil aux apparences si gracieuses et vulnérables qu'il se méprenait parfois d'oublier qu'elle était avant tout un vampire. Une maladresse que peut se permettre son ainé, mais certainement pas les ennemies de la princesse... Bien plus mature qu'il ne le fut un demi-siècle passé, Seth arborait dès à présent un calme et un sang-froid à tout épreuve, gagnant excessivement en patiente. A l'exception de César, les relations avec ses quatre ainés ne changèrent pas vraiment. Eleazar, le second de la famille, restait Eleazar. Un narcissique égocentrique manipulateur. Rares furent leurs occasions de converser, toutefois une neutralité persistait à travers les âges, envisageant déjà quelque chose de meilleur. Peut-être est-ce une volonté mutuelle de s'adonner au strict minimum, pour préserver justement ce si peu de relation, souhaitant ainsi maintenir une paix neutre mais durable, plutôt que déclencher un conflit, se sachant tous deux de positions et de natures différentes. Malgré le siècle qui les séparait, Seth lui a toujours reproché ouvertement sa déchéance, ainsi que sa conduite si peu honorable. Alors quand un s'y mettait, l'autre ripostait, ainsi de suite à n'en plus finir, mêlant insultes acerbes, humiliation, poings et vengeance. Quand Seth ne l'emportait pas sur son frère, cas de figure courant, Eleazar ne cessait d'afficher volontairement sa totale indifférence, munie d'un sarcasme si désinvolte qui attisait délibérément avec génie, l'irritation colérique du chevalier. Autant vous dire, l'armistice n'était pas prête de voir le jour. Alors s'il pouvait s'éviter, quelque temps, ou tout court, ils n'hésitaient pas. On ne pouvait pas en dire autant de sa relation avec Lorcan, son troisième frère. Pour lui, il est resté toujours aussi crapuleux que 50 ans en arrière, répandant supplice moral et physique à tour de mains, avec la plus grande des jouissances. Chose répandue dans le monde vampire, mais indigne pour un Bridgestone selon lui. Toutefois cette animosité et cette absence totale de retenue, ne lui inspirait rien de bon, en réalité il en ressentait une certaine exaspération. Seth craignait ce qu'il deviendrai. Cette forte tête aux motivations mal saines a toujours su agacer un temps soit peu son travers moralisateur, avec l'espérance de voir un jour une recrudescence de maturité. Un espoir qui s'envola bien vite au fils du temps. A mesure que les siècles défilaient, Lorcan vouait une haine sans failles à l'encontre de César, également partagée par l'aîné des sept. Une situation qu'il ne l'enchantait guerre, pourtant quelque soit leur différent il s'était juré de ne jamais prendre part dans leur conflit, prétextant qu'il s'agissait de leur combat, pas du sien. Avec du temps et de la patience, leur conflit disparaîtrait peut-être, se laissait-il dire. Seul l'avenir nous le dira. Ou soyons carrément naïf et stupide à la fois.






Régicide ou tyrannicide, chacun désigne un fait accompli, le roi Allan Levinson s'en est allé. Nous voilà donc dans une nouvelle ère, l'ère Bridgestonienne.


Allègrement assis dans un fastueux fauteuil aux allures impériales, sortant de la pénombre par les lumières célestes, Seth regardait avec attention ce qui se passait dans la cour, l'index sous le nez, le pouce appuyé sur le menton et le regard avant, il était préférable de ne surtout pas le déranger. Plongé dans ses pensées, le bruit extérieur et les cris tumultueux ne semblaient pas altérés sa réflexion.Voilà que le soleil n'allait pas tardé à se lever, environ une heure indiquait son horloge. En contre bas, une cours assez spacieuse à ciel ouvert pouvant accueillir bien plus d' une cinquantaine de mercenaires en son cœur, donnait lieu à un spectacle houleux. Contrairement aux autres enceintes du palais, cette partie de la demeure comportait essentiellement des guerriers, aucune femme et quelques civiles chargés de la paperasse y demeuraient à l'écart. Son accès très réglementé et contrôlé lui avait valu son surnom de La Forteresse d'Acier. Des hommes armés s'exerçaient de leurs instruments, aussi variés qu'il fut possible d'en compter, d'autres s'exerçaient sur une formation faisant appelle à leurs capacités physiques. Des vampires certes, mais des hommes aussi, tous avaient prêté serment de fidélité et d'honorer leur blason lors de leur adhésion à la cour royale, dite fraction royale. La peine encourue pour désertion est la peine capitale, la mort, de quoi dissuader plus d'un mais surtout de marquer les esprits, il ne s'agit pas d'un jeu, d'une aventure ou d'une valse irlandaise, il s'agit d'un engagement à vie, lié par le sang, seul votre sang pourra le briser. Dorénavant, chaque nouvel adhérent n'aura que pour seule famille l'Armée et, devient frère d'armes de ses prédécesseurs. Le règlement est très strict, une fois dedans, leur famille initiale n'existe plus et devra être abandonnée. Le mariage par la suite n'est pas interdit, mais fortement déconseillé. La plupart de ces membres n'en avaient pas à leurs arrivées ou ont dû l'abandonner pour poursuivre dans les rangs, d'autres sont venus tenter leur chance pour pouvoir survivre, en héritant d'un statut privilégié et enfin d'autres de milieux sociaux tous confondus, se sont engagés pour se rallier à la cause, pour le prestige et l'honneur encourus. Seule la main du chef des Armées peut rompre le serment. Les combattants qui s'exerçaient ci-bas étaient pour la plupart de nouvelles recrues dans le cortège militaire du palais, encadrés par quelques vétérans. En réalité on ne rentre pas directement dans la fraction royale. On doit d'abord être titulaire de l'infanterie militaire durant 2 ans puis envoyé dans l'une des diverses fractions pendant plusieurs années, si au cours de ces années, le chef de la fraction juge que le combattant est prêt à endosser une responsabilité supérieure par son potentiel et son intégrité, il passe alors devant un conseil; l'itinérant est alors soit envoyé vers la fraction royale ou soit évolue vers un rang supérieur de sa propre fraction. Il est alors fréquent qu'un titulaire le reste durant des dizaines d'années, voire à vie sans évoluer de statut. En parallèle un groupe d'élite est présent dans chaque fraction, mais celle de la fraction royale est la plus mystérieuse et méconnaissable au point où elle en est murmurée à travers des fables légendaires. Personne ne sait réellement de qui est-elle composée, comment on y accède et quelles sont ses objectifs. Ce groupe d'élite est le seul groupe détaché du corps militaire, pour unique commandant à sa tête le Chevalier Noir. On raconte également que chacun de ces adhérents sont tous des vampires, car aucun d'entre eux n'a été vu depuis le début à HeartKiller. Vous comprendrez alors pour des raisons de critères environnementales et chronologiques, les humains ne sont pas employés et entraînés de la même façon que les vampires, leurs spécialisations s'étoffent durant le jour. Ils peuvent néanmoins accéder à toutes les fractions, également la fraction royale dans une division appelée la catégorie H ( H pour Humain). Détrompez-vous si vous pensez qu'un humain ne peut pas avoir une hiérarchie supérieur à celle d'un vampire. Si il y a bien un endroit sur l'île où la supériorité Vampire et Humain est balayée légalement par la loi, c'est bien ici. Quand vous adossez le blason du corps militaire d'Heartkiller, peut importe votre race, vous devenez un guerrier, un défenseur de la justice de l'ordre au service de la principauté. C'est pourquoi beaucoup pourraient tuer pour intégrer l'armée à Heartkiller. L'homicide d'un guerrier perpétré par un vampire ou un humain encourt une peine à perpétuité voire dans la majorité des cas puni de mort, sans distinction de race ou de rang. C'est pourquoi, pas n'importe qui ne peut accéder au cortège militaire. Une fois passé le test d'entrée, chaque itinérant est examiné à la lettre, sa provenance, ses revendications, son entourage, son ascendance et est suivi de près par des espions, surnommés "Mouchards errants" de par leur extrême discrétion. Au fil des années, le chevalier noir n'a cessé d’accroître son emprise sur l'Armée de façon à ce qu'elle soit tout à fait isolée du pouvoir du monarque, au fur et à mesure que le Roi Fou perdit la raison. Vous saisissez maintenant, pourquoi il a été aussi facile pour Seth Bridgestone de rallier l'armée tout entière à sa propre disposition, de sorte que l'armée ne soit plus que le rallongement de son bras.

HeartKiller avait bien changé depuis sa création. L'île s'était développée très fortement remplissant ainsi les effectifs de ses troupes. Seth en était fier, ce spectacle l'enchantait particulièrement même s'il n'en montrait aucun signe. Il en éprouvait même une certaine morosité, bien trop longtemps il avait siégé à cette place docile de Chef, bien trop longtemps n'avait-il pas mené la bataille en personne. A vrai dire, par quelle bataille pouvait-il livré? Un nom lui vint à l'esprit. Aleck Liviu Ionel Moldavan, ou plus couramment par abus de langage les Roumains. L'ennemie juré à ce jour, de la monarchie Bridgestonienne. Le souvenir du « bal des Bridgestones » ainsi comme il est couramment nommé, fraya un chemin avec amusement sur le visage grave du vétéran à l'évocation de cet évènement, ainsi que le départ bredouille de l'ancien monarque. Sa tentative de renverser le pouvoir fut un échec cuisant et il sait très bien qu'il n'aura pas d'occasion aussi propice que celle-ci pour s'initier dans le palais. Il lui faudrait naviguer avec une armada de soldats pour prendre l'île, en plus des pertes importantes occasionnées par l'assaut. Seth ne craignait pas une attaque directe mais insidieuse, une attaque que l'on ne voit pas et que l'on entend pas arrivée. Le plus dure c'est de savoir quand? A en croire les mouvements extérieurs et les informations de ses espions, la revanche n'est pas pour maintenant mais elle se prépare doucement et dans le plus grand des secrets. Et puis d'un autre côté il y avait ses chasseurs de vampires qui faisaient déjà bien trop de bruits sans parler de ses survivants qui ne cessent de se regrouper. Comme si cela ne suffisait pas, dernièrement une confrérie sécrète a vu le jour sur HeartKiller, elle s'est donnée le nom du club des damnés, le manque d'informations à leurs sujets montre leur prouesse en terme de discrétion et ne lui permet pas vraiment d'évaluer la gravité de cette association mais tout porte à croire que quelque chose de très mauvais est en train de voir le jour au sein même du palais, et sa force ne cesse de croître avec le temps. Si ce club continue de rester dans le plus grand des secrets, c'est pour planifier une attaque; rien de plus redoutable qu'une attaque par surprise. Une activité croissante et des « pièces à convictions » laissent suggérer qu'ils recrutent de plus en plus depuis quelques mois, les rendant ainsi plus détectables mais bien plus redoutables. Pour l'instant, jugeant que la situation n'exigeait pas la mise en place du niveau d'alerte maximale, il s'est contenté d'en faire part à César, en plus de ce qu'il savait déjà. Même si le pouvoir du souverain était partagé entre chaque main de chaque Bridgestone, César était celui qui avait une influence plus accrue d'après lui, il s'était naturellement allié à sa cause, César étant l’aîné, il voyait plus en lui l'étoffe d'un roi qu'en chacun de ses frères et sœurs. Peut-être y avait-il Satyne, sa dureté et sa capacité à gérer de hautes fonctions avaient révélé une attitude de meneuse chez son aînée qu'il n'aurait pas cru seulement, son tempérament abusif l'en dissuade.


Cela étant dit, malgré toutes ces infortunes qui tapissent le quotidien de la royauté, cette alliance les avaient rapprochés, aussi bien géographiquement que par leur relation. Son regard parcouru la salle comme pour chercher et prouver quelque chose, son regard s'arrêta sur la table où figurait un somptueux haubert en argent, un cadeau qu'il comptait offrir à Esfir conçu spécialement pour sa taille. Ainsi lui faisant bénéficier d'un entrainement personnel, il pouvait passer plus de temps avec sa petite princesse, même si au fond il se doutait des raisons de sa motivation, en particulier une et qui avait un nom, Isaac. Satyne et Lorcan l'ont également suivi. Il en avait été plus que réjoui, chose cependant pour le moins étrange que tous trois se soient finalement pliés à suivre ses directives dans la même période. Oh tu réfléchis trop toi, avec tous ces complots tu deviens paranoïaque et tu en oublies l'essentiel, la famille, se persuadait-il, puis avec ce climat de tension dû à la récente attaque, il trouvait normal que chacun veuille améliorer ses compétences de self-défense, on ne peut être trop prudent. La famille était indéniablement sa plus grand faiblesse. Seth préférait mettre en pratique les entraînements à l'abri des regards, pour une question d'image vis à vis de ses guerriers. Chose qu'il n'arrive pas à imposer à Esfir puisque celle-ci se ramène quand bon lui semble malgré ses indications. Même s'il essaye de se montrer aussi intraitable qu'à l'ordinaire, il ne peut s'empêcher de temporiser les enchaînements, d'alléger le travail et de se montrer plus souple et compréhensible. L'indulgence est pointé du doigt au même titre qu'une tare en ces lieux alors si l'on raconte que le Chef en personne a fait preuve de quelques faiblesses, je ne vous laisse imaginer l'ambiance dans les locaux. Son comportement en service et son comportement dans ses appartements privés n'ont pas les même allures. Pour ses guerriers, il est Le Chevalier Noir, pour les siens il est Seth. Être un grand chef, s'est aussi savoir faire la part des choses. Quand il parle de sa famille, il n'est pas seulement spécifié des siens au terme biologique, certaines personnes n'ayant même pas encore dépassées un demi-siècle, à l'état de larve en comparaison au sien, font déjà parties inconditionnellement de son entourage, représentant tellement de choses qu'il lui est difficile de l'expliquer par les mots, il pense bien évidemment à Elwing, son infant, son amant, son fidèle compagnon, tuer pour lui ne serait même pas à la hauteur de sa vraie valeur. Autant dire, plus loin vous vous tiendrez de lui, moins seront vos chances de mourir. Ensuite, il y avait bien Echo, sa détresse avait, on ne sait encore comment, touché au moment opportun Seth au point ou il avait décidé de la ramener avec lui. Aujourd'hui ce passage semble lui être révolu grâce au soutien d'Esfir, Seth en était des plus heureux, il aurait tant voulu en dire pour Elwing...

Après avoir passé en revue grossièrement la situation actuelle, le vampire chevalier émit un son grêle avant de vaciller son fauteuil en direction de son bureau. Il reconnu sur la table une enveloppe scellée qui comportait le sceau des affaires étrangères, un récapitulatif de la situation internationale, provenant du bureau d'Eleazar. Depuis la mort du roi, Eleazar s'était montré distant, bien plus distant qu'accoutumer et cela empirait avec le temps. Seth n'avait appris l'existence de sa bien-aimée qu'au jour de sa mort. Une bien triste histoire. Le temps ne semblait pas arranger sa situation malgré les innombrables soirées de débauches qu'il s'offrait. Seth se surpris à penser vouloir l'aider à surmonter cette rude épreuve, mais comment le pouvait-il et ce comportement ne lui ressemblait tout bonnement pas. Comment ne pas paraître déplacé et faible, ça lui était impossible. En contrepartie, il s'était réservé d'en parler, ou du moins a toujours fait en sorte de ne jamais reporter la discussion sur cet évènement qui scella le destin d'Heartkiller, pour les rares fois où ils s'échangeaient quelques mots. Si cette ascension au pouvoir réjouissait certains, d'autres n'y voyaient qu'un destin tragique. Seth claqua des doigts et le rideau de fer descendit progressivement dans son dos, réunissant les reflets de la lune sur une statuette en bronze posée sur le bureau pour finalement distraire, il s'agissait d'un chevalier noir aux yeux rouges.