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 Un invité surprise ? Ou désiré.... || Jézazar.

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MessageSujet: Un invité surprise ? Ou désiré.... || Jézazar.   Un invité surprise ? Ou désiré.... || Jézazar. EmptySam 2 Mar - 16:42

Tic, Tac, Tic, Tac, le soleil se lève.
J'ai oublié ma vie d'avant, j'ai oublié qui j'étais, juste... je t'aimais.

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— Puis-je savoir ce que je fais encore ici ? Il regardait les vampires autour de lui. Il les connaissant, mieux encore, il avait grandi à leurs côtés. C'était ses frères et sœurs, et il devait faire mine de les adorer, voir de les aimer. Cependant, il arrivait qu'il en soit incapable. Ce soir-là il n'avait pas envie de faire semblant d'adorer ses frères et sœurs. Il avait envie d'être seul, il avait envie de se rouler en boule dans un coin et d'attendre que le jour vienne. Il n'arrivait pas à expliquer cette humeur morose, et il n'essayera pas de le faire. Il s'était levé du pied gauche en réalité. Il avait quasiment tué la pauvre esclave qui avait eu le malheur de lui dire ses premiers mots de la journée, et cela n'avait pas été en s'arrangeant. Tout d'abord, il avait appris que Nymphea était absente pour la soirée, partie vaguer à ses occupations avec le Prince Français. Ensuite, il avait appris qu'une réunion du Club des Damnés devait avoir lieux sous les ordres de sa sœur en fin de soirée. Suite à cela il avait fait les leçons aux jeunes incubes, mais force était de constater qu'aucun n'avait la carrure pour satisfaire les nobles de Heartkiller, et aucun n'avait la volonté de devenir meilleur apparemment. Il n'arrivait pas à comprendre ces andouilles, et il en avait torturé quelques uns. Il les avait laissé hurler à la mort dans les cachots, et comme si cela n'avait pas suffit il avait fini par laisser tomber. Il avait envie de faire une chasse, de partir dans les forêts tuer quelques humains assez fous pour s'y perdre ou pour vouloir combattre les vampires. Mais une fois qu'il mit un pied dehors un esclave de son frère le fit quémander. Son frère avait décidé qu'une réunion devait avoir lieux avec les membres de la famille et quelques nobles privilégiés. Eleazar y était allé de mauvaise grâce, ne comprenant pas l’intérêt d'entendre parler d'un énième mariage royal arrangé. N'y en avait-il pas eu assez ? En réalité, il était resté assis à côté de son frère à le regarder bouger les lèvres sans réussir à comprendre ce qu'il disait. Il n'arrivait pas à se concentrer. Il en avait rien à faire de ce que son Empereur avait besoin de dire. Il s'en foutait de tout en ce moment. C'était le bordel total dans sa tête. Il n'arrivait plus à se concentrer, ou à sourire, à rire, ou à passer du bon temps avec les gens qu'il appréciait un minimum. Il passait beaucoup de temps seul à ressasser des pensés infâmes.

Soupirant une fois encore, il demanda encore ce qu'il faisait dans cette pièce, mais César l'ignora royalement - et c'était peu de le dire. Alors, il se leva, faisant un bruit grinçant avec sa chaise, et quitta la pièce en mettant ses mains dans ses poches. Il ne fit pas de commentaire, et ignora son frère qui exigeait qu'il revienne. Il adorait énerver César, mais aujourd'hui cela ne le fit pas même sourire. Il marcha droit devant lui sans savoir où il devait aller. Il était perdu dans son propre château. Il avait l'impression de ne pas reconnaitre les lieux. Il ne savait plus ce qu'il faisait ici, il ne savait plus ce qu'il devait faire. Il n'avait pas envie d'aller à la réunion du Club des Damnés ensuite. Il voulait ... il voulait une étreinte chaleureuse. Mais il se sentait seul. Cette solitude devenait de plus en plus insupportable. Cette solitude était en train d'avoir raison de lui. Il s'arrêta au milieu d'un couloir sans savoir où il se trouvait. Il resta un instant sans réussir à replacer l'endroit. Pourtant c'était son château, il vivait ici depuis ... toujours. Il avait l'impression d'avoir passé une éternité entre ses murs. Soudainement... il se rendit compte de l'endroit où il se trouvait. Quand les fantômes du passé le rattrapèrent. Il se souvenait de ce jour d'été, alors que le soleil s'était à peine coucher. Il était sorti d'une réunion avec le Roi Levinson, au sujet des relations avec le Moyen-Orient. En sortant il s'était perdu dans les couloirs, pour finalement arriver dans ce corridor-ci. Alors, la belle Elysium était sortie de nulle part pour le bloquer contre un mur. Il sentit le marbre froid sur son dos. Elle l'avait regardé dans les yeux, son magnifique sourire la rendant irrésistible. — Mais qui vois-je alors ? Un beau prince chassant des fantômes... Elle s'était hissée jusqu'à ses lèvres pour les mordre. — Avez-vous peur des fantômes... princesse ? Le souvenir se dissipa... Il sentait encore la douceur de son baiser, sa main qui cherchait la sienne. Il ouvrit les yeux, et seul le vent au-dehors lui répondit. Il était seul. Il eut envie de pleurer. Il se trouvait devant l'ancienne chambre d'Elysium. Le corridor était un des plus désert et des plus cours du château. Un des plus décentré aussi. Et le seul resté inhabité jusqu'à présent.

Il ouvrit la porte de ce temple d'amour. Et resta choqué devant la pièce où était disposé des cartons. Des esclaves se trouvaient là à faire la poussière. Il n'était pas revenu ici depuis la déchéance des Levinson. Il reconnut cependant le lit à baldaquin de la jeune femme, ses tableaux, ses bougies, ses fauteuils. Le portrait immense que son père avait fait faire d'elle. Un portrait de grand peintre. Il resta choqué devant la beauté de ses traits. Il avait oublié l'existence de ce portrait. Et là, tout à coup, il se mit à penser que ca ne ressemblait pas à Elysium... qu'il reconnaissait la douceur de Light. Il n'arrivait plus à penser avec cohérence. Light... Elysium... Il se perdait entre le souvenir de ces deux femmes. Avec effarement il se rendait compte... que le souvenir d'Elysium quittait son esprit. Elle l'abandonnait. Ou plutôt non, il l'oubliait. Il était en train de l'oublier, de la trahir. Il ne pouvait pas le croire. Il ne pouvait pas l'accepter. Il était en train d'oublier la seule femme qu'il eut jamais aimé pour la remplacer par celle qui fut sa meilleure amie. Il ne pouvait pas y croire. Il ne pouvait pas... Il n'avait pas le droit de faire cela à Elysium. Il se détestait. Il se haïssait. Dans un grognement de rage, il se lacéra les bras. La douleur et la culpabilité le torturaient, alors qu'il quittait la pièce. Il regarda ses mains, pleine de son propre sang alors que ses blessures se refermaient déjà. Au-dehors le soleil laissait paraitre les premières lueurs. Lui, il n'avait pas envie de dormir. Il ne pourrait pas dormir. Il était totalement déboussolé. Alors, il fit la chose sans doute la plus stupide qu'il avait à faire à ce moment précis. Il prit la direction d'une autre chambre qu'il ne connaissait que trop bien : celle de la princesse Jézabel.
La fiancé de l'empereur. La fiancé de son frère. Et la femme qui avait eut droit à ses grâces.

Il entra dans la pièce sans faire plus de cérémonie, et la trouva vide. Pour le moment. Il entendit des bruits dans une pièce voisine, et il attendit, prostré dans le noir, au centre de la pièce. Il attendit que la princesse n'entre à son tour. Il sentit alors sa présence près de lui. Il sourit. Il ne se sentait pas mieux, au contraire. Ses sentiments n'étaient que plus tortueux encore. — Je ne suis pas quelqu'un de bien, Jézabel... Pourquoi devrions-nous être des gens biens ? Ce sont les premiers à mourir... Le monde était une saloperie. Il endossait le rôle du méchant depuis des années, il avait fini par s'y faire, par l'accepter, et par apprécier même cette réputation. Il n'avait ni foi ni loi. Et en cela il n'avait pas non plus de barrière, de frontières, il n'avait pas de limite. Il était totalement libre. Il s'en était convaincu au fur et à mesure du temps. Il était libre, absolument. — Pardonne moi... C'est pour cela qu'il put se tourner vers elle et fondre sur elle en un mouvement incroyablement rapide pour se raccrocher à ses lèvres.

Enfin il se sentait moins seul.
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Jézabel S. Harrington
Sois belle, forte, intelligente, mais souffre en silence.
Sois belle, forte, intelligente, mais souffre en silence.
Jézabel S. Harrington

✤ LETTRES A LA POSTE : 279
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 05/08/2012
✤ OU TU TE TROUVES ? : A Heartkiller, près de mon frère pour nos mariages respectifs! Je dois me marier à l'Empereur Cesar et devenir Reine... quel programme...
✤ EMPLOI/LOISIRS : Juge Suprême des Vampires & Conseillière politique de mon père pour devenir Reine.
✤ HUMEUR : Secrète

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MessageSujet: Re: Un invité surprise ? Ou désiré.... || Jézazar.   Un invité surprise ? Ou désiré.... || Jézazar. EmptyDim 3 Mar - 17:30



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Jezazar
« La solitude ronge l'être à tel point qu'il nous rend fou... »

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La soirée avait été longue, très longue pour toi. Tu avais passé ta journée – ce qui signifiait qu'il faisait nuit, vampire oblige - , le nez dans les dossiers. Assise à ton bureau en bois de rose au style baroque, tu recevais par masse des courriers venant tout droit de Belfast, ta ville natale, ta terre. Tu ne t'attendais pas à trouver des cartes postales de tes amis en vacances ou de lettres amicales. Non, tu avais dans l'énorme pile que des courriers administratifs, tous scellés par le sceau de la Monarchie Britannique. Un emblème représentant un lion fort et puissant, auréolé de gloire, une couronne de laurier entourant le cercle. Depuis que tu avais quitté ton pays – cela fait maintenant quatre mois -, tu devais t'occuper des affaires de ton pays à distance. Tu n'avais pas le choix après tout, obligée de suivre le protocole et de rester bien sagement sur cette île. La fraîcheur et la douceur de Belfast te manquaient cruellement. Tu regrettais cette douceur de vivre et même cette rigidité qui était si caractéristique de la Monarchie. Tu aimais les règles. Tu les exécutais sans problème, restant juste jusqu'au bout, mais ne rechignant pas sur les détails. On te nommait la Reine de cœur depuis des siècles, c'était ton titre et rien que de l'évoquer, cela produisait toujours un effet surprenant. Il inspirait la crainte ou le respect, la peur ou l'admiration, tout dépendait la personne. Mais en règle général, tu es une Princesse aimée de ton peuple tout autant que ton jumeau, Jewel. Les enfants du Roi Calvin les plus publiques, les seuls d'ailleurs. Ceux qui sont continuellement au devant de la scène. Ceux qui doivent rester irréprochables et supporter toute l'envergure médiatique. Une vie épuisante, en somme, mais tellement enviée. Ils étaient les purs héritiers du Roi Calvin, le Roi du Royaume-Unis. Ils avaient un pays à tenir d'une main de fer ! Ils avaient une énorme responsabilité sur les épaules. Leur devoir était de tenir le pays et de faire prospérer la paix. Combien de fois le pays a été envié pour ses richesses et son pouvoir ? Combien ont voulu s'emparer de la couronne ? Tellement, mais aucun n'avait réussi, laissant la Monarchie Britannique parmi les plus vieilles monarchies du monde. Une Monarchie de l'Ancien Monde qui avait réussi à perdurer dans le Nouveau Monde. Alors, il était absolument impensable de se laisser aller. L'avenir du pays était entre leurs mains. Une énorme responsabilité qui en ferait fléchir plus d'un. Mais pas toi.


Habituée depuis ton enfance à obéir, ton père t'avait inculqué tout ce qu'il fallait pour faire de toi la Reine parfaite. Tu avais été conditionnée à l'être, tel était ton destin et tu le prenais ainsi. C'était de ton devoir de reprendre le flambeau et d'endosser ce rôle qui ferait peur à plus d'une personne. Tu étais prête, du moins, tu le pensais. Tu te dis souvent que si on croyait en sois, on pouvait tout réussir. Donc, si tu étais destinée à devenir Reine et à porter la couronne, tu réussirais. Un poids qui avait été enlevé à ton jumeau. Il était d'ailleurs celui qui devait devenir Roi et gouverner le pays. Mais suite à son caractère trop rebelle et pas assez discipliné, le père Calvin a trouvé bon de jeter son dévolu sur toi, la petite dernière. Petite fille sage et obéissante, tellement docile que ton père fondait à chaque fois que tu lui disais « oui ». Parfois, il t'arrivait de te dire que tu aurais mieux fait de te rebeller, d'être comme ton frère ! Mais tu n'as jamais réussi à dépasser ce stade comme si la crise d'adolescence ne t'avait pas encore frappé ou totalement ignoré. Mais de l'autre, outre maudire parfois ton statut, tu étais soulagée que ton frère ne subisse pas toute cette pression. Grâce à ta docilité, tu avais épargné ton frère à subir une éternité de conditionnement et des traditions pompeuses. C'était l'une de tes plus grandes fiertés ! Sauver ton frère, Jewel...


Ainsi donc, toujours assise à ton bureau, tu ouvrais chaque enveloppe une par une avec ton coupe-papier. Tu lisais le contenu de chaque lettre sans oublier aucun détail, attentive. Le regard morne, mais l'expression concentrée, tu déposais tantôt ta signature, tantôt l’emblème des Harrington en scellant le cachet. Tu voyais tantôt des lettres administratives, tantôt des condamnations ou des nouvelles lois proposées. Tu soupirais à chaque lois que ton royaume pondait. La plupart était aberrant ou tout simplement inutile. Donc, sans te poser de question et vu que tu étais la Conseillère de ton père, tu avais ton mot à dire et ta voix comptait très lourd dans la balance. Certes, c'était Calvin qui avait le dernier mot, mais tu étais là pour l'influencer. C'est pour cela que tu refusais catégoriquement de signer les nouvelles lois sans connaître l'avis de ton paternel, ni même connaître les raisons d'une telle loi. Concernant les documents administratifs, cela allait très vite. Après une longue nuit à remplir son devoir de conseillère, tu chassas d'un geste vive tes propres conseillers et sujets qui étaient à ton service. Tu voulais être seule. Ta journée avait été longue, trop longue à ton goût. Tu n'avais même pas pu voir ton frère, ce qui était une chose rare. Dos contre le siège en cuir de ton fauteuil, tu penches la tête en arrière, passant ta main derrière ta nuque, puis sur ton visage de porcelaine. Tu étais fatiguée alors que tu voyais les premiers rayons du soleil pointer le bout de leur nez. Te levant de ton fauteuil, tu te positionnes devant la fenêtre grande ouverte, contemplant l'un de tes pires ennemi : le soleil. Certes, après tant de siècles d'existence, le soleil n'était plus aussi néfaste pour toi. Du moins, tu pouvais rester plus longtemps sous ses rayons assassins sans te brûler. Pratique et avantageux. Alors que tu continuais à scruter le soleil, le regard dans le vague, un esclave vint t'adresser la parole. « Maîtresse... il faut fermer la fenêtre, le jour se lève... » C'était une jeune femme de vingt ans à peine. Elle n'était pas d'une beauté fatale, mais elle avait du charme. Elle faisait partie de celles que tu aimais bien. Tu soupires tout en affichant un sourire amusé. « Le soleil ne me fait rien... pour l'instant. » Ta voix était douce et calme, t'amusant à tendre ton bras vers l'extérieur, un rayon lumineux venant caresser ta peau diaphane. Tu ne ressentais rien, même pas un picotement. Après une poignée de secondes, tu retires ta main pour laisser ton esclave fermer toutes les fenêtre de la pièce.


Tu pars donc directement dans tes appartements personnels, traversant un couloir derrière une porte cachée. Le couloir menait à ta chambre et à ta salle de bain. Il était tant d'aller dormir. Certes, tu te couchais tôt, mais la nuit t'avait épuisé. De plus, tu voulais être seule et au calme. Alors que tu entendais les volets claquaient un à un par tes esclaves qui s'activaient à la tâche, tu commenças à te déshabiller dans ta chambre, enlevant ta veste noire cintrée et des talons aiguilles. Détachant ta queue de cheval, tu déposes le nœud sur ta table de chevet, ainsi que tes nombreux bracelets. Passant rapidement ta main dans ta longue chevelure épaisse, tu te dirigeais vers ta salle de bain aussi grande qu'une chambre ! Le temps passa. Sous la douche, tu n'avais pu entendre une personne pénétrer dans ta suite. C'est après t'être habillée d'un jean foncé et d'un débardeur noir que tu t'apprêtais à sortir de la salle de bain. Enfin de compte, tu comptais lire un peu et régler quelques paperasses en plus. N'ayant pas encore sommeil véritablement. Les cheveux détachés et mouillés, tu reviens dans ta chambre, éteignant la lumière de ta salle de bain. Mais étrangement que cela puisse paraître, ton intimité était plongée dans la pénombre. Tu te souvenais pourtant avoir allumé les lumières. Mais outre le fait de ne pas être et de n'avoir jamais été humaine, tu as pu sentir immédiatement qu'il y avait quelqu'un dans ta chambre. L'odeur de cette personne ne pouvait tromper. C'était Eléazar. Mais que faisait-il dans ta chambre à cette heure-ci, sans même y être invité ?! Et dans le noir ? En plus de sentir l'odeur d'Eléazar, celle du sang lui parvenait jusqu'aux narines. Elle affichait une légère grimace alors qu'elle commençait à s’inquiéter. Ayant la capacité de voir la nuit, elle pu constater que les bras d'Eléazar étaient tâchés de sang. Il était de dos, mais pourtant, tu le reconnaîtrais entre milles ! Tu t'avanças alors vers lui, pas le moindre du monde hésitante dans tes mouvements, même si au fond de toi, tu t’inquiétais. « Eléa... » Même pas la temps de prononcer le nom complet de ton ami, qu'il se fond sur toi, ne te laissant aucun échappatoire. Déposant ses lèvres contre les tiennes, ce baiser était emprunt de désir et de désespoir, tout comme cette étreinte soudaine dont les bras d'Eléazar entouraient la jeune femme. Tu restes surprise. Puis, après un bref instant, paumée, tu cesses le baiser volé, poussant de tes mains posées sur le torse, Eléazar. Tu le fixes avec une totale incompréhension. Surprise, tu perdais limite tes mots. « Eléazar ? Qu'est-ce qui te prend ? » demandes-tu, surprise. Il n'y avait aucune agressivité dans ta voix, ni aucun reproche. Seule l’inquiétude peignait ton regard et tu te souciais de ton ami. Le sang qu'il avait sur lui ne te rassurait pas. « Eléazar... c'est quoi ce sang ? Qu'as-tu donc fait ? » finis-tu par demander en prenant les bras d'Eléazar pour observer le désastre... avant de comprendre que c'était son propre sang. Sans tout ce sang, tu l'aurais sûrement donné une gifle pour une telle attitude. Mais tu étais loin de cela, pour le moment.



© Chieuze

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MessageSujet: Re: Un invité surprise ? Ou désiré.... || Jézazar.   Un invité surprise ? Ou désiré.... || Jézazar. EmptyMer 6 Mar - 8:57

Tic, Tac, Tic, Tac, le soleil se lève.
J'ai oublié ma vie d'avant, j'ai oublié qui j'étais, juste... je t'aimais.

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Il était parfois étonnant de voir à quel point les gens pouvaient changer. Cela était lié aux évènements qui traversaient leur vie. Des moments où il y avait impact. Ces moments faisaient des êtres des hommes particuliers. Si les êtres naissaient tous à peu près dans les mêmes dispositions c'est la manière dont leurs parents les accueillaient, les personnes qu'elles rencontraient ou qu'elles perdaient qui faisait de ces êtres des individus à part entière. Et parfois, il ne s'agit plus d'impact, mais de rupture. L'être mourrait et un nouvel individus prenaient sa place, souvent plus violent et plus sauvage, révolté et cruel. Un individus en souffrance qui transgressait les conventions et les codes sociaux. Ces êtres entrainaient ceux qui les entouraient dans leur décadence, destructeurs et fourbes. Satyne, Lorcan, Eleazar, voire même César faisaient partis de ces êtres. Eleazar avait une vision très pessimiste sur sa famille. Ils avaient tous connus la souffrance, et cela ne les avait pas tous rendus plus fort. Sans l'admettre il jalousait Seth qui avait su faire de sa douleur une force pour devenir meilleur. De Maelyss qui arrivait encore à sourire avec sincérité. D'Esfir qui semblait voir encore la beauté chez les autres, même chez les humains. Alors qu'ils avaient tous étaient des monstres de brutalités, et qu'ils avaient tous perdus l'amour. Cela n'était pas facile à éviter lorsqu'on vit éternellement. Rien n'est éternel, c'est une chose qu'il avait appris à mesure du temps.
Cela avait commencé par leur naissance. Pour sa part, Eleazar n'avait pas connu sa mère, et ne chercha jamais à savoir ce qu'elle était ou si son père l'avait aimé : esclave, humaine libre, rebelle. Il ne savait s'il était né d'un viole ou d'un amour inconditionnel. Il s'en fichait, parce que lorsqu'il était enfant la seule personne qui avait une réelle importance pour lui c'était son frère, son grand frère. César. Ils s'étaient aimés sans concession et protégés l'un l'autre durant des siècles. Ils avaient veillé l'une sur l'autre. C'était César qui avait d'Eleazar un homme de bien, courtois et polis, qui écoutait les autres, et qui était connu pour sa gentillesse. Au départ il n'aimait pas les tueries. Il ne violait pas les esclaves, et il respectait les femmes. Fut un temps il avait été quelqu'un de bien. Fut un temps jamais il n'aurait osé regardé la femme fiancé à son grand frère, car les conventions ne le permettait pas. Fut un temps il respectait les lois et il faisait ce qu'on lui disait. Il n'avait pas un esprit rebelle, ou virulent. Bien au contraire, et c'est sans doute pour cela qu'il rentra très vite dans les proches du Roi Levinson. Il avait travaillé pour ce roi avec joie et professionnalisme. Il n'arrivait toujours pas expliquer son sentiment quand il avait vu le Roi Levinson tuer son père. Ce père, qui même s'il disait aimer tous ses enfants, avait surtout donné sa confiance à César. César était l'enfant prodige, César était voué à devenir Roi. Non point les autres, et Eleazar l'avait très vite compris. Il devait vivre dans l'ombre de son frère, et le seul qui semblait lui trouver un intérêt était ce frère. Non pas son père. Son père le laissait souvent seul avec ses crayons quand il était enfant pour s'occuper de l'éducation de César. Peut être que celui-ci avait souffert de ce trop plein d'attention et de cette pression que leur père mettait sur ses épaules. Eleazar avait souffert du trop peu d'attention de son paternel et avait fini par lui être indifférent. Ceux qui comptaient pour lui était son frère César, sa soeur Satyne, et sa maitresse, Elysium. Il savait à l'époque qu'il sera heureux avec eux.
Puis tout s'était effondré. Sans son esprit cela s'était passé très vite. Il avait suivi son frère qui avait une influence folle sur lui. Et égoïstement il avait espéré pouvoir satisfaire les désirs de son frère, protéger la femme qu'il aimait, et être heureux suite à la guerre. Rien ne s'était passé comme il l'avait attendu. Rupture. Lorsque l'épée de César traversa le coeur d'Elysium, il eut l'impression que ce fut son propre sang qui coulait. C'est lui que César avait tué en commettant ce crime. Jamais le Eleazar d'avant ne renaitra de ses cendres. Le Eleazar qui avait aimé son frère et la princesse Levinson étaient morts avec eux. César lui avait alors montré le visage du monstre qu'il lui avait caché durant des siècles pour le protéger. Ce monstre de sang qui vivait en lui. Aujourd'hui, Eleazar ne voyait que cela en lui. Le frère protecteur et aimant avait été remplacé par le vampire assoiffé de sang et de pouvoir. Détraqué. Il était devenu fou. Tout comme Eleazar. Il était comme fou. Première Rupture. Première mort. Il avait alors changé devenant un être peu scrupuleux.

Il lui semblait vivre une seconde rupture, le jour où César l'avait fiancé à Light. Sa vie était un cycle entre des moments de grâce, des ruptures, une mort. Et il commençait. Qui allait-il être à présent ? Quand il se trouvait en présence de Light il sentait une chose renaitre en lui, mais il ne voulait pas connaitre cela à nouveau. L'amour le plus tendre comme il l'avait ressenti pour Elysium. Cet amour qui allait de paire avec la souffrance et la mort. Rien de plus beau, rien de plus destructeur. Il préfère allait voir ailleurs, vivre quelque chose de plus compréhensible. Pour Jézabel il ne ressentait pas cet amour extrême et tendre. Il ne ressentait qu'un désir ardent qui n'attendait qu'à être satisfait. Elle était très différente d'Elysium, aussi il savait que cela n'avait rien à voir avec celui qu'il avait pu être. Il la voulait, il la désirait, il savait expliquer cela. Il l'avait déjà ressenti, à des degrés moindres certes, pour d'autres femmes. Il avait aussi un respect et un élan d'amitié pour elle. Il avait le désire de la protéger comme un frère, de la toucher comme un ami, et de l'écouter comme un confident. C'est peut être pour cela qu'il retournait vers elle quand la douleur devenait trop atroce. Quand il n'était plus capable de la contenir. Quand il se sentait perdue et coléreux. Il était offensé de ses propres sentiments. Il était un être à la fois libre et enchainé. Il ne se comprenait pas lui-même. Il affichait un masque de froideur, et de décadence. Mais en somme, c'était pour cacher son vide intérieur et le chaos qu'il cachait. De fait, il répondait à ses pulsions. Se rendant dans la chambre de la Princesse Anglais il l'attendit, pendant quelques secondes dans l'obscurité. « Eléa... » Quelques mots, pessimistes, et il fondait sur elle pour s'emparer de ses lèvres. Le monstre qui se trouvait en lui éclata dans un rire démoniaque, et il eut dans l'esprit l'image d'un feu ardent qui le déchirait. Le désir devint violent, la douleur le fit pleurer, la peur l'étreignit. Il se raccrochait à elle comme si elle fut la seule personne capable de le sauver de lui-même. De sauver ce qu'il restait de ses convictions d'alors. Son désire de faire souffrir César, ses façons peu nobles avec les femmes. Sa cruauté, son désire de liberté, et ses jeux inacceptables. Il voulait être cet homme horrible, parce qu'on attendait rien de lui. Parce que lui-même savait qu'il ne sera jamais plus personne. Parce qu'on attendait pas de lui qu'il ait des responsabilités, ou qu'il devienne quelqu'un. Un chef. Il ne voulait pas être un chef. Un jour, il sera roi de Norvège, il s'en rendit soudainement compte. Un jour il sera envoyé loin d'Heartkiller. Un jour... Et dés lors que fera-t-il ? Il avait peur. Oui... il était terrifié.
Elle le repoussa et il laissa échapper un grognement de mécontentement. « Eléazar ? Qu'est-ce qui te prend ? » Elle était énervée ? En colère ? Il attendit une gifle offusquée à la place de quoi il sentie les mains de Jézabel prendre les siennes et les observer. Il les regarda à son tour, sans réellement comprendre ce qu'il se passait. Il voulait la sentir. Il voulait... Il voulait qu'elle l'aide à se sentir mieux à comprendre ce qu'il lui arrivait. Il devenait fou, tout simplement. Il devait absolument fou. Il était en train de disparaitre, et il ne savait pas ce qu'il allait devenir. Qui allait-il devenir ? « Eléazar... c'est quoi ce sang ? Qu'as-tu donc fait ? » Il se mit à ricaner, un rire satanique qu'il ne maitrisait pas. Il ne maitrisait plus rien. Il la regarda avec un immense sourire sur le visage. « Je n'ai pas été un gentil garçon, alors... alors j'ai été puni. » Répondit-il comme si c'était la chose la plus logique et la plus normale qu'il fut en ce monde. Il regardait ses mains, souillées par son propre sang. Ses bras étaient encore marqués par des lacérations qui avaient touché l'os, mais cicatrisaient aussi doucement. La douleur lui permettait de se libérer l'esprit, mais même cette fois cela ne fut pas suffisant. Il n'arrivait pas à réfléchir avec cohérence. Il regarda les lèvres de Jézabel, et glissa un regard alléchant sur son corps avnt de revenir sur ses yeux. Il oubliait les convenances. Il oubliait tout. « Il serait facile de me laisser aller à t'aimer. Je ne l'oublierais pas... Mais... L'aimer elle ca serait la trahir. Son visage s'efface dans mon esprit. J'ai oublié le son de sa voix. » Dit-il d'une voix lugubre, perdue dans le vague. Il se recula, lui tournant le dos une fois encore. Il regardait les immenses rideaux, les bougies, les vases, les tableaux. Les objets précieux, mais seulement des objets. Ce qu'il restera d'eux après l'éternité. Des objets, voila comment ils se définissaient. Par des objets. C'était stupide. Injuste. Tout cela n'était que trop injuste. « Je tuerai ton mari. Je tuerai l'Empereur. Il suffit à présent... » Il prit dans la main une assiette délicatement peinte. Il n'avait pas dit cela avec une réelle véhémence, mais avec une douceur inquiétante. A la manière d'une promesse. Il le dit comme une promesse.... Puis, il explosa, et dans un hurlement de rage il fit éclater l'assiette contre un mur non loin de lui. Elle explosa, alors qu'il tourna vers Jézabel un regard rougie par le sang, des dents pointus, et un visage monstrueux. « N'A-T-IL DE DÉSIRE QUE DE ME TORTURER ? N'A-T-IL DE DÉSIR QUE DE ME RENDRE FOU ?! OU EST-IL CE FRÈRE SI PROTECTEUR ET AIMANT ? Ce n'est qu'une Bête ! Une bête et un monstre ! IL EST LE DIABLE !? Il est temps à présent qu'il souffre à son tour ! » Dit-il en s'avançant vers elle d'un pas menaçant et impérieux.
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Jézabel S. Harrington
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MessageSujet: Re: Un invité surprise ? Ou désiré.... || Jézazar.   Un invité surprise ? Ou désiré.... || Jézazar. EmptyVen 15 Mar - 14:21




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Jezazar
« La solitude ronge l'être à tel point qu'il nous rend fou... »

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Tu continuais à observer les bras lacérés de ton ami, le regard soucieux. Tu te demandais sincèrement ce qu'il lui avait pris, ce qui s'était passé pour qu'il te rejoigne dans ta chambre dans un tel état. Tu imaginais le pire avec lui ! Il avait l'habitude de ne jamais rien faire à moitié. Il était un homme torturé et sous cette torture, il en devenait excessif en tout point. Voir tout ce sang sous tes yeux confirmait ce que tu pensais déjà de lui. Il n'arriverait pas à se contrôler tout seul, il était comme livré à lui-même. Tu tentais de deviner d'où pouvait provenir ce sang avant de comprendre qu'il était celui d'Eléazar. Tu pouvais apercevoir encore quelques griffures se refermer doucement. Il s'était mutilé par lui-même et à cet instant, tu écarquillais de grands yeux, surprise et presque choquée de ce qu'il s'était affligé. Elle se souvenait encore de lui, à une certaine époque qui remontait jadis. Il était un homme du monde, aussi grand par l'esprit que par sa grandeur d'âme. Il était un homme ouvert et généreux, n'hésitant pas à offrir son aide à quiconque le voudrait. Tu te souviens de tout ces instants passés à ses côtés, à ses moments de joies et de rires, de peines et de colères. Tu allais souvent le rejoindre pour qu'il puisse calmer tes maux. Eléazar comptait beaucoup pour toi, tu le connais depuis ta plus tendre enfance et de nombreux souvenirs remontaient à la surface. C'était une époque heureuse, mais tellement lointaine... Jusqu'au jour où il disparu du jour au lendemain, suite à la chute du Roi Alan Levinson. Même pas un « au revoir », ni même un « adieu », rien. Il t'avait laissé dix longues années sans aucune nouvelle de sa part. Dix années dans la vie d'un vampire, ce n'est qu'un grain de poussière dans ce monde, mais cela a beau n'être qu'insignifiant, ces dix années sont restées gravés en toi, que tu le veuilles ou non. Tu t'étais inquiétée de son absence si soudaine et si longue. Tu te demandais où il pouvait bien être, ce qu'il faisait, avec qui il était. Tu t’inquiétais pour ton ami, ton cher et tendre ami pour qui tu portais beaucoup d'amour et de respect. Tu te souviens du jour où il était revenu sans crie et gard, t'attrapant dans les couloirs de ton château à Belfast pour te prendre dans les bras. Tu portais l'une de ses longues robes blanches d'époque, qui flattait ta silhouette sans égale. Surprise et choquée de cet élan si soudain, tu ne pouvais t'empêcher d'être heureuse de le retrouver, près de toi. Il était de retour, il était revenu dans le monde, parmi les vivants... façon de parler. Il avait quitté sa cachette dont tu n'a jamais eu connaissance. Durant toutes ces années, tu t'étais demandée où il était passé, mais surtout, s'il allait bien. Ta seule inquiétude portait sur cela : s'il allait bien. Le fait de le revoir t'avait enlevé un poids immense, te libérant d'une partie de tes chaînes. Sans comprendre pourquoi, tu te sentais bien auprès d'Eléazar, tu te sentais toi même si tu ne le montrais jamais. Que ton enfance te manque ! Tu repenses à tous ces souvenirs d’antan, à ton jumeau Jewel qui courait dans les couloirs pour t'attraper. A ta mère qui te racontait des histoires au coin du feu. Au dîner de famille presque chaque dimanche en compagnie de tout tes cousins et cousines. De tes moments passés avec Eléazar, à jouer dans la rivière et à se lancer des défis saugrenues. Tu repenses à ces instants de joies et d'innocences, des instants qui ne sont plus maintenant et qui ne le redeviendront sûrement jamais. Cela faisait tellement de temps que l'enfance avait disparu. Les deux enfants avaient bien grandi et étaient maintenant des adultes à part entière. La cruauté de ce monde vampirique, c'est que l'enfance ne dure qu'un temps alors que l'âge adulte dure toute l'éternité. L'innocence est éphémère... La cruauté et la réalité de la vie ne sont qu'immortelles. En y pensant, c'était sûrement ça la damnation du vampire... vivre éternellement adulte pour ne plus jamais faire preuve de naïveté, ni d'innocence. L'ignorance est une sorte d'innocence, elle protège la personne du monde extérieur, de la vie. La connaissance apporte le savoir, certes, mais tout ce qui va avec ! La connaissance t'oblige à apprendre le monde, à le recevoir de plein fouet et de faire avec. L'apprivoiser ne sert à rien car, à la fin, elle t’achèvera.


Cette innocence, tu l'avais perdu depuis des siècles. Les souvenirs de l'enfance avait un léger goût amer. Il t'arrivait parfois de ne plus réussir à ressentir une émotion positive en repensant à tout cela comme si le temps emportait tout tes souvenirs dans les moindres détails, te ôtant toutes les émotions liées à une image pour ne laisser que le néant. Ce qui était une douce ironie. L'être vivant, qu'il soit humain ou vampire, avait ce besoin existentiel et presque vitale de conserver en mémoire ses souvenirs. Se sont les souvenirs qui font ce qu'est un homme aujourd'hui. Il se souvient de qui il était plus jeune et peut ainsi continuer d'avancer. Dans ce cas présent, un vampire avait vécu tellement de siècles qu'il ne pouvait garder tout en mémoire et même si c'était le cas, il ne se rappelait pas les détails, ni même les odeurs. Tellement de siècles passent... et nous sommes tous obligés d'écrire l'histoire, de la continuer, faisant jaunir les plus anciennes pages. Un vampire garde sa jeunesse, son apparence pour l'éternité alors que les souvenirs, même présentes, s'estompent au fil des siècles. C'était cela toute l'ironie d'une créature de la nuit. Condamnée à ressasser sans cesse son passé, tenter de le préserver éternellement dans un corps qui ne changera jamais. Figée dans la pierre. Qui avait-il de beau là-dedans ? Y avait-il un sens à tout cela ? Alors que le passé nous fil entre les doigts, on ne risque pas de perdre notre apparence. On garde ce qui est de matériel pour laisser perdre ce qui est immatériel et sûrement le plus précieux. Il n'y avait qu'à regarder les bras d'Eléazar. Il s'était fait souffrir un instant. Une souffrance physique qui n'a duré qu'un laps de temps et qui s’efface doucement pour en plus laisser aucune trace. Alors que le cœur, lui, même inerte, gardé toutes les blessures de la personne. Torturons notre corps à notre guise, il se cicatrisera toujours. Torturons notre âme et notre esprit, et ce n'est que la chaos et la souffrance que nous récolterons. Il n'y a pas de remède à la souffrance hormis le temps. Seul le temps peut panser les blessures de l'âme. Mais cela se compte en siècle pour les vampires... Nous avons voulu l'éternité, nous l'avons ! Acceptons-la maintenant avec ses bons et ses mauvais côtés... Nous voulions tout et toujours plus ! Tout devait être excessif et puissant ! Les émotions, les capacités physiques ! Nous l'avons eût ! Mais à quel prix ? Le vampire vaut-il mieux que l'être humain ? Ou serait-ce justement cette différence qui fait que le vampire a toujours asservie l'être humain ? Il l'envie, tout simplement. A travers leur vie éphémère, la créature de la nuit ne peut s'empêcher de les envier, de les désirer, de les jalouser. Être à leur place un seul instant, tel est le souhait ultime et irréalisable du vampire ! Ainsi donc, il continuera à infliger les pires sévices à l'Homme rien que pour les punir d'être si humain et de lui faire ressentir qu'il n'est qu'un corps sans vie, une carcasse figée, emprisonné lui-même pour l'éternité...


Il n'y avait rien qui pouvait apaiser l'âme d'un vampire en souffrance. Tu en sais quelque chose. De ce fait, tu ressentais la douleur de ton ami, si vive, si forte, que cela te serrait presque ton cœur inerte. Tu n'as jamais vu Eléazar comme un pariât ou un monstre. Même après avoir entendu les rumeurs qui profilaient à son sujet, tu n'en as jamais tenu compte. A tes yeux, Eléazar restait le même, surtout avec toi. Tu n'avais pas l'impression d'avoir perdu ton ami d'enfance, mais pourtant, dans ses yeux, tu voyais un autre homme. Et cet homme, tu le comprenais. Tu percevais dans ce regard cette faible lueur qui était typique chez ceux qui en souffrait. Tu reconnaissais les âmes désespérées... Eléazar en était une, tu le sais, car, tout simplement... tu en était une aussi... Tu continuais à observer les bras de ton ami avec précision, prenant soin de lui comme s'il était en porcelaine. Elle les caressaient même, sans une once de gêne, tout naturellement. Tu tentais d'apporter un peu de douceur pour son cœur qui saignait et non pour ses lacérations qui disparaîtrons dans peu de temps. Alors que tu tentais de connaître la vérité, Eléazar se mit à rire d'une façon tellement inquiétante que tu soulevais légèrement un sourcil, perplexe, mais intérieurement, tu étais inquiètes. Tu avais l'impression de le voir sur une corde raide, jouant au funambule à deux doigts de tomber. Et tu étais là, impuissante, ne pouvant rien faire pour le sauver alors que tu le voix doucement chavirer au loin... [color=Wheat]« Je n'ai pas été un gentil garçon, alors... alors j'ai été puni. »[/font] A cette phrase, tu serras les mains de ton ami, fermant les yeux. Tu étais peinée pour lui. Il s'affligeait tellement de sévices morales que la douleur physique n'était rien comparé au chaos intérieur. Tu le savais, tu le sentais... sa souffrance, tu la sentais, mais tu ne savais pas par quoi elle était déclenchée. Tu connaissais presque Eléazar par cœur, tu connaissais son enfance, son passé, sa relation avec son père, avec sa famille, avec Elysium, avec ses proches, tu connaissais Eléazar tel qu'on connaît un ami. Seule cette période sombre de dix ans t’échappait complètement. Tu ne voulais pas répondre à cela, laissant ton ami s'exprimait comme il le voulait. Il le faisait en se torturant physiquement ? En riant dans un élan satanique ? Et bien soit, qu'il fasse donc, tu n'es pas là pour le sermonner, ni même l'empêcher d'évacuer toute cette souffrance qu'il avait en lui. Elle ne remarquait même pas de la façon alléchante dont il l'observait, la contemplait.« Il serait facile de me laisser aller à t'aimer. Je ne l'oublierais pas... Mais... L'aimer elle ca serait la trahir. Son visage s'efface dans mon esprit. J'ai oublié le son de sa voix. » Ton regard exprimait la peine. Tu souffrais pour lui autant que tu t’inquiétais. Il avait l'air d'avoir été touché par la folie et c'était bien le cas. Il parlait de t'aimer, toi. Il parlait d'une autre femme que tu n’eût pas de mal à deviner son visage... Elysium. Elle avait était le grand amour d'Eléazar. Tu le savais car il te disait tout à cette époque. Tu étais proche d'Elysium malgré le Roi fou qui était son père. Sa mort avait été une tragédie pour la communauté vampirique, mais encore plus pour Eléazar. Il avait perdu sa moitié, son tout. Le fait de reparler d'elle aussi vaguement te faisait de la peine. Il divaguait complètement. « Eléa... » dis-tu d'une voix douce, passant ta main sur sa joue dans une tendre caresse qui se voulait réconfortante, tandis que ton autre main serrait l'une de celles d'Eléazar. « Calme-toi... chuut... » Tu murmurais ces derniers mots avec tellement de douceur qu'on aurait dit les paroles d'une mère. Mais il avait reculé, te tournant le dos. Par regret, tu lâchais les mains d'Eléazar pour aller chercher une boudoir remplit d'eau et une serviette-éponge. Tu prenais soin de tordre la serviette doucement, laissant couler les nombreuses gouttes qui venaient se fracasser sur la surface de l'eau en un léger cliquetis. Tu avais l'impression qu'il s'était calmé, mais non. Suite à ses paroles, tu te redressais, droite, méfiante. Dos à lui, tu avais seulement tournée la tête sur le côté, fixant le sol, concentrée sur ce qu'il venait de prononcer. « Je tuerai ton mari. Je tuerai l'Empereur. Il suffit à présent... » Ses paroles ne te rassuraient guère. Tu savais au fond de toi qu'il ne portait pas son frère aîné dans son cœur, mais tu ne pensais pas non plus qu'il serait capable de blasphémer à son sujet. A vrai dire, tu ne portais pas non plus l'Empereur dans ton cœur. Tu mettais cela sur le compte de la folie car, c'était ce qu'il était à cet instant, fou. Tu te retournais alors pour fixait Eléazar qui était toujours de dos, une assiette en porcelaine dans ses mains. « Tu ne penses pas ce que tu dis... Tu es submergé... » continuais-tu doucement même si on pouvait sentir une certaine fermeté. Prononcer de telles paroles devant une Princesse, future Reine d'Angleterre et d'HeartKiller était limite prétexte à signer son arrêt de mort ! Vouloir la mort de l'Empereur n'était pas des choses qu'on prenait à la légère. Dès qu'on le suggérait ou le prononçait clairement, le doute n'était plus permis. La personne était soupçonnée à vie.


C'est alors qu'Eléazar hurla de rage, envoyant valser l'assiette qui se fracassa en milles morceaux contre la tapisserie. Tu n'avais pas sursauté, mais à l'intérieur de toi, tu avais été chamboulée. Tu l'observes se retourner vers toi avec la fureur qui peignait son visage, qui déformait ses traits si doux et délicats. Alors que la majorité voyait le monstre que les gens décrivaient tant. Toi, tu voyais la bête sauvage, blessée. Tu ne bougeait pas de ta place, observant Eléazar hurlait sa rage. Bien... il avait besoin de s'exprimer, de se libérer de cette souffrance qui le rongeait, tu ne faisais donc rien, l'écoutant, te retenant de prendre la parole. « N'A-T-IL DE DÉSIRE QUE DE ME TORTURER ? N'A-T-IL DE DÉSIR QUE DE ME RENDRE FOU ?! OU EST-IL CE FRÈRE SI PROTECTEUR ET AIMANT ? Ce n'est qu'une Bête ! Une bête et un monstre ! IL EST LE DIABLE !? Il est temps à présent qu'il souffre à son tour ! » Il avait sortie ses canines acérées. Tu avais en face de toi toute la noirceur d'Eléazar... cet enfant qui n'était plus... Ses hurlements te fit exploser les oreilles, prenant avec violence les paroles haineuses qu'il pouvait prononcer. Tu pouvais ressentir entièrement la rage et la haine, autant que l'amour qu'il pouvait porter à César. Avant, tu le sentais, maintenant, tu l'as entendu et tu l'as vu. Les hurlements du vampire avait alerté les gardes qui étaient postés pas très loin de tes appartements. Alors que tu observais Eléazar s'avançait dangereusement vers toi en proliférant des menaces, limite de mort, un fracas assourdissant se fit entendre aux portes de la chambre. Les gardes y avaient pénétrés, prêt à bondir sur l'individu. « Majesté ! Êtes-vous en danger ? Nous allons neutraliser cet homme ! » prononçait-il l'un d'entre eux avec toute la ferveur d'un bon soldat dévoué à sa souveraine. Le regard furibond, tu les mitraillais du regard. « Sortez ! » grommelais-tu entre tes dents. « Mais... » « J'ai dit SORTEZ ! » finis-tu par hurler en laissant apparaître soudainement tes canines pointues, mais le visage toujours lisse. Les gardes, avec méfiance, firent marche arrière à reculons, hésitant fortement à quitter la pièce. Ce qui était compréhensible, mais tu voulais régler cette affaire toute seule. C'était Eléazar qui était pris en grippe, non pas un vampire lambda dont tu en aurais certainement rien à faire ! De nouveau dehors, tu ne perdis pas de temps. L'apparition des gardes avait certainement perturbé Eléazar, mais de peu. Tu t'approchais donc de lui rapidement, lui affligeant une telle gifle, qu'il fût obligé de tourner la tête, de suivre le mouvement de la main sous le choc. « Tu vas arrêter tes conneries ! » grondais-tu entre tes dents, le regard dur et mécontent. Sans demander son avis, tu le forçais par un mouvement sec de la main, posée sur son épaule gauche, à s'asseoir sur une chaise dont le tissu était en velours et datait du XVIIème siècle. Tu savais que face à toi, il ne faisait pas le poids. Enfin, il fallait toujours faire attention. Tu étais plus âgée que lui, donc plus rapide, plus souple, plus agile. Tu pouvais lui tenir tête, non pas parce que tu avais cette force vampirique supérieure à lui, mais parce que tu avais cette assurance en toi et ce courage qui te permettait de faire face à tout dans n'importe quelle circonstance. Et à cet instant-même, c'était Eléazar que tu devais gérer. Debout devant lui, jambes contre jambes, bras croisées sous ta poitrine, tu le fixais d'un œil furibond de toute ta hauteur. Tu te penchais alors vers lui, le fixant droit dans les yeux, posant tes deux mains sur chaque côté de la chaise, sur les accoudoirs. Tu prononçais donc lentement, en articulant chacun de tes mots. « Ne redis plus jamais ce genre d'âneries sous ce toit si tu ne veux pas te retrouver brûlé sur le bûcher ! » grommelait-elle entre ses dents. Sa voix était dure, ferme. Hurlait haut et fort vouloir la mort de l'Empereur n'était pas des plus judicieux et des plus intelligents, surtout quand on se trouvait au Palais. Tu continuais donc, toujours sur tes gardes. « Maintenant... parlons entre adultes responsables... » disais-tu d'un air las en rapprochant une autre chaise pour te mettre juste en face de lui, jambes toujours collées à celles d'Eléazar. Tu le fixais droit dans les yeux. Tu n'aimais pas le voir souffrir, mais tu n'aimais pas non plus qu'il soit si violent et haineux. Tu voulais calmer le jeu. « Je suis là pour t'écouter Eléa... » Ta voix avait été plus douce, mais tu étais toujours sur tes gardes. Tu t'attendais au pire comme au meilleur avec Eléazar. Alors, au cas où, tu te tenais prête.



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Un invité surprise ? Ou désiré.... || Jézazar. Empty
MessageSujet: Re: Un invité surprise ? Ou désiré.... || Jézazar.   Un invité surprise ? Ou désiré.... || Jézazar. EmptyLun 8 Avr - 16:18

Tic, Tac, Tic, Tac, le soleil se lève.
J'ai oublié ma vie d'avant, j'ai oublié qui j'étais, juste... je t'aimais.

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Reste, encore cette nuit, je t'en pries. Je n'arrive pas à dormir, j'ai peur. Ils sont toujours là tu sais. Tu ne les vois pas toi, mais moi je les sens. Ils essaient de me manger, de m'empêcher de venir te voir. Je me bats contre eux, parce que je ne veux pas te quitter. Je ne peux pas te quitter... Pourquoi me quittes-tu, toi ? Tu m'oublie, Eleazar, tu as oublié ta promesse. Je pensais que tu m'appartenais. Je pensais que tu n'étais qu'à moi. Je le suis, à dire la vérité, mais tu n'es pas là, tu mens. Tu ne reviens pas pour me réconforter, tu reviens pour me hanter. Je reviens parce que je t'aime. Arrêtes. Tes mots sont autant de blessures dans mon âme. Cesse donc de te lamenter. En réalité tu ne souffres pas tant que cela. Je trouve que tu mènes une vie plutôt douce et calme. Alors que je souffre terriblement dans un monde atroce... Sais-tu ce qu'est l'Enfer, mon amour ? Sais-tu réellement ce qu'est l'enfer ? Oui... je sais. L'enfer c'est de vivre sans toi. Non mon cher, l'enfer c'est le souvenir, et le passé.
Les rêves se multipliaient, et dans l'esprit d'Eleazar cela ressemblait plus à de la torture qu'à des créations de son inconscient. Il s'agissait de ses peurs et de ses remords. Il s'agissait du monstre qu'il était en train de devenir sans pouvoir rien faire pour arrêter le processus. Il était devenu quelqu'un qu'il ne connaissait plus, il avait fini par s'oublier au fil des années, et pourtant Elle restait irrémédiablement à ses côtés, à venir le hanter chaque fois qu'il osait fermer les yeux pour se reposer. Il n'avait pas eu un sommeil paisible depuis des siècles. Pas depuis qu'elle était morte. Durant les dix ans qu'il avait passé en Russie, il ne dormait que lorsqu'il était totalement épuisé. Et jamais seul. Il avait trouvé du réconfort dans le lit de la fille du roi Levinson. Le frère de feu Allan. Frère qui haïssait le roi fou, car il avait pris sa place sur le trône. Roi qui avait littéralement adopté Eleazar tout comme ses deux enfants. Nymphea était très vite devenue une très bonne amie d'Eleazar, tout comme Nikolai, son frère, était quasiment devenu le sien. Il avait passé dix ans à leurs côtés, et sans que jamais personne ne sut réellement ce qu'il avait fait en Russie. D'ailleurs, il n'y avait que Satyne pour savoir où il se trouvait et pour venir le voir de temps en temps. Mais encore rarement. Et sa soeur était bien la seule présence de sa famille qu'il acceptait. Ils ne parlaient pas César, de Maelyss, ou de Heartkiller. Elle ne venait que pour prendre de ses nouvelles, savoir s'il allait bien. Au début, il était sincère, il lui disait que non, ça n'allait pas, et que rien n'irait jamais plus. Mais très vite, il sentit qu'elle ne savait plus comme le sortir de sa torpeur et de sa souffrance. C'est Nikolai qui glissa en lui l'idée de la vengeance, et cette idée au début une graine, s'insinua dans chaque partie de son être comme un virus. Ce n'était plus qu'une simple idée, c'était un désir, une conviction, et aujourd'hui cela allait devenir une réalité. Il avait mis en route une machine de guerre énorme qui allait bientôt sortir de l'ombre et envahir Heartkiller comme une vague immense semant la discorde et la mort. Il ne vivait plus que pour cela en réalité. Depuis la mort d'Elysium il ne se sentait plus l'âme à rire, et sourire. Cela faisait bien longtemps qu'il avait arrêté de vouloir être heureux. Il n'essayait plus à présent, et se contenter de quelques plaisirs simples et passagers. Le sexe, le sang... Rien de plus, car en réalité, rien ne contenter plus un vampire que cela. Les vampires sont des bêtes, des animaux, qui n'ont pas de loi à part la leur, et lui sa loi se résumait à la destruction.
Étrangement, il arrivait à gérer deux images de lui, et à force des choses il avait fini par se perdre lui-même dans ce nouveau jeu de rôle. Car ce n'était rien d'autre que cela pour lui : un jeu de rôle. Sur la scène internationale il devait donner l'impression qu'il ne s'était rien passé durant ces dix ans où il avait disparu, qu'il était à nouveau lui-même, voir plus courageux et plus fort qu'avant. Peut être plus entreprenant et sur de lui, et qu'il ne laissera personne faire du mal à sa famille. Il devait donner l'image d'un prince froid et dur, qui était persuadé d'être à la tête d'un empire immense et imprenable. Personne ne devait croire qu'il pouvait s'en prendre aux Américains. Ils avaient une citadelle imprenable. Voila l'image qu'il devait donner de sa famille et de leur Royaume. Il n'était pas attaché au Royaume de son frère. Il ne voyait Heartkiller qu'à la manière d'un immense cauchemar, qui se répétait encore et toujours dans son esprit. Partout où il se rendait des souvenirs de sa vie passée remontaient à la surface, et il était impossible pour lui de se battre pour cela. Il n'en avait pas la force, ni le désire en outre. Il se laissait submerger par ces souvenirs qui venaient nourrir sa haine et sa colère. Mais il devenait l'instrument de ses sentiments, il ne les contrôlait pas, comme à cet instant, alors qu'il se trouvait dans la chambre de Jézabel. Il avait la tête qui tournait - si comptait qu'un vampire puisse avoir des vertiges - il l'avait embrassé, de haine, de désespoir, de solitude, et il ne contrôlait pas ses paroles, il laissait le monstre prendre le contrôle. Il était perdu dans les limbes de la cruauté et de la haine. Ces derniers jours il était victime de sa propre machination. « Eléa... » « Calme-toi... chuut... » Il aimerait bien pouvoir se calmer à la vérité, mais ce n'était pas chose aisée de la part du vampire. Il essayait de reprendre son souffle, mais c'était peine perdue. Il avait beau réussir à se calmer, à stopper les tremblements qui terrassaient son corps, il sentait toujours cette tempête qui torturait son corps. Il serra les dents et regarda Jézabel. Elle s'était éloignée de lui pour prendre de l'eau, sans doute pour s'occuper de lui. Il l'observait, alors qu'il se rendait compte de ce qu'il vivait depuis quelques jours.
Il avait retrouvé César dans la bibliothèque du château, il y a deux jours de cela. Au départ, son dessein était uniquement de jouer avec son frère, comme il le faisait parfois pour le rendre fou, et l'embêter au maximum. Mais cela avait mal tourné. Il semblait que César n'arrive plus à gérer son petit frère, et ce dernier n'arrivait plus non plus à se contrôler. César avait invité Eleazar à le tuer, sans doute dans l'espoir de faire réagir son frère et se persuader qu'il ne ressentait pas uniquement une haine immense à son encontre. Mais Eleazar avait braqué une dague vers son coeur, et avait tué la succube qui s'était glissée entre eux deux au dernier moment, au lieu de toucher son frère et son Empereur. Il ne savait pas ce qu'il était advenu des témoins de la scène, et il ne comptait pas poser la question à César. Suite à cela, il avait promit à César de le tuer. Chose que sa fiancée, Light ne semblait pas apprécier. Elle, elle voulait le persuadé qu'il était quelqu'un de bien, et qu'il pouvait très bien pardonner son frère et se pardonner lui-même pour ce qu'il s'était passé sur cette falaise ce jour-là. Peut être que Light avait raison, et peut être que personne n'aurait pu empêcher ce qu'il était advenu sur cette falaise. Mais il ne pouvait pas le croire, et l'image de César tuant Elysium était toujours gravée dans son esprit. Alors, comme une promesse, il annonça qu'il allait tué César. Déclaration qui pouvait lui couter la vie, il le savait, mais il n'en avait cure. « Tu ne penses pas ce que tu dis... Tu es submergé... » Il laissa échapper un rire. Un dernier rire avant le silence. Elle ne le croyait pas, ou ne voulait pas le croire en réalité, parce que cela pouvait marquer son arrêt de mort. Il allait être condamner pour avoir dit de telles choses. Il allait être tué, sans doute. Peut être. Il s'en fichait, car en la vérité, il n'avait plus rien à perdre.
Est-ce qu'il le pensait ? Est-ce qu'il serait vraiment capable de tuer César ? Quand il avait levé le poignard contre son frère il avait senti une telle évidence dans son sein, une telle conviction et une telle passion qu'il sentit la liberté l'étreindre. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ressenti cela. Mais c'était une possibilité perdue. Il n'a pas tué César, et en réalisant son geste il eut l'impression de revivre tous leurs instants. Cela faisait un millénaire qu'ils vivaient ensemble . Ils étaient frères, et les plus proches de la famille Bridgestone. Au début en tout cas. César et Eleazar avait eu la chance de vivre seuls pendant plusieurs siècles avant l'arrivée de Satyne. Ils se connaissaient vraiment bien. Qu'est-ce qui avait changé ? C'était la première fois qu'il se posait la question. Il avait regardé son frère et pendant quelques secondes il avait eu le désire de retrouver leur amitié d'antan. Quand rien ni personne ne pouvait les attendre ou les séparer. Parce qu'ils étaient les frères Bridgestone . Il se souvenait quand ils étaient en Angleterre, qu'ils courraient dans le château avec Jewel et Jézabel. Qu'ils jouaient. Il se souvenait un temps heureux, le temps de l'innocence. Temps dévolu à présent. Est-ce qu'il pourrait tuer César ? Oui, sans aucun doute il le pourrait. Il lâchait prise, il devenait fou, et il hurla.
Ses cris avertirent les gardes de Jézabel qui entrèrent dans la chambre à fracas. Eleazar ne les remarquaient pas vraiment, toute son attention était sur Jézabel. Sa beauté, son attraction sur lui, la manière si particulière qu'elle avait de le regarder, de lui parler. « Sortez ! » Il sursauta, avant de comprendre qu'elle parlait aux gardes. Il ne bougeait plus, et regarder la scène autour de lui, sans vraiment comprendre ce qu'il se tramait. Tout étant dans un brouillard épais et il perdait le sens des réalités. Il recherchait le regard de Jézabel, et croisa celui du démon qui était en elle. Cela le fit sourire. « J'ai dit SORTEZ ! » Elle s'approcha de lui, et il grogna à son encontre. Non pas de méchanceté, plutôt d'une forme d'excitation malsaine, démoniaque. Celle du démon face à un autre démon. Il souriait à travers ses crocs. Il perdait le contrôle, il était en train de disparaitre, se laissant envahir par la haine et la colère, par le sentiment d'injustice qui l'étreignait depuis beaucoup trop longtemps à présent. Il était fatigué, il était épuisé, il était mort... tout simplement mort.
Il sentit la gifle avec une intensité étonnante. Elle claqua contre sa peau dans un bruit sourd, l'obligeant à tourner le visage sous l'effet du coup. Il ressenti la douleur du cou, son cou craqua sous son intensité, et il regarda autour de lui comme s'il se fut réveillé d'un mauvais rêve, soudainement. Perplexe il regardait autour de lui avant de comprendre qu'il se trouvait dans la chambre de Jézabel, avec elle. Le regard qu'il posa sur elle était intense, il l'appelait littéralement à l'aide. Et elle dût le ressentir. « Tu vas arrêter tes conneries ! » Sa voix était pleine d'émotion. Jamais personne n'avait soutenu Eleazar de la sorte. Satyne l'accompagnait dans sa haine et la nourrissait plus que nécessaire. Light ne le connaissait pas encore suffisamment pour comprendre comment il fallait fonctionner avec elle, et elle était aux prises de sa culpabilité, persuadée qu'elle trahissait la mémoire d'Elysium en se laissant aller à l'aimer. César n'arrivait plus à communiquer avec son petit frère. Et en présence de Nymphea, il oubliait le sens de réalité, et il n'y avait plus qu'elle qui comptait. Leur amitié le sauver dans le sens où elle lui permettait d'oublier qui il était et ce qu'il était sur le point de faire : se détruire, entièrement. Jézabel était la première à voir ce qu'il y avait en lui. Cet immense désespoir, cet appel au secours, à l'aide. Elle n'était pas tendre avec lui, parce qu'il ne répondait pas à la tendresse. Eleazar était un être violent, qui avait besoin d'une réponse violente. « Ne redis plus jamais ce genre d'âneries sous ce toit si tu ne veux pas te retrouver brûlé sur le bûcher ! » Il baissa le regard tel un enfant pris en faute. Elle le contraignit à s'assoir sur un fauteuil, et il n'opposa pas de résistance. Il prit sa tête entre ses mains. Elle avait raison, tenir de tels propos à l'encontre de son Empereur le mettait en danger. Il avait déjà survécu à l'épisode de la bibliothèque sans pouvoir comprendre comment. Il n'allait pas risquer sa vie à nouveau à présent. Jézabel ne le ferait pas tuer, tout comme César l'avait protégé... son frère l'avait protégé, une fois encore, alors qu'il avait tenté de le tuer. Pourquoi ? Pourquoi s'acharnaient-ils à le garder en vie ? Il ne comprenait pas. Il ne méritait pas de rester en vie. La mort tairait tous ses maux une fois pour toute. Il pourra enfin être libre, et heureux. Serein.
« Maintenant... parlons entre adultes responsables... » Elle s'assit face à lui, et il se pencha en avant, regardant le sol en respirant doucement. Il reprenait contenance petit à petit. Entre adultes responsables c'est le genre de conversation qu'il n'avait pas souvent eux. Eleazar n'avait pas eu la chance de beaucoup compter pour son père, de ce fait il n'avait pas reçu la même éducation que César. Il n'avait pas eu de conversations sérieuses sur les choses de la vie de la part de son père, mais plutôt de la part de son frère, quant bien même César n'avait jamais pris la place de leur parent. Il était son grand frère, et en ce sens il avait l'image de la responsabilité aux yeux d'Eleazar. « Je suis là pour t'écouter Eléa... » Le vampire se leva. Il ne parlait plus depuis un instant, mais la parole était à lui à présent. Il se rendit compte qu'il pleura, alors qu'une goutte de sang tomba sur sa main. Il l'observa. Ses bras étaient presque entièrement guéris à présent. Mais la blessure était toujours là, béante, elle saignait encore. Il ne savait pas ce qu'il avait le droit de dire ou pas à Jézabel. Tout, sans nul doute il pouvait tout lui dire. C'était Jézabel, c'était son amie. Pire encore, il l'aimait réellement. Profondément. Intensément. « Je ne sais plus où j'en suis, Jézabel... » Annonça-t-il alors qu'il leva les yeux vers elle. Il était réellement complètement perdue, il ne savait plus où se mettre. Il ne savait pas même l'expliquer. Tout cela lui semblait si compliquer. « Je me rends compte que ... Personne n'aurait pu l'empêcher de sauver son père. Personne n'aurait pu empêcher sa mort, et certainement pas... moi. » Avoua-t-il. Il le disait à voix haute pour la première fois. Pour la première fois il avouait qu'il n'était pas capable de sauver Elysium. Que si elle était morte ce n'était pas de son fait, parce que le destin l'avait voulu ainsi. Elle aimait son père, elle l'avait sauvé. Tout comme les Bridgestone avaient sauvé l'honneur de leur paternel. Il devait essayé de le comprendre. Mais il ne le pouvait pas. Il ne pouvait pas accepter l'idée que personne n'était absolument responsable de sa mort. César tenait la dague qui lui avait traversé le coeur. Il devait l'accepter, il devait continuer de vivre en sachant cela. Il devait... Il pensa à Light soudainement. Light qui était sa fiancée, qu'il allait épousée. Light qui était vierge, et feu la meilleure amie d'Elysium. Light, qui était la nouvelle femme qui partagera sa vie. « ... Comment puis-je vivre avec cela; Jézabel ? Comment pourrais-je aimer à nouveau me sachant si impuissant ? Je vais me marier, Jézabel. Je suis fiancée au Light Engen, la princesse de Norvège. La seule femme vivante qui aimait Elysium au moins autant que moi... La vie est amusante n'est-ce pas ? Catin ! » Siffla-t-il entre ses dents. Il soupira, et se laissa aller contre le fauteuil, regardant le plafond. Il ne pouvait pas garder cela pour lui en réalité. Il ne pouvait pas parler de ce qu'il s'était passé avec César à n'importe qui. Mais... est-ce qu'il pourrait le faire avec Jézabel ? Est-ce qu'elle le protégerait encore ? « Est-ce que... Ce que je vais te dire restera parfaitement entre nous, Jéza... s'il te plait ? » Demanda-t-il en la regardant dans les yeux. Il avait besoin d'en parler, il savait que c'était inévitable. « J'ai failli tué César. Dans la bibliothèque, hier... J'ai failli tué César. Et jamais... jusqu'alors je ne m'étais rendu compte de ... tout ce que cela signifiait... Il est mon grand frère... »
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