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 On désire toujours ce que l'on ne possède pas...

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Esfir C. Bridgestone
the demon angel-faced
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Esfir C. Bridgestone

✤ LETTRES A LA POSTE : 2253
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 05/07/2012
✤ OU TU TE TROUVES ? : Là où je me trouverais...
✤ EMPLOI/LOISIRS : Reine à plein temps & Trésorière de la famille / Manger, dormir, gouverner, rêver, acheter! xD
✤ HUMEUR : Curieuse...

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MessageSujet: On désire toujours ce que l'on ne possède pas...   On désire toujours ce que l'on ne possède pas... EmptyVen 9 Nov - 2:18





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On désire toujours ce que l'on ne possède pas...





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« Cela vous va à ravir Votre Majesté ! » déclarait avec euphorie Eduardo en tournant autour de la Dauphine d'un air théâtral. « Oooooh bellissima ! Belliiiiiiiissima ! » Il donnait des baisers avec ses mains comme on fait pour désigner un met exquis. Il faisait des gestes théâtrales, observait Esfir sous toutes les coutures en prenant soin de réajuster les petits détails. Il paraissait comme possédé par un lutin des forêts tellement il sautillait de partout. Esfir, presque dans le même état, descendit rapidement de l'estrade pour se positionner devant son grand miroir sur pied. Fixant ce dernier, elle s'observait sans mot dire, le sourire du début s'évanouissant soudainement. Elle fronçait les sourcils, l'air sérieux s'affichait sur son visage. Le couturier italien l'observait de loin avant de s'avancer timidement vers elle, se courbant en se tenant les mains, craignant la réaction de la Dauphine. Après de longues minutes, Esfir daignait enfin parler « Je n'aime pas ! » sifflait-elle mécontente avant de serrer les poings et de se diriger derrière son paravent baroque qu'elle a récupéré dans les appartements de Marie-Antoinette après sa mort. Avant que le Château de Versailles soit ravagé par les révolutionnaires. En deux secondes, elle enleva la robe qu'elle jeta au loin, atterrissant sur la tête d'Eduardo. Ce dernier ne disait plus un mot, restant figé sur place. Il avait peur qu'en émettant un son, que la Dauphine lui arrache la tête. Tout le monde connaissait la personnalité complexe et lunatique de la Dauphine, il était donc difficile de deviner et de prévoir d'avance ses réactions tellement elle était imprévisible. Esfir sortie donc de derrière le paravent pour se remettre sur l'estrade en sous-vêtements noir, classique et simple. D'un côté, pour se faire faire une robe sur mesure, il ne fallait pas porter un manteau ! « Eduardo ! » clamait à haute voix Esfir d'un ton énervé. « Une autre robe ! Celle-ci est hideuse ! Vous me décevez ! » continuait-elle sèchement, le visage fermé, mécontente. Esfir n'aimait pas qu'on la contrarie et elle l'était fortement en ce moment. Pour punir l'un de ses créateurs préfèrés, elle allait l'ignorer royalement. Elle aimait ignorer que ce soit intentionnellement ou pas, elle savait pertinemment que la pire des insultes était l'ignorance. Surtout quand on avait un ego sur-dimensionnée comme ce cher Eduardo. D'ailleurs, en parlant de ce dernier, il ôta la robe de sur sa tête, maladroitement avant de se précipiter vers ses assistantes qui étaient assises sur des chaises, en forme de demi-cercle au fond de la chambre, tenant chacune dans les mains des boîtes à coutures, des tissus et autres étoffes plus soyeux et somptueux les uns que les autres. Eduardo, étroitement perdu entre la colère et la peur, faisait trembler les objets dans ses mains tellement il était tendu. Un refus de la Dauphine était pire que la pendaison, selon ce dernier. Il se damnerait pour avoir les faveurs d'Esfir. En effet, une seule création de sa part déplaisant fortement à la Dauphine pouvait se répandre comme une traînée de poudre et réduire à néant sa réputation. Esfir faisait et défaisait les modes. Elle était considérée comme la Marie-Antoinette Vampirique, celle qui crée les nouvelles modes et dont le peuple suivait avec gourmandise. Une nouvelle tenue d'Esfir portait forcément intérêt et soyez sûr que le même genre de robe serait bientôt vu sur les sujets de la cours en peu de jours. Elle était le modèle de toutes ces dames. Alors, si une seule création déplaisait à la belle, soyez sûr que le créateur en prenait un coup pour sa réputation, voyant son carnet d'adresses devenir vide en quelques jours, subissant les annulations par dépit, impuissant. Mais cela avait aussi l'effet inverse. Si la Dauphine approuvait une robe, soyez sûr que le créateur se voyait projeté sous les projecteurs, mis en lumière, se faisant un nom dans le milieu. Donc, le challenge était important. Même si Eduardo n'avait plus ses preuves à faire en tant que grand créateur, il pouvait se retrouver à la rue s'il faisait la moindre faute. Ce qui était la plus grande peur de ce dernier. Ainsi donc, il se hâtait à coudre une nouvelle robe, à trouver la plus belle robe pour la plus belle des roses, sa souveraine préférée ! Très largement devant Satyne qu'il considérait comme une sacrée peau de vache ! « Eduardo... j'attends ! » lui sifflait-elle en le fusillant du regard. Elle trouvait qu'il prenait trop son temps à son goût et elle n'aimait pas qu'on fasse patienter ses désirs.


Eduardo courbait l'échine, en faisant à plusieurs reprises la révérence, tout en reculant, plaintif. Sa réputation était en jeu ! Ainsi donc, il se remit au travail, passant les plus beaux tissus autour d'Esfir, prenant ses mesures... Les assistantes qui tenaient les étoffes le temps que le créateur puisse y planter ses aiguilles. Tout ce petit monde se hâtait autour de la Dauphine, cette dernière aimant qu'on soit à son petit soin. Tandis qu'on s'occupait d'elle, la belle se laissait aller à plonger dans ses rêveries. Elle s'imaginait déjà porter la robe pour une quelconque occasion. Elle réfléchissait avant de se dire qu'elle le porterait au dîner entre Jewel, son frère Eléazar et elle-même. Un petit dîner hors les formalités. Eléazar voulait présenter son meilleur ami à sa sœur adorée. Esfir avait déjà rencontré le Prince Harrington, mais il était vrai qu'elle ne le connaissait pas intimement. Ce dîner serait l'occasion de faire plus ample connaissance ! En pensant à sa future robe, Esfir pensa automatiquement à son immense garde-robe ! Elle qui aimait tant s'apprêter ne pouvait concevoir de vivre sans vêtement de haute couture. Il est vrai qu'elle aimait passer son temps à acheter de tout et surtout du n'importe quoi, histoire de dépenser de l'argent. Véritable trou percé, on pourrait qualifier Esfir de sacrée dépensière ! Outre s'acheter des vêtements, elle pouvait se prendre des bijoux, des chaussures en passant par un simple stylo plume et une flûte, juste histoire de posséder quelque chose entre les mains, de dépenser de l'argent. Il est vrai que ses frères et sœurs – hormis Satyne qui aime aussi dépenser – lui ont à mainte reprise demandé de diminuer ses achats, voire de les cesser carrément, car, à ce rythme-là, elle coulerait le royaume tout entier ! Mais vu l'immense richesse des Bridgestone et de ce qui rentrait dans les caisses de l'Etat chaque mois, il était clair que la famille ne risquait pas de se retrouver à la rue, même avec les folies d'Esfir. C'est pour cela qu'elle continuait, sachant pertinemment que tout le monde serait à l'abri du besoin pour encore des siècles à venir. D'ailleurs, même si on lui demandait d'arrêter d'acheter à tout va, elle savait que cela ne durait pas bien longtemps. Que ce soit Eléazar ou Cesar, ils craquaient tous face à ce visage d'ange. Ils ne pouvaient lui refuser quoi que ce soit. Pas étonnant qu'elle pense avoir tous les droits. De plus, aimant être le centre de l'attention, cela lui faisait plaisir. Une enfant, c'était le cas de le dire.


Alors qu'Eduardo prenait soin d'ajuster les tissus et que les assistantes cousaient par derrière, on frappa trois coups à la porte avant qu'une douce voix se fit entendre. La voix d'Alice. Soudainement, Esfir fût extirpée de ses pensées, retrouvant soudainement le sourire. Elle poussa un cri de joie, tellement ravis de revoir sa sœur de cœur. En effet, Alice était partie en Écosse avec son frère Seth et elle lui avait promis de lui apporter un cadeau. Oui, telle une enfant, elle souriait et était la plus heureuse du monde en présence d'un cadeau. Ni une, ni deux, elle descendit de l'estrade, traînant avec elle les tissus qui traînaient par terre, faisant lever une assistante qui tenait le tissu, la forçant à la suivre derrière elle. « Mais, Ma Souveraine, je n'ai pas... » Eduardo n'eût même pas le temps de finir sa phrase qu'Esfir ouvrit en grand la porte, accueillant Alice à bras ouvert. « Aliiiiiiice ! » cirait-elle de son habituel voix cristalline montant dans les aiguës, totalement ravis de la revoir. Elle la prend dans ses bras, la serrant tendrement comme elle aimait le faire. Elle tirait alors sa sœur de cœur dans ses appartements, plus particulièrement son salon privé, avant de prendre la parole. « Eduardo ! C'est finit pour aujourd'hui, je vous pris de partir maintenant. » disait-elle toute joyeuse, en enlevant les morceaux de tissus qu'elle avait sur elle. « Mais... mais, je n'ai pas fini... votre robe ! » « Ce n'est rien, continuez chez vous, vous avez mes mesures après tout ! » Puis, ni une, ni deux, elle se déposséda du peu qu'elle avait sur elle pour se retrouver en sous-vêtements. Elle mit les étoffes dans les bras d'Eduardo avant de chercher autour sa robe qu'elle avait enlevé exprès pour les essayages. Se baladant ainsi quelques secondes, une assistante accouru au petit trot, la robe d'Esfir sur les bras « Tenez, votre robe. » disait-elle quelque peu paniquée, en baissant la tête pour la saluer. Esfir, d'humeur joyeuse, fût plus heureuse de retrouver sa robe que de gronder son entourage. Alors que les assistantes d'Eduardo rangeaient le matériel, Esfir enfila sa petite robe de printemps blanche avec des petits pois noirs, une bande noire à la ceinture. « Les filles ? On y va ! » lançait Eduardo avec son accent italien, marchant comme un soldat de l'armée, suivi de près par les filles qui trottinaient derrière-lui sur des talons vertigineux, les bras surchargés, poussant des petits gémissements à chaque mouvement. C'est ainsi que la porte se refermait derrière eux, les deux jeunes femmes se trouvant maintenant seules. Esfir partie rejoindre Alice pieds nus, qui s'était assise en tailleur autour d'une table basse ronde où des pichets de sang chaud se trouvaient. Elle pris soin de bien ajuster sa robe et de la positionner en forme de pétale autour d'elle en s'asseyant. Elle pris le soin de verser délicatement un verre de sang à Alice, à la manière des personnes qui servaient le thé au Maroc. Lui tendant son verre, elle pris la parole « Alors ? Raconte-moi tout, je veux tout savoir ! » commençait-elle excitée comme une puce. « C'était beau ? Tu as fait quoi ? Ca s'est bien passé ? Tu as rencontré du monde ? » enchaînait-elle sans marquer une seule pause. Elle était tellement ravis de revoir Alice. Elle la trouvait même plus belle et épanouie. Peut-être que son absence donnait cet effet-là. D'ailleurs, Esfir connaissait l'Ecosse quasiment par cœur. En 1183 ans d'existence, elle avait visité tout les continents. Alors, demander si l'Ecosse était un beau pays était un peu inutile, mais Esfir aimait entendre Alice parler de son pays natal. Ca lui faisait du bien, surtout que son accent la faisait rire. Même si parfois, elle lui apprenait de dire une phrase avec l'accent américain, c'était hilarant. Commençant la phrase parfaitement, elle ne pouvait la terminer normalement, mélangeant l'accent américain et écossais. Il en fallait peu pour faire rire Esfir. Jimmy, un esclave d'Esfir qui ressemblait fortement à une poupée – comme tout les esclaves de la belle – entrait dans les appartements pour déposer auprès de la Dauphine un plateau sur lequel était disposé une lettre aux senteurs boisées. Elle pris la lettre en remerciant Jimmy d'un sourire avant que ce dernier reparte dans le quartier des esclaves. « Ce n'est qu'Eduardo... le pauvre, je l'ai un peu malmené tout à l'heure... » disait-elle en riant légèrement. Dans cette lettre, le créateur s'excusait pour son manque de goût pour la première robe et qu'il lui créerait la plus belle robe qu'une souveraine n'ait jamais porté. Elle souriait légèrement, curieuse de découvrir le résultat. Elle reportait de nouveau son attention sur Alice, alors qu'elle rangeait le papier sous un coussin... pas envie de se lever pour ouvrir un tiroir.
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MessageSujet: Re: On désire toujours ce que l'on ne possède pas...   On désire toujours ce que l'on ne possède pas... EmptyVen 9 Nov - 18:21

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« Laisse moi partir ! » Cria la jeune femme en se débattant dans les draps de soie rouges. « Dis le avant… » La voix masculine était féroce, dure, mais faussement en réalité. L’amant tenait le corps frêle de la belle vampire entre ses deux bras musclés et la maintenait contre son torse alors qu’elle se débattait pour s’enfuir. En écoutant ce que quémandait le bellâtre, la jeune femme se tourna vers lui avait un air tout à fait innocent. Pas qu’elle ne comprenait pas ce qu’il désirait entendre, simplement elle ne voulait pas lui donner la satisfaction de le lui dire. Elle voulait rester aussi, bien qu’elle n’eut pas le choix, et faisait tout pour reculer l’instant fatidique et douloureux de la séparation, ne fut-ce que pour quelques heures. « Dire quoi ? » demanda-t-elle un air mutin sur le visage. Elle cachait son sourire par un rictus adorable sur le bord des lèvres. Il n’était pas dupe et la serra d’autant plus contre lui pour lui voler un tendre baiser. « Tu le sais parfaitement. » Elle se mit à rire et se tourna dans ses bras pour l’embrasser passionnément. Elle se collait contre son corps encore chaud et jouissait de ce contact qu’elle aimait plus que tout. Elle se recula quelque peu et le regarda dans les yeux. « Je t’aime… Mais je dois rejoindre Esfir avant qu’elle ne m’arrache la tête. » Si le début de la phrase avait été dit avec une franchise affligeante, la suite n’était qu’une affreuse réalité qui obligeait la belle à quitter les bras de l’homme dont elle était (re-)tombée amoureuse. Il soupira et se laissa aller sur les draps, alors qu’elle sortait du lit, nue, pour trouver des vêtements. Ne retrouvant pas ceux qu’elle portait la veille elle ouvrit le placard de son amant pour y trouver quelques-unes de ses robes. Elle revêtit une adorable petite robe noire en dentelle qui laissait une large partie de son dos nue, et des escarpins assortie. Ses cheveux restaient détachés sur ses épaules en boucle désordonnées et elle ne prit pas encore la peine de se maquiller. Elle se regardait dans le miroir quand elle sentit le regard de son amant sur elle. « Tu aime ? » « Ne pars pas. » Presque une supplication. Elle se retourna en riant et se jetta sur le lit pour lui voler un nouveau baiser. « Je reviendrais. » elle s’enfuit vers la porte de la chambre qu’elle ouvrit à la volée. Elle allait pour partir quand il la retint. « Alice… » « Oui ? » elle se tourna vers lui et croisa son magnifique regard. « Je t’aime. » Un sourire de bonheur, un baiser lancé vers lui et elle disparut. Ainsi commença la journée d’Echo-Alice alors qu’elle revenait à peine d’Ecosse.

Elle sortie de chez John après avoir récupéré ses quelques affaires laissées la veille et prit un verre de sang offert par Azur. Elle ne prit pas la peine d’aller voir Sebastian, il devait sans doute encore dormir. Elle n’était pas encore habitué à l’idée que John avait un fils, mais elle devra sans doute bientôt s’y faire. En outre, elle avait pris conscience d’une chose tout à fait atroce : Esfir n’était pas encore au courant pour John et elle. Seth l’était, il avait été le premier à être mis au courant, et il prenait grand soin à surveiller l’humeur de sa sœur de cœur afin de s’assurer qu’elle était heureuse. Il était inquiet, et c’était une chose normale alors qu’il savait qui était John pour Alice. César avait été mis au courant par le biais de John. Chose qu’Alice avait appris par la suite, et pardonnait. Après tout César était sans doute ce que John considérait le mieux comme un ami, voir un meilleur ami. Sa fidélité envers l’Empereur était presque légendaire à présent. Mise à part cela, personne ne pouvait se targuer de savoir ce qu’il se passait entre les deux sujets de l’Empereur. Alice était muette sur sa vie amoureuse. Pas qu’elle était d’une nature discrète, mais il lui semblait que tout avait été si vite et était si naturelle qu’elle n’avait pas besoin d’en parler. Tout était normal. Elle avait oublié d’en parler à sa meilleure amie et sa sœur de cœur, et ne doutait pas qu’Esfir allait lui passer le savon du siècle. Alors elle n’avait pas pu rester dans les draps de John au lieux d’aller la voir. En outre, pour se faire pardonner Alice avait promis un cadeau à Esfir. Aujourd’hui, elle se rendait dans les appartements de la Dauphine dans le but de lui parler de son nouvel amour et de son nouveau bonheur, et de lui donner son cadeau. Elle comptait aussi lui parlait de ses nouvelles peurs, de Sebastian, de son avenir qu’elle voyait de nouveau se dessiner devant elle. En y pensait Alice sourit. Elle se sentait bien. Infiniment bien et cela devait sans doute se voir sur le sourire qu’elle arborait maintenant constamment. Elle avait le sentiment que les jours sombres étaient à présent derrière elle et que l’avenir ne pouvait être que plus lumineux à présent qu’elle avait retrouver John. Elle ne se tenait plus en apnée sous l’eau sans réussir à contrôler sa vie qui dériver au gré des vagues. Elle respirait normalement. Elle respirait…

En entrant dans ses appartenants, elle trouva un paquet particulier sur son lit, posé sans doute par Seth lorsqu’il était arrivé au palais la veille. Il l’avait déposé directement à l’entrée dans la ville. Elle avait eu le désire de courir sous la pluie et de retourner vers John en premier, avant quiconque. Fut un temps elle se serait d’abord lancé dans la chambre d’Esfir… elle perdit son sourire. Est-ce qu’elle était en train de se couper du monde. Elle se sentait honteuse. Elle ne voulait pas laisser tomber Esfir ou Seth. Ils l’avaient sauvée, et sans eux elle ne serait rien sans eux. Elle ne voulait pas se montrer ingrate en les faisant passer au second plan maintenant qu’elle avait trouver l’amour. Elle devra être plus attentive à présent. Esfir pouvait lui en vouloir et aurait sans doute toutes les raisons du monde de lui tenir rigueur de son éloignement des derniers mois. Echo espérait que ce n’était pas le cas. Angoissée, elle se maquilla sobrement, et prit le paquet qui se trouvait sur son lit avant de rejoindre les appartements de sa sœur de cœur. Elle y tapa deux coups secs et attendit que l’on vienne lui ouvrir. C’est une jeune femme, une des adorables poupées de sa sœur qui vint lui ouvrir la porte. Elle fit une courte révérence devant elle et attendit qu’Echo prenne la parole en premier. « Je viens voir Esfir. » Annonça-t-elle d’une voix guillerettes avant d’être introduit dans la chambre. « Aliiiiiiice ! » Echo-Alice sourit en voyant la boule d’énergie fonçait sur elle et la prendre dans une étreinte passionnée, presque sauvage. Elle reçut le corps frèle de sa sœur de cœur avec une sorte de soulagement. Esfir ne lui en voulait pas et semblait plus qu’excitait de la voir. CE n’est qu’à ce moment – là qu’elle se rendit compte du bordel qu’il y avait dans la chambre. Esfir se trouvait en sous-vêtements noirs dans les bras d’Echo, et avait laissé tomber sur son chemin des tissus de diverses couleurs, laissant un Edouardo patois. Alice connaissait le styliste, elle savait aussi qu’il faisait partie des favoris de la dauphine, mais au vue de son visage décomposé il ne devait pas trouver son compte aujourd’hui. Alice se garda de faire le moindre commentaire et serra plutôt sa sœur dans ses bras. « Esfiiiiiiiiiir ! » Cria la jeune femme en retour avant que la jeune vampire, mettant tout le monde à la porte la fit entrer dans sa chambre. Alice regarda le pauvre styliste se démener avec ses tissus et sortir de la chambre, penaude, sous les revendications de la jeune Dauphine. Devant ce spectacle, Alice sentit sa tête lui tourner et alla trouver une place sur un des fauteuils les d’Esfir autour de sa table richement et finement décorée.

Bientôt Alice et Esfir se retrouvèrent seule dans la chambre de la jeune femme. Alors, et seulement alors Esfir se tourna vers la jeune vampire pour s’asseoir à ses côtés et lui servir une tasse de sang à la manière des marocains. Mais Esfir n’y fit pas attention et se tourna plutôt vers Alice avec un air de petite fille surexcitée au matin de Noël. Alice la trouvait tout à fait adorable et devait sans doute abordait le même sourire niais. « Alors ? Raconte-moi tout, je veux tout savoir ! » Alice ouvrit la bouche mais pas assez vite malheureusement. « C'était beau ? Tu as fait quoi ? Ca s'est bien passé ? Tu as rencontré du monde ? » Le flot de questions fut accueilli par un éclat de rire cristallin de la part d’Echo-Alice qui but une gorgée de sang. Elle venait à peine de rentrer d’Ecosse et déjà elle se retrouvait dans la beauté et l’animation du château. Elle aimait cela. Elle croisa les pieds en-dessous de ses genoux et se pencha vers Esfir. « L’Ecosse est sans doute le pays le plus fantastique de ce monde. La lumière est .. particulière. Rien n’est chaleureux comme ici… c’est… mélancolique. » Elle voyait ce pays ainsi. Peut être du fait de son expérience dans ce pays. Quand elle parlait d’Ecosse elle se perdait. Elle se sentait bien dans ce pays. Elle se sentait chez elle. C’est peut être pour cela qu’elle prenait aussi facilement l’accent de ce pays, au grand plaisir d’Esfir qui ne manquait pas une occasion pour lui faire remarquer son accent écossais à couper au couteau. Mais Alice decida de ne pas en faire cas cette fois-ci et répondit aux nombreuses questions de sa petite sœur de cœur avec une sorte de patience toute particulière. « Tu connais mon affection pour l’Ecosse, je ne peux pas dire de mal de ce pays en réalité. On a … géré une affaire de meurtre et de disparition. Rien de bien passionnant à dire vrai. Mais nous étions près du château où… » Elle ne terminé pas sa phrase, alors qu’un des esclaves d’Esfir entra dans la pièce pour déposer une lettre à sa maîtresse. « Ce n'est qu'Eduardo... le pauvre, je l'ai un peu malmené tout à l'heure... » Alice sourit, alors que la belle Dauphine revint vers elle lui signifiant qu’elle l’écoutait.
« J’ai quelque chose pour toi. » Annonça Echo en sortant la boite qu’elle avait sous le bras. C’était une grande boite décorée avec soin de petites fleurs et de carousselles. Elle était légèrement rosée et dorée, et portée l’inscription Pour ma chère sœur en lettres dorées. Echo laissa Esfir en dévoiler le cadeau. Echo sentit l’angoisse monter en elle, de peur qu’Esfir n’apprécie pas le présent. Esfir découvrit une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] finement brodée, quelque peu… poussiéreuse. Elle sourit. « C’est la robe que je portais quand… Seth m’a trouvée. Je l’ai retrouvée durant le voyage et … je … Je sais qu’elle est sans doute poussiéreuse et pas portable pour le moment mais… enfin… J’ai pensé qu’elle pourrait te plaire. » Dit la jeune femme, soudainement honteuse ne sachant si le cadeau serait à la hauteur de la jeune Dauphine. C’était une robe à laquelle elle tenait qui signifiait beaucoup pour elle. Et qui était du genre d’Esfir quelque part. Une robe de princesse. Une robe d’enfant. « Et je n’ai rencontré personne en particulier… Pas en Ecosse en tout cas. » Avoua-t-elle à demi-mot.
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MessageSujet: Re: On désire toujours ce que l'on ne possède pas...   On désire toujours ce que l'on ne possède pas... EmptyLun 12 Nov - 3:06





« Rien n'est plus vivant qu'un souvenir.
Le souvenir est poésie, et la poésie n’est autre que souvenir. »





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Suite à cette avalanche de questions, le rire d'Alice raisonnait dans toute la pièce, faisant plaisir à entendre, mais surtout à voir. Cela faisait longtemps qu'Esfir n'avait pas vu Alice, à tel point qu'elle s'était demandée si elle ne l'avait pas un peu oubliée. Mais outre de lui en vouloir, elle était heureuse de la voir de nouveau sous ses yeux. Elle n'avait pas eu cette rancune tenace envers elle, ni ce goût amer de s'être sentis mise à l'écart parce que justement ! La belle Bridgestone ne l'avait pas ressenti ainsi, du moins, pas entièrement. Elle ne voyait pas le mal à travers les faits et gestes d'Alice. Esfir n'avait pas cet esprit tordu de s'imaginer un coup foireux ou une intention volontaire de sa sœur de cœur. Elle aurait bien pu s'imaginer qu'elle tentait de l'ignorer ou bien de couper les ponts doucement en s'éloignant d'elle et sur une durée assez longue. Mais pas du tout par le simple fait qu'Esfir ne voyait pas le mal et surtout pas en Alice. Comment pouvait-elle imaginer une seule seconde que sa sœur de cœur, celle pour qui elle voue un amour immense, qu'elle considère comme sa famille, à qui elle se confit ! Oui ! Oui, comment pourrait-elle penser qu'Alice ne voudrait plus d'elle ? Comment pourrait-elle s'imaginer vivre sans elle ? Impossible ! C'était une idée farfelue, une pensée impensable, un acte impossible à commettre. Tout en passant le verre de sang à sa sœur de cœur, elle s'en servait un pour elle, délicatement, prenant soin d'appliquer les codes et la position à adopter. Oui... il n'y avait aucune personne sur Terre, surtout pas Esfir, qui pouvait douter de la sincérité d'Alice. Alors, on aurait beau lui dire que cette dernière était partie loin, ne voulant plus la voir, Esfir n'y croirait pas un mot. Seuls les mots d'Alice, venant de sa propre bouche aurait pu la convaincre. Et puis, jamais ce genre de pensées négatives passaient dans l'esprit de la jeune femme. Après tout, elle était tout simplement Esfir, un bout de femme dans son monde... On ne pouvait pas lui en vouloir de voir la vie en rose. C'était un don inestimable que d'aimer chaque nuit que nous offrez l'éternité. Esfir profitait de chaque jour comme s'il était le dernier. Un don précieux que peu de vampires possédaient, hélas.


Alors qu'elle prenait une toute première gorgée de ce délicieux nectar, Alice pris le soin de lui répondre avec gentillesse et douceur. « L’Ecosse est sans doute le pays le plus fantastique de ce monde. La lumière est .. particulière. Rien n’est chaleureux comme ici… c’est… mélancolique. » Elle observait Alice comme émerveillée par ce qu'elle lui disait. Avalant les paroles de cette dernière avec avidité. Tout ce qu'elle pouvait dire intéressait toujours Esfir, même si cela signifiait qu'il fallait parler d'affaires d'adultes, ce qui était rédhibitoire aux yeux de la petite brune. Elle ne parlait que de politique, d'économie et de tout le reste avec uniquement sa famille. Elle avait une sainte horreur d'en parler avec quelqu'un d'autre, n'aimant pas se plonger dans les affaires. Elle bannissait les responsabilités, n'en voulait pas tant que ce n'était pas exclusivement entre elle et sa famille. Tentez de discuter de politique avec la belle et elle vous ignore royalement ! Mais avec Alice, c'était bien différent. Elle lui parlerait de politique durant trois heures, Esfir écouterait sans broncher. Ce qu'elle aimait pas dessus tout, c'était de parler du monde avec elle, de philosopher sur la société actuelle. Tout cela autour d'une tasse de thé ou de sang, évidemment. La mélancolie... signifiant un état de tristesse vague et indéfinie. Un sentiment qu'Esfir ressentait quelquefois, quand elle n'était pas dans son assiette. Elle le connait si bien ce sentiment, outre la joie et la colère. La pure tristesse n'existait pas chez la belle brune. La tristesse était une rareté dans le cœur d'Esfir, mais quand elle y prenait place, ça lui saignait le cœur. Elle déposait un regard pleine de tendresse sur Alice en prenant son poignet droit dans sa main gauche. « C'est une ambiance idéale pour peintre... » disait-elle naturellement, comme une sorte de réconfort, mais à sa manière. « C'est d'ailleurs en Écosse que la majorité des romans d'amour s'inspirent ! Tout comme l'Irlande... » continuait-elle en enlevant sa main de son poignet pour reprendre sa tasse de sang, quelque peu songeuse en imaginant le bel homme sauver la magnifique demoiselle d'une longue agonie en lui donnant l'amour et une vie nouvelle. Oui, ce qu'on pourrait qualifier de navet monumental plaisait pourtant à Esfir. Elle aimait s'évader à travers ces livres, s'imaginant parfois à la place de l'héroïne tout comme les romans d'aventures, historiques... « Tu connais mon affection pour l’Ecosse, je ne peux pas dire de mal de ce pays en réalité. On a … géré une affaire de meurtre et de disparition. Rien de bien passionnant à dire vrai. Mais nous étions près du château où… » Esfir acquiesçait de la tête en signe de compréhension à ce qu'elle venait de dire sur l'Ecosse. Elle connaissait le lourd passé de sa sœur de cœur, elle savait à quel point cette période avait été difficile pour elle. Seth et Esfir avaient été les deux seuls qu'elle voulait voir. Ainsi donc, par cette opportunité, la belle brune avait passé des années à tenter de lui redonner goût à la vie. Et sachez que la première fois qu'un sourire s'est dessiné sur les fines lèvres rosées d'Alice, Esfir eût du baume au cœur. Cette image lui était restée en mémoire et à cet instant, elle y re-songeait avec tendresse. Cependant, en continuant sa phrase, Alice eût le chic de piquer la curiosité d'Esfir. Elle lâcha spontanément d'une voix surprise dans les aiguës « De meurtre et de disparition ? » Elle avait les yeux grands ouverts, faisant d'avantage ressortir cette bouille de poupée. A ce moment précis, elle ressemblait à un mélange de poupée et de manga japonais. A croire que la candide Esfir n'avait jamais vu du sang couler sous ses yeux, ni même eût vent d'une quelconque disparition. Vivant dans le monde dans lequel elle vivait, malgré ce visage innocent, Esfir avait du sang sur les mains. Ne comptons pas le nombre de morts, ni ceux dont elle a vu mourir de la main de quelqu'un d'autre, mais assurez-vous que cela ne s'est pas fait dans la dentelle. Et concernant les disparitions, elle n'a jamais baigné dedans... mais elle était au courant des plans de sa famille quand il fallait faire disparaître un corps. Et pourtant, Esfir était comme une sorte de page blanche sur laquelle on écrivait sans cesse, mais dont les écrits à l'encre de chine se faisait absorber par le papier... ne partons pas dans Harry Potter, mais restons bien à HeartKiller. Comme si tout était nouveau et différent. Esfir voyait la vie comme un perpétuel renouveau. Tout l'émerveillée comme si elle n'avait jamais rien vu de sa vie, mais gardant en elle des connaissances et un savoir quasiment infini. Ce qui faisait tout son charme. « Vous avez résolu l'affaire ? » demandait-elle avec l'impatience d'une petite fille, le regard interrogateur et soupçonneux comme Sherlock Holmes, l'un de ses héros préférés. Limite si elle n'allait pas mener l'enquête elle-même.


Cependant, un autre détail attira l'attention d'Esfir. Quand elle prononça le mot « château », Alice changea d'expression. Mais elle n'avait pu terminer sa phrase par l'intervention d'un des esclaves de la brune. Après avoir fait son travail, l'esclave sortie de la pièce, laissant les deux femmes seules. Esfir se tourna alors vers Alice et au moment où elle allait lui demander de continuer, la belle blonde lui tendit un présent. «  « J’ai quelque chose pour toi. » Un immense sourire venait orner les lèvres d'Esfir, le regard pétillant, tapotant dans ses mains telle une petite fille surexcitée. Elle avait un cadeau et elle adorait ça ! Elle pris donc délicatement le présent d'Alice en lui disant « Merci » tellement chaleureusement que cela venait du cœur. En observant attentivement la boîte pour ne pas en perdre une miette et graver le moindre petit détail dans sa mémoire, elle pu lire une inscription en dorée Pour ma chère sœur. A cet instant, elle ne pût s'empêcher de prononcer un « Ô » attendrissant. Esfir fondait littéralement, regardant sa sœur, Esfir posait sa main sur son cœur pour lui montrer à quel point cela l'a touché. Mais quand elle ouvrit la boîte, elle eût un léger petit cri d'euphorie, toute heureuse de trouver une robe à l'intérieure. Blanche , quelque peu poussiéreuse, Esfir avait pris la robe de ses deux mains par les bretelles, ne dévoilant que le haut de la robe aux yeux des deux jeunes femmes. Plus de la moitié de la robe restant bien confortablement dans la boîte. Mais au moment où Alice reprenait la parole, Esfir perdit lentement son sourire, se rendant bien compte de ce qu'elle tenait entre les mains. Ce n'était pas une robe banale achetée au magasin du coin, mais bel et bien la robe d'Alice... cette fameuse robe. « Je... je... » Esfir peinait à trouver ses mots, le regard perdu, dans le vague alors qu'elle écoutait Alice. « C’est la robe que je portais quand… Seth m’a trouvée. Je l’ai retrouvée durant le voyage et … je … Je sais qu’elle est sans doute poussiéreuse et pas portable pour le moment mais… enfin… J’ai pensé qu’elle pourrait te plaire. » Chaque mot qu'elle prononçait était comme une pression qu'on faisait au cœur d'Esfir. Elle eût une sorte de flash, revoyant son frère Seth lui parlait d'Alice le premier jour de son arrivée au Palais. Il lui avait décrit la robe sur la demande d'Esfir et cette dernière se l'était toujours imaginée, gardant en elle une image vague qui la rendait songeuse. Le fait de voir cette fameuse robe lui avait coupé le souffle, mais plus encore ! Cette robe était tellement symbolique aux yeux d'Esfir, que le fait qu'Alice puisse lui donner était l'un des plus beaux présents qu'elle n'avait jamais reçu de son existence. Alice, à travers ce geste, donnait une partie d'elle-même et tournait ainsi définitivement la page de ce passé douloureux et déchirant. Sentant les larmes monter, elle respirait lentement, tentant de garder son calme. « C'est... ça me touche... tellement... » soufflait-elle alors que les sanglots venaient lui coincer la gorge, n'arrivant plus à parler. Elle posa délicatement la boîte sur un coussin en remettant la robe à l'intérieur avant de littéralement éclater en sanglot. Sachant qu'elle ne pouvait se retenir bien longtemps, elle avait su éloigner la robe blanche d'elle-même. Elle se jeta alors au cou d'Alice, l'encerclant de ses bras de toute ses forces comme si sa sœur allait se volatiliser à tout instant. Son petit corps tremblait quelque peu sous les sanglots, à chaque fois qu'elle prenait sa respiration qui était difficile. On aurait dit les larmes d'une enfant. « Je t'aime tellement Alice ! » venait-elle de dire entre deux sanglots. Mais la dernière phrase d'Alice eût le chic de faire en sorte qu'Esfir resterait éternellement Esfir. « Et je n’ai rencontré personne en particulier… Pas en Ecosse en tout cas. » Elle se recula automatiquement, restant à genoux, pieds positionnés sous elle, devant Alice, l'air surpris et curieux. Les joues inondées de sang, elle essuyait le liquide rouge avec ses mains en tirant quelque peu sous les yeux. « Co... Comment ça ? » disait-elle entre deux sanglots. Elle avait encore du mal à parler normalement, reprenant ses esprits doucement. « Tu... Tu as ren... rencontré quelqu'un ? Ici ? » finissait-elle par dire surprise et quelque peu excitée. Elle reniflait légèrement en remuant son petit nez comme un lapin avant de s'emparer d'un chiffon blanc qu'elle passa sur ses mains, son visage pour tenter d'enlever les traces de sang. Toute son attention était portée sur Alice. Esfir se doutait que quelque chose avait changé en sa sœur de cœur et elle commençait à supposer que c'était cette fameuse rencontre...




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MessageSujet: Re: On désire toujours ce que l'on ne possède pas...   On désire toujours ce que l'on ne possède pas... EmptyMar 27 Nov - 15:47

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Alice adorait Esfir, plus que cela encore, elle lui vouait un véritable culte encore inégalé dans tout Heartkiller, sauf peut être par Seth qu’Alice considérait comme son héros. Elle regardait toujours sa sœur avec un demi-sourir, quand ce n’était pas un rire franc qui sortait de sa bouche. Esfir était l’incarnation même de la femme enfant, et il était difficile de croire qu’elle pouvait être sérieuse, voir calme, mais Alice l’avait vu ainsi. Elle l’avait vu dans toutes les émotions possibles et inimaginables. Elle avait vu Esfir piquer des crises de jalousie, et des colères monstrueuses. Elle l’avait vu douce et calme avec elle, et elle souvient même d’une fois où Esfir avait gardé le silence durant plus de trois heures. Elle s’en souvenait avec douceur, et quand elle y repensa, en présence de sa chère sœur de cœur, elle sourit. Elle se souvenait, cela faisait quelques mois à peine qu’elle se trouvait à Heartkiller, et la neige tombait doucement sur la citée. Cette année-là, les températures avaient été plus basses qu’en général, ce qui expliquait la présence de la neige de ce côté-là des tropiques. Alice se trouvait alors dans la bibliothèque et observait la neige. Cette neige qui lui rappelait si bien son pays d’origine, et celui qui comptait le plus dans son cœur : l’Ecosse. Les bougies s’étaient peu à peu éteintes autour d’elle, la laissant dans la pénombre sans pour autant que cela l’incommodât. Elle restait assise sur les coussins qui l’entouraient, accoudait à la fenêtre et regardait l’extérieur avec un air perdu dans ses pensées, mélancolique. C’est alors que la porte de la bibliothèque s’était ouverte dans un fracas, laissant la petite tornade entrer dans la pièce en criant un « ALIIIIIICE » enjoué. La vampire n’avait bougé d’un cil, tournant un regard vers Esfir pour s’assurer que c’était bien elle. Pas qu’elle en doutait, mais elle aimait s’assurer de ce genre de choses, se prouvant à elle-même qu’elle n’était pas folle et que ce qu’il lui arrivait été réel. Parfois il lui semblait que tout cela ne pouvait pas être vrai, et qu’elle pouvait être folle de croire que quelqu’un s’inquiétait pour elle. Surtout une famille aussi puissante que semblant l’être celle des Bridgestone. Elle ne comprenait pas encore tout à fait pourquoi elle était ici, pourquoi ils l’avaient laissée en vie, et surtout pourquoi il lui avait offert une chambre et une esclave pour s’occuper d’elle. Elle n’avait jamais eu d’esclaves jusqu’à présent, et elle ne comprenait pas grand chose à la vie à la Cour. Mais elle sentait qu’elle avait enfin trouvé un endroit où se poser, où vivre. Esfir s’était approchée d’elle, et parce que Echo n’avait pas réagi elle avait suivi son regard vers la fenêtre et fut saisi par la même beauté. Les flocons blancs, fondaient avant de toucher le sol, de sorte que la terre était encore verte et brune. Les maisons colorées se recouvraient d’une fine pellicule d’eau glacée qui luisait sous la lumière de la lune. Durant trois heures la neige continua de tomber, et les deux vampires restèrent immobiles à observer ce spectacle. Puis les flocons furent moins nombreux, avant d’être remplacés par une pluie fine, puis torrentielles. Le spectacle perdit de sa féérie, et Alice se tourna vers Esfir en lui souriant. « Bonsoir Esfir… » la dauphine avait soudainement repris pied à la réalité et avait reprit son flot de parole. Ce fut la seule et unique fois de sa vie où Alice ignora ce que sa sœur avait pensé, ce qui lui était passé par l’esprit. Et jamais elle ne tenta de le savoir. Tout comme jamais elle ne révéla à Esfir ce qu’elle avait pensé face à cette fenêtre, devant ce spectacle unique.

Aujourd’hui était un nouveau jour, bien loin de cette féérie enchanteresse et de ce calme envoutant. Esfir était survoltée en outre, mais Alice y était plus qu’habitée, et recueilli la bonne humeur de sa sœur avec un sourire ravissant. Sa sœur l’accompagna alors qu’elle se trouvait assise autour de sa table où était posé un magnifique service à Thé. Alice revenant d’Ecosse, elle n’avait pas pu éviter Esfir qui désirait – comme toujours – qu’elle lui raconta tout ce qu’il s’était passé durant ces quelques jours passés loin de Heartkiller. Tout d’abord, elle demanda à Alice comment était le pays, mais c’était plus une question rhétorique qu’une réelle curiosité. Alice se laissa aller à la poésie que lui inspirait les landes écossaises. Elle ne tarissait pas d’éloge sur ce pays si doux, et si elle l’avait pu elle serait sans doute devenue diplomate américaine auprès du roi d’Ecosse. Cependant Esfir et Seth lui auraient manqué. Pas que Esfir et Seth d’ailleurs… Passons. « C'est une ambiance idéale pour peintre... » Répondit Esfir, faisant réagir Alice qui sortie de ses souvenirs dans ce pays si particulier pour elle. Alice sourit. Il est vrai que l’Ecosse avait vu naitre de magnifique tableaux, et elle ne doutait pas de la beauté de ces paysages. Cette lumière si particulière à laquelle n’était sensible que les artistes et les désespérés sans doute. « C'est d'ailleurs en Écosse que la majorité des romans d'amour s'inspirent ! Tout comme l'Irlande... » Alice répondit par un petit rire amusé. Esfir avait un côté romantique qu’elle admirait. Elle, elle n’avait connu cette candeur amoureuse. Pas même quand elle était humaine, bien trop préoccupée par son désir de quitter son père, et sortir de son autorité. Elle ne faisait pas attention aux garçons, et le premier qui lui reçu son attention lui servit pour quitter cette vie qu’elle n’appréciait pas. Puis elle avait rencontré John, et ce fut la fin de sa vie. Elle ne connut pas la candeur de l’amour, non, avec John tout avait très vite, dans une espèce de spirale de passion dévastatrice qui l’avait laissé essoufflée et patoise. Elle n’avait pas lu de romans d’amour dans les premiers temps, préférant les grands récits historiques, et de langue. Puis, elle avait essayé, un peu, mais avait trouvé cela d’un ennui et d’une stupidité mortelle. Elle n’avait pas compris l’amour chez les humains, et les valeurs parfois extravagantes et inutiles qu’ils se donnaient. Elle, elle ne connaissait que l’amour passionnel. Elle ne comprenait pas le reste. Ensuite elle avait à différencier l’amour et le sexe. Elle avait arrêté d’aimer. « Des romans d’amour… Evidemment. Que lis-tu en ce moment Esfir ? » Demanda Alice d’une manière entendue, presque moqueuse. Elle aimait la naiveté amoureuse de sa sœur. Elle aimait tout chez Esfir en réalité.

Suite à cela Esfir la questionna sur ce qu’elle avait fait en Ecosse en compagnie de Seth. Une histoire de meurtre et de disparition qui avait quémandé l’attention de Seth dans la région. Alice s’était trouvée là par hasard, n’ayant pas profité de la présence de son frère et héros depuis longtemps. Aux mots meutre et disparition Esfir laissa échapper un petit hoquet de surprise. « De meurtre et de disparition ? » Alice acquiesça. Elle sourit. Esfir était une petite curieuse, et elle lui avait refilé cette obsession pour le ragot et la nouvelle. Alice était une bonne espionne, la preuve en était de l’aide qu’elle donnait à Rozen et à Jézabel. Elle surveillait tous les faits et gestes des nobles de ce château, et il était rare que quelque chose se passe sans qu’elle ne fut au courant. C’était aussi son travail d’être au courant de ce qu’il se passait, de qui était qui, et des dernières tendances dans tous les pays du monde. Alors, sachant combien il était frustrant de rester hors du secret, Alice se pencha vers Esfir comme si elle allait lui faire une confidence. « Une sorte de chasseur de vampire névrosé qui s’amusait à prendre les notres par surprise avec tout un attirail d’armes et de … pieux. Il avait déjà fait disparaître trois des notres. Impressionnant. Terrifiant mais intéressant. » dit-elle en hochant la tête. Elle se recula ensuite un peu et reprit sa tasse entre ses mains. Elle sentit sa sœur frémir sur sa chaise, et demander d’une voix fluette « Vous avez résolu l'affaire ? » Alice acquiesça une fois encore. « Oui et ce fut presque trop facile. Le mec semble être tombé sous le charme d’une vampire du château d’Ecosse, et revenait tous les matins pour la voir se coucher. Sauf qu’il n’était pas assez discret pour échapper à ton frère ~ » Répondit Alice comme si ce fut une histoire tout à fait excitante. Ce n’était pas vraiment le cas, mais elle avait pu jouir de 4 jours en Ecosse avec Seth alors elle n’allait sans doute pas se plaindre. Et elle avait même pu se libérer un peu pour retourner dans ce château qu’elle avait habité cent ans auparavant. Le roi d’Ecosse n’y avait pas vraiment touché, à sa demande en réalité. Elle était proche du roi et de sa famille, comme de sa fille Light. Et elle avait apprécié son respect. Elle avait même fait le nécessaire pour que le château lui revienne de droit, et bientôt elle en sera propriétaire. Elle n’en disait rien à John pour le moment, car elle ne savait pas encore ce qu’elle allait en faire. Mais elle avait le désire de garder ce lieux particulier pour elle. Elle seule. Cet endroit renfermer ses plus noirs secrets, savoir que quelqu’un d’autres pouvait y aller la rendait folle. Elle y était montée et avait retrouvé une robe particulière, conservée dans un placard, dans une état lamentable, certes, mais cela n’avait pas changé son avis de l’offrir à Esfir.

C’est ainsi qu’elle en vint à annoncer à sa sœur qu’elle avait un cadeau pour elle, recevant le flot d’enthousiasme d’Esfir avec un ravissement non feint. Elle montra la boite à sa sœur, alors que son esclave les laissait à nouveau seules. Alice retint son souffle. Il lui semblait soudainement que ce fut une très mauvaise idée que de venir offrir cela à Esfir, sans qu’elle put expliquer les raisons de ce sentiment. Elle ressenti une once de honte l’envahir et baissa le regarda lors qu’Esfir souleva le couvercle. « ô » Alice se mordit la lèvre. Elle n’aimait pas… Elle était sure qu’Esfir n’aimait pas. Elle s’apprêta à dire quelque chose, relevant la tête quand elle reconnut le regard de se sœur… Le même regard que lorsqu’elle regardait pas la fenêtre des années auparavant. Les mots d’Alice se perdirent dans le néant, et ce moment resta suspendu. Esfir avait comprit, sans doute juste avant qu’Alice ne lui expliquait de quoi il s’agissait. « Je… je... » Alice lui dévoila la réalité sur cette tenue. Il s’agissait de la robe dans laquelle Seth l’avait trouvé des années auparavant. Elle symbolisait son deuil, sa tristesse, et sa solitude. Elle symbolisait son espoir renaissant, et sa bataille contre la douleur qui la brûlait. Aujourd’hui elle se sentait le courage de s’en séparer. Cela, elle le devait à Seth, à Esfir, et à John, sans doute. Surtout à Esfir qui lui avait montré que la vie pouvait être belle quand on se donnait la peine de sourire au monde. Echo se devait de l’offrir à sa sœur de cœur, plus qu’à quiconque. Elle ne devait pas la garder pour elle. Elle devait passer le cap. Elle devait offrir à cette tristesse un passé, le laisser s’échapper, et offrir à Esfir une robe. Elle voulait lui montrer qu’elle avait comprit, et qu’à présent elle regardera elle aussi le monde en souriant. « C’est… ça me touche… tellement… » Alice regardait Esfir, inquiète, angoissée à l’idée que ce cadeau ne lui plaise pas. Elle reposa la robe sur les coussins, et la rangea avant que les sanglots ne l’envahissent. « Esfir… » Murmura Echo, émue par la réaction de sa sœur, alors qu’elle retenait aussi ses larmes de sang. La dauphine vint la prendre sans ses bras, s’accrochant à son cou alors qu’Alice en faisait de même au niveau de son dos. Elle laissa sa tête trouvait refuge dans le creux du cou d’Esfir et inspira son odeur sucré. Le parfum de la Dauphine était divin. Elle serrait fortement Esfir dont le corps tremblait contre le sien. « Je t’aime tellement Alice ! » Cette dernière sourit et resserra encore son étreinte si cela était possible. « Moi aussi je t’aime Esfir… tellement. » Elle ne sut combien de temps elles restèrent ainsi avant qu’elles ne se séparent enfin, reprenant contenance.
Alors Alice décida de répondre à la dernière question de sa sœur. Savoir si elle avait rencontré quelqu’un là-bas. Alice avoua, enfin, qu’elle n’avait rencontré personne en Ecosse. Non… pas en Ecosse. Un hoquet de surprise accueilli de nouveau sa révélation et rendit le sourire à Esfir qui se remit en mode je te ferai dire la vérité, toute la vérité au plus grand plaisir de la vampire. La Dauphine essuya ses quelques larmes de sang, et Echo prit une serviette en soi sur la table pour le tendre à sa sœur. « Co… Comment ça ? » demanda-t-elle toujours avec une sorte de candeur qu’Echo trouvait adorable. Celle-ci lui offrit un sourire mutin qui voulait sans doute tout dire. Il fallut un court instant à Esfir pour comprendre enfin. « Tu… tu as ren… rencontré quelqu’un ? Ici ? » demanda—telle avec une excitation qui n’appartenait qu’à elle. Alice avait de nouveau le droit à toute l’attention de sa sœur, et se rendit compte qu’elle aimait vraiment cela. C’est instants avec Esfir étaient véritablement délicieux. Elles buvaient du sang chaud en parlant des derniers ragots et il n’en fallait pas plus à Echo pour se sentir heureuse… Ah ! Si peut être un détail. Quoi qu’il en soit, elle vint s’asseoir près d’Esfir, et joua avec la serviette en papier qu’elle avait trouvé sur la table. « Rencontrer ou… retrouver pour être plus exacte. » commença-t-elle d’une voix rêveuse, un peu stupide. Elle n’arrivait pas encore à croire que cela lui soit finalement arrivée. Elle avait retrouvé l’homme qui avait compté le plus pour elle. Et il avait changé, en bien. Il avait changé pour devenir l’homme qui lui convenait réellement. « Mais tu le connais sans doute. Tu es une Bridgestone après tout. » Continua Echo, prenant son temps pour faire languir sa sœur. Et pour trouver ses mots aussi. Elle regarda Esfir dans les yeux quand elle lui révéla le nom de l’homme qu’elle aimait. « John Constantine… L’avocat de César et… Mon créateur. » Termina-t-elle d’une voix moins assurée. Esfir savait, elle était l’une des rares personnes à connaître la vérité sur l’histoire d’Echo. Pourquoi elle aimait tant l’Ecosse, pourquoi elle avait cette mélancolie, pourquoi elle n’avait jamais pu tomber amoureuse avait, pourquoi elle était arrivée à Heartkiller. Pourquoi cette robe blanche avant tant d’importance à ses yeux. La réponse tenait en un seul mot en réalité : John. Le mot avait été jeté, enfin, et pour la première fois depuis cent ans.


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Esfir C. Bridgestone
the demon angel-faced
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✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 05/07/2012
✤ OU TU TE TROUVES ? : Là où je me trouverais...
✤ EMPLOI/LOISIRS : Reine à plein temps & Trésorière de la famille / Manger, dormir, gouverner, rêver, acheter! xD
✤ HUMEUR : Curieuse...

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MessageSujet: Re: On désire toujours ce que l'on ne possède pas...   On désire toujours ce que l'on ne possède pas... EmptyDim 3 Mar - 2:14






« L'amour supporte mieux l'absence ou la mort, que le doute ou la trahison. »





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Elle buvait carrément les paroles que pouvait prononcer sa sœur de cœur. Elle aimait l'écouter et elle se surprenait à ne rien dire pendant ce temps. Ayant l'habitude de couper la parole – ce n'est pas bien – tellement elle avait envie d'exprimer toutes ses pensées, elle n'en faisait rien quand elle était en présence d'Alice. Bien au contraire, elle l'écoutait et acceptait volontiers de se taire un instant, par sa propre initiative. La voix chantante de son amie était agréable à l'oreille. Et puis, Alice avait toujours quelque chose d'intéressant à dire ! Que ce soit sur les derniers potins à la cours que sur la pluie et le beau temps. Aucun sujet de discussion était voué à l'échec ou à l'ennuie en compagnie des deux belles blondes. Elles trouvaient toujours un moyen de se distraire, de s'amuser et de s'occuper en trouvant une nouvelle activité. Esfir ne se lassera jamais de sa sœur de cœur qu'elle a accueilli à bras ouverts dès son arrivée au Palais. Comme à son habitude, elle avait fait preuve d'une grande bonté à son égard, l'aidant de toutes ses forces, quitte à s'épuiser. Elle ne voulait que son bonheur et peu importe si cela passait avant le sien. Du moment qu'elle voyait la joie dans les yeux d'Alice, elle se sentait heureuse. D'ailleurs, son plus beau cadeau de la part de cette dernière a été forcément son sourire. Son tout premier après des années de reconstruction. Le plus beau, suivi par l'amour qu'elle donnait à Esfir et par la robe qu'elle venait de lui offrir, dernier cadeau en date qui représentait tellement de choses aux yeux de la belle vampire. Tellement d'histoire résidait dans cette robe que cela devait devenir un objet à conserver précieusement dans un musée ou à l'abri des regards. Dans tout les cas, personne ne s'approchera de près ou de loin de cette robe, personne ! Esfir la conservera jalousement comme le plus précieux des trésors.


Elle se remémorait le jour où, justement, elle n'avait pas dit un mot en présence d'Alice. C'était un soir d'hiver où la neige tombait en masse sur HeartKiller. Elle se souvient avoir pénétré dans le salon d'une manière la plus fracassante possible, comme à son habitude, clamant de sa voix aiguë le prénom d'Alice. Elle était venue la voir pour lui parler encore de ses nouvelles découvertes. Mais au lieu de s'attendre à un immense sourire de sa part, elle ne reçu qu'un regard morne avant que ce dernier ne se tourne vers l'extérieur. Surprise par une telle attitude lymphatique de sa Alice, elle s'était rapprochée d'elle pour mieux l'observer. Alice avait l'air de plus s'intéresser par ce qui se passait dehors que par la présence de la Dauphine. Quelque peu vexée, mais curieuse, elle dirigea son regard sur ce que la belle blonde contemplait. Un spectacle immaculé de blanc se présentait sous ses yeux. De la neige tombait doucement sur les Jardins, recouvrant la verdure d'une pellicule blanche, rendant le paysage encore plus sublime que d'habitude. Esfir resta sans voix, émerveillée par un tel spectacle. Pourtant, elle avait l'habitude de voir la neige tomber. Dans ses toutes premières années d’existence, elle avait longtemps contemplé cette neige tomber sur le sol. Avec les années, cet émerveillement avait disparu, du moins, elle n'y faisait plus vraiment attention. C'était devenue une habitude. Elle regardait la neige comme on regarde la pluie, rien de plus banal. Mais ce soir était différent. Alice était absorbée par ce qui se passait dehors, ce qui intriguait fortement la jeune femme. C'est pour cela qu'elle tourna la tête et fût surprise d'une telle redécouverte. Jamais elle n'avait ressenti cela depuis des siècles ! Ainsi, elle se posta près d'Alice sans mot dire, observant avec elle les délicieux flocons dégringoler du ciel pour se poser sur le sol froid. Sans un mot, durant trois heures, Esfir n'avait pas parlé. Une première, surtout quand elle était en présence de quelqu'un. Elle avait l'habitude de ne pas parler des heures, mais seulement quand elle était seule. Sinon, elle ne parle pas pendant quelques minutes, mais reprend ensuite son flot incessant de paroles en présence d'autrui. Ce silence soudain avec Alice fût donc sa première et sa toute dernière fois jusqu'à l'heure d'aujourd'hui. On pourrait croire qu'elle avait pensé à milles choses durant ses trois heures durant, mais non. Une seule pensée l'accompagna tout ce long... mais vous ne le saurez pas.


Partie dans ses songes, elle fût extirpée soudainement par sa Alice qui répondait à ses nombreuses questions. « Des romans d’amour… Evidemment. Que lis-tu en ce moment Esfir ? » lança-t-elle presque moqueuse. Esfir afficha un air faussement vexé, répliquant d'une manière théâtrale. « Tristan & Yseult... tu ne sais vraiment pas ce que tu rates ! » finit-elle par dire dans un rire amusé. Elle savait très bien que les romans d'amours ne plaisaient pas à tout le monde, surtout à Alice ! Pourtant, outre la mièvrerie, Esfir lisait entre les lignes, elle regardait au-delà de ce qui était écrit et retenait toujours la morale de l'histoire. Elle a toujours su que l'amour était rare, donc un don précieux dont il fallait prendre soin. Dès qu'on l'avait dans les mains, il fallait le protéger, le renforcer, l'aimer. Elle ne voyait que cette naïveté et la pureté des sentiments. Qu'importe l'histoire du roman, elle ne retenait que l'essentiel : l'amour. Et dire qu'elle a été rarement amoureuse tout au long de son existence ! A croire qu'elle attendait son prince charmant, ce qui était un peu le cas même si elle ne rêvait pas de mariage. Alors que la belle vampire aller repartir dans ses songes, le fait de parler de meurtre et de disparition attira sa curiosité. Happée par ce que disait Alice, elle avait les yeux grands ouverts, la bouche en forme de léger « o » Une sorte de chasseur de vampire névrosé qui s’amusait à prendre les notres par surprise avec tout un attirail d’armes et de … pieux. Il avait déjà fait disparaître trois des notres. Impressionnant. Terrifiant mais intéressant. » Esfir, malgré qu'elle est capable de commettre les pires meurtres dans ce bas monde, n'aimait pourtant pas la violence. C'était assez ironique de sa part, elle qui n'hésite pas à arracher le cœur d'une personne par contrariété. Mais de nature instable et impulsive, elle faisait cela plus sous l'influence de la colère, la peine, la rage, mais aussi, sous l'influence de ses frères et sœurs, sur ce qu'on lui demandait de faire. Et pour simplement faire plaisir, elle exécutait, mais pas toujours. Seulement durant ses moments de vulnérabilité extrême. Elle pouvait tuer sans rien regretter par la suite, tout comme elle pouvait tuer en ressentant du chagrin à la fin, se rendant compte de ce qu'elle avait fait. En aucun cas elle y prenait vraiment plaisir quand l'acte avait été exécuté. Comme si cela n'avait pas d'importance ou comme si c'était une forme de devoir. C'était très étrange et même Esfir ne savait pas quoi y penser. Donc, pour éviter de se prendre trop la tête, elle ne cherchait pas à comprendre tout cela venait. Elle tue, très bien ! Elle ne le fait pas ? Tant mieux pour son adversaire, mais en aucun cas elle passe son temps à repenser aux meurtres causés. Alors, quand Alice parla de pieu et d'un chasseur qui tuait ses congénères, elle ne pu s'empêcher d'avoir un léger frisson dans le dos. Elle défendait avant tout sa propre race, mais elle n'avait rien contre les humains. Donc parfois, il était difficile de défendre l'un ou l'autre sans se forcer un peu. Ce chasseur a tué des vampires ? Il doit être puni, mais pas avant de savoir pourquoi il faisait cela – s'il y avait une raison, évidemment -. Diplomate et généralement neutre, on peut dire qu'Esfir était la voix de la raison et de la sagesse durant les jugements. Défendant les innocents, qu'ils soient humains ou vampires. « Et ensuite ? Comment ça s'est passé ? » finit-elle par demandait d'une petite voix, mais le regard dévorant de curiosité. « Le mec semble être tombé sous le charme d’une vampire du château d’Ecosse, et revenait tous les matins pour la voir se coucher. Sauf qu’il n’était pas assez discret pour échapper à ton frère ~ » A cet instant précis, quand Alice évoqua son frère au fil de son histoire, elle ne pu s'empêcher de lâcher un « Haaaan ! » presque horrifiée, comme si elle venait de percuter l'information, ne pouvant croire que c'était son propre frère qui avait capturé le chasseur. « Il est trop fort ! » s'exclama-t-elle, levant les bras en l'air, toute fière de son frère. « Ce qui fait que tu es la vampire du château ! » s'exclama de nouveau Esfir encore toute chose, comme si on venait de lui raconter l'élément clef de l'histoire, comme si Sherlock Holmes avait résolu l'affaire. Une histoire en plus que la jeune femme gardera en mémoire. « Ça ferait un bon livre... » finit-elle par dire, songeuse.


C'est alors à ce moment-même qu'Alice lui offrit l'un des plus beaux cadeaux : sa robe blanche, celle qu'elle portait quand elle l'avait recueilli au Palais dans un état pitoyable. La même robe qui avait gravé dans le roc, l'histoire tumultueux de la belle blonde. La même robe qui avait tant hanté les pensées d'Esfir, imaginant comment elle était. La même robe qui signifiait tout et énormément de choses aux yeux d'Esfir tout comme aux yeux d'Alice. Toutes deux comprirent en un seul regard qui scella définitivement leur relation forte et unique. A travers cette robe, elles tournaient une page pour en écrire une nouvelle : la leur, ensemble. Suite à cela, Esfir se jeta dans les bras de sa sœur, les larmes aux yeux, ayant du mal à se contrôler. Elle avait carrément lâché prise, se laissant aller et porter par les bras réconfortant et protecteur d'Alice. « Moi aussi je t’aime Esfir… tellement. » Ce qu'il ne fallait pas dire si on ne voulait pas qu'Esfir pleure encore davantage, ne s'arrêtant plus. Tellement d'amour émanait de la Dauphine, que même un sourire en retour de tout cela lui suffisait amplement. Alors, quand on lui disait sincèrement qu'on l'aimait elle aussi et qu'on le montrait tout les jours par des mots et des gestes, Esfir ne pouvait contenir tout l'amour qu'elle avait en elle, elle devait l'exprimer, quitte à le faire exploser ! Ce qui se produisit dans les bras de sa sœur de cœur, la serrant tellement fort qu'elle oublia même qu'elle était une vampire beaucoup plus jeune qu'elle, donc plus susceptible d'avoir mal. Elle desserra donc son étreinte après un bon moment. Elle avait perdu la notion du temps dans les bras d'Alice comme si le temps avait était suspendu. De nouveau assise sur les cousins, elle s'essuya les larmes de sang sur son visage par la serviette en soie que lui avait donné Alice. Entre temps, elle attendait qu'Alice lui dise toute la vérité, sans cacher quoique ce soit. Elle venait de lui révéler qu'elle avait rencontré quelqu'un et Esfir devait le savoir. C'était vital pour sa curiosité ! « Rencontrer ou… retrouver pour être plus exacte. » Elle l'écoutait toujours, mais ne répondait pas. Elle attendait, sentant la nervosité montait en elle. Elle se voyait de nouveau dans un roman à suspens, prête à entendre le dénouement final du plus grand polar de tout les temps ! « Mais tu le connais sans doute. Tu es une Bridgestone après tout. » Esfir aimait bien quand sa sœur de cœur lui dise ce genre de chose. Le fait de le connaître prouvait qu'elle n'était pas à côté de la plaque et que son statut en tant que Bridgestone lui donnait un grand pouvoir, dont celui de tout savoir. Piquée par la curiosité, elle fronça légèrement les sourcils, réfléchissant à ce qu'elle venait de dire. Mais voyant qu'Alice mettait un peu trop de temps à répondre, Esfir la poussa à dire enfin qui s'était en prenant la parole. « Alors ? Qui est-ce ? » lança-t-elle en trépignant sur place, complètement torturée par le fait de ne pas savoir et d'attendre. Soudainement, sa sœur repris alors la parole, mettant enfin un nom sur ce mystérieux inconnu, le dénouement final éclatant telle une bombe. « John Constantine… L’avocat de César et… Mon créateur. » Esfir faillit s'étrangler toute seule, n'en revenant pas. Les yeux grands ouverts sous l'horreur de la surprise, plus aucun son ne sortait de sa bouche. Elle se sentait bizarre, une drôle de sensation l'envahissait et elle en avait presque le tournis et la nausée. Elle se sentait mal, limite si elle ne suffoquait pas. Elle posa sa main droite sur son cœur, tentant de contrôler sa respiration. « John Constantine ? Le John Constantine ? » demanda-t-elle encore sous le choc, le regard fixé en direction du sol. La réaction d'Esfir peut paraître très étrange, mais pas du tout. En effet, John Constantine tient une place cruciale dans l'histoire d'Alice. C'est en effet lui qui est le créateur de la jeune femme, mais aussi lui qui a causé tout ses maux et toutes ses douleurs. C'est lui qui l'a torturé, qui l'a anéanti, qui lui a annihilé tout espoir en elle en lui écrasant sans ménagement ses rêves. Il avait été un être odieux, un être infâme ! Esfir l'avait longtemps haï en secret sans jamais savoir qui s'était. Jamais Alice avait osé dévoilé son nom. La Dauphine en avait longtemps voulu à cet homme mystérieux qui avait fait terriblement souffrir sa Alice. Elle espérait de tout son cœur qu'il ne réapparaisse jamais dans la vie de sa sœur. Mais hélas, d'après la révélation fracassante de cette dernière, c'était bien le cas. Il était de retour et sous les traits de John Constantine. John, celui qui était et qui est l'avocat personnel et intimement lié à Cesar, ainsi qu'à toute la famille, était cet homme mystérieux, ce monstre. Elle ne pouvait croire que John pouvait être cet homme, un être aussi immonde, lui qui était si gentil et serviable ! Comment un monstre pouvait résider en lui ?!


Totalement abasourdie par la nouvelle, Esfir se leva pour faire quelque pas. Elle avait du mal à réfléchir, à coordonner ses pensées, pourtant, tout était clair ! « Tu es amoureuse de lui ? » demanda-t-elle calmement, même si on pouvait sentir une certaine nervosité. Elle ne daignait regarder Alice, lui faisant dos, la tête tournée légèrement sur le côté, le regard vers le sol. Soudainement, toute cette rage qu'elle avait contenu en elle depuis des siècles, toute cette rage qu'elle portait pour cet homme et qu'elle avait réussi à ne plus y penser, voilà qu'elle refaisait surface dans un fracas assourdissant. Se tournant vivement pour faire face à Alice qui était toujours assise, Esfir repris la parole, plus fermement et percutante. « Comment ? Comment est-ce possible ? » demandait-elle entre ses dents, le regard dur. « C'est ce John qui t'a fait souffrir et tu retournes dans ses bras ?! Comment est-ce possible que ce soit lui ? Dire qu'il vit sur cette île et il est notre avocat ! Comment a-t-il pu faire ça ? Comment as-tu pu céder de nouveau ? » Elle en suffoquait presque tellement la rage et l'incompréhension la happait violemment. Elle qui n'avait pas l'habitude d'être si virulente ne se reconnaissait plus. « Alice... » souffla-t-elle douloureusement. Elle avait du mal, son corps tremblant sous la colère. Les larmes montèrent de nouveau, cette fois-ci de peine et de tristesse. « Tu... Comment ? » finit-elle par demander, totalement fataliste. L'incompréhension la submergeait et plus elle tentait de trouver des réponses, plus elle se faisait souffrir, plus elle s'énervait. Comme si tout les efforts qu'elle avait donné durant ces nombreux siècles n'avaient servi à rien, anéanti par un seul individu : John Constantine. Rien que d'y repenser, son regard redevint dur et glacial. « Comment as-tu pu me faire ça à moi ? A Seth ? Comment as-tu pu te faire manipuler par cet être abject, par cette pourriture qui t'as littéralement brisé ?! Comment? Mais comment ?! Dire qu'il vit ici, je ne peux y croire Alice ! Comment as-tu pu me cacher ça à moi ? Je prends ça comme une trahison Alice ! Tu m'as trahi ! Et ce John... J'le déteste ! Je le déteste ! » finit-elle par hurler de colère et de douleur. Elle qui avait tant donné pour sauver Alice, elle se sentait impuissante. La colère déformait ses traits si parfaits et enfantins, laissant place à la douleur et le mécontentement. Ses yeux devinrent soudainement rouge sang. Une particularité physique quand un vampire se mettait en colère. Les veines autour de ses yeux ressortirent, dévoilant un mélange de pourpre et de violet. Concernant Esfir, il était plus que rare de la voir ainsi, ce qui choquait sans aucun doute quiconque la voyait avec ce masque de médisance. S'en était trop, Esfir craquait ! Elle était totalement chamboulée. Elle en oubliait même qu'Alice était heureuse avec lui. Esfir était aveuglée par ce désespoir si soudain.


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MessageSujet: Re: On désire toujours ce que l'on ne possède pas...   On désire toujours ce que l'on ne possède pas... EmptyMar 5 Mar - 10:53

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L’amour était sans nul doute le sentiment le plus illogique qu’il y ait jamais eu sur terre. Il n’écoutait que ses propres attirances sans se laisser convaincre par la logique. On ne tombait pas amoureux de la personne qui nous correspond le mieux pour vivre, bien souvent il s’agit de la personne la plus opposée à notre conviction et notre manière de voir les choses. Alice se souvenait avoir été une femme douce, aimante, qui faisait tout pour sa famille, quitte à partir sur le front pour tenter de sauver son grand frère de la guerre. Elle ne l’avait pas sauvée, elle l’avait perdue lorsqu’une bombe explosa près de lui. Une bombe… ou plutôt une balle. Elle ne s’en souvenait pas. Mais les morceaux de chair brûlés tombaient autour d’elle, les hurlements, et le sentiment que le chaos prenait la place de la beauté et de l’ordre des choses. Elle se souvenait de la peur qui lui serrait le ventre, de la douleur qui lui brûlait les entrailles alors que la fumée ambiante rentrait dans ses poumons. Elle se souvenait de beaucoup de chose. Mais elle ne se rappelait pas du parfum de sa mère, des chansons qu’elle lui susurrait à l’oreille pour l’aider à dormir. Du sourire de son grand frère. Elle avait oublié beaucoup de choses de sa vie humaine, sauf le traumatisme, et la douleur. Elle ne se souvenait pas du visage de l’homme qui l’avait sauvée en quelque sorte en la menant loin de son père et de la guerre. Cet homme qui la condamna également à l’immortalité et à l’amour passionnel. Elle n’avait pas aimé cet homme, quant bien même ils devaient se marier. Quant bien même lui semblait amoureux d’elle. Elle n’avait aimé qu’une seule fois dans sa vie, et sans doute à jamais son cœur ne reviendra qu’à son créateur. Est-ce qu’elle lisait quand elle était humaine ? Est-ce qu’elle avait déjà été attirée par des romans d’amour ? Elle ne s’en souvenait pas. Sans doute avait-elle eut le droit aux contes enfantins de princesses et de dragons comme toutes les petites filles. Peut être avait-elle eu le droit aux légendes écossaises que sa mère lui contait avec son magnifique accent dont elle avait hérité plus tard. Elle ne s’en souvenait pas. Elle ne saurait dire si elle avait eu goût un jour pour l’amour éperdu, et éternel. Quant bien même elle avait goûté au flamboiement d’un amour sans limite et cruel. Elle avait été une femme éperdument amoureuse d’un être démoniaque et cruel, et elle ne s’en était pas remise. Elle avait goûté à la plus pure des drogues et à présent elle était à jamais contaminée. Elle ne pouvait plus s’en passer sans risque de devenir folle. Elle ne voulait plus s’en passer. Elle ne vivait en réalité plus que pour cela. Devenant égoïste elle oubliait même les autres manières d’aimer : la famille, les amis, les passions passagères. Il n’y avait plus que ce feu qui la consumait et qui la rendait folle.
Passons, elle n’avait pas encore trouvé dans les romans des mots pour expliquer et traduire l’amour qu’elle ressentait pour John. Elle n’arrivait pas même elle à se l’expliquer. Les romans étaient là pour cela au départ. Pour mettre des mots sur des émotions illogiques, pour nous faire ressentir des choses que la réalité ne nous fait pas ressentir. Mais pour ce qui concerne l’amour d’Echo il lui semblait si étonnant qu’elle ne trouvait pas dans les romans de mots pour le comprendre. Alors, très vite, elle avait arrêté de lire. Cela lui donnait l’impression d’être folle, ou encore que personne ne pourrait la comprendre. De plus, face à ce qu’elle avait ressenti, il lui semblait que les autres histoires d’amour étaient ennuyantes à mourir, et emplies d’une forme de mièvrerie qu’elle ne supportait pas. Parce que l’amour était ainsi chez les humains. Elle devait se faire à l’idée qu’elle n’était plus humaine tout simplement. Esfir semblait elle plus attachée que cela aux romans à l’eau de rose. Alice trouvait cela mignon en réalité, et elle souriait en se moquant gentiment de sa sœur, lui demandant ce qu’elle lisait en ce moment. Esfir ne semblait pas se formaliser des moqueries de sa sœur, habituée sans doute à ce petit sourire mutin sur les lèvres d’Echo et à leurs différences évidentes qui les ont aussi si souvent rapprochées.« Tristan & Yseult... tu ne sais vraiment pas ce que tu rates ! » Tristan et Iseult… Echo avait sans doute eu vent de cette histoire un jour. Quand elle était enfant. Tout le monde connaissait cette histoire, tout comme personne ne saurait ignoré les périples d’Ulysse autour de la Mer Méditerranéenne. Ou l’amour convulsif d’Achille pour une esclave qui causa sa perte lors de la guerre de Troie. Tout à coup, il fut évident pour Echo que la littérature ne parlait que de deux choses : la guerre et l’amour. Il semblait qu’il n’y avait rien de plus pour faire tourner le monde, et elle en avait le témoignage à présent qu’elle travaillait pour la couronne d’Amérique. Après tout, en temps de paix il n’y avais que le mariage pour faire tenir les Royaumes. Sinon il n’y avait que la guerre. Le monde tournait autour d’un temps cyclique entre ces deux périodes : d’amour et de guerre. L’amour dans le sens le plus large du terme : l’union entre deux êtres. En temps de paix comme à présent, la majorité des Bridgestone préparaient des mariages arrangés pour faire des alliances… Au cas où la guerre éclaterait. Tout cela était bien étonnant, mais tout cela, c’était la réalité. « Tu me raconteras ? Je suis sure que cela me passionnera bien plus vu par tes yeux. » Dit la belle noble en souriant à sa petite sœur. Elle était sincère, elle aimait voir le monde à travers le regard d’Esfir. Cela l’étonnait toujours, et la charmait. Il semblait que la Dauphine voyait des choses que personne d’autre ne percevait, et c’est cela qui fascinait Echo. Elle était tout à fait unique.

Elles changèrent de sujet, Echo devait rendre compte à Esfir de ce qu’il s’était passée en Ecosse avec son frère Seth qu’elle avait suivi soudainement dans une de ses missions. Ils y avaient passé quatre jours pour régler un problème de meurtres. Pourquoi eux ? Parce qu’apparemment Seth avec une alliance avec l’Ecosse pour cela. Il était le chef des armées de Heartkiller, une des armées les plus puissantes au monde, et sa réputation le précédait. Il était craind et admiré par beaucoup. Alors Echo lui raconta ce qu’il s’était passé : ils avaient recherché un vampire qui s’amusait à tuer ses congénères, mais amoureux d’une princesse du château il s’était fait prendre par Seth qui l’avait tué. « Haaaan ! » dans le regard d’Esfir, Echo pouvait voir toute son admiration pour son frère. Elle aussi elle voyait en lui un valeureux chevalier comme il en existait peu à présent. Seth était un homme brave qui avait énormément d’honneur. C’était un chevalier, un véritable héros aux yeux d’Echo qui le vénérait comme s’il fut un Dieu. Il n’existait pas de meilleur vampire que lui à ses yeux. Il était un modèle de vertu. Il était bon, incroyablement bon. « Il est trop fort ! » La Dauphine ressemblait à une sorte d’enfant, excitée par les histoires de princesse qu’on pouvait lui raconter. Elle était tout à fait adorable. Elle était enfantine, les étoiles brillant dans ses yeux. « C’est peu de le dire ! » Acquiesça Echo en lui souriant, les mêmes étoiles dans son regard. Suite à cela, Esfir semblait perdue dans une sorte de pensée romanesque étonnante. Elle regardait quelque part dans un lieu qu’Echo ne pouvait pas imaginer. Celle-ci observait la vampire sans un bruit, attendant qu’elle lui dise ce à quoi elle pensait. « Ce qui fait que tu es la vampire du château ! » Elle fronça les sourcils… « Celle qui fascinait le meurtrier ? » Demanda-t-elle, peu sure d’avoir bien compris où en venait sa sœur de cœur. Mais il semblait que l’idée ravissait l’imagination d’Esfir, qui, très excitée par l’idée, s’exclama joyeusement : « Ça ferait un bon livre... » Pour toute réponse elle eut le rire cristallin d’Echo, décidant encore trop attachée à cette petite vampire. « Une histoire d’amour ou de guerre ? » Demanda-t-elle en se penchant sur la Dauphine, la confortant dans son imagination débordante, fascinée par toutes les idées qui pouvaient lui traverser l’esprit. Elle aimait créer des histoires avec Esfir. Parfois elles jouaient à cela. Ce fut un moyen au début pour elles de faire connaissance. Voyant qu’Echo ne lui parlera pas de son passé, Esfir avait utilisé ce subterfuge pour découvrir des choses sur elle. Elle la poussait à lui raconter des histoires, qu’elles construisaient ensemble. Ainsi elle découvrit sans doute beaucoup de choses. Quand l’imagination travaille c’est l’esprit qui se dévoile. Echo l’avait compris plus tard, mais n’en avait pas voulu à sa sœur. Au contraire. Elle avait compris qu’elle avait fait cela pour son bien. La littérature sauvait les êtres déchus de tous les maux. Ils vivaient d’autres vies, s’oubliaient, renaissaient. C’est pour cela qu’elle s’était enfermée dans une bibliothèque durant les premières décennies de sa vie.
Mais elle en était finalement sortie, et aujourd’hui il lui semblait vivre son propre roman d’amour. Elle n’arriviat pas à y croire, existant comme dans un rêve, spectatrice de sa propre existence.

Il était à présent l’heure d’avouer la vérité à Esfir, elle le savait. Elle avait peur aussi de la réaction de sa sœur. Elle avait parlé du retour de John le jour même de sa rencontre avec lui dans les couleurs de Heartkiller, à Seth. Celui-ci, âme sœur d’Echo, avait compris qu’il n’était pas utile de la sermonner. Il lui avait sourit, alors qu’elle se trouvait dans l’obscurité de sa chambre. Il l’avait prise dans ses bras, et ils s’étaient couchés tous les deux au-dessus de ses draps. Il n’y eut pas beaucoup de mots, les mots étaient inutiles. Il l’avait bercé toute la journée durant. Elle n’avait pas pu dormir. Il ne dit rien de plus et la laissa pleurer de tout son saoul, en silence. Le temps d’accepter que son passé la rattraper, et de se souvenir qu’il était toujours là. Qu’elle n’était plus seule à présent. Mais il n’y avait pas eu que Seth dans sa vie. Il y avait eu Esfir aussi, son rayon de soleil, son petit lutin. Sa sœur. Celle-ci attendant apparemment impatiemment qu’Alice lui révèle le nom de l’homme qui avait pris son cœur. Alice était excitée à l’idée de lui dire, aveuglée par son bonheur retrouvé, et pourtant une part d’elle-même était inquiète de la réaction d’Esfir. « Alors ? Qui est-ce ? » John. John Constantine. L’avocat de César, et … Mon créateur. L’homme qui l’avait rendue folle, qui avait fait d’elle une ombre, une pensée, des pleurs. Des regrets. Celui qui l’avait presque poussé au suicide par la brûlure du soleil tant la douleur l’avait meurtrie. John, toujours le seul. Le seul qui la faisait se sentir vivante. Elle l’avoua. Elle jeta le nom et le silence le suivit. Le choc, elle se souvenait de ce son, ce silence assourdissant. Elle n’arrivait pas à regarder Esfir dans les yeux. Elle sentit la peur effacer l’excitation, l’inquiétude remplaçant la joie, la honte l’envahir peu à peu. « John Constantine ? Le John Constantine ? » Si elle avait été humaine sans doute aurait-elle rougie. De honte, surtout, désireuse de se terrer sous terre. Elle sentait la tempête arriver, énorme et dévastatrice. Elle croisait les doigts pour qu’Esfir saute encore à son coup et la félicite. Mais il ne fallait pas rêver. Il s’agissait d’Esfir, la Dauphine Bridgestone, non pas une princesse naïve et innocente. Alors Echo n’eut d’autre choix que d’acquiescer. Oui .. Le John Constantine comme elle le disait si bien. Il semblait qu’il n’y avait pas eu d’autres hommes dans le cœur d’Echo et dans sa vie. Avant lui elle fuyait l’existence, après lui elle l’avait regretté. Et entre les deux, dans ses bras, elle avait vécu.
« Tu es amoureuse de lui ? » Question stupide… ou pas. Pas vraiment. Amoureuse N’était pas le mot juste en réalité. Elle soupira et regarda Esfir dans les yeux. SA sœur n’était pas bien. Elle sentait qu’elle était… sur le point d’exploser. Alice espérait pouvoir la rassurer avant. Lui dire que tout allait bien qu’elle ne devait pas s’inquiéter. Que John avait changé… Mais le problème c’est qu’Alice avait peur elle aussi. Elle ne pouvait pas ne pas craindre de replonger dans les abysses de la douleur. Elle savait qu’elle n’en reviendrait pas cette fois. « Oui. Et même plus encore… Il n’y a toujours eu que lui. Il ne peut y avoir que lui… Esfir… » Elle fut couper par les injuctions et la colère de sa sœur. Echo découvrait le visage du monstre que pouvait être Esfir. Le monstre que la Dauphine cachait diablement bien. Celui-ci terrifia Echo, certes, mais l’inquiéta encore plus. Elle la décevait… « Comment ? Comment est-ce possible ? C'est ce John qui t'a fait souffrir et tu retournes dans ses bras ?! Comment est-ce possible que ce soit lui ? Dire qu'il vit sur cette île et il est notre avocat ! Comment a-t-il pu faire ça ? Comment as-tu pu céder de nouveau ? » Elle ne savait pas que si elle lui parlait à elle ou si elle se parlait à elle-même. Alice n’arrivait pas à bouger, elle sentait que tous ses mots seraient vains pour le moment. Il fallait qu’Esfir s’y fasse, digère la nouvelle. Peut être que cela prendra du temps… Alice espérait seulement qu’elle ne la laissera pas. Elle était égoïste, elle le savait, et sans doute injuste. Mais elle espérait que sa sœur reste à ses côtés pour toujours. Elle voulait être heureuse avec toutes les personnes qui comptaient pour elle : John, Esfir, Seth… Mais c’était sans doute une utopie. Elle n’avait jamais été capable de protéger et de garder auprès d’elle les gens qu’elle aimait. Elle finira par les perdre, mais le plus tard sera le mieux. Jamais, elle, elle espérait ne jamais les perdre. « Je lui appartiens… » Souffla Alice, plus pour elle-même que pour répondre à Esfir. C’était un fait. Elle lui appartenait. Elle était son infante, plus encore que sa maîtresse. Il l’avait mordu, et avait partagé son sang avec elle. Ils étaient liés pour l’éternité. Elle ne pouvait pas lui désobéir, elle n’en avait pas la force, cela faisait partie de leur lien. Le lien entre le Sir et l’Infant avait quelque chose de malsain, sans doute, mais aussi d’incroyablement vitale. Personne ne peut autant aimer son Sir que son Infant. « Il est mon Sir, Esfir… » Elle voulait lui expliquer mais le regard tortueux de sa sœur de cœur la planta dans le silence.

« Alice... » « Esfir… »« Tu... Comment ? » « Ne fais pas ça… » Elle sentait arriver la condamnation fatale et sa sœur. Elle sentait arrivée la fin de cette conversation, et la colère d’Esfir exploser. CE n’était pas seulement de la colère, le visage de la Dauphine était déformé par une quantité de sentiment parmi lesquels la peur, l’inquiétude, et la déception. Cette dernière déchira le cœur du vampire noble qui déjà trouvait les moyens de se faire pardonner. Elle se leva pour allait vers sa sœur, mais fut stopper par ses hurlements. « Comment as-tu pu me faire ça à moi ? A Seth ? Comment as-tu pu te faire manipuler par cet être abject, par cette pourriture qui t'as littéralement brisé ?! Comment? Mais comment ?! Dire qu'il vit ici, je ne peux y croire Alice ! Comment as-tu pu me cacher ça à moi ? Je prends ça comme une trahison Alice ! Tu m'as trahi ! Et ce John... J'le déteste ! Je le déteste ! » Une Trahison…. Une trahison… Elle se rendit compte que tous les mots seraient inutiles. Esfir avait raison. Comment pouvait-elle lui faire cela ? Elle reniait sans doute le siècle qui les précédait en décidant de retourner dans les bras de John. Mais l’avait-elle vraiment décidé ? Seth l’avait poussé vers le bonheur, il avait confiance en John. Et si John osait faire du mal à Echo, alors Seth le punira. La jeune vampire le savait. Mais alors elle utilisait encore Seth comme un bouclier à sa douleur. Est-ce qu’elle avait le droit de lui demander cela encore ? Qu’avait-elle fait, elle, pour le remercier ? Elle était une ingrate, rien de plus. Une putain de vampire ingrate, et elle ne méritait pas tout ce que les Bridgestone avaient fait pour elle. Elle en demandait encore plus. Elle les avait trahi. Esfir avait tout fait pour elle. Elle détestait John… Elle déteste John. Pour elle. Parce que John l’avait détruite. Parce que John était l’homme le plus détestable du monde. Alors pourquoi ne peux-tu pas le détester toi ? ….

Elle resta silencieuse pendant un moment, puis leva les yeux emplis de larme vers Esfir. Son voix était enrouée. « Pardonne moi Esfir… je suis désolée. » Elle était sincère. Rarement dans sa vie Echo n’avait été aussi sincère. Elle alla prendre la main de sa sœur, dans des gens tendres, lents, et doux. Elle ne voulait pas qu’Esfir se retire, qu’elle la laisse, qu’elle l’abandonne. « Laisse moi… t’expliquer, Esfir, chère sœur. » Commença-t-elle en l’invitant à s’asseoir sans jamais quitter la douceur de sa chair, gardant sa main dans la sienne. Echo avait besoin de se raccrocher à elle. DE la sentir présente, encore, toujours là. Elle comprenait la réaction d’Esfir. Elle l’avait attendu, craint, mais attendu. Cela n’avait pas manqué. C’est l’amour d’Esfir qui s’exprimait, rien de plus. Elle aimait Echo inconditionnellement, tout comme Echo l’aimait infiniment. Comme on aime une sœur. A jamais. Malgré ses fautes, et malgré ses erreurs. Echo sera toujours présente pour Esfir. Cette dernière en fera de même. Elle avait peur, voilà tout. Parce que la souffrance d’Echo avait été la sienne aussi. « J’ignorais qu’il se trouvait là… Je l’ai croisé un jour, par hasard. Il était… tout est revenu soudainement, Esfir. La douleur, l’abandon, certes mais… la passion, les sentiments, ce feu qui nous consume. La vie. » Elle qui semblait si attaché aux histoires d’amour pourrait-elle comprendre cela ? « Je l’ai évité durant des mois, mais… il ne quitte plus mon esprit. J’ai été voir… Seth. Je ne voulais pas avoir l’impression de… vous trahir. Mais il m’a dit que John… semblait avoir changé. Qu’il n’est plus aussi inconstant et cruel. Qu’il était devenu meilleur. Dit-elle, calmement, tentant elle aussi de démêler le vrai du faux. Elle regardait ses mains tenant celle d’Esfir. Le contact que sa sœur la rassurait. Elle aimait cette complicité. Elle aimait tout d’elle en réalité. « Nous avons souffert tous les deux de cette séparation. Mais nous ne pouvons pas… être l’un sans l’autre. Il est mon Sir, Esfir. Il m’a crée, il a fait de moi celle que je suis, et jamais personne ne pourra me comprendre et m’aimer comme il le fait. Jamais personne ne pourra me faire ressentir la souffrance la plus cruelle… ou le bonheur le plus intense, à part lui. » Dit-elle en regardant Esfir dans les yeux, essayant de lui montrer tout cela. Cette dépendance cruelle, et puissante. Cet amour sans borne. Cette joie qu’elle ressentait, qui lui donnait l’impression d’être vivante à nouveau. Tout était plus beau, plus brillant, plus tendre. Tout était vivant.

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Esfir C. Bridgestone
the demon angel-faced
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Esfir C. Bridgestone

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✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 05/07/2012
✤ OU TU TE TROUVES ? : Là où je me trouverais...
✤ EMPLOI/LOISIRS : Reine à plein temps & Trésorière de la famille / Manger, dormir, gouverner, rêver, acheter! xD
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MessageSujet: Re: On désire toujours ce que l'on ne possède pas...   On désire toujours ce que l'on ne possède pas... EmptyMer 10 Avr - 15:44





« L'amour supporte mieux l'absence ou la mort, que le doute ou la trahison. »





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Aimer et être aimé en retour... « Oui. Et même plus encore… Il n’y a toujours eu que lui. Il ne peut y avoir que lui… Esfir… » Douce mélodie du cœur qui résonne aux oreilles faisant exploser les tympans d'une stridente vérité. « Je lui appartiens… » Objet de convoitise longtemps désiré et maintenant acquis. L'appartenance d'une personne à une autre. Propriété. Liberté ainsi soit-elle annihilée. Personne, être humain passant à l'état d'objet, reconnaissant qu'appartenir à une seule et unique personne. Une seule existence. Egoïsme. L'incendie gagne le cœur à l'instant où la raison n'existe plus. « Il est mon Sir, Esfir… » Un rire s'élève dans la pièce. Un rire nerveux. Un rire moqueur. Sir... sobriquet pour désigner le bourreau de ses malheurs. Le tortionnaire de son cœur. Le destructeur de l'espoir si mince soit-il. Appartenir à un Sir... être son esclave, tout simplement...


L'amour supporte mieux l'absence ou la mort, que le doute ou la trahison. Il n'y avait rien de plus vrai et de représentative à cet instant. Cette douleur lancinante qui vous happez sans crier gare, faisant de vous le pantin désarticulé de vos propres émotions. Victime de cette fatalité qui vous écrase sous son poids, vous ne pouvez rien faire, ni tenter quoi que ce soit, à part tenir le coup. Supporter la douleur. Survivre après les ravages de l'incident. Chaque blessure de l'âme est vive. Les plaies se cicatrisent, mais restent à vie. On n'oublie jamais un coup qu'on a porté à notre cœur. Il est le plus douloureux des coups. L'âme s'en imprègne instantanément, faisant de cette blessure son lui. Il se mêle à l'âme originel pour construire petit-à-petit un autre caractère, forgé dans la souffrance et les blessures. Ces plaies béantes creusaient un trou sans fond, fragilisant la structure. Plus on prenait des coups, plus on récoltait des cicatrices qui ne s'effaceront jamais. Elles fragilisent autant qu'elles renforcent l'être, mais tout dépendait la personne. Qu'importe ! Dès que le coup a été donné, il était déjà trop tard, peu importe la façon dont on le prenait, dont on s'en sortait. Cette marque vive et lancinante resterait à jamais gravée dans votre être. C'est une douleur vive qu'on n'oublie pas, qui est tout simplement impossible d'oublier. Elle est surtout difficile à s'en détacher quand le coup a été porté par une personne chère à notre cœur. L'amour est un sentiment tellement puissant, mais aussi tellement destructeur ! Il est l'élément clef, la motivation de l'être humain. Il lui permet de vivre, de surpasser ses peur, de trouver le courage nécessaire, d'oser avancer. L'amour permet de réaliser de grandes choses autant qu'il peut tout anéantir. Il peut rendre fou, pousser à commettre les pires actes, à devenir violent. Il peut construire autant qu'il peut détruire. Esfir est un être d'amour et de bonté, l'amour qu'elle possédait lui servait à construire, à faire le bien, à aimer. En rien elle utilise cette force inépuisable pour faire le mal, pour menacer, oppresser, faire chanter. Elle ne détruisait la joie chez l'être humain. Alors, quand c'était elle qui recevait ce coup violent en plein cœur, elle ne pouvait ressentir que de la rage et du désespoir. Trahison. A cet instant précis, c'était de la pure trahison qu'elle avait sous ses yeux. Elle se sentait ballottée entre les mensonges et la colère. Elle qui se dévouait corps et âme à donner de sa personne ! Elle qui n'a jamais trahi personne ! Elle qui a toujours été honnête avec tout le monde ! La voici qu'on lui plantait un couteau dans le dos et plus les minutes passaient, plus elle avait la sensation qu'on tournait la lame dans sa chair pour y laisser le plus de cicatrices possibles et pour ainsi dire, indestructibles. Elle souffrait. Elle souffrait tellement de ce que lui avait révélé Alice que cette douleur était insupportable. Elle pleurait, criait, hurlait, maudissait ce satané John Constantine d'avoir réussi à mettre la main sur cet être fragile et vulnérable qu'était sa sœur de cœur. Comment avait-elle pu lui faire ça, à elle ? Comment a-t-elle pu lui mentir ? Pourquoi ne lui avait-elle rien dit sur John ? Pourquoi ne pas l'avoir prévenu que l'avocat de la famille était justement ce monstre dépourvu d'âme qui l'avait fait souffrir ? Décharnée, anéantie, Alice n'avait été plus que l'ombre d'elle-même quand elle l'avait vu pour la première fois franchir les portes du Palais dans les bras de Seth, son grand frère. Automatiquement, irrésistiblement, Esfir avait ressenti ce besoin viscéral de la protéger, de l'aider. Année après année, elle avait pris soin de la reconstruire, étape par étape en faisant en sorte que la base de la construction soit la plus solide possible. Elle construisait une tour inébranlable, forte et infranchissable. Oui, elle avait aidé Alice à se reconstruire, à tenter de la faire émerger de cet océan chaotique et tumultueux qu'était son être et son esprit tortueux. Elle avait fait d'elle une toute nouvelle Alice, du moins, elle lui avait insufflé sa joie de vivre et de prendre la vie du bon côté, même si ce n'était pas facile tous les jours. Sa sœur de cœur était toujours restée la même, mais en ayant absorbée cette joie de vivre si caractéristique d'Esfir. Cette dernière faisait tout pour que le bonheur et l'harmonie règnent dans ce monde et si elle pouvait commencer son œuvre à travers ses proches, elle le ferai. Alice a sûrement été sa meilleure réalisation. Tant de blessures qu'elle avait réussi à cicatriser avec l'aide de Seth. Tout deux avaient passé du temps avec elle. Pourquoi ? Pourquoi aussi s'encombrer d'une jeune vampire de bas-étage ?! Elle n'était rien à leur yeux, à part une vampire comme une autre qui méprisait son existence. Elle n'était pas de sang royale, elle n'était rien pour eux, mais le destin en avait décidé autrement. Le destin avait décidé de mettre Seth Bridgestone sur le chemin sinueux de la jeune Alice. La sauvant d'une mort certaine. Le destin lui avait accordé une seconde chance en la faisant rencontrer la belle et divine Esfir qui deviendra sa sœur de cœur par la suite. Elle avait été choyée, aimée, réconfortée par les deux Bridgestone qui avaient donné de leur temps et de leur énergie pour la sauver d'elle-même. Ils avaient tout fait, oui, tout fait... Cela avait été largement suffisant jusqu'à aujourd'hui.


Du moins, Esfir pensait sincèrement que sa Alice avait replongé dans ses tourments. Elle avait cette peur maladive qu'elle redevienne cet être décharné, apeuré, déchiré. Elle ne voulait pas assisté à cette scène atroce où l'éclipse viendrai cacher le soleil de sa noirceur. Elle avait peur que ce John la re-détruise, lui refasse du mal et mette à néant toutes ces années de sacrifices et de bonté qu'Esfir avait pu apporter à la jeune vampire. Tous ces efforts anéantie en quelques fractions de secondes... C'était tout simplement inimaginable pour elle, beaucoup trop insupportable que ça la faisait devenir folle. Car, à travers la souffrance d'Alice, Esfir avait été présente pour elle. Cette souffrance, cela avait été aussi la sienne, en quelque sorte. Elle l'avait absorbé, imprégné, elle avait fait cette douleur la sienne tellement elle avait créé un lien indestructible avec Alice. De ce fait, elle avait peur que si Alice replongeait, elle allait la rejoindre aussi. Cette douleur avait été partagée. Cette blessure avait été la sienne et plus Alice parlait de John, plus cette blessure se ré-ouvrait en elle. Esfir avait le cœur qui saignait à vive. L'incompréhension, la rage, la peine annihilaient totalement la moindre parcelle de logique. La raison n'était plus présente, seules les émotions dévastatrices guidaient les paroles, les faits et gestes de la belle blonde totalement anéantie. Elle avait mal pour elle autant que pour Alice. Et elle avait cette peur que l'éclipse ne parte plus jamais de leur monde joyeux et léger. Que la lumière disparaisse du cœur d'Alice... Son corps tremblait. Elle avait hurlait sa douleur. Elle tentait donc d'écouter Alice même si elle avait la tête qui tournait. Son visage de monstre avait disparu, laissant place à la douleur insoupçonnée qui peignait ses traits si délicats. « Pardonne moi Esfir… je suis désolée. » Elle ferma les yeux. Ces mots étaient trop douloureux à entendre. Elle ne voulait pas les entendre. Elle ne pouvait pas. Elle savait que sa sœur était sincère, mais c'était trop dur. Soudainement, alors qu'elle avait les yeux fermés, elle sentis la main d'Alice prendre la sienne d'une douceur infinie. Sous l'effet de cette caresse inattendue, Esfir se raidit quelque peu, retenant ce geste de retirer sa main de la sienne, mais elle ne fit rien. Elle avait beau avoir du mal à maîtriser ses sentiments, elle savait contrôlait tout ce qui était physique, d'apparence. Car, si elle avait vraiment laissé ses émotions prendre le dessus, Alice aurai sûrement la tête séparée du corps... Hélas, l'instabilité de la jeune femme était aussi sournoise qu'un serpent. On ne savait jamais quand est-ce qu'elle allait frapper. Mais c'était sa Alice qu'elle avait en face d'elle et non pas une inconnue. Peut-être est-ce cette amour qu'elle lui porte qui l'a sauvé ? Peut-être... « Laisse moi… t’expliquer, Esfir, chère sœur. » Elle se sentait tirer par Alice, doucement, avec précaution comme pour éviter de la heurter. Esfir répliqua dans un souffle seulement « Laisse-moi... » tout court... Douloureux à prononcer, mais la Dauphine voulait rester seule. Elle avait besoin de rester seule. Alice voulait s'expliquer. Esfir voulait le silence. Une larme de sang perla sur sa douce joue ronde. Elle avait encore ce visage de poupée, cette image intemporelle et immortelle d'une femme-enfant. Elle se laissa pourtant guider. Elle ne voulait pas être brusque. Elle souleva de nouveau ses paupières. Ses yeux étaient embuées d'un rouge vive. Ses yeux d'un bleu perçant azuré brillaient de mille feux. Ce contact peau contre peau l'a rassurait, mais l'angoissait aussi. Elle mis du temps avant de s'asseoir, fixant sa sœur de cœur sans mot dire, le regard dur et triste. Après qu'elle est légèrement insisté par ce contact, Esfir pris le soin de la rejoindre, s'asseyant à côté d'elle, en tailleur. Elle laissait Alice parlait sans intervenir. Elle ne voulait pas parler. « J’ignorais qu’il se trouvait là… Je l’ai croisé un jour, par hasard. Il était… tout est revenu soudainement, Esfir. La douleur, l’abandon, certes mais… la passion, les sentiments, ce feu qui nous consume. La vie. » Elle l'écoutait et plus elle écoutait, plus elle sentait la rage monter de nouveau en elle. Elle était un flot d'émotions incessant. Des vagues d'écumes amers qui ne cessaient de lui donner la nausée, de la soulever pour la faire chavirer. Alice parlait de douleur, d'abandon, mais aussi de passion, de ce qui faisait la vie. Elle ne pouvait comprendre, elle ne pouvait le tolérer. Pour elle, l'amour n'avait rien de douloureux. C'était un sentiment pur. Elle le voyait avec des yeux innocents. Pour elle, l'amour était simple. Aimer était le sentiment le plus beau, le plus puissant, mais à travers ce cœur si pure, elle ne pouvait comprendre la complexité de ce sentiment. Enfin, elle ne le comprenait pas jusqu'à aujourd'hui. Du moins, l'amitié avait été ébranlée, ce sentiment aussi puissant avait été égratignée. De là, elle pouvait ressentir que cela faisait mal d'aimer. Elle qui n'avait pas pour habitude de se faire trahir par ceux qu'elle aimait, elle goûtait pour la toute première fois à la trahison ! Et ce goût était âcre et amer. Elle détestait cela. Elle était encore plus déçue que ce soit l'une de ses plus fidèles amies qu'elle considérait comme sa propre sœur, être la première personne à lui faire croquer cette pomme empoisonnée. Par elle, Esfir venait de goûter personnellement à ce qu'était la trahison. Le doute était maintenant présent et elle se demandait si elle allait un jour lui pardonner de lui avoir fait une telle crasse. Surtout elle... venant d'elle... Sa Alice... Comment ?


« Tu aurais pu me le dire... » Sa voix était morne, son regard fixait le mur en face d'elle. Elle ne bougeait pas, ne bronchait pas. L'amour... elle pouvait tout accepter, tout comprendre par amour. Mais à cet instant, elle avait mal. Si Alice associait la vie à la douleur, alors, elle ne la comprenait plus. Elle se demandait même pourquoi elle était aussi proche d'elle. La vision qu'elles avaient de l'amour et de la vie étaient totalement différentes. Triste réalité... « Je l’ai évité durant des mois, mais… Elle lui coupa la parole d'une voix tranchante. « Tu aurais dû continuer. » Esfir n'était pas encore apte à comprendre. Elle lui reprochait d'avoir cédé, de ne pas avoir tenu. Esfir avait cette force de caractère qui faisait qu'elle ne cédait jamais. Tout ce qui était attrait au mal, à la noirceur, à la douleur, à la méchanceté et tout ce qui allaient avec, Esfir ne cédait jamais. La tentation, qu'elle soit bonne ou mauvaise ne l'atteignait pas sans avoir mûrement réfléchit au préalable. Rien ne la faisait flancher, à part ses proches qui utilisaient son amour pour la poignarder. Alice continuait. « ...il ne quitte plus mon esprit. J’ai été voir… Seth. Je ne voulais pas avoir l’impression de… vous trahir. Mais il m’a dit que John… semblait avoir changé. Qu’il n’est plus aussi inconstant et cruel. Qu’il était devenu meilleur. Elle tourna vivement sa tête vers Alice, lui jetant un regard surpris et emplit de reproches. Elle ne pu retenir un « QUOI ?! » d'étonnement. Alice en avait parlé à Seth. Son frère était donc au courant de ce qui se passait, de ce qui se tramait pour la jeune vampire, mais le pire ! C'était qu'il n'était même pas venu lui en parler, à elle ! A sa petite sœur adorée, à sa vie, son bijou, sa princesse, son tout ! Celle à qui il lui confiait tout, il n'était même pas venu la voir pour lui en parler ! Sûrement sur la demande d'Alice qui avait dû lui dire de ne pas lui en parler. Pourquoi ? Était-elle si fragile que son apparence ? Était-elle trop fragile pour supporter une telle vérité ? Certes, elle avait été chamboulée par cette nouvelle fracassante, elle l'était d'ailleurs encore, mais le pire dans tout cela, c'était de savoir qu'on l'avait mise à l'écart de tout cela ! Que son frère et sa sœur aient fait en sorte de l'éloigner de cette histoire. Pourquoi ? Pour la préserver comme ils aiment tant lui dire pour justifier leurs petites cachotteries et leur moindre mensonge ? C'était assez, Esfir n'en pouvait plus. Double trahison, son cœur se déchirait. « Tu es allée le dire à Seth ?! Et pas à moi ? Et il ne m'a rien dit ? Mon propre frère, mon Seth ne m'a rien dit ?! POURQUOI ?! Et arrêtez de dire que c'est pour me préserver, tout vos mensonges et vos cachotteries me font plus souffrir qu'autres choses ! Vous voulez quoi au juste ? Que je cesse de vous faire confiance ? Parce que c'est bien partie pour ! » finissait-elle par dire encore plus énervée qu'au début. Premièrement Alice, puis maintenant Seth, son frère de sang. Non, c'était insupportable de savoir qu'on l'a mettait à l'écart, de savoir qu'on lui mentait, de savoir qu'on pouvait aussi lui cacher autre chose. Depuis combien de temps lui mentait-on ainsi ? Ah oui ! Quelques mois, mais s'en était déjà trop. Elle ravalait ses sanglots, fermant de nouveau les yeux, serrant son poing. Au passage, elle ne serra pas sa main qui contenait celle d'Alice. Comme toujours, malgré sa colère, elle évitait de faire mal et de faire souffrir alors qu'elle souffrait par la faute de cette dernière. Faire du mal à un être si pur devrait être condamnable...


Elle avait complètement obstrué le fait que John avait changé. Qu'il avait pu changer d'après ce qu'elle lui disait. Que Seth l'avait vu. Pour Esfir aussi, elle voyait John comme une personne gentille et serviable, avant qu'elle découvre la terrible vérité. Elle avait du mal à imaginer que l'avocat de la famille avait pu être ce monstre hideux et insensible. Elle voulait croire Alice. Elle voulait croire qu'il avait changé, mais à chaque fois qu'elle tentait, c'est cette image décharnée d'Alice dans les bras de Seth qui lui revenait en mémoire à chaque fois. Elle ne pouvait passer au-dessus de cela, tourner la page. Non, elle voulait des preuves. « Nous avons souffert tous les deux de cette séparation. Mais nous ne pouvons pas… être l’un sans l’autre. Il est mon Sir, Esfir. Il m’a crée, il a fait de moi celle que je suis, et jamais personne ne pourra me comprendre et m’aimer comme il le fait. Jamais personne ne pourra me faire ressentir la souffrance la plus cruelle… ou le bonheur le plus intense, à part lui. » Esfir savait pertinemment ce qu'était un « Sir ». Elle savait ce qu'était un « infant », elle n'était pas idiote. Cependant, elle n'avait jamais vécu ça car, tout simplement, elle n'a jamais été transformée. Elle est née vampire, elle n'a donc jamais connu ce lien invisible qui unissait la créature à son créateur. Elle connaissait les grandes lignes, théoriquement, elle était calée sur le sujet, mais en pratique, c'était le néant. Jamais elle n'avait ressenti ce lien puissant que peut entretenir la créature avec son créateur et vice-versa. Esfir n'a jamais eu d'infant. Elle n'en a jamais voulu, c'était son choix, sa décision. Elle ne pouvait donc comprendre ce qui pouvait tout cela. Les succubes qu'elle possédait, ce n'était même pas elle qui les avait transformés. Elle les avait accueilli alors qu'elle étaient déjà succubes. Hormis Opale. La seule transformée par la Dauphine en personne. Mais le lien n'était pas aussi fort que l'infant à son créateur. Elle ne pourrai donc jamais le vivre, mais au moins, elle peut tenter de le comprendre. Elle l'écoutait encore, les dernières paroles la blessèrent encore davantage. Jamais personne ne pourra me comprendre et m’aimer comme il le fait. Cette phrase résonnait dans sa tête en continue. Un marteau qui la frappait sans cesse encore et encore. Sa gorge se noua, elle avait mal. Elle tourna son regard vers Alice. Elle était en souffrance. « Mais je t'aime moi aussi. » A cette phrase, sa voix se brisa. Elle pleura de nouveau, détournant son regard de sa sœur de cœur pour fixer le sol. Elle l'avait prononcé avec cette innocence qui la caractérisait si bien. Telle une enfant qui ne comprenait pas et qui avait l'impression qu'on ne savait pas qu'elle pouvait aimer. Esfir aussi l'aimait et la comprenait, mais le fait de savoir qu'elle ne la comprendra jamais aussi bien que son « Sir » lui faisait de la peine. Elle voulait faire comprendre à sa Alice qu'elle l'aimait aussi, qu'elle la comprenait. Qu'elle avait toujours été présente pour elle, qu'elle lui avait tout donné sans condition, ni retenue. Elle ne supportait pas aussi qu'on vienne la supplanter du jour au lendemain. Que John puisse prendre la place privilégiée qu'elle avait dans son cœur. Soudainement, avec la raisonnement d'une enfant, elle repris la parole pour avouer avec douleur ce qu'elle ressentait. « Tu m'aimes plus, c'est ça ? C'est pour ça que tu ne m'as rien dit ? Tu ne m'aimes plus et tu vas me laisser tomber pour John ! Il t'a fait du mal ! » Elle avait mal, trop mal. Avec son innocence et sa naïveté, elle avait conclu à cela. C'était aussi simple que ça, tellement simple venant d'Esfir. Elle n'allait pas chercher midi à quatorze heures, rien n'avait de compliquée. Tout était simple... mais la situation était plus que compliquée et cela échappait à la petite. Elle était perdue et peinée... Chamboulée...


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