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 « GABAYNE ⊰ it is time to say. »

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MessageSujet: « GABAYNE ⊰ it is time to say. »   « GABAYNE ⊰ it is time to say. » EmptyVen 10 Mai - 19:17


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La brise, sauvage et libre de son destin vint séjourner près de lui, soulevant dans l’un de ses souffles ses cheveux noirs comme les ténèbres. Mais il ne se pliait pas au vent qui lui soufflait pourtant soumission dans l’oreille. Il se dressait face à lui, nonchalamment adossé, les bras croisés sur son torse, à un vieux mur où les dalles commençaient à plusieurs endroits à se rider de petites fissures. Ses paupières se refermèrent et s’ouvrèrent dans un rythme lent mais régulier. Il semblait somnoler paisiblement. Seulement son index droit le trahissait, tapant dans un gesticule de nervosité son avant-bras gauche. Il y avait toujours cette peur qui pesait de plus en plus lourd sur lui au fils des minutes écoulés. Cette angoisse du « s’il ne vient pas cette fois. ». Cette réflexion sur ce que lui faisait là, à attendre comme un adolescent en pleine chaleur sa bien-aimée. Kayne voyait très bien les regards sur lui à chaque fois qu’il se posait à cette place et n’en décollait pas de la journée. Il entrevoyait parfaitement les discussions qui tournaient autour de lui fusé autour de lui. Mais au fond. Au fond, oui, il s’en fichait. Il s’en contre-fichait de ce que pensait cette ville moyenâgeuse sur la réelle raison de sa venue ici chaque fois. Seul l’avis de l’objet de ses désirs lui importait au fond. S’il lui disait que ce qu’ils faisaient n’avait aucune raison d’être, qu’il voulait mettre un terme à tout ceci avant que cela ne dérape, le danseur hocherait la tête et ne reviendrait plus même s’il le ferait le cœur brisé. Il suivrait ce que l’autre voulait de lui. Même s’il était un simple humain et que lui était un incube. La hiérarchie n’était pas respectée entre les deux et Kayne n’éprouvait pas le besoin – pour l’instant – de le lui faire rappeler. Il aimait bien ce petit jeu où ils étaient sur le même ring où aucun des deux n’avait un avantage sur l’autre. Il trouvait cela mieux. Ils avaient le même nombre de carte, seule la logistique et l’ingéniosité pouvait les faire gagner, rendant la partie encore plus tendue et esquisse.

Un fin soupire lui échappait quand Kayne changea de position, son épaule endoloris par la forte pression commençait à lui faire un peu mal. Il savait que celui qu’il attendait ne viendrait pas en avance, qu’il viendrait à l’heure fixée mais Kayne était quand même là depuis le lever du soleil. Peut-être que ce rendez-vous était la seule chose importante dans sa vie de maintenant. Son souffle, au contact du froid qui l’entourait, ce dernier se transforma en buée. C’est vrai qu’aux premières lueurs du soleil, il faisait frisquet. Mais Kayne ne s’en plaignait pas. Il était mort après tout techniquement. Et techniquement son corps était déjà froid. Donc techniquement et réellement, il n’avait pas froid. A cette conclusion, un fin sourire sournois fleurit sur ses lèvres alors que l’incube faisait jouer de ses épaules, ses muscles roulant sous sa peau et observa son entourage. La chose qui attirait le plus l’œil de ce jeune homme était sans aucun doute la fontaine majestueuse au centre de la place. Elle avait une force sur lui déconcertante, l’amenant à elle comme elle le désirait. Se penchant au-dessus d’elle, il posa avec délicatesse et une pointe d’hésitation sa main à plat sur la surface de l’eau cristalline qui s’agitait sous son contact. Kayne se prêtait de tout temps à l’observation de la nature. Cette activité qui semble anormale à beaucoup de gens avait un effet apaisant sur lui. C’était sa manière à lui de s’évader. De partir loin. Loin de tout ça. Loin de ses problèmes. Loin de sa vie. Sortir rien qu’un instant de son corps et ne plus penser, entrer dans un état de béatitude totale où la réflexion est bannit où la liberté est prisée. Il ressortait de ces séances rien qu’à lui serein, calme, prêt à affronter à nouveau son père et la violence infinie paternel.

Une odeur le sortit de sa contemplation. L’arrachait plutôt à sa contemplation. Papillonnant un instant des paupières, comme prit dans un rêve dont il cherchait à y sortir, Kayne balaya son environ d’un coup d’œil rapide. Il arrivait et l’incube n’avait toujours pas les verres. Jurant contre lui-même, il prit rapidement route vers le bar le plus proche dont il avait l’habitude d’aller quand le peu d’argent qu’il pouvait avoir accès lui en permettait. En réalité il n’allait plus dans ce bar. Il gardait son argent pour ces jours-là. Ces jours où il était avec lui. L’idée de ne pas se présenter à lui sans deux verres à la main lui était impensable. Cela aurait voulu dire qu’il allait devoir évoquer sa difficulté à vivre en ce moment. Se montrer faible, en état d’impuissance. Et ça, il ne le ferait jamais. Quitte à devoir faire des choses qu’il pourrait regretter pour avoir ces deux verres là, il le ferait. Posant rapidement les deux billets sur le comptoir, Kayne se saisit des verres et c’est avec la plus grande concentration du monde qu’il retourna au lieu de rendez-vous, les yeux fixé sur les verres et en parallèle sur les éventuels obstacles qui pourraient entraver sa route. Arrivé au point de rendez-vous, il reprit son souffle qui c’était bloqué dans sa trachée. Il y avait toujours cette angoisse qui le prenait aux tripes quand l’heure fatidique arrivait. Il avait si peur qu’un jour, sans qu’il puisse faire quelque chose, tout prenne fin. Il en mourrait ; s’il pouvait mourir une deuxième fois. Mais l’écume qui pesait sur son estomac partait dès que la tignasse brune de cheveux arrivait à son champ de vision. La joie courrait alors dans ses veines alors qu’un autre sentiment dont il n’arrivait toujours pas à mettre un nom dessus empruntait aussi le chemin de son corps pour déferler un peu partout en lui que de chose positive. Ne masquant nullement le sourire malicieux qui avait soulevé les commissions de ses lèvres pour révéler une lignée de dents parfaitement alignés et d’une blancheur correcte, Kayne tendit un verre à son invité tout en lançant la discussion par la même occasion : « J’ai toujours peur qu’un jour, tu vas te perdre dans cette ville et que je sois obligé de courir dans toute l’île pour te retrouver, recroquevillé dans un coins, pleurant et appelant à l’aide. Sérieusement, tu me fais peur Gabe ! » Qui a dit que l’incube ne lançait pas des piques venimeuses à celui qu’il attend chaque seconde ?
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E. Gabriel Driver
- On est mercredi ? - Ouai, c'est fréquent après le mardi.
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E. Gabriel Driver

✤ LETTRES A LA POSTE : 1019
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 06/03/2013
✤ AGE : 27
✤ OU TU TE TROUVES ? : Dans la cuisine, tu veux un sandwich ?
✤ EMPLOI/LOISIRS : haha
✤ HUMEUR : Tristounet, comme toujours

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MessageSujet: Re: « GABAYNE ⊰ it is time to say. »   « GABAYNE ⊰ it is time to say. » EmptySam 11 Mai - 20:55


Gabriel & Kayne
it is time to say. - gabayne



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D
ans la vie, il serait bon d'avoir une télécommande pour passer certains moments de notre vie, et pouvoir en revivre d'autres. Un anniversaire qui se finit trop vite, un soir de noël que nous aimons tout particulièrement, ou même des soirées entre amis. Mais dans la vie de Gabriel, il y a plus de moment à passer qu'à refaire tourner. Les moments interminables où il n'avait rien à faire à part s'occuper des tâches que son maître lui imposait. A long terme, il avait peur de perdre les pédales et de ne plus supporter cette vie. Bon nombres d'esclaves craquaient et faisait exprès de provoquer leur maître pour que celui-ci les réduise en poussière. Au fond, cette technique marchait plutôt bien, les vampires étaient tellement impulsifs et coléreux qu'un rien pouvait les mettre dans un état lamentable. C'est bien pour cela que Gabriel n'était jamais en sécurité au milieu de toutes ces créatures. Il avait horreur de sa condition et obéir sans broncher n'était pas dans ses habitudes, même lorsque son maître lui demandait quelque chose il était capable de lui répondre non en face sans se démonter. Certains peuvent penser qu'avoir un caractère de fer pouvait être une qualité, mais dans cette nouvelle vie ce traits de caractère se révélait plutôt être un défaut. Un ennemi redoutable. Il ne fallait pas en abuser mais cela l'esclave s'en moquait. Il n'avait rien à perdre. La seule chose qu'il voudrait faire serait d'aller voir une dernière fois certaines personnes. Une en particulier. Mais ça, jamais il ne l’avouera, il est bien trop fier pour assumer le fait qu'il ait besoin de quelqu'un pour vivre. Cela ne lui ressemblait pas, il avait toujours été indépendant et personne au monde ne lui manquait jamais. Mais ça, c'était avant qu'il le rencontre. Au fond, il aurait aimé ne jamais le rencontrer, il aurait aimé ne jamais croiser son chemin, cela lui aurait évité de développer en lui un sentiment qu'il avait toujours essayé de faire taire au fond de lui. Il refusait que ce sentiment ne remonte à la surface, c'était une sensation qu'il repoussait sans cesse. Et pourtant il ne faisait rien pour l'arrêter. Il pourrait essayer de le voir moins souvent, le fuir, l'ignorer et même l'éviter. Mais il n'en fait rien. Bien au contraire, il fait en sorte de ne jamais rester longtemps sans le voir, il a peur de ressentir un manque. Et ce manque est présent lorsqu'il passe trop de temps sans le voir. Lui et ses yeux bleus, beau à se damner.

Gabriel avait d'ailleurs rendez-vous avec lui. Toujours à la même heure, au même lieu, lieu de leur rencontre. L'esclave n'avait loupé aucun rendez-vous, il n'était jamais arrivé en retard. Et malgré ses obligations et son manque de liberté, il ferait toujours tout pour que cela reste ainsi. L'idée de manquer une occasion de le revoir était pour lui inimaginable. Impossible. Et pourtant, il avait l'impression qu'il n'allait pas arriver à l'heure cette fois-ci. L'heure approchait et Gabriel avait encore du travail à faire. Il était assis dans un coin, au fond du bureau de son maître, occupé à classer des documents. Des dossiers concernant le Killerburger, bar que tenait son très cher maître, John. En général cela ne gênait pas Gabriel de s'occuper des affaires de la propriété de John, au contraire il aimait que celui-ci lui donne des tâches aussi importantes. Cela lui donnait l'impression d'être lui-même important. Il aimait que son maître lui fasse confiance, et au fils du temps ils étaient presque arrivés à devenir amis. Mais sur ce coup, Gabriel commençait à voir rouge. Il avait l'immense envie de tout déchirer et de partir de la pièce en courant. Mais une petite voix dans sa tête lui répétait que c'était une très mauvaise idée. Il devait trouver une combine pour sortir de là de manière à ne contrarier personne. Ce serait une première pour lui qui avait pour habitude de mettre en rogne tous ceux à qui il adressait la parole. Il allait donc essayer d’être le plus gentil possible avec son maître pour avoir une faveur. Il se voyait mal demander à son maître de finir son travail plus tôt pour aller rejoindre un homme. Cela risquait de ne pas être bien vu. La plupart des vampires n’aimaient pas que leurs esclaves sortent trop souvent et aient une vie sociale en général. Mais John était certainement le maître parfait. Heureusement pour Gabriel d’ailleurs.

Se relevant, il fit trois piles de feuilles sur la table avec des notes pour apprendre à John ce que chaque tas signifiaient puis il prit un dossier et l’emmena sur le bureau de John où l’homme en question était en train de travailler. « Il faut que tu signes ça et que tu le rendes à Aaron au plus vite. » Au lieu de tourner autour du pot, Gabriel préféra lui dire clairement qu’il s’absentait. Il avait du mal à comprendre tous les esclaves qui partaient sans prévenir en espérant ne pas se faire choper. Comme s’ils pouvaient échapper à des vampires. Gabriel n’avait pas cette naïveté. Puis il ne risquait rien à demander, au pire John lui demanderait de rester et … Gabriel verrait bien comment il ferait pour sortir. « Je sors, je serais de retour dans quelques heures. Ça te va ? » Voyant qu’il ne recevait aucune réponse venant de son maître, Gabriel sortit de la pièce tout souriant. S’il n’avait pas voulu, il aurait bien vite exprimé son mécontentement, c’est donc que Gabriel avait feu vert. Ce n’est qu’une fois en dehors de la salle qu’il entendit la voix de John. « J’aurais encore besoin de toi alors ne rentre pas trop tard, sinon ce soir tu couches dehors. » Gabriel ne put s’empêcher de ricaner à cette phrase. John ne lui ferait pas ça, c’était juste sa façon à lui de lui demander de ne pas trop traîner. Il pouvait donc aller rejoindre Kayne sans se soucier de cela. Prenant la sortie, le cœur léger, Gabriel pressa le pas pour arriver le plus tôt possible sur le lieu prévu en espérant y retrouver l’homme à qui il pensait le trois quart du temps. Normalement il devait déjà y être. Gabriel savait qu’il avait l’habitude d’arriver en avance et de l’attendre, ce qui faisait plaisir à l’esclave qui de ce fait voyait que ce rendez-vous était important aux yeux de l’incube. Pour une fois dans sa vie, Gabriel comptait aux yeux de quelqu’un, c’était une grande joie après toutes les années qu’il avait passé sans que personne ne le voit, ni se souci de lui. Arrivant prêt de la grande fontaine, il le vit. Un sourire apparu alors sur ses lèvres sans qu’il puisse cacher sa joie. Il s’approcha de lui avec une démarche assez lente pour ne pas lui montrer qu’il avait presque courut pour venir jusqu’ici. Il ne voulait pas qu’il sache qu’il avait hâte de le voir.

Gabriel reprit son souffle en prenant le verre qu’il lui tendait. L’incube n’omettait jamais de prendre des verres avant de venir à l’endroit prévu pour leur rendez-vous. L’esclave n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit, Kayne le devança. « J’ai toujours peur qu’un jour, tu vas te perdre dans cette ville et que je sois obligé de courir dans toute l’île pour te retrouver, recroquevillé dans un coins, pleurant et appelant à l’aide. Sérieusement, tu me fais peur Gabe ! » Il avait peur pour lui, Gabriel s’en réjouissait au fond. Cela prouvait qu’au fond il tenait à lui, même si c’était surtout une manière de se moquer de lui plus qu’autre chose. L’esclave en avait l’habitude. Ils se balançaient souvent des pics et ils aimaient ça. Il n’avait pas de problème de répartie et il aimait être au même niveau que son adversaire pour une fois. Car Kayne avait la grande qualité de ne pas traiter Gabriel comme un esclave mais comme un homme à part entière. Et cela lui faisait un bien fou, c’était tellement rare, il était certainement le seul à le faire. Et Gabriel osait espérer que cela ne changerait pas. Pour le moment il n’avait jamais usé des mauvais côtés de sa nature, il ne l’avait jamais mordu et ne s’était jamais montré violent envers lui. Heureusement car l’humain ne le supporterait pas et aurait vite fait de lui en coller une même s’il savait qu’il n’aurait aucune chance de s’en sortir. Après l’avoir remercié pour le verre, Gabriel le regarda avec un petit sourire au coin des lèvres. « Le seul moment où tu me verras pleurer en appelant à l’aide sera dans tes rêves, nulle part ailleurs. Et même si je n’ai pas le sens de l’orientation, je n’aurais jamais de mal à te retrouver. » S’asseyant ensuite sur le bord de la fontaine, Gabriel enchaina sans plus attendre. « Puis même si c’est presque touchant que tu ais peur pour moi, si un jour je ne viens pas c’est juste que j’en aurais marre de te voir » Penchant légèrement la tête sur le côté, Gabriel lui fit un grand sourire forcé pour l’emmerder. Ce qu’il disait était faux bien évidemment, mais qu’est-ce que c’était bon de l’emmerder.
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MessageSujet: Re: « GABAYNE ⊰ it is time to say. »   « GABAYNE ⊰ it is time to say. » EmptySam 1 Juin - 10:43

dire tout ce qui n'est pas dit.
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Le moment tant attendu était maintenant là. Lâchant un souffle de soulagement lorsqu’il l’aperçut, cela lui faisait toujours un bien fou de le voir. Car maintenant il était quelque chose d’important pour Kayne. Il était la chose la plus importante pour lui. Complétant ses moments de solitudes. Rassemblant les morceaux que son passée avait laissé de lui. . C’était une coquille vide que la vie avait recraché de lui et que maintenant son cœur portait. Il a si souffert. Une mère partis trop tôt, lui tournant le dos alors qu’il n’avait rien fais. Un père qui lui fit comprendre qu’il n’était pas voulu à coup de poing et de ceinture. Quoi qu’il fasse il n’était pas accepté. A croire que le mot « solitude » était incrusté sur son front, le condamnant à une marche lente et solitaire vers sa mort. Et autour de lui les mondes s’écroulent, comme si le diable lui-même fulminait du fond des abîmes, avec un balai, comme on tape le plafond quand le voisin fait trop de bruit. Ici le bonheur l’empêchait de sommeiller en paix. La chute vertigineuse dans les entrailles de l’égarement. Le mensonge en mirage. Le mal, de tout son être qui se dresse et rugit. Et sa fuite dans ce cauchemar, vacillant sur des soldats de terre qui s’effritent et s’écroulent sous le poids de ses larmes. Sécheresse, mélange et boue. Il s’enfonce. Et quand vient la lumière, elle est éphémère. Et quand viens l’espoir il est illusoire. Et quand vient le sommeil, il est, quand il est, délivrance. Pas de mot pour décrire ce qui n’est plus. Il lui, il n’est plus rien. Ombre de lui-même. Ombre souffrant du poids du monde sur ses épaules trop fragiles. Sa famille l’a laissé, son destin l’a bousillé. Il ne reste rien de bout en lui. Pourtant, il a réussi à se redresser, à sortir des décombres de son passé. Il a réussi à dire ce qu’il pensait, à ne pas recevoir une énième baffe sans réagir. Il a agi. Il a changé son destin. Il a dit « fuck » à la vie et a décidé de ce qu’il ferait à l’avenir. Et il ne regrette pas de s’être fais ainsi démonté. Car sinon il ne serait pas là. Pas là devant ce visage divin. Pas là à le regarder, le dévisager sans amorcer un pas, profitant du frisson qui parcourrait son échine.

Ne se retrouvant plus qu’avec un seul verre dans les mains, Kayne apporta son verre à ses lèvres. Il se délectait de sa boisson, profitant de son arôme si amer qui arrivait à lui faire oublier tout d’une simple gorgée. Attendant qu’il réponde à la première pique de la soirée lancé par Kayne, ce dernier en profita pour observer avec une grande attention les traits de son visage. Ce qui le rendait irrésistible, selon l’incube était les tâches de rousseurs qui s’éparpillaient sur son nez et le dessous de ses yeux. Il possédait aussi de magnifiques yeux. Ses deux iris vert pomme étaient de grands acteurs. Beaucoup d’émotion pouvait passer à travers eux. Il n’y avait pas à dire, plus il le regardait, plus Kayne se disait que Gabriel était juste parfait, qu’il n’y avait pas une chose plus belle qu’une autre. Tout était parfaitement proportionnel et tout appelait à la luxure. Le regard du vampire descendit un peu plus bas, sur l’objet du délit. L’objet du désir. L’objet de la tentation. Sa bouche. Ses lèvres. Ses deux peaux de chair qui se mouvaient en de sublimes sourires comme d’affreuses grimaces. Et là, à cet instant, un fin sourire étirait le coin de ses lèvres. Un sourire qui se voulait à la voir explicite de la joie qu’il ressentait mais aussi d’une timidité peut être caché. Ou peut-être aussi ce sourire en coin était là pour dire qu’il était heureux d’être là mais trop orgueilleux pour l’admettre. Sans lâcher ses lèvres du regard, il observait ces dernières se mouvoir sur des mots qui mirent du temps à venir jusqu’au cerveau de Kayne. « Le seul moment où tu me verras pleurer en appelant à l’aide sera dans tes rêves, nulle part ailleurs. Et même si je n’ai pas le sens de l’orientation, je n’aurais jamais de mal à te retrouver. » Inclinant légèrement la tête sur le côté, petit tic que beaucoup trouvait adorable, il remonta ses prunelles bleutées jusqu’à celle de l’humain et sourit. Ce jeu, il l’adorait. Ouvrant la bouche pour répliquer, il n’en eut pas le temps car Gabriel enchaîna.

« Puis même si c’est presque touchant que tu ais peur pour moi, si un jour je ne viens pas c’est juste que j’en aurais marre de te voir. » Il redressa la tête alors qu’en parallèle Gabriel la pencha et cacha du mieux qu’il put le mal qui l’assena face à ses dires. Son cœur se tordit dans sa poitrine mais il ne laissa rien paraître. Gabriel sans le vouloir venait de réveiller la plus grande peur qui habitait l’incube. Peut-être que Gabriel s’en fichait éperdument de lui mais l’inverse n’était pas vrai. Kayne tenait beaucoup à Gabriel. Chassant les pensées déplacées qui arrivaient à lui d’un mouvement de tête, Kayne reprit son sourire malicieux. Il n’avait pas l’intention de le laisser gagner. Pas aujourd’hui en tout cas. Et sûrement jamais. C’était à lui de répondre, à lui de faire des avances. Et c’était cette partie du jeu qu’il adorait par-dessus tout. Car repousser les avances de l’humain était un réel défi pour lui. Le rejoignant sur le bord de la fontaine, il répondit d’un ton suave, presque mielleux, à la limite du lugubre. « T’as raison. Mais t’as oublié un truc c’est que dans mes rêves tu ne pleures pas en appelant à l’aide. Tu pleures en me demandant grâce, en criant de t’achever. » Certes, il mentait peut-être un peu. Car dans ses rêves, c’était plutôt lui qui suppliait Gabriel de l’achever, qui lui criait qu’il n’y avait que lui qui comptait. Et qui se surprenait à essayer de lui dire qu’il l’aimait sans qu’aucun son ne parvienne à sortir de ses lèvres à chaque fois. Buvant une nouvelle gorgée de son breuvage, Kayne attendit un petit temps la réaction de Gabriel avant de continuer. « Je n’ai pas peur pour toi. Je me dis juste que cela serait dommage qu’un jour tu ne viennes pas ici. Je me retrouverais avec deux verres dont un qui me serait inutile. Et je n’aime pas gaspiller ! »

C’était ça les règles du jeu. La seule règle du jeu. Ne pas succomber à la tentation de l’autre. Toujours réussir à répliquer. Toujours rester debout et attendre que l’autre abandonne et rende les armes. C’était ça le plus drôle. Se voir au bord de la rupture et pourtant continuer à se battre. Continuer à se faire plus désirable. Plus détestable. Et voir l’autre peiné autant qu’il peinait. Voir l’autre trembler d’anticipation autant qu’il tremblait. Voir l’autre résister autant qu’il cherchait à résisté. Voir où sont les limites de l’autre et les dépasser. Puis recommencer. Mais il ne fallait pas que l’incube oublie quelque chose, c’était lui qui avait lancé ce jeu. Il c’était lui-même lancé dans quelque chose qu’il savait perdu d’avance. C’était lui qui avait avancé jusqu’à l’esclave et le saluer poliment. Il aurait pu rester dans son coin, l’observer de loin. Admirer les jeux de lumières qui rendaient son visage éblouissant. Mais il n’aurait jamais pu. Il ne pouvait admirer une telle beauté de loin. Un chef d’œuvre de son genre était fait pour être observer de près. Fait pour être effleurer sans être brusquer avant d’être malmener. Etre désiré par tant mais n’appartenir qu’à un seul. C’était comme ça que définissait Gabriel pour Kayne. Et il avait bien l’intention d’être le seul à l’avoir.
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E. Gabriel Driver
- On est mercredi ? - Ouai, c'est fréquent après le mardi.
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MessageSujet: Re: « GABAYNE ⊰ it is time to say. »   « GABAYNE ⊰ it is time to say. » EmptyDim 2 Juin - 15:42




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La chance. C’était quelque chose que Gabriel n’avait pas. Quoi qu’il fasse, tout se passait toujours mal. Il n'avait pas la chance qu'on tout ceux qui n'ont qu'à claquer des doigts pour avoir ce qu'ils veulent. La satisfaction est quelque chose presque inconnu chez l'esclave. Quand aurait-il pu être satisfait ? Qu'avait-il fait de bien dans sa vie ? Il n'a jamais rien fait à part obéir lorsqu'il était chez lui, et se rebeller maintenant qu'il ferait mieux de se soumettre en silence. Il aurait aimé avoir de la chance dans sa vie. Pouvoir se réveiller le matin en était certain que rien de néfaste n'allait arriver pendant toute la durée de la journée. Mais c'était l'inverse. Lorsqu'il se réveillait le matin, il se demandait quelles merdes allaient encore lui tomber dessus durant la journée. Il savait qu'aucune de ses journées serait de tout repos, même lorsqu'il était optimiste et se levait du bon pied, il avait toujours l'impression d'attirer le malheurs de toute la population. Et c'était peut-être le cas au fond. Sur tout les avions présents dans le ciel lors de son crash, il a fallut que ce soit le sien qui s'écrase sur cette île. S'il avait été sur un autre vol, c'est cet autre avion qui aurait finit en pièces détachées dans le sable. Gabriel était certain qu'il portait malheur à tout ce qu'il approchait. Mais d'un autre côté. Peut-être que cet accident n'était pas une si mauvaise chose. Où serait-il si l'avion était arrivé à destination ? Peut-être serait-il mort aujourd'hui, qui sait. Puis, il ne serait pas assis sur cette fontaine. Un verre à la main à lutter pour ne pas trembler de froid face au vent glacial qui planait sur toute la ville.

Gabriel a toujours été quelqu'un de susceptible. Il se vexait très vite et partait au quart de tour quand on lui faisait des réflexions déplacées. Mais ce n'était pas une vérité absolue. Kayne était l'exception qui confirmait la règle. Quoi que l'incube lui dise, l'esclave ne réagissait pas vraiment, peut-être parce qu'il savait qu'il plaisantait, qu'il ne pensait pas tous ce qu'il lui envoyait en pleine gueule à chaque fois qu'ils se voyaient. C'était un jeu qui avait commencé entre les deux hommes. Un jeu qui n'en finissait jamais. Lorsqu'un des deux essayait de faire des avances à l'autre, il se faisait envoyer sur les roses et vise versa. Et pourtant, Dieu sait à quel point ils veulent plus que ça. Gabriel luttait souvent pour ne pas stopper ce qui c'était installé entre eux. Il voulait tellement lui dire qu'il l'aimait et que s'il faisait tout pour le charrier c'est justement parce qu'il aimait tester ses limites. Il voulait voir jusqu'où il pouvait aller sans que son ami ne se vexe et l'envoie balader. Mais il avait peur d'aller trop loin un jour. De toucher un point sensible que l'homme ne le lui pardonne pas. Que ferait-il si cela venait à arriver ? D'ailleurs, ils n'avaient même pas pris la peine de se saluer en se voyant. Ils n'avaient pas besoin de cela. Kayne avait attaqué directement sans que Gabriel n'ai même eu le temps de le remercier pour le verre qu'il venait de lui offrir. Et c'est assis sur la fontaine que Gabriel avait répliqué du mieux qu'ils pouvaient. Et l'incube avait surenchéri. Son souffle prêt de Gabriel, celui-ci avait du mal à rester de marbre. Sa voix était douce et mélodieuse, du moins c'est ainsi que Gabriel la voyait. Ou plutôt l'entendait. « T’as raison. Mais t’as oublié un truc c’est que dans mes rêves tu ne pleures pas en appelant à l’aide. Tu pleures en me demandant grâce, en criant de t’achever. » Gabriel attendis avant de de répliquer. Il savait que Kayne n'avait pas terminé, au fil du temps il était arrivé à déchiffrer bon nombre de ses tics. Mais celui qu'il préférait était lorsqu'il penchait la tête sur le côté. Gabriel aimait tout particulièrement lorsque l'incube agissait ainsi. Il trouvait cela plus que craquant, c'était une manie que Kayne allait devoir perdre sinon, Gabriel n'allait pas tarder à craquer et à l'embrasser. Car c'est ce qu'il avait envie de faire en permanence, presser ses lèvres contre les siennes et le garder contre lui pendant les heures durant. « Je n’ai pas peur pour toi. Je me dis juste que cela serait dommage qu’un jour tu ne viennes pas ici. Je me retrouverais avec deux verres dont un qui me serait inutile. Et je n’aime pas gaspiller ! » enchaîna-t-il.

Gabriel ne pu empêcher à un ricanement de s'échapper de ses lèvres. C'était bien joué, même très bien joué. Gabriel devait bien avouer lorsque Kayne avait une longueur d'avance, et pour le coup, il avait bien joué. Mais l'esclave refusait de croire à sa provocation. Au fond, il savait que Kayne ne le détestait pas autant qu'il le laissait paraître. S'il ne l'avait pas aimé un minimum, il ne serait jamais venu vers lui, et il ne continuerait pas de lui donner ce même rendez-vous depuis le temps. Du moins, c'est ce que Gabriel espérait au plus profond de lui. Il voulait que Kayne ai de l'estime pour lui, il voulait qu'il tienne à lui un minimum. Et si tel n'était pas le cas, tant pis, au moins il aurait espéré jusqu'au bout, au risque de tomber de haut en cas d'échec cuisant. « Je ne savais pas que les monstres dans ton genre étaient capable de rêver. Puisque tout est mort là dedans. » répliqua-t-il en tapotant le torse froid de Kayne. L'esclave savait bien que certains vampire avait du mal à se faire à leur condition de mort vivant. Gabriel ne savait pas si Kayne faisait partit de ceux-là ou de ceux qui au contraire en étaient fiers. Gabriel porta ensuite son verre à ses lèvres pour en boire une grande gorgée. Le finissant d'un seul coup. Puis, il reprit en posant le verre à côté de lui. « Voilà, pas de gaspillage. » Il ne savait pas quoi lui dire d'autre. Kayne venait de lui dire qu'il avait peur qu'il ne vienne pas par seul peur qu'un verre soit ... gaspillé. Même si Gabriel faisait tout son possible pour ne rien laisser paraître, cela se voyait légèrement qu'il était déçu, à la limite de la blessure. « Si tu en as marre de me voir, rien ne t'oblige à rester tu sais. » Voilà la seule chose que Gabriel arriva à articuler.
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MessageSujet: Re: « GABAYNE ⊰ it is time to say. »   « GABAYNE ⊰ it is time to say. » EmptyLun 3 Juin - 18:46

i can't tell you.
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Dans la vie, on n'a que deux solutions, vivre ou mourir, dans un sens ces deux choix sont liés, si l'on vit, on mourra forcément un jour, mais si l'on fait attention, le temps nous menant à la mort est long. T'as pas trente-six solutions, soit tu luttes, soit tu te laisses abattre. Inutile de prier, on va tous y passer de toute façon. Tous non, seulement les humains, les faibles, n'ont qu'à attendre de vieillir, et la mort viendra les chercher toute seule, non ce n'est pas pareil pour les créatures surnaturelles, nous sommes presque invincibles, il est compliqué de nous tuer, et encore nous savons nous défendre mieux que quiconque. Pourtant il est possible de nous occire, même si c'est compliqué, personne n'est immortel à proprement parler, s'il y a un début, il y a une fin, c'est dans l'ordre des choses. Pourtant, ce n’était pas la vision de Kayne. Il était certes un vampire, une créature sanguinaire de la nuit. Il était certes mort et pourtant toujours parmi les vivants. Il pouvait certes se qualifier de supérieur vis-à-vis des mortels mais jamais il ne le ferait. Il respectait les humains et ne se sentait pas supérieur en aucun point. Le seul point positif selon lui de sa nature était sa jeunesse éternelle. Après, il ne voyait que des choses négatifs. Cependant, il arrivait à accepter sa nature qui lui faisait tout de même défaut de temps en temps. Surtout vis-à-vis des humains qu’il côtoyait. Il restait au fond humain et le resterait toujours. Pourtant, il restait une créature maléfique et Gabriel lui-même ne savait rien sur lui ni même son passé. Il ne savait même pas son âge, juste son nom.

Il l’observait, mémorisant ses traits, encrant ses tics au fond de lui, pour ne jamais l’oublier. Pour le garder dans sa mémoire même quand leur relation plus qu’ambigu prendre fin. Il savait. Le début de leur rencontre avait sonné la fin de cette dernière. Et Kayne ne voulait pas voir la fin. Il était vraiment attaché à Gabriel et ne veut pas le laisser partir. Il l’aim … Secouant la tête avant d’avoir prononcé silencieusement la fin de sa phrase, il c’était promit de ne pas formuler même par la pensée ce qu’il pensait réellement de l’humain. Il pouvait le désirer, le haïr, le vouloir, le posséder, l’embrasser, le mordre mais jamais, au grand jamais il ne devait l’aimer. Car l’amour c’était pour les enfants. Car l’amour c’était ce détruire. Il avait peur d’aimer maintenant. Car il avait confié son amour à sa mère mais celle-ci était partie emmenant son amour avec elle, dans la tombe. Car il avait donné son amour meurtrit à son père et ce dernier avait réduit en poussière cet amour déjà fragile. Car il avait aussi essayé d’aimer une femme, cette dernière avait été odieuse avec lui. L’amour avait été odieux avec lui. L’amour lui en avait fait baver. Et depuis, il ne voulait plus ouvrir son cœur à quiconque. Mais avec Gabriel, l’envie d’essayé d’aimer à nouveau tournait souvent dans ses pensées. Et cette envie grandissait et se faisait de plus en plus oppressant au fil des jours où il le voyait. A nouveau Kayne le dévisageait, la tête incliné légèrement sur le côté et se demandait si Gabriel voulait. S’il voulait passer le pas. S’il voulait se laisser aller. S’il voulait de lui.

« Je ne savais pas que les monstres dans ton genre étaient capable de rêver. Puisque tout est mort là-dedans. » Répondit en retour Gabriel, posant un doigt sur un doigt sur son torse, là, où, avant, il y avait un cœur qui battait. Et la réaction de Kayne ne fut pas celle que cherchait sûrement Gabriel en le provoquant ainsi. Il ne fut pas plus atteint de ses paroles. Ce fut sa respiration, les battements de son cœur, la chaleur de son corps, ses minuscules tics nerveux qui l’interpellèrent. Déjà humain, Kayne avait un don pour lire en quelqu’un. Mais avec sa transformation, il arrivait à tout détecter et très rapidement. Gabriel semblait en conflit intérieur. D’un côté il semblait touché étrangement par ses avances et de l’autre blessé par sa provocation. Et cela le mit en alerte. Car Gabriel n’était jamais blessé par ses dires. Il pouvait certes se vexer, bouder, réagir un peu violemment à ses propos mais pas être blessé, presque triste. Sans réagir, comme sur pause, l’incube l’observait finir bien vite son verre et lui dire d’un ton bien sec à ses oreilles : « Voilà, pas de gaspillage. » Il avait l’air tellement déçu, tellement dépité. Le cœur, pourtant mort de l’incube se serrait à cette vue. Il n’aimait pas le voir ainsi. Il avait tant envie de l’effleurer, de le voir trembler sous ses doigts, de l’entendre gémir son nom. Mais il ne pouvait pas. Le jeu avait décidé ainsi. S’il cédait, il perdait. Et sans savoir ce qu’il perdait au final, Kayne ne vouait définitivement par perdre.

« Si tu en as marre de me voir, rien ne t'oblige à rester tu sais. » Vraiment ? Vraiment ? Sérieusement ? C’était une blague ? Les caméras étaient où ? Il se moquait de lui ? Plissant les yeux, le dévisageant, il considéra longuement sa réponse. Non, il n’avait pas l’air de plaisanté. Il semblait sincère. Et c’est cela qui le scia sur place. Et leur jeu alors ? Et les règles alors ? Et lui alors ? S’il devait ne plus le voir, il irait se suicider aussitôt, rejoindre Gabriel. Sachant que leur rendez-vous serait fini une fois leurs verres finis, il prit délicatement la main de Gabriel et posa délicatement son verre dans celle de l’humain. « Tiens. Puis je n’ai aucune raison de partir, tu veux que je fasse quoi d’autre ? Je fou foutrement rien de la journée. » Dit-il d’un ton qui se voulait détacher mais qui pourtant, ne traduisait pas le petit malaise qui l’habitait, si proche de Gabriel à cette heure. Sans réfléchir, réagissant par son instinct, il s’approcha de son visage tout en murmurant, sa voix étant d’un octave plus bas que d’habitude : « Je rêve car c’est un réflexe pour moi, une habitude. Mais le reste de ma nuit, je la passe à des activités plus … plus sportifs … » Sa langue sortit d’entre ses lèvres pour venir ponctuer la fin de sa phrase, caressant les lèvres attrayante de son invité d’un rendez-vous. Bien vite, ses propres lèvres vint prendre la place de sa langue et recouvrit celle de Gabriel. Elles bougèrent légèrement dans un baiser chaste mais il se reculait bien vite avant que Gabriel ne prenne part à l’échange. C’était les règles. Les dures règles de ce jeu. Levant ses deux prunelles bleutées vers lui, il sourit, s’humectant les lèvres. « Et puis non, tu n’habites pas tous mes rêves. » Et le jeu continuait.
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E. Gabriel Driver
- On est mercredi ? - Ouai, c'est fréquent après le mardi.
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MessageSujet: Re: « GABAYNE ⊰ it is time to say. »   « GABAYNE ⊰ it is time to say. » EmptyMer 5 Juin - 15:31




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Certains disent que la chose la plus importante dans la vie c'est l'amour. L'amour donne des ailes, l'amour rend aveugle, bla bla bla. Gabriel n'avait jamais été d'accord avec cela. L'amour rend faible, l'amour rend con et le pire de tout. L'amour rend niais. C'est un mot que l'esclave n'avait encore jamais connu, il n'avait jamais aimé. C'est peut-être cela qui lui manquait le plus sur cette terre, une personne à aimer et chérir. Il n'a pas connu sa mère, il n'a pas connu son père. Il n'a jamais eu de vrai parent. Il a été livré à lui même durant toute sa vie. Personne n'a jamais été là pour lui enseigner ce qu'était réellement la signification du mot "amour". L'amour d'une mère ne vaut, rien, lorsqu'on a été abandonné à la naissance, il est dur de croire qu'une mère peut aimer son enfant plus que sa propre vie. Sa mère à lui aurait été capable de l'échanger contre un paquet de cigarette sans le moindre remord. C'est beau la famille, n'est-ce pas. Un père et une mère. Gabriel aurait très bien pu venir au monde grâce à une chaise et une table, cela aurait fait le même effet au fond. Aujourd'hui, Gabriel en parlait avec humour et lorsqu'il y pensait il se contentait de se dire que ce n'était que le passé. Que de toute manière, il n'avait jamais souhaité être aimé, que c'était inutile et parfois blessant. Insupportable. Mais cela n'avait pas toujours été le cas, surtout pas lorsqu'il était petit. Quand ses nouveaux parents d'accueils lui annonçaient les uns après les autres qu'il ne pouvait plus rester avec eux pour tel ou tel raison. Etant enfant, il en était arrivé à ce poser la question de savoir si ce n'était pas lui au fond qui avait un problème. Quelque chose clochait en lui ? Il n'en savait rien, mais le fait de voir tous les détraqués présent sur cette île le remotivait. Il s’apercevait au fur et à mesure que des personnes bien plus frappées que lui étaient sur cette terre. Des vampires certes, mais des gens quand même. Mais malgré se mal être qu'il avait ressentit pendant tant d'année, une seule chose comptait. Que Kayne ne pense pas la même chose que tout les autres. Qu'il ne se mette pas à le fuir comme tant avait fait auparavant. Il avait accumulé tout l'amour qu'il n'avait pas exprimé depuis sa tendre enfance et aujourd'hui il avait la profonde envie de la rejeter sur l'incube. Il avait envie de l'aimer de tout son cœur, l'aimer à en crever. Et s'il ne le faisait pas ce n'était pas à cause de ce jeu de gosse qui s'était installé entre eux, c'était juste par peur de se faire repousser.

Kayne repoussait ses avances à chaque tentatives. Et même si l'esclave faisait toujours en sorte de lui faire croire que ce n'était que des paroles en l'air quand il avouait avoir envie de lui, il avait toujours été sincère. Lorsqu'il lui disait tenir à lui il était sincère, lorsqu'il se vexait et lui demandait de partir il était également sincère. Mais à tout les coups, il mettait cela sur le compte du jeu, et se voilait la face en se disant qu'il s'était juste laissé prendre au piège par les règles qu'ils s'étaient imposés. Mais au final, il s'y faisait. C'est souvent qu'il ne trouvait rien à répondre aux pics de Kayne. Peut-être parce qu'il se prenait moins au jeu, ou peut-être parce qu'il en avait seulement marre de faire semblant. Il avait l'impression d'être faux envers cet incube et il se demandait si un jour il pourrait lui dire la vérité en face et lui avouer ses réels sentiments. Mais quand il y pensait, il abandonnait l'idée dans la seconde même. C'était trop risqué, en cas de souci, il le perdrait obligatoirement et c'est bien l'une des choses qui lui faisait le plus peur. Voilà pourquoi il répondait plus sèchement que d'ordinaire, il était fatigué, blasé. Et même si en temps normal il n'était que vexé par les paroles de l'incube, aujourd'hui, il était blessé. Et même s'il essayait de cacher sa tristesse, il n'avait qu'une envie au fond de lui. Se blottir dans ses bras en le suppliant d'arrêter le massacre. Au lieu de ça, il commença à sentir la colère monter, ou plutôt un mélange étrange entre colère et tristesse. Mais la douceur de Kayne fit immédiatement baisser cette tension. Il sentit la main de l'homme toucher la sienne et y déposer le verre. « Tiens. Puis je n’ai aucune raison de partir, tu veux que je fasse quoi d’autre ? Je fou foutrement rien de la journée. » Gabriel ne s'était pas rendu compte à quel point l'incube s'était rapproché. C'est en sentant son souffle prêt de lui qu'il se rendit compte qu'il n'avait qu'un léger mouvement à faire pour se retrouver contre lui. Il ne fit pas attention à sa phrase, trop occupé à se répéter intérieurement de ne pas céder. Dans sa tête, les pensées se bousculaient. Recule, recule, recule. Putain Gab' tu fous quoi là ! Il est à quelques centimètres de toi, embrasse le ! Non lui fait pas le plaisir de céder, fais le mariner. Gabriel essayait de faire taire ces petites voix qui résonnaient dans sa tête mais finalement, c'est Kayne qui y parvint. « Je rêve car c’est un réflexe pour moi, une habitude. Mais le reste de ma nuit, je la passe à des activités plus … plus sportifs … » Les yeux verts de Gabie remontèrent se planter dans le regard de son ami en retenant sa respiration. C'était un supplice pour lui de devoir rester ainsi sans avoir le droit de le toucher, ni de le prendre contre lui. Cet homme était la pire tentation de Gabie. C'était sa pomme à lui. Son fruit défendu. Et bon dieu qu'il aurait aimé faire la même erreur qu'Eve, il avait cette incontrôlable envie de le croquer sans plus attendre. Mais c'est le camp adverse qui avait le dessus sur ce coup. Et lorsque sa langue caressa ses lèvres, l'esclave n'eu qu'une envie : attraper cette partie charnue de son corps pour la garder entre ses dents.

Mais avant qu'il ne réagisse, les lèvres de Kayne remplacèrent sa langue et Gabie se sentit bouillir. « Et puis non, tu n’habites pas tous mes rêves. » Serrant les dents, Gabriel ne bougeait pas. Il était resté tétanisé pendant que Kayne lui parlait. Il attendait. Il ne sait pas vraiment ce qu'il attendait mais ... il l'attendait avec impatience. Il voulait un bouton OPEN avec une trappe sous lui qui s'ouvrirait pour le renvoyer dans son lit. Il réfléchissait. Qu'est-ce qu'il pourrait bien lui répondre ? Au départ, il aurait aimé ne rien dire. Rester là à le regarder jusqu'à ce qu'il décide de se lever et de partir. Au lieu de ça, il murmura tout prêt de ses lèvres. « Tu fais quoi de si sportif ? Du vélo pour essayer de perdre tes bourrelés ? » Prenant son verre qu'il avait vidé plus tôt, il le trempa dans la fontaine pour prendre de l'eau dans le fond du verre puis il recula la tête. L'esclave versa ensuite le liquide transparent sur la tête de son interlocuteur avant de lui sourire. Un sourire forcé bien entendu. « Voilà, ça devrait te rafraîchir un peu les idées. Ne me remercie pas. »
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MessageSujet: Re: « GABAYNE ⊰ it is time to say. »   « GABAYNE ⊰ it is time to say. » EmptyMar 18 Juin - 10:53

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Si quelque part sur cette foutu planète. Dans les cieux ou sous terre. N’importe où. L’entende et réponde à son appel. Il n’était pas en situation dangereuse, ni même ne mettait sa vie en danger, quoi qu’en fait si. Il ne pourrait pas résister. Pas aujourd’hui. Pas maintenant. Lui qui se croyait fort était au final trop faible pour résister.  Il avait peur de perdre tous ; de le perdre. Lui qui n’avait jamais eu peur, qui c’était dressé sans mal face à son paternel se sentait pris par les tripes, marchant sur un fil qui pouvait céder à tout moment lorsqu’il était en présence de son vis-à-vis. Et franchement il ne comprenait pas pourquoi il était là, assit à côté de lui, sur cette fontaine à lui parler, à le draguer ouvertement alors qu’il avait juste envie de l’embrasser, de l’aimer. Mais nan il pouvait pas. C’était si difficile de savoir ce qu’il voulait au fond. Il était si mitigé. Dans son for intérieur, deux sentiments s’affrontaient. Sans merci. Sans relâche. D’un côté, le sentiment de son côté encore humain, qui lui faisait ressentir des choses … des choses qu’il pourrait qualifié dans le domaine de la tendresse, de l’affection, de l’am … Et de l’autre, son côté neuf, incube qui lui disait de jouer avec lui. Qui lui disait qu’il n’était qu’un humain. Qu’un humain qui servait de repas. Qu’un humain qui avait tout pour lui. Qu’un humain qui avait un cœur qui bat. Mais Kayne, ne pensait pas ça. Il ne l’acceptait pas encore comme ça. Pour lui, les humains étaient merveilleux. Certes de temps en temps il regrettait de ne plus sentir son cœur battre. Mais il les aimait beaucoup. Il les trouvait intelligent, malicieux, sournois, honnête ou égoïste et surtout humain. Car cette notion-là. La notion la plus importante était souvent bâclée par ses compagnons à crocs. Et lui, lui qui restait humain dans sa tête, il ne se sentait souvent pas à sa place avec les autres de sa race. Pourtant c’était sa nouvelle famille, pas vraie ?

La famille. C’est vrai. Il n’avait jamais eu de réel avis positif là-dessus. Une belle chose. Mais seulement de loin. Des liens unis qui au final se cassent. Et des baffes. Des coups. De la violence non retenue. Des mots crachés au visage qui font mal. Très mal. Des souvenirs qui ne partent pas. De mauvais souvenirs en plus. Des choses qu’il aimerait retirer de son esprit. Que ses souvenirs lui fouttent la paix. Qu’il puisse enfin dormir en paix. Ou qu’il puisse simplement dormir. Tant qu’il ne repensait plus à son passé. Tant qu’il ne se remémorait plus les traits de son paternel. Que ce dernier restait une chose flou dans son esprit. Alors au final, si les Hommes à canines de bête n’étaient pas sa nouvelle famille, alors cela voulait dire qu’il prenait les humains pour sa vraie famille ? Pas vrai ? Ah. Il ne savait plus rien. Il ne savait plus où était sa place. Il ne savait plus où s’arrêter la fiction et où commençait la réalité. Il ne savait plus s’il aimait ce type où s’il le détestait. Ah, si, il savait pour cela. Il en était même sûr et certains. Enfin, il croyait savoir. Cet humain était vraiment le seul à le mettre dans cet état. Il était le seul à pouvoir le faire douter. Et il ne devait sûrement même pas le savoir que l’incube se livrait à un combat intérieur pour savoir si oui ou non Gabriel comptait à ses yeux. Puis en plus, comment savoir si Gabriel voulait vraiment de lui ? Il ne se rappelait pas que son interlocuteur lui ait mentionné une quelconque attirance pour les hommes. Mais en vue de certaines réactions que seule les gens qui voulaient le prendre tout de suite devant tout le monde avaient, il avait sa réponse à sa question silencieuse.

Lentement, comme sortant d’un rêve, il revenu sur la terre ferme. Un instant pour qu’il se rappelle de là où il est et un liquide froid, même qu’il pourrait qualifier de glacer rentra en contact avec son visage. Aussitôt, Kayne se mit en mode de défense avant de se détendre aussitôt, comprenant que c’était juste Gabriel. « Voilà, ça devrait te rafraîchir un peu les idées. Ne me remercie pas. » L’incube aurait pu se sentir offusqué. Pardi, il était offusqué. Comment pouvait-il dire ce genre de chose alors qu’il le dévorait du regard tous le temps ? Peut-être ce vengeait-il de ces paroles blessantes précédente. Pour ne pas prendre sa remarque sur un ton blessant, Kayne mit cela sur une vengeance et garda son sourire malicieux. C’était ça sa plus grande force. Au défaut de Gabriel, il pouvait mettre des paroles odieuses sur un fait extérieur qui ne l’atteignait pas. Il maîtrisait parfaitement cette technique, entraîné par son père. L’eau, il n’aimait pas ça. Il détestait ça. Des fois, il s’identifiait à un chat. Mais ce n’était pas la question, il n’aimait pas l’eau et dû se retenir pour ne pas partir précipitamment. Se mordant la lèvre supérieure, l’incube réfléchissait déjà à sa nouvelle vengeance. Heureusement, l’eau n’avait pas endommagé son imperméable qu’il avait quitté pour aujourd’hui malgré le temps lourd qui menaçait de pleuvoir d’un instant ou un autre. Car son trench coat était quelque chose de précieux pour lui. Il se sentait en sécurité avec lui. Plus fort pour survolé ses problèmes. Son t-shirt par contre, n’avait pas eu le privilège d’être retiré avant qu’il ne vienne voir Gabriel.

Bingo.

Il était génial des fois. Ou tous le temps. Oui, c’était mieux. L’art de retirer son t-shirt dans une classe sensuelle, il connaissait, il maîtrisait et il allait s’en servir pour se venger. Car Kayne avait vu le bug qu’avait provoqué son baiser chaste. Promenant ses doigts sur son propre torse, il les fit descendre jusqu’à son bas ventre pour décoller son t-shirt de son torse. Le soulevant dans une flemme intentionnelle, l’incube laissa entrevoir une trainé de poils allant de son nombril pour disparaître sous son jean. Il ne possédait pas un système pileux extrêmement développé mais possédait quand même un minimum de poils qui le rendait viril et homme. Un peu, mais pas trop. Continuant à retirer son t-shirt avec une lenteur calculée, il ne fit pas prié Gabriel en se cambrant légèrement, laissant la lumière du soleil se refléter sur sa peau, redessinant ses contours et affirmant ses muscles légers. La fine pellicule d’eau sur son torse n’aidait pas spécialement qui conque le voyait à garder sa santé mentale. Se félicitant mentalement pour son idée brillante, il mit fin à la première phase de torture de Gabriel en retirant complètement ce qui était autrefois un t-shirt et le posa à ses côtés. Se tournant vers l’humain, une moue boudeuse et vexée au visage, il lui déclara, pointa son ventre de l’index : « Des bourrelés ? Où ça ? Tu trouves que j’ai besoin de faire du sport ?  » Resortant son sourire de charmeur juste après, il continua avec ses avances ouvertes : « J’espère que ça te déranges pas de m’aider à entretenir ma santé, faudrait pas que j’ai une crise cardiaque. » Il souriait à sa blague. Bon, au final il a accepté d’être un truc mort mais il ne se sentait pas comme les autres, puissant et toute la panoplie. Et pour se venger, Kayne prit possession du verre vide de Gabriel avant de refaire le même mouvement que lui. Il recueillait le précieux liquide qu’il détestait dans le verre vide et le redressait juste au-dessus de la tête de Gabriel. L’eau menaçait de tomber d’une minute à l’autre. Il savait que Gabriel n’allait pas du tout aimer s’il faisait ça. Mais c’était sa vengeance vis-à-vis du jeu. Rapprochant son visage du siens, il murmura d’une voix grave et suave :  « Si tu veux pas rentrer trempé, je veux un baiser. » Alors ? Un baiser ou une douche froide ? Dans les deux cas, la suite assurait d’être très très chaude.
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E. Gabriel Driver
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MessageSujet: Re: « GABAYNE ⊰ it is time to say. »   « GABAYNE ⊰ it is time to say. » EmptyVen 21 Juin - 19:30




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce qu'il pouvait se sentir con à cet instant précis. Il avait la forte impression d'être un lâche, et pire encore d'être pusillanime. Que diraient ses proches s'ils le voyaient ainsi ? À lutter contre une cause qu'il savait perdue d'avance. La vie lui offrait le plus beau des sentiments, mais aussi le plus dangereux. Celui de l'amour, celui d'aimer une personne et de lui faire toutes les belles promesses qu'il faut lorsqu'on est sur le point de dire oui devant un prêtre. La fidélité, Gabriel n'avait aucun problème de ce côté là. Il n'était pas en couple et il était déjà fidèle. Dévoué à qui, tel était la question. Peut-être à Kayne. Inconsciemment il se voyait peut-être avec lui dans l'avenir même s'il refusait catégoriquement de le reconnaître. Gabriel n'était pas dupe, il savait pertinemment que leur relation était étrange et peu banale, et en continuant ainsi ils n'auront jamais ceux pour quoi ils se battent au final, l'amour de l'autre. Et pourtant, il espérait encore. Lorsqu'il voyait Kayne à leur heure de rencontre régulière, il avait toujours espoir que ce soit le jour où ils auraient enfin le courage de cesser ce jeu ridicule qui les faisait tous deux souffrir. Ces gamineries ne les mèneront nulle part, et même s'ils en avaient pris conscience depuis bien longtemps, ils refusaient de se vouer eux même à la damnation. Et même si la solution la plus simple serait d'abjurer toutes les règles qu'ils s'étaient imposées, la fierté l'emportait sur la raison comme souvent. C'était des hommes quoi. Une femme aurait sûrement stoppé toutes ces âneries en tombant amoureuse. Mais Gabriel non. Il ne savait pas s'il était épris ou non de cet homme. Comment pouvait-il le savoir ? Il ne connaissait rien de lui, hormis son nom. Il aurait aimé pouvoir en savoir plus sur sa vie passée, sur son enfance, sa transformation, ses goûts. Mais l'esclave refusait de lui poser des questions. S'il commençait à s'intéresser à lui et à sa vie, s'il semblait trop tenir à sa personne, il perdrait. Perdre, il refusait. Du moins, ce n'est pas vraiment de perdre qui l'embêterait, mais plutôt l'idée de laisser Kayne gagner.



Et pour éviter cela, Gabriel était prêt à tout ou presque. Lui renverser un verre sur la tête ? Pas de problème. Il le fit sans le moindre regret en essayant de ne pas montrer qu'il s'agissait là d'une simple vengeance. Il avait été blessé par les paroles de l'incube et lui faisait comprendre ainsi. Mais c'était là une grosse erreur, Gabriel le comprit lorsqu'il vit Kayne attraper le bas de son tee-shirt et commencer à tirer sur le tissu pour le retirer. Pourriture. Il le dévorait des yeux malgré lui, les gouttes d'eau qui dégoulinaient de son torse que Gabriel jugeait parfait n'aidaient guère à la tâche. Il en bavait intérieurement et cela se faisait trop à son gout. Il était gêné d'être autant attiré par cet homme. Il détestait penser que Kayne était si aguicheur. Et lorsque Gabriel était gêné, cela était voyant. Il avait un tic, un tic qui ne le quittait pas. Ses doigts s'agrippaient machinalement au bas de son tee-shirt et tiraillaient légèrement dessus. Ce signe de stress l'avait toujours trahi. Lorsqu'il était gosse et faisait une bêtise, il le faisait sans arrêt. Au bout d'un instant, Gabriel s'aperçut qu'il ne le quittait pas des yeux, il détourna alors les yeux en priant pour que l'incube n'ait rien remarqué. Kayne désigna alors son ventre en répondant à sa provocation. « Des bourrelés ? Où ça ? Tu trouves que j'ai besoin de faire du sport ? » Non. C'était certain qu'il n'en avait pas besoin. Aux yeux de Gabriel, il était tout simplement parfait. « J'espère que ça te dérange pas de m'aider à entretenir ma santé, faudrait pas que j'ai une crise cardiaque. » Kayne connaissait déjà la réponse. C'était une question oratoire et Gabriel refusait d'y répondre. Est-ce qu'il avait envie de faire ce genre de sport avec lui ? Oui. Il en mourrait d'envie, surtout lorsqu'il était en sa présence. Rien que de le voir lui faisait de l'effet, et c'est peu dire. Il ne dit donc rien, se contentant de le regarder.

Cet homme, même si un jour venait à disparaître de sa vie, resterait à jamais dans son esprit. Il ne pourrait jamais l'oublier quoi qu'il arriver. Car il était le premier. C'était la première fois qu'il détestait autant une personne qu'il ne l'aimait. C'est la première fois qu'il avait envie de sauter sur un homme et de l'embrasser jusqu'à ce qu'il meurt. Et plus encore, c'était la première fois qu'il tombait amoureux. L'amour. Cette connerie. Essayant de garder les idées claires et de ne pas tomber dans le panneau, Gabriel regarda l'eau de la fontaine. Il savait que Kayne aimait le voir se torturer ainsi. Il le faisait exprès et admirait ensuite le spectacle. Le spectacle de Gabriel en train de se battre contre ses envies et son attirance pour lui. Sans que Gabriel comprenne ce que l'incube trafiquait, celui-ci prit le verre de Gabriel et le remplit d'eau à son tour. Cela ne présageait rien de bon. Une fois le verre au-dessus de lui, Gabriel paniqua intérieurement. Il n'avait rien contre l'eau, à l'inverse, l'été il adorait nager. Il lui arrivait de passer des journées dans l'eau sans jamais en ressortir. Sauf bien évidemment quand il était l'heure de retourner voir son maître. Mais le temps ne lui était pas favorable. Il avait froid. Très froid. S'il avait su que le temps se rafraîchirait à ce point, il aurait prévu une veste ou même une doudoune. Mais Gabriel était très tête en l'air. Il oubliait toujours tout et même lorsque c'était dans son intérêt il se foutait de ne pas avoir le nécessaire sur lui. C'était le genre à se moquer de tout. « Si tu veux pas rentrer trempé, je veux un baiser. » Sa voix. Elle l’envoûtait et lui donnait envie de lui obéir immédiatement et de l'embrasser. Elle était grave et mélodieuse. Gabriel pourrait la reconnaître entre mille.



Le visage de Kayne n'était qu'à quelque centimètre du sien, ce qui le rendait encore plus irrésistible. Sentir son souffle contre lui, son odeur, sa présence. Parfois, Gabriel se demandait comment il faisait pour lui résister, c'était tellement dur qu'il lui arrivait de se féliciter lui même de cet exploit. Tout bas, dans un murmure il lui répondit, alors qu'un grand sourire étira ses lèvres charnues. « Tu es obligé de faire du chantage pour avoir un baiser ? » dit-il en rapprochant ses lèvres de celle de l'incube. Il les caressa légèrement du bout des siennes en lui susurrant d'une voix mielleuse. « Ce n'est pas ainsi que tu trouveras un partenaire pour entretenir ta santé. » Sans plus attendre. Gabriel emprisonna les lèvres de l'homme entre les siennes dans un baiser ardent et néronien. Il voulait un baiser ? Il était servi. L'esclave franchit les barrières de ses lèvres avec sa langue pour venir la loger dans la bouche de son interlocuteur. Il lui mangeait presque la bouche. Il espérait que cela ferait réagir son ami, il voulait le prendre à son propre jeu. Malheureusement, c'est Gabriel qui était en train de perdre. Plus le baiser était prolongé, au plus il avait envie de lui, de son corps, de lui faire tout ce qu'il juge interdit pour le moment. Il le voulait là, tout de suite. Mais arrivant enfin à reprendre ses esprits, Gabriel préféra faire comme si ce baiser farouche était voulu. Alors qu'il n'avait voulu qu'un simple baiser chaste, il s'était retrouvé à l'embrasser avec toute la passion du monde. Relâchant ses lèvres avec regret, il ne put s'empêcher de sourire, également pour masquer son trouble. « Il suffisait de le demander gentiment. » Relevant le bras, Gabriel se renversa dessus le verre d'eau que l'incube tenait dans sa main. Il n'avait envie d'être mouillé non. Il n'avait pas non plus envie de mourir de froid. Il souhaitait simplement faire comprendre à Kayne qu'ici, c'est lui qui commandait. Qu'il décidait comment et pourquoi les choses se produisaient ! Il détestait avoir à choisir entre deux solutions qu'une personne lui imposait. Juste pour lui donner tord, il faisait les deux. Double peine. Passant une main ensuite dans ses cheveux, pour ne plus les avoir dans les yeux, il regretta son geste. Le vent se levait peu à peu et le froid arrivait avec lui, mais pour rien au monde l'esclave ne l'avouerait. Il préférait mourir de froid plutôt que de rentrer et de rester sur cette effroyable défaite. Mettant sa main sur la cuisse de l'homme, il lui fit un clin d’œil en enchaînant. « Ici, c'est moi qui décide. » Au moins, cela méritait d'être clair.

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MessageSujet: Re: « GABAYNE ⊰ it is time to say. »   « GABAYNE ⊰ it is time to say. » EmptyDim 23 Juin - 12:50

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Le surnaturel. Une chose que Kayne ne pensait pas possible mais il c’était vite fait une raison lorsqu’il avait vu ses crocs bien trop long pour être humain dans la bouche d’une si belle femme. Il n’y croyait pas aux vampires, en même temps, il n’avait pas eu le temps de croire en quelque chose lorsqu’il était petit. Il fut tout de suite jeté dans la réalité sans avoir reçu la protection de sa famille. Il n’avait pas été plongé dans des contes qui parlaient d’une princesse enfermée qui attendait l’arrivé de son preux chevalier. Lui, il avait eu le droit à des histoires d’adultes et pas les plus belles. Des histoires sanglantes entremêlées de mots vulgaires. Des histoires qu’il n’avait pas à écouter. Des histoires qui lui avaient montré comment l’humanité était méchante et noire. Comment son avenir allait être. Et dès petit, il n’avait pas eu envie de grandir. Il ne voulait en aucun cas suivre les traces de son père. Il ne voulait en aucun cas devenir adulte et se retrouver à se prendre encore plus de baffe qu’il n’en prenait déjà. Lui qui croyait que la vie d’adulte sonnait comme un espoir d’être heureux pour lui, il c’était lamentablement trompé. Il avait souffert déjà assez dans son enfance, il pensait que devenir grand, c’était  faire face à son père, c’était partir loin de son enfance pour refaire sa vie. Il ne pensait pas qu’il allait finir d’abord dans la rue, sans toit. Dormant principalement à même le sol, son imperméable beige pour seul couverture. Il avait eu froid. Il sentait encore le vent souffler sur lui, le pousser comme pour lui dire de partir, qu’il n’avait pas sa place ici. Puis il a eu un toit. Un toit certes troué mais qui restait debout pour le protéger de dehors. Mais ce toit n’a pas tenu longtemps, il a même faillit le tuer une bonne fois pour toute. Le libérer de sa chienne de vie. Mais non, il avait survécu. Il était encore là. Et il avait dû trouver quelque chose, n’importe quoi pour gagner un peu d’argent car il loupait souvent ses trois repas par jours. Et c’est là qu’il était tombé sur l’affiche, sur la demande de danseur. Bien payé selon ses capacités et si les clients sortaient satisfait.

Et sans même savoir dans quoi il s’engageait, ignorant de tous ce que son père ne lui avait pas raconté. C’était dommage en un sens, il n’aurait pas fini à la limite de donner son corps contre de l’argent, de tomber dans la prostitution. Mais d’un autre sens, ne pas avoir accepté le boulot ne lui aurait pas permis de rencontré cette femme. Ça ne lui aurait pas permis de rencontrer de rencontrer celui qui lui faisait perdre ses moyens, lui faisait apprendre ce que voulait dire le mot « aimer. » Car il ne savait pas ce que c’était de ressentir ce sentiment. Car son père ne lui a jamais montré un geste de tendresse à son égard. Certes sa mère, elle, le couvrait d’amour mais ses souvenirs d’elle commençaient doucement à se fouetter et à disparaître. Pourtant, Kayne s’accrochait à ses souvenirs, il ne voulait pas l’oublier. Il ne voulait pas oublier la seule personne qui lui fut chère dans le passé. Il ne voulait pas que se rappeler que des marques de violences et de la singularité d’une personne proche de lui. Mais c’était ainsi, les souvenirs de sa mère commençaient à disparaître et ils emportaient avec eux son cœur d’enfant. Et pourtant il essayait de ne pas oublier, il ne voulait pas oublier. Mon Dieu. Il ne voulait pas oublier. Il voulait la revoir. Il voulait se venger des coups. Il voulait être heureux. Ce n’était pas difficile pourtant ? Pourquoi n’avait-il pas le droit d’accéder au bonheur ? Qu’avait-il fait pour souffrir autant ? C’était si injuste il trouvait. Mais il avait tout de même un dernier espoir. Un espoir qu’il cherchait à attraper désespérément. Peut-être qu’il avait trouvé une personne qui pourrait être la clef et lui offrir les portes du bonheur. Peut-être qu’il avait trouvé une personne qui pourrait le comprendre et l’aimer comme lui il l’aimait et le voulait.

C’est pour cela qu’il cherchait à se faire désireux à ses yeux. C’est pour ça qu’il faisait promener ses mains sur son torse maintenant dénué pour lui montrer que ce n’était pas de la mousse mais bien une tablette de chocolat. Kayne attendait juste un indice dans les yeux de l’humain qui pourrait lui montrer qu’il tenait un minimum à lui. Et ce regard insistant sur sa personne, se regard visé sur lui montrait bien ce qu’il espérait. Alors il continua. Il jouait au propre jeu de Gabriel. Il ne lui laissait pas d’option. Il contrôlait la partie. Il contrôlait comment va se passer la suite des évènements. Son regard descendit lentement vers les lèvres de Gabriel et il s’étonna à avoir soudain chaud. Il semblait étouffé. Ce sourire était magnifique. Il semblait pouvoir éclairer le monde entier et faire arrêter toutes guerres sur Terre. « Tu es obligé de faire du chantage pour avoir un baiser ? » Sa langue s’échappa de ses lèvres entrouvertes pour humecté ses lèvres. Et ce fut là qu’il comprit qu’au final, ils avaient perdus. Il comprit qu’aucun des deux ne gagneraient ou ne perdraient. Relevant deux iris violacés par le désir, l’incube n’écoutait même plus ce qu’il disait et attendait simplement qu’il fasse les quelques millimètres qui les séparaient. Et il eut soudain très mal lorsque Gabriel posa ses lèvres contre les siennes. Il eut mal à l’intérieur. Une douleur aiguë et insupportable mais si douce et bénéfique. Fermant les yeux, Kayne répondit avec la même passion brûlante et ardente que lui. Il ne se battit pas pour commander le baiser, se soumettant à son bon vouloir et suivait juste ses mouvements avec une application irréprochable. Kayne savait qu’ils étaient observés. Et au fond, il s’en contre foutait. Il était bien trop occupé là. Mais ce qui lui semblait être sa nouvelle définition de paradis s’arrêta bien trop vite à son goût. Il rouvrit les yeux et se remit à fixer ses lèvres avec envie. Son souffle était court et comme dans un geste à la limite du malaise, il se passa une main dans ses cheveux, les mettant encore plus en bataille qu’à son habitude mais il s’en fichait. Il n’était plus là. Il était ailleurs.

Le bruit de l’eau le fit revenir et crut un moment se refaire mouillé mais non, il n’était pas à nouveau mouillé. Parcourant les environs du regard, ce dernier s’accrocha sur Gabriel et il le dévisagea un instant. Seriously ? Il n’y avait pas un autre moyen de prendre une douche pas chère ? Puis il n’avait pas ramené de shampoings ni de serviette. Bon. Il n’avait pas de shampoings chez lui, il n’en avait plus, il l’avait fini se matin, se faisant tout beau pour son rendez-vous. Et il devait en acheter bientôt. Donc quelque chose dans les choses qu’il avait besoin pour vivre dans le strict minimum allait devoir lui manquer pour un petit moment. Et l’incube savait parfaitement ce qui allait sauter ; son repas. Il arrêterait de se nourrir pendant un long moment juste pour sentir bon pour le rendez-vous de Gabriel. La main de ce dernier sur sa cuisse le redescendit à nouveau de ses pensées et il l’écouta attentivement cette fois-ci. « Ici, c'est moi qui décide » Et c’est lui qui écartait les jambes ? Ben voyons. Ce baiser l’avait un peu déconcentré mais il revenait très vite à lui, encore plus hargneux de ne pas avoir pu en profiter un peu plus. Mais cette hargne partit lorsqu’il vu Gabriel trembler. Certes il faisait tout pour cacher ses tremblements, c’était imperceptible pour quelqu’un qui ne le connaissait pas mais avec le temps, Kayne le connaissait très bien. Il avait froid. Kayne n’avait ni de manteau ni de t-shirt à lui prêté. Génial. Le regard voilé, cachant le combat émotionnel qui opérait en lui, l’incube se levait, gardant son t-shirt trempé contre son torse. D’une voix presque impériale mais au final conciliante il lui ordonna : « Suis-moi. » Son ton n’appelait pas à une rébellion de la part de son interlocuteur et il se mit à marcher vers son chez lui.

Le trajet jusqu’à chez lui fut plongé dans le plus grand des silences. Il jetait tout de même des coups d’œil rapide vers Gabriel pour voir s’il suivait encore. Son estomac pendant tout le trajet se tordait dans son ventre. Il avait peur. Peur que Gabriel se moque, le juge, parte. Peur d’avoir fait le pas en avant qui allait tout changer dans leur relation. Mais il devait le faire. Il devait car sinon Gabriel partirait pour se sécher. Rentrant dans cette grande maison qui restait en bonne état, il ne montât pas els escaliers vers les beaux appartements de la haute société. L’incube prit un couloir éclairé d’une simple fenêtre, une fois devant sa porte, il entra sa clef dans la serrure et après un coup donné dans cette même porte, il ouvrit son monde à Gabriel. Il lui montrait ce qu’il ne montrait à personne. Il lui autorisait à savoir un peu plus sur lui. Laissant la porte ouverte pour le laisser entrer, Kayne entra dans la première pièce où la porte de celle-ci était simplement détruite, posé à côté de son embrassure. Son appartement n’était pas un cinq étoiles. Même pas un deux étoiles. Il ne pouvait pas non plus parler d’un, un étoile. Son appartement se trouvait plus dans les moins quatre étoiles. Rats, cafards, pas d’eau chaude, pas de chauffage, pas d’électricité. La pièce restait tout de même propre même si les coins des murs en haut restaient couverts de toiles d’araignées, trop haut pour qu’il les atteint. Son salon faisait office de salon, de salle à manger et de chambre à coucher. Sa cuisine faisait seulement cuisine, bien trop petit pour servir à autre chose. Sa salle de bain était un peu plus loin et la pièce qui aurait dû être sa chambre n’était pas accessible, totalement brûlé et détruite. Ce n’était pas un petit coin de paradis. Ça reflétait ce que Kayne pensait de lui au fond. Il s’identifiait souvent à son habitat. Pourrit de l’intérieur, détruit, ravagé, mal entretenu.

Revenant vers Gabriel d’un pas hésitant, il resta un long moment devant lui, son trench coat dans les bras. Il ne le regardait pas non plus dans les yeux, bien trop honteux de lui infligé ça. Au final, c’était une mauvaise idée. Mettant son manteau sur les épaules de l’humain, l’incube se retourna bien vite pour se pencher sur sa cheminé et commencé à allumer un feu. « Tu peux t’asseoir. Je fais un feu !  » Il se battit un peu avec son bout de bois qui ne voulait pas prendre feu mais réussit finalement à l’allumer. Observant son chef d’œuvre, Kayne sourit très légèrement avant de prendre place sur sa chaise. Il laissait son lit qui faisait office de canapé pour Gabriel. Il n’y avait pas de décoration, le papier peint de la dernière propriétaire commençait à se déchirer, tombant en lambeau sur les murs. Aucune décoration, pas de personnalisation. Simplement un cadre et une photo. Une photo juste derrière lui qu’il observait souvent des heures, s’accrochant à cette photo, désirant souvent rentrer dedans pour revivre ses moments tranquille. Une photo de mauvaise qualité certes où figuraient deux personnes, une femme et un jeune enfant. Lui et sa mère. Ne préférant pas s’aventuré sur ce sujet, il dévisagea Gabriel avant de reprendre son rôle dans le jeu malgré qu’il ne soit pas réellement dedans. « Attends juste de sécher un peu, après tu pourras partir. Je n’aimerais pas que tu crèves de froid. Avec qui j’irais vidé la fontaine après ? » Lançant un petit sourire faux pour accompagner ses paroles, il ne semblait plus savoir quoi dire, mal à l’aise comme ça, dévoilé ainsi à Gabriel. Il voulait tant lui demandé de rester mais plutôt s’arracher la langue que de lui demander.
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E. Gabriel Driver
- On est mercredi ? - Ouai, c'est fréquent après le mardi.
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✤ LETTRES A LA POSTE : 1019
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 06/03/2013
✤ AGE : 27
✤ OU TU TE TROUVES ? : Dans la cuisine, tu veux un sandwich ?
✤ EMPLOI/LOISIRS : haha
✤ HUMEUR : Tristounet, comme toujours

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MessageSujet: Re: « GABAYNE ⊰ it is time to say. »   « GABAYNE ⊰ it is time to say. » EmptyDim 23 Juin - 22:51




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]À quelques centimètres de la surface de l'entrée d'Heartkiller, le vent fusait avec une incroyable rage, il tourbillonnait et s'envolaient en arrachant de l'eau pour la jeter à la face des cieux. Le vent s'était peu à peu transformé en manteau étouffant, la tempête s'était gonflée d'orgueil pour cracher toute sa colère. Le vent repoussait en arrière les mèches châtaines de l'humain pendant qu'il examinait son interlocuteur. Des traits doux, un menton carré et des pommettes volontaires. Kayne avait absolument tout pour plaire. Plus Gabriel le côtoyait, plus il se sentait attiré par l'homme. Il en arrivait à se dire qu'il ne pourrait plus résister bien longtemps. C'était comme un aimant. Il détestait cela. L'humain s'était toujours suffi à lui même, il n'aimait pas dépendre de qui que ce soit et peu à peu il se rendait compte que c'est exactement ce qui était en train de se produire. Il commençait à dépendre de Kayne. L'incube était le seul qui aurait pu l'influencer, qui pouvait le faire changer d'avis sur quelque chose ou qui tout simplement était nécessaire à sa survie. Aujourd'hui, Gabriel ne se voyait plus vivre sans lui, il refusait. Mais après avoir hésité longtemps à s'ouvrir à lui, il avait fini par démolir le mur de protection qu'il avait dressé. Il cédait et même s'il savait que Kayne pourrait en profiter pour retourner l'amour qu'il ressentait contre lui, Gabriel n'en avait rien à faire. S'il fallait, il stopperait le jeu en espérant que Kayne ne parte pas. Une fois les règles rompues et le jeu terminés, Kayne pourrait trouver l'humain sans intérêt et s'en lasser rapidement. C'est cela qui avait poussé Gabriel à ne céder à rien, à aucune des tentations qu'il lui procurait jusqu'ici. Il était arrivé à l'inverse à se montrer intéressant en jouant le jeu, sans se laisser abattre. En se relevant à chaque coup que Kayne lui envoyait par ses propos parfois blessants. C'est peut-être cela sa plus grande qualité, sa persévérance.

Sa main s'est posée d'elle-même sur sa cuisse dans un geste espiègle, il aimait le pousser à bout. Placer les limites toujours plus loin et voir s'il est capable de les franchir, il ne l'a jamais déçu jusqu'ici. Gabriel pensait que l'incube allait faire une remarque sur ce geste, mais rien. Il ne répondit rien, ne réagit même pas. Et s'il n'avait pas eu aussi froid, et les idées si lointaines, il aurait pu être vexé que ce geste ne fasse ni chaud ni froid. « Suis-moi. » Le ton qu'il employait ne plaisait pas du tout à Gabriel qui le sentait plus froid que d'ordinaire. Et pourtant, sans broncher, Gabriel fit ce que lui ordonnait son ami. Il aurait très bien pu lui dire d'aller se faire voir et rentrer voir John, mais il n'en fit rien. La curiosité peut-être. Il voulait savoir où Kayne allait l'emmener, il voulait savoir ce qu'il avait derrière la tête. Puis, il n'avait aucune envie de partir, de le quitter ainsi. Et même s'il avait froid et qu'il rêvait d'être dans son lit douillet, il souhaitait plus que tout rester au côté de son compagnon. Il ne partirait pour rien au monde. C'est donc frigorifié qu'il se mit à le suivre sans broncher. Nul n'osa dire quoi que ce soit pendant le trajet. À de nombreuses reprises, Gabriel avait ouvert la bouche, mais s'était ravisé en voyant l'air grave qu'affichait le visage de Kayne. Il s'était donc contenté de le suivre, en se demandant où il allait se retrouver. Et l'endroit n'était pas tel qu'il l'avait imaginé. En voyant Kayne, Gabriel pensait qu'il vivait dans une grande maison avec vu sur la mer, des esclaves un peu partout et pourquoi pas une petite amie. Ou un petit ami. Mais c'est autre chose que Gabriel trouva une fois sur place. Un endroit dévasté. Ce tableau lui paraissait bien triste. Une petite touche de couleur vive n'aurait pas fait de mal à cette pièce aux couleurs monotones. Les murs de cette demeure semblaient se décomposer à vu d'oeil. Tout semblait sur le point de s'écroulait et pourtant la pièce était immaculé. Rien ne traînait, tout était propre. Seules quelques toiles d'araignée s'étaient tissées dans les coins de la pièce principale. Ce n'était pas du luxe, mais Gabriel ne pouvait s'empêcher d'aimer cet endroit. Pour la simple et bonne raison que c'était l'endroit propre à Kayne. Il était chez lui. Et il aurait pu voir n'importe quoi, il se serait émerveillé. Tout ce qui touchait de près ou de loin à Kayne était parfait aux yeux de Gabriel. Il sentit son ami poser son imperméable sur ses épaules. « Tu peux t'asseoir. Je fais un feu ! » Regardant le lit près de lui, Gabriel s'y installa en regardant son compagnon faire. Il avait l'air d'avoir du mal à allumer le feu. Il ferma ensuite les yeux et huma l'odeur de Kayne qui était sur la veste. Cette odeur qui l'envoutait et le transportait ailleurs. Dans un monde où il n'y avait qu'eux deux. Il vit ensuite Kayne s'assoir sur une chaise après avoir allumé le feu. Il n'aimait pas le voir ainsi. Il avait l'air gêné et triste. « Attends juste de sécher un peu, après tu pourras partir. Je n'aimerais pas que tu crèves de froid. Avec qui j'irais vider la fontaine après ? » Gabriel ne put s'empêcher de sourire. Enfin, il le retrouvait comme avant. Mais il savait que le sourire qu'il affichait était faux, il savait que tout était faux. Même ses propos étaient là pour cacher le mal qui semblait l'habiter.

Se relevant, l'esclave se planta en face de son interlocuteur avec un petit sourire au coin des lèvres. Il ne comptait pas le laisser ainsi, à ne plus savoir quoi dire ni quoi faire. Il se pencha alors vers lui en souriant et lui prit la main pour lui faire signe de se relever et de le suivre. « Même si je crève de froid, tu trouveras un autre humain pour me remplacer. Ce n'est pas ça qui manque sur cette île. » Gabriel évoquait là une de ses plus grandes peurs. On lui a toujours répété qu'il n'était pas irremplaçable. Même dans son ancienne vie, il avait toujours été traité comme un esclave. John était le seul à le rassurer, à lui certifiait qu'il tenait réellement à lui et ne le remplacerait pas par un autre homme. Mais qu'en était-il de Kayne ? Gabriel n'était qu'un humain parmi tant d'autres sur cette île. Kayne n'avait qu'à remuer avec un bâton pour qu'il en sorte de tout les côtés. Rien ne garantissait qu'il ne se lasserait pas de l'humain en l'échangeant contre un autre, mieux que lui. Il s'assit devant la cheminée sans lâcher la main de l'incube et finalement, il lui tira sur le bras pour le forcer à s'assoir lui aussi. Restant tout d'alors assez loin de lui, timidement, comme s'il avait peur de faire une connerie. Puis se rapprochant de l'incube, Gabriel posa sa tête contre son épaule en regardant le feu crépiter dans la cheminée. Rien qu'en regardant les flammes, Gabriel avait l'impression d'avoir plus chaud, bien que Kayne soit froid à côté de lui. Cela ne le gênait pas pourtant. Il était gêné d'être si proche de lui et d'avoir fait le premier pas en gardant ce contact. Il s'aperçu alors qu'il lui tenait toujours la main et la lâcha donc d'un seul coup en se mordant la lèvre l'air désolé. Il ferma ensuite les yeux en gardant sa tête contre l'épaule de Kayne, il n'était pas fatigué non, il profitait juste de son contact, de sa présence. Au bout d'un court instant, Gabriel reprit la parole en ricanant légèrement. « Dire que je détestais les films à l'eau de roses... je sens que des nichons vont me pousser si ça continue. » Gabriel n'avait jamais été fleur bleue et détestait tous les films romantiques. Tous les films pour femme, il avait presque l'impression d'en devenir une à cause de son amour pour Kayne. Il murmura ensuite. « Il vécurent heureux et n'eurent pas de mioche. »

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MessageSujet: Re: « GABAYNE ⊰ it is time to say. »   « GABAYNE ⊰ it is time to say. » EmptyMar 25 Juin - 15:23

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Il se reconnecta à la réalité, perdu à nouveau dans le  et serra un peu plus son t-shirt trempé qu’il tenait entre ses mains. Il en avait plus que marre d’être lunatique avec lui. Il voulait se concentrer entièrement sur sa personne. Se souvenirs de ses traits, de ses tics les plus petits, de l’endroit exact de chacune de ses taches de rousseur. Et savoir par cœur son odeur. Ah, son odeur. Il l'avait en tête depuis leur première rencontre. Et à chaque fois qu'il le voyait, il en profitait toujours pour renifler discrètement cette odeur si enivrante qui émergeait de lui. Une odeur qui, même sans être aromatisé d’un parfum quelconque hypnotisait Kayne. Ce n’était pas son pouls qui battait contre les poignets ou la jugulaire découverts de Gabriel. Ni le sang qu’il voyait et entendait courir dans ses veines. Certes l’envie de goûter son sang, sachant que ce dernier serait merveilleusement goûteux, était toujours tentante en sa présence mais au fond, ce n’était pas ça qui le rendait irrésistible aux yeux de Kayne. Ça lui donnait juste encore plus de beauté. Pour être honnête, l’incube pensait souvent à la sensation qu’il ressentirait s’il plongeait ses crocs juste là, toucher sa jugulaire interne, l’entendre gémir et trembler sous ses mains, sentir son sang chaud couler le long de sa gorge. C’était l’un de ses nombreux fantasmes concernant Gabriel. Mais bien sûr, bien sûr il ne le toucherait jamais sans son accord. Il attendait son autorisation avant d’entreprendre quelque chose avec lui. Car il ne voulait pas tout casser pour seulement un fantasme qu’il pouvait accomplir avec certes moins d’intensité sur des humains sans signification pour lui.

Il n’aimait pas l’idée de lui montrer son intimité. Il avait pensé cela sur un coup de tête. C’était simplement l’eau froide qu’il avait reçu en pleins visage qui l’avait fait penser à cette absurdité. Mais c’était trop tard. Gabriel savait où il vivait. Il savait dans quoi il vivait. Il savait quelque chose de lui. Et ce n’était pas les règles du jeu. Les règles pourtant étaient claires, cruellement dure mais claire. Ne jamais rien partagé. Ne jamais baissé sa garde. Ne jamais avoir pitié. Ne jamais tomber amoureux de lui. Mais il n’avait pas suivi ces règles. Chacune à leur tour, il les désobéissait. Car il l’aimait. Car il en avait marre d’attendre et d’avoir mal au cœur. Il avait mal de le voir sourire à d’autre que lui. Il avait mal de l’imaginé s’éloigné de lui. Il le connaissait si bien. Il savait comment le combler, comment lui donner du plaisir, comment l’aimer, comment le rendre heureux. Ses sentiments qui devenaient trop lourd pour être supporté. Mais il ne voulait rien gâché et il se tait. Il ne fait rien. Il continue le jeu et attend. L’incube attend un geste qui voudrait tout dire de sa part. Mais il ne l’avait jamais vu faire ce geste et Kayne croyait de plus en plus que Gabriel ne serait pas celui qui lui apporterait le bonheur. Cependant, cela ne changeait pas au fait qu’il n’était pas indiffèrent envers lui et sa santé l’inquiétait au plus haut point. Il lui fit un feu et s’installa proche de lui. Il n’avait pas besoin que l’esclave continue la discussion avec lui, Kayne voulait juste qu’il profite de la chaleur du feu et reparte rapidement, le laissant à sa solitude. Mais il ne s’attendait pas à ce que Gabriel se redresse pour venir empoigner sa main en lui faisant signe de le suivre.

Il ne comprit pas et pourtant, il obéit. « Même si je crève de froid, tu trouveras un autre humain pour me remplacer. Ce n'est pas ça qui manque sur cette île. » L’incube leva un sourcil à ses dires et tourna la tête vers son ami. Il devait plaisanter ? Jamais il ne pourrait trouver aussi élégant, aussi désinvolte, aussi dévergondé, aussi parfait humain que lui. Puis, il ne s’attachait pas à n’importe quels humains. Et ce fut là qu’il comprit. Qu’il comprit que Gabriel avait peur qu’il le remplace. Qu’il ne soit rien pour lui. Qu’il soit qu’un humain parmi lui, qu’un jeu de plus. Kayne en eut la gorge nouée mais n’en fit aucun commentaire, suivant son mouvement au sol pour se retrouver assis en tailleur à ses côtés. Il n’amorça pas un seul mouvement, le laissant mener les opérations, ne sachant pas où était la limite. Car cette fois-ci, c’était diffèrent. C’était diffèrent car ils étaient chez lui. Car ils étaient collés tous les deux mais pas comme ils se collaient avant. L’incube fut surprit quand il sentit sa tête se poser sur son épaule mais il ne dit rien, encore une fois. Il l’observa juste avant de regarder le feu. Ce silence fut les plus apaisant que l’incube n’ai jamais connu. Et lorsqu’il fut brisé par une rit léger de Gabriel, ce silence perdit de son importance pour lui. Se reconcentrant sur sa personne, il l’écoutait et une nouvelle fois, fut étonné de ses dires. Tout l’étonnait dans l’attitude de Gabriel à cet instant, il n’était pas comme avant, ce n’était pas lui. Ou du moins, ce n’était pas l’enveloppe de protection qu’il avait appris à connaître. Un sourire franc fit relever la commissure de ses lèvres alors que de sa main droite, il toucha son torse à travers le t-shirt mouillé de l’humain, insistant sur sa poitrine comme pour démontrer quelque chose. Avant que ce dernier ne continue, il lui fit par d’une remarque légère mise sur le ton de la plaisanterie : « Vérification faite, aucuns seins à l’horizon ! » Il le rassurait au final. Lui disant en sous-entendu que ce déroulement de fin de rendez-vous n’avait rien à voir avec un quelconque film à l’eau de rose.

« Ils vécurent heureux et n'eurent pas de mioche. » Son cœur se serra malgré tout à sa phrase et il retira sa main du torse de l’humain pour la reposer sur sa cuisse respective. Il ne voulait pas répondre à ça. Il ne voulait pas lui demander si Gabriel envisageait de le rendre heureux ou si cela était une autre phase du jeu. Alors Kayne ne dit rien et écoutait le cœur de Gabriel battre. Car ce cœur était calme, apaisant. Une douce mélodie à ses oreilles. D’une main hésitante, il vint la poser sur le dos de l’esclave avant de lui caresser d’un geste aussi léger qu’une plume ce même dos. Après un long silence où il ne fit que procurer cette légère caresse à Gabriel, il lui confia, incertain :  « Eagle. Eagle Eyes, C’est comme cela que l’on me surnommait dans mon équipe. On était l’équipe Delta, pas les meilleurs mais les plus fidèle et loyaux. Quand on était sur le terrain, derrière un barricade … on ne bougeait pas.  J’ai reçu une balle à l’épaule, rien de grave mais la plaie c’était infecté avec … avec les équipements. Ils m’ont ramené chez … » Il fit une pause, perdu dans ses souvenirs qui semblaient s’animer à nouveau dans les flammes du feu. Continuant, sa voix n’était plus qu’un murmure, sa voix était remplie de douleur, de désespoir. « Chez lui. Il a recommencé. Il a recommencé ses coups, ses menaces, ses abus. J-j’en pouvais plus. Je pensais à eux, tout le temps.» Baissant la tête, Kayne tourna légèrement la tête vers Gabriel puis reprit. « Tu sais quoi ? Pour s’amuser, sur un coup de tête, l’équipe avait chacun pour pseudonyme des noms d’anges. Des foutu anges. Il y avait Raphaël, ce type pouvait avalé des boîtes entières de connerie en tout genre sans vomir et sans prendre un gramme. Il y avait aussi Baltazar, Balti, Batl. C’était mon ombre sur le terrain. On agissait par deux. Il marquait les ennemis et je les tuais du haut de mon « perchoir ». Il y a eu aussi Samandriel. Un petit timide mais qui savait utiliser les explosifs. Puis il y avait Luci, Lulu ou alors Lucifer. Ce type, il était étrange, ce n’est pas le moins que l’on puisse dire. Il portait bien son pseudonyme cependant. Les blagues pourries et venimeuses qu’on a eu le droit avec lui.  » Un sourire triste recouvrit ses lèvres et il dû se retenir de ne pas fondre en larme devant Gabriel. Tiens … lui aussi il portait un prénom d’ange. Il venait à peine de le remarqué et cela le rendit encore plus triste. Sa main, depuis longtemps descend de son dos reprit place contre le torse de Kayne. « J’aimerais … j’aimerais tant savoir ce qu’ils ont vécu lorsqu’ils sont rentré. S’ils ont eu des rejetons, une famille, s’ils ont vécu heureux …  » Un remake d’un film à l’eau de rose, peut être bien au final …
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E. Gabriel Driver
- On est mercredi ? - Ouai, c'est fréquent après le mardi.
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MessageSujet: Re: « GABAYNE ⊰ it is time to say. »   « GABAYNE ⊰ it is time to say. » EmptyJeu 27 Juin - 17:01




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Comment garder son sang-froid dans un moment pareil ? Tout lui disait que c'était le moment de tout balancer. D'annoncer à Kayne ce qu'il pensait vraiment de lui et à quel point il avait envie de tenter une aventure avec lui, une histoire. Peut-être que cela ne durerait pas c'était sûrement voué à l'échec. Mais Gabriel s'en moquait, il voulait faire un bout de chemin avec lui, et le jour où tout s'arrêterait, il n'aurait plus qu'à se faire une idée. Ou non. Il n'y arriverait pas. Jamais. Impossible. Il était incapable de l'oublier ou d'imaginer une seule de ses journées sans penser à lui. Kayne occupait son esprit en permanence, Gabriel était inapte à l'oublier. Inapte également à réfléchir lorsqu'il était dans les parages. Il le déconcentrait sans même avoir à ouvrir la bouche pour prononcer quoi que ce soit. Sa présence le déconcentrait. Son odeur, sa beauté. Mais la chose qu'il aimait le plus chez lui, le détail de son être qui le faisait sombrer et chavirer d'amour, c'était sa voix. Grave et sensuelle. Mélodieuse. Il pourrait l'entendre parler pendant des heures sans s'en lasser. Quoi qu'il dise, tout devenait intéressant sortant de sa bouche. Sa bouche, bon Dieu qu'il aimait l'embrasser. Une main posée sur son torse le fit sortir de ses songes. S'il n'avait pas tout fait pour se retenir, il aurait certainement sursauté. C'est fou l'effet qu'un simple contact avec une partie de son corps pouvait lui faire. Son tee-shirt lui collait à la peau à cause de l'eau qui s'était imprégnée aux tissues. Il avait horreur de cette sensation, et pourtant la main de Kayne changeait la donne. Gabriel aimait cela. « Vérification faite, aucun sein à l'horizon. » Il ne put s'empêcher de laisser échapper un léger ricanement. Il était rassuré de la réaction de Kayne. Au moins, il ne le prenait pas pour un abruti accro aux films d'amour où tout le monde trompe tout le monde. Tout le monde couche avec tous le monde. Et pourtant, où tout se termine pour le mieux dans le meilleur des mondes. Dans la vraie vie, ce n'était pas du coup ainsi. Gabriel aimait Kayne, mais si un jour quelque chose venait à officialiser leur relation, jamais il ne pourrait le tromper ni lui faire du mal de quelque façon que ce soit.

Il ne manquait plus que la main de l'incube dans son dos pour que Gabriel soit aux anges. La tête contre l'épaule de Kayne, les yeux complètement fermés, il était à deux doigts de s'endormir. Il en ronronnerait presque de bien-être. Il n'avait plus jamais envie de bouger, son seul et unique désir à l'heure actuelle était de rester à jamais ainsi contre l'être qu'il aime et ne plus jamais sortir de cet appartement, aussi modeste soit-il. Il voulait rester avec lui, et il espérait de tout coeur que cela soit réciproque de son côté. « Eagle. Eagle Eyes, C’est comme cela que l’on me surnommait dans mon équipe. On était l’équipe Delta, pas les meilleurs, mais les plus fidèle et loyaux. Quand on était sur le terrain, derrière un barricade … on ne bougeait pas.  J’ai reçu une balle à l’épaule, rien de grave, mais la plaie c’était infecté avec … avec les équipements. Ils m’ont ramené chez … » Relevant légèrement la tête vers Kayne, Gabriel se redressa pour le regarder. Lorsqu'il fit une pause, l'humain enroula un bras autour de lui pour l'inciter à continuer, à aller au fond de ses pensées et c'est souvenir. Même si l'esclave savait que cela pouvait se révéler assez dur au fond. Lui même avait du mal à parler de sa vie passée, une vie de merde. Mais pour l'incube cela devait être encore plus difficile. Il avait vécu plus longtemps que Gabriel et il avait même connu la guerre. Gabriel l'ignorait jusqu'alors et il eut de la peine pour lui en l'apprenant. Ce n'était jamais facile de s'en remettre d'après ce qu'il avait entendu dire. « Chez lui. Il a recommencé. Il a recommencé ses coups, ses menaces, ses abus. J-j’en pouvais plus. Je pensais à eux, tout le temps.» Kayne n'avait jamais parlé de son passé à Gabriel, et aujourd'hui il comprenait enfin pourquoi. À l'inverse de ce que pensait l'esclave, il n'avait pas eu une vie facile et il le comprenait enfin. Il se sentit soudain égoïste de ne jamais avoir pris le temps d'en connaitre plus à son sujet, d'aller au fond des choses pour savoir qui il était vraiment. Mais aux dernières paroles de Kayne, ce n'est pas de la peine qui envahit Gabriel, mais un immense sentiment d'incompréhension, et le pire, d'impuissance. Il voyait l'humeur de Kayne se détériorer de minute en minute et il n'avait aucun moyen d'y remédier. Il était incapable de le consoler ou même le rassurer. Il n'avait jamais pu le faire avec qui que ce soit. Il se contenta alors de le laisser finir sans l'interrompre voulant qu'il dise ce qu'il avait sur le coeur. « Tu sais quoi ? Pour s’amuser, sur un coup de tête, l’équipe avait chacun pour pseudonyme des noms d’anges. Des foutu anges. Il y avait Raphaël, ce type pouvait avalé des boîtes entières de connerie en tout genre sans vomir et sans prendre un gramme. Il y avait aussi Baltazar, Balti, Batl. C’était mon ombre sur le terrain. On agissait par deux. Il marquait les ennemis et je les tuais du haut de mon « perchoir ». Il y a eu aussi Samandriel. Un petit timide, mais qui savait utiliser les explosifs. Puis il y avait Luci, Lulu ou alors Lucifer. Ce type, il était étrange, ce n’est pas le moins que l’on puisse dire. Il portait bien son pseudonyme cependant. Les blagues pourries et venimeuses qu’on a eu le droit avec lui.  » Gabriel sourit malgré lui. C'était peut-être égoïste, mais il pensa immédiatement à sa propre personne. Son prénom. Gabriel. Le nom de l'archange le plus connu de tous. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il portait ce nom, les sages-femmes avaient remarqué qu'il avait un visage d'ange lors de sa naissance. Puisque sa mère ne voulait pas réfléchir à un prénom pour un enfant qu'elle ne garderait pas, elle proposa ce nom pour se débarrasser de cette corvée. « J’aimerais … j’aimerais tant savoir ce qu’ils ont vécu lorsqu’ils sont rentrés. S’ils ont eu des rejetons, une famille, s’ils ont vécu heureux …  »

Au fond Gabriel était heureux qu'il se confis ainsi à lui. Cela prouvait qu'il tenait assez à sa petite personne pour s'ouvrir un minimum à lui. Gabriel était chez lui, et en apprenait sur son passé, il ne rêvait que de cela depuis un moment. Mais il était également triste de le voir ainsi. Il aimait l'homme qui souriait, et même si cet homme l'envoyait sur les roses et lui balançait des piques à longueur de temps, il avait quelque chose que Gabriel appréciait. Il était heureux. S'il y a bien une chose sur cette terre qui pouvait faire chuter le moral de Gabriel aussi vite que l'éclair, c'était de voir l'homme qu'il aimait dans un moment de tristesse. Le pire pour lui serait d'un jour le voir pleurer. Rien qu'en voyant l'air grave qu'il affichait, Gabriel avait les larmes qui lui montaient aux yeux, sans compter sur son histoire qui l'avait touché. Depuis toujours Gabriel était quelqu'un de sensible qui était capable de pleurer devant tout et n'importe quoi. Sentant la main de Kayne quitter son dos pour aller se poser sur le torse de l'incube. Gabriel prit cette main dans la sienne et la serra en simple signe de réconfort. Il ne savait pas s'il devait lui parler ou simplement le prendre contre lui avec toute la tendresse du monde. Il fit donc les deux. « Et toi c'était quoi ton nom ? » Il prit le menton de l'incube entre ses doigts et lui tourna la tête vers lui afin qu'il le regarde. « Uriel ? Gabriel ? » Il posa ensuite sa main sur la joue de Kayne et la caressa légèrement avec son pouce après avoir lâché sa main. « Écoute Kayne... je ne t'oblige pas à tout m'expliquer de A à Z. Mais si tu as besoin de m'en parler, sache que j'ai toute la nuit pour t'écouter. Et même la journée de demain s'il le faut. Ainsi que tous les autres jours qui suivront. » Il essayait de lui faire comprendre qu'il souhaitait entendre la suite, et plus important encore, qu'il ne voulait pas partir. Qu'il voulait rester ici avec lui pour toujours. Jusqu'à sa mort. Resserrant son bras gauche autour de l'incube, il posa son front contre le sien et ferma les yeux.
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MessageSujet: Re: « GABAYNE ⊰ it is time to say. »   « GABAYNE ⊰ it is time to say. » EmptyVen 28 Juin - 22:37

i did everything for you, but you do not see that my bad actions
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Cette honte. Il avait vraiment honte à l’heure qu’il est. Il n’avait pas hésité à lui dire ça. Mais même avant, il n’avait pas du tout hésité à l’emmener chez lui ! Chez lui, dans son coin privé, dans son intimité, là où il pouvait s’isolé. Il n’aurait pas dû s’emporter ainsi, il le savait. Pourtant ça avait été naturel chez lui. Il l’avait emmené certes quelque peu anxieux de sa réponse mais des plus naturellement jusqu’à chez lui. Comme si Gabriel était déjà entré dans son petit jardin secret, comme s’il était important pour lui. Et même si Kayne se faisait l’idée que cela était au final véritablement ça, il ne devait en aucun cas lui faire comprendre à l’humain. L’humain ne devait pas savoir qu’il était important pour lui. Sinon il perdrait. Il perdrait le jeu. Il perdrait Gabriel. Il en était sûr. Car au fond, il n’était pas le bon petit ami. Des femmes de son âge à l’époque où il respirait encore l’humanité avaient essayé à le draguer, à l’essayer. Mais soit il refusait, aigrit à cause de l’attitude de son père et des baffes qu’il allait recevoir une fois rentrée, soit il acceptait. Et une fois il avait accepté. Une fois il avait fait une impasse sur sa règle de ne pas s’attacher. Et il l’avait sévèrement regretté. Il avait compris que son cœur, lorsqu’il souffrait faisait plus mal que tous les coups de ceintures de son paternel. Alors il avait posé une protection sur ce dernier tout en se donnant une règle d’or à ne jamais dépassé. Mais avec Gabriel, à l’instant où il l’avait bousculé sur la place, à l’instant où leurs regards c’étaient accrochés, il sut que ce ne serait plus comme avant. Que son cœur ne souffrira pas comme avant. Certes, il était prêt à sacrifier tout pour lui mais il savait qu’après un sentiment merveilleux viendra l’inondé de bonheur ; l’amour. Et pour cette cause, il était prêt à tout. Prêt à s’ouvrir en deux pour en sortir son cœur qui depuis bien longtemps rebattait. Et juste pour cette raison. Juste pour cette raison, il était prêt à tous perdre. Juste pour le sourire de Gabriel, il était prêt à chuter, à accepter sa déchéance.

Il n’aurait pas dû parler. Il aurait dû continuer à regarder le feu consumer la planche, la noircir en la détruisant de l’intérieur. Il aurait dû attendre que l’humain dise quelque chose, pour qu’il se taise. Mais il avait encore une fois désobéit à sa seule règle. Il c’était ouvert plus à l’homme qu’il désirait tant. Il avait tout d’abord évoqué un passé militaire. Il avait senti aussi le bras s’enrouler autour de lui, comme une protection contre ses souvenirs qui revenaient. Mais ça ne semblait pas marché car l’image de son père, le dominant de toute sa hauteur, appuyant sans gêne sur son épaule meurtrit, ceinture à la main, se réanimait devant lui. Un frisson d’horreur le parcourut et il se colla un peu plus à Gabriel, désirant que sa chaleur le frappe comme un coup de fouet pour le réveiller. Mais le souvenir de son père revenu encore plus en force. Sa voix, il l’entendait. Il l’entendait l’appelé depuis le couloir. Il entendait l’irritation dans sa voix, comprenant que ce soir aussi, il allait avoir mal et allait devoir caché ses marques. Mais il continuait. Il continuait à lui raconter. Gabriel avait le droit de savoir pourquoi il réagissait comme ça. Pourquoi il réagissait à cette attitude et pas comme les autres personnes le feraient. Kayne chercha à se raccrocher à quelque chose pour ne pas tomber en pleins milieux de ses souvenirs. Et bien sûr, ses souvenirs n’étaient pas spécialement les plus bons et bénéficiant. Et ce fut la main de l’humain empoignant la sienne qui le fit s’accrocher. Qui ne le fit pas sombrer et avoir une crise de panique ou tout autre chose. Il plongea ses yeux voilés de tristesse et de peur dans ceux de Gabriel et chercha à s’y accrocher, de toute ses forces. « Et toi c'était quoi ton nom ? Uriel ? Gabriel ?» Kayne se sent encore plus triste mais en même temps ne peut s’empêcher de sourire, il est si gentil d’être là, de lui tenir la main, de chercher à le consoler. Sa caresse légèrement sur sa joue lui redonna ce petit éclat qui brillait dans ses yeux qu’il n’avait qu’avec lui et d’une voix faible, presque comme un murmure ou comme un sanglot essoufflé : « J-je je n’en avais pas … C’était Eagle. On devait rentrer en Amérique … pour me baptiser, c’était l’idée de Balti … » Il posa ensuite une main hésite sur celle de Gabriel posé sur sa joue et la lui serra. Il était son point d’ancrage.

« Écoute Kayne ... je ne t'oblige pas à tout m'expliquer de A à Z. Mais si tu as besoin de m'en parler, sache que j'ai toute la nuit pour t'écouter. Et même la journée de demain s'il le faut. Ainsi que tous les autres jours qui suivront. » L’incube sentit ses pieds se dérober sous lui et il pria le seigneur d’être déjà au sol sinon, il aurait eu l’air ridicule. Il était faible devant lui. Il en avait honte. Il en arrivait même à détester ce père qui l’avait fait devenir dépendant de ses souvenirs. Il en arrivait à se détester de se laisser ainsi envahir par le passé. Il devait avancer. Il ferma par automatisme les yeux dès qu’il sentit le front de l’humain se coller aux siens et ne bougea pas. Il était bien là. Il ne désirait pas bouger. Pour l’éternité. Mais il devait s’avouer qu’il allait être fichu. Il était perdu maintenant. Comme conscient enfin de qui il étreignait, Kayne se redressa brusquement sans même repousser l’humain. Il recula de plusieurs pas. « Rentres chez toi ! Non. Ne te fatigues pas, je m’en vais. » Il fut dur dans sa voix, aucune trace de faiblesse. Son masque était revenu, encore plus présent que d’habitude. Sachant qu’il avait été plus qu’odieux en cet instant et qu’il allait l’être encore plus s’il rouvrait la bouche, Kayne décida de fuir. Loin. Loin de tout ça. Loin de Gabriel.

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