I'm sure you will be perfect.
tu as été un ami, un confident, un amant... et maintenant ?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Elle cherchait des distractions, ne sachant que faire pour ne pas devenir folle. Cela faisait trois jours à présent que John n'avait pas pris contact avec elle. Depuis leur dispute, et elle, elle était bien trop fière pour aller se jeter dans ses bras. Après tout, c'est lui qui était en tord, non point elle qui avait simplement été victime de l'assujetion de son homme à César. Elle avait également ignoré son patron depuis ces trois jours, séchant les réunions en trouvant des excuses tout à fait bidon, et changeant de couloir quand elle le sentait approcher. Elle était sans doute stupide, mais Echo était une femme colérique, qui cachait bien mal sa rancoeur. Mais qui finissait toujours par pardonner. Elle pardonnera John, si ce n'était pas déjà fait, et elle tombera à nouveau dans ses bras. Elle ne pouvait plus vivre sans lui de toute façon, elle était comme une droguée en manque depuis trois jours, totalement incontrôlable, insatiable, et imbuvable. Elle rendait tout le monde complètement fou, avait tué deux de ses esclaves en les vidant de leur sang, et obligé les trois autres à satisfaire des désirs complètement fous : avoir un cheval pour le monter à cru avant de le sacrifier à une déesse quelconque. Elle avait demandé des alcools roses, et bleus. Elle avait fait venir un barman afin qu'il lui confectionne son propre cocktail, avant de trouver l'idée complètement stupide et de l'abandonner. Elle avait acheté des dizaines de robes, et de chaussures, chose qu'elle ne faisait qu'en de rare occasion. Elle avait réellement un manque à combler, et était en train de devenir folle.
Alors, comme de bien entendu, et pour continuer à faire des choses complètement aberrantes, elle s'était rendue en ce jour de Mai dans la Grande Salle du palais des Bridgestone. Salle qui ne servait qu'en de grande occasion et qui restait vide en règle générale. Elle y était donc seule, et s'assit au milieu de la pièce, entourée de feuille blanche, de stylos, de crayons à papier, de pastels de couleur, et d'encre de Chine. Alors elle commença à imaginer des fêtes somptueuses. Tout d'abord, des fêtes d'anniversaires avec des ballons, de la mousse, du champagne, du sang et des masques à gogo. Elle imaginait un orchestre placé sur une estrade ronde tournante en milieu de la pièce. Un orchestre avec des guitars, des des chanteurs lyriques. Des violons, et des contrebasses. Elle imaginait de grande boule en verre où se tiendraient des danseuses à moitié nue, entourées de cobras. Elle inventait un bassin où nagerait une succube déguisée en sirène, attirant les esclaves pour les noyer. Elle imaginait des lustres gorgées de sang, qui teinteraient la pièce d'une lueur rouge sanglante. Elle souriait, et riait seule comme une demeurée. Elle n'entendit pas la porte s'ouvrir mais fut surprise en sentant une odeur toute particulière derrière elle.
ECHO-ALICE — Oups ! La main dans le sac. Je vous en conjure Henry ne dites rien à nos amis, ils pourraient me prendre pour une folle et me jeter dans un cachot. Dit-elle en se tournant vers lui, toujours sur le sol.
Elle portait une jupe blanche longue, qui ne cachait pourtant rien de ses jambes fines dans cette position. Elle était pieds nus, ses scandales ayant volé à travers la pièce. Elle portait un haut rouge, transparent et volant, qui laissait apparaitre une lingerie fines. Elle avait les cheveux en batailles, n'ayant pas pris la peine de les coiffer comme il aurait convenue. Elle faisait sans doute peur dans cette tenue. Mais c'était Henry, il ne la trahira pas. Elle souriait comme une petite enfant. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Elle ne s'attendait pas à le voir ici. En fait, elle ne s'attendait à voir personne. Mais ce n'était pas une mauvaise surprise, elle aimait bien Henry. A Heartkiller, il avait été un allié et une aide précieuse pour elle. Il avait été son mentor, lui apprenant à se faire apprécier de César et à être une employée modèle. Ils avaient couché ensemble, aussi, mais c'était une expérience unique, qui ne se reproduira pas, maintenant qu'Echo connaissait l'histoire qui liait Henry à Esfir. Elle espérait simplement que sa soeur n'apprenne jamais qu'elle avait été aussi proche de son prétendant. Elle adorait Esfir, elle avait le coeur d'Echo entre les mains. Elle pouvait décider de la faire souffrir, ou de la rendre heureuse. La Dauphine était la personne la plus pure qu'Echo connaisse. Elle voulait la protéger. Elle en était folle aussi. Passons... Elle accueillit Henry avait un sourire d'enfant, et soudainement, elle rampa vers lui pour lui saisir la main et le faire tomber à sa hauteur.
ECHO-ALICE — Tu viens jouer avec moi ? Demanda-t-elle avec un air mutin.
Elle lui mit une liasse de feuilles vierges entre les mains, alors que tous les deux étaient assis sur les dessins qu'elle avait déjà fait et qui s'étalaient sur une bonne partie du sol. Il y en avait partie. Elle était une démente dans son propre univers. Elle se rendit compte alors que peut être il n'était pas venu pour cela, et reprit les feuilles qu'elle lui avait donné en s'excusant.
ECHO-ALICE — Pardon pardon ~  Peut être que tu voulais autre chose ? Que puis-je faire pour toi ?
Elle se rendit compte qu'elle oubliait les convenances, et se frappa le front de la main en soupirant. Décidément elle faisait vraiment n'importe quoi ces temps-ci.
ECHO-ALICE — Pardon, je manque à toutes mes obligations... comment vas-tu mon cher Henry ?

I'm sure you will be perfect.
tu as été un ami, un confident, un amant... et maintenant ?
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Elle le voyait sans réellement avoir conscience qu'il était ici. Il était une création de son esprit, une distraction pour lui permettre d'échapper à sa souffrance. Elle ne faisait rien pour combattre l'illusion, l'acceptant avec bonheur tant qu'elle lui permettait de ne pas penser à John. Elle ne voulait plus penser à son homme, à la manière si stupide qu'il avait de risquer sa vie pour leur Empereur. Et il ne semblait pas comprendre qu'elle s'inquiète pour lui, qu'elle ne veuille pas le perdre pour si peu, pas pour que César puisse imposer son pouvoir encore une fois sur ses suzerains. Elle espérait que l'Empereur tienne sa parole et ne fasse aucun mal à John, quant bien même la situation l'imposait. Qu'il lui permette de s'enfuir de l'île, et de se faire oublier. Le couple était fort capable de le faire, durant près d'un siècle ils avaient parcouru le monde ensemble, sans faire de vague, sans se faire repérer. Ils pouvaient ne vivre que pour eux-même, ils aimaient la vie de nomade, tout autant qu'ils aimaient cette vie à Heartkiller. Elle était prise dans un dilemme, elle ne savait pas ce qu'elle devait faire. Elle ne savait pas si elle devait partir, l'oublier, ou alors simplement continuer de vivre ainsi, l'attendre, espérer qu'il lui revienne.
Elle était prise dans un dilemme, et apeurée à l'idée de faire le mauvais choix, elle restait immobile, attendant que les choses bougent autour d'elle sans qu'elle ne risque de bouger à son tour. Elle se sentait fatiguée, et seule. Incroyablement seule, et elle détestait cela. Elle détestait la solitude. Elle avait été seule pendant beaucoup trop longtemps. Elle se trouvait dans la grande salle, les voix dans sa tête résonnaient, lui chantant de douces mélodies pour tenter de l'apaiser, de la calmer, lui assurant que tout aller bien. Mais elle savait que c'était faux. Elle savait que tout n'allait pas bien, et qu'elle ne pouvait pas arranger les choses ainsi. Mais elle pouvait attendre longtemps.
HENRY — Bien sûr que je ne vais pas te dénoncer Lilice. Lui promit Henry en venant vers elle.
Telle une enfant elle retourna à ses dessins alors qu'il s'approchait d'elle. Elle était calme en présence d'Henry, parce qu'à ses yeux il était tout à fait inoffensive. Il était de ces vampires qui avaient vécu assez longtemps pour la voir comme faible et facile à détruire. Alors ils ne lui faisaient pas de mal. Parce que cela n'était pas dans leur intérêt. Alice était jeune, de ce fait elle n'avait pas la force physique suffisante pour faire du mal à un vampire tel que Henry. Elle n'avait pas que la force des mots, et de ses relations. Elle pouvait détruire un vampire en passant par les lois, et ses relations. Elle pouvait manipuler un vampire pour le pousser à la faute. Elle pouvait les séduire et leur faire du mal. Elle était une marionnettiste de talent, et elle faisait tout pour s'améliorer de jour en jour.
HENRY — J’avais l’intention de me reposer mais je veux bien jouer avec toi.
Elle resta interdite un instant. Il voulait se reposer ? Alors pourquoi venir ici ? Elle le regardait, les yeux emplis de questions sans réponse, sceptique et fermée. S'il ne voulait pas rester avec elle et qu'il préférait aller dormir alors elle n'avait pas le droit de le retenir. Elle devait d'abord penser à son bien-être à lui avant de penser à elle. Elle ne voulait plus être égoiste, elle perdait John parce qu'elle était égoiste. Un jour il en aurait assez de la sauver, de faire des efforts, de la retenir, de tourner autour d'elle comme un satellite autour de sa planète. Un jour il partira. Un jour elle allait le perdre. Peut être même était-ce déjà le cas. Parce qu'elle était égoïste. Elle devait arrêter d'être égoïste, elle devait commencer à s'intéresser aux autres. Alors, elle demanda à Henry comment elle allait.
HENRY — Je vais très bien je te remercie.
ECHO-ALICE — Je t'en pries, c'est un plaisir. Dit-elle en lui souriant.
Elle retourna à ses dessins, imaginant des décors pour fêter l'anniversaire d'Esfir. Elle imaginait de grand tissus roses, des guirlandes qui scintillent, des cup-cakes, des bougies, un grand orchestre... Des centaines d'invités virevoltant au son du violon. Elle imaginait des éclats de rire, et des fontaines de sang. Elle riait en dessinant tout cela. Avant de se rendre compte qu'Henry était encore là.
ECHO-ALICE — Tu as vu Esfir ? Tu fais quoi de beaux ces temps-ci ?