Il était parti depuis plus d’un mois. Un mois à me laisser seule diriger un commerce qui ne m’appartenait même pas. J’étais effrayée et même là ce n’est pas assez fort pour décrire la panique que je ressentais à chaque fois que j’y mettais les pieds. Mon employeur me faisait assez confiance pour me laisser seule prendre les commandantes de son magasin. Il avait été clair, en son absence j’étais la nouvelle gérante et tout ce qui s’y trouvait était maintenant à moi. Des armes que même dans mes pires cauchemars jamais je n’utiliserais et dont je ne connaissais pratiquement pas leur utilisation. Il fallait que je me rende à l’évidence, j’étais incapable de rester seule à diriger le magasin. Je devais avoir quelqu’un à mes côtés, au moins le temps que l’ancien gérant revienne et reprenne les reines de cette entreprise dont je n’y connaissais rien. Autant j’avais besoin de quelqu’un afin de pouvoir offrir plus d’heures d’ouverture que j’avais besoin que quelqu’un m’approuve dans les choix que je pouvais prendre en ce qui concernait le magasin. Les armes ce n’étaient clairement pas mon domaine, en fait, je me demandais encore moi-même comment j’avais pu accepter un tel travail. Ironie quand tu nous tiens. Moi qui détestais la violence, je vendais des armes, mais le pire dans tout cela… j’aimais mon travail.

Cela faisait maintenant deux semaines que posté des demandes d’embauches un peu partout, cherchant activement quelqu’un avec moi dans le magasin. Je commençais sérieusement à être débordée, déjà que je devais maintenant m’occuper d’Isaac et d’en plus servir d’espionne à Echo, je n’avais plus autant de temps qu’avant à investir dans le magasin. Je devais tout de même m’assurer que le magasin reste rentable, je ne voulais pas qu’il revienne de l’Italie et qu’à cause de moi, il doit déclarer faillite. Horreur, je vous dit, ça serait l’horreur et si c’était le cas, je ne donnais pas cher de ma peau. Que pouvais-je moi esclave sans défense contre un vampire sanguinaire ? Prier que ma mort soit rapide et indolore. Heureusement pour moi, il n’était n’y rentré, ni en faillit. Au contraire le magasin marchait assez bien et je m’étonnais que personne ne s’était pas encore présenter afin d’y travailler. Tout le monde devait avoir un emploi plus intéressant... Aujourd’hui, j’avais pu me libérer plus tôt afin de pouvoir me rendre au magasin. Isaac avait un rendez-vous avec sa princesse et il avait la joyeuse habitude de me laisser libre lorsqu’il devait voir Esfir. Il ne voulait surement pas qu’il puisse avoir des regards indiscrets lorsqu’il était avec elle. Je le comprenais, après tout j’étais le regard indiscret en question. Tout en marchant afin de me rendre à la boutique, je doutais de ce que je devais faire. Je ne savais pas si je devais rapporter cette visiter à Echo… En réalité, je n’avais plus envie de dire quoi que ce soit à Echo, elle n’avait pas besoin de connaitre la vie d’Isaac après tout… Et elle n’était plus ma maîtresse. Qu’elle reste en enfer, là où elle y était déjà. La journée était idéale pour ouvrir la boutique. Les nuages étaient bas, cachant le soleil en étant sûr qu’il n’y ait pas des rayons indésirables qui viendraient gêner d’éventuels acheteurs. Je me dépêchais donc d’ouvrir la porte et qu’ainsi je puisse accueillir les premiers clients. Malheureusement, ça avait beau être une magnifique journée, la clientèle ne semblait pas être au rendez-vous. La boutique était déserte. Je me décidais que puisque personne ne semblait vouloir venir, autant occuper mon temps autrement en nettoyant un peu la boutique qui commençait à être un peu trop poussiéreuse. Les armes demandaient beaucoup d’entretien et si on décidait de bâcler leur nettoyage, assurément qu’elles allaient devenir aussi dangereuse qu’une cuillère à soupe. La peur au ventre, je m’armai de courage et souleva l’une des épées qui décorait la vitrine de la boutique. Munie d’un torchon spéciale, je commençais alors à frotter la larme jusqu’à ce qu’elle brille à nouveau. Les vampires avaient toujours aimé les objets qui brillaient, c’était bien connu. Une fois le nettoyage fini, je repris l’arme dans mes mains et comme j’allais la reposer sur le présentoir dans la vitrine, la porte s’ouvrit en grand. Je n’eux même pas le temps de poser l’épée que le jeune homme était devant moi. Il était beau et grand, tout en muscle alors que j’étais là devant lui, dépeignée et poussiéreuse, honteuse de me présenter ainsi. Je lui fis un beau grand sourire avant de lui tourner le dos afin que je puisse poser l’épée avant que je me coupe un doigt, j’en étais bien capable tant j’étais douée avec les armes. Je me dirigeais alors à ça rencontre en tentant d’épouser discrètement mes vêtements ne voulant pas paraître professionnelle devant lui. J’arrivais à sa hauteur et je fus éblouie par sa beauté, comme je l’étais à chaque fois que je croisais la route d’un vampire ou d’un Incube. « Je peux vous aider ? » demandais-je d’une voix chaleureuse. Ses yeux bleus croisèrent les miens et je me dis que le nettoyage pouvait bien attendre, lorsqu’un aussi beau client vient dans votre boutique, tout le nettoyage ou peut-importe ce que vous faisiez passe en deuxième.

Le jeune homme me faisait face sans aucun scrupule, me contentant de me fixer sans rien me dire. Mon sourire s'agrandit, attendant patiemment de savoir la raison de sa vite dans le magasin. Subitement, il se saisit de l'épée que je venais n'astiqué et la posa dans ses mains. D'un geste expert, il inspecta la lame, soucieux du moindre défaut. Il pouvait chercher longtemps, cette lame était l'une des plus raffiné du magasin. Le jeune homme recula de quelque pas, leva le bras et de sa main puissante, trancha l'air. Mes yeux s'agrandir de surprise, voyant l'inconnu faire joue joue avec des armes à seulement quelques centimètres de mon visage. Malgré le fait qu'il semblait s'y connaitre dans le maniement des armes, un accident était si vite arrivé, je n'étais pas certaine de vouloir me retrouver défigurée où pire encore, morte. aussi rapidement qu'il avait prit l'épée, le bel homme remit l'épée sur le présentoir pour se retourner à nouveau vers moi.

"Bonsoir, je m’appelle Alastair" se présenta le jeune homme. Alastair, un nom peu connu mais totalement charmant. J'hochais la tête, heureuse de connaitre enfin le nom du ce bel inconnu. "Bonsoir Alastair, moi c'est Julia." lui répondis-je en relevant légèrement la tête afin de pouvoir continuer de le regarder dans les yeux. La suite de son discourt me désarçonna. Je restai sans voix alors qu'il me raconta qu'il avait trouver ma recherche d'emploi. "Je suis tombé sur votre affiche ce matin, j’ai cru savoir que vous aviez besoin d’aide pour gérer votre magasin ? J’espère que le poste n’est toujours pas occupé.."Le poste occupé ? Il plaisantait, cela faisait des semaines que j'attendais que quelqu'un se décide enfin à venir me voir et lui me demande si l'emploi est toujours disponible? Rêve, fantasme, illusion. C'était impossible que ce moment soit enfin venue. Plusieurs vampires ou Incubes refusaient systématiquement d'avoir une esclave comme patron et les esclaves avaient souvent bien mieux à faire que de travailler. Voilà pourquoi j'avais eu tant de difficulté à recruter quelqu'un. "Je... hum oui..." dis-je encore sous le choc de me retrouver avec probablement mon nouveau employé sous les yeux. "Enfin je veux dire... " murmurais-je tout en tentant de retrouver mes esprit. Relevant le menton et décrochant mon plus beau sourire, je retrouvais mon sérieux afin de ne pas faire une fausse impression à Alastair. "Oui, le poste est toujours libre, d'ailleurs cela fait un bon moment que je cherche quelqu'un." J'avais envie de l'engager sur le champs, faire la danse de la joie et aller crier dans le backstore. J'avais enfin quelqu'un pour m'aider dans le magasin ! ô joie. Mais malheureusement, il fallait que je m'assure qu'il s'y connaissait un minimum dans les armes et qu'il était une personne de confidence. Je ne voulais pas engager quelqu'un et qu'au bout d'une semaine, mon magasin se retrouve cambriolé et ravagé. Le proprio ne me le pardonnerait jamais. " Donc avant de vous engagez, je voudrais savoir si vous vous y connaissez un peu dans l’armement. Je ne demande pas des connaissances très poussé, mais savoir au moins distingué un sabre d'un poignard, par exemple." N'importe qui était capable de distinguer un sabre d'un poignard, il faudrait avoir vécu reclus tout sa vie pour ne pas avoir de tel connaissance. Enfin c'est ce que je me disait. "Avec ce que j'ai pu voir, vous vous connaissez en maniement des armes, c'est vraiment génial."dis-je. Enfin quelqu'un qui s'y connaissait réellement, moi qui était effrayée à la simple idée de devoir bouger un arme de son présentoir afin de la laver, j'étais loin de m'y connaitre dans ce domaine.