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 Today we are all Demons

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Zéphyr E. Romanov
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
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Zéphyr E. Romanov

✤ LETTRES A LA POSTE : 1421
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 15/10/2012
✤ AGE : 33
✤ OU TU TE TROUVES ? : aux Plaisirs Coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Gérant du club aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Emoustillé (a)

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MessageSujet: Today we are all Demons   Today we are all Demons EmptyMar 18 Juin - 10:39


S hanelle & Z éphyr
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Redoubler d’ingéniosité, voilà ce que Zéphyr s’efforçait de faire depuis qu’il s’était aperçu qu’on pouvait entrer dans son bureau comme dans un moulin. Depuis cette effroyable constatation, il avait changé d’endroit pour cacher les objets qui devaient l’être. Un endroit discret et juste assez évident pour que personne ne songe qu’il puisse être utilisé comme cachette. Une affaire urgente préoccupait Zéphyr. Il devait emmener l’engin à Lorcan. Il n’était de loin pas impératif que son existence soit dissimulée de tous, mais le vampire n’appréciait guère que les gens fourrent leur nez dans ses affaires. Il estimait que si quelqu’un devait être au courant, il l’en informerait. La nuit était tombée depuis quelques heures déjà, il pressa le pas pour rejoindre le palais au plus vite.

Il poussa la porte massive de l’entrée et s’enfila dans l’embrasure, avant de la refermer délicatement. Il connaissait ses couloirs par cœur. Cela faisait plusieurs décennies qu’il les arpentait régulièrement. Proche de Lorcan, il se rendait plusieurs fois par mois dans les appartements de son créateur, ou de ceux de sa « sœur ». Il serait sans aucun doute capable de s’y rendre les yeux fermés, sans la moindre hésitation, sans le moindre faux pas. En garçon bien élevé il frappa à la porte pour annoncer sa présence. Ironie. S’il avait l’habitude d’avertir ses semblables de son entrée imminente, c’était pour éviter de les retrouver dans de fâcheuses postures, comme cela lui était arrivé quelques fois déjà. Lui non plus n’appréciait pas que l’on entre dans son bureau comme dans un moulin, sans crier gare. Anastasia en avait récemment fait les frais. N’entendant aucun feulement réprobateur, Zéphyr prit la liberté d’entrer. Pas de nouvelles, bonne nouvelle.

« Lorcan ? »

Pas la peine de préciser son identité. Son créateur reconnaissait le son de sa voix parmi mille autres. Personne ne répondit. Il tentait de guigner dans les autres pièces, personne ne semblait être présent. Tant pis. Il laisserait l’objet en évidence, pour qu’il soit trouvé par celui qui le demande. Il se dirigea vers une commode. Il écarta quelques babioles de la main pour y déposer la chose. Une fois satisfait, il se retourna à vive allure pour sortir des appartements. Il percuta une femme qu’il manqua de peu de projeter au sol. Il dévisagea celle qu’il reconnut de suite, comme si elle le dégoûtait. L’envie de la réprimander était trop forte, il ne put s’empêcher de lâcher sur un ton méprisant :

« Regarde où tu vas ! »

L’esclave favorite de Lorcan. La source de tous les maux de Rubis. Cette petite attisait autant le désir que la haine. Pourtant, elle ne dérangeait pas Zéphyr. Elle était pour lui une esclave comme une autre. Elle avait résisté bien plus longtemps que toutes les autres, que tous les autres. Certainement finirait-elle vidée de son sang, tôt ou tard. Cette idée lui dessina un léger sourire sur les lèvres. Il tourna le dos à l’insignifiante personne qui lui faisait face, sans demander son reste. Il l’ignorait, comme le méritait les esclaves.
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MessageSujet: Re: Today we are all Demons   Today we are all Demons EmptyMar 18 Juin - 14:08

Un soupire retentit dans la pièce. Les journées dans ce château pouvaient être d'un ennui quand il n'y avait rien de spécial à faire. La ravissante Shanelle languissait presque le moment où le vampire que l'on se plaisait à qualifier de « maître » lui donnerait enfin quelques tâches à accomplir pour lui. Malgré tout, elle refusait catégoriquement que l'on utilise le terme péjoratif « esclave » pour la définir. La jeune femme n'avait strictement rien d'un esclave et son caractère de cochon ainsi que sa fierté y étaient bien pour quelque chose. Cela faisait déjà six mois environs qu'elle vivait sur cette île mais rien n'y faisait. Elle ne pouvait tout simplement pas comprendre cette volonté des vampires de vivre comme au Moyen-Âge. L'époque moderne a tellement plus à offrir. La preuve, jamais elle ne se serait ennuyé à ce point en Floride. Elle y trouvait toujours quelque chose à faire que ce soit un tour à la plage, du shopping, la fête jusqu'au bout de la nuit ou encore les études qui malgré tout, sont une réelle occupation. Un nouveau soupire passa les lèvres de l'humaine qui tirait alors une moue agacée, assise négligemment sur le canapé de la chambre de Lorcan. Que faisait-il donc ? Tout en jouant avec les boucles que formaient sa longue chevelure brune, elle se posait la question, presque indignée qu'il l'est laissée à son sort sans même lui donner de quoi s'occuper. Son regard se posa sur la fenêtre. La nuit était enfin tombée et donnait l'infime espoir que le fameux vampire serait de retour, mettant héroïquement fin à son ennui monstrueux. La présence de Rubis serait même la bienvenue ! Se crêper le chignon est toujours plus amusant, surtout quand la partie adverse n'est autre qu'un vampire soit disant cruel et tellement simple à provoquer. Un sourire moqueur se dessina sur les lèvres de la belle américaine quand elle se décida enfin à quitter ce canapé qui devenait de plus en plus inconfortable au fil des heures.

Pourquoi ne pas se chercher un petit casse-croûte. Après tout, rien de tel qu'un délicieux pot de glace pour faire disparaître la frustration. C'était une vieille habitude qu'elle tenait de l'époque où les choses se déroulaient à merveille chez ses parents. Les bras croisés et la mine inexpressive, Shanelle se dirigea vers les cuisines et plus précisément, vers le réfrigérateur qui servait à la nourriture pour les esclaves. C'est avec une grande satisfaction qu'elle découvrit qu'il restait encore un des pots qu'elle avait récemment acheté. Rien n'était plus agaçant que de devoir partager ses affaires avec les autres, heureusement qu'il ne s'agissait là que de nourriture et pas de vêtements. Machinalement, elle ferma le réfrigérateur et s'empara d'une cuillère propre avant de retourner dans la chambre du vampire qu'elle était censé servir jusqu'à ce que monsieur en décide autrement. Une chance pour elle, ou non, mais il se trouvait que son contrat avait fait plus long feu que la plupart des pauvres humains qui avaient servis le prince dans le passé. Quelle joie ! Sur le chemin du retour, la jeune femme entama sa glace. Elle fit alors un léger arrêt devant la porte alors qu'elle entendait de petits bruits sourds et discrets. Décidément, les gens ne manquaient pas de toupet. À moins que ce soit tout simplement Lorcan qui était de retour ? Cuillère à la bouche et son pot dans la main droite, elle ouvrit la porte et entra dans la chambre sans même prendre la peine de frapper. Après tout, elle ne se considérait pas le moins du monde comme une esclave et se sentait un peu chez elle, ici. Une fois la porte refermée, elle planta la cuillère dans la glace et n'eut même pas le temps de faire quelques pas qu'on lui fonçait littéralement dedans. Un peu plus et elle se retrouvait contre le mur. Une telle force, ça ne pouvait être qu'un vampire et elle ne tarda pas à avoir confirmation. Elle se tourna et découvrit Zéphyr. Qu'est-ce qu'il foutait là lui ? C'est avec un malin plaisir qu'elle répondit d'un sourire sarcastique à la mine de dégoût qu'affichait son interlocuteur.

« Regarde où tu vas ! » dit celui qui était probablement devenu aveugle. Ah tient, n'est-ce pas lui qui avait littéralement foncé dans le tas comme si l'humaine était invisible ? Ce type avait le don de l'agacer rien que par sa présence. Sa façon de la dévisager et de la considérer comme une moins que rien... Heureusement, Shanelle se fichait bien de ce qu'il pouvait penser à son sujet et s'amusait même à lui montrer à quel point elle pouvait être mauvaise. C'était tellement jouissif ! Sans compter que, il ne pouvait pas faire grand chose à son encontre vu qui était son « maître ». Du moins, c'est ce qu'elle se plaisait à penser. « C'est toi qui me fait la leçon alors que tu as eu l'impolitesse de pénétrer ici sans même attendre le retour de Lorcan ? » rétorqua-t-elle d'un ton affreusement calme et amusé, comme elle savait si bien le faire. Même en colère elle ne se montrait pas violente. Seul son pouvoir de persuasion et de manipulation agissait. Enfin, c'était un peu plus difficile sur les vampires évidemment, puisqu'en tant qu'humaine mademoiselle ne faisait pas réellement le poids. Mais qu'importe. Elle haussa un sourcil avant d'ajouter : « Mh, je ne savais pas que les vampires pouvaient être aveugles. » puis elle se tourna et se dirigea à nouveau vers le fauteuil où elle prit place, assise en tailleur, fixant l'homme qui lui faisait face. Elle ne le lâcha pas du regard ne serait-ce qu'une seconde mais se demandait bien ce qu'il avait bien pu faire pendant son absence. Après tout, s'il cherchait simplement à parler au propriétaire de la chambre, entrer alors qu'il n'était manifestement pas là aurait été totalement stupide. Non, il devait y avoir une autre raison et la jolie brune voulait la connaître. Elle fit alors mine de regarder un peu partout dans la pièce, comme si elle cherchait quelque chose sans bouger de son trône. Puis, une mine interrogatrice, elle regarda Zéphyr. Qu'elle aimait jouer la comédie. « Eh bien, je ne vois personne. Qu'est-ce que tu voulais, au juste ? » demanda-t-elle, sur un ton assez ironique. C'était tout à fait compréhensible que bon nombre d'habitants de cette île ne puissent pas se la voir en peinture. Un esclave qui se comporte de cette manière... oh, mais quel outrage !
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Zéphyr E. Romanov
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MessageSujet: Re: Today we are all Demons   Today we are all Demons EmptyVen 21 Juin - 18:06


S hanelle & Z éphyr
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Quelle idée saugrenue que d’avoir des esclaves… Cela faisait bien longtemps que Zéphyr ne s’encombrait plus réellement de ce genre d’éléments. Il n’en possédait pas. Il aurait pu si l’envie lui en prenait, mais il préférait les voir comme des poches de sang non réutilisables. Celles qui s’occupaient de l’entretien du club ou de son appartement finissaient systématiquement par être vendues plus loin ou tuées. Il y a de cela plusieurs siècles, il a transformé deux esclaves qui l’avait eu à son services quelques années durant. Ils avaient su éveiller son intérêt et leur loyauté l’avait convaincu d’en faire ses infants. Tous les autres ne faisaient que passer. En plus de neuf cents ans il en avait vu défiler du monde. Il s’était toujours évertué à leur faire abandonner l’idée de jouer au rebelle téméraire. Si certains jouait au casse-cou, Zéphyr perdait rapidement patience. Il les envoyait alors rejoindre tous ceux qui les avaient précédés, en prenant soin de les faire souffrir jusqu’à ce qu’ils aient rendu leur dernier souffle. Se laisser importuner par une bande de nuisibles inférieurs ne faisait nullement partie de la philosophie du vampire. Passé un certain âge, la lassitude nous gagne rapidement face à l’insolence et la stupidité. Bien sûr il dénigre les humains. Ils constituent l’alimentation de bas des vampires. L’aliment unique des suceurs de sang. Il ne voyait donc aucun mal à jouer avec la nourriture avant de la déguster. Il ne s’était pas non plus indigné lorsqu’il vit débarquer Shanelle dans la vie de Lorcan. Il ne fallait pas oublier qu’à une époque, Zéphyr aussi avait été humain. Devenir une créature de la nuit change votre vie, vos habitudes, votre perception du monde. Il est donc normal de revoir sa position quant à la manière de traiter les mortels. Lui aussi s’entichait d’une humaine, mais jusqu’à présent, chaque fois qu’un être pourvu d’un cœur capable de battre lui avait tapé dans l’œil, il en avait fait l’un des siens. Il ne les approchait pas sans avoir une idée tapie dans un coin de son esprit. Jamais.

Quand Shanelle se mit à vociférer des insanités, le sang de Zéphyr ne fit qu’un tour. Il voyait déjà rouge. Une esclave qui ose lui manquer de respect de la sorte, s’en était trop. La minable avait beau être le nouveau coup de cœur de son créateur, elle n’avait nullement droit de le traiter ainsi. Le vampire comptait bien tirer les choses au clair, rapidement et proprement. Lorcan ne tolérerait aucune trace apparente sur le corps frêle de sa protégée. Pour lui flanquer la correction qu’elle mérite, il lui faudrait redoubler d’ingéniosité. La regarder tranquillement tourner les talons pour aller se vautrer dans un fauteuil avait couté à Zéphyr un très grand effort de contrôle. Ce n’était pas l’envie de la rouer de coups qui lui manquait. Il allait pourtant se retenir de le faire. Il ne craignait pas la fureur de Lorcan s’il venait à apprendre son écart de conduite, oh ça non ! Zéphyr était beaucoup plus malin que cela. Son créateur lui pardonnerait ses agissements s’il s’avérait que ces derniers étaient justifiés. Il lui fallait donc les rendre nécessaires. Il s’approcha de l’humaine à pas de velours, la fixant dans les yeux, un regard doux, absolument vide de toute colère, dans le plus grand silence. Les battements du cœur avaient tendance à s’emballer dans ses moments-là. L’attente insoutenable de savoir si oui ou non l’on va souffrir. Et si oui quand. Zéphyr toisa quelques secondes l’humaine toujours assise, puis il s’accroupit, juste à côté d’elle.

« Les vampires sont supérieurs en plusieurs points. Notamment en ce qui concerne la force. Tu dois en savoir quelque chose j’imagine. » Lui dit-il, sur un ton calme, comme s’il s’adressait à un enfant. Dans l’idée d’assoir un peu plus sa position de dominant, mais surtout dans l’espoir de la voir vriller, il lâcha quelques paroles de plus. « Peu importe le comportement que ton maître te laisse avoir en sa présence. Tu me dois respect et obéissance. A présent il lui murmurait au creux de l’oreille. Si je t’ordonne de faire quelque chose, tu le fais sans discuter. Je suis ici comme chez moi et ce que je venais y faire ne te regarde en rien. Retourne donc à tes occupations d’esclave, car c’est bien ce que tu es. Ne l’oublie jamais. »

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MessageSujet: Re: Today we are all Demons   Today we are all Demons EmptyJeu 11 Juil - 12:58


S’il y avait bien une chose qui l’agaçait au plus haut point, c’était bien la façon dont les vampires traitaient les humains sur cette île. Pour qui se prenaient-ils donc ? Est-ce qu’un être humain ne peut pas leur être supérieur rien que par leur capacité à ressentir ? Enfin, ce n’est pas comme si la jeune femme faisait partie de ces énergumènes au grand cœur. Il y avait d’ailleurs très peu de chances pour qu’elle se retrouve un jour à ressentir une quelconque pitié pour qui que ce soit. Si son passé lui a bien appris une chose, c’est que personne ne mérite qu’elle se mette en danger pour leur protection et encore moins qu’elle éprouve la moindre compassion. Des traits de caractère qui la rapprochait étrangement des vampires et pourtant, elle se sentait totalement différente d’eux. Évidemment, Shanelle est loin d’être aussi forte que ces buveurs de sang, elle n’a pas leurs capacités mais elle ne se sent pas inférieure pour autant. Inutile de cacher malgré tout qu’elle éprouve de la crainte lorsque l’un d’entre eux menace de lui faire du mal. Jamais elle ne l’admettra mais quand bien même elle soit dotée d’un caractère de cochon, elle ne se lancera pas dans la gueule du loup sans réfléchir. Certes, elle est plutôt du genre directe et impulsive mais elle est loin d’être assez bête pour se frotter un peu trop aux vampires. Sa relation avec Lorcan lui offre une certaine protection, c’est vrai mais, ces créatures sont bien connues pour n’avoir peur de rien. Et la jeune femme se rendit rapidement compte que les propos qu’elle venait d’avoir n’auraient jamais dû passer le seuil de ses lèvres.

Ça avait été plus fort qu’elle. Sachant pertinemment que Zéphyr ne l’appréciait absolument pas, sa franchise l’avait poussée à lui dire net sa façon de penser. Fière de son coup, elle s’attendait à ce qu’il se défende mais elle n’avait pas vraiment pensé à la manière dont il riposterait. Le regard un peu trop plein de provocation et un sourire en coin, Shanelle prit place sur le canapé où elle se trouvait il n’y a pas si longtemps que ça. Son sourire disparut progressivement lorsque son interlocuteur s’approcha d’elle, le regard un peu trop doux pour être vrai. Qu’allait-il donc bien pouvoir lui dire ? Ou encore, lui faire ? Elle le regarda attentivement jusqu’à ce qu’il n’arrive jusqu’à elle, s’accroupissant à ses côtés. Les battements de son cœur accélérant leur rythme, la jeune femme inspira en essayant de paraître la moins effrayée possible. Mais en réalité, elle se demandait franchement de quelle façon est-ce que le vampire allait répondre à ses paroles provocatrices. Si les choses tournaient mal, elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même mais Dieu seul sait comment réagirait son « maître ». La créature qui lui faisait face n’était pas son ennemi, au contraire, et il y avait fort à parier qu’elle en prendrait pour son grade si Lorcan apprenait qu’elle jouait avec le feu. Elle n’avait pas réellement peur qu’il la tue comme ses précédents esclaves, non. Mais cet homme lui inspirait à la fois l’admiration et la crainte. Peut-être devait-elle mettre sa fierté de côté ? Mais c’était bien plus facile à dire qu’à faire.

« Les vampires sont supérieurs en plusieurs points. Notamment en ce qui concerne la force. Tu dois en savoir quelque chose j’imagine. » l’humaine ne le lâcha pas du regard mais elle tourna légèrement sa tête, comme si elle s’attendait à ce que son visage soit la première victime du vampire. « Peu importe le comportement que ton maître te laisse avoir en sa présence. Tu me dois respect et obéissance. » elle n’en croyait pas ses oreilles. Non seulement il agissait comme s’il faisait partie des plus respectables êtres du monde mais en plus… venait-il de sous-entendre que Lorcan n’agissait pas comme il le fallait avec elle ? Il faut croire que ce dernier est un sujet sensible puisque la colère commença à atteindre la jolie brune qui se mordit la lèvre inférieure pour ne pas agir bêtement. « Si je t’ordonne de faire quelque chose, tu le fais sans discuter. Je suis ici comme chez moi et ce que je venais y faire ne te regarde en rien. Retourne donc à tes occupations d’esclave, car c’est bien ce que tu es. Ne l’oublie jamais. » Zéphyr murmura à son oreille et Shanelle n’eut d’autre réflexe que de tourner un peu plus son visage dans la direction opposée, fermant les yeux en essayant de se calmer. À quoi jouait-il ? Cette façon que les vampires avaient de la considérer comme une moins que rien la mettait vraiment hors d’elle. « Je crois que tu sais aussi bien que moi que… » commença-t-elle avant de s’interrompre. Si elle continuait sur sa lancée, non seulement elle se mettrait en danger mais elle entraînerait Lorcan avec elle. Finalement, elle posa son regard sur son interlocuteur et lâcha : « Je ne suis pas un chien. » les conséquences de son comportement ? Elle les connaîtrait tôt ou tard. Mais c’était impossible pour elle de ne pas agir devant un tel manque de respect.
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