| | Rêve de ne jamais te faire attraper ― FT Philippe Raulne | |
| Auteur | Message |
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Emmanuelle O. Kennedy À TROP SE DONNER, ON S'ABANDONNE.
| Sujet: Rêve de ne jamais te faire attraper ― FT Philippe Raulne Jeu 4 Juil - 3:36 | |
| Je rêve un jour d’avoir le propre contrôle de ma vie. En fait je le demanderai à voix haute, et j’obtiendrai. Seulement le clamer, m’apporterai liberté… Juste à y penser, j’en ai des frissons. C’est à la fois au combien trépidants, intriguant, stimulants et effrayants. D’un certain sens, je suis bien dans ma routine… La routine devient de mise sur cette île. Pourtant, j’ai bien peur que la routine tue si je reste autant éternelle que j’en suis depuis un certain moment… Au moins jusqu’à maintenant, je n’ai rien à me plaindre de ma position. Je dois agir comme étant une succube au service d’Echo-Alice… De plus, c’est extrêmement étonnant qu’elle m’ait gardé. Oui je capture les humains, oui je les enchante d’une certaine façon pour les manipuler, oui je leur vole leur sang, néanmoins je suis incapable de leur faire mal. Bref un vampire dit ‘’guimauve’’ ! J’adore être un vampire. L’immortalité, la force, le pouvoir, la rapidité et bien d’autre que j’oubli sont les capacités qui m’ont fait rêver toute jeune et que j’ai aujourd’hui. Toutefois, maltraité des humains alors que moi-même j’en ai été une ? J’assume que ma maitresse a été des plus adorables avec moi et que j’ai été un subit accident… Reste quand même qu’en tant que vampire je devrai être davantage sanguinaire! Je suis de la même lignée que Maëlyss Bridgestones, la reine blanche, faut croire… Et puis, d’un autre côté, il y a le devoir. Malgré tout ce que j’en pense, je dois remplir mes tâches qui sont parfois bien amusante! Partir à la chasse peut vraiment être une partie de plaisir. Tout dépend qui en devient ma cible… Je viens à peine de me réveiller que je dois déjà me dépêcher. Cette nuit c’est partir à la conquête d’humain à capturer. Le meilleur des mondes seraient de tomber sur un jeune artiste, au sang voluptueux pour faire plaisir à Echo… Mais ce n’est guère facile. La population d’incube et de succube accroit sur l’ile de plus en plus. Ainsi, des jeunes viennent se mettent dans mes trajets bousillant mes chances de réussites. Bref, je saute de mon lit pour me diriger dun pas las vers la fenêtre pour écarter les épais rideaux qui me protégeait durant mon dur et profond sommeil. Le soleil vient de chuter à l’horizon pour céder la place à ma chère amie la lune que j’aperçois bien rapidement, ce qui me fait sourire. Pas qu’elle me soit particulièrement utile, simplement qu’elle est agréable à regarder pendant mes instants lunatiques. Quand un rien peu illuminer notre vie, j’en profite! Soupirant d’aise tout en étirant mes bras vers le haut, je me retourne vers la salle de bain. Douche rapide, qui me remet sur pied, en pleine forme si l’on oubli le fait que la faim me tiraille l’estomac… En deux-trois coups de mains, je coiffe ma chevelure docile aujourd’hui, un peu de mascara et j’ai déjà meilleur mine. Satisfaite, je rejoins ma penderie pour enfiler quelque chose de convenable à mes prochaines occupations. J’opte pour un jean noir qui met en valeur mes jambes et un simple chandail gris abordant un joli décolleté. Toujours resté dans le foncé quand je vais chercher un repas… Sinon je me salis toujours et les habits commencent à me manquer rapidement. Bref, il faut rester classe pour paraitre à son top mais éviter d’être trop voyant à la fois. ― Aller Emmanuelle! Tu vas en attraper plein!Bon le dire à voix haute ne sert absolument rien puisque personne d’autre ne m’écoute mais c’est gravement plus encourageant. J’ai le droit de rêver, alors j’ai le droit de dire ce à quoi je rêve… Mais honnêtement, j’espère trouver quelque chose car j’ai une de ses envies de poser mes crocs contre un cou chaud dont on sent les veines se battre contre la peau… Juste à y penser j’en ai un frisson de plaisir et je sens mes dents me chicoter. Prenant une bonne respiration, je tente de m’apaiser puisqu’évidement, respirer est une perte de temps mais cela me rappelle mon humanité. J’avoue que deux secondes avant je parlais de croquer un humain et qu’après je dis que j’en ai gardé quelque brin de cette existence n’est guère approprier à la situation. Cependant, je vous garantis que mes intentions sont des plus justifiables possibles! Sortant de mes quartiers de succube, je me dirige a tout hâte vers la jungle; l’endroit le plus probablement de tomber sur un humain. Dans la ville il y en a, mais la plupart sont des esclaves donc pas touche. De toute façon j’adore la jungle. C’est tranquille, paisible et correspond bien à un endroit pour faciliter notre jeu de charme. Marchant entre les arbres et les jolies plantes que j’essaie de ne pas écraser, j’ouvre mes sens à toute alerte. Au fil des années mon odorat c’est fortement développé et il fait rarement défectuosité. Fermant les yeux, j’hume l’air humide et chaud parsemé par une légère brise. Vive le vent! Non pas la chanson pour Noël que je parle! Du fait que le vent m’a apporté odeur. J’inspire à nouveau ; un vivant! Un homme à l’odeur irrisistible… Echo serait bien content de l’avoir comme repas pour aujourd’hui… Certes ma maitresse adore se nourrir mais quand les pâtures non pas de talents artistiques… Ils finissent morts assez rapidement. Triste mais je n’y peux rien. C’est pourquoi je tente toujours d’attraper des gens aux mille et une facette, capable de se développer des talents. ― Aller viens ici mon cher, je ne te ferai aucun mal. Je sais qu’il n’est pas si loin et qu’il doit entendre ma voix doucereuse… Recommençant doucement à marcher, je tente de suivre le chemin invisible qui me permet de me rendre à lui. Pas grave si je prends mon temps, je veux l’avoir lui. L’odeur est alléchante et je ne peux y résister malgré que je dois d’abords passer par ma maitresse… ― Ne fait pas ton fier… Tu ne m’échapperas point de toute façon.Dans le métier de l’art, il faut savoir ce convaincre nous-même et sa proie. Ce n’est pas garanti par contre que celui-là va réellement nous croire sur parole… Certains humains sont bornés a rester libres malgré le fait qu’un jour, ils se feront attaquer c’est à parier. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Rêve de ne jamais te faire attraper ― FT Philippe Raulne Jeu 4 Juil - 12:31 | |
| Je coure aussi vite que je le peux. Ce n'est pas passé loin cette fois ci. Désespéré, je me suis piégé moi même en appelant à haute voix ma femme et mon fils par leur nom. Les patrouilles de l'île ont recommencé. Je pensais qu'ils ne sortaient qu'au point du jour. Je me suis trompé. Deux cycles de patrouilles. La nuit aussi, ils recommencent. Je coure sans m'arrêter, faiblement éclairer par la lumière de la lune. Je manque de tomber dans une ravine, je dérape et glisse sur le sol en me tordant douloureusement la cheville droite. Je me réceptionne avec difficulté, jusqu'à ce que je tombe dans un léger plouf dans une étendue d'eau peu profonde. Le scintillement de la surface aqueuse me permet de m'y retrouver ; je suis dans un ruisseau que j'avais découvert la veille. Idéal. J'ai compris que les démons qui habitent cette île sont d'excellents pisteurs, et qu'ils capturent les naufragés. Ce que je me retrouve être. J'oublie un instant ma femme et mon fils ; je ne saurais les retrouver si je suis capturé, ou pire encore, tué. Je ne tenais pas spécialement à préserver mon existence, et encore moins si cela devait coûter celle des deux personnes qui comptaient le plus pour moi. Pourtant, je savais qu'ils avaient besoin de moi, et que je ne pourrais les aider si j'étais pris. Alors, je continuais de courir. Le ruisseau me ralentissait à peine, et j'essayais de faire le moins de bruit possible pour ne pas troubler le lent clapotis de l'eau sur le fond du ruisseau. Je ne laissais pas de traces ; le limon les recouvraient aussi vite que je passais. Je progressais, sachant d'expérience que chiens et hommes étaient forcément neutralisés par l'absence de traces, et par l'absence d'odeurs. Je me doutais pourtant que les démons de cette île n'avaient pas grand chose d'humain. Je m'appuyais de mon épieu de bois pour remonter sur la berge un bon moment après, que j'estimais à environ une heure de progression dans le ruisseau au travers de la jungle. Plus de traces de mes poursuivants ; j'avais dû réussir à les destabiliser en coupant toute possibilité conventionnelle de me tracer. Je reprenais mon souffle un instant, observant la lune. Mon petit Jean était il toujours en vie ? Etait il avec sa mère ? Que Dieu me préserver, faites que ce soit le cas ! Je n'avais jamais prié de ma vie, et je me savais voué aux enfers si ces conneries religieuses étaient finalement fondées. Pour un criminel tel que moi, un meurtrier, il ne pouvait pas y avoir de rémission de mes péchés.
Je me remis en route. Les deux premiers jours, je dormais la nuit et recherchais Solveig et Jean le jour, pour bénéficier de plus de visibilité. Mais j'avais appris que les gens de cette île que j'évitais comme la peste, ne faisaient quasiment que des sorties nocturnes. Je dormais le matin, et cherchais les miens en fin de journée et la nuit. Ce n'était pas l'idéal, mais je faisais beaucoup plus confiance à mes compétences d'officier dans une unité de reconnaissance pour survivre aux gens de cette île au moment où ils sortaient plutôt qu'essayer de me cacher pour me reposer durant cette même période. Le résultat était que pour l'instant je n'avais toujours retrouvé personne de ma famille, et je commençais aussi sérieusement à me fatiguer. Toujours sur le qui vive, je ne parvenais tout simplement pas à réellement dormir le jour. D'autant qu'il fallait trouver de la nourriture, à boire, un abris contre le soleil et contre l'humidité de la forêt... Je finissais par reprendre mon souffle. Je profitais de la lumière de la lune qui passait entre les branches pour m'ausculter. Nouvelles coupures superficielles sur les bras et les jambes. Mes chaussures tenaient toujours le coup, mais étaient abîmées sur leurs côtés. Mon pantalon était élimé au niveau des mollets. Ma chemise avait perdu ses boutons, et restais ouverte sur un T shirt couvert de suie et de terre. Je devais sentir l'autochtone... Mais peu importait. Plus j'avais de saletés sur moi et plus je passais inaperçu. J'entourais mon avant bras d'une grande feuille d'arbre équatorial pour empêcher le sang de trop couler et de dévoiler ma position. Une voix douce et ténébreuse, portée par le vent, me prit par surprise.
Depuis quand pouvait on surprendre un fantôme ?
Je m'agrippais à mon épieux, outil dérisoire compte tenu de la force des gens peuplant cet îlot. Mais avoir cette arme improvisée entre les mains me rassura tout de même. La voix me parvint à nouveau ; j'isolais sa provenance. Sur ma droite. Je regardais dans cette direction, tentant de percevoir quelque chose au travers de l'obscurité et de la végétation. Je savais que je ne pouvais plus m'enfuir. Je sentais que cette chose était dangereuse, mais quelque chose, un instant que je ne me connaissais pas, me soufflait que quelqu'un avec une voix aussi douce et suave ne pouvait pas être fondamentalement mauvaise, si ? Mon esprit s'embrouillait. M'agrippant toujours à mon arme improvisée, je crachais d'une voix rauque:
| Qui êtes vous ? Que me voulez vous? |
Un instant de silence.
| Vous êtes avec les gens de cette île? |
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