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 a leopard cannot change its spots ⊱ lorcan & shanelle

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MessageSujet: a leopard cannot change its spots ⊱ lorcan & shanelle   a leopard cannot change its spots ⊱ lorcan & shanelle EmptyMar 9 Juil - 20:20

Une rose entre les doigts, assise sur un des bancs du jardin, la jeune femme était plongée dans ses pensées, ne remarquant même pas que le monde commençait à s'agiter autour d'elle. Il était tôt ce matin-là. Shanelle n'avait tout simplement pas pu dormir plus après cet horrible cauchemar. Se réveillant brusquement, les larmes aux yeux, elle avait compris que ce n'était plus le moment de retomber dans les bras de Morphée. Depuis ce moment-là, elle était restée assise sur ce fameux banc, à ne penser qu'à ce qu'elle venait de voir. Qu'est-ce qui pouvait bien mettre la belle humaine sans cœur dans un tel état ? Ses propres sentiments et les conséquences qu'ils pourraient avoir. Plus le temps passait et plus elle réalisait à quel point le vampire auquel elle servait « d'esclave » lui tenait à cœur. Ses sentiments la rongeaient, tout comme ils l'apaisaient. Lorcan est certainement la personne qui lui ressemble le plus sur cette planète. C'est le seul qui puisse la comprendre et savoir de quel façon agir avec elle. Eh oui, elle l'aimait. Et elle l'aimait à un point qu'elle n'osait même pas imaginer. À vrai dire, ce n'était pas le plus gros problème. Oh non, loin de là. En effet, le fait que ses sentiments semblent réciproques était pire encore puisque toute relation amoureuse entre un vampire et son esclave est totalement proscrite sur cette île de malheur. Et le sort qu'ils pourraient subir tous les deux étaient la source de son cauchemar. Pour la première fois de sa vie, elle s'était vu mourir et avait eu peur de ça. Elle qui pourtant, se plaisait à montrer son incroyable insensibilité, la voilà amoureuse d'un vampire sanguinaire pour lequel elle s'inquiète autant que s'il s'agissait d'elle-même.

La jolie brune laissa échapper un soupire avant de se décider à se lever enfin, marchant doucement et avec nonchalance vers la grande porte du palais de la famille royale vampirique. C'était effrayant à quel point la vie sur Heartkiller était devenue normale à ses yeux. Comme si sa vie d'autrefois n'avait jamais existée. Comme si l'existence de ses créatures surnaturelles n'était finalement qu'une évidence. Un rictus moqueur apparu sur ses lèvres alors qu'elle passait la grande porte... Une monarchie dirigée par des buveurs de sang. Si elle avait su, il y a quelques mois de ça, qu'elle se retrouverait face à une telle réalité et qu'il s'agirait là de sa vie future, il y avait fort à parier qu'elle aurait pouffé de rire à ne plus s'en remettre. C'est avec un visage inexpressif qu'elle traversa les couloirs de cet immense palais. C'était peut-être même un peu trop grand bien que, certes, un certain nombre de personnes logeaient ici sans compter les visites d'autres vampires importants de temps à autres. Shanelle s'en fichait totalement mais, elle avait du mal à se contenir lorsqu'elle constatait leur façon dédégneuse de la regarde, comme si elle n'était qu'une moins que rien. Une chose insignifiante et sans intérêt. Tant qu'elle serait humaine, ce serait ainsi et elle ne pourrait pas se défendre au risque d'y perdre la vie. Ce serait stupide de sa part, maintenant qu'elle a trouvé une raison de rester ici, vivante.

C'est d'un automatisme plutôt effrayant qu'elle se rendit devant le bureau du fameux vampire. Elle leva les yeux et fixa la porte durant une fraction de secondes qui parut pourtant durer des heures. Sa nuit riche en émotions l'avait littéralement perturbée et il fallait qu'elle se resaisisse. Elle inspira donc un bon coup et ferma les yeux, histoire de se calmer et d'oublier la Shanelle sentimentale qu'elle avait été ces dernières heures. Elle frappa alors à la porte et attendit une réponse... qui ne vint pas. Tiens, Lorcan n'était donc pas ici ? La jeune femme jeta un coup d'oeil dans le couloir afin de s'assurer que personne n'était en position de la voir et elle se glissa silencieusement dans le fameux bureau où elle chercha le vampire du regard. Mais elle ne vit rien de plus que des meubles et des décorations. Bien que son esprit se demande où est-ce que pouvait bien se trouver le vampire, elle s'avança un peu plus dans la pièce, posant son regard sur les ornements du bureau qu'elle ne pu s'empêcher de toucher du bout du doigt. À nouveau perdue dans ses pensées, elle fit doucement le tour du meuble pour finir par se diriger vers les fenêtres. Le ciel n'encourageait toujours pas à sortir se balader et pourtant, il ne pleuvait pas. Cette île était vraiment situer pile au mauvais endroit. Qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour un peu de soleil. Son regard se perdit dans le paysage si intensément qu'elle ne se rendrait absolument compte de rien si quelqu'un pénétrait dans la pièce.
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Lorcan N. Bridgestone
I'm the authority
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✤ LETTRES A LA POSTE : 292
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 18/07/2012
✤ OU TU TE TROUVES ? : Au fond d'une crypte lugubre .. Haha, quel humour. Peu importe l'endroit, tu ne me trouvera pas !
✤ EMPLOI/LOISIRS : Pince Vampire démoniaque, je m'occupe de la gestion des esclaves & Chef du Clan des Damnés
✤ HUMEUR : Ironique

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MessageSujet: Re: a leopard cannot change its spots ⊱ lorcan & shanelle   a leopard cannot change its spots ⊱ lorcan & shanelle EmptyJeu 11 Juil - 8:46

Les cris résonnaient encore en moi, faisant vibrer mon être. J’avais cette impression que j’aimais tant, cette sensation d’être ivre. Les corps sans vie qui jonchaient le sol en était la cause. Passer plus de la moitié de la journée à se délecter du sang d’humains. Ces derniers m’avaient été apportés pour en faire de parfaits esclaves, le seul problème était que ce n’avait pas été le meilleur moment pour cela. En effet, quelques heures auparavant j’avais failli planter mon frère ainé, l’empereur … bien sur je n’en n’avais rien fait. Et je n’avais rien laissé paraitre quant à mes intentions. César était bien sûr au courant de ma rancœur envers lui et de mon dégout pour son être. Je le haïssais bien plus que quiconque, et je détestais encore plus les personnes qui l’adulaient – telle que Esfir. Pourtant cette dernière suscitait chez les personnes normalement constituées l’amour. C’était comme si elle obligeait par son regard, a l’aimer et la protéger. Ça m’agaçait encore plus de la détester.

D’un coup de pied je retournais le vulgaire corps d’un homme d’âge moyen. C’avait été le premier dans lequel j’avais planté mes crocs, mais j’avais regretté, en effet son sang avait été âcre et épais, tout ce que je détestais. Ce qui me plaisait c’était le sang liquide, chaud, qui coulait dans la gorge et déposais une fine couche, un léger voile dans la gorge. Voilà ce qui me plaisait. Alors je m’étais rattrapé sur une jeune femme, enceinte. La pauvre, elle n’en savait strictement rien. Ses cris aigus et stridents m’avaient vrillé le crâne lorsque je le lui avais appris. De ses petits poings elle avait tenté de se libérer en frappant mon torse et mon visage, ce qui n’avait fait que m’exciter d’avantage. La future maman semblait si pleine de rage que ses yeux baignés de larmes s’étaient injectés de sang, elle me frappait si fort que j’eu même le loisir d’entendre ses phalanges craquer et ses os se briser. Elle avait hurlé de plus belle, m’arrachant un sourire carnassier avant de planter mes crocs dans sa gorge, lui dépeçant le cou. Lorsque j’en eu finis avec elle – après une bonne demie heure, en effet, j’avais pris mon temps avec elle, son sang était si délicieux que je n’avais pas eu envie de me presser – je ne pus résister l’envie de me nourrir du petit être qui grandissait en elle. Ne vous a-t-on jamais dit que les bébés avaient le meilleur sang qui soit, bien meilleur encore que celui d’une vierge effarouchée ?! Croyez-moi, l’élixir de vie des nouveau nés est le nectar le plus délicieux, le plus addictif qui soit, le seul bémol est qu’il y en a peu, à peine un litre de liquide rouge, même pas de quoi vous caler un croc.

Lorsque j’entendis la cloche retentir et nous prévenir qu’il était déjà seize heures de l’après-midi, je décidais de remonter à la surface, et d’aller me reposer dans mes appartements avant le levé. Le sang commençait déjà à couler de mon nez et de mes oreilles, signe significatif de ma fatigue. Le sous-sol et plus particulièrement les cachots n’étaient réservés qu’à moi et mes progénitures, quiconque osait mettre les pieds ici se voyait recevoir une correction à la hauteur de sa faute. Mes frères et sœurs étaient au courant de cette règle et même César, bizarrement, la respectait.

Les couloirs du palais grouillaient de petits serviteurs affolés qui se démenaient pour tout préparer avant le levé de mes congénères et frères. Je secouais la tête tout en riant, ce spectacle me faisait toujours rire, voir ces petites vermines tout faire pour ne pas mourir ce soir. C’était jouissif. Et dire que la plupart des humains ici présents avaient été nominés par moi pour faire partie des meubles du château. On me salua, se pliant en deux devant moi, fuyant mon regard qui se voulait effrayant. En effet, ils savaient bien que premièrement ils avaient interdiction de regarder un vampire dans les yeux et de deux qu’il ne valait mieux pas qu’ils le fassent au risque de se faire hypnotiser.

Mais pour ma part, lorsque j’hypnotisais c’était pour faire augmenter la peur chez ma victime, le rendre tétanisé, au bord de la crise cardiaque, voilà ce qui me plaisait, ce qui me faisait sortir les crocs, ce qui me faisait littéralement bander. La peur, la haine, le dégout, la fureur. Toutes ces émotions fortes que les humaines ne ressentaient et n’éprouvaient qu’à moitié. Comparé aux vampires, les humains ne peuvent exprimer que dix pourcents de ces émotions, alors que les suceurs de sang eux, ressentent les choses pleinement, lorsqu’ils aiment ils adulent, lorsqu’ils détestent ils haïssent, lorsqu’ils ont peur ils tétanisent… et ainsi de suite.

Lorsque j’arrivais enfin devant la porte de mes appartements une odeur m’attrapa, me titillant les narines. J’aurai pu la reconnaitre parmi un million. Shanelle était entrée et semblait m’attendre. J’ouvris si fort la porte qu’elle alla taper contre le mur à côté. J’usais de ma célérité et me retrouvais en une demi-fraction de seconde devant Shanelle. La brune se trouvait devant la fenêtre – aux vitres teintées anti UV – et observait le ciel, je pouvais sentir sa mélancolie, comme si le ciel teinté de orange et de rose lui rappelait un moment douloureux. Rapidement et assez fermement je pris sa taille entre mes mains et lui fit faire volte-face. Involontairement je la humais et me mis à grogner : « Tu saignes … » Il n’était pas normal que mon esclave saigne, seul moi avais le pouvoir de la blesser. Le grondement devint de plus en plus sourd et profond, faisant vibrer ma cage thoracique si fort que les ondes se répercutaient dans le corps de Shanelle. Cela ne s’arrêterait pas tant qu’elle n’aurait pas répondu à ma question : « Qui t’a maltraité … ?! » Je fronçais les sourcils, lui enserrant un peu plus la taille, enfonçant les doigts dans sa peau si douce et élastique.
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MessageSujet: Re: a leopard cannot change its spots ⊱ lorcan & shanelle   a leopard cannot change its spots ⊱ lorcan & shanelle EmptyJeu 11 Juil - 14:33

C’était tout de même étrange… Tout sur cette île pourrait la repousser, entre ces créatures sanguinaires qui la considéraient comme une esclave ou ceux qui souhaitaient la tuer, sans compter cette atmosphère sombre aspirant à la mélancolie et ce risque qu’elle prenait rien qu’en se baladant dans les couloirs du palais des Bridgestone. Tout ici était repoussant, sauf peut-être une ou deux personnes auxquelles elle s’était réellement attachée. C’était difficile à croire mais malgré tout, Shanelle ne retournerait pour rien au monde en Floride. Sa vie d’avant ne l’intéressait plus. Pourquoi regretter un tel passé de toute manière ? Rien qu’en y pensant, ça lui donnait la nausée. Et pourtant, le soleil et la chaleur de sa ville natale lui manquait alors qu’elle observait le ciel par la fenêtre des appartements de son maître. Elle soupira. La vie ici n’était pas des plus simples, à vrai dire. En un peu plus de six mois qu’elle vivait sur cette île, beaucoup de choses ont fait de son existence quelque chose de bien plus intéressant et à la fois, dangereux et triste. Comment pourrait-il en être autrement quand on sait que cet endroit est dirigé par des buveurs de sang ? Tomber amoureuse de l’un d’entre eux n’était pas non plus la chose la plus intelligent que la jeune femme ait fait non plus. Certes, la présence de ce vampire à ses côtés la rendait heureuse, quand bien même elle ait l’air sans cœur… Mais malgré cela, cette relation était dangereuse autant pour elle que pour lui. Non seulement un bon nombre de vampires voulaient sa mort, sans compter les esclaves ne comprenant pas qu’elle soit encore vivante contrairement aux anciens esclaves de Lorcan, mais lui-même risquait sa vie si jamais l’on apprenait ce qui se trame entre eux.

La jolie brune croisa les bras sans lâcher le ciel du regard. Seul les couchés et les levés du soleil étaient beaux par ici. Ces teintes orange et rose étaient très certainement les dernières choses qui la rattachaient à sa vie d’autrefois. Bizarrement, elle se mit à penser à son frère. La seule famille digne qu’il lui restait et qu’elle avait perdue en arrivant ici. Il constituait très certainement la seule chose que l’humaine souhaiterait récupérer de son passé. Mais l’amener ici n’était pas une bonne idée, loin de là. Tout comme elle, en tant qu’humain, il risquerait sa vie tous les jours et elle ne supporterait pas de le savoir mort par sa faute. Le jeune homme était mieux aux Etats-Unis et c’était stupide de sa part de se torturer l’esprit à son propos. Elle ne se rendit même pas compte que son regard était plein de mélancolie et que quiconque entrerait, pourrait alors se rendre compte de son état. Si c’était quelqu’un qui ne voulait pas sa mort, ça irait. Mais des personnes comme une certaine Ruby en profiteraient plutôt pour l’abaisser plus bas que terre. Une de ses mains vint caresser son visage avant de revenir à sa place. Tout ne serait pas simple, mais pour rien au monde elle ne laissera qui que ce soit se mettre en travers de son chemin, vampire ou non. Sur cette île, Lorcan est tout ce qu’elle a, sans compter sa meilleure amie. Sourcils froncés, elle était tellement perdue dans ses songes que plus rien autour d’elle n’existait. Comme si elle était dans un autre monde, comme si… tout avait disparu et qu’elle se retrouvait seule. Shanelle n’entendait plus et même si elle semblait regarder droit devant elle, son regard était vide, elle ne voyait pas réellement.

À tel point qu’il fallut un énorme bruit sourd pour la sortir de sa rêverie. L’humaine sursauta et n’eut même pas le temps de voir ce qu’il se passait que son maître lui faisait face, ne tardant pas à la prendre par la taille avant de la tourner de façon à ce qu’elle lui tourne le dos. La surprise avait été si grande que son pauvre cœur battait bien plus vite que la normale et c’est en essayant de se remettre de ses émotions qu’elle découvrit la porte d’entrée, à l’opposé de l’endroit où elle devrait être. Le vampire avait dû la sentir à des kilomètres et avait littéralement défoncé la porte. Encore sous le choc, elle ne sut pas trop comment réagir jusqu’à ce que son interlocuteur se mette à grogner. Que se passait-il donc ? Sourcils froncés, elle tourna très légèrement la tête tout en gardant le regard baissé vers le sol. « Tu saignes … » dit-il alors, l’air franchement énervé et Shanelle se doutait bien que ça ne lui plaisait pas de la voir blesser. Néanmoins, elle ne comprenait pas. Elle saignait ? Les interrogations commençaient à s’installer dans son esprit alors qu’elle sentait le grondement du vampire comme s’il avait pris possession de son corps. Voilà des moments durant lesquels la crainte prenait le dessus face à l’admiration. « Qui t’a maltraité … ?! » bonne question ! Non seulement elle n’en savait rien, mais même si c’était le cas, elle n’oserait très certainement pas le dire à un Lorcan dans cet état.

Tournant le regard vers son bras, elle posa une main dessus comme si détailler la blessure lui donnerait une réponse. « Euh, je… je n’en sais rien. » répondit-elle d’une voix à peine audible. La jolie brune ne comprenait pas comment est-ce qu’elle avait bien pu se faire ça… quand elle repensa à ce qu’elle avait fait juste avant de monter ici. Elle se tourna doucement pour faire face à celui qu’elle aimait, un sourire moqueur sur les lèvres. « Ah, c’est rien ! J’ai dû m’écorcher avec une rose tout à l’heure. Rien de grave. » dit-elle alors en lui souriant. Elle se sentait stupide de ne s’être rendu compte de rien… Surtout au milieu de tous ces vampires, ce n’était franchement pas prudent. Le cœur battant toujours un peu trop vite, elle plongea son regard dans celui de son interlocuteur et ajouta : « Je n’ai pas croisé grand monde aujourd’hui, de toute façon. » son regard se porta alors sur l’entrée qui donnait sur le couloir. Ah, sans porte pour éviter les indiscrets, elle devrait être prudente. Son sourire avait disparu et elle s’éloigna de l’étreinte de son maître en se dirigeant vers la salle de bain, histoire de soigner tout ça. Laisser du sang humain bien chaud sous le nez d’un vampire aussi sanguinaire que le prince Bridgestone était la plus mauvaise idée que l’on puisse avoir. Quelle misère, cette plaie était assez profonde, comment avait-elle pu ne se rendre compte de rien ? Enfin, il lui restait à souhaiter que l’humeur de son maître s’améliore un peu, sinon elle passerait un sale quart d’heure. Elle n’avait pas envie de jouer la nounou en essayant de le calmer et l’apaiser, d'autant qu'il ne se laisserait sûrement pas faire. Ce n’est pas très gentil mais ce n’était pas son genre d’être mielleuse… aussi forts soient les sentiments qu’elle éprouve pour lui.
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✤ LETTRES A LA POSTE : 292
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MessageSujet: Re: a leopard cannot change its spots ⊱ lorcan & shanelle   a leopard cannot change its spots ⊱ lorcan & shanelle EmptyVen 12 Juil - 9:05

Jamais il ne m’était arrivé de ressentir de telles choses pour une humaines. La seule qui m’avait fait perdre la tête avait été Alaïs, mais on l’avait tué par ma faute, pour me blesser, et c’était cela qui m’avait transformé en véritable monstre sanguinaire. A présent j’en voulais à la terre entière et mon cœur était devenu de pierre, je ne m’autorisais plus aucun sentiments, préférant la haine et la douleur à l’amour et le bonheur. En réalité, seule la vengeance m’animée, on avait fait de moi un être dénué d’amour et de compassion et j’étais devenu une véritable machine à tuer, seule la peur me faisait avancer. Puis j’avais rencontré Rubis alors encore humaine. Elle m’avait prouvé que les humains pouvaient être de vraies sous merdes, et qu’ils pouvaient être aussi horribles que des vampires. A contrario de ces derniers d’ailleurs, les humaines n’avaient aucun sens de l’honneur. Nous au moins, respections un code qui se voulait précis et qu’aucun ne s’aventurait à bafouer. Or en trouvant Rubis, je venais de retrouver un morceau de moi – et pas des moindre – j’en avais fait ma succube pour lui prouver qu’elle et moi n’étions pas si différents l’un de l’autre. Elle était d’ailleurs en quelques sortes mon âme sœur, je ne me voyais plus arpenter cette terre sans sa présence à mes côtés. Mais à présent j’avais aussi Shanelle, qui commençait lentement mais surement à prendre une place importante dans ma vie. Je savais pertinemment que si l’on découvrait ce qui se tramait entre nous, nous nous ferions tous les deux arracher la tête. Vous pouvez en être sûr. Bien que je tourne cette histoire de sorte à ce que tout le monde pense que Shanelle est mon esclave sexuelle, les autres esclaves et vampires commençaient à avoir de sérieux soupçons. Mais qu’ils fassent quoi que ce soit contre moi – ils ne sont tout de même pas si idiots … quoi que … - et je leur arracherais les boyaux avec mes dents pour m’en faire des cordes à sauter.

S’il y avait bien une chose que je ne supportais pas, c’était que l’on touche à ce qui m’appartient. Alors s’en prendre à Shanelle c’était comme abimer mon matériel. Non pas que je considère la belle brune comme un objet – sinon elle serait déjà morte depuis quelques mois – mais il fallait dire ce qui était, elle était ma propriété, elle était mienne. Alors s’il arrivait que quelqu’un ait de mauvaises intentions envers elle, qu’on ne pose ne serait-ce qu’un doigt sur elle, et alors je deviendrai incontrôlable – exactement comme si l’on s’en prenait à mes infants. S’il y avait bien une chose que l’on ne pouvait ne pas me reprocher c’était ma fâcheuse tendance à être surprotecteur envers les miens – ceux de ma famille s’entend, ou plutôt ceux de mon sang comme Zéphyr, Rubis et mon petit dernier, Stepan.

Et à ce moment précis Shanelle n’était pas bien, je pouvais le sentir à des kilomètres à la ronde, croyait moi, j’étais le seul à pouvoir le faire, le seul vampire duquel elle avait bu quelques gouttes de sang. Ainsi je faisais partie d’elle, et je la ressentais en moi, chacune de ses émotions faisait partie des miennes. Mon esclave résonnait en moi comme la voix résonne au fond d’une grotte. « Euh … je n’en sais rien. » Me répondit-elle. J’inspirais un grand coup afin de récolter et d’identifier toutes les odeurs qu’elle portait sur elle : la rosé du matin, la chaleur du soleil, la fraicheur d’une rose, l’humidité de la pierre … mais aucune trace de fumet de vampire. Un soupire de soulagement sortit sans que je ne puisse rien n’y faire. Personne ne l’avait touchée, je m’étais affolé pour un rien, toujours dans l’excès comme d’habitude. La jeune femme passa sa main sur sa blessure, laissant une trainée de sang sur sa peau, mon corps se mit alors à vibrer sans que je puisse le contrôler et mes canines firent leur apparition. « Ah c’est rien ! J’ai dû m’écorcher avec une rose tout à l’heure. Rien de grave. » Un signe de tête comme acquiescement, je m’éloignais enfin d’elle, j’avais mes réponses et je savais qu’aucun de mes congénères ne s’en étaient pris à elle. Son sourire radieux et sincère me noya dans un flot de lumière ardente, aspiré par se rayon de lumière je ne savais plus quoi faire ! Shanelle avait le pouvoir de m’envouter, surtout lorsqu’elle plongeait ses yeux chocolat dans les miens : elle n’avait pas peur de moi, ne me craignait pas et j’en étais heureux. « Je n’ai pas croisé grand monde aujourd’hui, de toute façon. » Puis elle s’éloigna de moi après avoir jeté un regard en discret de la porte d’entrée inexistante. Je me souvins alors qu’en entrant dans la pièce, après avoir ressenti Shanelle, j’avais explosé la porte, la faisant voler. Ce que j’aimais chez mon esclave, c’était le fait qu’elle se servait de sa tête à tout instant. A présent par exemple, elle avait réalisé que ce n’était pas prudent pour nous deux d’être à la vue de tous. Jamais je n’avais été si protecteur avec un esclave, jamais si proche et attentionné. Personne ne devait voir ça, du moins pas le côté attendri et doux de ma personnalité. Enfin si doux pouvait être un adjectif que l’on pouvait associer à ma personnalité. La brune se rendit dans la salle de bain, fit couler l’eau. Rapidement, je pus en déduire qu’elle nettoyer la blessure pour m’éviter des tentations – quand je vous dis qu’elle se sert de sa tête.

Nous cacher des regards indiscrets et des personnes qui souhaitaient nous nuire était la principale chose que je devais faire. Ainsi je remis facilement la porte en place – j’allais devoir en faire construire une nouvelle, celle-ci avait déjà reçue quelques coups de ce genre et visiblement celui-ci avait été le coup de trop. Un courant d’air me caressa la peau, faisant remonter des effluves de sang séché. En effet, mon corps entier était enduit de sang et à première vue Shane n’en avait pas fait cas. Rapidement, à la vitesse vampirique, je retirais mon tee-shirt que j’envoyais valser, lui faisant traverser la pièce. Il ne me restait plus que mon jean noir – qui était, quelques heures auparavant, bleu – qui me tombait à la perfection sur les hanches. Je rejoignis Shanelle dans la salle de bain, d’un pas lent et mesuré. Lorsque je lui fis enfin face, je dégainais mes crocs. « Tu t’ennuies ici Shanelle ? Tu as envie de partir ? » Lui dis-je tout en prenant son bras qu’elle n’avait pas eu le temps de sécher. J’inspectais rapidement la blessure, profonde, comment s’était-elle fait ça sans s’en rendre compte ? Je portais ma main à ma bouche, et pressais mon pouce contre mon croc, perforant la peau, obligeant mon sang à couler. Doucement, tout en fixant la jeune femme dans les yeux, j’appliquais mon sang sur sa blessure. La peau se referma aussitôt. « Voilà, ça va mieux comme ça. ». Sans cesser de la fixer, je relâchais son poignet. « Tu as envie de sortir ce soir Shanelle ? » lui soufflais-je tout en retirant mon pantalon. J’avais des idées derrière la tête et je ne m’en cachais pas.
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MessageSujet: Re: a leopard cannot change its spots ⊱ lorcan & shanelle   a leopard cannot change its spots ⊱ lorcan & shanelle EmptyVen 12 Juil - 14:05

Rares sont les personnes pour qui l’humaine a de l’estime et s’il y a bien une personne dans ce monde qu’elle respecte, c’est son maître. Son comportement à son égard n’est pas toujours exemplaire, c’est vrai, mais chassez le naturel et il revient au galop. Shanelle n’est pas une fille gentille et douce. Avec le temps, son cœur s’est transformé en pierre et elle a fait en sorte de n’avoir peur de rien, de se foutre de tout. Ou presque. S’échouer sur une île alors qu’elle devait simplement rentrer à la maison, se trouver être la seule survivante dans un endroit inconnu du monde sans aucun moyen de communication… Ce n’est pas une chose facile à vivre et même si elle ne savait pas trop à quoi s’attendre au départ, vivre ou mourir, Lorcan a toujours été à ses côtés et l’a soutenu dans ce changement radical de vie. Peut-être est-ce grâce à lui que la jeune femme n’éprouve pas de réelle crainte à l’égard des vampires. Pourtant, nombreux d’entre eux souhaitent sa mort et Dieu sait qu’elle ne ferait pas le poids face à leurs forces. À croire qu’elle est un peu masochiste ou suicidaire. Pourtant, s’il y a bien une chose qu’elle ne souhaite pas perdre dans sa nouvelle vie, c’est le prince sanguinaire qui l’a recueillie comme esclave. Pour rien au monde elle ne voudrait le sortir de son existence mais sa personnalité n’aide pas beaucoup. Détestée de beaucoup, elle prend des risques tous les jours et se fiche pourtant bien des conséquences que cela pourrait avoir. Si le vampire était au courant de cela, il y a fort à parier qu’il serait hors de lui. Bien qu’elle ne sache pas exactement quelle est la nature exacte des sentiments du buveur de sang envers elle, la jolie brune est tout à fait consciente qu’il tient à elle.

Malgré tout, la jeune femme ne sait pas toujours comment se comporter avec les gens qu’elle aime, aussi peu soient-ils. Le dernier souvenir qu’elle garde d’affection n’est autre que son frère qu’elle a perdu en venant ici. Mais à l’époque, elle n’avait pas la même façon de se comporter. Du moins, le dernier membre de sa famille ne connaissait pas réellement son côté sombre. Il constitue la seule et unique personne que Shanelle ait voulu protéger dans son existence. Avant l’arrivée de Lorcan dans son petit cœur, en tout cas. C’est stupide, certes. Vouloir protéger un vampire alors qu’elle n’en aura jamais la force. Et pourtant, il reste un sujet sensible à ses yeux et celui qui ose le critiquer ou lui faire du mal aura droit au côté le plus sombre de la personnalité de la brune. Chose qui confirme quelque peu son masochisme. Quand bien même son envie de protéger ceux qu’elle aime est très forte, elle devait se montrer plus intelligente que ça. En tant qu’être mortel, un accident est vite arrivé. C’est une jeune femme intelligente et heureusement, ça l’a sorti de pas mal de mauvais de coups. Enfin, il y avait fort à parier que sans son maître, elle serait d’ores et déjà morte et enterrée. On ne se demande pas à cause de qui d’ailleurs, la réponse est évidente.

Dans la salle de bain des appartements du prince Bridgestone, la belle américaine nettoyait sa plaie histoire de ne pas tenter son interlocuteur. Laisser du sang chaud sous le nez d’un buveur de sang était stupide, sauf évidemment, pour ceux qui souhaitent mourir peut-être. La jeune femme était un peu mal à l’aise, d’ailleurs. Non pas à cause de la nature de son maître, cela lui importait peu, au contraire. Mais elle était totalement liée à lui et aucune de ses émotions ne pouvaient lui passer au travers. Ce qu’elle avait ressenti avant son entrée des plus spectaculaires, n’avait pas dû lui échapper et elle s’attendait à ce qu’il cherche à en savoir plus. Elle essaya donc tant bien que mal de vider son esprit alors que le beau brun faisait elle ne savait quoi. C’est alors qu’il se planta doucement en face d’elle… sans son t-shirt. Elle se mordit alors la lèvre sans lever les yeux vers le vampire. « Tu t’ennuies ici Shanelle ? Tu as envie de partir ? » ces questions firent battre le cœur de l’humaine bien plus rapidement qu’à la normale. Elle s’attendait à ce qu’il évoque le sujet de son air mélancolique mais cette seconde question eut l’effet d’une bombe dans sa tête. Si elle voulait partir ? Partir pour le laisser derrière elle et retrouver ces abrutis d’américains sans intérêt ? Certes, son frère lui manque parfois mais elle est très bien où elle est. Toujours sans lever les yeux, sourcils froncés, elle observa son maître faire couler son sang sur la plaie qu’elle s’était bêtement faite. « Partir… Je croyais qu’on ne pouvait pas quitter cette île vivant ? » dit-elle, un sourire en coin alors qu’elle levait la tête pour à nouveau plonger son regard dans celui de Lorcan. Elle ne pouvait pas le nier, elle venait de contourner la question mais aborder des sujets qui pourraient être délicats n’est pas son genre. D’autant que, elle souhaitait réellement rester ici. « Voilà, ça va mieux comme ça. » à ces dires, Shanelle observa son bras dont la plaie avait disparue, ce qui la fit sourire.

Mais elle reposa bien vite son regard sur le bel homme qui lui faisait face quand il lâcha son poignet. Son sourire s’atténua légèrement quand elle croisa les yeux sombres qui la fixaient. Cet homme est franchement irrésistible et ce n’est pas bien compliqué de comprendre le succès qu’il a auprès des femmes… qu’elle exterminerait si elle en avait le pouvoir. « Tu as envie de sortir ce soir Shanelle ? » la question résonna dans son esprit alors qu’elle l’observait en train d’enlever son pantalon. Un sourire se dessina lentement sur ses lèvres, et c’est le regard plein de malice qu’elle le contempla de la tête aux pieds. Celui-là avait une idée derrière la tête et n’importe qui l’aurait compris, même la personne la plus débile au monde. Shanelle arqua un sourcil, comptant bien rentrer pleinement dans son jeu. « Mh… Pas avec toi dans cette tenue. » répondit-elle tout en se rapprochant dangereusement du vampire. Une de ses mains venant caresser son torse avant venir se nicher dans sa nuque, elle lui murmura à l’oreille : « T’es sûr de vouloir sortir ? ». La jeune femme déposa un baiser dans le cou du prince avant de se reculer très légèrement de façon à pouvoir le regarder droit dans les yeux. Lorcan n’avait pas besoin de faire grand-chose pour obtenir ce qu’il voulait de son esclave, elle se trouvait dans les conditions nécessaires sans même qu’il ait besoin de parler. Et c’est sans plus tarder qu’elle déposa ses lèvres sur celle du prince qui lui faisait face. Chose qu’elle n’aurait pas pu faire s’ils étaient encore en face du trou qu’avait laissé la porte d’entrée tout à l’heure. Son cœur battait la chamade mais, à cet instant précis, elle oubliait totalement à quel point c’était bizarre de s’enticher d’un vampire. Enfin, plus imprudent que bizarre à vrai dire.
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