Mots Croisés

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 25/11/2012

C'est calme dans le Grand Salon cette nuit. Tout le monde est occupé ailleurs et Errol se permet de prendre une pause. Et pour sa pause, il a choisit le Grand Salon. C'est moins tranquille que la bibliothèque, mais Errol n'a pas très envie d'être tranquille. Il n'ira pas jusqu'à dire qu'il s'ennuie, mais voir des gens, sans devoir engager la conversation lui fait souvent grand bien. Il sirote un thé, qui depuis longtemps est froid, mais le froid de son breuvage ne l'a jamais arrêté. Il prend son temps de toute manière, alors nécessairement, le thé devient froid. Mais il aime bien le thé froid, quoique le thé chaud ait bien plus de goût. Il lit avec application le journal du jour. Un journal britannique, évidemment.

Il refuse la proposition d'une esclave de réchauffer son thé. Pas question. Elle essaie d'insister, mais il quitte la page des yeux et pose un regard glacial sur l'esclave. Celle-ci incline la tête et fiche le camp sans poser d'autres questions. Errol revient à sa lecture. Toujours la même chose chez les britanniques, ça ne change pas. Il prend une gorgée de thé froid, puis tourne la page. Oh, les mots croisés. Que c'est divertissant ! Il plis le journal, de manière à avoir le jeu soigneusement ouvert. Il fouille dans la poche de son veston et prend son stylo bille. Alors, 1 horizontal, "propos décousus et incohérents", onze lettres. Au pluriel, visiblement. D-I-V-A-G-A-T-I-O-N-S. Il passe au mot suivant. Il hésite, puisque plusieurs mots lui viennent en tête. Il passe au troisième. "Fendre" cinq lettres. Il lève les yeux. Un vampire vient tout juste d'entrer dans le salon. Il ne le connaît pas, mais il l'a vu avec Chiraz, il y a quelques jours. Il n'a pas posé de questions à son esclave. Il retourne à son jeu. Hum... "Personnage de Molière" six lettres. "Ligne droite qui passe par le centre d'un cercle (plur.)" 9 lettres. Facile, D-I-A-M-E-T-R-E-S. Il ricane tout seul.

Si ce n'est du crayon qui s'agite, Errol semble tout à fait immobile. Il réfléchit aux mots à trouver, faisant abstraction au reste, bien qu'il garde une vision périphérique attentive. Chaque passage dans son champs de vision st remarqué et noté. D'ailleurs, il pose une main impérieuse sur sa tasse lorsqu'une esclave vient pour la lui enlever. Elle a un moment d'hésitation, mais elle a la bonne idée de ne pas insister et elle repart, sans la tasse. Et soudainement, une autre silhouette se profile dans son champs de vision. Durant de longues secondes, il ne daigne même pas faire savoir qu'il sait très bien qu'il est observé. Il a retiré sa main de sur la tasse et son crayon gratte le papier. "Qui est sans effet" au singulier, neuf lettres. I-N-O-P-E-R-A-N-T, note-t-il sur le papier. Puis il lève un regard ciel diurne en plein été. Significatif pour la plupart des humains, mais pour un né vampire comme lui, ce n'est que la couleur de ses yeux.

Invité

Le monde était cruel, que se soit les humains ou les vampires, cela n'y changeait rien et souvent, même si les humains libres tentaient de les faire passer pour des monstres, eux, faisaient bien pire que leurs victimes. Aaron ne s'en était jamais pris à un de ces "chasseurs" comme ils aimaient être appelé, non jamais. Pour lui, s'ils arrivaient à survivre, ils méritaient de se débrouiller seul, pas d'être envoyer dans la geule du loup. Pourquoi cette remarque, maintenant? Par ce que pendant son sommeil agité, il avait revut le visage de tous ceux qu'il aimait et qui avaient disparu sous le joug des Levinson: Camilla, Duncan, Greg, Livia... Combien n'avait-il jamais revu, combien avaient été perdu, introuvable... Certains étaient ses frères et soeurs, d'autres des neveux et nièces ou bien des oncles et tantes, tous avaient une place toute particulière dans son coeur, il les avaient tous aimés à un moment. De la fratrie de son père, il n'en restait plus que 2 sur 7 et de sa fratrie à lui, seul 4 sur 8 avaient redonné signe de vie après le chute et la guerre civile. Ils avaient tout perdus, leurs château, leurs esclaves, parfois même leur dignité ou leur raison. Plus de 600 ans de chasse et de décimage avait finit par rendre sa famille presque inexistante. Il n'avait pas connu la grande période de gloire des Lewis, il était trop jeune et la plupart de ceux qui pourraient en parler étaient morts sous ses coups car, non content de les tuer, les Levinsons les avaient torturés, leurs avaient fait perdre la tête et les avaient rendus à son père pour que se soit lui qui les achèves. Mais, la famille avait toujours eut une trop grande importance pour lui et Aaron s'était retrouvé avec cette lourde tâche sur les épaules. Il avait haït ce roi violent et cruel, il l'avait haït de toute sa chair, de toute son âme et il le haïssait toujours. Encore aujourd'hui, son règne avait laissé des traces indélébiles sur certains, parfois minuscule ou parfois trop grande, trop noir, trop profonde pour disparaître. C'était pour échapper à ses idées noires que le brun était partit d'Irlande mais plus le temps passait, plus il se rendait compte que cela n'y changeait rien. Il cauchemardait toujours autant, ses souvenirs étaient toujours aussis vifs qu'autrefois voir presque sanglnt. Avant personne n'habitait avec lui pour l'entendre hurlé mais, mantenant qu'il avait Ezra, la roue avait tournée et il évitait de dormir le plus possible. Peut-être devrait-il trouver une autre solution, peut-être qu'oublier n'était pas ce qu'il fallait faire. Il avait tant de question en tête. Finalement, ses pieds l'avaient menés jusqu'à la bibliothèque, peut être par ce qu'il voulait y retrouver Chiraz la jeune israëlienne à qui il donnait des cours d'anglais de temps en temps. C'était une activité rafraîchissante, divertissante et qui lui occupait l'esprit. Mais, il ne la trouva pas. Entouré de tout ces livres, de tout ces bouts de papiers, un éclair de génie lui traversa l'esprit. Les archives! Peut être restait-il des archives du temps des Levinsons qu'il pourrait exploiter pour savoir ce que les autres étaient devenus, où ils étaient passés. C'était un espoir un peu fou pour avoir des réponses mais, un espoir tout de même, chose qu'il n'avait pas eut depuis environ 300 ans. Pour cela, il connaissait la personne parfaite pour l'aider: le maître de Chiraz, le vampire Archiviste nommé Errol Shaw. Comment en avait-il entendu parler? Et bien, déjà par ce qu'il passait un certains temps à la bibliothèque et deuxièmement par ce qu'il était tellement un ermite qu'il en était devenu une légende. D'ailleurs l'aborder n'allait pas être une mince affaire et il fallait déjà le trouver. Aaron enchaîna plusieurs salle en étant bredouilla puis finalement le trouva dans le grand sallon.

Il aimait bien cette salle, il en dégageait une atmosphère assez particulière tout en étant confortable. Le vampire était assis sur un fauteuil, entrain de lire un journal. L'Irlandais s'adossa à un mur et le regarda sans bouger, se demandant comment faire... Il dut bien rester ainsi une dizaine de minutes sans rien faire, observant le manège de l'esclave qui tentait tant bien que mal de remplacer la tasse de thé du blond. Au final, le jeune homme se plaça devant sa cible qui leva les yeux dans sa direction. Sans sourciller, il croisa les bras et eut un petit sourire:

-"Bonjour Monsieur Shaw, je m'appelle Aaron Lewis et je voudrais vous parler de quelque chose, si cela ne vous gêne pas bien entendu."

C'était sa dernière chance de trouver un peu la paix...

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 25/11/2012

Errol a une sale habitude. Celle de prendre constamment tout son temps. Oh, il lui arrive d'être rapide et efficace, mais en temps normal, il préfère être minutieux à rendre cinglé et précis à outrance. Vous savez, le genre de personne qui met une éternité à déballer ses cadeaux parce qu'il refuse de déchirer le papier d'emballage ? Celui à qui on a terriblement envie d'arracher le cadau des mains pour arracher tout le papier, parce qu'on a hâte de voir ? Eh bien, c'est tout à fait Errol. Et en ce moment, tout son temps se manifeste en un regard fixe sur Aaron. Il le fixe sans ciller, mais avec une pointe, dans ses yeux bleus, de pur jugement. De toute évidence, Erol Shaw juge Aaron Lewis très ouvertement. Et il ne semble pas en avoir honte. En fait, Errol cherche tout simplement à savoir s'il connaît ce type d'Adam ou Eve.

Non, il ne semble pas le connaître. Maintenant, la seconde étape est de déterminer si en apparence, ce type mérite qu'il lui accorde son attention. Maintenant, il ne le fixe plus. Mais son regard bleu scrute attentivement ce type suis se présente comme étant Aaron Lewis. Et il scrute très attentivement, prenant tout son temps. Le temps, chez les vampires, est très souvent une chose très futile, puisque, sauf s'ils sont assassinés ou s'ils sont très cons, ils sont susceptible de vivre très longtemps. On peut donc dire, sans se tromper, que les vampires ont tout leur temps pour réfléchir à tout et n'importe quel interrogations posées. Chez Errol, la notion de prendre son temps prend une toute autre proportion. Non seulement il prend son temps, mais il en prend tellement qu'il est probable qu'il prenne aussi celui des autres vampires.

De longues secondes, de parfait immobilisme, le crayon toujours posé sur la case, la lettre à écrire à moitié tracée, il a seulement levée les yeux sur Aaron, comme si le reste du mouvement pour montrer de manière évident qu'on porte attention à l'interlocuteur, était resté en suspend. De longues secondes, c'est long quand on attend une réponse. Et si une ou deux minutes, c'est très court, comme par exemple les deux dernières minutes de la pause déjeuner, une ou deux minutes face à Errol pouvait sembler durer une éternité. Surtout que l'archiviste ne dit jamais rien durant ces une ou deux minutes. Un silence qui se prolonge, qui oblige à piétiner un peu sur place pour chasser le malaise.

Malgré tout, cette longue minute d'immobilisme et de silence finit par porter fruit. Bon, d'accord, ce sont de petits fruits, pas tout à fait murs et avec probablement un ou deux vers comme locataire, mais ça reste des fruits.

- Je vois, dit-il en hochant la tête. Je ne saurais dire si ce dont vous voulez me parler me gêne, puisque je ne sais pas de quoi vous voulez me parler. Il laisse planer un très bref silence. Une ou deux secondes, puis il pose son stylo et désigne le fauteuil un peu en biais avec le sien. Si vous voulez bien me raconter, je verrai ensuite si cela me gêne ou non.

Une autre seconde de silence, puis il esquisse ce qu'on pourrait appeler un sourire engageant.

Invité

Les relations humaines étaient toujours compliquées, comme si la nature avait fait exprès de les rendre incompréhensibles, uniques à chaque personne. Comment savoir quoi faire quand la siuation était toujours différentes quoi qu'il arrive. Aaron n'avait pas une capacité d'adaptation très développée, il passait la plupart de son temps à râler quand quelque chose le gênait, ou bien il foutait un grand coup de pied dedans. C'était une méthode expéditive mais très efficace. Et puis, dans sa vie, il n'avait jamais été vraiment en grande difficulté, il était assez doué pour toujours s'en sortir. Pourtant, il y avait cette douleur au fond de lui, qu'aucun coup, qu'aucun don ni aucune colère n'aurait pue effacer, elle persistait, s'accrochait comme un noyé à une bouée. L'ignorance le tuait à petit feu...

Coincé devant la fatalité du fait qu'il ne pourrait jamais rien savoir, il avait tenté de se consoler dans le sang et dans l'alcool et ceux pendant des décennies. Malgré tout, il avait toujours gardé de nombreuses valeurs morales, il avait représenté sa famille et l'Irlande à l'étranger. Il avait toujours due afficher une figure souriante, plaisante et capable de montrer un air de neutralité impassible. Il avait passé des heures devant son miroir pour parfaire son visage de politicien, comme il avait passer des heures à faire semblant d'être un innocent petit vampire. Cette capacité lui avait permis d'être un assassin hors pair et même s'il ne se louait pas de cette glorieuse période, il était certains que ses actes avait permis la victoire des Bridgestones ainsi que la défaites des Levinstones.

L'archiviste en face de lui ne semblait pas commode. Il n'était pas violent, non, rien à voir, il était juste froid, pragmatique et il semblait l'analyser à chacun des mouvement de ses iris. Ce n'était pas la première fois qu'il était face à ce genre d'individu mais, celui là semblait être particulièrement atteint. Pour rien au monde il ne lui aurait manqué de respect mais, cette manière de faire était vraiment typique de certains vampires d'origines anglaises. Certains de ses confrères Irlandais avaient aussi cette curieuse manie qui inspirait généralement de la frayeur aux non-initiés.

Si vous voulez bien me raconter, je verrai ensuite si cela me gêne ou non.

Cela eut l'effet de le détendre immédiatement. Il s'assit confortablement et interpella la servante pour qu'elle lui apporte un verre de vin. Il en avait bien besoin. Raconter cette histoire allait lui faire du mal, encore et encore. Toutes les images allaient défiler dans sa tête comme un film d'horreur, comme si tout allait de nouveau être réel. Il ferma les yeux et pris une grande inspiration pour se donner du courage. Admettre que cela le touchait énormèment était quelque chose qu'il ne faisait pas souvent mais, il y était forcé pour avoir ses réponses.

-"Je viens de la famille Lewis, une grande famille noble provenant d'Irlande et pratiquement oubliée de nos jours. Mon père Marcus Lewis à très tôt désapprouvé les méthodes politiques de grand roi Levinson et ma famille est devenue l'une de ses favorites tête de turcs. Ma famille à été décimé, certains étant tués sur place, d'autres on disparu et enfin, certains on été capturés et nous été rendus trop fous pour survivre. J'ai due les tuer un par un. Mais, encore aujourd'hui, je cherche à savoir ce que son devenus ceux qui ont disparu et dont nous n'avons jamais eut de nouvelles. Pensez-vous qu'il soit possible qu'il existe des archives me permettant d'en savoir plus?"

Il venait d'avouer sa plus grande faiblesse, son plus grand défaut. Cet amour inconditionné pour sa famille le rendait vulnérable mais, sans lui, il n'aurait jamais put grandir et survivre. Car pour tous les Lewis, la famille était la chose la plus importante au monde.

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 25/11/2012

L'attitude de ce vampire fait aussitôt penser à Errol que ce qui va lui être raconté ne sera pas des plus réjouissant. Rien sur le visage du britannique ne le laisse paraître, mais Errol devine aisément que son approbation à parler soulage ce Lewis d'un grand poids. Il voit tout de suite le soulagement du vampire lorsque celui-ci s'assoit. Lui qui était si faussement détendu, vient tout juste de se détendre pour vrai. Errol lui laisse tout le temps souhaitable pour s'installer confortablement, d'ordonner d'avoir un verre de vin, prendre une grande respiration et débuter son histoire. Errol a toujours tout son temps. La seule chose qui prive Errol de prendre tout son temps est le matin qui se lève. Alors dans ce cas là, il peut se montrer précipité mais autrement, il prend son temps pour tout. Absolument tout. Il n'est donc pas malaisé pour lui de donner du temps à ce Lewis pour s'installer et débuter son histoire. Pour Errol, le temps n'a pas d'impact. Errol se cale dans son siège, tasse de thé froid à la main, il en prend une gorgée, dont il savoure le goût maintenant froid. Certes, c'est mieux froid, mais Errol prend beaucoup trop de temps pour tout, alors sont thé se boit froid.

Comme il s'y attendait, l'histoire racontée n'est pas joyeuse, ni même tranquille. Il y a du sang, la mort de la folie. Rien de bien réjouissant. Indéchiffrable, voir impassible, Errol écoute tout de même attentivement, sans ciller, ce que lui raconte avec un calme émotif cet Aaron Lewis. Errol ne peut pas vraiment saisir toute la douleur du vampire, parce que le l'archiviste n'a de famille que son père, mais il sait bien qu,il serait vraiment très contrarié si son père venait à se faire tuer. Suite au récit de ce Lewis, Errol prit un instant de réflexion, seulement interrompu par une gorgée de thé froid. Mais après un moment, Errol hoche la tête et répond.

- Non, ça ne me gêne pas. Il a un autre hochement de tête, ou peut-être que ce mouvement est plus une oscillation qu'un hochement. Difficile à dire. Mais je dois avouer que votre demande n'est pas banale. Sous son manque total d'émotion et même d'expression, Errol réfléchit soigneusement et minutieusement à la question. Il marque sa réflexion avec une nouvelle gorgée de thé froid. Je ne sais pas si les archives d'Heatkiller pourront vous aider, mais sachez qu'il y a des documents qui datent de l'époque du Roi Levinson, mais je n'ai malheureusement pas encore eu le temps nécessaire pour en faire une lecture complète. Et même dans ce cas, la lecture pourrait vous révéler deux choses. Le nom de vos parents qui ce sont retrouvés entre les mains de la royauté précédente à un moment ou à un autre et l'absence des noms de ceux qui n'ont pas été entre leurs mains. Si la cause de leur disparition est Levinson, vous aurez des réponses. S'ils se sont enfuis, ou cachés, vous ne trouverez rien. Ce sera par contre une possibilité qu'ils soient toujours vivants. Rien chez Errol ne manifeste la moindre émotion suite à l'histoire. Sans vouloir être pessimiste, je n'y compterais pas trop. Levinson est tombé depuis longtemps, si vos parents avaient été encore vivants, ils se seraient manifestés. À moins bien sûr que la raison de la raison de leur disparition ne soit pas seulement Levinson. Dans ce cas, il vous faudra déterminer si vous voulez tout de même savoir.

Errol avait répondu aux questions, ou du moins à la question principale. Oui, en fouillant les archives, c'était possible de trouver des informations au sujets de parents disparus. Le hic était de savoir si ces informations seraient pertinentes ou pas.

Invité

C'était une colère noir et monstrueuse qui vivait au fond de lui s'animant dès qu'il faisait quelque chose. La moindre petite contrariété en attisait les flammes et lorsqu'elle venait le brûler de tout son être cela se terminait généralement très mal. Pourtant, ce soir, il l'avait rangé au fond d'une petite boîte fermée à double tour. Il venait ici pour des réponses pas pour tuer quelqu'un et encore moins la seule qui pourrait être apte à l'aider. Il se sentait tellement mieux d'avoir trouver cette possibilité de savoir qu'il y avait toujours cette chance. Il se doutait bien que ceux qu'il avait perdu étaient mort, c'était certain. Jamais ils n'auraient pu être vivant après tant d'années sinon, cela ne pouvait signifier qu'une seule chose: la trahison. Il ne voulait pas y croire, se serait trop douloureux, trop improbable. Est-ce que l'un des siens aurait pu les mener à leur pertes? Cette idée avait eut sa place dans son esprit, après tout, certaines de leurs cachettes avaient été dévoilées alors qu'elles étaient extrêmement secrète. Son père n'avait jamais pu y penser, c'était pour lui une décision trop compliquée à prendre. Imaginez-vous devoir enquêter sur ceux que vous aimez... Derrière le silence plein de réflexion, il attendait tant...

La réponse fut des plus constructives. Il ne connaissait pas beaucoup de vampire capable d'une telle élocution, d'un telle longueur de réponse. Mais, il ne s'en plaignait pas. Cela lui permettait de prendre véritablement conscience des enjeux de ce qu'il demandait. Il risquait d'être désabusé, d'avoir des déceptions mais en même temps, il savait que le bénéfice en serait bien plus grand. Il n'était pas venu jusqu'ici pour reculer si près du but. Assis dans le fauteuil, son visage se teinta d'une pointe d'amertume. Contrairement à l'autre, il avait pris l'habitude d'exprimer certains sentiments lorsqu'il en éprouvait d'autres. C'était une habitude qu'il avait prise à force de faire semblant. Plutôt que de ne rien laisser dévoiler ce qui pouvait effrayer les autres, il préférait laisser filter des faux-semblants. C'était très hypocrites mais, c'était aussi le seul moyen de paraître un minimum crédible:

-"Je me doute bien qu'il est possible que tout ce que je vais trouver ne me plaira pas mais, je n'ai plus rien à perdre ni à prouver. Vous savez, je ne suis pas venue pour me dire que ce que je trouverais sera ce qu'il me faut. je me doute bien que je risque d'avoir de mauvaises surprise mais, la vie est ainsi, on ne peut pas avoir tout ce qu'on veut! Si jamais je m'évanouis, vous n'aurez qu'à me donner une claque!"

Il tentait de rire de sa frayeur pourtant, il savait au fond de lui que quelque chose clochait. Il allait sans doute devoir passer des heures plonger dans les registres de Levinson et découvrir parfois des noms qu'il aurait préféré ignorer mais ainsi, il serait fixé sur plein de choses. Il espérait seulement que Monsieur Shaw ne le laisserait pas tout seul entouré de millions de papiers. Il voulait au moins un minimum d'infomation avant de se lancer tout seul dans des investigations très minutieuses:

-"Dites moi, quand pourrais-je me mettre à rechercher et aurais-je l'honneur d'avoir un peu de votre aide?"

Il pensait qu'il fallait peut être mieux être accompagné que pas du tout. Quoi faire, où aller, que lire? C'était presque aussi horrible que de se poser des questions sur ce qui avait bien put se passer.

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 25/11/2012

Durant de longues minutes, même après qu'Aaron ait terminé de répondre, le seul indice qui permette de déterminer que Errol ne s'est pas statufié est que ses yeux détaillent Aaron attentivement. Le vampire britannique ne bouge absolument rien. Il n'y a aucun signe qu'il respire, aucun tressaillement de ses muscles, bien qu'il tienne sa tasse à mi-hauteur entre la table et ses lèvres. Il n'y a que ses yeux bleus, qui sont rivés à Aaron, mais pas sur un point fixe. Il le dévisage ouvertement, sans visiblement éprouver la moindre gêne à le fixer ainsi. Il n'éprouve d'ailleurs aucune gêne, ni malaise.

- Si vous vous évanouissez, Sir, ce sera très gênant.

Errol pense saisir le pourquoi. Il n'est pas certain, mais Errol a une rigueur professionnelle au sujet du savoir et de la connaissance. D'après-lui, on ne sait jamais assez. À son avis, toute chose est bonne à savoir. Reste ensuite à savoir comment on va réagir à ce savoir. Errol, lui il sait qu'il réagit plutôt bien à toute sorte de savoir. Il est avide de connaissance et même si ça ne lui plaît pas, il prend le tout avec un détachement tout flegmatique. Peu de choses ébranlent Errol. En bien ou en mal soit dit en passant. La vie d'Errol est une lecture paisible, sans malheurs tragiques et sans bonheurs intenses. Un long fleuve tranquille.

Mais Errol est quelqu'un de pratique et peut-être un peu borné. Il semble avoir bien réfléchit et il termine sa réflexion par une moue pensive.

- Il faudra faire la demande auprès des Bridgestone pour que vous puissiez avoir accès aux Archives. L'accès n'est pas libre à tous parce que certains documents renferment des événements dont il ne serait pas acceptable de répandre les détails. Je ne me suis pas encore mis à la lecture des écrits datant du règne de Levinson, dit-il en sirotant toujours son thé froid.Mais tout de même, Errol est pratique. Il a beau dicter certains bémol à une idée, il ajoute souvent des détails pour peut-être contourner ces bémol. Si vous pouvez me fournir une liste détaillée des parents que vous recherchez, je pourrais toujours faire un survol des livres de prisonniers et de justices. Ce sera un début pour confirmer ou infirmer les condamnations officielles.

Et Errol sort de la poche intérieur de son veston un calepin et un stylo bille, qu'il tend à Aaron. Non, Errol n'est pas du genre à procrastiner. Si Aaron est prêt à écrire de mémoire les noms de ses parents qu'il recherche, ce sera un début. De plus, si Aaron s'y met d'emblée, ça montrera aussi qu,il est motivée à s'y mettre, parce qu'il est hors de question qu'Errol fasse tout le boulot. Il n'a pas le temps et c'est déjà assez pénible de devoir passer tout son temps dans les archives qu'il ne souhaite pas non plus y passe tout son temps libre. Il a autre choses à faire lors de ses temps libre.

Invité

Ce vampire était tout de même étrange. Il avait cette immobilité presque effrayante qu'on ces vieux êtres habitués à leur carapace. Ils s'y réfugiaient sans s'en rendre compte. Chacun avait sa manière d'affronter le monde mais tous portaient ce masque invisible pour survivre. On ne pouvait décemment pas rester soit même en société. Aaron avait contempler une fois la déchéance d'un idiot qui avait crue bon de s'exposer les nerfs à vifs devant des princes et des rois. Sa tête avait payée le prix de cette insolence. L'Irlandais n'avait jamais vraiment sympathisé avec la famille royale d'Irlande malgré que les Lewis soit la famille noble la plus réputé de son pays. Sa soeur c'était chargé des relations et en avait d'ailleurs nouées des bonnes. Il fallait bien l'admettre, il était jaloux du mari de sa soeur, il avait l'impression de l'avoir un peu perdu, qu'il ne la retrouverait jamais vraiment comme il l'avait connu. Il voyait bien dans ses lettres qu'elle était différente, plus heureuse... Amoureuse... Elle semblait avoir oublier ceux qui les avaient, ceux pour qui son frère se battait encore. Elle avait trouvé la motivation et la force d'avancé dans son mariage. Avec un peu de chance, le vampire finirait tonton...

Mon Dieu ce qu'il avait l'impression d'être vieux parfois... Et dire que pourtant, aux yeux de tous, il restait un enfant. Que se soit Atia ou bien John, tous le prenaient pour moins intelligent et moins mûre que ce qu'il était en réalité. En devenant co-gérant du Killerburger, il avait réussit à montrer une partie de ses nombreuses capacités mais certainement pas assez. Qui pourrait croire qu'il était compétent quand on connaissait son ancienne réputation? Pas grand monde malheureusement.

Le bibliothécaire ne semblait pas vraiment connaître ce qui s'était passé sous Levinson et puis, il ne le ferait pas sans autorisations des Bridgestones. A qui la demanderait-il, il ne savait pas encore... Il faut dire qu'il entretenait des relations plutôt amicale avec la famille régnante, César étant le meilleur ami de John et Seth un ami qu'il voyait de temps à autres lorsqu'il passait au Killerburger. Il n'avait pas encore eut la chance de rencontrer les autres membres mais à par Esfir et Maëlys, les trois autres ne lui inspirait nullement confiance. Pourquoi? Par pur instinct de conservation, ils étaient chacun sanguinaire à leur façon et parfois il se disait que les avoir mis au pouvoir était très dangereux. Il ne voulait pas que ces derniers deviennent des Levinsons en puissance car, il espérait justement que ces derniers changeraient les choses. Aaron attrappa le stylo et le bloc note que lui tendait son compagnon. Machinalement, presque par habitude, il inscrivait les noms les uns derrière les autres. Deux pages du carnet puis trois y passèrent jusqu'à ce qu'elle se finisse au milieu de la quatrième. Il fut un temps où les Lewis dominaient une partie du monde vampirique, à la fois par leur nombre et leur puissance. Ils étaient respecter à travers le monde et avaient eut des héritiers dans les familles royales du monde entier. Que pouvait-on en dire aujourd'hui, alors qu'elle tentait de se reconstruire sur des ruines fumantes et glissantes. Un seul faux pas risquait des les remettre dans la ligne de mire, chose qu'il fallait absolument éviter. Il rendit les papiers à son propriétaire, effleurant l'encre avec un air triste. Combien aurait-il aimé serrer une dernière fois dans ses bras...

-"Il se peut que certains n'aient pas été jugé... dans les règles... dirais-je. Je ne sais pas si pour eux j'aurais une chance un jour d'en savoir plus mais si déjà certains de cette liste m'apportaient des réponses je serais libéré d'un poid."

Il passa une main sur son visage, épuisé. Rester sur ses souvenirs trop longtemps l'épuisé mentalement et il irait bien boire un verre en plus avant la fin de la nuit.

-"Je ne veux plus être un chasseur de fantôme..."

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 25/11/2012

Non, Errol ne ferait laissera pas Aaron fouiller les archives sans la permission des Bridgestone et encore, il ne le laissera pas fouiller dans tous les documents. Il sélectionnera soigneusement ceux qu'il lui sera possible de lire. Il n'est pas bon que quelqu'un, à part son père et lui, puisse tout lire de l'Histoire d'un peuple. Évidemment, en tant qu'archiviste, Errol sait tout ce qu'il y a à savoir sur le règne de Livinson, mais seulement à partir des documents qu'ils possèdent dans le Royaume Britannique. Ici se trouve des archives interne au règne de Levinson. C'est nettement plus complet comme documents. Il n'a pas encore eu le temps de s'y mettre, mais c'est dans ses projets à court terme. Évidemment, pour Errol, le court terme se définit en décennies. Mais comme la demande de Lewis, si les Bridgestone l'acceptent, est légitime, il se fera un plaisir de s'y mettre plus tôt. Tout de même, il contient sa joie et rien de son avidité ne transpire de ses dehors flegmatique. Il est sérieux comme un pape. Et peut-être même d'avantage.

Il laisse les secondes s'écouler, tout comme les minutes, tandis que l'irlandais liste tous les Lewis manquant à l'appel. Ça en fait es Lewis. Errol refrène sa curiosité en s'efforçant de ne pas tenter de regarder les noms sur la liste avant qu'il ne la lui remette. Errol est patient. Il est très patient. Sa patience est presque suicidaire, puisque ça le don d'exaspérer la plupart des vampires. Mais ce trait de caractère est ancré en lui aussi que le sont ses dents et ses yeux bleus. Il laisse même le temps à Aaron de lui tendre le papier et il laisse quelques secondes passer avant même d'étirer la main vers le papier. Tout semble tellement plus concret une fois que c'est sur papier. Les souvenirs deviennent nettement plus concrets lorsqu'il sont écrits. Lentement et prenant tout son temps, Errol fait une lecture minutieuse de tous les noms inscrits. Il en croise deux qui lui disent quelque chose et d'un trait, il les marque. Il commencera avec ces eux là. Il note mentalement le commentaire d'Aaron, mais il ne répond qu'une fois qu'il a parcourut la liste.

- Oh, vous savez, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de procédures légales que ce n'est pas consigné, dit-il en rangeant calepin et crayon dans la poche intérieur de son veston. La plupart des sadiques adorent que leurs... comment dire, que leurs exploits soient écrits. Si jamais on met leur parole en doute, il y a des preuves. Pour la première fois depuis le début de la conversation, Errol, qui regarde toujours Aaron dans les yeux, semble manifester un brin de compassion. Avez-vous déjà fait des recherches sur votre famille du côté des archives britannique ?

Il est irlandais après tout, c'est très possible que des renseignements sur les Lewis soient recensés dans les archives britanniques. Des renseignements qui pourraient avoir été rapportés de vive voix plutôt que par les voies officielles.

Invité

Ces Mots, écris à l'encre noire, étaient la preuve de son mal-être, de tout ce qui le consummait de l'intérieur. Il aurait due regarder loin devant lui mais, il s'était accroché à des miettes. Ce comportement lui avait gaché la vie pendant des années et des années et encore aujourd'hui, il avait des répercussion sur ses relations sociales. Être barman lui avait permis de s'ouvrir au monde, de nouer des liens éphémères et pourtant si fort. Un barman c'était le psychologue du monde, il devait faire face aux états d'âme d'une population désilusionnée qui se fichait de qui pouvait l'entendre. Ce poste était parfait pour un espion mais, heureusement, il n'avait plus à jouer les menteurs et les acteurs. Il avait finit son service auprès des puissances, il ne répandait plus le sang que dans des verres et des bouteilles. Que d'innocence n'est ce pas! Jamais enfant, il n'aurait pu imaginer un avenir plus calme que celui là et cela lui faisait le plus grand buen. Si en plus, il pouvait obtenir des réponses, son départ pour Heartkiller serait une réussite. L'homme en face de lui faisait preuve d'une décence presque insoutenable. Ne rien savoir de ses pensées aurait pu faire rager l'Irlandais dans une autre situation mais à ce moment là, c'était exactement ce qu'il lui fallait. Pas de pleurs, pas de larmes, pas de pitié ni d'apitoiement comme tout ceux à qui il avait eut affaire. Il ne supportait pas ces réactions inutiles qui le mettait encore plus mal à l'aise. Les feuilles passées, il se sentit libéré d'un poid. Il avait l'impression d'avancé dans une autre direction, de ne plus rester immobile à la même place. Ce premier pas était le début de quelque chose de nouveau. Il le vit cocher deux des noms de la liste mais réfréna sa curiosité pour ne pas parraître impoli. La réponse de l'archiviste à sa remarque le rassura quelque peu. Avec de la chance, tous trouveraient leur place auprès d'un cimetière. Comme ils n'étaient pas sur de leurs mort, aucune tombe, aucune fleur n'avaient été fait pour eux. Juste le souvenir permettait de le rendre vivant. Lorsqu'il lui parla des archives brittaniques, il eut un soupir:

-"Ma famille n'a jamais vécu en Angleterre et l'Irlande a ses propres archives. De plus, à cette époque, nous vivions tous sur Heartkiller ou dans le territoire des Levinson.
J'ai déjà vue qu'en Irlande nous n'avions aucune idée de ce qui avait pue leur arriver et le peu de famille qu'il me reste est celle qui c'est enfuit avec moi là-bas ou bien qui y vivait déjà."

Le fait qu'on rattache les Irlandais à l'Angleterre n'était pas nouveau, l'erreur était fréquente. Mais, les Irlandais avaient leur fierté et ce genre de réflexion aurait pue vexé n'importe qui d'autre à part Aaron, il avait finit par s'y habituer. Lorsqu'on connait les humains Irlandais et tout ce qu'à put faire l'IRA, on doit s'attendre au pire venant des vampires, qui eux, peuvent être étrangement curel. Un Irlandais était fait de sang chaud même si son coeur ne battait pas, il savait faire régner sa loi. Heureusement, les relations avec l'Angleterre n'avaient pas été aussi houleuses que celles des humains. Tout à coup, quelque chose frappa le jeune homme. Pourquoi se référer aux brittaniques? Serait-il anglais? Non pas que cela pose problème mais, sa curiosité était toujours plus forte que la raison:

-"Seriez-vous anglais par hasard?"

Il regretta automatiquement sa phrase. La plupart des vampires n'aimaient pas qu'on leurs pose des questions sur leur histoire ou leurs origines. C'était considéré comme impoli et plutôt dangereux. La guerre n'était pas loin dans la plupart des esprits et les espions restaient une possibilité même dans ces temps de paix.

-"Enfin, je ne veux pas être indiscret bien entendu."

Espèrons que cela le rattraperai de sa maladresse.

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 25/11/2012

C'est une erreur fréquente de croire que les vampires britanniques, en particulier les Shaw, ne se soucient pas des archives qui ne sont pas purement britannique. Les Shaw avaient une passion pour les vieux documents qui dépassaient les limites de leur Royaume. Si tous les Royaumes vampiriques avaient leurs propres archives, rien n'était comparable aux archives royales britanniques. C'était un peu comme le Louvre ou le British Museum des archives. Quand on cherchait quelque chose, en derniers recours, si on voulait évidemment avoir une réponse, eh bien il fallait demander aux Shaw. Shaw Senior était un fanatique de l'information et toute information était bonne à archiver. Les archives s'étendaient sur des kilomètres de rayons et la base de donnée était la plus lourde que le monde vampirique eut connu. Que la parenté de Lewis n'eut jamais mis les pieds en Angleterre ne signifiait pas que les Shaw n'avaient aucune information sur eux.

- Je vois, dit-il, songeant tout de même à faire des vérifications de ce côté.

lErrol ne relève pas le commentaire. Ce serait inutile. Et sans doute que certains Royaumes serait contre l'idée de savoir que des t'as d'informations étaient conservées chez les Britanniques plutôt que chez eux. Mieux vaut éviter d'échauffer les esprits. Tout de même, le commentaire d'Aaron est utile à Errol. savoir ou la plupart des protagonistes recherchés ont vécu et où ils ne sont pas allés, c'est un bon moyen de retrouver la trace de leur activités coutumières, jusqu'à leurs disparitions. Errol a bon espoir d'en retracer quelques uns et il élabore déjà une stratégie de recherche lorsque Aaron pose une question qui laisse Errol un brin stupéfait. Non pas parce que la question le dérange, l'agace ou quoique ce soit, mais uniquement parce qu'il était loin de se douter qu'il était assez mystérieux pour qu'on puisse lui pose la question. Il croyait que c'était une évidence même, alors pourquoi se demander quoi répondre si jamais on lui pose la question. Il a un léger haussement du sourcil droit, mais le gauche suit presque immédiatement creusant sa ride du lion, avant que Aaron n'ajoute qu'il n'est pas obligé de répondre si c'est indiscret.

- Il n'y a pas d'indiscrétion. Je suis effectivement tout ce qu'il y a de plus anglais. Je suis également le Second Archiviste Royal Britannique. Il y a un siècle de laisser aller dans les archives américaines et je compte bien y remédier, dit-il sans la moindre faille dans son air sérieux. Errol connait son talent et ses compétences. Il n'éprouve pas le moindre remords ou humilité à l'énoncer, bien qu'il attende qu'on lui pose la question avant de le déclarer ouvertement. Je suis sur Heartkiller pour cette raison. Également pour garder un oeil sur le prince britannique et également veiller à ce que la princesse britannique soit traitée comme une reine. Mais évidemment, ce n'est pas la raison officielle de sa présence sur l'île.

Invité

La vie, ceux que vous aimez, tout cela ne tient qu'à un fil si fragile que parfois on oublie de le suivre.

Aaron n'avait pas lâché les informations des Parques, il s'était accroché malgré les nombreux coups de ciseaux qui l'avaient effleurés. Il avait navigué à contre courant pour revenir là où il aurait due toujours être c'est à dire sur Heartkiller. Il savait que beaucoup avaient eut des apréhensions à l'idée qu'il retourne ici avec tous les mauvais souvenirs qu'il y avait mais, pourtant, il était sur d'avoir fait le bon choix aujourd'hui. Il avait une possibilité d'avenir qu'il n'aurait jamais eut en restant en Irlande. Que serait-il devenue? Une figure de plus de la noblesse? Il serait resté le frère de la princesse consort... Il aurait put être une paire de canine de plus à marier pour conclure des alliances car malheureusement, ce mariage avait définitivement lié les Lewis à l'Irlande. Ses membres, pour la plupart, étaient devenus des membres de la garde rapprochée d'Atia, enfin pour les guerriers, les autres étaient devenu des personnes à fréquentées. Pour Aaron, héritier fidèle de son père, et bon Lewis, il aurait due se taire et subir les décisions de sa soeur. Il disait cela mais pourtant, il savait qu'il ne se serait jamais pliés aux règles, il n'étais pas un objet dont on pouvait disposer à sa guise, plus maintenant. Longtemps, il avait était l'arme de son père, sans se prononcer, sans dire à quel point il souffrait intérieurement. Ne parlons pas des années qui ont suivies, il n'est pas nécessaire de s'y attarder encore et encore, de ressasser des choses inutiles. Il se reconcentra sur son interlocuteur, et dans son regard, il comprit. Espionnage, informations, tout cela ne restait pas contenue dans un seul pays, forcèment, il pouvait y en avoir en Angleterre. De toutes les façons, même s'il l'avait voulu, il n'aurait pas pue y avoir accès. Aaron avait vue juste en déduisant qu'il était anglais et sa remarque sur le désordre eut le don de le faire rire. Il n'en doutait même pas, les Américains n'étaient pas connut pour leur sens du rangement et quand il voyait le bureau de John, cela ne lui fichait des sueurs froides. Il n'était pas un manique mais, il aimait quand même quand il y avait un minimum d'ordre, qu'on pouvait marcher sans se faire toujours mal au pied. En réalité, cette question avait pour but d'enchaîner sur un autre sujet. Même si le bibliothécaire semblait ne pas sortir beaucoup, il devait sans doute s'y connaitre un minimum en politique. Il voulait des nouvelles de sa soeur, juste voir comment elle se portait. Atia était une ambassadrice régulière à la cour des princes anglais et ceux même depuis qu'elle était marié et qu'elle avait un nouveau statut.

-"Peut être avez vous déjà croisé Atia Mc Calor? La nouvelle épouse du prince d'Irlande, je sais qu'elle a été souvent chez vous surtout depuis son mariage."

Il ne l'avait pas vue depuis tellement longtemps... Cela lui serrait le coeur à un point tellement énorme. Il était encore un enfant sur ce point de vue là, la famille était quelque chose de sacré, quelque chose qui lui appartenait qu'il voulait conserver en état. Mais, c'était aussi une prison qui le retenait malgré lui, malgré toute sa bonne volonté. Le seule moyen qu'il avait d'avoir des nouvelles c'était par les autres. Il avait toujours besoin d'en savoir plus.

-"Enfin, si vous l'avez déjà croisé bien entendue."

Oui, il ne donnait pas d'explication mais bon... C'était Aaron aussi.

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 25/11/2012

Visiblement, l'irlandais suivait une logique de pensée qui échappait pour le moment à Errol. Il ne suivait pas son chemin de pensée. Il était habituellement perspicace, mais il devait avouer que là, il nageait en eau trouble. Passer de la liste de liens familiaux à retrouver la trace, et ensuite à lui demande s'il est britannique pour enchaîner sur l'ambassadrice irlandaise. Sans le vouloir, Errol fronce les sourcils et fait un effort de réflexion pour suivre la logique du type devant lui. Il a une brève hésitation, ce qui réduit en miette toutes les impressions habituelles sur Errol. Habituellement, il hésite de longues minutes, pour un oui et pour un non. Cette fois, il répond après seulement quelques secondes, prudent tout de même, il choisit ses mots.

- Croisé, c'est le bon mot. Je n'ai jamais eu l'honneur de converser avec cette Lady, dit-il, laissant entendre tout le respect dans le terme Lady.

Qui était-elle pour Aaron cette Princesse ? Une amante ? Une amie qu'il n'a pas vu depuis longtemps. Il tente de chercher le lien avec les personnes à retrouver sur la liste, cherchant le fil connecteur entre les propose d'Aaron. Pour en avoir le coeur net, il formule dans sa tête une question, pour démêler un peu tout ça. Il hésite à lui demander pourquoi il s'intéresse à la princesse irlandaise ou simplement d'où il la connait. Il met quelques secondes de plus cette fois à sa réflexion, mais tout de même, le peu de temps entre ses paroles sont étonnantes. Puis les liens se connectent dans sa tête. Lewis, évidemment ! Aaron et la princesse sont parents. Et elle n'était pas sur la liste, puisqu'elle n'est pas disparue.

- J'ai entendu beaucoup de bien d'elle, ajoute-t-il, pour bien établir qu'en fait, il n'a rien à dire, puisqu'il ne la connaît pas personnellement.

Tout de même, d'autres liens se créent et il ajoute à sa recherche mentale de cherche du côté de cette Lady irlandaise en plus de centrer ses recherches sur les noms de la liste d'Aaron.

Invité

Hurlement froid et complexe, cri de désespoir, tout cela résonnait à travers le silence de la pièce et la froideur des mots. Aaron ne voulait plus se souvenir de ses corps mouvants et hurlants, de ces femmes sous lui qu'il avait égorgé avec tant de froideur. Il se revoyait seul devant sa glace entrain de se frapper mentalement jusqu'à ce qu'il finisse par explosé son propre reflet avec sa main, il s'était fait mal, il avait détruit cette apparence qui lui avait permis de commettre tant de violence, d'infliger tant de souffrance. Ce jour là, il s'était blesser volontairement, saisissant l'un des milliers de morceau de verre qui composait la surface réfléchissante jusque là, il l'avait fait se balader le long de son corps, admirant de toute sa hauteur le sang qui dégoulinait et les plaies qui se refermaient une à une avant qu'il ne les rouvre avec sa dextérité habituelle. Il s'était fait mal, il s'était punis et s'était le principal. Il méritait cette douleur, il se devait de le faire par ce qu'il était un monstre, un être ignoble qui ne méritait plus d'exister. Pour se venger, il était devenu ce qu'il détestait le plus au monde, un destructeur de famille. Et puis... Atia était rentrée dans ses appartements, l'avait appelé et cherché avant de le retrouver effondré et tremblant dans sa baignoire. Il se sentait tellement faible à ce moment là qu'il ne l'avait même pas entendue hurler pour appeler du secours. Il revoyait juste le défilé des esclaves l'un après l'autre pour le nourrir et lui permettre de retrouver des forces. C'était alors qu'il emmergeait doucement de cette brume destructrice qu'il avait retrouver la raison petit à petit. Ce jour là, il avait décidé de quitter l'Irlande, pays où il n'arrivait plus à regarder les gens dans les yeux, pour revenir sur Heartkiller et combattre ces souvenirs violents afin de regagner sa dignité. Il s'était presque enfuis comme un lâche mais, il avait choisi cela à la mort. Il contemplait le visage de son interlocuteur alors qu'il était parti pourtant très loin dans sa mémoire. Ce fut le fait qu'il obtienne une réponse aussi rapidement qui le fit sursauter. Aurait-il réussit à faire mouche, à surprendre le si calme et si froid bibliothécaire? Cela l'amuserait énormément si c'était le cas et il pourrait se targuer, au moins une fois dans sa vie, d'avoir réussit à faire quelque chose d'impensable. Piètre réussite n'est-ce pas... Cela prouvait quel point il s'estimait peu, à quel point il pouvait haïr ce qu'il avait été. Et pourtant, s'il le devait, il recommencerait encore et encore même si il risquait certainement de se détruire encore plus jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de son esprit déjà bien atteint. Le dernier compliment réussit à le faire sourire. On ne pouvait dire que du bien d'elle. Elle était juste et franche, savait gérer des situations de crises et faisait passez le bien des autres avant le sien, elle était un exemple pour toute la communauté vampirique, enfin d'après son frère. L'Irlandais avait compris l'interrogation de son compagnon de discussionet il se disait qu'il était légitime qu'il lui en dise un petit peu plus, mais juste le stricte minimum:

-"Ne cherchez pas longtemps alors que je peux vous apporter une réponse. Il s'agit de ma soeur, ma grande soeur. "

Il voulait éviter que l'homme ne s'attarde trop sur sa soeur pas par ce qu'elle avait des choses à cacher mais surtout par ce qu'il voulait qu'il se concentre sur les autres noms, ceux qui avaient une réelle importance à ses yeux et qui seraient sans doute les plus compliqués. Il regarda alors sa montre se rendant compte qu'il était déjà bien tard:

-"Mais, je ne vais pas vous retenir plus longtemps, la nuit est déjà bien avancé et j'ai du travail qui m'attend!"

Il se leva en lui tendant la main. C'était sans doute la debut d'une belle amitié.

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 25/11/2012

Difficile de suivre le chemin de pensée d'un vampire qui semble avoir une nombreuse famille. Les vampires sont fort peu nombreux à avoir une vaste famille et Errol est très mal placé pour se retrouver en connaissance de cause puisque lui-même n'a pour famille que son père. Et une bonne partie des esclaves de son père. Oui, ceux-là, Errol pouvait presque les considérer comme sa famille, puisque son père se chargeait de "reproduire" ses esclaves avec certains spécimens soigneusement choisit et que la mère d'Errol avait été l'une d'elles. Errol eut soudainement une brève pensée pour son père. Décidément, son père était plutôt cinglé quand on poussait la réflexion un peu plus loin. Mais bon, le cas du moment était de retrouver la famille d'un autre, pas de s'interroger sur la sienne.

Aaron fait voler en éclat toutes les hypothèses qu'il avait ébauché jusqu'à maintenant. Atia McCalor était jadis une Lewis. Il hoche la tête, se contentant de ce signe de tête pour marquer sa compréhension. C'est un fait rapidement vérifiable, bien qu'Errol ne doute pas du tout des paroles d'Aaron. C'est si aisément vérifiable qu'Aaron ne se serait pas donné la peine de mentir sur de tels propos si ce n'était pas le cas. Et il suppose qu'Aaron sait qu'il est tout à fait capable de le vérifier, puisque la tâche qui lui a confié est nettement plus complexe que de retrouver la généalogie de deux vampires vivants. Mais tout de même, il encercle mentalement le nom de l'aînée d'Aaron. Peut-être sera-t-il plus aisé de chercher du côté d'une personnalité plus reconnu que cet Aaron Lewis. Ce dernier se lève d'ailleurs et prétextant l'avancée de la soirée, prend congé de l'archiviste. Se levant à son tour, Errol serre la main d'Aaron, une poignée franche et assurée.

- Si vous avez du travail. Sir Lewis. Je vous redonnes des nouvelles de mes recherches dans quelques jours. S'il y a quelque chose à trouver, soyez certain que je le trouverai.

Oui, Errol semble très sur de lui et c'est effectivement le cas. Il est très sur de trouver quelque chose. Il y a nécessairement des traces et il les trouvera.

» J'ai au bout des lèvres des mots invincibles ✘
» DIMITRI ❃ il y a des mots qui pleurent et des larmes qui parlent.
» ZOË (+) plaque moi contre un meuble ikéa et dis moi des mots crus en suédois.

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