Voilà quelques temps maintenant que j'étais à Heartkiller, et je n'avais pas encore croisé Samaël. Honte à moi ! Le but de ma présence ici et je l'avais presque oublié. M'enfin, j'avais de bonnes excuses, les humains présents en ces lieux étaient d'un goût exquis. Régulièrement, des navires s'échouaient ici, parfois même des avions s'écrasaient. C'était un spectacle que j'appréciai, regarder un avion amerrir par exemple, et voit les centaines de passagers nager vers l'île, vers la fin de leur liberté. Je me rappelais encore de la première fois où j'avais vu le grand nombre d'épaves rassemblées.
Flashback
C'était une nuit assez fraîche, du moins j'imaginais. J'étais clandestinement montée dans un bateau traversant l'Atlantique, et j'avais demandé au capitaine de voguer droit vers l'île. Bien entendu, ils ne s'en seraient pas tirés mais je m'en fichais, je voulais atteindre mon but. Après avoir persuadé le capitaine, j'étais redescendue dans ma cabine, en compagnie d'un humain dont je me nourrissais une fois dans ma cabine. Je sentis réellement le navire s'échouer sur la plage, et j'entendis que les passagers paniquaient. Moi, je restais calme, imperturbable, quand certains me bousculaient, je les balançais par dessus bord, et ils terminèrent leur course sur le sable, je débarquai ensuite.
Fin flashback
Je me promenais sur l'île, dans la ville. j'arrivais au niveau de la grande place où un visage familier me fit tilter: Samaël, mon cousin français, celui que je jalousais tellement, alors que normalement ça devrait être Arthur à la tête de la famille. Je marchais vers lui, faisant mine d'ignorer qu'il était ici.
C’était par une merveilleuse journée d’été, le soleil était à son Zenith, les éclats de cet astre se reflétait, tel l’éclat d’un diamant taillé soigneusement et avec minutie, les braves esclaves se promenaient sous les ordres de leurs maîtres terrés dans leurs demeures, à l’abri des rayons lumineux qui pourrait aisément les anéantir en quelques fractions de secondes. C’était le cas pour Samaël, tel une taupe sous terre, il se cachait de ces rais lumineuses, mais aussi la populace virulente et encombrante qui y séjournait presque, proliférant des mots insensés, crachant, se délectant du bruit, une regroupement de personnes indésirable, et pourtant, c’est ce qui faisant le charme de cet endroit. Le mouvement, le tapage, le bruit, tout ce savant mélange permettait d’avoir une ville qui ne dormait jamais, même à des heures obscures. Des heures obscures où seules quelques rares personnes y sortaient pour profiter de l’air frais, et du ciel étoilé, recélant les secrets de l’univers. Samaël était toujours fasciné par l’espace, il voulait un jour aller sur la lune, sur mars, ou n’importe où, temps qu’il quittait cette planète épuisée par l’homme, comme une fille de joie après un marathon, il en avait marre de voir toujours les mêmes personnes, et rêvait de changement, de renouveau ! Un renouveau dont il espérait voir le plus vite possible. Samaël venait chaque soir ici, les soirs d’ennuies, les soirs où il ne se sentait pas bien, après un coup de barre en se remémorant le passé et en espérant un avenir meilleur. Bien que sa situation actuellement était des plus aisées, il lui manquait ce petit quelque chose, ce petit truc qui faisait la différence dans la vie de tous les jours. Sa routine quotidienne consistait à se réveiller les seules fois où il arrivait à dormir, et à se pavaner en costard cravate dans la cave où il entreposait ses réserves de liquide rouge, le regard vide de toute émotion.
Parlons qu’un peu de routine quotidienne, de personne qu’il a trop côtoyé, et qui voilà ? Catherine ! Sa chère et tendre cousine britannique qu’il aime et adore par-dessus tout. Plaisanterie à part, que faisait-elle à une heure pareille et surtout…QUE FAISAIT-ELLE SUR CETTE ÎLE ? Comment l’avait-elle retrouvé ? Pourquoi était-elle venue ici ? Dans quel but ? Toutes ses questions traversaient l’esprit de Samaël en une fraction de seconde, analysant toutes les possibilités une à la fois, la plus plausible étant donné leur passé tumultueux, était qu’elle venait l’assassiner pour que son cher et tendre grand frère Arthur puisse prendre place sur le trône des Baudelaire. -Samaël? Que fais-tu ici? Que faisait-il ici ? Mais quel toupet ! Il était arrivé ici en premier, c’était à lui de se demander ce que cette ignare voulait à ce moment là, mais vu sa carrure et en tant que gentleman aguerri, il devait faire preuve de classe et ne pas commencer à la lyncher telle la chienne qu’elle représentait à ses yeux. « Bonsoir à toi aussi chère cousine, je suis fort aise de te voir ici, en ces lieux, et cette heure, quelle coïncidence n’est-ce pas ? » Il sourit narquoisement, passant ses doigts sur ses cheveux pour les arranger un tant soit peu, histoire de ne pas paraître dans un mauvais état devant elle. Il s’avança d’un pas décidé vers sa petite cousine, toujours le sourire aux lèvres et comme de coutume, il lui fit la bise. Quelle hypocrisie ! Il aurait aimé lui tordre le coup avant de lui couper la tête d’une morsure seulement, mais il voulait connaître la raison de sa venue ici, et elle semblait tellement ignorante en posant cette question, comme si elle avait atterrie ici par hasard, une erreur du destin.