Plusieurs jours étaient passés depuis son départ de Norvège. Plusieurs jours avaient défilé sous ses yeux et Light n’avait rien vu. Perdue dans un océan de détresse. Elle avait quitté sa famille pour venir s’installer dans une île qu’elle ne connaissait nullement. Elle avait tout quitté. Sa famille, son environnement… sa vie. Des gens disaient que c’était un nouveau départ, qu’elle allait finir par s’y habituer. D’autre disait qu’il ne fallait pas s’en faire, que futur époux l’aiderait. Malheureusement, de futur époux elle n’en avait vu que son ombre. Son infant avait trouvé sa chambre et Light ne l’avait plus vu depuis. Elle était complétement seule. Désespérée. Habituellement, elle aimait la solitude. Cette vertu l’aidait à réfléchir, à écrire. Mais là, Light n’avait plus gout à rien. Le soir elle se levait pour déjeuner alors qu’elle n’en avait pas vraiment envie. Puis elle demandait à Sigrid si elle voulait la voir. Elle n’obtenait pas de réponse. Alors, elle s’enfermait dans sa chambre. Sa chambre était devenue son antre. L’endroit où elle se sentait bien. Et maintenant, elle se tenait droite, la tête relevée. Elle regardait les étoiles qui transparaissaient dans la voute céleste. Encore une nuit où elle ne ferait rien. La nuit dernière elle avait écrit une lettre à son père. Il ne lui avait rien dit de bien particulier mais grâce à ces lettres, Light se sentait moins seule. Que ferait-elle cette nuit ? Aller dans le jardin ? Ses yeux se posèrent sur la bibliothèque de sa chambre. Il n’y avait pas grand-chose, tout au plus quelques livres qu’elle avait déjà lu. Déjà méditer. Il fallait qu’elle en trouve d’autre. Mais aller dans les couloirs, croiser des esclaves amochés… Elle ne pourrait supporter. Chez elle, en Norvège, il n’y avait pas d’esclave. Les hommes et les femmes humains travaillaient pour eux, étaient payer. Mais ce n’était pas des objets. Light était affligée par le comportement de certains vampire qui maltraitaient leur esclave. S’ils le faisaient avec des humains, alors ils pourraient très bien le faire avec des vampires. Light n’aimait pas la méchanceté. Elle n’aimait pas la violence. Or, à HeartKiller, il y en avait plein de violence. Sous-jacente, une qui ne se voyait pas. Mais elle était là quand même.

Light réfléchi, elle n’était toujours pas habillée. Portant une chemise de nuit blanche, elle enleva ses vêtements et les mit délicatement sur une chaise près de son bureau. Se trouvant donc en petite culotte, elle prit une robe bleue, délicatement ouvragé, des perles dessinant des motifs floraux. Light aimait les robes. Elle ne supportait que ça. Ancien vestige d’une époque disparue. D’une époque où elle se sentait bien mieux qu’aujourd’hui. Aujourd’hui, tout n’était que débauche, luxure en veux-tu en voilà. Light avait la nostalgie de l’époque des grands, des rois. Maintenant, avec la mondialisation, le monde n’était plus pareil. Il n’y avait plus de principes qui guidaient les jeunes filles, les hommes en général. Sa robe lui allait parfaitement, épousant ses courbes au mieux. Light était présentable à présent, mais elle savait bien qu’elle ne voulait croiser personne. Pas maintenant. Elle faisait tout pour éviter les membres de la famille Bridgestone. Qu’allait-elle leur dire ? Elle ne connaissait pas vraiment leur pratique, leur religion. Leur mode de vie tout simplement. Malheureusement, il faudrait qu’elle y aille un jour. Mais pas maintenant. Light n’aimait pas l’affrontement. Elle recherchait des relations douces. Elle se demandait comment ça serait avec Eleazar, son futur mari. Serait-ce une relation où tout irait bien ? Elle restait sceptique quand elle s’imaginait cela. Ils ne s’aimaient pas. Et s’aimeraient-ils peut-être jamais. Elle qui rêvait d’un mariage heureux.

Ses pas l’avaient porté jusqu’aux cuisines. Il n’y avait aucun signe de vie. Pas de vampire, ni d’humain. Light se promena le long des tables de travail. Les frigos étaient remplis de poche de sang. Mais Light ne voulait pas boire du sang. Pas aujourd’hui. Elle aimait le thé. Au château, elle prenait souvent une tasse de thé et lisait un livre pour se détendre, dans son jardin. Bien sûr, elle ne devait pas en boire trop souvent, les vampires étant saoul après une tasse de thé. Mais le gout était tellement bon, tellement délicat. Trouvant une tasse dans un placard et un sachet de thé dans un autre placard à l’opposé. Soudain, un bruit de porte. Etonnant. En général, les cuisines étaient désertes. Light se retourna. Un homme lui faisait face.