This is Halloween
Esfir & Aphrodite

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« Veillez me suivre, je dois me rendre en ville pour quelques emplettes. » recommandait-elle doucement à l'un de ses gardes attitrés. Esfir devait se rendre en ville pour s'enquérir de quelques tissus. Elle avait envie de remplir davantage sa garde robe et rien de plus simple que de flâner dans la cité. Ses esclaves auraient très bien pu s'en charger, mais elles étaient bien épuisées et la Dauphine ne voulait pas les surcharger de travail. Ainsi donc, alors qu'elle avait demandé à Crimson et Erza d'aller se reposer pour la nuit, Angharad n'avait pas tardé à se réveiller pour s'occuper de la chambre de sa maîtresse. La nuit venait à peine de tomber sur l'île d'HeartKiller, recouvrant toute la cité de son épais manteau ténébreux. Les âmes damnées se réveillaient doucement, prenant possession de la noirceur de la nuit pour en faire leur règne. C'était toujours le même rituel depuis des millénaires, depuis que les vampires sont venus dans ce monde. A se demander s'ils étaient là au commencement des origines ou si c'était une race apparu bien après le début de la vie... Personne ne le saura jamais, sûrement. Ainsi donc, alors que chacune de ses esclaves étaient occupées à une tâche bine particulière, elle avait avec elle Nobody, une belle esclave brune aux yeux bleus. Elle était à son service pour cette nuit. En effet, la famille Bridgestone se la partageait, si on pouvait le dire ainsi. Selon les demandes et le moment de la semaine, Nobody se chargeait des différentes tâches de ses différents maîtres. Sans compter qu'elle couvait en elle une forme bien étrange de schizophrénie poussée à son paroxysme. Esfir n'avait jamais assisté aux moments de délires de la jeune femme. Elle ne voyait que le visage souriant et serein d'une certaine Marie. Elle se présentait ainsi devant elle. Sûrement l'une des esclaves les plus compétentes et respectueuses du Palais, une valeur sûre que la famille avait acquise alors que la jolie brune n'était encore qu'un nourrisson. Elle avait été élevée au sein du Palais par les différentes nourrices qui y résidaient jusqu'à temps d'atteindre la fleur de l'âge pour être apte à travailler au service des vampires. C'était ainsi et Nobody était tout aussi bien traitée que n'importe qui. Enfin, quand elle était sous le joug de la dauphine, il était sûr qu'il ne lui arrivait jamais rien. Hélas, elle ne pouvait pas en dire autant avec ses autres frères et sœurs. D'ailleurs, elle ne voulait pas le savoir, elle n'avait qu'à observer les différentes marques et cicatrices parsemées sur le corps de la jeune femme pour s'en rendre compte par elle-même. Ses bras timidement cachés sous le léger tissus blanc n'épargnait pas la vue du désastre. Esfir ne disait rien. Nobody se pressait à habiller la Dauphine avec soin et délicatesse. Elle éviter de froisser le tissu qui valait une fortune. Nobody aimait énormément Esfir et cette dernière le savait. Ainsi donc, dès qu'elle l'avait à son service, elle faisait en sorte que tout se passe pour le mieux possible.


Après plusieurs minutes de préparation, Esfir sortie de ses appartements habillée d'une longue robe bleu nuit avec des talons noire Louboutin. Ses cheveux étaient tressés ensemble, donnant à la fin une seule et unique tresse parsemée de plusieurs. Elle était suivie de près par son garde qui prenait soin de veiller sur elle. Elle avait demandé à Nobody de se reposer quelque peu avant de reprendre les tâches qui lui étaient attribuées. Ainsi donc, Esfir marchait sur les nombreux pavés de la cité. Elle se faisait saluer par tout les habitants. Elle avait même le droit à des révérences de la part des Nobles ou encore de mots gentils et délicats pour flatter l’ego de la jeune femme. C'est alors que s'arrêta près du marchand de tissu. Sa boutique était ouverte et s'y trouvait quelques habitués. Elle allait pénétrer dans le magasin quand une odeur familière vint lui chatouiller délicatement les narines. Une odeur qu'elle avait du mal à reconnaître, mais qui ne lui était pourtant pas étrangère. Pour en avoir le cœur net, elle décida de partir à la rencontre de l'individu. Elle savait que c'était une humaine, l'odeur d'un mortel à celui d'un vampire était bien différent en tout point. Le parfum des humains était emprunte de petites imperfections alors que celui des vampires n'était que perfection et volupté. Toujours suivi de son garde, elle fût quelque peu étonnée d'arriver devant le cimetière de la cité. Esfir n'y mettait jamais les pieds. Elle n'aimait pas les cimetières, c'était trop triste, trop terne, trop morne. Elle s'y rendait seulement quand il y avait un enterrement d'un de ses proches ou pour l'anniversaire d'une personne enterrée six pieds sous terre. Effectivement, il était rare qu'on enterre des vampires, mais cela arrivait.


C'était donc avec appréhension qu'elle franchissait le portail du cimetière. Son garde s'était rapproché d'elle, au cas où. Elle ne voyait personne. Elle comptait donc repartir du cimetière quand elle vit au loin l'humaine en question qui venait de pénétrer à son tour dans le cimetière. C'était Aphrodite, l'esclave de sa sœur Satyne. Surprise, elle levait un sourcil, perplexe. Que faisait-elle en pleine nuit dans un cimetière ? C'était un endroit plus que dangereux pour une humaine. Elle la prenait soudainement pour une inconsciente. Si elle n'avait pas été l'esclave de Satyne, la jeune vampire serait sûrement partie. Elle pris quand même le soin de venir à sa rencontre pour voir si tout allait bien.

"Esfir... Qu'elle surprise de te retrouver ici"

La Dauphine fût surprise de cet élan chaleureux de la jeune femme. Sûrement que cette dernière était soulagée de rencontrer une personne qu'elle connaissait. Esfir la laissa venir à elle, tout en laissant une certaine distance comme lui avait suggéré son garde.

« La surprise est partagée... que fais-tu ici en pleine nuit ? » demandait-elle légèrement inquiète. Si Aphrodite se trouvait en ces lieux, c'est que sa sœur Satyne avait dû s'absenter, mais quand bien même ! Si on tenait à sa vie, il fallait éviter de se promener dans ce genre d'endroit. Esfir rajouta au passage. « Mais je préfère que tu me vouvoies, nous ne sommes pas à l'abri des oreilles indiscrets. » finissait-elle dans un mince sourire qui se voulait rassurant.

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La Dauphine pensait que si elle n'avait pas humé l'odeur de la jeune esclave, jamais elle n'aurai mis les pieds dans ce cimetière. Elle n'aimait pas ce genre d'endroit. C'était trop triste, trop lugubre à ses yeux. La dernière fois qu'elle avait foulé ces terres, c'était l'année dernière, le jour de la mort de son père. Elle venait tout les ans déposer des fleurs sur sa tombe et cela, durant des siècles et des siècles. Étant donné qu'un vampire redevient poussière à sa mort, les cendres du défunt père avait été versé dans un vase en porcelaine et posée bien en évidence dans la crypte familiale. Esfir n'aimait pas ses moments de recueillements. Quand l'anniversaire de sa mort arrivait, la jeune femme ressentait toujours cette douleur lancinante se formait en elle et creusait un peu plus à chaque fois que les heures défilaient. Le fait de se tenir devant la crypte réveillait des souvenirs heureux autant que malheureux. Comment entretenir le souvenir, sans entretenir le chagrin ? Aux yeux de la vampire, il était difficile de séparer l'un de l'autre. Elle ne pouvait s'empêcher de se sentir triste et mélancolique en foulant le sol froid de la crypte. Elle versait une larme à chaque fois qu'elle posait les fleurs devant les cendres de son père. Il n'y avait pas de doute, la Dauphine n'appréciait pas ressasser le passé, elle ne le faisait quasiment jamais. Mais quand cela concernait son père, celui pour qui elle vouait une admiration sans faille, elle ne pouvait passer à travers et s'épargner les souffrances à venir. Elle les affrontait donc avec courage, chaque année, rien que pour rendre hommage à ce père qui n'est plus.


Alors, franchir les portails du cimetière par pure contrainte ne plaisait guère à la demoiselle. Trop de souvenirs remontaient à la surface et la seule chose qu'elle désirait, c'était de partir de ce lieux de deuil, de mort. Cependant, le fait d'être en compagnie de son garde la rassurait quelque peu. Si elle avait été seule, elle n'aurai pas pris la peine de pénétrer en ces lieux. Non par peur, mais par simple envie de ne pas ressentir du chagrin. Pour l'instant, on pouvait dire que les émotions de la belle étaient neutres. Elle n'était pas encore envahi pas ce mal-être. Elle fût donc étonnamment surprise de voir l'esclave de sa sœur aînée, Satyne. Elle se demandait sérieusement ce qu'elle faisait en ces lieux, pour quelles raisons. A part se recueillir devant la tombe d'un proche, personne ne pénétrait dans le cimetière... hormis les gothiques et personnes glauques. Et vu qu'Aphrodite n'était qu'une humaine encore très jeune, elle doutait fort que cette dernière ait un proche enterré ici. Elle était sur l'île depuis plusieurs mois, mais sûrement pas assez pour se faire des relations, surtout pour une esclave. Esfir lui posait donc la question de sa venue ici. A moins d'être suicidaire, il n'y avait pas d'autres raisons. Suite à cela, Aphrodite s'expliquait sur la raison de sa présence en ces lieux.

"J'avais besoin de prendre l'air, d'être un peut seule et de repenser à tout ce qu'il m'arrive depuis que je suis arriver sur l'île, et je dois te dire que c'est très difficile pour moi d'accepter que je soit devenue une esclave, j'aurait préférer ne pas me rendre chez ma famille, et aujourd'hui, tu voit le résultat de ma présence sur cette île"

Esfir l'écoutait attentivement. Elle la comprenait, mais restait cependant surprise qu'elle vienne réfléchir dans un endroit pareil. Outre le fait qu'on pouvait aimer les cimetières, il était dangereux d'y mettre les pieds pour une humaine. Cet endroit était généralement mal fréquenté, de temps en temps, certains vampires venaient se détendre ici et quand un humain passait par là, il était rare qu'il n'y ait pas de dommages collatéraux. La Dauphine pensait qu'Aphrodite avait eu beaucoup de chance de ce pas croiser un vampire mal intentionné. Mais heureusement pour cette dernière, la Reine en personne l'avait trouvé avant les autres. Esfir pris la parole tout en marchant lentement pour aller s'asseoir sur un banc. « Il n'est jamais facile de se faire arracher à sa propre existence. Je peux comprendre ce que tu ressens même si je n'ai jamais été à ta place. Mais... » Esfir tourna le regard pour observer son garde qui n'avait pas l'air enjoué de la discussion. Mis à son service pour la servir et la protéger, ce garde ne portait pas vraiment les esclaves dans son cœur. Encore moins ceux qui n'étaient pas les esclaves de sa Reine, Esfir. Cette dernière reporta alors son attention sur l'esclave. « Mais il va falloir t'y habituer, tu n'as pas le choix. » déclarait-elle d'une voix douce. Malgré ce qu'elle disait, elle voulait se montrer rassurante. Elle savait que quand on était esclave, on ne quittait jamais l'île. La seule façon de s'en sortir, c'est de mourir. Il n'y avait aucune échappatoire à disposition, hormis celui de subir et se taire. Esfir devait se douter que la vie d'Aphrodite auprès de sa sœur ne devait pas être toute rose. Elle avait beau aimer Satyne, la Dauphine ne se voilait pas non plus la face. Les esclaves de sa sœur étaient maltraités, elle le voyait ainsi. Elle invitait donc l'esclave à s'asseoir auprès d'elle, sur le banc.

"Tu as raison, on n'est pas à l'abri des curieux"

Esfir émit un mince sourire. Il fallait mieux que l'esclave la vouvoie car, elle était la Reine et elle devait de respecter le protocole et même si Esfir était ouverte d'esprit et d'une grande bonté, elle était très à cheval sur le protocole et les règles. On devait vouvoyer sa Reine, non être familier. De plus, l'esclave risquait d'être puni de cela si le garde de la Dauphine se délier la langue. « Tu as du mal avec cette nouvelle vie, mais... Satyne se conduit-elle bien avec toi ? » demandait-elle naturellement. Elle voyait qu'Aphrodite ne se sentait pas bien, elle voulait savoir si cela venait de sa sœur.

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Esfir & Aphrodite

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"Je vous remercie des conseils que vous me donnez Esfir, c'est vraiment très gentil de votre part d'être toujours présente pour moi, et je ne l'oublierais jamais"


Esfir lui adressait un mince sourire en retour. Elle aimait conseiller les gens, les aider, les guider sur la bonne voie. Elle le faisait avec plaisir, sans jamais se forcer. C'était tout simplement naturel chez elle. Elle ne pouvait s'empêcher de toujours venir en aide. Elle s'occupait de tout le monde avec une telle gentillesse et générosité qu'on pouvait se demander si elle ne s’épuisait pas à force de partager autant d'énergie positive. Mais non, rien ne la faisait flancher. Elle ne voyait pas ce qui pouvait épuiser dans le fait d'apporter son aide à une autre personne. Elle pensait qu'il était évidemment naturel de tendre la main à son prochain, elle ne voyait jamais où était le problème parce que à ses yeux, il n'y avait aucun problème, justement. Et qu'importe si elle aider une esclave ou un vampire, elle restait la même, apportant avec elle une oreille attentive et distribuant ses précieux conseils pour faire en sorte que chaque personne ne sente mieux et en paix avec sois-même. Certes, elle n'était pas non plus la Mère Theresa qui prêchait la bonne parole, loin de là. Esfir était Esfir, elle n'était pas comparable. Le fait d'être autant généreuse vient principalement de son éducation qui a forgé ses principes, ses valeurs, ses opinions qui se sont renforcés au fil du temps. Le caractère était tout autre cependant. Il paraît que notre caractère est déjà défini dès la naissance. Soit on tenait du père, soit on tenait de la mère. Pour Esfir, il était évident qu'elle tenait des deux, il n'y avait aucun doute sur cela. Elle avait la douceur, la générosité, la bonté de sa mère humaine qui est morte il y a bien longtemps de cela. Et elle avait la force de caractère, la poigne, la justesse, la loyauté de son défunt père. Oui, elle est née avec le mélange des deux pour créer une personnalité unique qui a évolué au fil des siècles. Aujourd'hui, elle est une personne à part entière qui a en elle des traits de caractères de son père et de sa mère, mais faisant aussi naître en elle sa propre personnalité, son propre monde. D'où le fait qu'elle ne ressemblait aucunement à ses frère et sœurs et qu'elle était tellement à part.


C'est alors que la Dauphine s'était penchée sur le cas Aphrodite. Elle voulait savoir si la jeune femme était bien traitée ou si, au contraire, elle était outrageusement maltraitée. Elle savait qu'elle était l'esclave de Satyne, mais en aucun cas elle connaissait les traitements que lui infligeaient cette dernière. D'un côté, il fallait dire que la petite ne fourrait jamais son nez dans ces histoires. Elle pouvait deviner que la vie ne devait pas être toute rose avec Satyne comme maîtresse. Même si Esfir aimait sa sœur, elle n'oubliait pas qu'elle était une personne cruelle, sadique, sanguinaire. Combien de fois avait-elle tué un esclave à la moindre contrariété ? Tellement que la jeune femme avait arrêté de compter, il y a de cela des siècles. Elle ne voulait donc plus s'occuper des esclaves de sa sœur. Cela lui évitait d'assister à des scènes scandaleuses. Sa sœur aînée était l'incarnation du vice. Esfir le savait. Cela la chagrinait parfois de se dire qu'elle était ainsi. Mais elle était et resterait sa sœur, elle ne pouvait la détester. Son cœur était trop pur pour haïr et qu'importe si elle était l'être le plus immonde de la planète, elle l'aimait car, en plus d'être sa sœur, elle percevait une forme de bonté invisible aux yeux du monde, même aux yeux de la concernée. Esfir voyait au-delà des apparences, au-delà de l'horizon, là où personne ne pouvait franchir la limite, la Dauphine le faisait.


"Oui j'ai encore du mal à m'habituer à ma nouvelle vie... Mais Satyne me traite bien, enfin, lorsqu'elle n'est pas dans une période sombre, mais elle peut également se montrer douce, tendre, affectueuse et très calîne avec moi, si tu voit de quoi je parle"


Aphrodite venait de parler. D'après cette dernière, elle était bien traitée, du moins, si on pouvait appeler cela un bon traitement. Mais de la part de Satyne, ça pouvait l'être. Rare était les fois où une esclave ne se retrouvait pas pliée en deux ou la tête à dix kilomètres de son corps. Rien que d'y penser, Esfir eu un léger frisson parcourant tout son corps. Elle n'aimait pas la barbarie, ne la supportait pas surtout quand on tuait sans aucune raison un être humain sans défense. C'est alors que l'esclave de sa sœur parlait naturellement, sans même se rendre compte de ce qu'elle disait. Elle adressait la parole à sa Reine, il était évident qu'il y avait des sujets à éviter. Les esclaves ne devaient jamais se montrer familier avec les vampires, hormis si ces derniers étaient leurs maîtres ou si le vampire leur avait autorisé à parler librement. Esfir n'était pas guindée, elle laissait Aphrodite exprimait ce qu'elle pensait sans qu'il n'y ai aucune représailles de sa part. Cependant, il ne fallait pas abuser. La Dauphine était ouverte d'esprit, mais il ne fallait pas abuser de sa gratitude. Alors, quand l'esclave insinuait qu'elle entretenait une relation plus intime que cela avec sa propre sœur, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir mal à l'aise. Elle savait que sa sœur aimait les plaisirs charnels avec n'importe qui, mais elle n'aimait pas qu'on lui raconte cela. D'une nature candide et hors-du-temps, Esfir n'était pas faite dans le même moule que tout le monde. Elle n'était pas portée sur la chose, elle en était à des années lumières même ! Elle avait donc compris où voulait en venir l'esclave, mais elle n'autorisait pas ce genre de comportement trop familier à son goût. Son visage se ferma quelque peu, se tenant droite, mains posées sur ses cuisses, elle ne disait aucun mot tout en fixant son garde. Elle n'était pas à l'aise. « Je vois très bien de quoi tu parles et je te remercierai de ne plus parler de cela en ma présence. » Sa voix avait était morne. Elle posa alors son regard dur sur l'esclave. « Ce qui se passe entre toi et ta maîtresse ne me regarde pas. Mais apparemment, tout va bien, sinon, si tu étais réellement maltraitée, tu ne serais plus en vie. » Sa voix avait été aussi tranchante qu'une lame. Aphrodite venait de contrarier Esfir et ce n'était pas bon. Son garde s'était donc rapproché d'elle pour lui murmurer à l'oreille d'une voix totalement inaudible pour les humains. La Dauphine se leva donc du banc pour faire quelques pas avec son garde qui lui parlait, tentant de l'apaiser. Il fallait savoir que la jeune femme était instable et faisait preuve d'impulsivité quand elle perdait pied. Il fallait donc éviter de déclencher cela. Elle se tourna alors vers Aphrodite après quelques minutes, reprenant la parole d'une voix plus douce. « Ne sois plus autant familière en ma présence, je n'autoriserai pas un nouvel écart de ta part. » Esfir avait beau être la bonté incarnée, elle restait une Reine avec tout ce que cela apportait.