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 Everyday is exactly the same || Maezar.

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MessageSujet: Everyday is exactly the same || Maezar.    Everyday is exactly the same || Maezar.  EmptyVen 26 Oct - 15:08

    And the moon gives me permission and I enter through her eyes
    She's losing her virginity and all her will to compromise.


Mais tu es si mignonne quand tu pleure. N’y a-t-il pas plus parfait instant que le crépuscule, alors que la lune descend à l’horizon, laissons les ombres s’allonger dans les rues étroites de Heartkiller. Dans ces moments d’intenses voluptés, les morts sortaient des tombes gravées dans le cimetière qui encerclé la ville. Les mains momifiées creusaient la terre et laissait paraître des monstres effroyablement parfait. La peau lissée et blanche sous la lumière blafarde de l’astre mélancolique, les yeux rougies par la soif qui les ronge constamment, minces mais musclés, le corps prêt à bondir sur la proie qui les attire. Des prédateurs, des félins, usant d’une vision nocturne pour chasser aux heures les plus sombres de la nuit, ils se déplacent sans bruit entre les arbres et les vieilles bâtisses de cette ville hantée. Car la vérité était bien là, cette ville était le repère de ces êtres qui ne sont ni tout à fait morts, ni tout à fait vivant, dans un entre deux terrible et mortifère. Condamnés à errer jusqu’à la fin des temps. Lui, il erre parmi ses semblables, à la manière d’une ombre terrible. Aux premières lueurs de la nuit, il sort du château qui s’éveille à peine et disparaît dans l’ombre immense. Bien souvent personne ne sait où il court se cacher, jusqu’à ce qu’il revienne avant que le soleil ne se lève. En réalité, il va rarement deux fois au même endroit. Il vadrouille dans les murs de sa vie, dans les lieux sauvages et déserts. Il semble chercher quelque chose, quelque chose qu’il a perdu depuis longtemps. Mais il sait qu’il ne pourra jamais le retrouver. Ce qu’il a perdu est mort dans les flammes de la guerre, sous le coup mortel de son frère.
Il essayait d’oublier la douleur terrible qui avait morcelé son être. Alors, il cherchait à se divertir, à oublier. L’oublie est le héros des âmes solitaires. Il n’était pas seul parce qu’il l’avait choisi, mais pas les coups du sort qui l’avait abattu. Aujourd’hui il avait inventé un nouveau jeu pour déjouer son quotidien et l’habitude. Il n’aimait pas l’habitude. Elle le laissait somnolant et mélancolie, et il exécrait la mélancolie. Il ne voulait plus pleurer sur l’âme des morts. Après tout, eux ne souffraient plus. Et pleurer pour sa propre âme ne ferait que prouver au monde qu’il était encore plus faible qu’il ne le pensait déjà. Il ne voulait pas être un être faible. Il était revenu à Heartkiller la tête haute et il comptait montrer au monde qu’il était toujours le même. Il était revenu plus cruel et joueur qu’avant encore. Il était un être qui n’avait plus rien à perdre.

Flashback
Il avança dans le jardin. Les fleurs sauvages l’entouraient, dans un parfum subtil et doux. Il regardait les couleurs, s’enivrait des odeurs et des insectes nocturnes qui passaient d’une fleurs à une autre. Une main se posa sur la sienne alors qu’il frôlait les pétales d’une rose blanche. « C’est celle que je préfère… » Il sourit et après avoir délicatement arrachée la fleur, se tourna vers la belle vampire qui l’avait rejoint et la déposa dans le chignon compliqué de la jeune femme. Il sourit et son sourire elle lui sourit en retour. « Vous êtes sans nul doute la fleur la plus enivrante de ce jardin Elysium… » Dit-il en lui prenant la main pour la baiser. Elle ria, et son rire se répercuata tel un chant à ses oreilles. Il ne vivait que pour ces instants de pures délices. « Ce n’est pas des plus aimables pour votre sœur qui se donne tant de mal pour ce jardin Eleazar. » Il méla son rire au sien, et venant vers lui elle lui vola un baiser chaste. Cela faisait des années qu’ils aimaient à se retrouver dans des coins secrets, le soir tombé pour parler d’un avenir qu’ils imaginaient passer l’un avec l’autre. Jamais Eleazar n’aurait laissé passer une occasion de la voir, de la complimenter, ou de la caresser. Ils restèrent près des roses pendant un moment, discutant doucement, comme deux enfants. Ils riaient, se regardaient, s’embrassaient quelque fois. Ils parlaient des derniers potins du château, de la lune, du père de la jeune femme, de sa cousine, de sa meilleure amie… Et lui l’écoutait, buvant ses paroles comme un assoiffé. Dieu qu’il l’aimait… Quand soudainement une branche craqua derrière eux. Elle se redressa. « On vient. Me voilà contrainte de vous quitter mon ami. Nous nous reverrons bien tôt. » « Jamais assez tôt. » Elle sourit et lui caressa les joue. « Bien assez tôt Eleazar… » Elle se pencha vers ses lèvres et sans lui donner l’occasion de la baiser s’évanouit dans le silence de la nuit. Il soupira…


Elle se mit à courir, sous les ordres de son maître. Ils se trouvaient dans le jardin de Maelyss, et ils jouaient comme deux amants. Elle était une esclave, une des nombreuses esclaves qu’il ramenait parfois, pour jouer avec elle jusqu’à ce que mort s’en suive. Elle était habillée en soubrette, ses cheveux bruns lâchés sur ses épaules, elle courait pied nus dans l’herbe humide de la nuit. Elle riait, mais presque avec nervosité. Elle regardait partout autour d’elle, comme si elle cherchait quelqu’un du regard, mais elle ne le voyait pas. Si ! Il se trouvait là, juste devant elle, et sans pouvoir s’arrêter elle se retrouva dans ses bras. Il prit son bras et mordit impunément dans la chaire. Elle cria, et se tordit contre lui alors qu’il goûtait à son sang chaud. Ils se trouvaient près des fleurs et du sang coula sur les pétales blancs immaculés. « Je t’ai attrapée… » Elle le regarda, il avait encore de son sang sur les lèvres. Elle se mordit la lèvre. « C’est que … maitre… Vous êtes bien trop rapide. » Il s’esclaffa et la laisser lui échapper. Elle se remit à courire. Dans la main du maitre se trouvant un vêtement, en dentelle qui laissait l’intimité de l’esclave à l’air libre. « Ou alors c’est toi qui est trop lente ma chère…. » Il se remit à lui courir après. Ils ravageaient les fleurs au passage. Soudainement, il l’attrapa avec tant de violence qu’ils furent projeter dans un bosquet de fleurs. Elle hurla et lui la mordit dans le coup, avec une violence étonnante. Ils venaient s’écraser de magnifique pétunia…

 Flashback
Il se tourna vers l’ombre qui marchait vers lui et la reconnut presque immédiatement. Il ne savait trop que dire. Personne dans sa famille n’était au fait de sa relation avec la fille Levinson, c’était une chose qu’ils gardaient secret. C’était leur intimité, leur secret, leur amour. Ils ne désiraient pas le partager, ou risquer de le voir contraint à disparaître si le Roi Levinson était contre. Alors ils n’avaient rien dit à personnne… « Bonsoir Maëlyss, quelle surprise de te voir ici chère sœur… » Dit-il d’une voix douce, encore rêveuse et aimante, alors qu’il s’approchait d’elle pour embrasser sa joue.

Il entendit ses pas arriver au loin, mais ne bougea pas, jusqu’à ce que son esclave s’évanouisse sous l’effet du manque de sang. Alors seulement il la lâcha et la laissa se remettre de sa perte, allongée sur les fleurs et l’herbe, à moitié nue. Il se tourna vers la jeune vampire et la toisa d’un regard peu amène. « Bonsoir Maëlyss, quelle surprise de te voir ici chère sœur… » Sa voix était ironique, mauvaise, cruelle. Elle faisait ressortir toute la haine qu’il gardait envers sa sœur, alors qu’il essuyait le sang qui coulait de ses lèvres…

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MessageSujet: Re: Everyday is exactly the same || Maezar.    Everyday is exactly the same || Maezar.  EmptySam 27 Oct - 14:52


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Remember when...

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La nuit est tombée, pour beaucoup, cela annonce le repos, les rêves qui les appellent, Morphée leur tend les bras, mais ici, à HeartKiller, cette nuit qui commence guide les pas des créatures de l'ombre, telle que toi. C'est une nuit comme une autre, une nuit ordinaire, tu ne sais ce que tu vas en faire, tu es déjà lassé de les voir défiler ainsi, tu as déjà un pied dans la tombe, mais un pas à la fois comme on dit. Tu contemples ton reflet dans la glace tout en coiffant ta longue chevelure brune, tu reposes la brosse, tu te lèves, attrape un gilet et sors de la pièce. Lorsqu'on évolue dans la nuit il faut s'accommoder de la température, toujours basse, bien que ce soir le temps est particulièrement doux. De toute manière tu n'as pas froid, tu ne ressens pas le vent dans ton dos, que la température grimpe ou non, tu ne le ressens presque pas. Alors, pourquoi donc t'encombrer de ce gilet hmm ? Oh tu ne sais pas trop, quitte à faire semblant d'être en vie autant y aller jusqu'au bout, un peu stupide, un peu inutile. Mais tu es comme ça, tout ou rien, mais rien à moitié alors il faut foncer. Tes jambes te portent à travers les dédales du Palais, tu franchis les portes, adressant à peine quelques regards aux gens qui peuvent croiser ton chemin, tu n'as envie de voir personne, de ne parler à personne.

Tu t'engages dans les jardins, tes jardins, tes si belles fleurs auprès desquelles tu passes tant de temps, peut être aussi parce que leur compagnie et bien plus agréable que celle des hommes et des femmes qui foulent ce sol chaque jour. Tu te faufiles à travers les bosquets, admirant au passage les couleurs qui se révèlent à la lune sous sa lumière foetale et diffusent en silence les rayons qui dévoilent les silhouettes des promeneurs qui s'évanouissent au vent. Tu es persuadée que ce lieu est encore plus beau sous la lumière du soleil, enfin, évidemment, ça tu ne pourras jamais le découvrir. Tes yeux perçants remarquent alors cette mauvaise herbe qui pousse à travers tes géraniums, tu penches la tête sur le côté en fronçant les sourcils avant de te baisser et d'arracher cette dernière d'un seul coup. Tu affiches un sourire satisfait et compte reprendre ta paisible traversée quand soudain tu entends un bruit, non pas tout à fait un bruit, une voix, pas tout à fait une voix quelque chose de plus enjoué, un rire, suivi de cris. Tu te relèves en soupirant, tu espères que ce ne sont pas des indésirables qui se sont permis de pénétrer dans ce lieu, enfin il vaut mieux pour eux en tout cas.

Tu affiches déjà un visage dur et lasse avant même de pouvoir les trouver, ce qui est finalement vite chose faite vu le peu de discrétion dont ils font preuve, ils t’ont déjà contrarié, peu importe qui ils sont. Mais ta surprise n’est pas des moindre lorsque c’est ce regard limpide que tes yeux croisent, son regard, regard qui était autrefois velouté et d’une douceur infinie qui te fixe maintenant avec amertume. Le regard a quelque chose de traître, on ne peut pas le maquiller, et dans le sien tu peux lire toute la haine que tu lui inspires.

- Bonsoir Maëlyss, quelle surprise de te voir ici chère sœur…

Flashback :

« Bonsoir Maëlyss, quelle surprise de te voir ici chère soeur... » lui dit-il avant de déposer un baiser sur sa joue. Un sourire se dessine alors sur le visage de la jeune femme tandis qu'elle effleure de ses doigts ses précieuses roses blanches non loin de là.« Je ne savais point que tu étais si friand de ces roses Elea, si tu me l'avais dit, je t'en aurais volontiers offert un bouquet. » Elle le taquine, le regarde malicieuse, elle a bien vu Elysium disparaître subtilement, elle a été témoin de la scène, elle s'en amuse alors que sa bouche émet un léger rire, mais elle ne se moque pas, bien au contraire elle se réjouit. « C'est que mon frère ferait des cachotteries ? » le questionne-t-elle avant de reprendre un air sérieux, elle s'assoit sur le banc de pierre derrière eux tout en ajustant les plis de sa robe. « Tu as toujours eu bons goûts en matière de femmes mon frère, la princesse est magnifique » Maëlyss capte alors son regard, elle ne le sent pas à l'aise et elle n'est pas du genre à lui forcer la main « Quoi qu'il en soit c'est une très belle nuit....que vas-tu en faire ? » C'est une demande anodine, sans grand intérêt, son but n'étant pas d'avoir véritablement une réponse, seulement de lui faire comprendre qu'elle ne parlera pas de ce qu'elle a vu, qu'il peut rester tranquille, elle protégera son secret.

Tu ne sais pourquoi cette nuit te revient en mémoire, ce n'est pas logique, ce n'est pas décidé, c'est instinctif...Ce décor, cette situation, et pourtant tout est différent. Tu te retrouves plantée là, à fouiller dans le passé, à t'accrocher, et chercher des miettes, tu veux te rassurer. Te dire que ce n'est pas fini, qu'il y a un bout en chacun de vous, lié éternellement. Tu sais bien que les secondes qui passent ne cessent de t'éloigner de cette époque. Où vous n'aviez encore rien vécu, tu as l'impression que ce n'était qu'un rêve, incontrôlable. Tu ne réalises pas que c'est fini, ce temps là, vous, eux. Toi. Y a que des souvenirs, qui tordent le bide, ces musiques qui te déchirent le coeur, y a ces photos. Tu aimerais revenir en arrière et tu restes clouée là. Tu regardes autour de toi et ces visages qui formaient le puzzle de ton sourire, s'effacent. Ca te rappelle que tout a changé, pas seulement toi, ou lui, mais tout le reste aussi. Tu les aimais, tellement. C'était eux, c'était toi. Puis voilà, tu te retrouves ici, avec ce présent qui pèse des tonnes. Ces erreurs, ces regrets, ce mal être, cette nostalgie inqualifiable toujours plus forte. Comme si une nouvelle vie commençait. Y aura tous ces hauts, tous ces bas. Ces moments de douleur. Tu sais que tu ne peux pas lutter, que c'est à l'intérieur de toi. C'est ta façon d'être. Tu les perds. Tu ne t'accroches pas assez fort, ou plutôt pas assez « bien ». Tu le fixes un long moment, tu aimerais pouvoir sourire mais tu n'y parviens pas, tu le contemples la tête haute avant de siffler sur le même ton que lui « Tu aurais du me dire que tu aimais tant mes pétunias Eleazar, je t'en aurais offert volontiers un bouquet.... ». Ce n'est pas ça que tu devrais dire, tu devrais être moins sarcastique, plus douce, tenter de te faire pardonner, mais tu ne sais pas comment faire alors tu t'enfonces un peu plus, ça rime à rien, tout ça, lui, toi, c'est qu'une mascarade mais tu y prend goût, tu continue, au fond ça pourrait être bien pire, ou peut être pas, de toute manière tu l'as perdu à jamais. Tu attrapes la jeune esclave par le bras, l'aidant à se relever, tu lui adresses à peine un regard et pose ton gilet sur ses épaules dénudées, tu lui fais signe de retourner au Palais, elle hésite, regarde son maître, qui ne dit mot, elle finit par rentrer, encore faible alors que tu t'accroupis pour arranger le parterre de fleurs qu'ils ont écrasés.

« Tu sais... » dis-tu d'une voix basse, à peine audible, tu ne relèves pas la tête vers lui, toujours fixée sur tes fleurs que tu essayes de redresser « ....tu me manques, chaque jour, un petit peu. Parfois le matin en me couchant, d'autres fois le soir, en me réveillant. Tu m'en veux, tu me détestes, mais je veux juste que tu saches, qu'à moi, tu me manques » tu le dis comme ça, pour rien. Tu n'attends pas qu'il soit indulgent, ni même qu'il te réponde, tu le dis c'est tout. Mais les mots ne seront jamais assez forts, il y a comme un mur entre vous désormais. Au fond, les barrages les plus insurmontables que l'on rencontre sur sa route, ce sont ceux que l'on a construits soi-même.


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MessageSujet: Re: Everyday is exactly the same || Maezar.    Everyday is exactly the same || Maezar.  EmptyMar 30 Oct - 22:56


And in the morning, I'll be with you
But it will be a different kind


Il s'avança sous la lune et dévisagea sa soeur avec un air mauvais. Il aurait été cruel que de dire qu'il n'aimait pas sa famille. Il aurait été cruel que de le réduire à un simple animal. Il n'était pas un animal, haineux, ne ressentant rien d'autre que l'appel du sang et le besoin de se défendre quand il se sentait menacé. En réalité, Eleazar n'avait plus la force d'attaquer les membres de sa famille, d'essayer de se défendre face à leurs attaques enragées à son encontre. A présent il se battait avec moins de panache. Il était devenu un être hypocrite et bas, suivant un chemin aussi noble que pouvait l'être une gueuse sur le trottoirs. Pourquoi, il n'arrivait pas à s'en vouloir d'agir de la sorte. Il pensait que ce devait ainsi, qu'il n'y pouvait rien changer. Son frère avait changé les règles du jeu le premier, Eleazar n'avait fait que suivre le rythme que son ainé avait entamé. César l'avait poignardé dans le dos, Eleazar en fera tout autant. Il préparait sa vengeance depuis longtemps. Non point qu'il n'eut voulu attaquer auparavant, mais César n'était pas l'être le plus vulnérable de la terre, loin de là. Il était puissant, connu dans le monde entier, et sans arrêt protéger par des gardes et des soldats. Même en présence de son frère, surtout en présence de son frère. Personne ne saurait ignorer l'animosité qui opposait les deux vampires. Le principal concernait moins encore que tous les autres. Eleazar n'était pas doté d'une subtilité à toute épreuve, et il était plutôt du genre à rentrer dans le vif du sujet plutôt que tourner autour du pot. C'était une chose qu'on pouvait lui reprocher, et il travaillait énormément sur lui-même pour faire preuve de plus de tact. Mais il était également un être de passion, et quand sa passion l'emportait, il n'arrivait pas à la combattre.

Dans ce monde, il y avait deux personnes en présence desquels il perdait son sang-froid : César et Maelyss. En règle générale, Eleazar faisait tout pour les éviter, et quand il se trouvait en leur présence, il faisait en sorte de les ignorer tant que faire ce pouvait. Il y arrivait beaucoup mieux en présence de son ainé, qu'avec sa petite soeur. César avait au moins assez de respect envers lui pour le laisser dans son coin sans risquer de lui adresser un seul mot. Mais Maélyss semblait incapable de souffrir le silence de son frère, et elle faisait toujours en sorte de lui arracher quelques mots, bien souvent emplis de cruauté et de sarcasme. Sa simple présence rendait Eleazar mauvais et cruel. Il n'avait pas envie de faire l'effort d'être sympathique avec elle. Il voulait simplement la voir souffrir. Il y eut un temps où elle se complaisait dans le silence et l'immobilité. Un seul temps dans sa vie où elle était restée sans rien faire. Elle avait observé le monde s'écrouler autour d'elle. Le monde de son frère, alors que le coeur de sa chère et tendre était transpercée. Jamais plus ils n'avaient reparlé de cela. Pas qu'elle évitât le sujet, au contraire, elle mettait un point d'honneur à toujours lui rappeler l'origine de leur séparation. Lui se refusait à en discuter. Il se refusait à vivre en parole ces derniers instants qui se jouaient sans arrêt dans son esprit depuis des siècles. Il ne l'oubliera pas. Il ne pourra jamais l'oublier. Et encore moins en présence de ses bourreaux, toujours partant pour lui rappeler sa douleur et sa solitude.

Elle s'approcha de lui, alors qu'il était étendu encore dans les herbes qu'elle aimait tant. Il savait que ce jardin était le sien, il savait qu'elle aimait ces fleurs, peut être plus que la majorité des êtres qui sillonnaient cette terre. Et il s'en fichait. Fut un temps il aurait pris à coeur ce qu'elle aimait le plus. Fut un temps il aurait tout fait pour faire plaisir à sa petite soeur. Mais ce temps était à présent résolue, et la voix sarcastique qu'elle usa pour lui répondre le prouver bien. « Tu aurais du me dire que tu aimais tant mes pétunias Eleazar, je t'en aurais offert volontiers un bouquet.... ». Il grinça des dents. Ils en étaient arrivés à cela à présent. Ils ne pouvait pas se parler sans mettre cette barière verbale entre eux. Il s'en moquait, il n'avait pas besoin d'elle. L'être dont il avait besoin s'était évanouit dans les ténèbres à présent...

Elle s’approcha de lui et effleura les pétales de fleurs de ses doigts fins. Il se rendit compte alors qu’il retenait sa respiration, comme un coupable prit en flagrant déli. « Je ne savais point que tu étais si friand de ces roses Elea, si tu me l'avais dit, je t'en aurais volontiers offert un bouquet. » Il ria, un rire qui montrait toute l’ampleur de sa gène. Il ne savait pas comment il devait réagir. Dans son fort intérieur il espérait que Maelyss n’ait rien vu du spectacle qu’Elysium et lui avaient pu offrir. C’était leur secret, cet amour qu’ils cachaient aux yeux de tous depuis des années. Il ne voulait pas qu’il soit découvert, cela serait bien mal vu par le père de la jeune femme. Il décida de fait comme si elle n’avait rien vu, jouer l’innocence plutôt que la culpabilité. « Je souffrirai de ne point aimer une seule des fleurs de ce jardin. Elles sont toutes splendides Maelyss. » Dit-il, son discours ayant un double sens équivoque, usant du surnom de fleur pour désigner les femmes dans leurs jeunesses encore innocentes et naïves. Il observe les fleurs qu’Elysium aimait tant, et sourit. Il ne peut que sourire quand il pense à elle, et elle quitte rarement ses pensées à dire vrai. Qu’il pouvait être niais ! « C'est que mon frère ferait des cachotteries ? » Demanda-t-elle avec un air plus sérieux à présent. Il se mord la lèvre, et alors qu’elle va s’asseoir sur un banc non loin, il la rejoint et s’assoit à ses côtés. « Je n’oserai point te cacher quoi que ce soit Maelyss… » Dit-il d’une voix moqueuse, mais sans méchanceté. Il avait le droit à son jardin secret, et il revendiquait ce droit. Il soupira et soutint le regard de sa jeune sœur. « Tu as toujours eu bons goûts en matière de femmes mon frère, la princesse est magnifique » Cette déclaration eut pour effet de mettre Eleazar extrêmement mal à l’aise. Il baissa le regard fuyant celui de sa sœur, certain à présent qu’elle les avait vu. « Elle l’est en effet… Bien que je préfère ignorer où nous mène cette remarque. Je te prierai chère sœur de garder tes théories à notre sujet pour toi… S’il te plait. » Demanda-t-il non point pour confirmer ses théories mais pour protéger ce jardin secret auquel il tient tant. Heureusement pour lui, sa sœur eut assez de respect à son égard pour ne pas insister. Elle changea ainsi subtilement de sujet. « Quoi qu'il en soit c'est une très belle nuit....que vas-tu en faire ? » Il laisse échappait un rire et se tourne vers Maélyss. Il comptait passer le restant de la soirée avec Elysium… à présent, il n’avait plus rien à faire. « Je n’en ai pas la moindre idée. Peut-être pourrions nous en profiter pour passer un peu de temps ensemble qu’en dirais-tu ? » Proposa-t-il avec un sourire charmant. « Tu es venue t’occuper de ton jardin ? Tu as besoin d’aide ? » Dit-il pour changer parfaitement de sujet, ainsi gardant pour lui le rire de la princesse qui résonnait encore dans son esprit.

Il la regardait avec un air mauvais. « Ce n’est point ce genre de fleur que je cueille aujourd’hui… Ma chère sœur… » Dit-il en frolant des doigts le haut de la cuisse de son esclave afin d’illustrer ses propos. Ne disait-on point que l’on déflorer une femme. L’idée d’un bouton de plaisir, à la manière d’un bouton de rose lui semblait très poétique et lui plaisir beaucoup. C’était tout à fait abjecte comme image. A vomir. Pour toute réponse Maelyss vint aider l’esclave à se remettre sur ses jambes et lui objecta de les laisser. Eleazar la laissa faire sans bouger un sourcil. Il avait un nouveau jeu pour la soirée de toute façon. Sa chère sœur semblait décidée à lui parler. Il soupira et se prépara à supporter ses discours incessants et abjects. Elle s’accroupit devant lui et essaie d’arranger le parterre de fleurs. Il ne fait rien, l’observant sans bouger toujours. Sans sourire. Une statue de marbre devant un oiseau de feu. « Tu sais… » Elle lancait les hostilités, enfin… « Non mais tu vas me le dire. » Répondit-il du tac au tac, cassant, cynglant, comme toujours avec elle depuis ce fameux soir. Elle ne relève pas la tête. La honte ? La culpabilité ? La manipulation ? il n’explique pas ce geste. il s’en fiche. « ....tu me manques, chaque jour, un petit peu. Parfois le matin en me couchant, d'autres fois le soir, en me réveillant. Tu m'en veux, tu me détestes, mais je veux juste que tu saches, qu'à moi, tu me manques » Pour toute réponse, il rit. Il la regard avec un air cruel et rit à son nez. Parce qu’elle ne mérite que cela. Il lui répond avec toute la force de sa haine. « Elle aussi elle me manque. Chaque jour, un peu plus. Toujours le matin, en me couchant, et à jamais le soir en me réveillant. Elle ne quitte ni mes rêves, ni mes pensés, et grâce à toi petite sœur je ne pourrais jamais le lui dire à nouveau. » Nul besoin de prononcer son prénom, elle l’aura parfaitement comprit. Il se lève, hargneux, et passe devant ce banc sur lequel ils s’étaient assis jadis pour discuter. « Que ferais-je de tes bons sentiments Maelyss ? Je n’ai que faire que tu souffre de ne point pouvoir m’appeler à nouveau ton frère. Ne perd pas ton temps à essayer de te racheter, je me fiche que tu pleure la disparition de notre amour fraternel. » Dit-il en observant les fleurs qui l’entourent. C’est finalement sur elle que son regard se pose. « A présent que cette belle nuit t’es offerte, que compte-tu en faire ? »
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MessageSujet: Re: Everyday is exactly the same || Maezar.    Everyday is exactly the same || Maezar.  EmptySam 17 Nov - 21:18


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Tu entends son rire derrière ton dos, cynique, cruel, pour te signifier qu'il n'a que faire de tes remords et pourquoi en serait-il autrement ? Toi-même tu sais bien que la perte d'un être cher change totalement une personne, toi qui connaissais leur secret, toi qui avais vent de leur amour, il te voit comme une traîtresse et en fin de compte tu l'acceptes. Tu ne relèves pas la tête, tu ne veux pas croiser son regard, en réalité tu t'y refuses car que pourrais-tu lire dans ses yeux à part la haine qu'il te destine ? « Elle aussi elle me manque. Chaque jour, un peu plus. Toujours le matin, en me couchant, et à jamais le soir en me réveillant. Elle ne quitte ni mes rêves, ni mes pensés, et grâce à toi petite soeur je ne pourrais jamais le lui dire à nouveau. »

Il ne prononce pas son prénom, tu ne le feras pas non plus. Trop coupable ? Trop peinée ? Non. Seulement il est inutile d'énoncer ce nom, ce nom que vous avez tous deux en tête, au coin de ses lèvres, coincé dans ta gorge, au bout de ta langue qui refuse cependant de se délier. Ces mots tu les mérites, ils te font mal, inutile de le nier mais tu les attendais, tu les pressentais, ils arrivent et glissent sur toi et tu gardes le silence alors qu’il continue son discours amère, un sourire doux se dessine au coin de ta bouche, pas que tu le nargue non, non tu soupire, tu écoutes, tu comprends. Admet le, les années passent, les saisons défilent et pourtant rien ne change, tu es lasse de tout ceci, mais tu comprends, et tu souris. « Que ferais-je de tes bons sentiments Maelyss ? Je n’ai que faire que tu souffre de ne point pouvoir m’appeler à nouveau ton frère. Ne perd pas ton temps à essayer de te racheter, je me fiche que tu pleure la disparition de notre amour fraternel…..A présent que cette belle nuit t’es offerte, que compte-tu en faire ? » Il finit par poser ses yeux sur toi, il te fixe, tu le sens et ne relève toujours pas la tête, ta bouche est close, tu arranges une derrière pétunias, tu n’as pas pu toutes les sauver mais ce n’est pas grave, quand une fleur fane une autre repousse, elle est remplaçable, elle est réparable, pas comme ce lien qui restera à jamais brisé.

Flashback :
« Je n’en ai pas la moindre idée. Peut-être pourrions nous en profiter pour passer un peu de temps ensemble qu’en dirais-tu ? » La jeune femme lui rend alors son sourire un peu plus radieuse, qu’importe qu’il se refuse à lui parler de la princesse, elle ne le réclame point et voit bien qu’il a saisis l’occasion qu’elle lui donnait pour changer aisément de sujet. Elle ne lui en veut pas car après tout leur relation ne la concerne pas, elle est ravie de pouvoir passer un moment avec son cher frère et s’il vient un jour à lui parler de son secret il le fera de sa propre volonté et non car elle lui aura forcé la main. « Tu es venue t’occuper de ton jardin ? Tu as besoin d’aide ? ». La jeune femme se lève avec enthousiasme et trottine gracieusement avant de s’arrêter quelques mètres plus loin en face de lui « Absolument ! Je comptais planter un chêne juste là, qu’en penses-tu ? Je trouve que ces rosiers ont besoin…d’intimité, ce coin manque d’arbres non ? » elle attrape ensuite une pelle de jardinage qu’elle lui lance rapidement, si rapidement que des yeux humains ne pourraient l’avoir vu « Tu n’as pas peur de te salir un peu n’est-ce pas ? » lui dit-elle malicieuse.

Tu finis par te redresser, lentement, avec précaution, comme s'il allait filer au moindres de tes mouvements, et tu décides enfin à briser le silence « Et alors ? ». Tu te tiens à présent face à lui, tu lèves la tête et affronte son regard et son expression si dure, ton visage reste impassible même si tes yeux trahissent une certaine émotion « Et alors mon frère ?.... » frère, cela faisait bien longtemps que tu ne l'avais plus appelé ainsi, mais ce n'est pas anodin, tu demandes son attention, il le sait bien « ...Te sens-tu mieux ? Cela t'apporte t-il un réconfort, une satisfaction de me haïr autant ? Ta rancune te rend-elle heureux au moins ? Si c'est le cas alors je ne peux que m'en réjouir, mais...j'en doute grandement. Penses-tu que c'est ce qu'elle souhaiterait pour toi ? Que tu continues de vivre dans le passé ? Oh oui je sais bien, je n'ais guère le droit de parler en son nom, et pourtant je me l'accorde car Eleazar tu sombres un peu plus chaque jour, et même moi, cette soeur que tu détestes tant je n'y suis pas aveugle. J'ai détruit ta vie ? Certes. Tu ne me le pardonneras jamais ? Surement. Mais une vérité non moins certaine et que ta haine te détruit bien plus que moi ». A nouveau un silence s'installe et tu en profites pour faire quelques pas, tu ne t'approches pas de lui, pas par peur non, plus comme une distance réglementaire, distance tacite que vous avez instauré depuis ce fameux jour. Tu te demandes à quoi il peut bien penser. Quel effet ont eu tes mots sur lui ? Si tenté qu'ils en aient encore, de toute manière tu ne vas pas tarder à le savoir car tu pressens déjà sa réplique cinglante arriver, mais tu prends les devants et avant qu'il ne te crache sa colère à la figure ou te plantes tout simplement là tu ajoutes « Un jour quelqu'un m'a dit '' Il est tellement important de laisser certaines choses disparaître. De s'en défaire, de s'en libérer. Il faut comprendre que personne ne joue avec des cartes truquées. Parfois on gagne, parfois on perd. N'attendez pas que l'on vous rende quelque chose, n'attendez pas que l'on comprenne votre amour. Vous devez clore des cycles, non par fierté, par orgueil ou par incapacité, mais simplement parce que ce qui précède n'a plus sa place dans votre vie. Faites le ménage, secouez la poussière, fermez la porte, changez de disque. Cessez d'être ce que vous étiez et devenez ce que vous êtes''. Tu penses certainement que c'est incroyablement égoïste de te dire cela à mon tour, et tu as peut être raison, je suis égoïste, je suis une traîtresse, mais cela ne veut pas dire pour autant que j'ai tort. »

Tu te tiens dos à ce grand chêne que tous deux avez vu grandir depuis ce banc de pierre, tu le dévisages et attends, comme toujours, ton existence entière est une attente constante. Attendre après les tiens, attendre du changement, attendre une fin. Il pense assurément que tu n'as en aucun cas le droit de lui parler ainsi, et pourtant même s'il ignore tu sais de quoi tu parles. Tu sais combien il est épouvantable d'être seul quand on a été deux.



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MessageSujet: Re: Everyday is exactly the same || Maezar.    Everyday is exactly the same || Maezar.  EmptySam 1 Déc - 16:17

C'est un silence coupable qu'elle lui sert. Dans son fort intérieur, Eleazar s'en voulait de faire subir cela à sa petite soeur. Fut un temps il l'avait adoré et protégée. Contrairement à Cesar, Eleazar était bien plus porté sur le sentimentalisme. Il aimait sa famille, réellement, tout du moins il l'avait aimé. Il avait vu grandir et naitre tous ses frères et soeurs et les avait soutenu. Satyne fut la première et il avait surprotégée sa première petite soeur qui n'avait jamais au à craindre qui que ce soit en la présence d'Eleazar. Puis, ce fut le tour d'Esfir de jouir de cet amour fraternel parfois excessif. Enfin Maelyss, qui en avait peut être profité moins que les autres dans les premières années de sa vie, mais quand elle rejoint la cours de Heartkiller Eleazar se fut largement pardonner. Il aimait passé du temps avec sa famille, et il faisait en sorte de les couvrir de tout l'amour dont il était capable. il faut protéger sa famille. Ce fut un des préceptes avec lequel l'éleva Cesar. Alors quand la guerre contre Levinson avait explosé, il avait pris le parti de sa famille. Il avait voulu protéger la femme qu'il aimait, égoïstement, et peut être qu'Elysium aurait fini par se retourner contre lui et mettre en danger sa famille. Peut être que son amour pour elle avait été une trahison envers les Bridgestone. Il avait été puni pour cela. Pour sa traitrise. Mais il n'avait pas l'envie de croire cela. Il voulait continuer de croire que Cesar avait joué le mauvais rôle dans cette histoire, et lui n'en était qu'une simple victime.

Il avait tout donné à sa famille, et il avait fini meurtri et seul. Jamais il ne s'était senti aussi seul que durant les dix ans qu'il avait passé en Russie loin d'eux. Loin de tous ceux qu'il avait aimé et qu'il ne pouvait plus chérir à présent, tant la douleur était forte. Il en était revenu sous la demande de la seule personne dans sa famille qui avait toujours été là pour lui : Satyne. Il était revenu mais tout été différent. Certes, il ne pouvait faire abstraction des regards parfois empli de regrets de Cesar et Maelyss sur lui, mais il s'en fichait. Pire encore, cette pitié lui donnait l'impression d'être un être faible. Il ne voulait pas être faible, il voulait redevenir un de ces hommes craint pas tout le Royaume. Un être terrifiant. Il essayait, tant bien que mal. Il était dépeint comme un homme froid, dont on ne pouvait jamais lire les pensés, qui ne se laissait pas approcher facilement, tout du moins autrement que physiquement. Un être sans une once d'humanité. C'est ce qu'il voulait être. Ca lui plaisir de n'être qu'un monstre. Jusqu'à présent ca lui plaisir...

Il voulait profiter de la nuit et de la présence de sa petite soeur. Il adorait Maelyss et sa discrétion. Le fait qu'elle soit au courant pour Elysium et lui le terrifiait. Il ne voulait pas que cela monte jusqu'aux oreilles du roi. Il ne voulait pas qu'il pense qu'il compromettait sa petite princesse, sa douce Elysium. Ce n'était pas le cas. Il aimait Elysium d'un amour pur et sincère, jamais il ne fera quoi que ce soit contre elle, et il voulait que le roi le comprenne. Il lui parlera sans doute un jour. Il lui demandera la main de sa fille, et il pourra l'épouser. Alors il deviendra le deuxième homme le plus puissant de Heartkiller. Mais la puissance et le pouvoir ne l'intéressait pas. Ce n'était pas comme son frère Cesar, ou sa soeur Satyne, qui semblaient être les deux personnes les plus cupides qu'il connaissant. Lui, il profitait de ce que la vie lui offrait sans arrière-pensée, peut être par stupidité ou innocence. « Absolument ! Je comptais planter un chêne juste là, qu’en penses-tu ? Je trouve que ces rosiers ont besoin…d’intimité, ce coin manque d’arbres non ? » Il rit au sous-entendu de sa petite soeur et remit une de ses mèches derrière son oreille pour avoir acces à son regard magnifique. « Je pense que c'est une idée lumineuse ma chère soeur. » Dit-il avait une sorte de gratitude dans le regard qu'elle du saisir. Un merci silencieux pour ce qu'elle faisait pour lui. « Tu n’as pas peur de te salir un peu n’est-ce pas ? » C'est pas un autre éclat de rire qui lui répondit avant de prendre sa main et de la mener vers le lieu où ils allaient jardiner. Il était heureux en ce temps là...


Qu'est-ce qui avait pu changer à ce point ? Ils étaient toujours devant ce bosquet de roses, témoin de sa jeunesse épanouissante. Ils étaient toujours frère et soeur. Et pourtant, rien n'était pareil. « Et alors ? » Elle relève enfin le regard. Elle a changé. Elle n'est plus la Maelyss qu'il protégeait. Elle avait grandit. Cela étonna Eleazar mais il devait s'y faire. Sa soeur n'était plus une enfant à présent. Mais tout comme lorsqu'elle était enfant, elle faisait preuve de beaucoup trop de lucidité. « Et alors mon frère ?.... » et alors quoi ? il ne voyait pas où elle voulait en venir, mais il connaissait assez bien ce regard et fut assez clairvoyant pour ne pas lui couper la parole. Il la regardait fixement, inexpressif, prét à subir ses foudres. « ...Te sens-tu mieux ? Cela t'apporte t-il un réconfort, une satisfaction de me haïr autant ? Ta rancune te rend-elle heureux au moins ? Si c'est le cas alors je ne peux que m'en réjouir, mais...j'en doute grandement. Penses-tu que c'est ce qu'elle souhaiterait pour toi ? Que tu continues de vivre dans le passé ? Oh oui je sais bien, je n'ais guère le droit de parler en son nom, et pourtant je me l'accorde car Eleazar tu sombres un peu plus chaque jour, et même moi, cette soeur que tu détestes tant je n'y suis pas aveugle. J'ai détruit ta vie ? Certes. Tu ne me le pardonneras jamais ? Surement. Mais une vérité non moins certaine et que ta haine te détruit bien plus que moi » Ses mots le heurtèrent plus qu'il n'oserait se l'avouer sans doute. Est-ce que sa haine était véritablement en train de le détruire ? sans doute oui. Il ne pouvait pas faire quoique ce soit contre cela ? Si peut être que si. L'image de Light lui vint soudainement en mémoire. Il se souvint de leur conversation dans la forêt. Cette sensation de culpabilité qui l'avait saisi et torturé. Plus que sa soeur et Cesar c'est lui qu'il haïssait. Il détestait ce qu'il était devenu, ce qu'il faisait. Son immoralité le pousser aux pires crimes, aux pires desseins. Régicides, meurtres, viols, tortures. Il n'avait plus de limite. « Un jour quelqu'un m'a dit '' Il est tellement important de laisser certaines choses disparaître. De s'en défaire, de s'en libérer. Il faut comprendre que personne ne joue avec des cartes truquées. Parfois on gagne, parfois on perd. N'attendez pas que l'on vous rende quelque chose, n'attendez pas que l'on comprenne votre amour. Vous devez clore des cycles, non par fierté, par orgueil ou par incapacité, mais simplement parce que ce qui précède n'a plus sa place dans votre vie. Faites le ménage, secouez la poussière, fermez la porte, changez de disque. Cessez d'être ce que vous étiez et devenez ce que vous êtes''. Tu penses certainement que c'est incroyablement égoïste de te dire cela à mon tour, et tu as peut être raison, je suis égoïste, je suis une traîtresse, mais cela ne veut pas dire pour autant que j'ai tort. » Il resta de marbre, du moins autant qu'il le pouvait. Oui, ces mots raisonnaient aussi dans sa tête. il les connaissait ces discours sur l'amour et la haine. Leur père avait toujours été un être plein de sagesse. Suite au mariage de Maelyss, il lui avait tenu un discours semblable. Ce fut sans doute la dernière fois que tous les enfants Bridgestone furent réunis autour de leur patriarche. Oui... ces mots raisonnaient encore dans l'esprit d'Eleazar, tout comme ils devaient obséder Maelyss.
Comment osait-elle après tout ? Croyait-elle réellement les paroles de leur père ? Eleazar avait arrêté d'y croire. tout comme Cesar, il pensait ces préceptes faits pour le tromper. Il la détestait. « Il faut comprendre que personne ne joue avec des cartes truquées. tu n'y crois pas toi-même Maelyss ! Le monde est une immense mascarade. On ne peut croire ni nos amis, ni notre famille. Personne. Notre famille s'est déchirée quand la cupidité de César a fini par le rendre fou ! Es-tu si naïve pour te laisser berner à ce point. Je ne le suis plus. Grandit, Maelyss. Il serait grand temps. » Dit-il en s'approchant d'elle, lui crachant ses mots en pleine figure, sans prendre de gants. Il sourit, méchamment. « Et le fait que ce soit notre père qui l'est dit ne signifie pas que c'est vrai. Nous vivons des temps difficile Maelyss. Oublie le passé, vis dans l'instant, avec les règles de l'instant. Chacun pour soit à présent. » Il embrassa son front avec une ferveur cruelle et tourna les talons. Il tournait le dos à cette soeur, à ce bosquet de rose et à ce chêne qui avait vu clore ses amours naissants.
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MessageSujet: Re: Everyday is exactly the same || Maezar.    Everyday is exactly the same || Maezar.  EmptyJeu 6 Déc - 18:37


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Alors que son regard de glace suit les mouvements de tes lèvres, qu’il t’écoute, tu le sais d’une oreille attentive, tu te questionnes sur ce qu’il peut bien penser. T’écoute t-il vraiment ? Comprend t-il ce que tu essayes de lui dire ou ne voit-il ici que des reproches ? Des propos déplacés des sermons désuets…La vérité, c’est que tu n’en sais rien, après tout ce temps, ce frère, ton frère, tu ne le connais même plus, il t’a vu grandir, tu l’as aimé, il t’a détesté, vous vous déchirés, les choses sont ainsi à présent, tu ne le connais plus et il ne sait rien de ce qui te préoccupe et ne s’en soucis guère, alors pourquoi ? Pourquoi cherches-tu autant à réconcilier les tiens ? A te rapprocher d’eux, à obtenir leur pardon. Tout simplement car tu en as besoin, à présent tu ne peux plus avancer sans, tu ne peux pas partir sans. « Il faut comprendre que personne ne joue avec des cartes truquées. tu n'y crois pas toi-même Maelyss ! Le monde est une immense mascarade. On ne peut croire ni nos amis, ni notre famille. Personne. Notre famille s'est déchirée quand la cupidité de César a fini par le rendre fou ! Es-tu si naïve pour te laisser berner à ce point. Je ne le suis plus. Grandit, Maelyss. Il serait grand temps. » Il s’est approché de toi mais tu ne vois pas la différence car subsiste cette distance. Il est froid, sec, te souris pour t’adresser son mépris, il te fait de la peine c’est certain, comme ne le pourrait-il pas ? Mais, le plus triste dans tout cela c’est que tu as l’impression qu’il ne parviendra jamais à dépasser cette haine, cette souffrance, tu as mal pour lui, mal d’être responsable, mal de ne pouvoir rien faire pour alléger sa douleur. Il fut un temps ou il était apaisé et heureux, un temps ou son rire t’enchantait, ou ses sourires habillaient ta journée.

***
La jeune femme s’accroupie, laissant tomber sa pelle à côté d’elle exténuée. L’arbre était planté et elle avait même pu en profiter pour arranger le parterre de ses pétunias et enlever les herbes parasites qui se collaient à ses beaux rosiers. Voir son frère jardiner n’était pas chose habituelle, à dire vrai même s’il venait souvent ici Maëlyss n’avait jamais vu Eleazar s’adonner à une activité qui s’apparentait de près ou de loin au jardinage, c’était fort dommage car son frère avait visiblement la main verte. De toute manière elle ne lui connaissait pas un domaine ou il n’excellait pas, tout comme César il se donnait toujours à 200% dans tout ce qu’il entreprenait et l’impressionnait beaucoup. Maëlyss avait toujours été admirative de ses frères et sœurs, bien qu’ils soient tous extrêmement différents elle les avait toujours pris en exemple, peut être parce qu’elle était la cadette, mais surement car au fond elle était celle qui leur ressemblait le moins, même s’il elle refusait de l’avouer. Elle jeta un coup d’œil à son jupon plein de terre et soupira, tant pis, après tout elle qui avait taquiné son frère sur le fait de se salir n’allait pas se mettre à râler pour un peu de boue sur sa robe. Elle releva le regard vers Eleazar et pu constater qu’elle n’était pas la seule à être dans un drôle d’état, elle pouvait le contempler avec sa pelle et ses cheveux en batailles, une trace de terre sur la joue. Elle se mit à rire presque automatiquement tout en portant sa main au visage de son frère pour le nettoyer d’un geste délicat, lui qui était toujours impeccable « Et bien mon frère est-ce une tenue pour un vampire de votre rang ? Que va-t-on dire de vous au Palais ? » le taquina d’elle un sourire radieux au visage, le dos de sa main caressa sa joue tandis qu’elle le dévisageait. Cette apparence lui donnait un air enfantin qu’elle ne lui connaissait pas, air qu’elle aimerait voir plus souvent, cette insouciance qu’il montrait à la princesse et parfois à certains membres de sa famille, pourquoi ne pouvait-il pas l’avoir plus souvent ? Maëlyss se leva ensuite d’un bond et se rapprocha de l’endroit où venait d’être planter le chêne avant d’ajouter gaiement « Cet arbre est le notre à présent. Tu viendras t’en occuper avec moi n’est-ce pas Elea ? »



« Et le fait que ce soit notre père qui l'est dit ne signifie pas que c'est vrai. Nous vivons des temps difficile Maelyss. Oublie le passé, vis dans l'instant, avec les règles de l'instant. Chacun pour soit à présent. » Il vient déposer un baiser sur ton front mais celui-ci n’a rien de tendre ou aimant comme autrefois, il te rappelle un peu plus ce que tu as laissé échappé et tu sens un sanglot se coincer dans ta gorge, tu ne laisseras pas les larmes couler, jamais tu ne pleureras devant lui, cela ne ferait qu’aggraver la situation, les pleures ne servent à rien, elles ne suffiraient pas à remplir le vide qu’il y a désormais entre vous. Il tourne les talons à présent et s’apprête à partir, tu ne veux pas, tu aimerais qu’il reste mais ta bouche est close, tu le réclame du regard, il ne peut le voir car il te tourne le dos, mais tu le réclame. Tu dis alors d’une voix à peine audible, presque un murmure, mais tu sais qu’il t’entend « On ne peut croire ni nos amis, ni notre famille…et toi tu y crois à ça ? Qu’on ne peut compter sur personne tu y crois ? Tu sais pourtant que c’est faux. Elle s’est sacrifiée pour sauver son père tout comme je t’ai perdu pour sauver César. Ce jour-là, quand je me suis interposée...tu aurais pu m’arrêter facilement, tu aurais pu continuer, mais tu ne l’as pas fait. Tu ne voulais pas vraiment nous faire du mal, ni à César ni à moi, pas plus que tu ne le ferais aujourd’hui. Pourquoi es-tu si hypocrite ? Je ne te demande pas de me pardonner, mais reconnais-le, tu pourrais être n’importe où ailleurs mais c’est ici que tu as choisis de rester, de revenir, avec nous, auprès de nous. Tu nous déteste et pourtant tu es là, invoques toutes les excuses du monde mais on sait bien où est la vérité. Une famille, ça se…protège. Au fond c’est tout ce qui compte, tu l’as su un jour même si maintenant tu l’oublie. » Tu ne veux pas l’énerver, tu ne veux pas le contrarier mais tu as toujours été comme ça, tu n’essaye pas d’être perspicace tu dis seulement ce que tu penses, tu cherches à être sincère peu importe s’il ne veut pas l’entendre. Tu ne sais pas si tu as raison, mais tu veux y croire, et pour toi, c’est le plus important. Tu pose ta main sur l’écorce de ce chêne qui était jadis le votre et contourne l’arbre, vestige de ce qui fut il y a bien longtemps « Tu me trouves naïve ? De m’attacher à ses vaines paroles, de suivre ce que nous as enseigné notre père, notre frère…penses-tu j’ai haïs moi aussi, mais la vengeance ne m’a rien apporté, tout comme elle ne t’apportera rien. Continuer de croire fait de moi quelqu’un de naïf ? De stupide ? Soit, alors je choisis la naïveté à la réalité. Mon choix c’est l’espoir. Bonne nuit à toi mon frère. »


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MessageSujet: Re: Everyday is exactly the same || Maezar.    Everyday is exactly the same || Maezar.  EmptyDim 9 Déc - 17:49

Le monde est un mensonge ouvert sur la dure réalité d'une existence farouche. Quel idiot avait bien pu croire que tout était cristallin et évidemment. Les hommes cherchent toujours le mensonge dans l'eau clair, et quant bien même l'eau serait pure ils la trouveraient dans leur propre reflet. D'où venait ce besoin de voir dans le monde une illusion ? Pour cacher la peur qu'ils avaient de vivre, de survivre sans savoir où ils allaient, sans savoir pourquoi ils vivaient, ni ce qu'ils pouvaient faire pour éviter de mourir ? Les vampires n'étaient pas meilleurs à ce jeu-là, et même, ils n'avaient pas plus de raison de croire que tout cela était réel qu'ils étaient eux-même le résultat d'une erreur divine. Ils n'auraient pas du exister, voila ce que pensait Eleazar. Ils réunissaient tous les désirs humains, et s'ennuyaient plus encore que la plupart des humains. Sans être plus lucides sur le monde. Ils étaient tout aussi perdus. Ils se battaient contre le temps avec de pauvres armes dérisoires, et quand ils en constataient les méfaits ils se fustigeaient pour ne pas l'avoir évités. Maelyss pensait que le monde était simple, son frère était persuadé qu'il n'était qu'une illusion. Alors qu'elle voulait garder l'espoir de voir un jour le monde redevenir beau, lui était si persuadé qu'il était immonde qu'il ne voyait plus la valeur des choses. Il ne voyait plus l’intérêt de protéger sa propre famille, elle qui l'avait meurtri et déçu. La famille avait été la première valeur qui avait dirigé sa vie. Aujourd'hui, il ne suivait plus que ses instincts et ses envies. Il n'avait plus le désire de sourire avec bienveillance, de rire avec joie, ou de pleurer de tristesse. Il n'arrivait plus à pleurer, son corps était vidé de toute ses émotions, coupés de son âme à présent en morceau. Il n'était plus qu'une ombre nourrie de haine et de déception. Maelyss ne pourra rien avec de lui, et pourtant elle continuait à espérer. Pauvre folle.

Il regardait l'arbre qu'il venait de terminer de planter avec une forme de fierté qui lui était peur coutume. L'impression d'avoir fait une bonne action, d'avoir faire quelque chose de bien. C'était quelque chose qu'il n'avait pas vraiment l'habitude de ressentir. Faire quelque chose juste pour le plaisir de le faire. La plupart du temps il travaillait pour le Roi Levinson, et le reste passer en second plan. Il faisait des choses qui lui déplaisaient parce qu'il fallait bien les faire. Les seuls moments de plaisir qu'il avait c'était les instants qu'il passait avec Elysium. Il avait oublié le plaisir qu'il y avait à profiter de la présence d'une soeur, et de planter un arbre avec elle pour lui faire plaisir. Il souriait en tapant ses mains l'une contre l'autre pour enlever la terre. « Et bien mon frère est-ce une tenue pour un vampire de votre rang ? Que va-t-on dire de vous au Palais ? » Il posa un regard sur ses vêtements et se rendit compte qu'ils étaient couverts de terre, et de boue. Il n'était pas très soigneux, certes, et il en avait mis de partout. Mais il allait faire nettoyer ca bien vite, ce n'était pas très grave. En outre, elle n'était pas dans un meilleur état que lui. « Nous dirons sans doute la même chose de vous ma chère Soeur, au vue de l'état de votre robe. » Dit-il en lui offrant son bras pour l'aider à se relever alors qu'elle avait terminé de garnir le parterre de fleurs. Elle le prit avec douceur et ils restèrent un instant devant le petit arbre. « Cet arbre est le notre à présent. Tu viendras t’en occuper avec moi n’est-ce pas Elea ? » Il sourit et entoura les épaules de sa soeur de ses bras avant de déposer un baiser doux et aimant sur son front, geste qu'il faisait parfois - rarement - avec une extrême douceur. « Promis Mae. Aussi longtemps que notre famille pourra jouir des beautés de ce jardin... » Il sourit et lui proposa son bras pour la mener au Palais où ils pourront se changer et continuer leur vis paisiblement.


Il voulait partir, la quitter, ne plus voir cette soeur qui le dégoutait, mais elle semblait décider à le rendre fou, à le retenir auprès d'elle. Et pour quelle raison ? Il n'avait plus confiance en elle et ne buvait plus ses paroles comme il l'avait fait autrefois. Il ne voyait en elle qu'une enfant qui se berçait d'illusions. « On ne peut croire ni nos amis, ni notre famille…et toi tu y crois à ça ? Qu’on ne peut compter sur personne tu y crois ? Tu sais pourtant que c’est faux. Elle s’est sacrifiée pour sauver son père tout comme je t’ai perdu pour sauver César. Ce jour-là, quand je me suis interposée...tu aurais pu m’arrêter facilement, tu aurais pu continuer, mais tu ne l’as pas fait. Tu ne voulais pas vraiment nous faire du mal, ni à César ni à moi, pas plus que tu ne le ferais aujourd’hui. Pourquoi es-tu si hypocrite ? Je ne te demande pas de me pardonner, mais reconnais-le, tu pourrais être n’importe où ailleurs mais c’est ici que tu as choisis de rester, de revenir, avec nous, auprès de nous. Tu nous déteste et pourtant tu es là, invoques toutes les excuses du monde mais on sait bien où est la vérité. Une famille, ça se…protège. Au fond c’est tout ce qui compte, tu l’as su un jour même si maintenant tu l’oublie. » elle s'est sacrifiée pour sauver son père... Il sentit la douleur immense lui étreinte la poitrine alors qu'il re-vivait la scène une nouvelle fois. Lui, à quelques mètres de Cesar, se délectant de la scène qui se jouait sous ses yeux. Son frère allait porter le coup de grâce à leur roi et prendre le pouvoir. Il semblait ravi, et lui souriait face à la beauté de ce frère victorieux. Mais alors qu'il abat son épée, l'ombre s'avance vers lui. Rapide, mais pas assez pour que Eleazar ne la reconnaisse pas. Son propre cris transperçant ses oreilles en même temps que l'épée de son frère transperce son coeur à elle. Elysium... « Elysium... pourquoi, tendre amour a-t-il fallu que tu aime ce roi-fou plus que tu ne m'aimais moi ? » Murmura-t-elle dans son délire avant même que sa soeur n'est terminée son petit laïus. Un rire immense, désacralisé, démoniaque, et sans même se tourner vers elle, il lui répond d'une voix dure, dénaturée, inhumaine, qui ne laissait rien voir de ses sentiments hypothétique. Il ne ressentait plus rien. Il était vide. « Je ne suis pas revenu pour vous, mais pour Satyne. Si elle n'était pas venue me chercher je serai ailleurs à l'heure qu'il est. Loin de toi, et de César. Loin de votre hypocrisie. Mais que puis-je faire à présent contre l'Empereur ? Je ne suis que Monsieur le frère du roi... » Dit-il avec une ironie non feinte. Elle sent qu'elle bouge derrière lui, et tourne un peu son visage pour la voir se pencher contre cet arbre qui fut le l'heure fut un temps. Ils avaient passé des heures ici, tous les deux. Il y a des siècles de cela. Avant. « Tu me trouves naïve ? De m’attacher à ses vaines paroles, de suivre ce que nous as enseigné notre père, notre frère…penses-tu j’ai haïs moi aussi, mais la vengeance ne m’a rien apporté, tout comme elle ne t’apportera rien. Continuer de croire fait de moi quelqu’un de naïf ? De stupide ? Soit, alors je choisis la naïveté à la réalité. Mon choix c’est l’espoir. Bonne nuit à toi mon frère. »

Il sourit et lui tourne le dos. « Non petite soeur. Ton choix est l'illusion et le mensonge. Mais je ne t'en veux pas, il est plus facile de vivre ainsi... » Dit-il un petit sourire sur les lèvres, avant de s'enfoncer dans la pénombre de la nuit la laissant seule dans ce jardin d'Eden en flamme.
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