J'aimerais pouvoir vous dire que mon existence s'est débutée comme un rêve. J'aimerais vous dire que je suis née d'une famille aimante & attentionnée envers moi, mais hélas, ça serait vous mentir que de dire ça. Je vous préviens, mon histoire risque de vous choquer un peu. Mon existence humaine est loin d'avoir été un rêve, mais si vous voulez tout savoir, je suis prête à vous le raconter. Je suis née à Paris en France en mai 1605. Ma mère était une jeune prostituée d'à peine seize ans. Aujourd'hui, les filles de joie ont la chance de pouvoir veiller à ce qui ne leur arrive pas un accident malencontreux, mais à cette époque, ce n'était pas le cas. La pauvre fille s'est donc retrouvée enceinte, ne sachant que faire pour se sortir de cette situation. Contrairement aux autres jeunes femmes, elle n'avait pas d'époux pour l'aider à s'en sortir avec l'enfant, & poursuivre cette grossesse en revenait à crier sur tout les toits qu'elle était une catin, à peine juste bonne à donner du plaisir aux hommes. Quoi qu'il en soit, elle poursuivit tout de même cette grossesse & me mit au monde. Hélas, c'est en me donnant la vie qu'elle perdit la sienne, l'accouchement ayant été assez pénible. C'est donc à peine née que je me retrouvai seule au monde. On me plaça pendant mes huit premières années dans un couvant où je fût élevée par les Soeurs de la place. Ce fût les seules années où je fût quelque peu heureuse dans la vie. Là-bas, on m'apprit à lire & à écrire, mais également comment me conduire en société. En y grandissant, j'avais espérée y avoir trouvée une famille & un endroit où me sentir en sécurité jusqu'à ce que je devienne une femme. Mais hélas, les Prêtres avaient d'autres projets pour moi. À leur avis, ils se devaient de me trouver une famille où je serait pleinement heureuse & où je pourrais grandir normalement. C'est donc ainsi qu'on me força à quitter ce qui avait toujours été mon foyer pour me rendre dans une maison qui m'était complètement inconnue.

La première famille où je fus placée était la famille DiLaurentis de laquelle je retient mon nom de famille aujourd'hui. Il s'agissait de braves gens, de personnes vraiment très aimable mais hélas très pauvres. Aussi, deux ans plus tard, alors que l'argent commençait à manquer de plus en plus & qu'ils avaient peine à nourrir leurs propres enfants, ils durent bien se rendre à l'évidence :: malgré l'amour qu'ils me portaient, ils étaient bien obligés de se séparer de moi sans quoi ils ne pourraient jamais s'en sortir. C'est le coeur lourd que j'ai quittée cette maisonnée qui m'avait été si charitable, mais dans un sens, j''espérais retrouver autant de gentillesse chez mes nouveaux parents. Hélas pour moi, ce ne fût pas du tout le cas, bien au contraire. Les Marignan étaient loin d'être des gens biens. Il s'agissait d'escrocs, de voleurs qui n'avaient absolument aucun scrupules à dérober l'argent de ceux qui étaient encore plus dans le besoin qu'eux. Aussi, ils ne me témoignèrent jamais le moindre intérêt. Ils ne m'avaient prit avec eux que par dépit, par envie de recevoir cette fameuse bourse que leur offrirait l'église s'ils acceptaient de me prendre sous leur toit. Pendant toutes les années que je passai sous leur toit, on ne me donna que du pain sec & de l'eau comme toute alimentation, ne me témoignant jamais l'amour & l'attention qu'un enfant a besoin de recevoir pour être pleinement heureux. Tant qu'à leur fils, Armand, il était encore plus détestable que ses parents, passant son temps à m'insulter & à me rappeler que je n'étais qu'une orpheline qui n'aurait jamais le bonheur de recevoir l'attention qu'une mère pouvait donner à son enfant. Juste à y penser aujourd'hui, j'ai une envie irrépressible de sortir les crocs. Q'est-ce qu'il s'imaginait au juste ?? Que je n'étais pas au courant de la situation dans laquelle j'étais ?? Je savais parfaitement que je n'aurais jamais la chance de connaître ce qu'était une vraie famille. Néanmoins, je ne pouvais m'empêcher d'en rêver. Je me disais que si je n'avais pas eu la chance d'avoir une enfance digne de ce nom, peut-être pourrais-je fonder la mienne un jour. Je me disais que quelque part en ce monde, il y avait un homme qui était fait pour moi & qu'un jour il me trouverait & m'amènerait loin d'ici, loin de cette vie dont je ne voulais plus.

Assez rapidement, mon apparence d'enfant se dissipa pour laisser place à un corps de femme. Bien franchement à l'époque, j'étais très loin d'être consciente de mon charme & encore moins de l'effet qu'il faisait sur les hommes qui m'entourait. Dans ma tête, je n'étais encore qu'une enfant qui cherchait sa voie. Je demeurais toujours chez les Margnan qui était toujours aussi désagréable avec moi & je n'étais qu'encore plus impatiente de partir. Le jour de mon seizième anniversaire, je décidai de m'enfuir. Je me dis que peu importe l'endroit où j'atterrirais, je ne pourrais jamais être plus mal que là. J'avais préparée mon sac avec mes quelques effets personnels & j'étais prête à partir. Ce n'est qu'à cet instant qu'Armand pénétra dans ma chambre, me dévisageant avec un sourire victorieux. « Où crois-tu aller comme ça ?? » « Je pars d'ici. J'en ai marre de vous tous, autant que vous êtes. » « Tu crois vraiment que je vais te laisser partir. » « Essaie de m'en empêcher pour voir. » Mais comme je vins pour me relever de mon lit & passer la porte, il me repoussa subitement sur l'édredon. Puis, il monta sur moi afin de m'y bloquer. Je tentai de crier mais il plaqua subitement sa main contre ma bouche, me poussant à me taire pendant qu'il défaisait le corset de ma robe. Ce soir-là, celui qui était censé être mon frère me vola ma pureté & tout ce qui restait de mon âme également. Pendant des semaines, il répéta l'opération, venant me rejoindre dans ma chambre pendant que ses parents n'étaient pas là & me forçant à coucher avec lui. À chaque fois je me débattais mais à chaque fois il était beaucoup trop fort pour moi. J'étais à sa merci & je ne pouvais rien y faire. Puis, un soir qu'Armand était en train de répéter son manège, ses parents le prirent en flagrant délit. À cet instant, j'ai osée espérée que je serais enfin tranquille, qu'ils le puniraient dignement pour ne pas avoir respectée mon corps & mon âme tout entière, mais ce fût plutôt le contraire. Ils m'accusèrent d'avoir pervertie leur fils à cause de mon apparence qu'ils jugeaient aguichante, me traitant de catin & me hurlant que j'étais exactement comme ma mère l'étais. Ses paroles me blessèrent terriblement, mais jamais autant que le geste qu'ils commirent quelques jours plus tard. Puisque je n'étais plus pure, je n'étais plus exactement bonne à mariée. Pour la ville, il n'y avait qu'une seule place bonne pour moi :: la maison close. C'est donc ainsi qu'à seize ans, les Marignan, qui étaient supposés de m'aimer comme leur propre enfant, me vendirent à madame Tellier, la vieille femme de la maison close.

Curieusement, ma vie là-bas fut beaucoup plus agréable que tout ce que j'avais connue au cours des six dernières années. Je m'y étais fait quelques amies en les personnes de d'autres jeunes femmes aussi perdues que moi, forcées tout autant à vendre leurs corps pour manger à leur faim. Parce que la loi était ainsi dans cette maison :: si on ne rapportait pas, on était fichue à la porte, forcée à mendier pour se nourrir. Cette perspective ne m'enchantait guère. Aussi, je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour séduire le plus d'hommes possible. À l'époque, je n'avais pas franchement de difficultés. J'étais jeune, en santé, & pour tout ces hommes, j'avais encore cette fragilité qui les charmait tant. Je détestais être forcée de m'offrir ainsi à eux de tout mon être, mais dans un sens, je n'avais pas le choix. Puis, au fil du temps, je finis par m'y habituer. Je ne pensais à rien & je faisais ce que j'avais à faire, point finale. Mes proches se remplissaient au fur & à mesure que celles des hommes de Paris se vidaient. J'étais devenue l'une des favorites & dans un sens, cette idée ne me déplaisait pas du tout.

Ce n'est que deux ans plus tard que ma vie bascula à tout jamais. Parce que oui, c'est ce fameux événement qui m'a conduit là où je suis aujourd'hui. Bénédiction ou malédiction, j'ignore encore aujourd'hui comment définir ce qu'a été son entrée dans la maison close cette nuit là. Il était jeune, probablement au début de la vingtaine. Ses cheveux blond cendrés tombaient délicatement devant ses yeux, comme un rideau devant ses grands yeux bleus. Timidement, il avait demandé à madame Tellier une chambre & une femme, de quoi lui changer les idées un peu. Nous ignorions tous d'où il venait, plus particulièrement ce que faisait un homme tel que lui dans cet antre de la luxure, mais aucune d'entre nous n'aurait hésiter une seule seconde. Nous espérions toutes secrètement que ce serait nous qui monterions à l'étage afin de lui donner le plaisir qu'il méritait. Il va sans dire que c'est moi que madame Tellier a désignée. Cette nouvelle aurait due me réjouir mais curieusement, je me sentais aussi nerveuse que si ça aurait été la toute première fois que je faisait ça. Timidement, je suis entre dans la chambre. Il m'a regardé longuement avant de me demander de m'approcher. Je m'attendais à ce qu'il se jette sur moi & me déshabille précipitamment, comme le faisaient tout les autres, mais rien. Je m'assis simplement à ses côtés & nous avons discutés jusqu'à ce que le soleil se lève. Au cours de cette nuit, j'appris qu'il s'appelait Louis, qu'il était poète & que tout comme moi, il n'avait plus aucune famille en ce monde, la sienne ayant été décimée par un incendie lorsqu'il n'était encore qu'un bébé. Dès lors, mon affection pour lui se mit à grandir. Au bout de dix-huit années, j'avais enfin trouvés une âme aussi perdue que la mienne, une personne aussi fragile émotionnellement que je l'avais toujours été. Il revint assez régulièrement à la maison close, & je me mis à prendre goût à nos petits rendez-vous nocturnes pendant lesquelles nous ne faisions que discuter de chose & d'autres. Jusqu'au jour où je dû bien me rendre à l'évidence :: J'étais tombée amoureuse de cet homme. Nulle autre personne au monde n'arrivait à me rendre aussi heureuse que lui le faisait. Et pourtant, un tel sentiment m'était interdit. Ça faisait parti du règlement. Faire croire au client qu'on est amoureuse, mais jamais le ressentir réellement. Pourtant, je n'y pouvais rien, & un soir, je ne pue m'empêcher de poser délicatement mes lèvres sur les siennes, échangeant pour la toute première fois un baiser voulu. Lorsque je m'éveillai le lendemain, mon corps nu serré contre le sien, je comprit qu'enfin, toutes mes épreuves étaient terminées. Il était finalement venu, mon beau prince charmant qui allait me délivrer de toutes mes souffrances du passé, & cette perspective m'enchantait plus que je ne pouvais l'exprimer.

« J'ai tellement peur. » « De quoi as-tu peur ?? » « De ce que j'éprouve pour toi. On sait tout les deux qu'on n'a pas le droit. Madame Tellier nous turait si elle savait. » Lentement, il effleura ma joue de son pouce en m'esquissant un léger sourire.« Ne t'en fais pas. On est fait l'un pour l'autre. » Je poussai un léger soupir avant de me reblottir dans ses bras. « Il y a autre chose égualement. Quelque chose de bien plus grave. » « Qu'est-ce que c'est ?? » « Je crois que je suis enceinte... » « Et je pars pour l'Amérique dans trois jours... » Son étreinte autour de moi se resserra doucement. Nous savions tout les deux que nous serions longtemps séparés, mais que dans un sens, il était certain que nous allions nous retrouver, un jour ou l'autre. « Je reviendrai toujours te chercher. » me promit-il avant de quitter notre Paris pour aller à la guerre. D'ici son retour, je me devais d'être patiente, & ce même si j'avais le plus terrible des pressentiment en ce qui avait attrait à notre avenir.

Pendant les premier mois, j'arrivai à cacher ma grossesse assez facilement sous quelques couches de vêtements supplémentaires. Hélas par contre, je savais qu'un jour où l'autre, madame Tellier se rendrait bien compte de ma condition, & à ce moment-là, j'aurais le choix :: me débarrasser de cet enfant ou partir seule de par les rues. Mais sa réaction fût bien pire que ce que je pensais. Lorsqu'elle apprit ma grossesse, elle entra dans une colère noire, & ce ne fût rien comparé au moment où je lui avoua que je voulais garder cet enfant & que j'étais tombée amoureuse de ce fameux client qui venait tellement souvent. Elle me fichue immédiatement à la porte, m'obligeant à vivre de par les rues. Pendant un petit moment, tout se passa bien. J'arrivais à me cacher du regard des autres tout en me nourrissant du mieux possible grâce aux quelques économies que j'avais accumulées. Puis, un soir que je me rendais dans cette petite ruelle où j'avais élue domicile, j'eus la malchance de croiser deux habitués de la maison close qui me reconnurent. Aussitôt, ils se mirent à m'injurier, me crachant tout un tas d'obscénités à la figure. Puis, leur violence devint plus physique. Ils se mirent à me frapper à coups de poings & de pieds. Je réussie à leur échapper tant bien que mal, mais hélas, due aux coups que j'avais reçues, je perdis mon bébé. Désormais, je n'avais plus rien à quoi me raccrocher. J'étais vraiment seule au monde. Je n'avais même pas réussie à protéger ce petit être qui était toute ma vie. Il n'y avait qu'une seule chose à faire. Je me devais de retrouver Louis quoi qu'il m'en coûte. C'est ainsi que je pris le premier bateau en direction de l'Amérique, encore inconsciente que je venais de sceller mon destin à tout jamais.

Sur ce navire, tout le monde ignorait qui j'étais. Je pouvais donc me fondre dans la masse. Je discutais autant avec les dames de la haute société qu'avec les matelots du navire. Comme de raison, mon vieux métier ne m'avait pas quitté. Je donnai donc un peu de plaisir à ces pauvres hommes, tout en ayant l'esprit totalement ailleurs. Il va sans dire qu'il n'y en avait toujours qu'un qui comptait à mes yeux, & je comptais bien le retrouver coûte que coûte. C'est par une nuit au départ très calme que tout bascula complètement. Alors que j'étais paisiblement endormie dans ma cabine, je fus brusquement éveillée par des secousses très fortes. Je n'avais peut-être jamais prit un navire auparavant, mais je pouvais tout de même m'apercevoir qu'une telle situation n'était pas des plus habituelles. La preuve était également que tout le monde s'agitait sur le point, comme s'ils pouvaient changer la situation en courant partout comme des déchaînés. J'entendis même le capitaine parler du triangle des Bermudes. J'avais déjà entendu ces mots quelque part & dans un sens, j'avais toujours espérée que cette légende était vraie. Puisque personne n'en était jamais revenue, j'espérais que ce que cet endroit renfermait était tellement magique qu'on ne voulait en repartir. Malheureusement, ce n'était pas tout le monde qui avait la même vision des choses que moi. On ne cessait de se bousculer sur le pont, à un point tel que je me mis à paniquer également. C'est pourquoi je décidai de retourner dans ma cabine. Tournant les talon, je fus brusquement heurtée par un homme du pont. Puis je perdis conscience.

Lorsque je m'éveillai, nous n'étions plus sur les flots. Nous n'étions même plus sur la bateau, mais plutôt dans une immense salle où nous étions entourés de créatures toutes plus belles les une que les autres. À première vue, il s'agissait d'humains, comme nous, mais ils avaient ce petit quelque chose de plus qui faisait qu'ils étaient carrément irréels. En même temps, ils avaient ce côté effrayant qui me terrifia immédiatement. L'un d'entre eux s'approcha subitement du capitaine, le détaillant du regard avec attention. Puis subitement, il planta ses crocs dans son cou à une telle vitesse que le pauvre homme ne pu réagir. Je me demandai même si je n'avais pas imaginée cette scène. Parce que si tout ceci était bien réel, c'était que nous avions affaire à des... non, c'était impossible. Et pourtant, je ne pouvais nier qu'il s'agissait de vampires, ces créatures dont j'avais tellement entendu parlé dans ces histoires que l'Église jugeait comme indécentes. Avais-je atteint l'Enfer ?? Avais-je été damnées pour avoir donné mon corps à tous ces hommes ?? L'un des vampires s'approcha soudainement de moi. Aussitôt, je me mis à trembler d'effroi. Je me doutais que ma dernière heure était arrivée. Lorsqu'il m'empoigna, je fermai les yeux, le laissant m'entraîner avec lui. Je ne su pourquoi, mais il ne me tua pas. À la place, il m'offrit à un autre vampire. Un homme grand au cheveux blond foncé & dont la beauté me coupa le souffle instantanément. Il me dit alors s'appeler Zéphyr, & que désormais, j'étais sa chose. Je n'en doutais pas de toute façon. Comment pouvais-je résister à l'une de ces créatures ?? Aussi, pendant les quatre années qui suivirent, je m'efforçai de toujours faire tout ce qu'il me demandait. Curieusement. Toutes ces créatures n'étaient pas aussi méchantes & cruelles que je l'aurais pensées. Certes, elles tuaient quelques uns des voyageurs qui avaient le malheur de tomber sur leur île, mais dans un sens, si elles le faisaient, c'était pas instincts de survie, uniquement pour se nourrir. Cela dit, avec moi, jamais aucune d'entre elles ne se montra forcément cruelle. Zéphyr était un bon maître qui me traitait bien davantage comme une allier que comme une esclave. Tant qu'aux autres vampires, plusieurs d'entre eux se montrèrent agréables avec moi, plus particulièrement la jeune reine, Esfir, qui était des plus adorables. Puis, lorsque les quatre années furent passé, au moment où je venais à peine d'atteindre mes vingt-quatre ans, Zéphyr décida de faire de moi un vampire à mon tour. À son avis, dû à mon ancien métier, j'avais tout les atouts pour attirer quelques humains dans mes filets afin de les lui apporter comme esclaves ou comme repas. Il va sans dire que je devais tout à cet homme. Il m'avait donné une toute nouvelle vie en plus de la jeunesse éternelle. Je me devais de lui obéir. C'est donc ainsi que je devins sa succube.

J'ai aujourd'hui 408 ans. Je sais, on ne me les donne pas, mais c'est pourtant vrai. Étant humaine, j'ai été une fille de maison close. J'en suis maintenant une dirigeante. Je tente tant bien que mal de traiter mes filles avec respect. Cette époque est peut-être bien loin pour moi aujourd'hui, mais je n'ai pas oubliée à quel point la tyrannie peut-être désagréable à vivre. En attendant, je me nourris également de tout ce qui a le malheur de me tomber sous la main. Comme n'importe quel vampire, j'ai besoin de m'alimenter pour survivre. Et voilà, je crois vous avoir tout dis !! Ohh non !! J'oubliais Liam !! Vous devez vous rappelez de Louis dont je vous ai parlé tout à l'heure ?? Vous savez, mon tendre amant perdu que je n'ai jamais retrouvé ?? On va s'entendre pour dire qu'il est mort depuis bien longtemps aujourd'hui, & que rien ni personne ne peu me le ramener désormais. Et pourtant, je ne pensais pas qu'il me serait possible de voir une telle chose se produire. Il y a quelques mois, un bateau s'Est échoué à Heartkiller, & en bonne succube que je suis, j'avais le devoir de ramener des proies à Zéphyr. C'est précisément à ce moment que je l'ai vu. Liam, le parfait sosie le Louis. À un tel point que j'ai réellement cru que c'était lui au départ. Il va sans dire que je ne suis jamais parvenue à lui faire le moindre mal. Je l'ai donc simplement laissée s'en aller. Je le regrette aujourd'hui parce que bien que mon cœur ne bat plus désormais, je ressens tout de même le besoin de le sentir près de moi, comme un souvenir du passé. Y parviendrai-je un jour, je l'ignore. D'ici là, je me dois de jouer mon rôle le mieux possible tout en le traquant secrètement. Il m'appartiendra coûte que coûte.