Il était une fois, il y a fort longtemps dans une contrée lointaine, une jeune fille au doux nom d'Esfir. Cette jeune fille aimait partager, donner de sa personne... Bon, je vous préviens, cela n'a rien d'un conte de fée, donc oubliez ce côté Disney, merci bien ! Je continu... Elle était considérée comme le petit bijou de la famille Bridgestone... Comment ?! Ce nom ne vous évoque rien ? Rien du tout ?! Vraiment ?! Ooooh vous me décevez, je ne vous pensais pas aussi inculte que cela... que c'est pitoyable ! Bon, j'ai beau me montrer compatissant et patient envers vous, j'ai parfois du mal à me contenir surtout quand vous faites preuve de bêtise humaine ! Bref... je vais donc éclairer vos lanternes, vous mettre au parfum. Ce soir, je vais donc vous conter l'histoire d'Esfir Calypso Bridgestone, la cadette des sœurs Bridgestone. Et ne me demandez pas qui je suis avant la fin de l'histoire, c'est clair ?! Bien, nous pouvons continuer...

Esfir est la plus différente de sa famille. La plus décalée, la plus loufoque et la plus enfantine. Elle est à coup sûr l'ovni de cette famille, le petit grain de folie qui manquait cruellement à cette bande de sauvages! Rêveuse dans l'âme, elle affiche un visage d'ange. Sa beauté incarne l'innocence et la pureté même. On pourrait dire qu'elle est l'incarnation de la femme-enfant. Mais qui pourrait se douter que sous ces traits délicats se cache en réalité un monstre sanguinaire ? Aussi sanguinaire que ses frères et sœurs, voir beaucoup plus. En effet, Esfir est celle dont tout le monde devrait se méfier. Elle est assurément la plus cruelle, la plus sadique et sanguinaire de ses sœurs, voire même de ses frères. Quoique, Cesar et Lorcan ne sont pas en reste. On peut dire que la petite brune rivalise d'audace, d'ingéniosité et de cruauté quand elle massacre à elle-même tout un village. Elle aime bien rappeler à tout le monde qu'il ne faut pas la sous-estimer. Elle aime aussi montrer à ses aînés qu'elle est aussi forte qu'eux et qu'elle peut facilement prendre exemple sur eux. En parlant de la famille, cette dernière est connue pour avoir commis les pires massacres de l'Histoire, avec à sa tête l'Empereur Cesar. Il paraît même que sa tête va bientôt tomber, mais silence ! Ce ne sont que des bruits de couloirs, n'est-ce pas ?! Je vais éviter de vous conter l'histoire des Bridgestone et de la chute d'Allan Levinson. Sachez simplement que la famille à profité de la folie de ce pauvre fou pour prendre le pouvoir. En effet, ils étaient plutôt proche du Roi, même très, au point que ce cher Levinson n'a point vu la vague arrivée droit sur lui. Trop de confiance peut nuire à la santé... Mené par Cesar, l'anarchie était en marche. Les Bridgestone ont donc réussi leur coup en faisant renverser le Roi et prendre sa place ! Sachez que même si l'aîné se prend pour le seul maître à bord, chacun des membres de la famille détient le pouvoir, mais pour cela, Cesar semble l'avoir oublié... Mais bon, passons.

Sachez que même si les pouvoirs sont répartis et qu'ils sont tous nés du même père et de la même mère, ils ne sont pas pour autant soudés et inséparables ! Esfir est celle qui est à l'écart de tous ces conflits, elle est même la plus appréciée et elle s'entend avec tout le monde. Pour elle, ses frères et sœurs sont sa famille, elle les aime et jamais elle ne les trahirait. Mais présentons Esfir à travers quelques exemples, des étapes de sa vie. Après 1183 ans d'existence, il est assez compliqué de tout expliquer. C'est pour cela que je vais vous conter certains détails, avec le consentement d'Esfir, évidemment! Suivez-moi...






La nuit était déjà tombée sur l'île. Les esclaves allaient se coucher ou continuer à exécuter leur sale besogne ; les vampires se réveillait lentement, mais doucement pour prendre possession de la nuit. Dans l'immense château des Bridgestone, Esfir était déjà bien réveillée et debout même avant que le soleil ne se couche. La jeune fille trépignait d'impatience dans sa chambre. On pouvait sentir l’excitation et l'impatience sur son visage. Elle faisait les cent pas, tout en s'asseyant, une fois sur son lit, une autre fois sur son canapé. Elle était habillée d'une jolie petite robe en soie d'été à volant, serrée à la ceinture par un ruban noir. Les cheveux détachés et en bataille, elle ne prenait même pas le temps de siroter le verre en cristal qui contenait un peu de sang AB+. Son préféré parce qu'il était rare et particulièrement délicieux. Il se trouvait sur sa commode de nuit. Mais non, autre chose attirait son attention, dont sa porte de chambre ! Elle ne faisait que la fixer avec envie, comme si elle attendait quelque chose. C'est alors que trois coups silencieux, imperceptible pour l'ouïe humaine, résonnaient à travers l'immense porte. Esfir poussa un petit cri de joie et se précipita pour ouvrir. Elle savait pertinemment qui se trouvait derrière cette porte : Satyne ! Elle ouvrit cette dernière en accueillant sa sœur chérie avec un immense sourire radieux. Si on avait encore un souvenir du soleil, on comparerait tous les jours son sourire à ce dernier. Esfir était très proche de Satyne et la considérait un peu comme un modèle... bien sûr, elle passait après Marie-Antoinette ! Elle était indétrônable !

Elle fit entrer rapidement sa grande sœur dans sa chambre, tout en regardant dans le couloir s'il n'y avait personne. Refermant la porte, elle se précipita en un coup de vent près de son lit avec Satyne, toutes deux d'un air complice. Elles trafiquaient forcément quelque chose, ce qui n'était pas faux. En effet, Esfir s'était amusée la nuit dernière à faire du shopping, à carrément dévaliser les magasins ! Elle était rentrée avant le levé du soleil pour tout planquer sous son lit. Satyne était dans la combine, mais elle n'avait pas pu venir pour différentes obligations. Les deux jeunes femmes se retrouvaient donc cette nuit pour faire étalage de leur butin. Et même si Esfir était la Trésorière de la famille, elle n'en faisait qu'à sa tête ! Elle dépensait tous ce qu'elle voulait pour son bien-être personnel sans se priver. Tant pis, ce seront les humains qui se priveront en se serrant la ceinture.

Elle sortie un à un les nombreux sacs sous son lit, ainsi que quelques paquets qui traînaient dans son placard. Esfir commençait à montrer avec une joie non refoulée ce qu'elle venait d'acheter pour elle et sa sœur.

« Quand penses-tu Satyne ?! »
« J'adore cette robe, elle va parfaitement avec la couleur de tes yeux ! Haan, mais je vois que tu as acheté tout et tu as même pensé à moi ! T'es trop gentille ! » lançait-elle en faisant la moue. Tout en prenant sa sœur dans ses bras pour la remercier, elle rajouta quelque chose :
« Je rêve ou tu as acheté un mixeur ?! » demandait-elle dubitatif.
Esfir afficha un léger sourire qui voulait tout dire. Son expression affichait un air gêné tout en montrant qu'elle était désolée, mais que c'était plus fort qu'elle.
« Ca sert un mixeur. Avec ça, on pourra faire plein de cocktails ! Je pourrais jouer avec mes esclaves, on boira plein de boissons. »
« Esfir... tu es un vampire... »
« Je le sais ! Mais rien ne m'empêche de faire des cocktails de sang avec du O+ et du B- ! »
Dans un élan commun, toutes deux se mirent à rire. C'est alors qu'une autre personne vint frapper à la porte. Une voix grave se fit entendre :
« Esfir ? Je peux rentrer ? » demandait-elle doucement.
Cette dernière ouvrit de grands yeux, la bouche en forme de « O », tout en regardant sa sœur Satyne. Les affaires étaient un peu éparpillés partout dans la chambre et en aucun cas, elles avaient le temps de tout ranger. Satyne pris quand même la peine de tenter quelque chose, mais il était trop tard. L'homme venait de franchir le seuil de la porte. Même si quelques paquets avaient été planqués, ils en restés quand même pas mal un peu partout. Satyne se trouvait debout avec des vêtements plein les bras qu'elle laissa tomber en voyant l'homme, comme si de rien n'était. Quant à Esfir, elle souriait de toutes ses dents en voyant son cher Cesar... oubliant presque qu'elle avait dans sa chambre quasiment la moitié de vêtements d'un magasin entier. Cesar fronçait des sourcils, mains dans les poches de son pantalon.
« Hmm... je vois que tu ne t'ai pas ennuyé petite sœur... Satyne ? Combien de fois je t'ai demandé d'arrêter d'entraîner notre sœur dans tes folies ? »
Il n'y avait pas un brin d'énervement dans sa voix. On pouvait sentir qu'il était entre l'amusement et le désespoir, quoiqu'il n'exprimait pas grand-chose pour le moment. Il s'avançait dans la chambre tout en regardant avec attention les nombreux vêtements et objets qui traînaient sur le sol et le lit. Il ramassa une guêpière noire à dentelle du bout de son index droit, l'air perplexe en observant la tenue. Il leva un léger sourcil, tout en regardant Satyne. Alors qu'il allait prendre la parole, Esfir la lui coupa.
« Oooh non, ce n'est pas à elle, mais à moi ! » expliquait-elle tout sourire d'un air innocent.
« Tu n'es pas un peu trop jeune pour porter ça ? » Cesar était connu pour son côté extrêmement protecteur, voire trop, surtout envers Esfir. Cette dernière répliqua avec aplomb.
« J'ai 1183 ans, j'ai l'âge pour porter ce genre de choses ! »
« Ce n'est pas une raison... »
« Marie-Antoinette en portait tout le temps, donc si, c'est une raison et elle était beaucoup plus jeune que moi ! »
Elle descendait de son lit pour se diriger vers son frère. Elle lui prit d'entre les mains la guêpière pour la jeter dans un tiroir et refermer tout de suite après. Elle se dirigea alors de nouveau vers Cesar, l'attrapa par le bras pour le tirer vers le fauteuil en velours rouge. Elle le fit asseoir de force – enfin, il se laissa plutôt faire – et Esfir partie chercher un sac en particulier. A la limite de l'euphorie, elle présenta à son frère un objet qu'elle avait spécialement acheté pour lui. Elle s'avança vers son frère pour s'arrêter juste devant lui, genoux contre genoux. Elle cachait un objet derrière son dos. Son œil était rempli de malice. Elle pétillait telle une enfant de cinq ans.
« Devine ce que je t'ai acheté ? »
« Ce que tu as acheté avec l'argent de la famille... » précisait-il calmement.
« Rooh arrête ! Essaye ! »
« Je n'en sais rien... »
C'est alors qu'Esfir lui tendit le fameux objet en question comme un cadeau. L'aîné pris l'objet dans les mains, cette fois-ci complètement perdu par les actions de sa sœur. Il allait finir par croire que sa sœur était haut perchée. Cependant, cela l'amusait fortement.
« Des lunettes de soleil ? Vraiment ?! »
« T'as vu comme elles sont belles ? J'ai directement pensé à toi dès que je les ai vus ! Ca donne un style, essaye-les ! »
« Tu sais aussi que cela ne sert strictement à rien puisqu'on ne voit plus la lumière du jour depuis des siècles et des siècles. » racontait-il d'un air amusé.
« Tu peux toujours les porter la nuit... ça donne un air mystérieux. »
Tout en disant cela, elle s'assit sur les genoux de son frère en lui mettant les lunettes sur le nez. Elle regarda alors Satyne.
« Viiiiite ! Prends une photo ! »
En deux temps, trois mouvements, la photo était prise et le moment immortalisé. Satyne avait était encore plus rapide que son ombre. Tout en prenant ses aises sur les genoux de son frère, elle demanda à sa sœur de lui montrer tous ce qu'elle avait acheté.
C'est alors que un à un, chaque vêtement et objet était présenté à Cesar par Satyne – sans oublier les fameux petits commentaires qui allait avec – alors qu'Esfir s'amusait à regardait la scène, tout en prenant les bras de son frère pour les passer autour de sa taille, avant-bras sur son ventre telle une ceinture qui vous entourez. Le temps allait paraître long pour Cesar alors que les deux jeunes femmes partaient dans leur délire de mode...






Les Bridgestone avaient une journée importante à accomplir, Ils devaient tous se rendre à la Grande Salle pour une affaire importante. Esfir, de son côté, marchait doucement dans les longs couloirs du Palais. Elle prenait en quelque sorte son temps pour se rendre à la Grande Salle. Elle ne savait pas ce qui l'attendait, mais apparemment, cela devait être important. C'est alors qu'elle croisa sa petite sœur Shae – qu'elle voyait plutôt comme sa grande sœur – rentrait d'un air fatigué dans sa chambre. La jeune femme l'intercepta.
« Shae ! Tu ne viens pas au Grand Conseil ? » demanda la belle ingénue.
« Non, je suis fatiguée... mais ne t'empêches pas d'y aller, tu diras aux autres les raisons de mon absence... » finissait-elle sa phrase en refermant la lourde porte en fer.
Esfir leva légèrement une épaule d'un air sans gravité avant de reprendre son chemin. Elle trouvait l'attitude de sa sœur assez étrange tout comme elle voyait cela tout à fait normal. Oui, la jeune femme avait une vision parfois complexe et contradictoire. Elle voyait le mal sans le voir et vice-versa. Au moment où elle allait franchir le seuil de l'immense porte de la Grande Salle – porte ornées de pierres précieuses et du plus beau marbre blanc – un homme attrapa le bras de la jeune femme avant que les gardes n'ouvrent la porte. Cet homme ne voulait nul autre l'attirer quelque part, bien au contraire, il resta à ses côtés, prenant soin de passer la délicate main d'Esfir pour la passer sous son bras. En clair, il proposait son bras pour l'accompagner dans la Grande Salle. Cet homme n'était nul autre que Lorcan, son autre frère. Il était tout aussi dangereux que Cesar, voire le plus fourbe. Mais Esfir ne faisait pas la différence, elle aimait ses frères et sœurs mêmes s'ils pouvaient être cruels. Bien sûr, elle n'était pas toujours en phase avec leurs idées, mais en aucun cas il lui arriverait de penser que sa famille pourrait lui faire du mal ou se détruire entre eux. Même si elle n'était pas proche de Lorcan comme elle l'était avec Cesar, cela ne l'empêchait pas d'apprécier sa compagnie. C'est ainsi qu'en tournant sa tête vers lui, elle afficha un doux sourire dont le regard était rempli d'innocence. Qui pourrait croire que sous ce visage angélique, elle était un vampire sanguinaire dont on devait se méfier le plus ? Sûrement personne, hormis sa famille. Même les gens du royaume ne connaissant pas les membres de la famille ne soupçonneraient pas une seule fois que cette chère petite tête brune est un vampire ! Mais pire que d'être un vampire, elle est une Bridgestone...

Lorcan emmena alors Esfir à son bras pour s'installer tranquillement à leur place, dont la vue était inimitable. Se chuchotait dans les tribunes qu'un vampire avait été capturé pour être jugé. Esfir n'en savait pas plus, les gens même avaient l'air de ne pas savoir de quoi ils parlaient. Le vampire se trouvait déjà au milieu de la pièce, tenue par deux gardes. Tous ces frères et sœurs étaient présents, à l’exception de Shae. Mais elle ne connaissait pas les raisons. C'est alors qu'elle vit entrer son frère aîné Cesar. Elle pouvait ressentir une fierté immense rien qu'en le voyant arriver. Ses yeux pétillaient et elle était ravis de l'effet qu'il pouvait faire sur les gens en général. On le craignait, elle l'adorait. On le médisait, elle en faisait l'éloge. On le considérait comme un tyran, elle le voyait comme un exemple ! Tout ce qui pouvait repousser chez lui l'attirer. Elle portait pour lui une admiration, même une fascination sans faille. C'était l'aîné de la fratrie. Mais n'allait pas croire qu'elle est aveuglée et que tout ce qu'il fait ou ce qu'il dit est en accord avec ce qu'elle pense ! Elle avait ses propres idées, ses propres opinions et ne se faisait en rien influencer ! Enfin... ça dépendait des moments.
Lorcan fixait du coin de l’œil sa jeune sœur, chagriné, les traits durs. Il ne pouvait comprendre la fascination qu'il portait pour l'aîné. Lui seul lui ressemblait tellement qu'il méritait aussi l'attention de la jeune brune, de cette même fascination. Son regard se détourna d'elle pour se poser sur Cesar. La dureté et la haine reprenait le dessus rien qu'en le voyant. Esfir sentit son frère lui prendre la main pour la tenir entre ses deux siennes. Elle ne voyait rien de dérangeant, la douceur faisant partie d'elle-même.

Le Grand Conseil avait déjà bien commencé et Cesar avait pris la décision de l’exécuter. C'était un traître, un pariât aux yeux de tous. Sûrement pas aux yeux de Shae. Et oui, la jeune brune avait deviné dès le départ que c'était pour cela qu'elle n'était pas venue. Esfir est redoutablement intelligente et comprends très vite les choses. Elle savait aussi que sa sœur appréciait les mortels et qu'elle était juste. Et même si c'était un vampire qui allait mourir, elle ne pouvait assister à une telle injustice. Il n'avait fait qu'aider une humaine et elle le comprenait parfaitement. D'ailleurs, Esfir aussi le comprenait... elle aussi délivrait des esclaves quand elle le voulait. Elle aurait voulu faire amie avec ce vampire qui aimait bien les esclaves, mais tant pis, il allait mourir.

« Pitié, votre Grâce... » implorait le condamné.
C'est alors que dans une énergie folle, un pieu s'enfonça dans le cœur du vampire, le faisant éclater sur lui-même. Cesar avait tranché et se retrouvait maintenant aspergé de sang. La belle Esfir avait observé la scène du début jusqu'à la fin et elle était assez partagée. Elle trouvait cela triste que le vampire soit mort, surtout qu'il n'a fait que délivrer une esclave, elle trouvait que c'était un bel acte. Mais elle éprouvait aussi une joie immense en voyant toute cette cruauté sous ses yeux, ce sang et la façon dont son frère avait encore prouvé sa puissance. Oui, Esfir était une femme complexe dont il était difficile de cerner. Cependant, elle oublia bien vite le peu de peine qu'elle pouvait ressentir pour le condamné parce qu'elle avait quelque chose de plus important à faire.


Une heure plus tard, tout le monde étaient rentrés dans leurs appartements ou étaient partis continuer leurs activités. Esfir se dirigeait vers les appartements de son frère pour le féliciter et lui dire ce qu'elle pensait aussi du jugement. Elle ne pris pas la peine de frapper à la porte, vu que celle-ci était déjà entrouverte. Elle concluait donc qu'elle pouvait entrer, rien de plus simple. C'est alors qu'elle vit près d'une chaise, un esclave masculin à demi-nu, les larmes aux yeux. Esfir regarda la scène avec incrédulité. Tout en restant debout, elle pris la parole :
« Pourquoi tu pleures ?! » demanda-t-elle en toute innocence.
Ce dernier la contemplait d'un air surpris.
« Mais que fais-tu ici ? Va-t-en avant que l'Empereur ne revienne ! » Il avait l'air paniqué pour la jeune femme.
« Je ne crains pas l'Empereur... C'est mon frère ! » répliquait-elle tout naturellement en s'asseyant sur le bord du lit.
L'esclave pris soudainement peur. Il venait de comprendre qu'elle était aussi un vampire. Jamais il n'aurait pu penser qu'elle telle beauté innocente pouvait appartenir aux créatures des ténèbres. Il ne l'avait jamais vu aussi dont la stupeur était plus grande. Il tentait de reculer, mais il se prit les pieds et les mains dans le rideau de la fenêtre, l'empêchant de continuer plus loin. Esfir l'observait faire en penchant la tête sur le côté, curieuse et perplexe. C'est alors qu'elle se leva pour s'asseoir en tailleur devant l'esclave, en prenant soin de bien ajuster sa robe et de la déposer en forme de pétale autour d'elle. L'esclave était totalement pétrifié sur place. Il voyait sa dernière heure arrivée.
« Tu n'as pas à avoir peur, tu sais... comment t'appelle-tu ? »
« Jo... Jo...Jor...Jordan... » bafouillait-il après un long silence.
« Enchanté Jordan ! Moi, c'est Esfir ! » finissait-elle en lui tendant la main amicalement.
L'homme la dévisageait, apeuré et complètement perdu. Il hésitait à lui prendre la main. Esfir appuyait donc le regard du jeune homme pour le convaincre de lui faire confiance. Allez savoir si c'était le charme de la belle brune qui fit effet, la confiance ou tout simplement l'hypnose qu'elle ne savait jamais quand elle l'utilisait vraiment, mais Jordan pris la main d'Esfir tout en lui souriant.
« Aaah ben tu vois... »
C'est alors qu'elle pris l'initiative de déchaîner l'esclave. Elle brisa avec deux doigts sans aucun effort la chaîne qui était accrochée à la cheville de Jordan. Elle le libérait... ce qui n'était pas sa première tentative, elle aime bien délivrer les esclaves, ça l'amuse. Elle se releva donc avec la main de l'esclave dans la sienne pour l'emmener en dehors des appartement de Cesar. Après de longues minutes à marcher dans les couloirs, elle lui indiqua oralement l'une des nombreuses sorties qui menaient dehors. L'esclave lui obéit en la prenant dans ses bras, en larme. Toujours perplexe, Esfir ne comprenait pas tellement son attitude, mais se laissait faire. Il partie sans demander son reste.






« Esfir! » criait Cesar en arrivant dans le salon.
La jeune femme se redressa d'un des fauteuils dès l'arrivée de l'aîné dans la pièce. Elle posa sur la table le livre qu'elle lisait. Il était en colère et cela pouvait se comprendre. Il s'arrêta à la limite de sa jeune sœur, frôlant les vêtements de peu. Il la dominait de toute sa hauteur, voulant clairement montrer qui était le plus puissant d'entre eux deux. Le visage déformé par la colère, le regard mauvais, il dévisageait sa sœur avec dégoût. Cette attitude blessait profondément Esfir, mais elle ne détachait pas son regard du sien. On pouvait voir le rictus de Cesar à chaque fois qu'il prenait la parole.
« Comment as-tu osé ? » prononçait-il lentement avec force chaque syllabe. Tout ce qu'il pouvait dire était emprunt de dédain. « Comment as-tu osé délivrer l'un de mes esclaves ? »
« Il était malheureux... » répliquait Esfir avec aplomb.
« Ne prends pas ce ton avec moi, veux-tu ? Tu n'as aucun droit, ni aucun pouvoir sur mes esclaves ! »
« Tu le maltraitais ! Il pleurait ! » continuait à répliquait la jeune femme, énervée que son frère lui parle si méchamment. Ce dernier lui tourna les talons, agrippant ses cheveux noirs des deux mains, à deux doigts de perdre patience. Il marchait de long en large, tentant de garder son calme même si l'envie de lui arracher la tête lui traversait l'esprit. Esfir en avait marre de se faire crier dessus alors qu'elle estimait qu'elle avait fait une bonne action. C'est alors qu'elle pris l'initiative de quitter la pièce, mais avant que celle-ci puisse finir sa démarche, Cesar lui barra le passage d'une rapidité vampirique. Il lui pris le bras qu'il serra fort, tellement fort qu'il ne mesurait même pas sa force. En voyant le regard effrayée d'Esfir qui le regardait d'une façon dont lui-même n'avait jamais aperçu dans ses yeux bleus saphirs, il ouvrit de grands yeux, se rendant compte de ce qu'il venait de faire... et même s'apprêtait à faire. Les larmes aux yeux, Esfir s'échappa de l'emprise de son frère qui avait cessé toute résistance. Elle reculait pour s'éloigner de lui, en se tenant le bras gauche qui lui faisait mal. Elle fixait son frère avec tristesse et colère. Elle ne pouvait supporter qu'il puisse agir ainsi à son égard, elle ne comprenait pas son geste, mais surtout, personne, ni même lui, avait le droit de se comporter ainsi avec elle, ni même oser la maltraiter.
« Qu'aurai-tu fait ?! Tu m'aurai tué pour un vulgaire esclave ?! Tu en a des tonnes des esclaves ! Si j'avais su, je lui aurait brisé le cou à ton jouet ! » médisait-elle entre ses dents, le visage complètement transformé par la haine.
« Je ne t'aurai fait aucun mal... » parlait-il d'une voix morne.
Il avait l'air de regretter son geste, mais ne montrait rien. Il la regardait avec impassibilité, mais à l'intérieur de lui, il baissait la tête. Esfir ne pris pas la peine de demander son reste et partie de la pièce en courant en flèche – d'une rapidité vampirique. Cesar n'avait pu voir les larmes coulaient sur les joues de sa petite sœur. Cette dernière haïssait ces moments-là. Ils se prenaient rarement la tête, mais quand cela arrivait, c'était avec une telle force et une telle violence dans les mots et dans l'attitude, qu'il était impossible d'oublier.

Esfir pardonne facilement... elle l'avait fait pour Cesar le lendemain... mais elle n'oublie jamais...







La jeune femme à la beauté angélique se promenait tranquillement dans les jardins du Palais. Il faisait nuit noire, mais les différentes lumières installées dans le jardin éclairaient ce dernier. Esfir se promenait avec l'un de ses esclaves qui se prénommait Billy. On pouvait dire qu'Esfir considérait ses esclaves d'une façon bien différente de ses frères et sœurs et bien plus amusante, même. En effet, elle ne maltraitait pas ses « esclaves » parce qu'elle considérait qu'il devait être bien choyés. Elle tentait de mettre entre eux aucune hiérarchie, qu'il y ait une sorte d'égalité entre elle et ses esclaves. Elle les considérait parfois comme des jouets, dans le sens où elle aimait bien s'amusait avec eux, les commander, les coiffer... Bref, Esfir était bien étrange, mais elle n'en était pas moins la plus douce. Elle prenait soin d'eux même si cela ne l'empêchait pas de boire de leur sang. Elle n'avait pas besoin de les martyriser pour obtenir ce qu'elle voulait, les esclaves le faisaient d'eux-mêmes parce qu'elle savait très bien s'y prendre. Caresser dans le sens du poil, flatter leur égo... la belle était très douée et férocement intelligente. Cependant, même si elle se permettait de délivrer les esclaves des autres, il était évidemment hors-de-question qu'un seul de ses esclaves puissent partir loin d'elle, ni même ait la pensée de vouloir la quitter. Ce qui sera le cas durant ce fameux soir...

Esfir continuait de marcher avant de se diriger d'un pas léger vers la fontaine. Elle s'y assoit en tapotant de sa main gauche le bord en marbre pour faire comprendre à Billy qu'il pouvait s'asseoir à ses côtés. Le jeune esclave l'obéissait avec docilité, en affichant un léger sourire. Elle aimait bien Billy, il était sympathique et très courtois avec elle.
« J'ai acheté un pantalon pour toi Billy, j'espère que ça te plaira... »
Oui, en plus de jouet avec eux, elle leur achetait des vêtements et encore ! Ce n'était pas pour tout le monde. Cela concernait quelques privilégiés. D'ailleurs, sachant qu'il était privilégié, Billy se senti comme poussés des ailes et se permit d'entamer un sujet de discussion assez fragile.
« Vous êtes bien trop gentille avec moi, ma Reine... je ne mérite pas tant d'attention. » commençait-il avec courtoisie, même si on pouvait sentir une certaine appréhension.
« Estime-toi simplement heureux ! » lançait-elle naturellement.
« Mademoiselle... puis-je vous parler de quelque chose d'important ? » demandait-il craintivement, mais sincèrement. Esfir l'observait sans rien dire. Elle n'aimait pas aborder des sujets « importants » avec ses esclaves. Tous ce qu'elle faisait avec eux était futile, secondaire, amusant... rien d'important ou d'ennuyant. Tous ce qui était de l'ordre des priorités ne concernait qu'elle et sa famille, en aucun cas cela devait sortir de la bouche d'un de ses esclaves. Elle pris quand même le soin de le laisser continuer, elle était bien trop curieuse pour refuser.
« Je... Vous êtes tellement bonne avec nous, vos esclaves et avec les gens en général que j'ai beaucoup d'estime pour vous... » Il s'arrêta un instant, Esfir appréciait les compliments. Il repris « Je sais aussi que vous êtes bonne envers les esclaves de vos frères et sœurs... et je sais qu'ils ne sont pas tendres avec eux... »
« Je te le redis... estime-toi heureux de m'avoir pour Maître... » Il n'y avait pas de menace dans sa voix. Elle était calme et naturellement enjouée. La jeune femme ne voyait pas trop où voulait en venir son esclave, mais elle le laissa continuer.
« Vous avez aussi pour habitude de libérer les esclaves des autres et je trouve cela très honorable... »
Il s'arrêta, se mit debout en faisant les cent pas. Esfir pouvait entendre le cœur de l'humain s'accélérer, le sang coulait plus rapidement dans les veines de ce dernier. Intriguée, elle le fixait sans détacher son regard. On pouvait voir dans ce dernier qu'elle cherchait plus d'explications. Bobby s'arrêta net devant elle, se mit à genoux pour prendre ses mains. Esfir retira aussitôt ses mains d'un geste vif en le regardant durement. Elle avait horreur qu'on la touche sans son consentement, mais surtout que l'un de ses esclaves se permettent de telles manières. Bobby continua quand même, sûr de lui sans l'être vraiment.
« J'aimerai que vous me fassiez grâce, Maître ! Laissez-moi partir retrouver mon amour de jeunesse ! Redonnez-moi ma liberté comme vous le faites si bien pour les autres esclaves ! Non que je ne vous aime pas, loin de là la considération que je vous porte, mais j'aimerais pouvoir respirer de nouveau l'air de la liberté ! » Il avait enchaîné en perdant presque son souffle à la fin. Il regardait avec espoir et appréhension le visage angélique de la belle Esfir qui n'exprimait plus aucun sentiment. Son regard était dans le vague, sans expression. Elle se leva lentement sans mot dire et fit quelques pas à l'opposé de Billy. Elle s'arrêta net, dos tourné à l'esclave. Elle ne pris même pas la peine de se retourner pour lui adresser la parole.
« Comment se nomme ton « amour » ? »
Sa voix était calme... beaucoup trop calme... ce qui n'était pas bon signe... L'esclave l'aurait tout de suite su s'il la connaissait réellement.
« Vanessa, Ma Reine, Vanessa Portland et je l'aime éperdument ! » Il était à la limite de l'implorer.
« Vanessa... joli prénom... » Cette fois-ci, on pouvait percevoir la froideur dans sa voix, cette lente agonie de la douceur qui l'incarnait. Elle se tourna lentement sur elle-même pour se positionner en direction du jeune homme. Son regard qui était précédemment dans le vague, laissait place à une étincelle méconnue dont la dureté transparaissait.
« L'aime-tu plus que ta propre Reine... ? » sifflait-elle avec rancœur.
Non qu'elle était amoureuse de son esclave, bien loin de là, elle ne ressentait nul autre que de la sympathie. Peu importe qui cet imbécile aimait, s'il était marié ou fiancé, elle n'en avait strictement rien à faire. Ce qu'elle voulait, c'est que chaque esclave lui doit fidélité jusqu'à sa mort ! Il est absolument impensable pour elle d'imaginer en libérer un, mais surtout, qu'un esclave ose lui demander de reprendre sa liberté ! Comment pouvait-il demander une telle requête ?! N'était-il pas heureux avec elle ? Il n'était en rien maltraité et elle ne comprenait absolument pas sa demande qui n'était pas justifiée.
« Je... Je... » bafouillait-il, les deux genoux au sol.
« Tu n'es donc pas assez heureux avec moi ? »
« Si, je le suis, vous êtes vraiment bonne... mais c'est Vanessa que j'aime... ce n'est pas le même amour que je porte pour vous... »
« J'en ai rien à faire de ton amour ! Tu pensais sincèrement que je t'aimais ?! Penses-tu sincèrement que je ne veux pas te laisser partir parce que je suis amoureuse de toi ?! » répliquait-elle totalement offusquée par une telle bêtise « Comment as-tu pu croire que je me plierais à une telle bassesse ? » Plus elle parlait, plus elle crachait avec puissance son venin. Le jeune homme tenta quelque chose pour rattraper le coup, il était apeuré, effrayé. Sa voix tremblait.
« Je ne voulais pas vous offusquer, Maître. Je n'ai jamais insinué que vous aviez des sentiments à mon égard... »
« Oooh je ne suis pas simplement offusquée, je suis totalement enragée ! »
Elle lui crachait son venin tout en tournant autour de lui tout comme le prédateur qui tournait autour de sa proie, la paralysant de peur.
« Ne comprends-tu pas que tu m'appartiens ?! Tu es mon jouet, mon objet, mon esclave ! Je donne des ordres, tu obéis ! Je lance un bâton, tu le ramènes! Je te donne un minimum de confort, tu me dois reconnaissance à vie ! Mais je vois que l'ingratitude t'as frappé de plein fouet... »
Elle s'approcha doucement de lui pour se mettre en face. Elle se baisa doucement pour se mettre quasiment à sa hauteur, gardant une tête de plus. Billy leva craintivement la tête pour regarder Esfir. Elle laissa donc couler entre ses dents toute la médisance qu'elle pouvait lui porter. Son visage était devenue morne, sans expression. Son regard était étrange, de nouveau dans le vague. Elle le regardait sans le regarder. Elle était là sans être présente. Un calme inquiétant possédait la jeune femme.
« Je ne veux plus d'un traître sous mon toit ! Envoie-lui ton cœur... Va rejoindre ta donzelle avant que je ne change d'avis...» sifflait-elle doucement en posant son index sur les lèvres de Billy pour qu'il ne rajoute rien de plus. Ce dernier la fixait avec surprise, mais irrémédiablement soulagé. Le bonheur s'affichait sur son visage avant de se lever rapidement pour courir vers la sortie. Esfir se redressa doucement, écoutant les pas de son esclave s'éloignait. Elle affichait un rictus de mépris. Elle se déplaça à la rapidité vampirique pour le rejoindre. Elle se plaça en face de lui, immobile. Billy s'arrêta immédiatement pour éviter de la percuter.
« Vous avez changé d'avis ? » demandait-il dans un mélange de peur et de désespoir. Il était envahit par la surprise ! Esfir n'avait qu'une parole, il le savait. Il ne comprenait donc pas son attitude.
« Je n'ai pas changé d'avis... » Elle s'approcha de lui pour lui susurrer à son oreille tout en prononçant les mots avec insistance « Sache... que je ne change... jamais... d'avis... et tu le sais si bien... »
Elle s'écarta suffisamment de lui pour pouvoir le regarder dans les yeux. C'est alors qu'elle planta d'un geste vif sa main dans la poitrine de Billy. Les côtes cédèrent sous la puissance du choc qu'on pouvait entendre se broyer dans un vacarme assourdissant. Esfir serra avec plaisir le cœur qui continuait à battre dans sa main. Elle le pressait tel un poussin qu'on écrasait. Elle voulait le faire gazouiller de douleur, sentir la vie qui arrêtait de se débattre au creux de sa main et contempler les yeux de sa victime qui perdait toute son étincelle. Voir la vie s'échapper à travers une lente et douloureuse agonie, tout cela à travers le regard de Billy. Elle lui adressa la parole pour la dernière fois.
« Je n'ai qu'une parole Billy... je vais bien envoyer ton cœur auprès de ta belle... mais pas comme tu le pensais... »

C'est alors que dans un dernier élan de rage, elle arracha le cœur de la cage thoracique du jeune homme. Du sang jaillissait par les artères du cœur qui était chaud, dégoulinant sur la robe d'Esfir, sur le sol et sur le pauvre malheureux qui s'était écroulé comme une pierre, sans vie. Après s'être enivrée de la satisfaction de son acte, de la jouissance qu'elle avait pu ressentir, mais surtout du mépris qu'elle avait pu lui porter, elle laissa échapper un rire incontrôlable et assez angoissant. Elle riait de bon cœur au point de verser une larme. Elle laissa échapper un soupir de soulagement avant d'avancer tranquillement vers le Palais en retraversant le jardin. Tenant le cœur dans sa main droite, elle sirotait le sang par l'intermédiaire d'un artère. Arrivée aux portes du Palais, elle s'avança dans l'immense Hall qui débouchait automatiquement sur un couloir. Les gardes la regardaient passer sans même sourciller. Le fait qu'elle ait sa robe en sang, le contour de la bouche rougeâtre et un cœur ensanglanté dans une main ne dérangeait personne. C'était même habituel de voir les Bridgestone démembrer leurs esclaves et autres humains à n'importe quel moment et n'importe où. Cependant, Esfir avait encore fait preuve d'originalité. Elle passa devant un garde et lui balança le cœur qu'il attrapa de justesse.
« Faites parvenir ce cœur à une certaine Vanessa Portland... N'oubliez pas de préciser que le cœur appartient à son Billy ! Elle sera ravis ! » lançait-elle toute contente de son idée et de ce qu'elle faisait. Elle continuait à parcourir les couloirs pour rejoindre ses appartements d'un pas léger, presque dansant. Elle chantonnait d'une voix cristalline une chanson douce. Esfir venait très rapidement de passer l'éponge, pensant déjà à autre chose. Et oui ! Cette petite est assez surprenante ! Cependant, ce qu'elle ne sait pas, c'est que durant toute la scène qui s'est déroulée dans le jardin, un de ses frères l'avait observé du haut d'un balcon. Il s'agissait tout simplement de Lorcan qui ne pouvait s'empêcher d'être fière d'elle et d'être impressionnée. Et dans ses songes obscurs, il désirait plus que tout de posséder Esfir dans son armée...

Souvenez-vous... c'est le petit bijou de la famille Bridgestone... Faites donc bien attention... Il ne faut jamais se fier aux apparences, elles sont parfois trompeuses...






Maintenant, vous pouvez me demander qui je suis. Allez-y. Oui ? Non, je ne suis pas Dieu, quoique... Non, je plaisante. Et toi alors ? Cesar ? Non plus, sinon je t'aurai mangé durant l'histoire ! Et pour ceci, je ne plaisante pas... ou pas... Bref, pour faire cours, je suis tout simplement le narrateur qui raconte une histoire, rien de bien fabuleux ! Je suis un genre de Jiminy Cricket à la sauce vampirique. Je suis le conteur de la cours, celui qui suit la famille Royale depuis son règne. Je conte les histoires de la famille, de chacun des membres pour qu'ils perdurent à travers l'histoire. Ceci était donc une infime petite partie de la vie d'Esfir Calypso Bridgestone. Sachez que racontez la vie d'un vampire de 1183 ans est assez difficile, même pour le meilleur de la profession. Sur ce, je vous laisse pour une nouvelle histoire à écrire...

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