✤ OU TU TE TROUVES ? : A la tête d'une armée d'olives
✤ EMPLOI/LOISIRS : Recruter de jeunes olives et de les amener à maturité
✤ HUMEUR : Je dénoyaute sans prétexte
Sujet: Un séjour, une Délila & un Seth. Jeu 4 Avr - 23:09
Les fenêtres tapissées de somptueux rideaux, les cierges de la veille à demi entamées poursuivaient leurs épuisements dans le plus grand des silences. Seul le maître de ces lieux avait la permission de rentrer dans la pièce à coucher. - Interdiction d'entrer, danger de mort - c'était exactement ça, particulièrement quand il dormait. Alors personne n'osait rentrer. Personne sauf bien évidemment, Esfir, Elwing et Echo, entre autres. Ses biceps et son regard de killer ne semblaient pas les atteindre, à son grand désarroi. Même s'il grommelait un « je t'avais pourtant dit ... » , il laissait faire ses invités imposés en faire à leur guise, c'était peine perdu de toute façon. Contrairement à la majorité des nobles, où il y avait toujours au moins un serviteur au pieds du lit au réveil du maître, Seth ne disposait d'aucune sorte de ces dispositions. Il avait lui même congédié tous ses ressortissants à poursuivre leurs taches dans les autres pièces de ses appartements privés. Il n'aimait pas que l'on s'occupe de lui s'il n'en avait pas lui même fait la demande et toute cette compagnie le rendait nerveux et facilement irritable. Quand bien même son quotidien royal imposait une certaine attitude aux yeux de son milieu social en raison de son rang, il s'acquittait de la présence de ses subordonnés à n'importe lequel de ses déplacements. Il trouvait ça significativement pathétique. Seth ne supportait tout simplement pas l'idée de se faire assisté et suivre par ses larbins et, qui plus est, dénigrent profondément le moindre des agissement qu'il leurs ordonnerait. Tant qu'il lui sera possible de tenir une épée entre ses mains, aucun serviteur ne pourra parer Seth Gregor Bridgestone comme un vulgaire maître de maison noble. Ne croyez pas qu'il a toujours été ainsi, ou qu'il a toujours vécu ainsi. En un millénaire on en vie des choses, déjà petit il exprimait un orgueil et une fierté inébranlable, les années n'ont su l'atténuer. Même s'il se montre bien meilleur bavard en compagnie de son fidèle entourage, il y a des parties de sa vie que personne ne connait. Que personne ne connaîtra jamais. Comme ses cinquante premières années sur les champs de bataille, coupé de son cocon famille et ses repères. Il a appris à être un soldat, à subir les ordres et exécuter sans broncher les tâches immondes qu'on exigeait de lui. Rapidité, efficacité, endurance, assurance, ruse, fermeté, courage, dévotion et obéissance, ces neuf mots d'or étaient à chacun une sommation au rassemblement, un appel à la foi dans les ténèbres de la désolation, un mot de passe et, enfin un quotidien, avant de fermer les yeux, au réveil, avant de se nourrir, après s'être nourri, par ennui, par nécessité. Une indolence au dessus de toute croyance. Une colonie d'enfants voués à la guerre. Contrairement aux apparences, ça n'a jamais été un jeu pour quiconque, quand on perdait la partie seule la mort nous consolait, ceux qui y survirèrent devenaient des guerriers. Le temps précurseur du vampire d'aujourd'hui sans nul doute. Le reste sera pour plus tard.
Progressivement son esprit quitta le sommeil dans lequel son être s'était adonné durant tout une journée. Il ressentait à présent la lueur des chandelles brûler sur sa peau à demi nue nappée d'un drap blanc scintillant de grâce, parsemé de taches de sang remontant à la veille, le vampire marqua une profonde inspiration avant d'expulser l'entière bénéficiant du souffle qu'il venait d'insuffler d'un timbre de voix grave, comme pour marquer son retour parmi les « vivants ». La pièce était déserte comme il pouvait le sentir et l'entendre, complaisant à écouter ce silence presque parfait et ressentir cette plénitude, le sourire aux lèvres mais les yeux encore fermés. Ses canines se sortirent automatiquement en conséquence tels deux couteaux suisses. Une autre chose derrière la porte contribua également à ce sourire, elle résonnait tellement qu'il ne tardera pas longtemps à la rejoindre. Aussitôt levé, aussitôt prêt. Sa veste en cuire noire pendue entre ses doigts, son jean et ses chaussures de couleurs noires ne manquaient pas d'originalité ou plutôt faute de goût au vue de la vision panoramique qu'offrait cette somptueuse pièce à coucher soigneusement décorée au vœu d'une architecture baroque rappelant celle de Napoléon. Seul son débardeur, de couleur gris, était décidé à porter autre chose que du noir. Une préparation orchestrée dans le plus grand des sérieux et d'une sérénité à tout épreuve. Détrompez-vous, Seth était de bonne humeur aujourd'hui. Comme à chacun de ces soir la caserne l'attendait. Elle était sa deuxième maison et occupait désormais la majeur partie de son temps, alors se fut sans surprise lorsqu'il entreprit une marche en direction de celle-ci, mais aujourd'hui c'était différent. Seth ouvrit la porte et se retrouva dans le couloir, il s'arrêta seulement après quelques pas. Derrière lui comme il l'avait suggéré dès son réveil se tenait l'une de ses plus fervents domestiques, son odeur ne trompait pas ni même les battements de son cœur qui acclamaient vainement son retour. Delila, une créature aussi belle que la nuit et aussi éclatante que le jour. Ces deux perles bleues l'avaient hypnotisé lui, le temps d'un regard et c'est ainsi que son départ prit forme. « Une vie d'esclave, tu serviras ton maître lui et seulement lui. Tu devras faire passer tes désirs toujours après le sien et ne jamais l'appeler par son prénom. Tu te soustrairas quand cela lui plaira et siégera à une place de vulgaire domestique. Ta famille n'existera plus, ta dévotion sera pour ton maitre et personne d'autre. Ton avenir se résoudra à le servir. Si tu fuis, tu mourras. Es-tu réellement prête à me suivre pour l'éternité? » « Oui ... » répondit-elle la tête posée sur le torse de son amant et, à présent son maître. De retour dans le couloir, le chevalier vampire détourna la tête par dessus son épaule sans bouger de sa masse de manière à la voir sans se tourner. Tu fais tellement de bruit que tu aurais très bien pu me réveiller. Pourquoi avoir attendu dehors, je t'entends aussi bien dehors qu'à l'intérieur, la prochaine fois tu attendras à l'intérieur, lâcha-t-il relevé d'un sourire en coin joueur. En réalité Delila n'a cessé d'être muette comme une carpe, pas le moindre bruit n'avait émané du couloir si ce n'est sa respiration tant bien que mal refrénée et les battements de son cœur. Inaudible à l'oreille d'un humain mais perceptible à celui d'un vampire. La majorité des domestiques préférait s'éloigner le plus possible de la porte de peur de s'attirer les foudres de leur maître, à l'exception de Delila. De par le ton de sa voix, il fallait connaître un minimum Seth pour comprendre qu'il ne s'agissait rien d'autre qu'une marque d'attention. Cette question n'en étant pas une, il était donc inutile d'y répondre. « Si tu as faim, nous passons à table. Sa bonne humeur se confirma. Rares furent les occasions de le voir assiéger encore à ses appartements à une telle heure. Là où s'était montré intelligente la jeune femme se situait dans son comportement. Faire partie du décors mais prête à remplir ses obligations d'esclave à la seconde même où on lui demandait. Seth marcha sans s'arrêter, sachant Delila calfeutrée à ses pas, le long du couloir où ils débouchèrent sur une somptueuse salle de séjour, dont les fenêtres étaient doublée d'une mise en scène très réaliste visant à donner l'illusion d'un extérieur très ensoleillée. Le contraste de lumière l'obligea à marquer un temps d'arrêt de façon à ce que ses yeux s'habituèrent à la lumière, le temps de quelques secondes. Ce qui arrive qu'en on veut aller plus vite que la musique. « Ça ira. Ça ne se sera pas nécessaire. » Un laquais avait vivement réagi à sa contrariété en tentant d'abaisser le rideau de fer, mais finalement en vain. Si pour certains se nourrir au côté de son esclave était une marque de faiblesse ou de honte, Seth n'y voyait aucun inconvénient après tout aucun ne se risquerait de refuser de sa proposition et le regard des autres sur sa personne ne consistait d'aucune façon un soucis particulier, ou une attention a laquelle il se résoudrait de compter. Beaucoup trop orgueilleux et certain de lui même. Il s'installa dans un coquet sofa à la manière d'un homme avec très peu de manière et l'invita à faire de même, en face où une table basse débordait de fruits en tous genres. Seth ne l'appréciait pas seulement pour son jolie minois, elle remplissait toujours convenablement ses missions. Contrairement au reste des laquais que comptait sa résidence privée, Delila était la seule avec qui il pouvait partager plus qu'un ordre et son exécution. En réalité ses requêtes n'étaient pas destinées à le servir lui directement, il l'envoyait récolter des informations, adresser un message à telle personne pour le compte de x, poser des colis dans la plus grande discrétion, etc. Une telle confiance ne peut naître uniquement entre un maître et son esclave, il y avait déjà plus entre eux, malgré son statut d'esclave, Delila avait déjà des droits que la plupart ne disposait pas. Ce soir pour commencer, Seth se contenta d'un cocktail d'hémoglobines, granuleux au fond et liquide en surface, comme il les aime tant.
Invité Invité
Sujet: Re: Un séjour, une Délila & un Seth. Ven 5 Avr - 1:52
Seth & Delila
Un séjour, une Delila et un Seth
Si le cas Delila Rose Butler était présenté devant un panel d’experts en psychiatrie, nul doute que les avis divergeraient. Pour certains, elle serait l’exemple parfait de ce que l’on appelle souvent trop légèrement le «masochisme». Pour d’autres, elle incarnerait à la perfection «l’hystérie» dans sa forme primitive. D’autres encore parleraient de «syndrome de Stockholm», à tort puisque ce n’est pas à force de côtoyer son bourreau qu’elle s’est attachée à lui, mais bien dès le départ. Qu’y a-t-il donc dans l’esprit de cette jeune humaine ? Une sorte de folie, ça c’est certain, même si elle s’en défendrait énergiquement. Delila a tout simplement l’impression de vivre vraiment depuis qu’elle est à HeartKiller. C’est sa maison, son pays, sa patrie, son foyer. Dehors, elle était une anonyme, une ombre parmi les ombres, un visage sans nom, ici tout le monde la connaît pour être l’esclave de Seth Bridgestone, le chevalier noir, et pour être la seule à bénéficier de certains avantages. Mais ces avantages ne lui ont pas été accordés par son maître sur un coup de tête, elle les a gagnés par son travail irréprochable, son bonheur perpétuel à le servir, l’énergie qu’elle mettait à le satisfaire sur tous les points possibles. Delila devait être la seule sur cette île à aimer son statut d’esclave et à s’y épanouir.
Amoureuse ? Pas vraiment. Delila adore Seth Bridgestone comme d’autres adorent un dieu. C’est ce qu’il est pour elle, et c’est pour ça qu’elle fait preuve de tant de servitude. Chaque mot qui lui est adressé est un honneur, chaque sourire une explosion de joie, car contrairement aux autres humains qui honorent leur dieu, le sien lui parle vraiment, elle peut le toucher, voir la satisfaction dans son regard quand elle l’a bien servi. Elle se délecte de ces instants, l’esprit totalement perdu dans ce nouveau monde qu’elle s’est créée et qui n’est pas régi par les mêmes codes que celui auquel elle a appartenu jadis.
Parlons-en, tiens, de ce monde. Un père lâche, une mère idiote et sans fierté, un beau-père alcoolique, violent, malhonnête, qui lui a tout volé. De sa virginité, obtenue dans les cris et les larmes sur la table de la cuisine, à son argent, dérobé avant qu’elle ne puisse l’utiliser pour voler de ses propres ailes et prendre un nouveau départ loin de son enfer. Delila n’était pas une idiote, elle avait les capacités de faire de belles études, et c’est ce à quoi elle s’était accrochée si fort pour survivre au sein de sa propre maison. Mais au lieu d’un campus à l’autre bout du pays, c’est la rue qui l’a accueilli, et c’est à ce moment là qu’elle a sombré. Seth Bridgestone est arrivé tel un sauveur, et si elle l’a vu comme tel, c’est parce qu’il n’était pas humain. Les humains, elle ne voulait plus en entendre parler. La rue a ses règles, ses codes, et ils ne sont pas faits pour les faibles. Elle a survécu, presque miraculeusement, jusqu’à ce que son monstre arrive. Et dans ce mot terriblement péjoratif, Delila ne voit que du beau, que du bon. Elle aime les monstres, car aucun n’a essayé de l’embobiner avec de belles paroles. Quand Seth Bridgestone lui a proposé de le suivre à Heartkiller, il l’a fait en faisant en sorte qu’elle connaisse la vérité nue sur ce qui l’attendait, et elle y a vu là son paradis. La voilà aujourd’hui avec une légitimité, un rôle à tenir, une reconnaissance. Jamais elle ne voudrait revenir en arrière, jamais elle ne se plaindra, jamais elle ne regrettera, mettez-vous ça bien dans le crâne avant de lire son point de vue de l’histoire, et comprenez que tout être a besoin de se sentir fier de quelque chose pour toucher au bonheur.
Je dors très peu. J’estime que le sommeil est pour moi une perte de temps. Pendant que je dors, je ne peux pas accomplir mes tâches, je perds du temps. Alors trois heures, quatre au grand maximum (souvent quand mon maître n’est pas là), me suffisent amplement. Voilà donc des heures que je suis éveillée et que je m’active dans une autre partie du palais à ce que tout soit parfait. J’ai veillé à récupérer des vêtements qui avaient été portés à la buanderie pour être lavés par des esclaves qui sont attachés à cette fonction, revérifié chaque pièce une par une et avec attention pour que tout soit parfait, repéré un bouton qui menaçait de prendre le large et l’ai recousu avec application. J’ai aussi contacté les cuisines, pour qu’on monte en temps voulu le sang préféré de mon Maître, ainsi qu’une corbeille de fruits, tous de ses senteurs favorites. Il ne les mange pas, certes, mais leur parfum est ressenti dans leur plénitude. Alors que le soleil allait se coucher, j’ai regagné mes appartements et pris une douche avec ce savon spécialement conçu pour nous, les humains de Heartkiller. Ils sont sans parfum, et nous laisse avec notre propre odeur sublimée. J’ai ensuite soigneusement choisi la tenue que j’allais porter, pris soin de mes cheveux et de mon maquillage, puis je suis allée me placer derrière la porte de la chambre de mon maître, silencieuse.
Il est là, à quelques mètres, et j’ai toutes les peines du monde à calmer mon coeur qui piaffe d’impatience à l’idée de le retrouver. Les autres le craignent, moi c’est tout le contraire, je ne suis bien que lorsqu’il est présent, et je suis au summum de mon plaisir lorsque je suis en sa compagnie. C’est pour bientôt. Encore quelques minutes et il va ouvrir cette porte, je vais enfin pouvoir le voir. Quand la porte s’ouvre, un énorme sourire se forme sur mes lèvres le plus naturellement du monde. Je le salue d’une révérence, reste muette, même quand il prend la parole. Ces mots, ces sourires en coin, je les connais et je sais les interpréter. Je me contente de baisser la tête en signe de soumission et pour lui signifier que j’ai compris. Pour être honnête, attendre dans sa chambre est pour moi une expectative digne d’un rêve éveillé.
Je suis le chevalier noir jusqu’à la salle de séjour, marchant derrière lui, à quelques pas seulement, telle une ombre. Etre à sa disposition quel que soit le moment où il voudra me donner un ordre est la première des règles à respecter et j’y fais très attention. Comme je l’avais fait commander, la corbeille de fruits est sur la table basse, et le sang est à disposition. Le laquais qui apporte la coupe en or sur le plateau tremble à l’idée de faire une bêtise, pourtant je l’ai bien briefé... Mais il m’avait dit recevoir tant d’informations d’un coup qu’il avait peur d’oublier, ce qui m’avait fait lever les yeux au ciel. Désireuse que les choses se passent au mieux pour mon maître, je veillais à contrôler ce que les gens à son service faisaient, vérifiais qu’ils le faisaient correctement et leur rappelait régulièrement les règles. Combien de fois n’ais-je évité à Seth Bridgestone de se mettre dans une colère noire parce qu’un de ses gens de maison avait fait n’importe quoi n’importe comment ? Je ne le compte plus à vrai dire. Comme toujours, j’attendais qu’il commence à boire son hémoglobine avant de moi-même commencer. Question de respect de hiérarchie. Mais une fois que ce fut fait, je prenais la parole pour la première fois.
Souhaitez-vous que je goûte un fruit en particulier Maître ?
Cette question lui évitait de donner un ordre, chose qu’il n’appréciait pas forcément dans ce genre de circonstance. Disons que c’est un plan tacite entre nous. Lorsqu’un humain consomme un aliment, son goût parfume son sang d’une manière particulière qui lui est propre. Proposer de prendre un fruit en particulier signifiait donc que je lui offrais mon sang en cadeau. Il ne le prenait jamais avant d’avoir bu une pleine coupe d’un autre sang, tout simplement pour ne pas risquer de se voir tant obnubilé par sa soif qu’il ne me vide complètement. Alors soit il me répondait que je pouvais faire ce que je voulais, ce qui signifiait qu’il n’avait pas envie de me mordre aujourd’hui, soit il me conseillait un fruit en particulier, que je mangeais pendant qu’il finissait sa coupe de sang.
Mes cheveux étaient relevés en un chignon sauvage, mon cou était prêt à recevoir ses crocs. Certains d’entre vous me dirons sûrement que c’est de la folie furieuse, mais j’aime être mordue par lui. C’est un signe d’intérêt, et je sais qu’il aime mon sang. Alors je me fais une fierté d’en prendre soin par mon alimentation, privilégiant les aliments qui lui donnaient le goût qu’il préférait. Selon la façon dont un vampire vous mord, ça peut être agréable, ou bien une expérience épouvantable. Ne vous débattez pas, offrez votre cou et laissez le vampire y planter ses crocs avec délicatesse... Et vous verrez que l’effet provoqué est proche de la jouissance. Par contre débattez-vous, faites vous mordre par un vampire qui n’en a rien à faire de votre tête, et je peux vous dire que vous prierez pour mourir le plus vite possible ! Seth savait me mordre, et quand il le faisait pendant nos ébats, c’était encore meilleur. J’étais donc prête à assouvir ses moindres désirs, attendant patiemment qu’il réponde à ma question...
(c) AMIANTE
Dernière édition par Delila Rose Butler le Jeu 30 Mai - 17:12, édité 4 fois
The olive noire Le Chevalier Noir
✤ LETTRES A LA POSTE : 246
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 08/03/2013
✤ AGE : 32
✤ OU TU TE TROUVES ? : A la tête d'une armée d'olives
✤ EMPLOI/LOISIRS : Recruter de jeunes olives et de les amener à maturité
✤ HUMEUR : Je dénoyaute sans prétexte
Sujet: Re: Un séjour, une Délila & un Seth. Jeu 30 Mai - 9:02
Ces droits inédits que disposaient la jeune humaine révélés plus haut, s'illustraient concrètement à travers la question qu'elle lui suggéra. Une telle attention qui le surpris. Il passait les trois-quart de son temps entre des brutes épaisses de toutes sortes et la délicatesse de Delila lui donnait la vague impression de se faire assisté, d'un autre coté typique des convenances de son milieu sociale. Souhaitez-vous que je goûte un fruit en particulier Maître ? . Seth sourit. Se contenta de l'observer dans un silence presque harmonieux. Il haussa les épaules en relevant un « Surprends moi » , accompagné d'un sourire désirant le goût du risque. Ces petits détails et attentions que faisaient preuve Delila et dont la noblesse se réjouissait d'applaudir, Seth n'en avait strictement rien a faire pour la simple et bonne raison qu'il ne supportait plus toutes ces convenances bien trop encombrantes à ses yeux, bien qu'il réservait toujours un sens de l'hospitalité digne des plus hautes instances à ses invités. Mange Voir un humain manger était toujours une fascination pour le vampire. Loin d'en faire une obsession, mais assez pour retenir l'attention du vampire. Né maudit, il n'a connu ni la lumière, ni la chaleur, ni les saveurs du commun des mortels. La sensation de combler son estomac avec un big mac par exemple restera qu'une image fade et terne, qu'il ne pourra jamais donner vie et comprendre. Quand il manquait de sang, ce n'était pas seulement son estomac qui manquait d'épaisseur mais son corps entier, brulant de cupidité comme si chacune de ses cellules vibraient d'impatience. Les vampires vous envient parce que vous êtes mortels, parce que chacun de vos instants peut être le dernier et que tout est beaucoup plus beau car vous êtes condamnés. - Oui on remercie Troie – mais qu'on se le dise, la ressemblance n'excelle pas seulement dans les mots, l'un des pires supplices d'un vampire c'est de subsister au côté d'un vivant, pour toutes les raisons citées et celles qui vous paraissent aussi évidentes, un vampire reste mort malgré les innombrables beautés et richesses que peuvent apporter l'immortalité. Pour ceux qui vivent assez longtemps la tête sur les épaules pour s'en rendre compte, cette confession n'est que plus violente. Rares sont ceux qui en font une force et décident de chercher par eux même un équilibre, le sens qui leur permettra de se sentir vivant malgré leur froideur cadavérique. Y a t-il une différence entre un vampire né et un vampire transformé? J'aimerais vous répondre par un oui ou par un non, la complexité de la chose me dépasse, toutefois je ne crois pas qu'un vampire soit dénudé d'humanité, je pense plutôt que là où se trouve une raison de vivre distincte de l'instinct, se cache une humanité, aussi insignifiante soit-elle. Delila avait ce que pouvait rêver chaque homme sur terre, une beauté presque inhumaine, une intelligence et une organisation à la hauteur de ses working girl et pourtant c'était ici qu'elle avait décidé d'amener son existence. Les faisait-elle peur elle aussi? Une réflexion qui ne manqua pas d'intéresser Seth qui trouva là une nouvelle occupation que d''admirer son œsophage ingurgiter un par un les membres d'une grappe de raisins fraichement importés d'Italie et de France. Dans un déplacement éclair, il rejoint la belle en s'installant dans une posture de commodité semblable sur le canapé où se trouvait Delila. Seth continuait de l'observer en silence, une mine sinistre comme prête à sévir. S'apprêtait-il à la mordre, ça en avait tout l'air. Dans un déplacement interminable il s'approcha de son visage où le cou de la jeune femme s'offrait à lui. Ses lèvres descendirent son cou dans un souffle glacial qui réveilla peu à peu la chair de poule de ses omoplates jusqu'à l'échine. Pourtant le vampire vira de bord et se retrouva tout juste en face de ses yeux bleux, il attrapa ses cuisses et l'emmena plus prêt de lui. Il lui releva une mèche de son chignon qui s'était perdu sur son visage afin de le dégager pour mieux le contempler. Il y a quelque chose que je ne comprendrai jamais avec vous les humains, commença-t-il tout en continuant d'étudier la physionomie de son visage. La mort ne vous effraie donc pas? Pourquoi cherchez vous la vie là vous finirez par trouver la mort?. Ses mots reprenaient l'ensemble de son vécu et la situation de Delila lui inspirait une telle énigme. Si son ton lointain le laissait rêveur il y a quelques secondes, ce fut d'un tout autre registre qu'il reprit son monologue, cette fois-ci, il ne manqua pas de la fixer directement dans les yeux comme si cette partie du récit la concernait directement, souhaitant terminer son monologue.Tu es belle, perspicace et ingénieuse, mais c'est ici que tu as décidé de t'exiler. Pour quelles raisons as-tu abandonné les tiens et ton monde à une vie de soumission? On ne dit pas « oui » à la mort si ce n'est pour fuir quelque chose ou quelqu'un. Tu n'avais pas d'avenir en venant ici et, tu le savais, courrais-tu après le suicide? Ou es-tu simplement aussi absurde que la plupart de tes semblables assoiffés de faits divers à tenter une escapade en plein océan dans le triangle des Bermudes. Les choses avaient changé depuis son arrivée. Seth ne voyait plus vraiment les choses de ce sens mais il est vrai que jusqu'à présent ils n'avaient jamais parlé du pourquoi de sa venue, à vrai dire il ne lui avait jamais posé la question. Mais voilà que cela l'intéressait à présent, comme si il la voyait davantage, plus seulement tapie dans l'ombre et le décors. L'humaine l'intriguait et, il voulait tant savoir que ce fait surpassait bien sa soif de déguster sa carotide raffinement parfumée à présent.
Invité Invité
Sujet: Re: Un séjour, une Délila & un Seth. Jeu 30 Mai - 17:22
Seth & Delila
Un séjour, une Delila et un Seth
Le panier de fruits était appétissant et embaumait l’air tout autour de nous. Je n’avais rien avalé depuis la veille, mais j’étais tellement habituée que je n’avais même pas faim outre mesure. Pour la plupart des humains qui arrivent à Heartkiller, ils passent d’une vie où la faim n’est qu’un concept, à une autre, faite de privations en tous genres. Moi ça a été le contraire, c’est en arrivant ici que j’ai mangé à ma faim. Nul besoin de m’affamer pour que je me montre obéissante et soumise. Ce n’était pas pour autant que je me jetais sur la nourriture. J’avais déjà à la base un appétit d’oiseau, et ça n’avait pas changé. Pourtant je faisais attention à bien me nourrir, c’est important pour physiquement supporter d’offrir son sang à un vampire ! Aujourd’hui mon Maître voulait que je le surprenne dans mon choix de fruit pour le petit déjeuner. Un petit sourire au coin des lèvres, je penche un peu la tête, et la vue de sa coupe de sang me fait penser à du vin. Alors je me saisis d’une grappe de raisin, un met hors de prix d’importation directe d’Europe, juteux et sucrés à souhait. Je sais qu’il apprécie, et ça permet de manger sans en mettre partout.
Seth me presse de manger, et je m’exécute. Ce n’est pas nouveau, j’ai l’habitude qu’il me regarde manger. C’est étrange, c’est presque comme si ça le fascinait ! Bien entendu, je ne vais pas me permettre de lui demander pourquoi. Je me contente de manger, délestant la grappe de ses fruits noirs l’un après l’autre dans un silence religieux. En cet instant, je ne me permettrais pas de parler. S’il me le demande, s’il me pose des questions, mais certainement pas de mon propre chef. Son mouvement rapide me surprend, mais le sursaut est léger, juste l’effet de surprise, pas de peur. Vous pensez que je suis cinglée de ne pas avoir de crainte quand il se penche ainsi à mon cou ? Pourtant il n’y a pas de raison. Je savais quelle serait ma vie quand j’ai accepté de venir ici, et j’ai accepté les règles du jeu. Au contraire, je peux dire qu’en ce moment, je vis un de ces instants précieux pour lesquels je me damnerais. Seule avec Seth, je suis au paradis... Sans mauvais jeu de mots ! Alors je ferme les yeux pour mieux savourer l’effet de sa respiration glacée dans mon cou, penche un peu la tête pour lui donner meilleur accès, et quand je rouvre les yeux, c’est pour plonger dans les siens. Il a à nouveau changé de place et se retrouve face à moi, agrippe mes cuisses et me rapproche de lui. En cet instant mon coeur s’emballe, j’aime cette proximité qui s’est établie, les frissons qu’elle provoque ne sont pas des frissons d’appréhension.
Seth prend la parole, il s’interroge, semble se poser des questions sur l’humanité. J’ai appris qu’humain, il ne l’avait jamais été. Il est né immortel, c’est sans doute ce qui le rend si fascinant. La mort est un vaste sujet pour les hommes, on en fait des films, des conférences, on se perd en conjonctures sur ce qui se passe quand elle survient, comme si l’humain ne pouvait pas imaginer une seule seconde ne plus être. Dans l’espoir d’un après, on crée ainsi des dieux. On les honore sans la moindre preuve de leur existence et on leur associe toutes les qualités. Dieu a tout créé, il est responsable de tout, de la chute d’une feuille aux ouragans en passant par la naissance d’un enfant. Et ces gens qui passent leur dimanche dans les églises, à prier ce dieu parfait, ne remet pas en question la misère, la maltraitance, la famine, les enfants violés et torturés. Si leur dieu parfait l’a décidé, c’est qu’il a une bonne raison n’est-ce pas ? Les humains... Je les déteste pour leur orgueil, leur bêtise, leur faiblesse et leur égoïsme. Je voudrais ne pas en être une, j’ai honte de faire partie de cette race ridicule. Entendre mon Maître me comparer à eux, les appeler mes «semblables», c’est difficile, même si je n’en laisse rien paraître. Je le laisse donc finir de me dévoiler ses pensées, attendant quelques secondes avant de lui répondre afin d’être sûre qu’il a terminé.
Je ne peux parler que pour moi, Maître.
Car j’ai conscience d’être différente des autres, et j’en suis terriblement fière, mais je sais aussi que ce que je pense, ce que je ressens, n’est pas l’adage des autres de ma race.
Tout humain est soumis. A son dieu, à des codes de bonne conduite, au politiquement correct, aux règles établies par la société auxquelles il faut se plier. Celui qui se croit libre se fourre le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. J’étais morte avant que vous me trouviez. Une coquille vide, qui n’avait aucun plaisir à la vie, parce qu’on lui avait tout pris. Innocence, illusions... On m’a pressée comme un citron puis on m’a jetée aux ordures. Je n’étais rien, pour personne. En m’emmenant ici vous m’avez donné un but, une utilité, je suis quelqu’un, votre esclave. Dès le début vous m’avez dit la vérité, vous n’avez pas essayé de l’enrober dans du sucre, vous m’avez donné un choix que je n’avais jamais eu. Heartkiller est ma maison, vous êtes mon foyer. Je veux vous servir au mieux pour mériter ma place à vos côtés, c’est comme ça que je me sens vivante.
(c) AMIANTE
Dernière édition par Delila Rose Butler le Sam 8 Juin - 19:36, édité 1 fois
The olive noire Le Chevalier Noir
✤ LETTRES A LA POSTE : 246
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 08/03/2013
✤ AGE : 32
✤ OU TU TE TROUVES ? : A la tête d'une armée d'olives
✤ EMPLOI/LOISIRS : Recruter de jeunes olives et de les amener à maturité
✤ HUMEUR : Je dénoyaute sans prétexte
Sujet: Re: Un séjour, une Délila & un Seth. Sam 8 Juin - 18:29
Le cœur de l'esclave s'accéléra, il pouvait le sentir lorsqu'il s'approcha d'elle mais surtout lorsqu'il employa le mot « semblables » Était-elle en colère, avait-elle honte d'être humaine. Peu importe, il adorait ça, écouter les battements de cœur, « tadan tadan tadan tadan » et les laisser résonner dans sa tête. Il y a là comme une mystification. Certes, il savait comment fonctionner un cœur, pour en avoir ouvert, déchiqueté et et écrasé d'innombrable fois dans sa propre main, mais se dire que ce si petit organe avait le don de donner la vie à chaque être vivant redoublait de fascination ce culte qu'il avait pour les humains et tout autre espèce vivante. Le sien, son cœur, était là, depuis 1250 ans à ses côtés, durant ses conquêtes, ses défaites, mais condamné à une existence cadavérique. « Je ne peux parler que pour moi, Maître. » Seth acquiesça de la tête et lui fit signe de continuer. J’étais morte avant que vous me trouviez. Une coquille vide, qui n’avait aucun plaisir à la vie, parce qu’on lui avait tout pris. Innocence, illusions... On m’a pressée comme un citron puis on m’a jetée aux ordures. Je n’étais rien, pour personne. En m’emmenant ici vous m’avez donné un but, une utilité, je suis quelqu’un, votre esclave. Dès le début vous m’avez dit la vérité, vous n’avez pas essayé de l’enrober dans du sucre, vous m’avez donné un choix que je n’avais jamais eu. Heartkiller est ma maison, vous êtes mon foyer. Je veux vous servir au mieux pour mériter ma place à vos côtés, c’est comme ça que je me sens vivante. La version de son esclave au sujet de l'humanité était aussi noire que l'idée que l'on se faisait de lui. S'attendait-il à une telle réponse? Il pourrait vous répondre non. Des suspicions qu'il n'avait guerre envie d'entendre. Tout humain est soumis. A son dieu, à des codes de bonne conduite, au politiquement correct, aux règles établies par la société auxquelles il faut se plier. Celui qui se croit libre se fourre le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. A mesure que Delila énonçait sa propre vision, le visage du vampire presque enfantin, avide de connaître quelque chose de nouveau, s'assombrit d'un refrain qu'il connaissait bien, trop bien même, celui de l'intransigeante et l'implacable réalité. Alors les Hommes ont leur façon de se montrer aussi pathétique que les vampires. Aussi insensible que cela paraissait, le vampire espérait découvrir quelque chose qu'il ne comprenait pas, hélas, la déception acheva toutes ses espérances. Tu te trompes quand tu penses que tu es devenu quelqu'un ici. Seth ne mâcha pas ses mots, ses yeux plongés dans les siens accentuaient ses paroles avec fermeté. Il se retira de son esclave, à cet instant sans un regard. Avant tu étais quelqu'un Delila, la pauvre humaine en détresse dévastée par son sort, tu avais une vie, certes pas à ton avantage mais il a fait de toi quelqu'un. Aujourd'hui, qu'est ce que tu es, une esclave, un jouet, un passe temps pour le restant de tes jours à servir un être que tu vénères aveuglement, presque comme un dieu. Tu as perdu tes valeurs quand tu as décidé de me suivre. Seth déambulait dans la salle de séjour, une coupe de sang à la main, l'entrain emplie de sarcasme et de mauvaise manière. Soit, Seth s'assit sur un bord de table de manière à la contempler, les jambes tendues croisés en avant et le sourire sarcastique aux lèvres, rends toi utile, fais ce que tu sais faire de mieux: Sers ton maitre avec toute la vivacité que cela te procure. Il leva son verre et bu une gorgée à la « gloire » de son esclave. Cruel et sans la moindre compassion, c'est ce qu'il voulait qu'elle comprenne. Seth appréciait Delila pour sa valeur et sa loyauté mais la version qu'elle lui avait donné semblait tout droit sorti d'un compte pour enfant et, il n'y avait rien de glorifiant, la jeune femme esclave se décrivait comme une âme meurtrie qui avait fui pour trouver un but dans un lieu, bien que fortuit à la richesse, qui se réjouissait de sa soumission. A ses yeux, il était question de faiblesse. Delila souhaitait la vérité, comment réagirait-elle après un tel comportement. Si tu ne mettais pas aussi utile, je t'aurai briser la nuque après un tel discourt. A présent ses lèvres se retrouvaient à susurrer ses mots à l'oreille de la jeune femme, la main fermement tenue à sa chevelure lui couvrant la nuque. Il lâcha son effrayante étreinte et se détourna de son esclave pour s'asseoir sur un siège plus loin, son dos lui faisant face. Une manière de lui montrer qu'elle pouvait disposer et qu'il n'avait plus besoin de ses services. Une fois installé docilement, il poursuivit, Tu m'appartiens à présent et il est trop tard pour retourner en arrière. Ta place tu la mériteras avec le temps, ainsi que ma confiance. Non, rien n'est nécessairement toujours tenu pour acquis. La vie nous réserve souvent de bien drôle de surprise.
Invité Invité
Sujet: Re: Un séjour, une Délila & un Seth. Sam 8 Juin - 19:37
Seth & Delila
Un séjour, une Delila et un Seth
Seth n’avait pas semblé aimer ma réponse, et il me l’avait clairement fait savoir. Avais-je pour autant envie de revenir en arrière ? Certainement pas. J’ai toujours voulu être honnête avec lui, ne rien lui cacher, et je ne compte pas lui offrir un discours faux pour je ne sais quelle raison absurde. Je ne peux aimer les miens, tout simplement parce qu’on ne m’en a pas donné la possibilité. De mes parents à tous les gens qui ont croisé ma route, peu ont fait montre de gentillesse et de générosité, ou de simple respect. Sous des airs d’humanité parfaite, l’hypocrisie était leur façon de vivre, et on ne pouvait jamais faire confiance à qui que ce soit, car le mensonge guide la vie de tout un chacun. Ne pas mentir et s’en voir réprimandée était une injustice... Et je crois que j’aurais préféré des coups de fouet à ce mépris que je lisais dans ses yeux. Peu importe ce que les autres pensaient de moi, mais l’avis de mon Maître comptait plus que tout à mes yeux.
Et là après m’avoir presque signifié que je l’avais déçu de part mon avis, voilà qu’il me tournait le dos. Je devais partir, je le savais, et à nouveau mon coeur s’accélérait. A présent, il battait à tout rompre et l’adrénaline commençait à couler dans mes veines, me donnant sans doute une odeur bien particulière. Mais tant pis s’il se rend compte de ma colère, s’il veut me briser la nuque et bien soit. Qu’ais-je à perdre après tout, si même ici je n’ai pas ma place ? Qu’il le fasse donc, mais certainement pas avant que j’ai ajouté quelques précisions à ce que je lui avais dit précédemment. Tant pis si j’aggrave mon cas, tant pis s’il n’aime pas ce que je lui dis. C’est ma vision des choses, c’est mon expérience des humains, c’est ma vie.
C’est quoi la vie ? Un coeur qui bat ou une existence ? L’humain est un animal, la seule chose qui le différencie d’un primate, c’est qu’il peut parler, mais il en a conservé les instincts. L’homme est infidèle parce qu’il a l’instinct de reproduction de l’espèce, il n’est pas plus noble parce qu’il porte des vêtements et se donne des grands airs ! Il tue par plaisir, les parents maltraitent leurs enfants, les violent, l’argent est plus important que tout et mène le monde. Alors oui, il y a du bon dans l’humain, certains peuvent donner leur vie pour d’autres, mais à côté de ces héros il y en a d’autres qui mettent des explosifs à leur ceinture et se font sauter en plein milieu d’un marché pour tuer un maximum de gens au nom d’une idéologie religieuse. Les «grands» qui dirigent le monde envoie leurs armées pour conquérir des territoires et les petits garçons, pour les amuser, on leur offre des petits soldats de plomb ou des fusils en plastique à Noël, fête religieuse sensée fêter la naissance d’un prophète qui prêchait l’amour. N’est-ce pas ironique ? Le bien et le mal se côtoient, mais ce n’est jamais le bien qui gagne. Pourtant on nous mitraille de messages idéalistes, faites ce que je dis et pas ce que je fais, c’est le credo qui résume le mieux l’humanité. Alors non, je ne suis pas fière d’être humaine, avoir un coeur qui bat ne me rend pas heureuse, et quand je dormais dans la rue, quand mon enfoiré de beau-père me violait sur la table de la cuisine, j’ai appelé la mort. Vous êtes venu... Alors si vous voulez me la donner, libre à vous, mais je ne vous mentirai pas. Je vous servirai jusqu’à mon dernier souffle, et ma fierté sera de ne jamais vous avoir menti, comme on m’a menti à moi en me vendant du rêve.
J’avais parlé d’un trait, avec toute la passion qui m’habitait, le regard fier et droit. Après ça, je m’inclinais, et comme il voulait que je sorte, et bien sans un mot de plus, je me dirigeais vers la porte, droite et aérienne, m’attendant à tout instant à me faire tuer.
(c) AMIANTE
Dernière édition par Delila Rose Butler le Dim 9 Juin - 21:43, édité 1 fois
The olive noire Le Chevalier Noir
✤ LETTRES A LA POSTE : 246
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 08/03/2013
✤ AGE : 32
✤ OU TU TE TROUVES ? : A la tête d'une armée d'olives
✤ EMPLOI/LOISIRS : Recruter de jeunes olives et de les amener à maturité
✤ HUMEUR : Je dénoyaute sans prétexte
Sujet: Re: Un séjour, une Délila & un Seth. Sam 8 Juin - 22:27
« Alors si vous voulez me la donner, libre à vous, mais je ne vous mentirai pas. Je vous servirai jusqu’à mon dernier souffle, et ma fierté sera de ne jamais vous avoir menti, comme on m’a menti à moi en me vendant du rêve. » « J'apprécie ta réponse. » Cette phrase avait pour signal de stopper sa progression et sa sortie en direction de la porte. Contre tout attente, sa voix exprimait une honnêteté sans raillerie, pourtant il aurait pu réprimander cet acte considéré comme un affront mais au contraire, il appréciait cette détermination, cette conviction qui aurait pu faire jaser n'importe quel maître. Il désirait à présent qu'elle reste. Du cran c'est ce qu'elle venait de faire preuve et, cette distinction valait bien plus que n'importe quel compliment, service exécuter à la lettre. « Eh bien te voilà enfin Butler. » Il tourna la tête de façon à l'observer du coin de l'œil jusqu'à ce que son menton atteigne son épaule. « Le bien et le mal se côtoient en effet mais aucun d'eux ne gagne. Je peux te le certifier. Le mal détrône le bien autant de fois que le bien renverse le mal. De là où je viens, on dit que le bien est le frère du mal, et qu'au moment de la mort, la mère faucheuse conduit l'esprit du défunt en fonction des victoires qu'il a mené au côté de celui avec qui il est resté le plus fidèle. Tes batailles sont encore loin d'être finies, ton heure ne viendra pas, pas aujourd'hui. La meilleure façon d'évaluer la valeur de quelque chose, c'est de la tester. Seth se réjouissait de la manière dont elle s'était opposée à lui en lui tenant tête avant de s'orienter vers la sortie de la pièce. « Ne te sens pas insultée si je te dis que ta triste existence ne reflète même pas le dixième de ce que j'ai vécu depuis 1250 ans. Je n'ai beau ne pas avoir de cœur qui bat comme les votres, mais je sais bien plus de choses sur la vie et en particulier celle des humains que tu ne pourrais comprendre et savoir durant toute ta vie d'humaine. J'ai connu durant mon règne des âmes perdues comme la tienne qui m'ont supplié de les emmener avec moi. Ce que tu as enduré ne reflétait pas non plus un quart de ce que la plupart avait vécu. Leur exile ne leur ont pourtant rien apporté. La vieillesse pour les moins chanceux, ne leur a pas apporté la rédemption, seulement la mort et les défaites de toute une vie accablé par le tourment d'avoir demandé une telle requête.» Seth sourit et réprima un rire comme si la situation pouvait tolérer un instant d'amusement. « Bien sûre que tu as ta place ici, tu vois déjà la vie en noir et, tu n'as cessé de m'exposer les différents vices de l'humanité. Viens par là, assieds toi» Oui, inutile d'essayer d'anticiper les agissements du vampire, une fois il vous propose de vous installez, une autre fois il invite de nouveau à prendre place après vous avoir chassé. Honnêtement vous vous fatiguerez pour bien peu à chercher à savoir, lui même ne sait jamais à l'avance ce qu'il compte faire. Il l'invitait à présent à s'asseoir de nouveau à ses côtés, il avait un marché ou plutôt une proposition à lui offrir. Dès lors ses mots prirent une tout autre teneur. C'était comme si d'une certaine façon la barrière maître esclave s'était envolé pour laisser « libre » court à l'un des dialogues les plus épics entre un maître et son esclave. Une fois, assise Seth lui dévoila sa suggestion. «Si ne tiens pas tant que cela à ta vie humaine, je pourrai te transformer. Te permettre de recommencer une nouvelle vie aussi longue que tu le souhaites et, désirer n'importe quel avenir. » Il s'agissait en fait plutôt quelque chose qui ressemblait à un défi car il ne croyait pas que la jeune femme renoncerai à sa vie de mortel, au nom de ces choses qui remplissent le quotidien d'un humain. Une manière de lui rappeler le plaisir d'être « vivant »
Invité Invité
Sujet: Re: Un séjour, une Délila & un Seth. Dim 9 Juin - 21:44
Seth & Delila
Un séjour, une Delila et un Seth
Je m’étais arrêtée net. Avais-je bien entendu ? Lui répondre avait été comme un suicide auto-programmé. Le chevalier noir est impitoyable, totalement imprévisible et dangereux. Tout le monde le craint, même les autres vampires. Pourtant j’avais osé faire entendre ma voix alors qu’il ne le souhaitait pas. Mais j’avais ressenti ce besoin de rétablir les choses, de lui faire entendre ma vérité avec plus de détails, sans pour autant tenter de me justifier. Je voulais qu’il sache, tout simplement. A quoi bon, me direz-vous ? Il ne servirait à rien que j’essaie de vous l’expliquer, vous ne pourriez pas comprendre. Lui-même le pourrait-il ? Cette relation est tellement particulière, je n’ai de cesse de m’interroger pour tenter d’y voir plus clair. Etre digne de servir mon maître, c’est ma raison de vivre. Je veux pouvoir lui être utile, devenir ce petit détail de son existence sur lequel il sait pouvoir compter envers et contre tout. Je sais, c’est beaucoup demander... Mais plutôt que de renoncer à cette place, je préfère renoncer à la vie. Est-ce que ça sera pour aujourd’hui ? C’est ce que j’ai pensé l’espace de quelques secondes, mais alors que je me retourne lentement, je constate qu’il n’a pas bougé. Pas encore.
Je reste immobile, n’avance ni ne recule. Je me tiens toujours aussi droite et mains se joignent devant moi, dans une attitude d’attente patiente. Son visage se tourne enfin vers moi, c’est un peu comme s’il m’observait pour la première fois. M’a-t-il poussée à bout pour me tester ? Voulait-il savoir ce que j’avais au plus profond de moi ? Quel vaste chantier que de le découvrir... Mais je sais également qu’il est le seul qui puisse me révéler. Je reste silencieuse et attentive alors qu’il me donne sa version du bien et du mal. Malgré son apparence, je sais qu’il est âgé de plus d’un millénaire, il est comme un esprit sacré, comme un élément naturel lié à ce monde, élément qui m’a attirée comme un aimant, et qui m’a déjà apporté tant de réponses. Oui, ici je suis chez moi. Avais-je déjà foulé les terres d’Heartkiller avant cette vie ? Est-ce pour ça que je m’y sens chez moi ? Avais-je déjà connu et aimé mon chevalier noir il y a des siècles de cela ?
A sa demande, je m’approche de lui, comme si rien ne s’était passé auparavant. Delila reste cette esclave obéissante avant tout, même si elle peut aussi quand il le faut se révéler avec plus de caractère qu’elle ne le suggère. Je m’installe à ses côtés, prête à continuer de l’écouter me livrer sa version des choses de la vie, du monde, du bien et du mal, du destin... J’aime l’écouter, car il a cette expérience qu’aucun humain ne peut posséder. Il a vu tant de choses au fil des siècles, choses qui ont forgé son caractère, ce qu’il est aujourd’hui. Mais cette fois, il s’agissait de quelque chose de totalement différent, une chose à laquelle je n’arrivais pas à croire. Pourtant les mots étaient bel et bien posés, proposition tellement irrésistible qu’elle semble être le cadeau le plus précieux tendu en une simple phrase. L’excitation me gagnait, bien que je tentais de la contrôler au maximum. Avait-il ressenti ce voeu non formulé que je gardais en moi comme un secret depuis mon arrivée ici ? Etait-ce vraiment un cadeau ? Ou bien un piège ? Un défi ? J’ai promis d’être honnête, je ne peux mentir.
Devenir... Votre infante...
Comme si le dire tout haut donnait un certain aspect concret à la chose. Je n’osais y croire. J’avais peur, tellement peur qu’ensuite il se rie de moi. C’est un tel honneur ! L’infante du chevalier noir... Sa succube ? Peut être, peut être pas, il serait le seul à le décider. Moi je sais quel avenir je désire. Est-il vraiment à portée de main ?
Rien ne pourrait me rendre plus heureuse, Maître.
Folie ? Inconscience ? Je préfère penser que c’est le destin. Et si j’avais toujours été destinée à ça ? Devenir une vampire... Peut être ais-je un rôle bien précis à jouer dans l’avenir après tout. Je sais à quel point les vampires et leurs infants sont liés, je sais qu’en tant qu’immortelle, j’aurai bien plus de possibilités encore de lui être utile, d’une façon ou d’une autre. Comment pourrais-je refuser une telle proposition ? Comment pourrais-je ne pas m’en réjouir ? Cette fois je pourrais réellement être Maîtresse de mon existence, continuer d’appartenir à Seth, tout en étant libre... Libre.
(c) AMIANTE
The olive noire Le Chevalier Noir
✤ LETTRES A LA POSTE : 246
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 08/03/2013
✤ AGE : 32
✤ OU TU TE TROUVES ? : A la tête d'une armée d'olives
✤ EMPLOI/LOISIRS : Recruter de jeunes olives et de les amener à maturité
✤ HUMEUR : Je dénoyaute sans prétexte
Sujet: Re: Un séjour, une Délila & un Seth. Dim 23 Juin - 14:56
Devenir... Votre infante... Qu'avait-il été ignorant. De penser voir sa proposition être déclinée. Les yeux fermés il pouvait ressentir ce véritable engouement qui submergea l'être de la dame, rythme cardiaque, respiration, les signes ne manquaient pas. Alors c'était un oui... Pour d'innombrable raisons, transformer un humain n'est pas un jeu et, ça l'était d'autant moins pour celui ou celle qui revêtira l'habit du vampire. A chaque fois qu'un vampire créé un vampire, il y a comme un lien invisible qui les unit, le créateur doit se porter garant de la responsabilité de son enfant avec lequel il se lie, c'est une règle que l'n ne détient d'aucun libre, mais de l'instinct et d'un principe vampirique. Quel que soit fut sa décision, il la respecterait. Après tout elle n'avait jamais vraiment été son esclave et, ce n'était pas une proposition que l'on faisait à un esclave.
Rien ne pourrait me rendre plus heureuse, Maître.
Le bonheur, est-ce à cela que se rapportait sa proposition, en fin de compte le bonheur de sa domestique? Seth ne pouvait pas le nier. Cette humaine avait réellement octroyé l'intérêt auprès de celui qui se destituait de toute compassion, et si cette attention était vue comme une faiblesse pour le Chevalier Noir, elle était tout autre pour le Seth Bridgestone. Il attrapa le menton de la juene femme afin de capter son entière attention avec bien plus d'insistance et d'importance qu'il ne l'avait jamais fait jusqu'à maintenant« Si devenir vampire est ce que tu désires, alors au prochain couché du soleil tu te réveilleras morte. » Puis la paume de sa main ainsi que ses doigts glacés, glissèrent le long de son visage à l'allure d'un voile dessinant finement ses trait, contemplant l'ultime innocence d'une âme à la peau si chaude et délicate. Subséquemment, il releva une mèche de sa chevelure qui dissimulait une partie de son regard. Une lune de néant entourée d'un océan glace, voici ton secret telle fut la description qu'il avait donné à ses yeux. Des yeux d'un grand attrait d'envoutement qu'il comparait à celui de Méduse dans la mythologie grecque, l'une des trois gorgones qui avaient la capacité de pétrifier quiconque uniquement avec le regard. Violée par Poséidon dans le temple d'Athena, elle fut punit par celle-ci qui la transforma en gorgone, remplaçant ses cheveux par des serpents et changeant son regard. Delila était sa Méduse. Pourtant malgré un style de vie bien différent depuis son arrivée à Heartkiller, son regard quémandait un même supplice qu'il y a quelques années auparavant, aujourd'hui il n'était pas question de l'emmener avec lui mais de la transformer. Soit. Regrettait-il d'avoir céder il y a trois ans? La réponse était non. Demain regretterait-t-il de l'avoir changé en vampire? La réponse serait oui. Sans quitter son regard, il s'ouvrit les veines à l'aide de ses canines. A présent son sang s'écoulait le long de son avant bras, finissant la course, goutte à goutte sur le sol. Il approcha son poignée meurtri près de ses lèvres avant que la plaie ne se résorbe et l'invita ainsi à boire son sang. Lorsque ses lèvres touchèrent sa peau, il ressentit une brulure vainement plaisante et ferma doucement les yeux quand la sensation de se faire aspirer le sang, s'intensifia. C'était à la fois douloureux et un plaisir comme si la moindre de ses connexions nerveuses s'activaient en même temps, où douleur et jouissance s'unissent pour une même sensation. Une fois que le transfert fut suffisant, il retira son poignée meurtrie qui se referma presque instantanément, quittant de son autre main sa chevelure dans une position qui rappelait l'alchimie entre l'infant et son créateur. Il embrassa son propre sang aux frontière de ses lèvres et continua sa lancée jusqu'à sa carotide. C'était ainsi qu'il avait décidé de terminer le processus de transformation. Une main l'étreignit au niveau de son cou pour l'immobiliser afin de ne rien gaspiller et d'apprécier la liberté de se délecter sans se contenir. Il ne lui faudrait pourtant pas plus de quelques minutes pour la vider entièrement de son sang, mais le voici qui s'arrête, s'arrachant à une avidité presque inébranlable. Vraisemblablement résolu à s'arracher d'un instinct de prédateur en plein élan.
Je ne peux pas faire ça. Seth resta muré un bref instant dans le silence, son visage détourné du sien désignant une certaine hésitation qu'il ne souhaitait pas exposer directement à son esclave, détachant ses yeux des siens, ou plutôt ne voulait-il pas ressentir la déception et l'incompréhension de la jeune femme, qui ne le laissait pas indifférent. Soudainement il reprit avec un entrain riche en enthousiasme, se montrant anormalement rassurant. Si c'est l'utilité que tu cherches, tu m'es bien plus utile vivante que morte. Pourquoi ne pas plutôt attendre quelq... Que disait-il? Qu'était il en train de faire? Se défilait-il? Et pour quelle raison? Cette réflexion l'obligea à interrompre son élan enjoué. Seth prenait tout bonnement conscience qu'il tenait à Delila plus qu'il ne voulait l'admettre. S'en réjouissait-il? L'enjeu était bien trop grave pour s'en donner une victoire. Il s'était permis d'interférer dans sa décision car il la trouvait bien trop risqué. Je t'ai donné ma parole , y renoncer serait me déshonorerez. Néanmoins je tiens à te laisse 24h pour prendre en considération ta demande. Tu es si jeune, tu ne pourrais ne jamais supporter ta transformation et me supplier de mettre fin à tes jours, si tu n'en es capable de par toi même. As-tu pensé au tourment de jamais pouvoir enfanter... Toi et moi nous n'avons pas besoin de cela, tu continueras à m'appartenir, mais tu seras libre, en fin de compte bien plus libre que n'importe lequel d'entre nous. Bien trop longtemps tu as vécu dans les ténèbres, il est peut être temps pour toi, maintenant de vivre la vie que tu mérites. C'est pourquoi, moi, Seth Gregor Bridgestone renonce au titre de propriété sur l'humain Delila Rose Butler, dorénavant ayant le droit d'aller d'un lieu à un autre à son gré et selon sa volonté, sans qu'aucun de mes enfants, héritiers ou membre de ma famille puisse de façon ou de l'autre l'empêcher ou la gêner. Qu'il soit libre et citoyen à Heartkiller de plein droit du fait que j'ai placé sur lui l'étoffe de la liberté. Que le sang du maitre et de l'esclave soient mélangés et puissent ainsi conclure le présent pacte d'affranchissement . Il déchira de nouveau la chair de son poignet où s'écoula promptement le sang jusqu'à la paume de sa main de façon à respecter le serment par une poignée de main. Sa main tendue, il était à présent du ressort de Delila d'accepter ou de refuser. Cette offre ne déclinait en aucun cas sa requête, Seth avait déjà réfléchis à envisager une telle issue pour son esclave, le moment était peut-être venu de montrer à son esclave que sa place était à présent méritée.
Invité Invité
Sujet: Re: Un séjour, une Délila & un Seth. Dim 23 Juin - 23:16
Seth & Delila
Un séjour, une Delila et un Seth
J’étais fébrile, comme si j’avais entre les mains un ticket gagnant du lotto et que je devais vérifier une dernière fois que j’avais bien les six numéros avant de crier victoire. Ce que me proposait mon Maître était inespéré... Evidemment que j’avais ça en tête, je comptais bien réussir à le persuader de m’accorder cet honneur mais je pensais que ça prendrait énormément de temps. Le principal pour moi était que ça arrive tant que j’étais encore belle, que les ravages du temps n’ait pas eu de prise sur moi. Rester désirable pour lui, éternellement, j’en rêvais. Avoir assez de force pour supporter ses assauts , pour qu’il n’ait plus à se retenir et puisse déployer toute sa force, j’en rêvais. Avoir les capacités de lui apporter des choses plus importantes que l’intendance de sa suite, pouvoir l’aider dans ses entreprises, qu’elles soient privées ou politiques, j’en rêvais. Il n’y a aucun intérêt à être humain sur cette île, pas quand on éprouve autant d’admiration pour un vampire et qu’on veut devenir une de ses armes. Je suis jolie, mais je ne suis pas une succube, il serait trop dangereux pour moi d’aller séduire des hommes, je n’ai pas la possibilité de les ramener. Je n’ai aucune force physique, je reste fragile, je peux tomber malade à chaque instant, me blesser, être attaquée par un vampire qui est un ennemi du chevalier noir... Tant de scénarios terribles auxquels je ne peux m’empêcher de penser...
C’est ce que je désire, Maître.
Cette proposition tient du miracle. A-t-il senti à quel point j’en avais envie ? A quel point je le désirais ? A-t-il conscience du cadeau qu’il me fait ? Ce qui peut sembler être une menace pour la plupart des humains présents est pour moi un présent inestimable. Je ferme les yeux et frisonne quand sa main glisse sur ma joue. J’aime tant quand il me touche... J’ouvre les yeux pour les plonger dans les siens. La lune... Astre merveilleux de la nuit sans qui la vie serait impossible sur terre, qui régit les marées et dont l’influence est vitale. La Glace, constituée de cristaux merveilleux, sublime et éblouissante, froide mais qui peut également brûler, qui peut figer la vie, la détruire... Au coucher du soleil, je me réveillerai morte... Il l’a dit, clairement, et il est un homme qui tient ses serments. Il porte son poignet à sa bouche et ma bouche s’entrouvre, impatiente de pouvoir le goûter. Son sang est un nectar divin, et pour la première fois les rôles sont inversés. Je vais pouvoir le boire, mon Maître sera ainsi en moi, à jamais. Mes lèvres se posent de part en part de la blessure et j’aspire son nectar écarlate, en savoure chaque goutte, gémis de plaisir.
Quand ses lèvres quittent les miennes, un sourire immense illumine mon visage. Mes doigts fins et délicats glissent dans la chevelure de Seth, mes seins se dressent, comme à l’orée d’une jouissance impudique et je soupire, cambre mon dos pour être plus près de lui encore. Je tourne la tête pour lui offrir un peu mieux mon cou tandis que ses mains l’enserrent. Je suis bien, en paix, je sais que je vais renaître d’une merveilleuse façon. J’attends avec impatience de sentir ses crocs perforer ma peau diaphane, mais voilà que contre toute attente, il s’arrête, se détourne. Je reste figée un instant. Ais-je bien compris ? Il ne peut pas ? Mais pourquoi donc ? Estime-t-il soudain que je n’en suis pas digne ? Qu’ais-je fait pour qu’il change d’avis ?
M... Maître ?
J’ai les larmes aux yeux, je me sens incroyablement frustrée. C’est toucher au rêve et le voir s’écrouler, je ne saurais expliquer la douleur qui s’empare de moi. Pourquoi ? Pourquoi diable a-t-il changé d’avis ? Je n’ose lui demander, je ne veux pas déclencher sa colère. L’espace d’une infime seconde, cet être si redoutable et redouté me semble presque fragile. C’est la plus belle vision qu’il m’ait été donné de voir, je sais qu’elle ne quittera jamais mon esprit. Sa voix commence à retentir, il me fait part des raisons qui l’ont poussé à interrompre son geste, et il n’y a aucune punition, aucun mépris qui émerge de ses explications. Je sais ce que cela implique, et ça ne fait que me persuader un peu plus que je suis faite pour être son infante, que ma docilité, ma fidélité à son égard, l’admiration et la dévotion que je lui porte seront des atouts d’une qualité inégalable qui me porteront dans chaque mission qu’il voudra me confier.
«...moi, Seth Gregor Bridgestone renonce au titre de propriété sur l'humain Delila Rose Butler»
Ces mots résonnent comme une condamnation et mon corps frissonne, comme de dégoût. C’est mon instinct qui me fait réagir ainsi, c’est plus fort que moi. C’est une gifle infligée, ne plus être sienne est pour moi un déshonneur, la pire des punitions, rien ne pourrait me faire plus mal que d’être ainsi délaissée, abandonnée. Je sais qu’il a dit que je continuerais de lui appartenir mais... Non, pas comme ça, ce n’est pas assez, je ne peux pas imaginer un instant être libre de cette façon. Mais comment expliquer ça ? Comment expliquer ce sentiment confus ? Je sais que je ne réagis pas comme les autres humains, comme les autres esclaves d’Heartkiller... Dans les couloirs on me dit folle, ensorcelée par le diable, mais je ne suis pas folle. Non, je sais ce que je veux, j’ai simplement la présence d’esprit de voir les choses sous leur vrai jour. Je ne peux me renier, je suis ainsi, rien ne m’a été imposé, jusqu’à ma venue ici où le choix m’a été donné. Heartkiller est ma terre, Seth Bridgestone est mon maître et mon foyer, la source de tous mes bonheurs, je suis sienne et personne ne pourra jamais rien contre ça. Je pose les yeux sur sa main tendue et lève mon poignet pour qu’il l’entaille et que le sang puisse s’en écouler. Je pose ma blessure contre la sienne, signant ainsi le pacte, puis je me lève du canapé où nous sommes tous deux installés et me poste face à lui. Mes doigts attrapent la fermeture éclair de ma robe et la font descendre, puis écartent les bretelles qui retiennent l’étoffe qui glisse jusqu’au sol, affichant ma nudité. Sans jamais détourner mon regard du sien, je défais mon chignon afin qu’une cascade de boucles brunes encadrent mon visage, et une fois fait je me mets à genoux face à lui, me fraie un chemin entre ses jambes et encadre son visage de mes mains.
C’est en humaine libre que moi, Delila Rose Butler, implore mon Seigneur de faire de moi son infante, de m’offrir la jouissance de pouvoir le servir corps et âme jusqu’à la fin des temps.
J’ai ainsi ôté mes habits afin de symboliser le renouveau que notre pacte a engendré. Je suis une femme nouvelle, une humaine libre, mais ma volonté n’a pas changé, il pourra donc y voir la profondeur de mon attachement, de ce désir de le servir qui est plus fort que tout. J’ai réitéré ma demande en humaine libre, et c’est en humaine libre que je me hisse un peu pour venir capturer ses lèvres des miennes. Le baiser presque chaste s’intensifie sous l’émotion que je ressens, il a un goût de passion, de lâcher prise, d’envie incontrôlable.
Prenez-moi Maître... Je vous en prie...
(c) AMIANTE
The olive noire Le Chevalier Noir
✤ LETTRES A LA POSTE : 246
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 08/03/2013
✤ AGE : 32
✤ OU TU TE TROUVES ? : A la tête d'une armée d'olives
✤ EMPLOI/LOISIRS : Recruter de jeunes olives et de les amener à maturité
✤ HUMEUR : Je dénoyaute sans prétexte
Sujet: Re: Un séjour, une Délila & un Seth. Dim 30 Juin - 22:08
Delila & Seth
Te voilà libre Delila, tels étaient les mots qui résonnaient dans sa tête, sans penser une seule seconde l'impact qu'ils avaient sur son esclave désormais affranchis. Rares furent les occasion où un maître allait jusqu'à affranchir son esclave, en ce qui le concernait c'était la seconde fois qu'il eut usage de cette pratique depuis son arrivée à Heartkiller, il y avait là une atmosphère comme inédite et de chagrin. A présent, elle n'était plus sienne officiellement et, c'était une étrange sensation qui le traversait à présent, comme s'il se sentait vulnérable à chaque mot. Presque surpris de ressentir une telle émotion. Peut-être parce que tout allait changer maintenant. C'est le risque à prendre quand on s'attache à un oiseau en cage, il arrive un moment où l'on se doit d'agir pour l'intérêt du détenu en croyant ce qui est de meilleur pour qu'il puisse voler de ses propres ailes même si on s'expose au risque qu'un jour il ne revienne jamais. Un tel cadeau n'était pas digne du Chevalier Noir, du Seth Bridgestone que tout le monde connait sous le célèbre nom, pour qui seulement l'accomplissement de grands l'exploit méritait une telle faveur. Eh bien, on pouvait dire que Delila avait réussi un tel exploit là où personne n'avait réussi avant elle en tant qu'esclave, atteindre Seth sous sa cuirasse de glace, comme l'avait fait Elwing mais d'une manière totalement différente. Aujourd'hui il s'en rendait compte, c'est pourquoi il se sentait si vulnérable, comme le serait un enfant. Non Delila ne partirait pas, sa maison était la sienne, mais maintenant qu'elle était libre il ne pouvait pas l'empêcher de profiter ce qu'elle avait surement désiré en désirant devenir son infant, changer de statut. Il n'y avait qu'une personne aussi peu confiantes et arbitrairement méfiantes des sentiments qui puisse penser un tel raisonnement.
Leurs sang celèrent à présent le pacte par simple contact qui sembla durer des nuits. Lentement, dans un instant de grâce qui lui rappelait les modèles angélique de ses tableaux, nues à la peau illusoirement si douces. Delila mettait le regard du vampire qui désirait justement s'échapper des siens dans un sentiment presque supplient. Une fois à genoux, il détourna aussitôt ses yeux qui se fixèrent sur un pieds de table avec insistance, essayant d'esquiver tout contact direct par crainte et incertitude. Son visage n'a jamais été aussi plus malléable et pénétrable. Pour preuve, seul ses sourcils tentaient vainement de rétablir un minimum de rigueur lui donnant un air d'un animal blessé, perdu et en colère de s'être montré si démuni. Ses épais sourcils noirs faisaient presque corps à corps avec ses yeux d'une couleur si translucide que l'on semblait voir clair dans son jeux. Lorsque des mains se posèrent sur son visage, son premier réflexe fut celui de s'en défaire, posant instinctivement une main sur l'une des siennes, la tête rebute en arrière tel un animal sauvage et surpris, son cœur s'emballait presque interpellé par cette soudaine initiative. Il avait envie de lui dire un, qu'est ce que tu fais? Mais ses mots lui manquèrent, « Ne fais ça » , ne me regarde pas dans cet état. Cet instant était si tendre et sensibleque sa voix semblait la supplier dans un murmure. « C’est en humaine libre que moi, Delila Rose Butler, implore mon Seigneur de faire de moi son infante, de m’offrir la jouissance de pouvoir le servir corps et âme jusqu’à la fin des temps. »Ses mots réussirent à l'apaiser doucement, abandonnant progressivement l'idée de se retirer de son emprise mais les yeux toujours aussi grave, amplifiaient la profondeur et la puissance de l'émotion qu'ils dégageaient. Il n'était plus question d'intérêt ou d'attendre pour faire le bon choix mais plutôt l'abandon de chacun pour l'autre. Il y avait quelque chose de si fort qu'ils se transmettaient sans l'appuie des mots, Delila venait d'ouvrir une brèche. Sa loyauté et la passion qu'elle lui offrait était, l'avait évidemment atteint, la transformation pouvait commencer.
Ses lèvres touchèrent les siennes doucement, frémissant par cette tendresse qu'il n'avait pas pour habitude de goûter comme si le geste en lui même relevait une sensation de douleur. Ce baiser n'avait rien avoir avec ceux qu'ils avaient pu échanger. Prenez-moi Maître... Je vous en prie... Delila, son infant, cela résonnait comme une évidence. Les yeux rivés sur ses lèvres, sa main descendit le long de son poignée pour attraper sa nuque et rendre son baiser avec plus d'entrain et d'ardeur, malaxant sa chevelure de ses deux mains une fois que l'élan de la passion s'emballa, rendant cette délicate caresse en un fougueux baiser, qui finit par lui couper la lèvre inférieur. Au goût du sang Seth s'en détacha, son instinct reprenant le dessus, ses canines sortirent automatiquement, le rendant ainsi bien plus farouche. C'était ainsi qu'il terminerait le processus, lui lança-t-il du regard avant d'embrasser une nouvelle fois ses lèvres d'un baiser mordant. Il l'attrapa par la taille et la souleva sans détacher ses lèvres des siens, les mains posées sur ses fesses. Le sang avait vraiment la faculté de révéler l'animosité de chaque vampire en mettant en alerte chacun de ses sens, ce qui rendait l'acte en lui même bien plus enivrant et passionnel. Seth en voulait plus, toujours plus. En une fraction de seconde ils se retrouvèrent dans le couloir, il la plaqua contre le mur, faisant trembler au passage le tableau au dessus d'eux, puis balaya d'une main tout ce qui était disposé sur une table basse d'entrée et, sur laquelle il la déposa avec douceur. Il retira son tee-shirt et s'attaqua aussitôt à sa carotide, aspirant chaque fois plus fort, chaque fois plus longtemps, lui procurant un plaisir intense. Ils finirent leur course sans tarder dans la chambre à coucher où il la déposa sur le lit, il ne lui fallut pas plus de quelques secondes, entre embrassades et suçons ouverts pour retirer le reste de ses vêtements, distribués aléatoirement sur le sol. Il l'écrasa délicatement de tout son poids en lui procurant de nouveau plaisir et passion consentis, tout en descendant sa bouche jusqu'aux seins où il mordit au niveau des côtes. Mal entrepris cet initiative pouvait avoir l'effet inverse et provoquer une douleur insoutenable là où la chair recouvrait à peine les os, sauf qu'avec 1000 ans d'expériences il y a des endroits que l'on apprend à connaître et à apprivoiser de façon à en faire des points stratégiques. A chaque morsure, il se rapprochait de plus plus des hanches, évitant presque le ventre où il privilégiait les caresses et les baiser. Même si le corps de Delila n'enfantera jamais désormais, il n'entamait jamais ses morsures au niveau de l'abdomen, une partie divine à ses yeux. S'arrêtant de nouveau dans son élan avec soudaineté, ils s'assirent tous les deux, l'un sur l'autre mais spatialement de façon toujours liée. Les cuisses de l'amante autour de sa taille, ils étaient de nouveau face à face. Ils partageaient tous deux un amour certain, mais incomparable avec celui qu'il avait avec Elwing et qu'il n'osait d'ailleurs céder de peur de leurs passions destructrices, la relation qu'il entretenait avec Delila correspondait à l'amour qui unissait le maître et l'élève partageant parfois des nuits communes. « J'accepte ta candidature, Delila Rose Butler, à me servir corps et âme jusqu'à la fin des temps » Enfin il fit mine de sourire. A présent ils étaient liés corps et âmes, le reste de la nuit fera le travail quant à l'aboutissement de la transformation. Demain soir Delila se réveillera vampire. Une nouvelle vie l'attendait, à ses côtés. La transition était sans doute le passage le plus dur à dépasser dans la vie de vampire, certains pouvaient mettre des années à s'en sortir, d'autres jamais mais elle était entre de bonnes mains, le Chevalier Noir veillait sur elle, laissant de côtés ses prérogatives, pour une fois.