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 I want to see the beast in you ✘Seth

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MessageSujet: I want to see the beast in you ✘Seth   I want to see the beast in you ✘Seth EmptyJeu 26 Juil - 22:49

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I want to see the beast in you
Ft. Elwing & Seth


La lune m’observait, est-ce qu'elle me jugeait ? Par la mansarde mes yeux de jeune vampire voguaient bien plus loin que ceux d'un simple humain. La nuit m'apparaissait tout autrement, comme un milliards d'explosions et de scintillements qui allaient mourir au fond de ma rétine. Cependant, cette nuit je m’intéressais pas à la voute céleste, mais à cette lune pleine comme si je pouvais y planter mes crocs. Je me posais ces questions que seul mon cerveau toujours en effervescence pouvait se poser ; Est-ce qu'il avait déjà eu des vampires sur la lune ? Est-ce qu'il en avait en ce moment même ? Est-ce qu'un vampire rêveur comme moi regardait vers la terre et s'interrogeait ? Je fermais finalement les yeux pour passer ma tête sous l'épais jet d'eau qui m'apportait un réconfort certain même pour ma peau morte. Je me sentais vide, froid de l'intérieur. Ce sentiment pratiquement si logique pour un vampire, mais si fort en cette aube qui s'annonçait et le rituel presque inéluctable de fermer les yeux jusqu'à la prochaine nuit. J'observais les ondulations de l'eau sur ma peau, ce sang qui terminait de s'écouler le long de mes bras et de mes jambes.

Mes plaies se refermaient, toutefois j'avais été affaibli, bien plus que je ne l'aurais pensé. De mes doigts, j'allais caresser mes blessures ou plutôt ses morsures. Sur mon poignet, mon pouvoir régénérateur faisait disparaître toutes traces de ces heures que j'avais passé avec lui. L'extase et la jouissance m'avaient quittés. Mais, pourquoi je me sentais aussi vide de l'intérieur ? J'avais beau passer et repasser le savon sur ma peau. J'avais toujours son odeur sur moi. Lesther Abgarus Campbell. Ce vampire noble qui m'avait eu rien que pour lui à m'en faire mordre sa couche si fort que les draps s'en souviendront encore demain. Il m'avait séduit, moi qui n'avait jamais laissé un autre vampire que Seth me toucher, me déshabiller et m'emporter si loin dans l'extase. Pourtant l'approche avait été longue. D'abord, par simplement des demandes assez ordinaires que je me devais d'accepter dans mon rôle d'Intendant : Des draps à changer dans une chambre, le besoin d'une commande urgente.

Avec toujours dans mon dos, mon créateur qui n'arrêtait pas de me répéter que je devais me méfier. Moi, je m'en amusais, je voyais cela comme son besoin de tout contrôler. Ce besoin qu'il avait de savoir que je lui appartenais, mais que je n'avais pas à m'attacher. Moi et Seth, nous étions comme la lune et le soleil, paraissant parfois si indissociables et parfois si étrangers. Nous nous attirions et nous repoussions. Il avait toujours été là pour moi. Il m'avait couvé comme un jeune oisillon et en même temps jeté du nid violemment. Il m'apportait son soutien, comme ses colères. Nous faisions l'amour parfois, mais aucun geste tendre était échangé. Il ne m'avait jamais prit dans ses bras après l'acte. Il ne m'avait jamais dit qu'il m'aimait. Cependant, je lui avais jamais demandé. C'est moi qui décidait de quitter ses draps une fois l'orgasme passé. C'est moi qui portait ce regard de honte sur ce que nous avions fait et surtout sur ce que j'avais fait de ma bouche ou de mes mains.

Je quittais la douche après avoir arrêté l'eau. Je restais nu au milieu de cette salle de bain que je partageais avec lui. Ces quartiers qui étaient les notre avec Seth. Une porte menant dans sa chambre et une autre menant à la mienne. J'étais finalement à la frontière de nos deux mondes. Je lançais un regard vers son monde, la porte entrouverte je fixais son lit qui n'avait pas été ouvert. Je commençais à m'inquiéter. Le jour allait bientôt se lever, même s'il se mettrait surement en colère de le savoir. Il voulait tellement que je prenne mon indépendance. Est-ce que j'étais tellement un poids que ça pour lui ? Est-ce que penser à lui avait précipité les choses ? J'entends la porte de sa chambre s'ouvrir violemment. . « Bonsoir, Seth. » J'en profitais pour enfiler une serviette et là passer autour de ma taille. Et, oui, même après vingt-six ans de vie commune, j'étais toujours aussi pudique. « Alors, cet entrainement ? Si tu veux prendre une douche, je libère la salle de bain dans un instant. » Le temps semblait s'arrêter dans l'espace réduit qui m'enfermait comme dans une bulle.

Je ne pouvais m'empêcher de jeter des petits regards discrets vers lui. Est-ce qu'il savait ? Que son besoin de m'éloigner de Lesther m'avait fait me rapprocher ? Que son ultime bravade d'il y a quelques nuits où il m'avait ordonné de ne plus l'approcher, n'avait fait que me jeter dans ses bras. Je n'étais venu que vérifier qu'il ne manquait de rien. Lui, il a voulu me faire m’asseoir sur son lit. Il m'a alors dit les plus belles choses du monde. Les choses que Seth ne m'avait jamais dit et que je rêvais qu'il me dise un jour. J'avais fondu sous ses charmes et je lui avais finalement offert ce que je pensais n'offrir qu'à Seth. Maintenant, je portais son parfum, comme ma grande honte. Un silence planait à présent. Lourd de sens. En général, mon créateur n'avait jamais été des plus bavards. Il grognait ou marmonnait pour se faire comprendre. Ici rien. Que le silence. « Un problème Seth ? » Ma main fébrile sur le fil dentaire que je passais à présent sous mes crocs.

© Belzébuth
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MessageSujet: Re: I want to see the beast in you ✘Seth   I want to see the beast in you ✘Seth EmptyLun 30 Juil - 13:17

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Ft. Seth & Canari


L'un t'éclaire avec son ardeur,
L'autre en toi met son deuil, Nature!
Ce qui dit à l'un: Sépulture!
Dit à l'autre: Vie et splendeur!

Baudelaire, les fleurs du mal

Rude journée, rude entraînement. Ma patience a été mise à rude épreuve aujourd’hui, c’est le moins que l’on puisse dire. On m’avait pourtant prévenu des efforts que j’allais devoir déployer aujourd’hui, mais mon étonnement surpassa l’opinion déjà fondée que je m’étais faite la veille, lorsque Seyonne avait déposé avec la plus infime précaution la liste des nouvelles recrues sur mon chevet, d’où chaque nom avait reçu un commentaire spécial de la part de mon bras droit, mon plus fidèle soldat. Seyonne est un vampire d’honneur qui me sert depuis des siècles. A vrai dire, je l’ai toujours considéré comme un frère et ce dernier me connaît aussi bien que sa boîte de pralines fourrées de sang alléchant. Aussi, je me fie souvent à son jugement et prends en considération ses conseils avisés, surtout lorsqu’il s’agit du domaine militaire. Et donc, lorsque ce matin, tandis que Seyonne partait s’occuper de l’entraînement habituel des soldats expérimentés, je me rendis dans l’aile est de la caserne pour y inculquer les bases aux nouveaux poulains, quelle ne fut mon désarroi de me retrouver face à des poussins couinant et pleurnichant devant ma rudesse. Homme à ne pas renoncer à la première embuche, je me suis pourtant attelé à leur faire digérer les règles de l’armée : devoir et honneur. Toute une journée à les initier aux principes de bases fut une affliction pour moi, mais ma patience en a subit des vertes et des pas mûres pendant plus d’un millénaire. Même si je devais prendre un mois, un an ou un siècle, en tant que chef de l’armée et homme de promesses, je parviendrai, quel qu’en soit le prix, à faire de ces lavettes de vrais soldats endurcis !

Ainsi, c’est dans un état d’épuisement aussi bien mental que physique que je revins de la caserne située entre le palais et le début de la cité, me dirigeant d’un pas las jusqu’à mes quartiers. Sans grand étonnement, je les trouvai déserts à mon arrivée. Certes, après l’énième querelle qui m’avait confrontée à Elwing, ce dernier avait du s’en aller se changer les idées ailleurs. Pourtant, malgré ses absences répétées, son odeur emplissait délicieusement l’air. J’en humais le parfum à grandes inspirations, de peur qu’elle s’évanouisse, par crainte de ne plus la sentir autour de moi. Puis quand l’odeur de mon infant eut aussitôt chassé l’énervement dans lequel la journée m’avait mise, je me laissai retomber sur l’un des quatre canapés qui formaient à eux tous un carré au milieu du salon. Mon corps atterrit sur les coussins de velours avec mollesse et avec ma grande taille, ma tête se suspendait par-dessus le dos du meuble, ballotant dans le vide, m’offrant la vision luxueuse du plafond blanc crème qui s’étalait au-dessus de moi. Je soupirai, comme pour éjecter toute la tension qui me dévorait depuis ce matin et sans que je ne puisse m’y résoudre, la dispute qui s’était déroulée pas plus tard qu’au coucher du soleil, la veille, revint assaillir mon esprit de mille tourments.

Qu’en pouvais-je ? Moi-même je ne comprenais pas cette attitude qui me faisait réagir si violemment à son encontre. Pourtant, c’est cette colère explosive et cette violence continue qui allaient bientôt l’amener dans les bras d’un autre, si ce n’était pas déjà fait. Une idée à laquelle je me suis maintes fois confrontée et qui, à chaque fois m’étreignait le cœur d’une sourde douleur. D’un côté, je souhaitai le garder rien que pour moi, un peu comme un objet qui m’appartiendrait mais d’un autre côté, je me sentis dans l’obligation de le libérer de ses chaînes pour qu’il puisse s’épanouir avec un autre. Si au moins je portai un semblant de respect à ce dernier, mais sans surprise, Elwing s’était laissé récemment séduire par le vampire qui se trouvait tout en bas de ma liste. Un noble capricieux et mesquin, que je soupçonnai de comploter contre Cesar, alimentant d’autant plus ma méfiance chaque jour. C’était autour de ce sujet que notre dernière querelle s’était portée. Violente et insatisfaite, elle m’avait laissé sur ma faim. C’était bordé d’inquiétude que je suis parti tôt cette nuit à la caserne pour finalement m’énerver encore plus sur les couilles molles qui me servaient de recrues.

Je ne veux pas le perdre, mais mon cœur cogite entre plusieurs émotions qui m’amènent finalement à me comporter rude et brusque avec lui. Je le désire, il me désire, mais nous n’arrivons pas à franchir le pas. A moins que ça ne soit moins qui ne parvient pas à me lancer en avant, faire le pas vers une relation stable et sincère, à prononcer ces deux mots qu’il aimerait sûrement entendre. Est-ce mon caractère ou mon devoir qui m’obligent une telle chose ? J’éprouvai sans cesse le besoin de lui faire comprendre qu’entre nous, c’était impossible, en même temps que je contredisais aussitôt ces mots en le prenant violemment contre l’un des murs de nos quartiers, l’amenant au septième ciel après lui avoir laissé des marques de griffes et de morsure sous l’impulsion de nos ébats. Dilemme…

Au bout d’un moment, ne supportant plus ce silence oppressant, je sortis en trombe des appartements pour aller me changer les idées auprès de Cesar et ainsi, pouvoir penser à autre chose que ce damné d’infant qui me torturait l’esprit chaque jour. Quand je revins dans mes quartiers, je sentis l’odeur fortement présente de ce dernier stagner dans l’air. Il était enfin là. Mais une autre odeur, un parfum répugnant qui ne m’était pas inconnu maculait aussi l’atmosphère. Elle aussi était forte. Trop à mon goût. L’expression soulagée qui était tantôt apparue sur mon visage laissa bien vite place à de la colère. Il avait osé ! Malgré mes interdictions, malgré mes violents conseils, il n’avait put s’empêcher de le faire. Fulminant, je pris la direction de sa chambre et ouvrant violemment la porte, le découvrit nu et trempé. Cette vision érotique ne suffit pourtant pas à calmer ma fureur. « Bonsoir, Seth » Il empestait l’autre vampire. « Alors, cet entrainement ? Si tu veux prendre une douche, je libère la salle de bain dans un instant. » Entraînement ? Douche ? Salle de bain ? Je ne supportai pas le voir agir ainsi, faire comme si de rien n’était, feindre l’ignorance et jouer la malice. C’est de cette façon, peut-être non souhaitée mais bien réelle, qu’Elwing avait le don de me torturer. Aussi de m’énerver, même un peu trop souvent à mon goût. La simple idée que des autres mains avaient eu accès à ce corps parfait, qu’une bouche autre que la mienne avait goûté à cette chair blanche me nouait la gorge. Un goût amer se répandit sur ma bouche tandis que je continuai à l’observer d’un regard furibond. « Un problème Seth ? » Ces trois mots eurent sitôt fait d'envoyer valser les derniers grammes de patience qui me restaient et en un moins d’une seconde, Elwing se retrouvait brutalement acculé au mur de la salle de bain, maintenu par une main ferme –la mienne – dont je resserrai encore plus l’étau autour de sa frêle gorge. N’ayant de crainte qu’il meurt par un étranglement, je continuai à enserrer ma prise et l’obligeait de ce fait à me regarder droit des les yeux. « Ne te moques pas de moi ! Je ne sais pas si c’est par stupidité ou inconscience, ou encore si c’est pour m’énerver, si c’est le cas, c’est plutôt réussi, mais je t’avais prévenu. Je t’avais conseillé, si pas ordonné, de ne pas t’approcher de Lesther ! » Je crachai littéralement ces mots à sa figure, hors de moi, sans me soucier de la jalousie qui m’éperonnait. « Parmi la centaine de mâles qui vivent au palais, il a fallut que tu choisisses ce vampire perfide. Qu’est-ce que je dois faire pour que mes conseils entrent dans ta stupide cervelle ?! » Penchant la tête de côté, je reniflai une dernière fois cette odeur dégoûtante qui avait violé la sienne, si douce et onctueuse. « Son odeur répugnante est sur toi à présent… »lançai-je avec dégoût, comme si sa pureté était souillée, avant de le relâcher, le laissant tomber comme un sac à patates sur le sol. Ce n'était peut-être pas ainsi que j'allais permettre la réconciliation, mais je ne pouvais pas m'empêcher de me comporter ainsi. Violent et brute. Surtout lorsqu'il s'agissait d'un sujet aussi intime. Mes lèvres s'étirèrent en un pâle rictus alors que je lorgnai d'un œil amer le corps quasi nu qui croupissait à mes pieds. Il paraissait si vulnérable au premier coup d'oeil, si désireux. Un péché à lui tout seul. Pas étonnant que ce sale Lesther eut envie de jouer avec lui, à moins qu'il n'essayait de jouer avec ma patience, ce qui ne m'étonnerait pas, le connaissant un minimum.

© Belzébuth
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MessageSujet: Re: I want to see the beast in you ✘Seth   I want to see the beast in you ✘Seth EmptyLun 30 Juil - 21:53

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Je n'avais même daigné fuir face à l'utilisation de sa force brute qui m'encastra dans le mur de la salle de bain. Je sentis toute la pièce vibrer sous l'impact, mon corps immortel m'empêchait de mourir, mais pas de ressentir la douleur. Elle s'insinua sous ma peau comme un serpent perfide, mordant chacun de mes nerfs alors que les dalles au-dessus de ma tête décidèrent de choir et d'accompagner les premières paroles de mon créateur. « Ne te moques pas de moi ! Je ne sais pas si c’est par stupidité ou inconscience, ou encore si c’est pour m’énerver, si c’est le cas, c’est plutôt réussi, mais je t’avais prévenu. Je t’avais conseillé, si pas ordonné, de ne pas t’approcher de Lesther ! »Seth avait peut-être raison, j'étais peut-être devenu stupide, car je ne semblais même effrayé. Mes yeux planter dans les siens comme lors de nos entrainements si rudes où il me poussait à sortir le meilleur de moi-même. Seth m'avait tout appris. Il m'avait appris la hargne et le goût du combat. Jamais baisser sa garde ou offrir à son adversaire un signe de sa soumission. Je le défiais donc sans honte et dégout, mes mains si frêles autour de la sienne qui avait tout pouvoir sur moi. Heureusement, que je n'avais pas besoin de respirer car je serais déjà mort. Sa colère m'aurait tué. « Parmi la centaine de mâles qui vivent au palais, il a fallut que tu choisisses ce vampire perfide. Qu’est-ce que je dois faire pour que mes conseils entrent dans ta stupide cervelle ?! » Je ne parlais pas. Pas que je ne voulais pas, mais car je ne pouvais pas. La poigne si ardente de mon créateur m'avait écrasé littéralement les cordes vocales. Je sentais mon sang à l'intérieur de ma gorge. Celui-ci gorgeait mon corps de ce doux nectar. La douleur était atroce mais pas autant que le sentiment qui grouillait en moi et que je refusais de reconnaître. Je l'avais déçu. Je l'avais trompé. J'avais outrepassé sa confiance et je finissais par le regarder s'approcher pour finalement me sentir avec ce profond sentiment dégout de moi-même. « Son odeur répugnante est sur toi à présent… »

Seth me relâchait finalement et je retombais au sol sans l'envie de me relever. Ma serviette ayant glissé sur ma cuisse et montrant encore un peu plus de nudité. Je remontais le maigre vêtement, comme si celui-ci pouvait dissimuler ma faute. Mon visage collé au sol, je versais une larme de sang. Ma poitrine chevrotante et ma gorge se régénérant. J'étais en colère – en colère contre moi-même - Je pourrais dans quelques secondes parler à nouveau. Je voulais me lever, me jeter à ses pieds et implorer son pardon. Je voulais ensuite qu'il me prenne dans ses bras et qu'il m'offre son pardon au goûts de ses lèvres qui portait son odeur musquée. Mais, plus le silence s'installait dans la pièce, entrecoupé par le son des dalles qui se décrochaient du mur, plus la colère ne portait plus mon nom. Elle portait le nom de Seth. Je relevais ma tête, dirigeant mon regard scintillant vers le guerrier, je crachai à ses pieds ses mots sans aucun remord. « En quoi cela te regarde ! » J'utilisais un nouveau silence pour commencer à me relever, mes mains agrippant avec aigreur les plis de la serviette autour de ma taille. « C'est pas toi qui voulait que je trouve un compagnon ? Toi qui me disait de prendre mon envol ? Peut-être car tu t'ennuies de moi ou alors car tu t'es lassé ? Que dois-je choisir vu que tu ne me parles jamais ! » Mes paroles claquaient comme un fouet. Je mordais les voyelles comme un vampire affamé, prêt à en découdre. Mon sang d'immortel prenant peu à peu le contrôle de mes muscles et de mon organisme.

Comme Seth, je me laissais guider par la colère - Je l'enlaçais. J'en faisais mon amante - et comme un animal je sautais sur celui qui m'avait tout offert. Comme un fauve, je sautais sur lui, plantant mes doigts aiguisés comme des lames rasoirs dans ses pectoraux puissants et j'utilisais toute ma force pour le faire chuter avant sur le sol en marbre. Nous glissions quelques mètres et nos corps s'immobilisaient, faisant place à nouveau au silence. Mes crocs qui illuminaient ma bouche sous les rayons de lune. « Pourquoi devrais-je écouter tes conseils ? Peux-tu vraiment en donner ? Toi qui couche avec tout ce qui satisfait tes moindres envies...Veux-tu qu'on fasse l'énumération de toutes celles et tout ceux que je sens sur toi ? » Mes ongles s’enfoncèrent plus profondément sous son épiderme. La colère m'embrassait et déformait ma voix. Elle était si troublée sans que j'en puis-ce en reprendre le contrôle. « Car oui, je les compte...Je les énumère. Je les classe depuis vingt-six ans. Celles qui grattent à la porte à celles qui écartent les cuisses dès qu'elles entendent ton nom. Nous sommes quoi pour toi finalement ? Du bétail ? Veau, vache, cochon ? »

Je me relevais - car je m'étais couché sur lui pour lui murmurer ses mots. Je retirais mes doigts de son torse, mon corps à califourchon sur lui, ma serviette me couvrant encore pour ne pas rendre ce moment plus impudique qu'il n'aurait dû. Cependant, ma colère dormait toujours en moi, ce vil serpent empoissonnant mon sang et mes viscères. Je voulais à présent lui faire mal, plus par la force physique, mais par les mots. « Donc, tu as beau dire ce que tu veux sur Lesther. Il m'a dit qu'il m'aimait et qu'il n'aimerait personne d'autre après moi. Et, c'est pour cela que je me suis offert à lui et pas par une stupide envie de te défier. As-tu déjà couché avec quelqu'un par amour toi, seth ? Non ! Alors, ne vient pas me donner des conseils sur ce que tu ne comprendras jamais. » Je restais sur lui, me sentant soudainement triomphant d'avoir pu parler avec tant de franchise. Je portais à ma bouche mes doigts pour sucer son sang. Son parfum m’enivrant par la faute de mes sens aiguisés. Son odeur virile qui m'aurait déjà fait tourné la tête si nous étions pas en pleine altercation.

L'odeur de Seth et moi c'était une longue histoire d'amour. Combien de fois mon créateur m'avait trouvé portant ses affaires ? Je n'avais jamais donné d'explication - et il avait toujours eu la courtoisie de jamais me poser la question - Combien de fois après nos ébats je me lovais à sa place encore chaude alors qu'il était sous la douche ? Enfouissant mon visage dans son oreiller. M'enveloppant dans ses draps pour emporter avec moi son odeur. Nous ne dormions jamais ensemble, c'était une de ses exigences. Et, là encore, son parfum musqué me donnait l'envie de planter mes crocs dans sa chair, mais je refrénais mes instincts. Je me préparais à l'offensive, à sa contre-attaque. La lune dans le ciel devenait rouge, est-ce que le sang allait couler ce soir ? Je défiais mon créateur, celui qui avait le pouvoir de vie et de mort sur moi.


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MessageSujet: Re: I want to see the beast in you ✘Seth   I want to see the beast in you ✘Seth EmptySam 4 Aoû - 17:02

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Un insecte, un agneau apeuré, un animal blessé, voilà ce que l’on aurait dit. Affalé à mes pieds, à quelques centimètres de mes bottes cirées tôt ce matin, mais déjà recouvertes d’une fine pellicule dépoussière, il remue tel un ver de terre. Mais ça n’en est pas un. Un ver de terre n’inflige pas autant de tort, même involontairement. Celui-ci bien. Aussi venimeux qu’un poison, à la fois innocent telle la brebis du berger, je ne pouvais m’empêcher de brûler d’une émotion à l’autre sous le feu de son regard. Enfin il se relève, ou s’essaye à une tentative en tout cas. Je le regarde, muet, hésitant. « En quoi cela te regarde ! C'est pas toi qui voulais que je trouve un compagnon ? Toi qui me disait de prendre mon envol ? Peut-être car tu t'ennuies de moi ou alors car tu t'es lassé ? Que dois-je choisir vu que tu ne me parles jamais ! » Si, mais ma raison et mon cœur semblent cogiter différemment, tel le chat et la souris, toujours en discordance pour finir par tomber dans un chaos infernal. Je ne sais plus ce que je veux. Lui ? Oui, je veux le garder auprès de moi, mais n’est-ce pas un peu égoïste de ma part ? Moi qui le brutalise avec autant de froideur que la pierre tombale au petit matin. Il a raison, je ne suis pas clair dans mes attentes. Mais moi-même, je n’arrive pas à ordonner le fil de mes pensées pour réagir d’une manière claire et précise avec lui. Je suis perdu dans une brume impalpable. Ses paroles claquant avec violence ne m’aidaient pas à trouver le sentier à travers les nuages opaques qui embrumaient mon esprit. Pire, elles provoquaient orage et éclair entre chaque syllabe claquée avec voracité. Il avait raison. Je l’avais poussé à trouver un compagnon, à prendre son envol, mais une part de moi se refusait à une telle éventualité. Cette part me déchirait, telle un couteau que l’on enfance dans le ventre bedonnant d’un porc. « Je ne… » Mais Elwing ne me laissa pas le temps de finir, grand bien me fasse car je ne sais pas si j’aurai su finir ma phrase, car le petit démon bondit sur moi et parvint à m’aplatir au sol avec une violence qui me surprit sur le coup. Je ressentis une douleur brève au niveau de la colonne qui m’arracha un rictus. Sous moi, la dalle de marbre n’avait pas résisté. Eclatée de part et d’autres, certains morceaux s’étaient enfoncés dans la chair de mon dos, mais je ne bronchai pas. Cette douleur était fumeuse par rapport à celle qui me taraudait, bien plus violente, provoquée par l’animal en furie a califourchon sur moi. Cette situation m’ébranlait. D’une part, je ressentais le désir violent de le prendre tout de suite, là, à même le sol. Son corps dénudé était une tentation, un supplice. Et d’autre part, ma raison –damne, encore elle !- me clouait au sol, incapable de remuer le petit doigt, comme si un immeuble me broyait la poitrine. En attendant, mon infant était sortit hors de ses gonds, fulminant contre moi, sûrement contre mon existence, me haïssant corps et âme pendant qu’il faisait couler mon sang de ses ongles acérés. « Elwing… » Ma voix était rauque, enrouée par un contraste d’émotions, torturée par des envies et des fausses obligations. Mais il n’en avait pas fini. Pas encore. J’étais la proie de sa colère violente, incapable de l’atténuer, incapable de me défaire de cette étreinte invisible. Mon esprit cogitait, s’enflammait, cherchait une réponse dans ce désordre faramineux.

« Pourquoi devrais-je écouter tes conseils ? Peux-tu vraiment en donner ? Toi qui couche avec tout ce qui satisfait tes moindres envies...Veux-tu qu'on fasse l'énumération de toutes celles et tout ceux que je sens sur toi ? Car oui, je les compte...Je les énumère. Je les classe depuis vingt-six ans. Celles qui grattent à la porte à celles qui écartent les cuisses dès qu'elles entendent ton nom. Nous sommes quoi pour toi finalement ? Du bétail ? Veau, vache, cochon ? Donc, tu as beau dire ce que tu veux sur Lesther. Il m'a dit qu'il m'aimait et qu'il n'aimerait personne d'autre après moi. Et, c'est pour cela que je me suis offert à lui et pas par une stupide envie de te défier. As-tu déjà couché avec quelqu'un par amour toi, seth ? Non ! Alors, ne vient pas me donner des conseils sur ce que tu ne comprendras jamais. »

J’aurai pu lui crier dessus, le faire taire ou bien tenter de résoudre le problème. Trouver une solution qui enfin, détruirait cette éternelle discordance qui nous confronte. Mais rien. Pas un semblant de réaction. Ses paroles me blessaient autant qu’elles lui donnaient raison et moi, je n’avais même pas une minuscule lamentable excuse pour justifier mon comportement. Je n’étais qu’une mule idiote qui tentait de garder jalousement sa carotte, sans une explication. Qui plus est, ses paroles avaient réveillées une blessure à peine cicatrisée. En fait, je la pensais guérie et oubliée depuis longtemps, mais cette phrase - As-tu déjà couché avec quelqu'un par amour toi, seth ?- m’en dissuada. L’image d’Adélaide apparut telle une nappe de fumée, pas très claire mais reconnaissable, dans mon esprit. Elle avait été tout pour moi. Mais Elwing aussi. Alors, pourquoi me comportai-je si différemment avec lui. Je me souviens d’elle, de nos tendres ébats, de nos baisers chauds et collants, nos regards nimbés de bonheur. Puis plus rien. Sa vie avait été brusquement arrachée. Elwing m’était tout aussi important qu’elle, et pourtant, je ne me comportais pas de la même façon. Au lieu d’être tendre et aimant avec celui qui avait embroché mon cœur, je démontrai un animal brusque et froid.

« Je suis désolé » Un vague murmure, sincère et douloureux. D’un regard marqué par l’ombre du passé, mais aussi du présent, je le regardai, hésitant et d’une main, je vins sécher les larmes de sang qui venaient de rouler sur son visage. Du bout de mes doigts, j’effleurai sa peau, tendre et onctueuse, puis ôtai ma main. Je le détruisais chaque jour, de plus en plus. La vie que je lui avais offerte n’était que pur gaspillage, à l’instant où je lui brisais moi-même ces nouvelles ailes. J’étais un monstre. Le sien. Le briser encore ? Maintenant que j’y songeai, je me trouvais fort stupide. Un idiot profond. « Je ne devrai pas te blâmer, ni te retenir…désormais, tu feras comme bon tu sembleras… »lançai-je d’une voix chevrotante, fébrile. Mon cœur saignait à chaque parole, mais ma raison était réconfortée. Ne plus le retenir ? Pourrais-je y survivre ? Pourquoi ne pouvais-je pas lui parler franchement, lui dire ces mots qui me perforaient la poitrine et qui, néanmoins, lui feraient assurément du bien ? Tant de questions et si peu de réponses. Si seulement j’avais la sagesse d’Esfir, peut-être notre relation ne serait pas aussi chaotique aujourd’hui. Peut-être alors ne me sentirai-je pas aussi faible et désarmé. Je m’étais un peu redressé sans pour autant m’asseoir, Elwing toujours à califourchon sur moi, oh combien désirable. « Je ne sais pas comment réagir avec toi...tu me détesterai que je trouverai encore une raison de te retenir...mais visiblement, je suis le premier qui te fait du mal. Peut-être devrai-je m'arrêter là, avant de te perdre vraiment...» Peut-être...mais je ne voulais pas. Oh damne que non! Les autres riraient s'ils me voyaient ainsi. Faiblard, calme, trop pour être moi. Je me battais pour essayer de trouver, peut-être, une issue douce...mais lâche. J'étais lâche de ne pas aller de l'avant. Plus lâche que jamais... Etait-ce vraiment moi? Moi le chevalier noir! Moi le redoutable guerrier Bridgestone?


© Belzébuth
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MessageSujet: Re: I want to see the beast in you ✘Seth   I want to see the beast in you ✘Seth EmptyDim 5 Aoû - 8:08

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J'avais le droit de le haïr et pendant quelques instant cette sensation m'a traversée. Elle m'a traversée comme si soudaine j'étais à nouveau humain. Cette pointe au cœur et cette accélération que j'avais connu quand j'entendais encore mon cœur battre. L'impression ne me manquait pas - ou en tout cas plus pour que je m'attarde sur elle. J'avais fait mon deuil de ma vie de mortel, ce combat avait été long, mais je l'avais gagné. Ce qui me manquait c'était l'émotion et elle venait de me percuter de plein fouet. A cause d'un simple....« Je ne… » Ou plutôt tout ce qu'il voulait dire. C'est ainsi que je connaissais Seth. Lire à travers ses silences. Cette émotion dans sa voix me toucha au plus profond et toucha en plein cœur ma rage. J'ai continué bien sûr à dire ce que j'avais sur le cœur. J'ai fut même satisfait pendant quelques secondes d'avoir été si cruel dans mes attaques. Mais, là, mes yeux plongés dans les siens, toujours à califourchon sur lui. Je regrettais...Toutefois, il était trop tard. Les mots étaient sortis de ma bouche et je ne pouvais les ravaler. J'avais voulu lui faire mal, le faire souffrir et j'avais réussi....

Je me mortifiais à présent sur ce : « Je suis désolé » C'est moi qui devait l'être. Moi, qui avait osé impliqué qu'il n'avait jamais aimé personne. Moi, qui avait laissé Esfir me contait l'histoire d’Adélaide. Moi, qui avait insisté pour savoir car mon grand chevalier en armure ne me l'aurait jamais conté. J'avais pleuré toutes les larmes de sang de mon corps suite aux paroles d'Esfir. Ce destin tragique qui les avaient séparés. Par cette confession je savais à quel point elle avait compté pour Seth et qui expliquait pour moi bien des choses sur son caractère si froid et distant. Ce que le chevalier dissimulait sous son armure, une blessure, que je venais juste de m'amuser à creuser à nouveau pour ma propre satisfaction personnelle. « Je ne devrai pas te blâmer, ni te retenir…désormais, tu feras comme bon tu sembleras… » Je ne bougeais plus. Comment aurais-je pu ? Sa fragilité m'émouvait au point que je retenais mes sanglots. Cette part de lui qu'il ne m'avait jamais montré en vingt-six ans. Une part qu'il n'avait peut-être montré à personne depuis fort longtemps. « Je ne sais pas comment réagir avec toi...tu me détesterai que je trouverai encore une raison de te retenir...mais visiblement, je suis le premier qui te fait du mal. Peut-être devrai-je m'arrêter là, avant de te perdre vraiment...» Je passais ma main sur sa joue. Je voulais qu'un contact se forme entre nous, épiderme contre épiderme. Je laissais glisser mon pouce pour définitivement faire disparaitre le sang qui avait coulé sur sa joue et qu'il avait commencé à retirer. « Tu ne me fais pas de mal, Seth...Tu ne m'en as jamais fait.» Avec la plus grande dévotion, comme pour me faire pardonner mes offenses. Je m'abaissais pour déposer mes lèvres glacées et dans un baiser étrange, je terminais de faire disparaître les traces de son chagrin.


Je me couchais sur lui, comme j'avais l'habitude de faire lorsque nous étions plus que tout les deux. Ces moments où le monde s'arrêtait, où nous avions plus besoin de nous cacher. Je posais ma tête sur son torse et je laissais glisser mes jambes entre les siennes. Il était aussi froid que le marbre, mais je ne pouvais m'empêcher de m'y sentir bien. « Et, tu me perdras jamais...J'ai été stupide cette nuit...Je...» Les mots avaient tellement de mal à sortir, comme si un milliard de rasoirs venaient de s'insinuer entre ma langue et mon palais. C'était tout simplement tellement difficile pour moi d'avouer ce que je savais déjà pertinemment. Ma voix se fit aussi fébrile que la sienne. « Je m'en fiche que tu me fasses l'amour sans que je puisse croiser ton regard comme si nous étions que des animaux. Je me moque de ne pas dormir tout contre toi. Et, c'est bien le dernier de mes soucis de n'être qu'un parmi tout ceux que tu touches...Tant que tu me permets de rester prêt de toi... » Je me levais avec ce qui aurait pu être interpréter par un sourire gêné. Je ne voulais plus qu'on se batte. Je voulais la paix. Je quittais son corps qui mettait mes sens en émois.

Je traversais à nouveau la salle de bain et je me dirigeais vers ma chambre. Je décidais d'enfiler pour la décence un bas de pantalon, après avoir laisser tombé ma serviette encore humide sur mon lit. Avec ce long short noir qui tombait jusqu'à mes chevilles, je décidais de revenir vers mon créateur, retraversant l'espace qu'il avait entre nos deux chambres. Je m'approchais à nouveau de lui et je remontais mes bras pour prendre son visage si épais entre mes mains si minces. Mes pouces flattaient ses joues et mon regard chercha le sien. Je ne savais pas ce qu'il m'arrivait. Cette effusion d'émotion en moi que je laissais ressortir pour la première fois devant lui. Mais, je voulais lui faire savoir. Je voulais mettre des mots sur ce que je ressentais au plus profond de moi. « Je suis à toi, Seth....Et, je le serais pour toujours...Tu comprends ce que j'essaye de te dire ? » , murmurais-je si faiblement que j'avais l'impression de mourir une seconde fois.
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MessageSujet: Re: I want to see the beast in you ✘Seth   I want to see the beast in you ✘Seth EmptyDim 5 Aoû - 18:49


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Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas laissé aller de la sorte. Longtemps que l’émotion n’était pas arrivée à son comble. Longtemps que je n’en avais pas été sa proie, gibier de ce tourbillon infernal, esclave enchaîné à une faiblesse ressurgie du néant. Aujourd’hui, plus qu’aucun autre jour depuis que j’avais rencontré Elwing, je me sentais vulnérable, assailli sous le flot de souvenirs qui venaient de faire exploser le trouble qui m’assaillait. Je me sentais perdu dans l’immensité profonde d’un non retour. J’en avais besoin maintenant plus qu’aucun autre moment, de sa chaleur, de ses bras, ses paroles. Lui qui parvenait à me déchirer et me faire jouir en même temps. Lui qui avait estropié mon cœur, s’en emparant avidement pour le croquer tel un ogre. Peut-être involontairement. Sûrement à vrai dire. Normalement, cela devait être moi l’homme fort à toutes épreuves, celui qui ne ploierait jamais sous le coup de l’émotion. Cela ne semblait être le cas. Peut-être parce que je ne suis pas infaillible, comme j’aimerai le prétendre. Je ne le suis pas, mais mon orgueil passe quelques fois par-dessus ma raison. Je me prétends invulnérable à pareilles émotions que je reçois vite fait un coup en pleine poitrine.

« Tu ne me fais pas de mal, Seth...Tu ne m'en as jamais fait» Si, je lui en fais. C’est moi la source de toute cette discorde, simplement parce que je n’arrive pas à gérer notre relation, à la rendre claire et nette. Parce que j’hésite vers un avenir incertain ? Peut-être. Mais tendrement, il vint coller ses lèvres ourlées contre les miennes dans un chaste baiser. Je ferme les yeux pour savourer au maximum ce baiser sucré, furtif, mais oh combien significatif. Un baiser froid qui se voulait chaud, doux mais qui se voulait violent. J’en savourai la texture, la forme, remuant mes lèvres contre les siennes, abandonné pendant quelques secondes à ces instants riens qu’à nous. Un baiser qui se voulait réconfortant…et qui l’était. Un peu comme le baiser tendre d’une maman sur le front de son enfant. C’était un peu pareil, à peu de choses près. Finalement, je le regardai s’éloigner de moi, non sans rester couché de tout son long sur mon, nos jambes entremêlées l’une dans l’autre. Je l’observai, ou plutôt l’admirai. Dieu qu’il était beau. L’idée de le perdre me terrassait. Sans lui, qu’est-ce que je serai ? Peut-être est-ce cela au fond, cette éventualité horrifiante qui me faisait agir ainsi, toujours incertain, tanguant d’une réaction à l’autre. La peur d’une relation officielle qui risquerait de le jeter dans les griffes des hyènes, ce même genre qui m’ont arraché Adélaide quelques siècles plus tôt. Après tout, mis à part les proches de notre entourage, notre relation a toujours été gardée secrète, protégée par mes soins ainsi que ceux de mes frères et sœurs. Parce que je leur avais demandé en personne quelques années plus tôt, pour éviter toute tentative de m’atteindre moi, par l’intermédiaire d’Elwing.

« Et, tu me perdras jamais...J'ai été stupide cette nuit...Je... » Je posai un doigt sur ses lèvres pour l’empêcher de continuer sa phrase. Non, le plus stupide dans cette histoire, c’était moi. Moi qui lui criais sans cesse dessus, qui le blâmais alors que j’étais le seul fautif dans l’histoire. « Arrêtes, c’est moi qui ai été stupide. J’ai tout fait pour t’y pousser. J’agis stupidement depuis trop longtemps, tu ne pouvais que craquer un jour où l’autre. » Finalement je retirai mon doigt pour ne pas me laisser tenter par sa chair douce et soyeuse. Il ne m’était pas rare de passer d’un extrême à l’autre avec lui. Pour tout dire, nous étions experts dans le domaine : passer du chaud au froid, du doux au violent. Tantôt s’embrasser avec ferveur, tantôt s’engueuler comme un couple en péril. « Je m'en fiche que tu me fasses l'amour sans que je puisse croiser ton regard comme si nous étions que des animaux. Je me moque de ne pas dormir tout contre toi. Et, c'est bien le dernier de mes soucis de n'être qu'un parmi tout ceux que tu touches...Tant que tu me permets de rester prêt de toi... » Tous ces faits énoncés, il les désirait ardemment, il fallait être doublement stupide pour ne pas le remarquer. Je le savais et pourtant je l’en privai. J’étais égoïste et lâche. Il finit par se relever, me faisant frissonner de par son absence corporelle, la froideur de son corps dont il venait de me priver. Je le suivis se diriger jusque dans la salle de bain d’un regard curieux et nostalgique, avant de me relever à mon tour. Je me sentais moite, éreinté par cette courte engueulade, qui pourtant, avait été jusqu’aujourd’hui la plus violente de toute. Ou la plus douloureuse. Vacillant, je me laissai retomber contre le mur carrelé de pierres bleues, toujours debout, immobile, attendant son retour avec une impatience qui ne me caractérisait qu’en sa présence. Il revint peu de temps après, plus décemment vêtu au grand bonheur de ma santé. Quoique, pas sûr que ça suffirait à éteindre mes sens en ébullition.

A présent proche de moi, ses doigts partirent à la conquête de mon visage, flattant ma peau avec une incroyable douceur. Je soupirai d’aise. Toute tension semblait avoir quitté mon corps, comme expulsé dans un souffle par mon infant. « Je suis à toi, Seth....Et, je le serais pour toujours...Tu comprends ce que j'essaye de te dire ? » Ces mots qui me réjouissaient tant. J’avais brûlé de les entendre un jour, de voir tout ce qu’il ressentait pour moi, de trouver un point d’ancrage évident, aussi clair que de l’eau de roche. Là maintenant, je ne pouvais nier ses sentiments. La diable s’empare de mon âme si j’osai le faire ! . « Je crois que c’est par peur de te perdre…comme elle…que j’agis de la sorte.» Elle, Adelaïde. Il devait sûrement être courant, connaissant Esfir… Oui, elle devait lui avoir raconté notre histoire passée et sa fin bouleversante. Avec douceur mais fermeté, je soulevai mon cadet de mes deux bras puissants et l’emmenait jusqu’à ma chambre, avec autant d’aisance que si j’avais porté un oreiller. L’ambiance y était, à mon sens, plus apaisante et agréable que la salle de bain. Avec toujours autant de douceur, je me laissai retomber sur le bord du lit baldaquin et laissait glisser Elwing sur mes cuisses, afin qu’il soit assis contre moi et que je puisse me noyer dans le lac miroitant de ses yeux. « Je t’ai privé de tant de choses et malgré tout, tu es toujours resté auprès de moi, fidèle, à supporter mon caractère difficile. J’ai été si cruel avec toi et je m’en excuse. » Je voulais tellement lui offrir ce qu’il souhaitait. « J’essayerai d’être plus vigilant à tes attentes désormais…mais je ne peux pas te promettre de changer du jour au lendemain…il m’arrive parfois…» Je le regarde un instant, hésitant. « oui bon, souvent, il m’arrive d’être souvent maladroit vis-à-vis de ‘cela’…mais ça, tu t’en doutais déjà. Je ne suis pas vraiment ce qu’on peut appeler une guimauve romantique… » Mes mains jusqu’alors posées sur ses hanches nues, un contact qui émoustillait tous mes sens même si je réfrénai mes instincts, encore secoué par notre dispute et le chagrin qui en est ressorti, je continuai de le regarder, mes yeux ancrés dans les siens, l’air pensif. Je le voulais, son âme, son corps, rien que pour moi. Supprimer l’odeur de Lesther et la remplacer par la mienne. En fin de compte, un fin sourire vint étirer la commissure de mes lèvres. « C’est Esfir qui se réjouirait de m’entendre dire cela… » Étrangement, je me sentais comme apaisé par cette discussion. La tension, la colère et la chagrin semblaient m'avoir quitté et j'espérai que ça soit pour un bon moment. Du bout de mes doigts, j'effleurai inconsciemment le galbe soyeux de sa hanche dans une caresse désireuse. C'était devenu un réflexe lorsqu'il était si proche de moi, son corps sur le mien.




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Dernière édition par Seth g. Bridgestone le Lun 6 Aoû - 11:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I want to see the beast in you ✘Seth   I want to see the beast in you ✘Seth EmptyLun 6 Aoû - 10:47

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Son doigt effleurait mes lèvres et ce même sentiment de me laisser aller entièrement me pourfendait comme si j'étais frappé par la foudre. Il était le seul à me donner ce sentiment de sentir mes viscères fondre sous l'impulsion de le vouloir encore plus proche de moi. Milles nuits avec Lesther ne valait même pas une nuit avec mon chevalier sombre. « Arrêtes, c’est moi qui ai été stupide. J’ai tout fait pour t’y pousser. J’agis stupidement depuis trop longtemps, tu ne pouvais que craquer un jour où l’autre. » Je ne parlais plus, même si son touché m'avait quitté, comme s'il m'avait vidé de mes forces. Je hochais tout simplement négativement ma tête qui me semblait si lourde sur mes épaules. Ce picotement électrique qui brutalisait ma peau, mon sang d'immortel en dessous comme une rivière déchainée. J'avais besoin de me détacher et c'est ainsi que je me suis retrouvé à me rhabiller. L'envie de lui m'appelait et j'avais encore du mal à y céder si commodément. Seth avait fait naître beaucoup de choses en moi, et plus particulièrement cette vérité que je cachais depuis si longtemps: mon attirance pour les hommes. Grâce à lui, je m'assumais plus facilement, mais le chemin était encore long. Mon esprit - peut-être encore trop humain - n'arrivait pas à accuser mes pulsions. Je n'arrivais toujours pas à lui demander quand j'avais ce besoin viscérale de lui pour assouvir mes plus bas instincts. Je préférais le silence et devenir son jouet quand il le décidait.

Cependant, quelque chose changeait et ce n'était pas l'air brûlant autour de nous, je pouvais le ressentir même si j'étais à présent vêtu. Cette tension qui disparaissait et se relâchement entre lui et moi, comme si tout ce que nous avions cachés à l'autre avaient besoin de s’extérioriser ce soir. Comme, si nous étions victime d'un sort ou d'un enchantement. Je n'avais plus peur de me rapprocher et de prendre son visage entre mes mains - chose que je n'aurais jamais fait auparavant. Je me fondais dans son regard, à la fois tendre et envieux. « Je crois que c’est par peur que te perdre…que j’agis de la sorte.» Je n'avais pas besoin de grand pouvoir pour sentir son esprit voguer vers elle -Adelaïde. Je me faisais encore plus tendre dans mon touché, mes doigts caressant ses pommettes. Comme j'aurais voulu avoir le pouvoir de l'apaiser. « Je sais...Tout ce que tu as perdu...» Et, ce qu'elle représentait pour toi. De lui aspirer cette tristesse qui mordait son âme et de la partager pour ainsi le libérer. Je n'en avais pas le pouvoir, mais j'aurais vendu tout ce qui restait de ma pauvre âme sans intérêt à n'importe quel démon pour simplement l'y aider. Je retenais à nouveau mes sanglots car je ne voulais pas le blesser. Je respectais son silence sur Adelaïde et je ne voulais pas me montrer plus indiscret que j'étais.

Je me lovais dans ses bras, décollant du sol. Je n'étais pas inquiet et je me laissais retomber sur son lit avec mon regard toujours incruster dans le sien. J'étais à lui, il avait tout pouvoir sur moi. Mais, je me refusais à présent d'être éloigné de lui. Mes mains agrippèrent son haut et je le fis glisser sur le lit. Je le repoussais jusqu'au haut du lit à baldaquin et je m'installais sur ses cuisses, mes mains sur son ventre. « Je t’ai privé de tant de choses et malgré tout, tu es toujours resté auprès de moi, fidèle, à supporter mon caractère difficile. J’ai été si cruel avec toi et je m’en excuse. J’essayerai d’être plus vigilant à tes attentes désormais…mais je ne peux pas te promettre de changer du jour au lendemain…il m’arrive parfois…Oui bon, souvent, il m’arrive d’être souvent maladroit vis-à-vis de ‘cela’…mais ça, tu t’en doutais déjà. Je ne suis pas vraiment ce qu’on peut appeler une guimauve romantique… C’est Esfir qui se réjouirait de m’entendre dire cela… » C'était à mon tour de poser un doigt sur ses lèvres entrouvertes. Mais, je n'étais pas aussi fort que mon chevalier en armure. J'étais faible et mes lèvres chancelèrent vers les siennes. ses mains sur mes hanches nues me rendant plus vulnérable que je l'étais déjà. Le besoin de son contact. Ce besoin primordial. Ce long frison que se répercuta jusqu'au bout de mes lèvres qui ne l'avaient pas encore embrassés. « C'est moi qui me réjouie d'entendre cela pour l'instant...Mais nous sommes obligés de parler de ta sœur dans un moment pareil ? Tu sais comme je l'aime, mais là...étrangement...j'ai devant moi quelque chose de bien plus beau.. » Mes lèvres se collèrent aux siennes comme si c'était la première fois. Oui...C'était la première fois que je l'embrassais par moi-même.

Mon pauvre corps vibra contre le sien alors que je restais échoué contre sa bouche. Cette pulsion animale qui donna vie à mes doigts qui s’enfoncèrent dans ses abdominaux saillants, mais aussi à mes hanches qui commencèrent à s'agiter à remonter contre son entre-cuisse qui semblait comme m'appeler. Je me détachais, haletant, mais mon visage toujours appuyé contre son front. Je sentais la honte se hisser en moi. Cette honte car mes pulsions étaient toujours aussi difficiles à contenir. « Tu sais ce que j'aimerais maintenant... » Cependant, je les ravalais comme l'odeur si parfaite de mon créateur qui roula sous ma langue pour se perdre dans les méandres de mon être. Je frottais mon visage contre les rivages de sa peau et j'allais planter mon regard incandescent dans le sien. « Je veux que tu me marques* » Je savais ce qu'il pensait de tout cela alors je me joignais à nouveau contre ses lèvres pour le faire changer d'avis. Une de mes mains remontant vers la commode prêt de son lit. J'entrouvrais le tiroir tout en offrant les profondeurs de ma bouche à la langue de mon chevalier sombre. Je prenais dans un mouchoir de soie une bague. Là, bague de Seth. « Je sais que tu trouves cela archaïque...Et, que je ne suis pas du bétail...Mais, si tu tiens vraiment à être attentif à mes attentes maintenant...C'est ça que je veux, Seth...Porter ta marque...» Car, ce n'était pas la première fois que je lui portais cette demande. Cette nuit, je voulais tout faire pour accède enfin à ma demande.

marques*
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MessageSujet: Re: I want to see the beast in you ✘Seth   I want to see the beast in you ✘Seth EmptySam 11 Aoû - 13:06


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« Je sais...Tout ce que tu as perdu...» Il savait. Je n’en avais jamais douté mais malgré tout, je n’avais jamais eu le courage, hum, non, la force plutôt, de lui en parler. Ni l’envie d’ailleurs. A chaque fois que je songeai à elle, un pincement au cœur me prenait, laissant place à de douloureuses émotions que j'entreprenais de refouler par la suite. Des sentiments qui me rendaient si vulnérable que je me devais de les repousser avec ferveur. Je fus reconnaissant envers Elwing de ne pas s’être immiscé dans cette zone sensible de mon passé. Que ce soit par respect ou par crainte, je lui en étais infiniment reconnaissant. Encore à l’instant, il prenait soin de ne pas pénétrer dans le vif du sujet. Seulement le contourner avec habilité pour ne pas faire saigner davantage la plaie tantôt ouverte. Cette attention, je la chérissais, quand bien même je ne le laisserai pas ressentir. Aussi, pour le remercier en silence de cette prévenance, je l’étreignis avec plus de tendresse, du bout de mes mains grandes et fermes. Je rapprochai encore plus son corps svelte et fin contre le mien, mêlant étroitement nos odeurs respectives. « C'est moi qui me réjouis d'entendre cela pour l'instant...Mais nous sommes obligés de parler de ta sœur dans un moment pareil ? Tu sais comme je l'aime, mais là...étrangement...j'ai devant moi quelque chose de bien plus beau...» Je souris à cette remarque. Oui, le moment n’était pas vraiment approprié pour converser sur une autre personne.

Il était mon Adonis réincarné. Un éphèbe qui se révéla fort étonnant, car il prit l’initiative de venir me voler un baiser. En un instant, il venait de fondre sur mes lèvres et je pouvais sentir la douce texture des siennes, délicieuse et prenante, envahir ma bouche. J’étais saisi par cette résolution nouvelle. Émerveillé. Jamais encore auparavant Elwing ne m’avait de lui-même embrassé. C'est toujours moi qui ais pris les devants, le dominant, le guidant, chaque geste oppressé sous les miens. Et voilà qu’il venait de le faire, sans que je n’aie à lui en murmurer le désir. Une action qui m’émoustillait plus que je n’aurai cru. Ce baiser alluma un feu ardent en moi et je devais puiser dans tout mon sang froid pour ne pas le prendre là,tout de suite, sur le lit, et son corps diablement tentant pressé contre le mien n’était pas pour m’aider à rester calme. Je poussais un grognement excité lorsque ce petit démon roula du bassin contre moi et planta ses griffes insatisfaites dans ma chair. Un grognement rauque de plaisir. Emporté par mon instinct, je répondis à son baiser avec une ardeur qui m’était habituelle. Sauvage mais passionné. Je dévorai sa chair, suçotai la douceur de son épiderme rosé, gouttait à sa langue chaude du bout de la mienne. Je pouvais sentir affluer le désir au creux de mon entre jambe. Oh dieu, je le voulais tellement, lui et seulement lui, rien que pour moi. Pourtant, mon bel Apollon me réfréna dans mon élan, se détachant de moi pour s’emparer de mon regard. Je me noyai volontiers dans l’océan chocolaté de ses prunelles enflammées par un désir suranné.

« Tu sais ce que j'aimerais maintenant...» Cette voix, cette question, mon regard se durci. J’avais des pressentiments sur qu’il allait énoncer, parce oui, je savais ce qu’il désirait. C’est moi qui lui en avait inspiré l’idée, mais je n’arrivai pas vraiment à savoir si je le regrettai, oui ou non. « Je veux que tu me marques» C’est bien ce que je redoutai…à vrai dire, depuis que je lui avais prêté le livre sur les traditions anciennes, j’avais crains qu’il n’émerge dans son jeune esprit de telles idées, car en le marquant, je faisais ainsi une déclaration officielle, celle qu’il m’appartenait et que personne d’autre ne pouvait y toucher. Pourtant, aujourd’hui, alors que nous avions fait un pas en avant dans notre relation, je ne désirais plus qu’une chose : que tout le monde sache, ainsi, peut-être, ne pourrais-je plus craindre qu’un autre ne se l’approprie dans un coin sombre, tandis que je vaque à d’autres occupations. Toutefois, le risque qu’il soit utilisé comme cible pour m’atteindre serait d’autant plus grand, mais je devais faire un choix, maintenant ou jamais. C’est ainsi qu’il brisa mes derniers doutes en venant cajoler mes lèvres une seconde fois. Je suivis d’un regard attentif chacun de ses mouvements. Il entrouvrit le tiroir de la commode pour en sortir un Triskèle en argent. Le signe qui me symbolisait, le même qui était tatoué depuis un millénaire sur mon dos. Je le regardai d’un air captivé et sérieux. « Je sais que tu trouves cela archaïque...Et, que je ne suis pas du bétail...Mais, si tu tiens vraiment à être attentif à mes attentes maintenant...C'est ça que je veux, Seth...Porter ta marque.» Tu n’es pas du bétail, et tu ne le seras jamais. Je le regardais tenir le petit objet en argent grâce à un mouchoir en soie.

« C’est vraiment ce que tu veux ? Car une fois marqué, tu ne pourras plus te dérober…» Mon visage proche du sien, je réduisis les derniers centimètres pour venir effleurer ses lèvres avec les miennes dans une caresse amoureuse. « Une fois le pacte scellé, tu m’appartiendras définitivement...»chuchotai-je d’une voix chaude et rauque au creux de son oreille. « Jusqu’à la mort…»finis-je par lui susurrer avant de m’écarter de lui. L’une de mes mains se dégagea de sa hanche pour partir chercher un autre bijou à tâtons dans le tiroir. Ou plutôt une boîte dans lequel ce bijou reposait. Je la pris dans ma main. Une boîte noire en bois, scellé par mes bons soins. Je l’ouvris pour en sortir une bague identique à celle que je portai constamment. Un anneau* qu’Adélaïde avait porté par le passé, signe que nous étions unis dans cette vie ou dans l’autre, à jamais. Pendant ces derniers siècles, le bijou était resté seul, bercé par les caresses de l’air, sans chair à laquelle se raccrocher. Un anneau en or. « Si c’est là ce que tu souhaites, alors je veux avant tout de chose que tu portes cet anneau… » Mes doigts en caressaient amoureusement les contours. « Ça peut te paraître…idiot…mais autrefois, elle fut portée au doigt d’Adélaide…maintenant je me suis résolus…j’aimerai que tu le portes à ton tour…j'y tiens..» lui soufflai-je, la voix ferme mais le regard fébrile. Autrefois, Adélaide et moi portions ces anneaux respectifs en gage de notre amour. Un signe qui n’a échappé à personne et qui démontrait tout l’amour que j'avais porté, autrefois, à mon ancien amour. « Et ainsi, que tout le monde sache que tu es à moi… » Nos regards étaient accrochés l’un à l’autre, je ne pouvais décrocher mes yeux incandescents des siens. Sa chaleur m’enivrait, mais je conservai mon calme, patient et devenu silencieux. Du bout de mes doigts, je laissais l’extrémité du Triskèle effleurer froidement la peau de son ventre. Argent contre chair, dans une caresse piquante.

J’avais besoin de lui, comme il avait besoin de moi.

*Anneau : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
* Triskèle en argent : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]





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MessageSujet: Re: I want to see the beast in you ✘Seth   I want to see the beast in you ✘Seth EmptyMer 15 Aoû - 18:15

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J'étais perdu dans l'océan de ses yeux, avec ses vagues lancinantes qui n'arrêtaient plus de s'abattre sur moi, mon propre corps s’affaissant sur le sien. Mes doigts impatients griffant sa chair, j'étais littéralement collé à lui et j'en avais même plus honte. Moi, qui avait fermé les yeux et pleuré toutes les larmes de sang de son corps lors de notre première fois, cette honte - mais aussi ce plaisir inavoué - quand il m'avait prit, ne voulant pas reconnaitre ce que j'étais réellement. Cependant, là, le feu qui enflammait mes hanches avait prit les devants. J'étais impudique avec ce regard assoiffé de son corps et de ce qui faisait de mon chevalier ténébreux un homme. En parlant d'elle, je me frottais à celle-ci sans honte, comme un campeur prêt du feu, j'alimentais les braises, je faisais grandir les flammes pour embraser ses reins. Le jeune éphèbe qu'il avait formé et qui ne l'avait jamais embrassé de part sa propre volonté n'était plus. Je le voulais. Je le voulais au plus profond de moi, imbriqué en moi, comme deux pièces d'un même puzzle jusqu'à un orgasme partagé.

J'étais plus que sérieux. Je ne l'avais jamais été de toute mes deux vies. Je voulais que cette nuit soit particulière et unique. J'avais sans hésiter soufflé ce qu'il redoutait tant - Je voulais qu'il me marque J'en connaissais le prix et je voulais faire tomber toutes ses réticences. Je l'embrassais tout en provoquant l'événement, mes doigts ayant récupéré dans le tiroir ouvert ce Triskèle en argent que je gardais dans ma paume grâce à mouchoir de soie. « C’est vraiment ce que tu veux ? Car une fois marqué, tu ne pourras plus te dérober…» Je n'étais plus au temps de la réflexion. Je voulais être à lui sans aucune autre promesse. Je lui demandais pas de mettre fidèle. Je lui demandais rien d'autre de vouloir lui appartenir entièrement. Il m'avait sauvé, transformé. Il m'avait fait l'aimer et c'est ainsi que je voulais payer mon tribut. « Je sais...», glissai-je contre ses lèvres si proches des miennes. Comme lui, je me rapprochai pour faire taire cette distance qui m'était insoutenable. « Une fois le pacte scellé, tu m’appartiendras définitivement...Jusqu’à la mort…» Je le laissais s'écarter car mon chevalier semblait chercher quelque chose lui-même. Je me relevais légèrement pour lui laisser toute liberté de mouvement, mais ne pouvant m'empêcher de ma main libre de flatter son torse d'athlète si puissant. De mes doigts frêles, je les fis courir entre les sillons de ses abdominaux qui me rendait fou. Je ne prononçais plus aucune parole, mais mon regard parla pour moi. J'avais toujours la même force de caractère car j'étais à lui jusqu'à ma mort et je n'avais pas besoin de signe distinctif pour le savoir. Mais, là, dans ses draps, je voulais que le monde soit au courant, que le monde sache que j'aimais un homme et qu'il portait le doux nom de Seth g. Bridgestone.

Mes yeux d'enfants curieux observèrent l'ouverture et la découverte de l'intérieur de cette boite en bois qu'il me présenta. Je reconnus aussitôt la bague qui ressemblait comme deux gouttes à celle qu'il portait toujours à son doigt. L'émotion me gagna avant même qu'il décide d'ouvrir la bouche. Si c’est là ce que tu souhaites, alors je veux avant tout de chose que tu portes cet anneau...Ça peut te paraître…idiot…mais autrefois, elle fut portée au doigt d’Adélaide…maintenant je me suis résolus…j’aimerai que tu le portes à ton tour…j'y tiens..» C'était loin d'être idiot. Je laissais la bague remonter le long de mon doigt tout en tremblant, l'émotion que j'essayais de retenir mais qui s'écroula quand même sur mes yeux. Des larmes de sang se mirent à couler, que j'essayais aussitôt car je ne voulais pas qu'il pense que c'était des larmes de tristesse - au contraire « Pardon..Pardon...Bien sûr que je le veux. Je la porterais fiérement et je ne la quitterais jamais...» J'allais embrasser ses lèvres couvert de mes larmes de sang. « C'est la plus belle chose que tu pouvais me demander, Seth. Je n'oublierais jamais cette nuit...» J'allais sceller mes lèvres à tout jamais contre les siennes et dans un murmure de sanglots j'abandonnais encore un mot alors que je portais son cadeau. « Jamais...» Je lui glissais le Triskèle en argent dans sa main.

Et ainsi, que tout le monde sache que tu es à moi… » Je grimaçais, mes crocs sortis sous la première de l'objet en argent sur mon ventre. Ma main descendit et avec cette pulsion dans mon regard, je commençais à défaire la ceinture de son pantalon. Il n'y avait pas de meilleur image de ce que j'étais entrain de faire. Je ne voulais plus aucune frontière entre nous. Je le voulais nu contre ma peau. « Je veux que tout le monde sache que je suis à toi...» Je fis descendre son pantalon avec cette malice qu'il ne me connaissait pas. Cette assurance que j'avais gagné. « Je veux porter ton odeur...Et, tu sais qu'il n'y a qu'un moyen pour cela...» La lune comme gardienne, les habits volèrent à travers les pièce, mais j'obtenais ce que j'avais désiré. Je descendais de rouler sur son lit, entrainant Seth au dessus de moi, installé entre mes cuisses, avec cette impression d’être complétement englouti par son aura, sa musculature et sa beauté. Je ne pouvais plus m'empêcher de caresser son dos et ses épaules, allant frotter ma tête contre ses pectoraux. Je me baignais de son parfum. Mes mains mutines continuaient de descendre et de finir par agripper ses fesses si provocante. Je laissais le Triskèle en argent effleurer ma peau, piquer mon excitation. J'ai aussi envie de toi, Seth...Je te l'avais jamais dit...Mais, cela me fait plus peur à présent...Je te veux en moi et je veux te regarder dans les yeux cette fois...Je ne veux pas détourner le regard...» Mon bassin était en feu et Seth était bien placé pour le sentir. Ma virilité s'affolait et je le voulais. Mes yeux plantés dans l’océan des siens. Je semblais mourir à chaque seconde que sa peau ne touchait plus la mienne.
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MessageSujet: Re: I want to see the beast in you ✘Seth   I want to see the beast in you ✘Seth EmptyJeu 23 Aoû - 14:34

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Ft. Seth & Canari



« Pardon..Pardon...Bien sûr que je le veux. Je la porterais fièrement et je ne la quitterais jamais… Jamais...» Je le laissai s’emparer de mes lèvres, goûtant aux siennes trempées du sang de ses larmes. Sa réaction venait de m’ébranler car je le savais sincère et ferme dans son désir. Nous venions enfin de franchir le pas après avoir envoyé valser les derniers doutes. Il m’avait fallu longtemps pour l’admettre…vingt six ans tout de même, ce qui n’était pas rien ! Admettre l’évidence et, comme l’aurait dit Esfir, profiter de la vie, car rien n’est éternel ! Et maintenant plus qu’aucun autre jour, je comptais bien en profiter. Lui aussi d’ailleurs. Je ne lui avais jamais vu une pareille assurance et c’est enivré par son odeur et ce énième baiser que je le laissai partir à la conquête de mon pantalon, qui, visiblement, semblait le déranger pour la suite des opérations.

« Je veux que tout le monde sache que je suis à toi…Je veux porter ton odeur...Et, tu sais qu'il n'y a qu'un moyen pour cela... » Je retrouvai cette malice habituelle dans son attitude lorsqu’il voulait m’aguicher. Oh oui, il n’y avait qu’un moyen pour cela. Son assurance me déconcerta un instant alors qu’il me fit rouler sur le lit, jusqu’à ce que je me retrouve au-dessus de lui, tout juste après avoir été privé de mes vêtements. Nous étions là, aussi nus que des nouveau-nés, soumis à nos instincts primaires, mais aussi à cet amour nouvellement et enfin accepté. Son corps transpirait tellement l’érotisme que je devais me forcer pour ne pas dévorer chaque parcelle de son corps sur le champ, mais en ce soir lunaire, je voulais changer la manœuvre. Rien qu’un peu, au moins pour exécuter mes promesses, pour lui prouver que tout ce qui avait été dit n’était pas que du vent. Doucement, je faisais glisser le bout du Triskèle en argent contre sa peau dans un baiser brûlant. L’objet métallique brillait sous la flamme des chandelles et me brûlait lentement le bout de mes doigts. Les mains de mon aimé me rendait fou. Tels des serpents ondulant, elles rampèrent le long de mon dos avant d’agripper mes fesses dans une morsure excitante. Je tressaillis de plaisir, les sens plus affolés que jamais.

« J'ai aussi envie de toi, Seth...Je te l'avais jamais dit...Mais, cela me fait plus peur à présent...Je te veux en moi et je veux te regarder dans les yeux cette fois...Je ne veux pas détourner le regard. » Sa aveu m’arracha un tendre sourire, un de ceux exclusivement réservé à Esfir, l’un de ceux que je n’offrais jamais à mon infant. J’avais l’impression de l’engloutir par ma présence, mon corps surplombant le sien, l’atmosphère ébouillanté par des phéromones en alerte. Ainsi plongeai-je sur ce corps parfait, tel un nageur expert qui ne fait qu’un avec l’eau. Je le voulais entier, contre moi, ainsi, m’emparai-je de ses lèvres à nouveau, comme pour sceller notre accord. Ses lèvres étaient si douces que j’en perdais pieds et c’est excité par ce bel adonis que je partis à la conquête de ma langue jumelle, pour la guider dans un ballet de danse enivrant. Elle était chaude et appétissante. Entretemps, mon bassin s’embrasait d’un feu intense et je le cognai volontiers contre celui d’Elwing, frottant nos virilités pleinement éveillées l’une contre l’autre. Bien qu’à contrecœur, je mis un terme à la valse de nos langues pour commencer à parcourir les virages dangereux de son menton, puis de sa gorge. Sa peau était malmenée par mes crocs et ma langue taquine qui laissèrent des traces de morsures et des bouts de peau rougie après leur passage. L’une de mes mains libre continuait de taquiner la hanche de mon cadet, du bout du Triskèle. L’argent brûlait contre la peau dans une piqûre délicieuse. Je faisais volontiers rouler l’objet tentant sur son épiderme soyeux, laissant des longues traînées rosées derrière le Triskèle. J’étais d’une humeur joueuse et taquine. Je voulais, ce soir, faire tout dans les règles de l’art et le pousser à me supplier dans un gémissement rauque de plaisir.

Damne, son corps transpirait l’érotisme ! Je ne pouvais que me perdre dans les méandres de ce corps finement sculpté, laissant mes lèvres onduler sur sa poitrine subtilement musclée. Je m’égarai près de ces petits boutons rosés, les mordillant dans une tendresse excitante, les torturant avec soin sans arrêter de frotter vigoureusement mes hanches contre les siennes dans une torture insoutenable. Je le voulais, là, maintenant, mais l'envie de l'entendre me supplier était plus intense que jamais. Mon autre main libre vint palper dans d'infimes caresses les cuisses fermes de mon infant, les tâtant, les lacérant, les meurtrissant à souhait.


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MessageSujet: Re: I want to see the beast in you ✘Seth   I want to see the beast in you ✘Seth EmptySam 25 Aoû - 14:21

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Quel changement, aussi imprévisible que les orages d'été de mon enfance sous lesquels j'adorais m'élancer et me perdre. La colère n'était plus et c'était la volupté qui embaumait les draps et nos gestes lents, l'un contre l'autre. J'étais dans son lit, sous sa puissance et son influence imposante de sa stature de héros grecque. Il était mon Hercule et j'étais son treizième travaux, ma peau était en combustion sous ses caresses et ses baisers. Mon corps d'adonis se cambrait sous l'impulsion de nos virilités qui se battaient l'une contre l'autre. Les orages d'été de mon enfance n'existait plus, c'était dans Seth que je m'élançais et que je me perdais. Je frottais mon visage contre sa nuque, puis contre ses pectoraux. Je m'imprégnais de son doux parfum et je laissais le mieux : les effluves de ma douche avaient marqués mon épiderme des senteurs d'amandes, mon shampoing – lui - parfumait le micro-cosmos que nous étions devenus de vanille des îles.

Je n'en pouvais déjà plus. Le Triskèle terminait d'achever mes inhibitions. Il brûlait ma peau par des à coups diaboliquement trop aphrodisiaque. J'allais perdre mes crocs dans son épaule, le mordant comme un bébé chat pour confiner mes gémissements. Je haletais déjà beaucoup trop à mon goût. Si j'avais été vivant, mon souffle brûlant se serait échoué contre son torse de dieu grecque. A la place, c'était mon sang qui palpitait sous ma chair, je redécouvrais des sensations de mon autre vie. Ma peau se fit brillante comme un clair de lune, laiteuse et sirupeuse. Elle appelait le corps contre le mieux. Elle le faisait prisonnier. Mes mains qui dansaient pour flatter ses épaules et ses hanches. Je m'accrochais. Je m'enfonçais en lui et je ne voulais plus le libérer. Mon regard croisa le sien, ma bouche ouverte qui luttait toujours pour ne offrir à mon chevalier ce qu'il aimait tant entendre. Nous avions pas besoin d'échanger un mot, nous nous comprenions. Je savais ce qu'il attendait de moi. «  Tu es cruel avec moi...», me lamentais-je en allant lui suçoter le lobe de son oreille.

Il voulait que je le supplie. Ce que je n'avais jamais fait de ma vie, mais cette nuit était particulière et magique pour moi. Je savais que je pouvais dépasser mes inhibitions. Il m'avait toujours prit par la force, cependant ce soir nous voulions tous les deux quelque chose de différent. «  Tu sais que j'en ai envie...mais que j'ai honte de...demander...», avouais-je en me perdant dans son cou. Ses mains sur mes fesses me firent lâcher mon premier gémissement. Ceux qu'il adorait entendre. Ceux pour lesquels j'avais hérité de ce surnom « canari » que nous étions les seuls à comprendre la signification. J'étais son canari pas uniquement par ma taille, mais par mes chants de plaisir qui étaient toujours impressionnant. Je criais à en faire trembler les murs et cela le faisait rire de me pousser toujours plus loin.

Je fis descendre une de mes mains entre nos cuisses collantes et virulentes comme une mer déchainée. Je passais mon doigt sur son dard de combattant qui imposait le respect et je le fis glisser sous ma croupe. Elle allait rejoindre ses mains et je terminais notre entrechat en glissant mes deux globes en feux contre sa virilité dans un mouvement de va et vient plus que subjectif. Mon autre main alla à la rencontre son poignet qui tenait le Triskèle et j'embrassais sa peau. Je déposais un million de baisers et je décidais de le guider pour placer le bijou simplement au-dessus de mon cœur. « Marque moi, Seth...Je veux t'appartenir avant de t’accueillir en moi...» Mon corps tremblait contre le sien et la peur de mes propres mots me tétanisèrent. J'embrassais à nouveau son poignet et prenais la force en moi pour parler. « Marque moi, Seth...Je veux t'appartenir avant de t’accueillir en moi...» Je me perdis dans ses yeux, dans ce moment de profonde tendresse et d'excitation. « Je t'en supplie...Marque moi...Je veux être à toi et à personne d'autre...» Et, je terminais par appuyer moi-même avec ma force de jeune vampire le Triskèle contre ma peau avant de lâcher un cri de douleur déchirant la nuit.
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