Elle ne pouvait pas s'empêcher d'y penser, d'y réfléchir encore et encore. Perturbée, perdue, anéantie, elle ne songeait plus qu'à cela, et tel une drogue cela était en train de prendre le contrôle de sa vie. Elle n'arrivait plus à sourire pour faire plaisir à ses proches. Elle n'arrivait plus à sortir de sa chambre sans le chercher du regard. Elle revenait sans cesse vers ce couloir en espérant l'y recroiser. Elle n'osait pas en faire part à Seth ou à Esfir, de peur de les décevoir, mais ce sentiment était plus fort qu'elle, et elle ne voulait pas avoir le courage de le combattre. Elle tâchait de s'y faire, gardant le silence, et soupirant plus souvent que de coutume. Elle ne voulait pas qu'ils pensent qu'elle était faible, et pourtant elle l'était bel et bien. Elle n'arrivait pas à aller contre les émotions que lui faisait ressentir un souvenir, un fantôme, son tortionnaire. Elle n'arrivait pas à ne pas aimer l'homme qui l'avait faite le plus souffrir en ce monde. Elle commençait à devenir folle, et pourtant elle savait ce qu'elle devait faire : ne plus y penser, l'oublier et recommencer son quotidien. C'était cependant impossible et elle était décidée à présent à ne plus être sage. Elle avait décidé de le retrouver, de parler, de discuter, de le connaitre.
Elle avait chargé un de ses esclaves de le suivre, ou du moins de le retrouver, et de la prévenir lorsqu'il se trouvait au château. Cela faisait moins d'une semaine qu'ils s'étaient revus, et apparemment il ne passait pas souvent dans le coin. Ou alors son esclave était vraiment des plus mauvais qu'elle eut, et elle serait alors décidé à le faire tuer. Heureusement pour lui, il arriva un soir avec de bonnes nouvelles pour la belle vampire. — Monsieur Constantine est ici Madame. Vous le trouverez dans le jardin. Dit-il d'une voix faible, hésitante, n'aimant pas lui parler directement. Il baissait les yeux, se triturant les mains en respirant fortement. Il était apeuré le pauvre. La belle vampire se leva de son lit sur lequel elle était lascivement installée, et regarda son esclave. — Bien... tu peux me laisser à présent. Je n'ai plus besoin de toi. Dit-elle simplement en se levant, nue, pour se préparer à cette nuit qui s'annonçait. Elle s'habilla bien sobrement : un pantalon de toile noir, surmonté d'un chemisier rouge à manches courtes. Ses cheveux restèrent libres sur ses épaules, et elle partie après avoir mis une paire élégante de talons. Elle n'appréhendait pas cette rencontre. Pas vraiment, car cette fois-ci elle s'y attendait, elle l'avait préparé, et psychologiquement elle se sentait prête à le retrouver. Alors qu'elle marchait dans le château en direction des jardins, elle se demanda si elle devait feindre la surprise, faire comme s'il s'agissait - encore - d'une rencontre fortuite. Ou alors simplement lui dire qu'elle l'attendait, qu'elle savait qu'il reviendrait. Elle voulait le revoir, et ne comprenait plus à présent sa décision. Mais cela lui semblait impératif. Elle marchait, presque frénétiquement vers lui, se souvenait de ce baiser furtif qu'ils avaient partagé. Qu'elle lui avait volé. Amer, et frustrant.
Elle le trouva dans les jardins, effectivement. Alors qu'elle marchait entre les roses et les jonquilles, les fleurs de nuit, au doux sont du hibou, elle le trouva. Elle sentit ce parfum si doux qui était le sien, et le suivit comme hypnotisée. Elle vit sa silhouette se dessiner au loin. Il semblait pensif, perdu dans une réflexion solitaire. Elle s'approcha de lui à pas de loup, doucement, pesant chaque pas sur le sol encore humide à cause de la bruine de la journée. Elle se tenait à trois mètres de lui quand elle décida de s'arrêter. Et si lui ne voulait plus la voir. Et si il était sérieux en lui disant qu'ils n'auraient pas du se retrouver ? Que tout cela n'était qu'une erreur. — Bonsoir John. Dit-elle, peu sure d'elle, un peu craintive, mais décidée à ne pas faire marche arrière. Elle respirait profondément pour tâcher de se calmer. — Je t'attendais... J'espérais que tu reviendrais. Avoua-t-elle, décidant qu'elle ne pourrait pas lui mentir. Elle n'avait jamais pu le faire. Et quand elle l'avait tenté il l'avait vu tout de suite. — Comment vas-tu ? Banalité, sornette. Elle ne savait plus ce qu'elle faisait ici. Elle ne savait pas ce qu'elle avait à lui dire. Mais en le voyant elle su que c'est cela qui lui avait manqué durant cent ans.
« De mille saveurs une seule me touche, lorsque tes lèvres effleurent ma bouche. »
Elle me hantait. Depuis que je l'avais vu au détour de ce couloir je n'avais qu'elle en tête. Ombre furtive que je semblais voir partout, n'importe quand et à n'importe qu'elle heure. Je n'arrivais plus à réfléchir correctement. Si bien que je n'avais pas mis un pied dans le palais depuis. L'idée de passer par le lieu de notre rencontre me faisait mal. Je faisais preuve de lâcheté alors qu'elle, elle avait endurée la douleur physique et morale pendant des années. Elle était forte, la femme la plus forte que j'avais rencontré sûrement. Et peut-être qu'on fond de moi je l'admirais. Sa façon de se relever après la douleur de l'abandon, elle était exemplaire. C'est en poussant un soupir que je me leva de mon lit. La nuit était tombé sur la magnifique île d'HeartKiller et je ne savais pas quoi faire. Je fuyais le palais comme la peste. Depuis une semaine j'évitais les convocations de Cesar mais ce soir, je devais m'y rendre. Il était l'empereur et je ne pouvais pas le faire attendre plus longtemps, qu'il soit mon ami ne changeait rien. C'est avec regret que je m'extirpa de mon lit chaud et accueillant pour une douche glacée. Il était le mieux pour moi que j'oublie quelques instants l'ange qui ne me quittait plus depuis plusieurs jours.
Une seule question me revenait en tête. Peut-être aurais-je du rester prés d'elle ? Lui parler ou je ne sais pas... Ne pas la quitter. C'est en me glissant sous ma douche froide que cette idée me parut stupide. Il était mieux pour elle de ne pas m'avoir dans les parages. C'était pour son bien. Mais si seulement j'avais pu lui confier tout ça... Lui dire que j'étais prêt à tout pour elle. Lui prouver que j'étais sincère. Il était trop tard maintenant et je devais accepter ma punition. Je l'avais bien cherché. Après ma douche je m'habille simplement, une chemise et un jean ferait l'affaire. Je ne voulais pas m'éterniser au palais de peur de la croiser. C'est avec de l'appréhension que je partis vers le château, maudissant mon empereur de m'avoir convoqué. Je resta quelques minutes avec mon ami. Il voyait que quelque chose n'allait pas. j'éluda ses questions gentiment. Je ne voulais pas parler de Lily, pas maintenant c'était trop tôt. Et pourtant s'il avait quelqu'un a qui je pouvais me confier c'était lui, Cesar était un ami fidèle qui garderait le secret. Il me libéra rapidement et m'offrit le privilège de trainer dans les jardins du palais. Il devait penser que celà me ferait du bien et il avait raison. D'après ce que j'avais entendu ils étaient d'une beauté à couper le souffle, contraste avec l'île qui était un enfer sans nom pour les humains. C'était un petit morceau de paradis entourés de fleurs et peux étaient les chanceux pouvant s'y promener. Seul la famille royale et quelques amis pouvait y accéder quand bon leur semblait. C'est avec une joie non dissimulé que je me rendis vers les jardins. Les rayons de la lune guidèrent mes pas dans cet endroit paradisiaque.
Un instant je ne pensa à rien, enfin depuis quelques jours je n'avais plus Lily en tête. Un moment de paix dans les ténèbres de mes idées. Je savais que ça n'allait pas durer. La meilleure solution était peut-être de quitter définitivement l'île. Je n'aurais plus la sensation de la voir partout, de la sentir prés de moi ou de sursauter à chaque bruits, espérant que ce soit elle. Alors que mon visage de perdait dans les étoiles je sentis une odeur familière. Un parfum que je connaissais bien et que je n'avais jamais oublié. Elle était là, elle m'avait guetté ou suivit sûrement. Comme pouvait-elle savoir que j'étais ici également ? Ou alors elle venait souvent. Mais l'idée qu'elle est pu me suivre me fit sourire. Je lui avais manqué alors, juste un tout petit peu. << Bonsoir John >> Je tourna mon visage vers elle pour la regarder. Si mon coeur avait été en vie, il se serait arrêté de battre à cet instant. La lumière de la lune éclairé son visage, elle était toujours aussi magnifique. Plus belle que la dernière fois que je l'avais vu. Mon prénom roulant entre ses lèvres sonna comme une douce musique à mes oreilles. << Je t'attendais... J'espérais que tu reviendrais. >> Un sourire vint se poser sur mes lèvres. Elle ne me laissait même pas le temps de répondre, elle était sûrement stréssé et ça me flattait il fallait l'avouer. Alors je l'allais ouvrir la bouche elle parla encore. << Comment vas-tu ? >> D'une voix calme, ou du moins je l'espérais je lui repondis. << Bonsoir Lily... Je vais bien merci et toi ? >> Simple et court. Que lui dire de plus ? << J'espérais que tu me retrouverais... Mais tu ne devrais pas tu sais. >> L'image de notre baiser me revint en mémoire. Un instant volé, deux bouches qui se frôlent avant de se séparer rapidement, comme brûlé l'une à l'autre. Elle m'avait laissé un gout d'inachevé.
redsky
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Sujet: Re: Wake me up inside || Echo&John Jeu 16 Aoû - 20:03
Elle était faible, c'était un fait à présent avéré. Elle ne pouvait pas lui résister, quant bien même Seth, Esifr, Elwing, et Sérille lui diraient de ne plus penser à lui, de le laisser dans un coin de son esprit, enfermé à double tour pour ne plus penser à lui. C'est ce qu'elle avait fait. Durant des années, elle avait refusé de dire son nom, de reparler de ce qu'elle avait connu, de sorte que Elwing n'était pas au courant de cette histoire. Elle ne voulait pas qu'il le sache, il avait déjà bien trop de problèmes à gérer avec son propre passé. Et surtout elle avait voulu enterré le sien. C'est pour cela qu'elle n'avait jamais révélé le nom de son créateur à Seth, qu'elle avait éludé pas mal de détails, et d'expériences qui resteraient à jamais gravé dans son esprit et dans son corps. Des marques et de cicatrices qu'elle avait expliqué par un passé humain plus douloureux que réel. Elle n'avait pas voulu partager cela avec son ami/frère/confident. Elle avait pensé que si elle n'en parlait pas cela s'effacerait, resterait comme une sorte de rêve, d'illusion dans son esprit. Qu'elle pourrait passer au-delà, et vivre sa vie comme de coutume. Elle n'avait pas pensé que son passé la rattraperait, et pourtant elle aurait dû. Ce n'est pas comme si John avait été un humain. Il s'agissait d'un éternel. Deux éternels dans un monde où les places pour se cacher étaient rares, il était évident qu'ils allaient être amené à se retrouver. Il était même étonnant que cela ait mis autant de temps. Mais à présent elle ne savait plus comment réagir. Elle regrettait de ne pas tout avoir dit. Elle avait l'impression de tromper Seth en venant dans ce jardin. Elle avait l'impression de ne pas mériter son amour et sa générosité alors qu'elle était prête à se jeter dans les bras de John à nouveau. Elle était folle, et surtout elle était injuste. Elle devrait écouter les conseils de Seth et partir pour ne plus jamais l'approcher.
Mais elle ne pouvait pas faire autrement. Elle était accroc. Elle l'avait toujours été. A la manière d'une droguée, sevrée en présence d'une délicieuse Marijuana elle était prête à tout pour y gouter. Elle était comme une assoiffée qui retrouvait un point d'eau alors qu'elle traversait seule le désert. Elle avait réellement cette impression qu'elle reprenait une bouffée d'air alors qu'elle se trouvait en apnée depuis qu'il était partie. Comme si soudainement elle retrouvait sa liberté, ce qui lui manquait pour pouvoir être enfin heureuse. Malheureusement, il semblait bien plus taciturne qu'à leurs retrouvailles, chose qu'elle ne comprenait pas vraiment. Elle s'avança tout de même et lui parlait, normalement. Elle lui dit la vérité, et le regretta bien vite. Elle n'aurait pas dû se montrer faible. Elle n'était pas faible. Elle n'était plus la jeune fille innocente et vierge qu'il avait défloré... Et dévergondé jusqu'à la rendre folle. Elle était devenue une femme séduisante, qui n'hésitait pas à jouer de ses charmes pour passer des nuits torrides. Qui collectionnait les amants, les maitresses, et les plaisirs éphémères. Elle pouvait avoir n'importe quel homme, et aujourd'hui elle le savait. Alors pourquoi le vouloir lui ? Pourquoi ne pas chercher à l'oublier en passant l'éternité dans les bras d'un homme séduisant, gentil et généreux ? Un homme qui lui ferait l'amour de manière romantique ? Un homme normal. Un vampire normal. Parce que rien n'est plus ennuyeux que la normalité. Pensa-t-elle. Il est vrai qu'elle s'ennuyait rapidement. Elle avait toujours besoin de se divertir, de s'amuser, de voir des choses nouvelles. D'expérimenter. C'était de sa faute à lui. C'est lui qui lui avait inculqué le plaisir de découvrir et de s'amuser.
Aujourd'hui elle ne savait pas ce qu'elle attendait de cette conversation, mais elle voulait le revoir. Alors elle osa le retrouver. Alors elle lui parla. Elle espérait se montrer plus forte, et heureusement il allait l'y aider. — Bonsoir Lily... Je vais bien merci et toi ? Elle aurait voulu sourire. Elle aurait voulu dire la vérité, mais machinalement elle répondit comme tout le monde : — Je vais très bien. Dit-elle d'une voix fluette. Mais lui semblait bien plus sombre, sur la retenue, ce qu'elle ne comprenait pas. CE n'était pas le tortionnaire qu'elle connaissait. Il semblait... il semblait normal. Il n'était pas son créateur, il était un simple vampire. Ne s'était-elle pas trompé de personne ? — J'espérais que tu me retrouverais... Mais tu ne devrais pas tu sais. Elle aurait voulu partir. Elle n'arrivait pas à comprendre ce qu'il entendait par là, croyant percevoir des regrets dans sa voix. Mais il ne pouvait pas, il n’avait pas le droit de regretter ce qu'il avait fait. Il était en train de la rejeter ? Etait-ce cela ? Elle n'en revenait pas. Elle perdit son sang-froid en moins de trois minutes. — Je ne devrais pas ?.... JE NE DEVRAIS PAS ?!? Est-ce que tu es sérieux ? commença-t-elle à dire en le clouant d'un regard sombre et cruelle. Elle avait l'impression que cela n'était pas réel. Qu'il n'était pas son cher et tendre créateur. Celui qui l'avait brisée. Il ne ressentait aucune culpabilité, alors qu'il lui apprenait la déchéance. — Bien, dans ce cas je vais y aller. Si ma présence te dérange à ce point. Dit-elle en relevant le menton, prête à faire demi-tour et à le quitter. Ce qu'elle fit, mais elle revint rapidement sur ses pas et le gifla. — J'ai changé ! Je ne suis plus la frêle et innocente jeune fille qui tu as engendré ! J'ai changé ! Je peux me taper n'importe quel mâle de ce château ! Je peux séduire n'importe qui sur cette planète. J'ai changé ! J'ai changé et pourtant c'est vers toi que je reviens ?!? Quant bien même tu ne serais pas meilleur qu'un autre pour moi, bien au contraire ! Et tout ce que tu trouve à me dire c'est que je ne devrais pas ?! Dit-elle, survoltée alors qu'elle se trouvait à quelques centimètres de son visage. — Je te hais John. Siffla-t-elle sans se reculer, restant très proche de son visage, son regard d'acier dans celui de son ancien amant.
« De mille saveurs une seule me touche, lorsque tes lèvres effleurent ma bouche. »
Elle aurait dû partir, fuir loin de moi et surtout loin de nous. Elle qui pendant 50 ans avait été libre et forte, venait de tout briser en se trouvant devant moi. Elle m'avait cherché, limite traqué pour me retrouver sur l'île. Si je m'étais écouté je serais partis le lendemain de nos retrouvailles. Mais j'avais des devoirs sur l'île et je ne pouvais pas tout plaquer comme ça, pas après tout ce que la famille royale avait fait pour moi. C'est comme ça que mon piège c'était doucement refermé sur Lily sans que je ne puisse rien faire. Cette fois-ci ce n'était pas ma faute je l'avais pourtant prévenue de partir. Mais elle n'en faisait qu'a sa tête comme toujours. C'était un peu ma faute aussi, c'était moi qui l'avais rendu aussi accroc. C'est avec étonnement que je la vis revenir vers moi après sa phrase sanglante << Je ne devrais pas ?.... JE NE DEVRAIS PAS ?!? Est-ce que tu es sérieux ? >> Auquelle je n'avais même pas le temps de répondre, car dans la foulée elle m'avait annoncée qu'elle partait puisque sa présence me dérangeait. " Tu ne me déranges pas, reste. " Ces mots que je voulais prononcer mais qui étaient resté coincés dans ma gorge. Comme une supplication muette. Sans que je ne m'y attendre elle me gifla avec une force que je ne connaissais pas. Si violemment que ma tête partit sur le côtés alors que je n'avais pas eu le temps de réagir.
Celle qui à l'époque osait à peine m'affronter du regard avait changé, ses yeux remplis de fureur ne quittaient pas les miens. << J'ai changé ! Je ne suis plus la frêle et innocente jeune fille qui tu as engendré ! J'ai changé ! Je peux me taper n'importe quel mâle de ce château ! Je peux séduire n'importe qui sur cette planète. J'ai changé ! J'ai changé et pourtant c'est vers toi que je reviens ?!? Quant bien même tu ne serais pas meilleur qu'un autre pour moi, bien au contraire ! Et tout ce que tu trouve à me dire c'est que je ne devrais pas ?! >> Alors que j'allais répondre d'une voix froide, elle prononça des mots qui me firent plus mal que jamais. J'aurais préféré souffrir mille tourments plutôt que de les entendre. << Je te hais John. >> Je vis le deuxième coup partir et, sûrement sans qu'elle ne s'y attende ma main stoppa son bras. D'un geste rapide et violent je l'immobilisa contre moi. Nos corps si près que je sentais sa poitrine se soulever à chaque respiration qu'elle prenait. Une colère sourde monta en moi sans que je ne puisse la freiner. << Je sais que tu as changé Lily. Je le vois. Tu veux te taper n'importe qui ? Fais le ce n'est plus mon problème... Tu me hais ? Alors pourquoi tu reviens ? Tu m'as couru après alors que je t'ai laissé partir, je voulais te fuir tu veux la vérité ? Je comptais partir de l'île le plus tôt possible. >>Je voulais lui faire mal dans mes paroles. La faire souffrir comme elle venait de me faire souffrir en m'avouant qu'elle me haïssait. Je me rendis compte que, sous l'effet de ma colère je serrais de plus en plus mon étreinte. Par peur de l'étouffer je la lacha et me recula d'elle. Décidément je n'étais bon qu'a faire souffrir les femmes que j'aimais, moralement et physiquement.
Je voulais une distance entre nous car je ne voulais pas prendre une autre gifle, et je n'étais pas sur d'arriver à me contrôler. << Je n'ai jamais rien fais contre ta volonté ! Oui tu as souffert, mais ose me dire que tu n'as pas eu des moments de bonheur ! OSE ME LE DIRE! >> Je n'arrivais plus à garder mon calme. Le magnifique jardin calme était devenu le centre d'une dispute depuis quelques minutes. Le silence de la nuit était brisé par nos hurlements de colère. << Je t'ai fais voyagé, tu as connu l'amour avec moi, le vrai et le pur. Celui qui te fait te sentir vivant mais qui te détruit à petit feux. Tu aurais fais quoi sinon ? Tu te serais marié et tu aurais eu deux ou trois enfants. Franchement est-ce la vie que tu aurais voulu ? Certes je n'ai pas été parfait. Je ne te demande en rien de me pardonner. Mais sache que je t'ai fais souffrir à la hauteur de mon amour. >> Ces mots interdits avaient franchis la barrière de mes lèvres. Jamais je ne lui avais parlé comme ça. Jamais en 150 ans je lui avais avoué mes intentions et mes sentiments. << Je t'ai fais souffrir car tout en toi m'obligeait à t'aimer comme un fou. L'amour rend faible et je ne pouvais pas me permettre d'être faible devant toi. J'ai été un salop, tu me détestes alors c'est parfait. Pars Lily et fais ta vie. Ce sera comme si je n'avais jamais existé. Oui tu auras du mal, oui je brûlerais toujours en toi je suis ton créateur c'est comme ça. Mais... J'ai été assez égoïste et je n'ai plus le droit de m'imposer dans ta vie. Je l'ai déjà trop fait. Tu crois vraiment que je ne veux pas te serrer contre moi ? T'embrasser tendrement ? Tu es aveugle alors... >> Je leva les yeux vers le ciel, j'évitais son regard à tout prix. Il était bien trop pesant et accusateur. Je m'attendais à une pluie de reproches. Injustifiés ou non. Mon regard se posa sur elle, un peu plus calme qu'auparavant. J'écarta les bras en signe de croix, mais aussi en signe d'abandon total. << Tue moi si tu le souhaite, je ne m'opposerais pas. Je ne me défendrais pas car je le mérite. >> Doucement je m'approcha d'elle, les bras toujours tendus comme si j'allais prier un Dieu quelconque. Je m'approcha jusqu'à l'extrême, je la tentais. Mon nez toucha le sien alors que nous nous affrontâmes du regard. Ma voix n'était plus que murmure. << Va-y tue moi... Tu n'attends que ça. >>
redsky
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Sujet: Re: Wake me up inside || Echo&John Sam 18 Aoû - 1:11
Lorsque Seth l'avait retrouvé sur cette falaise en Ecosse cela faisait déjà longtemps qu'elle était seule, uniquement portée par l'espoir de voir son amant revenir. Mais il n'était pas revenu, et elle savait qu'il ne serait pas revenu vers elle. Pas même avec le temps. Ce n'était que le hasard qui les avait remis sur le chemin l'un de l'autre, et savoir cela - quelque part - la tuait. Elle avait l'impression qu'il comptait bien plus pour elle, qu'elle n'avait compté pour lui. Que s'il était son sir et sa raison d'être, elle n'avait été qu'un jouet et un lubie passagère. Elle n'arrivait pas à expliquer les choses autrement . Jamais elle n'aurait imaginé qu'il l'avait quitté pour son propre bien. A mieux qu'il ait été incroyablement aveugle pour ne pas voir le niveau de dépendance dans lequel il l'avait plongé. Elle y replongeait à présent, mais elle ne voulait pas que cela soit aussi facile pour lui. Elle voulait lui montrer qu'elle n'était plus la même, et peut être espérait-elle le reconquérir de la sorte. Par la nouveauté. L'attirée dans ses filets comme elle avait attiré les autres. Alors qu'elle devrait le fuir. Alors qu'elle savait à l'avance qu'elle allait encore perdre le combat entre eux. Il la dominera, comme il l'avait toujours dominé. Dans leur jeu et leur amour c'est lui qui avait le pouvoir, elle n'était que sa compagne, son instrument, sa poupée. Il pouvait bien faire d'elle ce qu'il voulait. Son pouvoir sur la belle vampire était complet, et elle tentait d'expliquer cela par le fait qu'il n'était pas que son amant, mais également et surtout son créateur, et Sir. Elle lui était de fait entièrement soumise par le lien du sang qu'elle avait avec lui. Il l'avait engendré dans un acte immensément sensuel.
Elle tâchait de se raisonner, de combattre son désire de se jeter dans ses bras, et à vrai dire il l'y aida grandement. Sa réaction était peut être disproportionnée mais elle révéla toute sa frustration et les années de rage, de haine, de désespoir qu'elle avait passé loin de lui. Elle avait certes trouvé une famille de substitution, mais ce n'était rien comparé à ce qui les liait tous les deux. Ce lien-ci ne pouvait pas être aliéné. Il était pure et éternel. Un jour Seth et Esfir pourraient décidé qu'elle n'était plus digne de leur confiance, elle perdrait des amis, mais se relèverait sans doute avec le temps. Si John décidait d'en finir avec elle, alors elle mourra. Entre eux il n'y avait que vie et mort, passion et violence, amour et haine. Tous les extrêmes, et peu de répit en réalité. La vie dans ce qu'elle avait de plus terrifiant et de plus douloureux. Ce qui faisait d'elle la vie en somme. Le bonheur n'était rien en comparaison à ce qu'il avait pu lui faire vivre. Elle avait l'impression qu'aujourd'hui il ne voulait plus lui offrir cela et elle était absolument dégoutée. Elle le détestait et pour la première fois de sa vie elle osa le regarder dans les yeux et lui dire. Elle vit dans son regard qu'elle l'avait touché, et sourit intérieurement. Il n'était pas insensible à ses paroles. Elle comptait encore pour lui et même si elle devait le faire souffrir pour s'en rendre compte elle s'en réjouissait. Elle eut envie de le frapper, de le faire souffrir comme elle elle avait souffert, mais il la retint. Si la première gifle l'avait surpris il eut le temps de stopper la seconde, et elle se retrouva la main bloquée par sa poigne. — Je sais que tu as changé Lily. Je le vois. Tu veux te taper n'importe qui ? Fais le ce n'est plus mon problème... Tu me hais ? Alors pourquoi tu reviens ? Tu m'as couru après alors que je t'ai laissé partir, je voulais te fuir tu veux la vérité ? Je comptais partir de l'île le plus tôt possible. Elle resta choquée par ses paroles. Il voulait - encore - la quitter ? Pourquoi était-elle là alors ? Il avait raison, elle ferait mieux de partir. Cet homme ne restera jamais, cela lui apparut comme une évidence. Elle le voulait, mais lui la fuyait. Lui ne voulait pas être avec elle, il préférait de loin fuir. La laisser, l'abandonner. Il n'avait pas changé, lui, il était toujours le même. Elle se dégouta. Pourtant l'attirance était toujours là, la tension sexuelle palpable entre leur corps si proche. Elle le détestait, à présent encore plus. — Me fuir ou m'abandonner ? Tu n'es bon qu'à cela de toute évidence.... Siffla-t-elle, mauvaise, entre ses dents.
Mais il ne s'arrêta pas là, les mots de la jeune vampire ayant déclenché une dispute qu'elle ne maitrisait pas vraiment. Il était temps à présent qu'ils se retrouvent, et comme de coutume cela devait se faire dans la violence. — Je n'ai jamais rien fais contre ta volonté ! Oui tu as souffert, mais ose me dire que tu n'as pas eu des moments de bonheur ! OSE ME LE DIRE! Des moments de bonheur... elle avait l'impression que ce mot n'avait pas de sens réel. Elle n'avait pas l'impression d'avoir connu le bonheur comme les hommes l'imaginait. Elle avait connu autre chose . Quelque chose de plus pure, de plus essentiel encore : la passion. L'amour le plus vif, celui qui brule en l'être et qui le fait marcher, courir, sourire, pleurer... Vivre. Il lui avait offert tout cela. Non pas contre sa volonté, mais en profitant de son innocence et de sa naïveté de jeune vierge. — La seule chose que tu ais fait contre ma volonté c'est partir. Je ne regrette pas tout ce que tu as pu m'offrir avant cela... Répondit-elle, refusant de le laisser gagner cette partie, voulant lui montrer qu'aujourd'hui elle était une joueuse à son niveau, qu'elle avait du répondant, du mordant. Qu'elle n'était plus une adolescente, mais une femme. Mais qu'elle pouvait toujours lui appartenir...
— Je t'ai fais voyagé, tu as connu l'amour avec moi, le vrai et le pur. Celui qui te fait te sentir vivant mais qui te détruit à petit feux. Tu aurais fais quoi sinon ? Tu te serais marié et tu aurais eu deux ou trois enfants. Franchement est-ce la vie que tu aurais voulu ? Certes je n'ai pas été parfait. Je ne te demande en rien de me pardonner. Mais sache que je t'ai fais souffrir à la hauteur de mon amour. Elle aurait sans doute fait cela oui... S'il ne l'avait pas trouvé, elle aurait épousé son soldat, ils auraient eu des enfants, et elle aurait vécu dans le mensonge le plus complet. Elle ne pouvait pas le nier, sans lui la vie n'aurait pas eu la même saveur, le même mordant, la même intensité. Elle aurait été fade et triste. Elle se serait ennuyée. Mais grâce à lui elle pouvait se permettre de croire qu'elle avait réellement vécu. Sauf qu'elle en redemandait, elle n'était pas encore sevré. Elle ne voulait pas tomber dans la routine, le nier, le romantique. La normalité, le quotidien. Les enfants... Elle ne voulait pas d'enfant, c'est lui qu'elle voulait. — Je ne te pardonnerais jamais ce que tu m'as fait vivre... Ses mots avaient un double sens. Certes, elle ne lui pardonnera sans doute pas son abandon, c'était une évidence. Mais elle n'avait surtout pas à lui pardonner tout le reste, car il n'avait rien à se faire pardonner. Elle ne reniait pas tout cela. Elle l'avait aimé pour cela. Elle l'aimait encore parce que c'est cela qu'il lui faisait vivre. Elle ne pouvait pas le nier, il sera à jamais le seul homme à avoir cette importance pour elle. — Je t'ai fais souffrir car tout en toi m'obligeait à t'aimer comme un fou. L'amour rend faible et je ne pouvais pas me permettre d'être faible devant toi. J'ai été un salop, tu me détestes alors c'est parfait. Pars Lily et fais ta vie. Ce sera comme si je n'avais jamais existé. Oui tu auras du mal, oui je brûlerais toujours en toi je suis ton créateur c'est comme ça. Mais... J'ai été assez égoïste et je n'ai plus le droit de m'imposer dans ta vie. Je l'ai déjà trop fait. Tu crois vraiment que je ne veux pas te serrer contre moi ? T'embrasser tendrement ? Tu es aveugle alors... Il brulera toujours en elle.... le serrer contre lui... l'embrasser. Le désir enflamma chaque muscle de son corps, elle s'embrasa, trop proche de lui, et à la fois beaucoup trop loin.
Il se mit en signe de croix, et elle le regarda, le regard brulant de désire. — Tue moi si tu le souhaite, je ne m'opposerais pas. Je ne me défendrais pas car je le mérite. Il s'approcha d'elle, pas à pas, jusqu'à ce que leurs nez soient collés. Elle le regardait toujours dans les yeux alors que leur souffle s'entrelaçaient. — Va-y tue moi... Tu n'attends que ça. Elle s'approcha encore et c'est contre la bouche du bellâtre qu'elle parla d'une voix dure et sensuelle, désireuse et enivrante. — Tu sais que c'est faux... Tu ne mérite pas de mourir. Tu mérite bien pire que cela encore. Répondit-elle en lui mordant la lèvre jusqu'à gouter son sang. Elle se recula ensuite d'une démarche langoureuse. Elle lui souriait, un sourire carnassier, des lèvres qui n'avaient de désire que de gouter aux siennes à nouveau. Mais elle ne voulait pas quémander ce baiser, il voulait que ce soit lui qui vienne le réclamer. Elle ne voulait pas le tuer, bien sur que non. Il était essentiel à sa survie. — Je ne peux pas vivre sans toi John. Tu es le seul à savoir me faire vibrer avec autant d'intensité. Tu es le seul à savoir faire chanter mon corps. Tu es le seul à me connaitre aussi parfaitement. Tu es le seul à me faire vivre... C'est pour cela que je reviens vers toi. Pour vivre à nouveau cet amour que tu as emporté avec toi. Déclara-t-elle, sincère, sans le quitter du regard, d'une voix bien plus profonde. Bien plus... carnassière.
« De mille saveurs une seule me touche, lorsque tes lèvres effleurent ma bouche. »
Qu'aurais-je fait si seulement elle ne m'avait pas cherché ? Car oui c'était elle qui m'avait retrouvé sur HeartKiller et non l'inverse. Je serais sûrement partis encore une fois, lui laissant la place sur l'île. Je savais qu'elle avait voulu se suicider et qu'un vampire l'en avait empêché. En revanche je ne savais rien de son identité. J'avais espéré que ce soit un homme bon et gentil qui pourrait l'aimer pour ce qu'elle était. Lui donner toute la tendresse que je n'avais pas su lui donner. Mais j'avais tort. << Me fuir ou m'abandonner ? Tu n'es bon qu'à cela de toute évidence.... >> Elle avait raison je n'étais bon qu'a faire souffrir les femmes autour de moi. Plus particulièrement celle qui m'aimaient. Je venais de quitter Riley dans les cris et les pleurs car je ne pensais qu'a Lily. Comme si elle allait me pardonner après tout ça. Elle que j'avais torturé plus que n'importe qui. Je n'étais bon qu'a faire souffrir et c'est pour cela qu'il fallait qu'elle parte le plus loin possible. Si elle ne fuyait pas ce serait moi qui partirait. << La seule chose que tu ais fait contre ma volonté c'est partir. Je ne regrette pas tout ce que tu as pu m'offrir avant cela... >>. Sur ça elle se trompait. Elle aurait finit par me haïr pour ce que je lui avais fait. Et je serais devenu invivable a cause de la jalousie que je lui aurais imposé.
Elle aurait voulu partir et j'aurais refusé, étant trop possessif. Le meilleur moyen avait été de la quitter quand il en était encore temps. << Je ne te pardonnerais jamais ce que tu m'as fait vivre... >> Qu'avais-je espéré d'autre ? Le pardon ? Il était impossible d'obtenir la moindre excuse d'elle, pas après tout ça. Je n'étais pas si naïf. << Je sais que tu ne me pardonneras jamais... >> Mais une angoisse monta en moi quand j'entendis les mots qu'elle prononça après. Ils étaient a double sens et ne laissaient rien présager de bon. Ils sonnaient comme une menace à mes oreilles. << Tu sais que c'est faux... Tu ne mérite pas de mourir. Tu mérite bien pire que cela encore. >> Je frissonna en croisant ses yeux remplis de détermination. Elle avait bien changé c'était certain. Elle osait affronter mon regard, chose qu'elle ne faisait pas à l'époque. Et je devais avouer que ce nouveau rapport de force avait quelque chose d'intéressant. Mais je perdis réellement pied quand elle posa sa bouche sur la mienne pour mordiller ma lèvre jusqu'au sang. Ce geste pourtant douloureux avait quelque chose de rassurant et de libérateur. Comme si la souffrance qu'elle m'apportait en me mordant pouvait me guérir d'une quelconque blessure invisible. Mon corp s'enflamma et je ne pu retenir un soupir de plaisir quand je la sentis récolter une petite goutte de mon sang entre ses lèvres. Ce geste incroyablement sensuel me fit tomber toutes les barrières. Mes yeux se posèrent sur ses lèvres et mon envie de l'embrasser se fit obsédante. Elle n'attendait que ça, que je fasse le premier pas. Elle venait de me retrouver c'était donc à moi de faire le geste suivant. Mais pourtant je savais que si je l'embrassais nous étions définitivement condamné. Alors que ma tête s'embrouillait elle parla avec des mots que je ne pensais pas qu'elle me dirait un jour. Comme une déclaration d'amour. << Je ne peux pas vivre sans toi John. Tu es le seul à savoir me faire vibrer avec autant d'intensité. Tu es le seul à savoir faire chanter mon corps. Tu es le seul à me connaitre aussi parfaitement. Tu es le seul à me faire vivre... C'est pour cela que je reviens vers toi. Pour vivre à nouveau cet amour que tu as emporté avec toi. >>
Je sonda son regard pour y trouver de l'incertitude. Mais je me confronta à sa détermination. Elle était telle que je me sentis défaillir. << Ho ma Lily... Que m'as-tu fais ? Tu m'as envouté... Nous sommes damnés ma poupée... >> En lui disant ces quelques mots je posa délicatement mes lèvres sur les siennes comme une caresse. Un geste tendre et léger comme je n'en avais pas eu depuis longtemps. Puis doucement je mis fin a ce court baiser pour la regarder. Le manque de ses lèvres contre les miennes me brûla aussitôt. Ma main droite se posa sur sa joue alors que de mon bras libre j'entoura sa taille pour la coller à moi. Je voulais la sentir, la toucher. Elle qui m'avait obsédé pendant des années. Nos yeux s'accrochèrent quelques instants comme pour sceller une promesse muette. Mes doigts glissèrent dans ses cheveux alors que je plaqua ma bouche à la sienne sauvagement, bestialement. J'avais faim d'elle, affamé de tout son être. C'était un geste sans tendresse mais qui trahissait l'impatience et la passion qui nous brulait de l'intérieur. Je la touchais, l'embrassai, la sentais. Comme un drogué en manque de sa dose, c'était elle ma drogue. Une addiction magnifique mais tout aussi destructrice et dangereuse. Alors que nos lèvres se cherchaient, se retrouvaient dans une danse sensuelle je pensa que nous étions tout deux vers le chemin de l'enfer. Elle venait de signer un pacte avec le diable. Je voulais l'aimer et la couvrir de caresse, mais en étais-je capable ? Elle était la seule en ce monde à me faire vivre à ce point dans l'urgence, dans les extrêmes. Je pouvais l'adorer comme la détester d'une minute à l'autre. J'espérais juste ne plus jamais la faire souffrir et surtout, je priais pour être capable de tenir ma décision.
redsky
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Sujet: Re: Wake me up inside || Echo&John Dim 19 Aoû - 15:56
— Je sais que tu ne me pardonneras jamais... Elle n'arrivait pas à comprendre où tout cela allait les mener. Elle le regardait, et elle ne pouvait pas s'empêcher de penser au siècle qu'ils avaient parcouru ensemble. Il l'avait fait voyager. Ils avaient vu la Chine, la France, la Grêce, la Syrie, l'Inde, le Brézil, le Canada, et bien plus encore. Ils avaient été sur les plus hautes montagnes, et dans les îlots les plus déserts. Ils avaient vu des guerres se propager comme des trainées de poudres, ils avaient vu des hommes s'anéantir, des villages en flammes, des monuments détruits. Ils avaient parcouru les mers et les océans, le ciel à bord des premiers avions. Ils avaient fait tout cela ensemble, elle s'en souvenait, et gardait ces souvenirs comme un bien précieux que personne ne pourra jamais lui prendre. Ils avaient fait l'amour sur la Grande Murailles de Chine, dans les châteaux en Écosse, et dans les îles du Pacifique. Ils avaient eux-même décimé des familles entières, tués des enfants et des femmes juste pour le plaisir. Pour le gout du risque, le gout du sang. C'est ce même sang qui les liait tous les deux, qui les empêchait de s'oublier, de s'abandonner dans les bras d'autres vampires. Echo-Alice avait eux d'autres amants, elle avait aimé d'autres hommes, mais jamais avec cette intensité. Jamais elle n'avait vu s'abandonner dans leurs bras comme elle s'était abandonnée dans ceux de John. Elle était aveugle aux risques avec lui. Elle n'avait plus de bon sens, elle était possédée par sa passion, par le désir. Elle était une marionnette dans les mains d'un maitre.
Le bon-sens aurait voulu qu'elle garde le pouvoir, qu'elle ne lui dise pas ce qu'elle ressentait. Le bon sens aurait voulu qu'elle parte simplement sans demander son reste. Le bon sens et la logique auraient voulu qu'elle ne cherche pas à le retrouver, qu'elle quitte le château en espérant ne jamais se retrouver en sa présence une fois encore. Mais elle n'était pas une personne logique, elle aimait la mort mais pas tuer. Elle aimait l'amour mais n'était pas fidèle. Elle appréciait la bonté et la gentillesse, deux vertus qu'elle ne possédait pas. Elle n'était pas faite de bon sens, elle était un être de passion. Les mots traduisaient sa pensée, son sentiment. Elle lui était soumise, elle avait besoin de lui plus qu'elle n'avait besoin de quiconque. En réalité elle ne vivait plus depuis qu'il était partie, elle tâchait de survivre. Que ce soit dans la vie de tous les jours ou dans sa vie amoureuse. Elle s'enfermait dans une routine qui la mettait à l'aise, qui la rassurait. Pour ce qui est de l'amour elle cherchait des hommes aussi volages qu'elle. Des hommes, mais également des femmes. Elle ne s'arrêtait pas même aux rangs, et adorait les esclaves, les incubes et les nobles. Elle s'amusait, ce n'était que cela. Du jeu. John lui avait donné ce gout du jeu et il était dangereux, elle le savait bien. Tous les deux risquaient gros à jouer de la sorte. Mais elle ne pouvait pas mettre fin à la partie. Elle avait les pièces maitresses, et elle comptait bien les utiliser cette fois.
Elle se recula, lui laissant le champs libre après avoir gouter son sang. Elle n'avait pas oublié son gout bien qu'il lui sembla plus doux qu'il y a quelques années. Comme s'il était plus sage. Elle n'y croyait cependant pas. Peut être était-ce elle qui avait réellement changé. Il s'approcha, un sourire carnassier aux lèvres. — Ho ma Lily... Que m'as-tu fais ? Tu m'as envouté... Nous sommes damnés ma poupée... Elle sourit, ravie de constater l'effet qu'elle pouvait encore lui faire, le pouvoir qu'elle possédait sur lui. Ils étaient damnés, c'était un fait. Jamais ils ne pourront vivres loin l'un de l'autre. Jamais ils ne pourront survivre à cet amour destructeur. Ils le savaient tous les deux. C'est pour cela qu'elle se laissa faire quand il vint vers elle et s'empara de ses lèvres. Le premier baiser était doux, à la manière d'une caresse, comme les retrouvailles timides entre deux amants. Il se dégagea rapidement. — La damnation a un gout exquis ... susurra-t-elle avant qu'il n'écrase ses lèvres sur les siennes. Elle perdit le souffle et toutes pensés quitta son esprit, ne pouvant se concentrer que sur ses lèvres qui avaient le gout de l'éternité. Elle jouait avec la langue de John, elle goutait au sang qui coulait encore de sa lèvre blessée, et elle s'enivrait de son contact. La main sur sa joue la brulait. Le bras qui entourait sa hanche la rendait folle. Elle retrouvait son contact, ce contact qu'elle n'avait jamais oublié. Son coeur se serait sans doute remis à battre s'il en avait été capable. Elle n'arrivait plus à réfléchir, elle ne pensait à rien. Elle se perdait dans cette danse sensuelle. Elle mit fin à cette étreinte cependant, non sans lui mordiller encore la lèvre. — C'est un jeu dangereux John... aucun d'entre nous n'en sortira vivant. Dit-elle entre ses lèvres laissant ses mains glisser sur le torse musclé de son homme. De son créateur. Il était au courant, il savait tout cela. Mais à présent cela sonnait comme une promesse. Ce n'était plus une crainte c'était une certitude. Elle restait là, sans bouger, dans ses bras, à le regarder dans les yeux. — Es-tu prêt à replonger avec moi John ? Pense-tu pouvoir te faire pardonner ? Devenir l'homme qui partagera mon éternité ? ... Le désire-tu ? Demanda-t-elle, afin d'être sure que cette fois il sera différent. Que cette fois il sera prêt à tout pour elle, ou si elle devait y mettre un terme à présent. Souffrir, mais moins, et ne pas risquait d'en mourir.
« De mille saveurs une seule me touche, lorsque tes lèvres effleurent ma bouche. »
Sa présence sonna comme la plus belle des promesses en moi. Comme si elle allait rester et ne pas partir, ne pas me fuir. Comme un pardon trop longtemps espéré. J'aurais pu accepter n'importe quoi à ce moment-là. Pour qu'elle reste et pour qu'elle m'aime tout simplement. Ils venaient de glisser en enfer ensemble, plus fort que jamais. C'était un jeux dangereux auquel nous allions laisser des plumes. Et s'il le fallait je souffrirais plus qu'elle. << La damnation a un gout exquis ... >> Si seulement elle savait à quel point. Son corps contre le mien me rappella des sensations anciennes qui refirent surface. Libérant en moi une foule de souvenir qui crépitèrent comme des flashs. Le film de notre vie passée me revint en mémoire. Nous avions vu tellement de choses ensemble, des bonnes comme des mauvaises. Nous avions été les spectateurs de 150 ans d'histoire. Ou même parfois les acteurs de certain évènement. Nous nous étions aimés partout. Que ce soit au pied des pyramides d'Egypte ou dans la caresse glaciale de l'Alaska. Je lui avais fait découvrir la beauté d'une Aurore Boréale par un détour au Canada. Nous avions échangés un baiser sous la Tour Eiffel alors que celle-ci n'était même pas encore achevé. Elle avait tout vu. De Rome et son Colisée magnifique jusqu'au début de la première guerre mondiale, en 1914. Nous avions fuis les pays en guerre à ce moment-là. Elle qui ne supportait plus les combats a cause de son passé d'infirmière pendant la guerre d'Indépendance. Je lui avais tout montré, elle avait tout visité. Jusqu'a notre dernier voyage en Ecosse dans un château, une escale de quelques jours. Ce dernier lieu ou je l'avais abandonné. Le souvenir de notre première rencontre passa devant mes yeux sans que je ne l'en empêche. Je n'étais pas particulièrement fier de ce soir là. Elle était prês d'Atlantic City à l'époque, avec un jeune homme dont j'ai oublié le prénom. L'ai-je su un jour ? Sûrement m'en avait-elle parlé, mais je ne m'en souvenais plus.
Elle venait de perdre son frère militaire à l'époque et cet homme, qui était un soldat également était tout ce qui lui restait. Il était sa seule famille. J'étais tombé dingue d'elle dès que je l'avais vu. Elle avait brulé en moi en un simple regard et c'est sans réfléchir que je les avais attaqués. Le dévorant lui, la transformant elle. Pour qu'elle m'accompagne partout, qu'elle soit ma promise. C'est par cette attaque que j'avais souillé ses yeux d'enfant et sa douceur naturelle. Sans que je ne sache pourquoi, jamais elle ne m'avait reparlé de ce soir-là. Et je n'avais jamais voulu lancer le sujet non plus. J'avais tout simplement honte d'avoir attaqué cet homme sous ses yeux. Alors que mes pensées s'embrouillaient elle me fit revenir sur terre, avec elle. Ses yeux noyé dans les miens illuminèrent mon âme comme un feu incandescent. << C'est un jeu dangereux John... aucun d'entre nous n'en sortira vivant. >> Un sourire naquit sur mes lèvres alors que ma main quitta sa joue pour se poser sur sa hanche. Doucement je l'entoura de mes bras et l'enveloppa d'une étreinte protectrice. << Tu en sortiras vivante ma Lily, je mourrais à ta place quoi qu'il arrive... >> Son souffle frais vint chatouiller mon visage. Je profita de cet instant volé. Jusqu'à quand tout cela durerait ? Avant que les cris ne remplacent les caresses ? Avant qu'elle se lasse ? Elle était libre maintenant et l'idée de revenir vers moi lui semblerait mauvaise dans quelques mois, voire quelques années. Je priais pour que tout ceci soit le plus tard possible, dans des siècles serait le mieux.
Elle tombait toutes les barrières devant moi. Se montrait comme une magnifique poupée entre mes bras. A cet instant elle me sembla si fragile et si faible alors que je serrais son corps fin contre moi. << Es-tu prêt à replonger avec moi John ? Pense-tu pouvoir te faire pardonner ? Devenir l'homme qui partagera mon éternité ? ... Le désire-tu ? >> Comment aurais-je pu refuser ? Je n'attendais que ça. Je posa mon front contre le sien sans la lâcher du regard avant de lui répondre. Je voulais qu'elle voit à quel point j'étais sincère. Que je lui parlais avec mon coeur, complètement dicté par mes sentiments. << Je suis prêt Lily. Je resterais avec toi jusqu'à ce que tu ne veuille plus de moi. Si tu savais... Je ravagerais la terre entière si tu me le demandais. Je ferais tout pour me faire pardonner. Et si tu veux encore de moi, tu seras mon avenir pour le meilleur et pour le pire. >> Puis comme pour sceller mes paroles je posa un baiser rapide sur ses lèvres de velour. Tendresse et amour, c'était les mots définir notre étreinte à ce moment-là. Les petits moments de tendresse avaient été rare entre nous. Nous étions tout deux des passionnés et non des romantiques. Des instinctifs. Mais ce soir j'avais le besoin de lui montrer et de me laisser aller. Au moins une fois, une seule fois depuis longtemps. << Si je te fais encore du mal, ou si un jour mes actions te déplaisent, dis le moi s'il te plait. Je ne supporterais plus que tu souffre... >> J'espérais une seule chose, que cette démonstration d'amour ne la ferait pas fuir. Je n'étais plus le tyran qu'elle avait connu, ou du moins je l'étais beaucoup moins moi qu'à l'époque.
redsky
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Sujet: Re: Wake me up inside || Echo&John Mar 21 Aoû - 17:36
Le temps s'écoulait, engloutissant des vies, des civilisations entières, des croyances, des dieux, des coutumes. Le temps s'écoulaient et personne ne semblait pouvoir l'empêcher de tout détruire sur son passage. Car il était évident que le temps n'était pas là pour créer, mais pour détruire. La fleur poussait, certes, mais elle était vouée à faner jusqu'à ce qu'un jour elle ne renaisse pas de ses cendres. Les civilisations connaissaient un âge d'or, certes, et marquaient le temps, mais les Incas, les Mayas et les Grecs de l'Antiquité ont tous disparu. Les minutes qui s'écoulaient disparaissaient également, ne pouvant points revenir, coulant entre les mains des hommes sans que ceci n'aient le pouvoir de les empêcher de se dissiper. Comme le vent qui passe, indicible, indomptable. Même les hommes étaient victimes du temps. Leur visage se durcissaient, changeaient, se transformaient, pour finalement s'affaissaient et devenir poussière avec la mort. La mort était la maitresse du temps, celle qui accompagnait son éternité. Si John était aussi inconstant et insatiable que le temps, Echo était sans nulle doute aussi sure et carnassière que la mort. Ils étaient des amants maudits, mais qui souffraient tout de même de ces deux inconstantes. Le temps et la mort avaient eu raison de l'amour qui les avait lié durant plus d'un siècle. Echo le voyait ainsi, cela donnait un peu de poésie à son existence, et à sa douleur. Elle aimait à l'expliquer rationnellement, à comprendre pourquoi elle ne pouvait pas supporter l'idée de le perdre à nouveau, et de se laisser aller à l'aimer.
Au début de leur histoire ils s'étaient découverts, ils avaient appris à se connaitre. Elle était une jeune vampire curieuse, mais innocente et il avait dû apprendre qui elle était. Il avait dû gagner sa confiance. Après cela, leur relation avait pu grandir, gagnant chaque jour en force et en profondeur. Elle avait atteint sa maturité, son apogée, et durant des dizaines d'années ils avaient été sur la même longueur d'ondes, partageant leur repas, leur lit, leurs amants. Voyageant à travers des pays exotiques et inconnus, à travers les temps, la modernité, les guerres, les océans, les déserts. Ils avaient fui les bombes, ils avaient monté des chevaux sauvages, rencontré des indiens. Ils avaient tout connu et expérimenté ensemble, et chaque première expérience était la preuve d'un amour pur. — Tu en sortiras vivante ma Lily, je mourrais à ta place quoi qu'il arrive.. elle sourit. La dernière fois l'inverse c'était produit. Le temps avait finalement eu raison d'eux. Contrairement à ce que l'on pourrait penser si les vampires sont des êtres immortels cela ne signifie pas que leur vie l'est. Les vampires meurent également, la seule différence avec les humains c'est qu'ils peuvent décider de l'instant de leur mort. Echo avait choisi son moment. Le siècle qu'elle vivait depuis cet instant de grâce était vécu comme un bonus, un sursis, une nouvelle vie. Elle ne craignait pas la mort. Plus à présent. Elle était morte la dernière fois alors que lui avait continué à vivre, survivant aux épreuves du temps. Ce fut la première épreuve aussi dure qu'elle avait eu à subir depuis la mort de son frère. Elle ne le croyait pas. Il ne voyait pas ce qu'elle voyait. C'est lui qui c'était lassé d'elle, pas l'inverse. Elle prenait plus de risque que lui. Elle prenait le risque de vouloir rencontrer la mort une fois encore. MAis elle ne dit rien, se contentant d'aller plus loin encore, désireuse de savoir jusqu'à quel point il était encore sien. Il avait changé.
Peut être trop. — Je suis prêt Lily. Je resterais avec toi jusqu'à ce que tu ne veuille plus de moi. Si tu savais... Je ravagerais la terre entière si tu me le demandais. Je ferais tout pour me faire pardonner. Et si tu veux encore de moi, tu seras mon avenir pour le meilleur et pour le pire. Elle resta stoïque un instant, se demandant un instant s'il était sérieux, si réellement il pouvait être sincère à cet instant. Il avait changé. Jamais son John ne lui aurait parlé de la sorte. — Je crois que le pire est à prévoir. Dit-elle, mutine, joueuse. Elle voulait bien lui signifier qu'elle ne serait pas de ces femmes qui se laissent avoir facilement. De ces vampires qui se jettent au coup des nobles parce qu'elles ont eu le droit à un regard. Elle avait le pouvoir elle comptait bien le garder. Le faire courir, lui en faire baver, quitte à ce qu'il la supplie de l'aimer à en mourir. — Si je te fais encore du mal, ou si un jour mes actions te déplaisent, dis le moi s'il te plait. Je ne supporterais plus que tu souffre... Elle recula. Jamais John n'avait tenu de tels propos auparavant. Il se fichait de la faire souffrir, désireux de vivre sa passion avant tout. Ce sadisme, cette impétuosité avait fait son charme, certes, mais c'est aussi ce qui avait le plus effrayé et traumatisé la belle Alice. Cependant, elle ne s'était pas attendue à ce qu'il parle de la sorte. Pas lui. Cela ne lui ressemblait pas. — Tu as changé... Murmura-t-elle, comme une conclusion à toutes ses observations. Il avait à présent plus d'espace entre eux et elle avait l'impression de pouvoir mieux respirer. De pouvoir réfléchir. — Que t'est-il arrivé John ? Es-tu ... es-tu tombé amoureux ? Te serais-tu assagi ? Elle le regardait de biais, essayant de comprendre d'où venait le changement, et si elle aimait cela. Elle ne savait pas si cette gentillesse la charmait ou l'inquiétait. Étant peu habituée à ce qu'il soit ainsi à son égard elle ne savait pas comment réagir. Pour le moment elle était surtout méfiante.
Mais elle le regarda dans les yeux et cela la rassura un instant. Elle se remit à sourire, et marchant à côté de lui, le dépassant pour se promener un peu dans le jardin. Elle frôlait les fleurs de sa paume fraiche, et inspira le parfums de quelques pétales exotiques dont la couleurs lui semblaient étranges. Elle trouva un banc, finalement, dans un coin un peu reculé et s'y installa. Elle prit une fleur entre ses mains et l'observa. — Seras-tu au bal ? Question fort stupide, car elle ne doutait pas du fait qu'il s'y trouvera, ne serait-ce que pour César et son rôle auprès de l'Empereur...
« De mille saveurs une seule me touche, lorsque tes lèvres effleurent ma bouche. »
Alors c'était a ça que se résumait notre relation ? De la souffrance permanente, sans aucun répit. C'était ce qu'elle voulait apparamment. << Tu as changé... >> C'était plus une affirmation qu'une question. J'avais changé et ça ne lui plaisait pas. Je la vis briser notre étreinte pour se poser loin de moi, trop loin à mon gout. << Que t'est-il arrivé John ? Es-tu ... es-tu tombé amoureux ? Te serais-tu assagi ? >> Quelque chose dans son regard m'inquiétait. A quoi pensait-elle à ce moment-là ? Elle s'attendait sûrement à un autre mauvais coup et pourtant, je ne pensais pas du tout à ça. Elle me souria et partit se promener dans le parc avant de s'assoir sur un banc. Une colère sourde monta en moi. Je venais de lui ouvrir mon coeur pour la première fois en 200 ans et, je prenais tout en plein visage. Pourquoi elle aimait tant le tyran que j'avais été ? Pourquoi elle aimait autant la destruction ? Elle jouait, elle voulait tout simplement m'imposer ce que je lui avais fait à l'époque. Elle voulait que je me rabaisse comme un animal, que je la supplie. Je n'étais pas comme cela et elle le savait. Jamais elle ne pourrait m'enlever ma fierté même si je venais de lui livrer mes sentiments.
C'est une voix froide et sans sentiments qui sortit de mes lèvres. Une voix que je ne me connaissais pas. << Dis moi que tu plaisante... Je viens de t'ouvrir mon coeur et tu le brise en mille morceaux ? Tu veux me faire souffrir car tu veux me faire payer ce que je t'ai fais. >> Je me tourna vers elle doucement et marcha jusqu'au banc. Lentement je fis le tour pour me retrouver derrière elle. Ma main droit vint se poser sur sa nuque pour glisser jusqu'à son cou. Sa peau semblait être du velours entre mes doigts. Mes lèvres vinrent frôler son oreille alors que je serrais mon emprise sur son cou fragile. Comme si j'allais l'étrangler. << Alors c'est seulement ça que tu veux ? La souffrance, rien d'autre ? Es-tu certaine que je me sois calmé ? >> Son sang pulsait contre mes doigts. Cette délicieuse sensation me fit serrer un peu plus ma prise. Assez pour qu'elle est du mal à respirer mais sans empêcher l'air de pénétrer ses poumons. Avoir une telle emprise sur elle me rendait fou. C'était une sensation dont je n'avais plus l'habitude. Mais dont je pourrais devenir accroc rapidement si je ne me freinais pas. Et si je serrais ma prise que se passerait-il ? Elle suffoquerait entre mes doigts, j'avais droit de vie ou de mort sur elle. Elle était mon Infant et elle avait le pouvoir de faire sortir le pire en moi en quelques secondes. Encore une fois elle venait de gagner. Je n'aimais pas qu'elle ose me repousser comme ça. C'était mon rôle de la faire souffrir et non l'inverse ! Elle m'avait fait mal par sa réaction défensive. Pour me défendre je devenais mauvais.
Elle me posa une question qui me fit revenir sur terre. Je lacha son cou mais reste derrière elle. Si elle tentait une fuite je pourrais la rattraper rapidement. << Seras-tu au bal ? >> Quelques secondes passèrent avant que je ne réponde. << Oui j'y serais. En tant qu'avocat de sa majesté ma présence est obligatoire. >> Allait-elle m'y rejoindre ? Impossible si j'en jugeais a notre confrontation de ce soir. << Alors c'est ça que tu veux Lily ? Que je sois le John qui t'a fait tant de mal ? Violent et sadique >> Ma voix trahissait ma déception. Je savais qu'elle aimait jouer avec le feu, elle aimait le risque et tout ce qui s'en approchait de près ou de loin. C'était ma faute, je l'avais élevé comme ça. Autant elle que moi n'aimions pas la banalité d'une existence simple. Être "normal" était ennuyant à mourir. Et puis nous étions des vampires, pour ça nous n'étions pas normaux. Damnés pour l'éternité. Mais 150 ans de peine à mes côtés ne lui avait pas suffit ? Malgré tout je devais avouer que nos jeux m'avaient manqué. Ce jeux du chat et de la souris également. Quelque chose était fade sans elle dans ma vie, il manquait quelque chose. La passion peut-être.
redsky
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Sujet: Re: Wake me up inside || Echo&John Mer 22 Aoû - 18:08
Il existait une véritable tension entre les deux êtres. Elle avait toujours été présente, d'aussi loin qu'Echo se souvienne. Elle était présente quand il l'avait mordu, et elle était sans doute à l'origine de cette décision qui avait scellé leurs avenirs ensemble. A partir de l'instant où il avait posé les yeux sur elle et avait pris la décision de la transformer il s'était condamné à une mort douloureuse. Il avait plongé ses dents dans son cou dans un geste infiniment dominateur. Un geste qui montrait que c'était lui qui dominait dans leur couple, que c'était lui le maitre. Peut être que dés lors elle avait tout fait pour se prouver le contraire, pour reprendre le dessus. Pour le dominer à son tour. Pour lui prouver qu'elle n'était pas qu'une faible femme mais avait aussi le pouvoir de le faire céder. Cela n'avait pas marché, une première fois, et durant un siècle elle fut tout autant sa concubine que réellement son jouet. Sa petite poupée avec laquelle il voyageait beaucoup, qu'il tordait dans tous les sens, lui faisant des choses infames mais lui montrant l'extase là où elle s'y attendait le moins. Elle avait trouvé du plaisir dans la douleur, de sorte qu'à présent elle ne voyait pas souvent l'un allait sans l'autre. Elle avait une réputation de nymphomane au sein du château, cherchant avec chaque vampire un amant plus sulfureux encore. Une amante sulfureuse et folle, voila comment elle était perçue, et cela en excitait plus d'un.
Elle se demanda sur John avait eu vent de cette tumultueuse réputation ? Peut être que oui, sans jamais avoir vent de son nom. Car il avait semblé véritablement étonné de la trouver. Et cette image n'était pas représentative de la Lily qui avait partagé son éternité. — Dis moi que tu plaisante... Je viens de t'ouvrir mon coeur et tu le brise en mille morceaux ? Tu veux me faire souffrir car tu veux me faire payer ce que je t'ai fais. Elle partie dans un petit éclat de rire alors qu'elle marchait jusqu'à un banc ombragé. Elle n'avait pas voulu le vexé, mais lui apprendre qu'elle n'était pas aveugle. Les choses avaient changé, ils avaient changé, et elle doutait de l'homme qu'il était devenue. Même si cette tension était toujours présente. Un bras de fer constant entre eux pour savoir qui dominait l'autre, qui était le plus fort, qui était le plus violent et le plus dangereux. Elle voulait jouer avec lui, elle voulait le battre pour une fois. — Je t'ai brisé le coeur ? Je me souviens d'une époque où je doutais du fait que tu en ais un ~ Dit-elle d'une voix moqueuse et guillerette. Elle était en réalité ravie d'apprendre que ses mots avaient un tel impact sur lui. Elle était sans doute méchante, et peut être le vexerait-il réellement. Peut être l'était-il déjà, ce qui expliquerait qu'il empoigne sa gorge sans aucune douceur. Elle se souvint de leurs jeux sadiques, alors qu'il l’étouffait pendant qu'ils... — Alors c'est seulement ça que tu veux ? La souffrance, rien d'autre ? Es-tu certaine que je me sois calmé ? Elle lui laissa plus d'accès encore à sa gorge alors qu'elle basculait le regard pour croiser le sien, sa main trouva la nuque de son compagnon qu'elle attiré vers elle, léchant ses lèvres. — La souffrance non ... c'est l'extase que je veux mon cher. Dit-elle avec un sourire carnassier.
Il la lacha, et elle partie sur un autre sujet. Le bal de l'Empereur pour recevoir le roi Roumain en visite dans le pays. Elle allait devoir travailler durant cette soirée, mais elle comptait bien en profiter. En réalité, elle savait que c'était après qu'elle allait être la plus utile. Préparer la guerre, ou non, les nouvelles lois, ou non. — Oui j'y serais. En tant qu'avocat de sa majesté ma présence est obligatoire. Il ne semblait pas ravie de cette nouvelle. Elle l'était déjà plus. Certes, elle s'y attendait mais cela allait lui permettre de faire durer le plaisir. Il resta derrière elle mais cela ne la dérangeait pas alors qu'elle prit une fleur dans sa main et commença à en arracher les pétales un par un. — Réserve moi une danse dans ce cas... Dit-elle en souriant. Comme rêveuse. — Alors c'est ça que tu veux Lily ? Que je sois le John qui t'a fait tant de mal ? Violent et sadique Elle se tourna vers lui et lui envoya les pétales qu'elle venait d'arracher à la figure. Elle se leva et caressa sa joue, tendrement. — Chéri... c'est de ce monstre dont je suis tombée amoureuse. Dit-elle d'une voix douce, rêveuse, perdue. Innocente. Elle vint gouter une fois encore à ses lèvres. — Mais ce nouveau toi est ... intéressant. Laisse moi le découvrir je veux y gouter ~ Elle descendit dans son cou dont elle lécha et suça la peau fine. Avec un petit rire elle se détacha et partie en roulant des hanches sentir l'odeur de quelques jolies plantes proches d'eux, se penchant en avant. — Je ne voudrais pas te retenir, si tu dois y aller... Vas. Nous nous retrouverons au bal... N'est-ce pas ? Dit-elle avec une voix taquine.
« De mille saveurs une seule me touche, lorsque tes lèvres effleurent ma bouche. »
C'était un combat permanent pour la domination. Qui allait avoir le dessus sur l'autre ? Le faire plier jusqu'à l'extrême ? Ce jeux pouvait être lassant pour d'autre mais il était le moteur de notre existence. C'était là-dessus qu'était basé notre relation, c'était comme ça que nous nous amusions et nous nous aimions. En détruisant l'autre et en le dominant. Elle cette fois-ci elle voulait gagner, elle voulait me faire plier pour une fois. Mais me dominer sur quoi ? C'était elle qui était venue me chercher dans ce jardin et non l'inverse. Quoi qu'elle dise j'avais le dessus. Et je l'avais toujours eu. Son rire cristallin résonna dans le parc avant qu'elle ne parle d'une voix légère. << Je t'ai brisé le coeur ? Je me souviens d'une époque où je doutais du fait que tu en ais un >> Je la retrouvais tel que je l'avais laissé. Joueuse, mutine et moqueuse. C'était la Lily que j'avais toujours connus. Sa manière de tout prendre à la légère même le plus grave me fit sourire. << J'en ai un. Mais malheureusement il ne bat plus depuis longtemps. Tu es la mieux placée pour le savoir. >>
Mes doigt vinrent frôler mes lèvres avec un air songeur. Sa phrase me restait en mémoire alors qu'elle avait taquiné ma bouche. << La souffrance non ... c'est l'extase que je veux mon cher. >> En quelques mots elle pouvait faire tomber mes défenses les plus solides. Et si pour une fois elle avait le dessus ? Que se passerait-il si elle gagnait notre jeux malsain ? Elle chercherait constamment à recommencer tel que je la connaissais. Je la regarda d'un air distrais ravager une pauvre fleur. Les pétales volèrent autour de Lily alors qu'elle me parla du bal de plus attendu de l'année. Celui des Bridgestone. Je venais de lui confirmer ma présence à cette cérémonie. << Réserve moi une danse dans ce cas... >> D'un hochement de tête j'accepta sa demande. Elle se leva et s'approcha vers moi avant de me jeter les pétales de fleur au visage. Mes yeux se fermèrent face à l'attaque. << Chéri... c'est de ce monstre dont je suis tombée amoureuse >> J'ouvris doucement les yeux alors qu'elle me volait un autre baiser. << Chéri ? Amoureuse... >> Ses mots me laissèrent songeur. Je n'arrivais pas à distinguer dans sa voix si elle était sincère ou si elle se moquait encore. << Mais ce nouveau toi est ... intéressant. Laisse moi le découvrir je veux y gouter >> Je profitais de sa douceur comme un jouet entre ses mains. Elle butina mon cou un instant avant de repartit à la découverte du jardin.
Elle me laissa pantois et perdu au milieu du jardin. Et ça l'amusait en plus ! << Sache que j'étais comme ça à l'époque. C'est une facette de moi que je ne t'ai jamais montrée. >> Et a tort d'ailleurs. Mais j'avais besoin de lui poser une question qui me brulait les lèvres. << Dis moi Lily... Tu me détestes ? >> Un sourire moqueur vint naître sur ma bouche. Je reprenais les mots de notre altercation quelques minutes auparavant. J'avais tout de même besoin de savoir si elle me haïssait réellement. Savoir si quelque chose vivait entre nous, ou si tout était définitivement mort. << Je ne voudrais pas te retenir, si tu dois y aller... Vas. Nous nous retrouverons au bal... N'est-ce pas ? >> Je n'avais rien à faire mais peut-être voulait-elle rester seule ? Je m'approcha d'elle et remarqua une jolie rose dans un coin. Je me pencha pour la cueillir et la regarda un instant. Elle était rouge passion, éclatante et vive. << Nous nous retrouverons au bal c'est certain. J'espère que tu me feras l'honneur de m'offrir une danse en effet. >> Je coupa la tige assez cour et enleva toutes les épines. Puis je me tourna vers Lily pour la regarder. Ma main se posa sous son menton et je la fis me regarder dans les yeux. Doucement je glissa la magnifique fleur dans ses cheveux blonds comme les blés. Ma main s'attarda sur sa joue, et prit d'un élan de tendresse je déssina le contour de son visage du bout des doigts. << Bien... Je vais te laisser alors. Tu es sûrement très occupé. >> Je n'avais pas envie de partir, mais elle avait sûrement beaucoup mieux à faire. Mais le bal approchait et l'idée qu'elle me rejoigne à la réception m'enchantait.
redsky
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Sujet: Re: Wake me up inside || Echo&John Ven 24 Aoû - 23:21
Elle aurait pu se retrouver dans ses bras et simplement le supplier de la reprendre. Cela aurait été simple, et peut être qu'elle l'avait cherché pour cela à la base. Elle ne croyait pas ce qu'elle voyait. Elle ne savait pas qui il était. Là, sur ce banc, il ressemblait à la foi à son John, son créateur, l'homme joueur et malicieux qu'elle avait toujours connu. Et à la fois il était un homme tendre, qui pouvait être touché par ses paroles, et qui n'était pas dépourvu de sentiments. Il avait changé, tout comme elle. Elle pouvait comprendre cela. Il ne pouvait pas s'arrêter à des habitudes, il ne vivait pas dans un monde arrêté. Il avait dû avancer, ne pas simplement s'arrêter à des heures précises, à un temps, à un rythme de vie saccadée. Peut être était-il fatigué de courir après le temps à présent. Peut être avait-il envie de simplement se laisser porter par le courant, de se laisser vivre. D'être lui-même, d'être quelqu'un, et pas simplement une ombre parcourant le monde sans but, Errant dans les contrés les plus éloignés simplement pour éviter de penser à la tragédie d'une existence qui doit s'écouler dans l'éternité : l'éternité n'a pas de fin, elle doit donc se contraindre à se divertir. Elle ne pouvait pas se laisser aller à ne rien faire. Cela reviendrait à être mort. Ils ne sont pas morts, pas encore. Ils ont le droit de choisir le moment où la mort les étreindrait, mais aucun n'avait vécu éternellement pour le moment. Peut être qu'un vampire sur cette terre pouvait se targuer d'avoir vécu aussi longtemps que le monde. Peut être, oui, mais alors il est fou. Au final, Echo en arrivait à la conclusion que malgré tout il restait beaucoup d'humanité en chaque vampire. Jamais ils ne pouvaient couper avec cette humanité. — J'en ai un. Mais malheureusement il ne bat plus depuis longtemps. Tu es la mieux placée pour le savoir. Ils avaient des peurs, des faiblesses, des joies. Mais tout était plus fort, trop fort même. Les émotions tuaient les vampires à petits feux. L'amour passionnel était sans doute la première cause de leur mort. Mais ils devaient survivre, ils devaient rester vivants, et ils faisaient tout pour cela. Ils chassaient l'amour, ils détournaient l'attention de la mort, se faisant la guerre entre eux. Ils organisaient des soirées, et des bals comme celui des Bridgestone. Un évènement grandement attendu, par Lily aussi. Plus encore à présent.
— Chéri ? Amoureuse... Il était perdu, il ne savait pas comment prendre sa déclaration et elle adorait cela. Elle préférait le laisser dans le doute pour le moment, changeant de sujet, virevoltant comme une girouette sans se poser une seconde, lui laisser le temps de respirer, de reprendre ses esprits. Elle préférait le tenter, lui montrer à quel point ce nouveau lui l'intriguait. Seth lui avait dit qu'il avait changé, et elle ne l'avait pas cru. Cependant son meilleur ami semblait avoir raison. Leur conversation avait été courte mais très instructive. Elle pourrait peut être avoir confiance en John... ou pas. Elle n'en savait rien. Elle hésitait à se laisser aller à ce jeu encore, mais elle avait décidé de lâcher la bride, de ne pas suivre les conseils de Seth, et de se jeter dans la gueule du loup. Pauvre enfant innocente, peut être était-elle devenue une femme, mais le loup n'en était pas moins intriguant et attirant. Cependant aujourd'hui ils étaient en droit de se demander si c'était lui qui voulait la dévorer, ou elle qui désirait se faire manger. Le résultat était le même, leur relation en serait changée. Elle avait hâte de découvrir cela, et tout allait commencer au bal. Ce fameux bal. — Sache que j'étais comme ça à l'époque. C'est une facette de moi que je ne t'ai jamais montrée. Elle perdit son sourire une fois encore. Il lui avait donc menti, impunément, masquant son visage, ne lui montrant que ce qu'il désirait lui montrer, passant sous silence celui qu'il était vraiment. Passant tous les détails sous silence. Qui était-il vraiment. Telle était la question aujourd'hui. Elle se tourna et le regarda dans les yeux. — J'espère que tu auras le courage de me le montrer cette fois. dit-elle uniquement. Il s'approcha encore et ses lèvres se trouvèrent de nouveau trop proches des siennes. — Dis moi Lily... Tu me détestes ? Elle caressa sa joue et sourire tristement. — Oui, mais la haine est une passion, tout comme l'amour, et le désire. Allusive, elle n'osait pas vraiment répondre à sa question. Elle le détestait, évidemment; mais plus encore elle l'aimait.
Erintée, à bout de souffle, elle décida de le laisser pour la nuit, retournant à ses occupations. Elle devait encore passer voir César pour faire le points sur les lois et les coutumes de Roumains. Elle devra jouer un certain rôle, comme toujours lors de ces grands évènements, et elle devait s'y préparer. Suite à cela elle irait retrouver ses esclaves et les charger de quelques messages pour quelques invités de marques. Bref, elle devait travailler, et laisser John partir. Elle le regarda, alors qu'elle lui proposer de se retrouver au bal. — Nous nous retrouverons au bal c'est certain. J'espère que tu me feras l'honneur de m'offrir une danse en effet. Elle était rassurée, elle allait le revoir. Il ne partira pas. Il lui avait cependant dit qu'il pensait à la fuir. Il pensait à la fuir. Mais il ne le fera pas, et cela lui suffisait pour le moment. A présent elle croisait les doigts pour qu'il tienne sa promesse. — Viens, et nous reprendrons notre valse. Dit-elle en lui tendant la main, dernière caresse avant de s'envelopper dans la nuit. — Bien... Je vais te laisser alors. Tu es sûrement très occupé. Elle sourit, s'approcha de lui, et montant sur ses pointes de pieds, elle vint lui voler un dernier baiser. — Tu me manqueras. Chuchota-t-elle, d'une voix qui se fit emporter par le vent. Les odeurs de fleurs les entouraient, et sans plus un mot, elle quitta son étreintes, lâcha sa main et s'engouffra dans le jardin royale. Un véritable labyrinthe mais dans lequel à présent elle avait un repère.
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