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« AMBROISE ! » Encore une fois on était dans la possibilité de comprendre qu'Ambroise allait encore subir les foudres de Diederik qui était plus que de mauvaise humeur, dans ces moment-là, il s'énervait sur la première chose qui lui passait sous la main, autrement dit; son esclave Ambroise. A la limite si celui-ci était d'une soumission et d'une obéissance totales, il n'aurait pas à s'inquiéter plus que normal, sauf qu'évidemment Die' avait choisis l'humain le plus rebelle et le plus indocile de toute l'île. Le garde se demandait parfois comment il avait fait pour le garder aussi longtemps avec lui, l'envie ne lui manquait pas de lui arracher la gorge de ses propres dents ou même de le dépecer sur place, seulement il n'en avait pas encore eu l'occasion. Il avait beau faire son malin en refusant de se soumettre à lui, lorsque Die' montrait les crocs, il faisait tout ce que le garde lui demande automatiquement. Il s'amusait souvent de son caractère et aimait bien jouer avec cela, hors lorsque la situation ne s'y prêtait pas, il ne fallait pas le chatouiller. A ce moment précis, c'était un de ses jours où Ambroise l'avait considérablement énervé et il le payait bien. Pourtant à l'origine il n'y avait pas de raison pour que ce ne soit pas une bonne journée pour Diederik, il était rentré très tôt dans la matinée ou très tard dans la nuit à voir selon le point de vue. Il avait été occupé par Jude pendant un long moment, ne voulant pas qu'il parte trop tôt, il l'avait retenu encore et encore pour qu'il reste en sa présence, ayant surement peu qu'il aille voir quelqu'un d'autre. Diederik déteste céder à ses envies, mais il ne résiste jamais longtemps face à cette créature charnel. Il avait finalement réussi à partir pour rentrer chez lui après des heures de tentative. Quoi qu'il en soit, il était rentré chez lui le sourire aux lèvres, ce qui arrivait très peu souvent, voir jamais la plupart du temps justement après une entrevue avec Jude ou Echo-Alice. Il était près à se glisser dans son lit pour dormir le peu de temps qui lui restait, seulement le lit avait été jalousement gardé par son esclave qui avait élu domicile dedans en son absence. Ambroise avait surement pensé qu'il ne rentrerait pas de la nuit et en avait profité, le lit de son maitre devait être définitivement plus confortable que le sien. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'il avait presque signé son arrêt de mort à ce geste, Diederik avait bien vite perdu son sourire et l'avait éjecter au travers de la pièce en quelques secondes, ce qui avait eu le pouvoir de réveiller l'humain. Il n'avait fallu pas plus qu'un grognement et qu'il remonte ses joues pour voir ses dents longues sous le coup de la colère que l'esclave se retint de dire quoi que ce soit. Il avait surement deviné qu'il allait surement comprendre sa douleur une fois le jour levé. Diederik s'était couché sans plus de cérémonie et n'ayant surtout pas le courage de faire la peau à l'humain, il aurait tout le temps nécessaire de se défouler sur lui demain. Maintenant qu'il était réveillé et en pleine forme pour s'en prendre à son cher esclave, il ne le trouvait pas. Il n'y a pas à dire, il était toujours là lorsqu'il n'avait pas besoin de lui et maintenant il était encore plus fou de rage sur le fait qu'il ne soit pas là. Die' savait bien qu'il avait son travail à faire à la grande muraille, seulement il était rare de le voir partir aussi vite. Le garde se doutait bien qu'il l'avait fait exprès et était parti en avance pour ne pas avoir à affronter son maitre qui était plus que remonter contre lui désormais. A force de ruminer contre son incompétent d'esclave, il en a faillit oublier sa mission principale à Heartkiller, ce qu'il aimait par-dessus tout faire, être garde. Cette occupation aurait pu être rasoir et inintéressante pour la plupart des personnes de cette ville, or c'était la première chose que Diederik avait voulu faire lorsqu'il était arrivé sur cette île. Il voulait protéger cette ville qui l'avait adopté lorsqu'il avait appris sa condition de vampire et surtout protéger les Bridgestone, les souverains de cette île qu'il admirait plus que tout. Alors il déambulait dans la ville qu'il connaissait maintenant comme sa poche, il en savait tous les recoins, les ruelles et les personnes. Il faisait maintenant parti du décor, de la ville, c'était sa place. Son endroit.

Light ne se sentait pas bien cette nuit-là. Le merveilleux qu’elle ne verrait jamais s’amusait à la tirer du lit. Et Light n’avait pas pu dormir. Se retournant encore et encore. Elle était arrivée la veille seulement, sur cette île qu’elle ne connaissait guère. Loin de la Norvège, la jeune fille avait été prise d’un énorme coup de blues. Oh, bien sûr, les vampires et les esclaves s’étaient rués sur elle dès qu’elle mit le pied dans le château. Des questions et encore des questions défilaient dans ces bouches inconnues. Elle ne voulait pas parler. Pas pour l’instant. Une prison. Voilà où elle était. Une prison de luxe certes. On ne manquait de rien, il fallait l’avouer. Mais une prison quand même. Light avait perdu sa liberté et allait la remettre bien assez tôt à son futur époux. Arrivée dans sa chambre, la jeune vampire déposa son sac en toile. La chambre était vraiment belle. Un grand lit à baldaquin réservant assez de place pour deux voire trois personnes. Des teintures représentant des scènes religieuses. Elle ne savait pas qui lui avait réservé cette chambre, mais elle se surprit à penser que cet homme ou cette femme était très prévenant et voulait qu’elle se sente bien. Elle ne pensa pas plus que ça. Light était fatiguée par cette traversée éprouvante. Elle s’était fait violence pour sourire et ne montrer son mal être. C’est ainsi qu’elle s’endormit, entrant dans des phases de sommeils et de réveils brutaux. A présent, elle se regardait dans le miroir. Les vampires avaient cette particularité de ne pas avoir de cerne au réveil. S’asseyant sur une chaise, elle entreprit avec difficulté de se coiffer les cheveux. Puis, une fois cela fait, la jeune fille alla prendre une robe blanche en dentelle lui tombant à hauteur des genoux. Elle aimait les robes d’aujourd’hui, légères, qui lui permettaient de se sentir dans son élément. Regardant dans le couloir, elle guettait. Elle n’avait pas le droit de sortir du château sans être accompagnée. Mais cela était plus fort qu’elle. Que pouvait-il lui arriver ? Elle le savait très bien cependant, mais son désir était plus fort que la raison cette fois-ci. Ouvrant la fenêtre… elle sauta et atterrit sans difficultés. Les jardins étaient splendides, les fleurs en plein bourgeonnement. Light aimait les senteurs qu’elles prodiguaient. Elle s’en alla, sa robe blanche printanière coulant autour de ses formes.

La place était gigantesque. La nuit était chaude, la lune venant caresser ses bras. Il y avait certains vampires mais personne ne la regardait. Peut-être qu’ils ne savaient pas qui elle était et cela la réconforta. Les rues, grandes allées où se tenaient des vampires vendant leur marchandises, se déployaient tel des sentiers. Dans ses petites chaussures de ville, Light se sentait enfin à l’aise. Elle respirait l’air aux milles senteurs. Elle ne remarqua pas tout de suite que ses pas l’avaient guidé dans une large place. Au centre, une fontaine à eau. Des maisons mitoyennes l’entourant. Elle se serait crue dans une ville provinciale de la France. Pour la première depuis son arrivé, elle se permit de sourire. Il n’y avait pas grand monde, mais son regard fut attiré par cet homme-là, au loin. Grand, possédant des muscles à faire pâlir de jalousie des vampires aguerris. Light le reconnaissait. Il était celui qui l’avait guidée tout au long de cette île pour qu’elle arrive en sureté dans la demeure des Bridgestone. Elle rougit. La honte lui prit car elle avait été sérieusement désagréable avec cet homme qui n’avait rien demandé. S’avançant de plus en plus, elle le vit mieux. Il était en train de rêvasser, ses poings légèrement tendus. Elle se risqua alors à mettre une main douce sur son épaule. « Comment allez-vous Monsieur ? Je voulais m’excuser pour ce que j’ai fait lors de mon arrivé ici. Je n’ai pas été très prévenant et très sympathique envers vous. ». Voilà… Elle n’avait trouvé que cela à dire. Peut-être cela serait-il suffisant pour aborder la conversation.

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