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 Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule. Alice&John

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MessageSujet: Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule. Alice&John   Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule. Alice&John EmptyLun 3 Sep - 17:20


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Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule.

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Trop de monde, trop de bruit. Il fallait que je parte loin de tout ce monde. La lumière m'aveuglait et l'air m'éttoufait. Je devais fuir et rentrer chez moi, enlever cette cravate qui m'étranglait de secondes en secondes et surtout, ne plus voir les regards gourmands qui se posait sur elle. Lily était ravissante certes, mais je ne supportais plus tout les hommes et femmes qui lui tournaient autour. J'avais l'impression qu'ils n'attendaient qu'une chose c'était lui sauter dessus. Elle qui semblait si pure avec son visage d'ange, l'imaginer dans les bras d'un autre me dégouttait. << Majesté, je vais devoir vous laisser je ne me sent pas bien. >> Le regard inquiet de mon empereur me fit sourire. << Rien de grave ? >> " Je ne supporte plus de voir des hommes lui tourner autour, lui parler ou simplement la regarder." Non cette réponse aurait été déplacé. Ma jalousie maladive je devais la garder et l'enfouir au plus profond de moi. Je n'avais plus le droit après tant d'année de me montrer possessif. Non mais sérieusement avait-elle fait vœux de chasteté pendant 50 ans ? Non sûrement pas, et moi non plus d'ailleurs. Je préférais donc partir de cette réception, m'excuser auprès de l'empereur et rentrer chez moi. Le silence était mon meilleur ami ce soir.

<< Non mon ami, j'ai juste besoin de rentrer si cela ne vous dérange pas. >> Il hocha la tête et me permit ainsi de partir. Tant que j'avais son accord je me moquais des autres. Il était le maître de cérémonie et seul son avis comptait. Et tant pis si cela vexait les Moldavan, je ne les aimais pas beaucoup c'était vrai, et mon absence passerait inaperçue. Mais je me doutais que bientôt j'aurais droit à un questionnaire de mon ami. Il voyait bien que depuis quelques jours une chose me tracassait, mais avec beaucoup je chance j'avais réussi à esquiver ses questions. Je n'y échapperais pas bien longtemps de toute façon. D'un sourire je le remercia et salua les autres invités qui nous avaient rejoins. Avec un soupir de soulagement je m’éclipsa hors de la salle. Loin des Moldavan et du brouhaha de cette salle de réception. Les sourires faux des Roumains envers les Bridgestone avaient le don de m'agacer au plus haut point. Eux qui avaient crachés sur la famille royale se permettaient maintenant de leur sourire avec une hypocrisie évidente. J'appréciais les Bridgestone et plus particulièrement Cesar, et savoir qu'ils accueillaient les Roumains après le mauvais coups qu'ils leur avaient fait était exemplaire. Mais bon, tout ceci ne me regardait pas et il était hors de question que je mette mon nez la dedans, j'avais déjà trop de problème comme ça.

Alors que je marchais d'un pas lent dans les couloirs je m'arrêta pour m'adosser au mur. Même ici la décoration était superbe, rien n'avait été laissé au hasard pour accueillir les Moldavan. Tout en regardant autour de moi je détacha ma cravate et, comme si j'avais étouffé depuis trop longtemps, je pris une grand inspiration. L'air me manquait et pourtant je pouvais rester des années sans respirer, étant vampire l'oxygène ne nous était pas obligatoire. Nous étions des statuts sans vie et sans sentiments, enfin c'est ce qu'on disait. Je pris mon visage entre mes mains pour souffler un peu, j'avais l'impression qu'une migraine imaginaire me vrillait les idées. Comme si je ne pouvais plus réfléchir correctement. Mais alors que j'ésseyais de reprendre un peu de contenance tout s'écroula quand une odeur sucrée remplit l'air autour de moi. Une odeur que je connaissais mieux que personne, et une seule femme avait ce parfum si délicat. Bien elle m'avait dont suivie. Jusqu'au bout elle viendrait me hanter. << Lily... >> Je releva les visage et tomba sur elle, plus belle que jamais. Notre dernière conversation houleuse me revint en tête. Pourquoi me suivait-elle ? Elle était attendu auprès de l'empereur, sa place était avec lui et pas ici dans ce couloir, ce même couloir qui, des semaines auparavant avait abrité nos retrouvailles.


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MessageSujet: Re: Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule. Alice&John   Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule. Alice&John EmptyLun 3 Sep - 18:04

ONE LOVE, ONE TIME, LAST TIME
Elle se jeta dans ses bras, et dans cette ultime étreinte, se consume.

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Elle sentait son regard brulant dans son dos, alors qu'elle discutait avec quelques diplomates roumains qu'elle connaissait plutôt bien. Elle était en contact avec eux depuis bientôt huit ans. Depuis son voyage en Roumanie. Elle avait été contrainte de se rendre dans le pays pour des raisons diplomatiques, et s'y était fait des relations de longue haleine. Elle discutait des dernières nouvelles à la cour des Moldavan et essayait de comprendre le pourquoi d'une telle invitation. Elle restait proche de César, étant prête à intervenir au moindre problème. Elle était sur les nerfs, ne pouvant simplement pas ignorer les nombreux vampires qui lui tournaient autour et lui glisser des invitations obsédantes à l'oreille. Elle avait les nerfs à vif, depuis sa danse dans les bras de John en début de soirée. Elle n'avait pas pu le lui refuser, car ca avait été une promesse. Elle avait dansé dans ses bras, se perdant dans son regard, et cet instant était suspendu dans les airs. Depuis, le regard de son Sir ne la quittait pas. Elle le sentait brulant derrière elle, suivant chacun de ses mouvement dans la salle. Elle refusa plusieurs danses, sentant la tension qui émanait de John chaque fois qu'un vampire osait l'approcher de trop près. Elle se trouvait à présent en présence du conseille diplomatique du roi Moldavan, et ils discutaient de leur rencontre huit ans plus tôt. C'était un vampire plutôt âgé, pervers, et bien trop viril à son gout. Elle n'était pas en sécurité avec lui, elle le savait, mais il avait assez de respect pour ne pas lui forcer la main. Cependant elle devait tout de même lui refuser sa compagnie intime à plusieurs reprises. Il lui touchait la main, un geste qui semblait le rassurer mais aussi le tenir écarter du reste de son corps, alors elle acceptait ce simple contact. — Alice, vin în România. Vei fi fericit.* Elle roula du regard et sourit avec une sorte de méchanceté. — Cezar este rege singura mea. ** Elle en avait assez de supporter ces demandes.
* Alice, venez en Roumanie. Vous y serez heureuse.
** Cesar est mon seul roi.


Elle retira sa main, peut être un peu trop sèchement, et lui offrit une petite salutation. — Îmi cer scuze *** Elle lui tourna le dos et se retrouva accoster par deux vampires de la cour de César qui lui proposèrent de danser. Elle était fatiguée, et cela ne s'arrangea pas lorsqu'elle vit John... s'éloigner. Une angoisse terrible lui prit le ventre, et elle s'excusa auprès des deux gentleman pour s'élancer derrière son amant. Il n'avait pas le droit de partir, il n'avait pas le droit de la quitter. Et s'il ne revenait pas ? Elle l'imaginait déjà faire sa valise, quitter Heartkiller, la quitter elle. Est-ce qu'elle avait fait quelque chose de mal ? Est-ce qu'elle avait exagérée sa punition ? Est-ce qu'elle aurait dû rester avec lui ce soir, se perdre dans ses bras et oublier le reste de la salle ? Elle bouscula plusieurs vampires sans même s'excuser, apeurée à l'idée de l'avoir vu pour la dernière fois. Elle garderait cette image de lui, partant, le dos vouté. Fatigué, lasse... Comme la première fois. Elle bouscula un serveur qui renversa son plateau de sang. Une partie du liquide se déversa sur la robe d'Echo-Alice qui ne fut pas même perturbée par l'odeur qui l'entourait. Elle était couverte de sang, les larmes roulant sur ses joues sans qu'elle puisse les contenir. Elle sortie de la salle, et trouva la trace de son odeur qu'elle suivit, comme envoutant. Elle passa à côté de quelques miroirs qui lui renvoyèrent l'image de son désarroi et de sa détresse. Elle le trouva, enfin, adossé au mur et s'arrêta à quelques mètres de lui. — Lily. Murmura-t-il en enfouissant son visage dans ses mains.
*** Veuillez m'excuser.

Elle retint le sanglot qui était coincé dans sa gorge. Elle le retrouvait, accablé. Mais toujours présent. — Tu n'as pas le droit John.... Commença-t-elle d'une voix brisée par la peur et la honte qu'elle ressentait à présent face à ses propres sentiments. Elle avait eu peur, et cette peur l'avait poussée à la suivre, à le pourchasser. A le retrouver. Elle avait le désire de le sentir à nouveau contre elle. Pour toujours. Elle restait loin de lui, le fixant, espérant qu'il ne soit pas une illusion, un rêve. — Tu n'as pas le droit de me quitter encore... Dit-elle, en chuchotant, comme pour exorciser cette peur enfouie en elle depuis trop longtemps. Elle laissa les larmes couler sur ses joues, et courant, elle alla trouvait la chaleur de son étreinte, se jetant dans ses bras, comme une noyée retrouvant une ultime bouffée d'air. Elle trouva le chemin jusqu'à sa bouche comme mue par son instinct de survie. Elle s'accrocha à ses épaules, goutant à sa bouche, pleurant son amour retrouvé, sa vie perdue. Cette passion qui la déchirait. — Ne me laisse plus. Jamais. Pour toujours. John, mon amour, tue moi une nouvelle fois, je ne vis que pour toi.

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MessageSujet: Re: Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule. Alice&John   Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule. Alice&John EmptyLun 3 Sep - 23:45

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Alice & John
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Elle était là devant moi. En pleurs et ravagé par la peur de me voir partir encore. Elle m'avait cherché à travers le palais, elle m'avait poursuivis jusqu'ici. Ce même endroit qui, quelques semaines plus tôt avait été le centre de nos retrouvailles. Je la regardais, ne sachant que faire. Me relever , la prendre contre moi et la serrer dans une étreinte protectrice ou jouer l'indifférent ? Impossible, comment sembler indifférent face à son regard ? << Tu n'as pas le droit John.... >> Sa voix brisée me fit frissonner, mais qu'avais-je fait pour lui faire si mal encore ? Peut-être tout n'était-il pas perdu ? Si j'en jugeais par ses larmes il n'y avait pas que de la colère en elle mais... Quelque chose de plus fourbe, de plus destructeur. Il restait de l'amour même si elle ne m'avait rien montré depuis nos retrouvailles. Elle avait joué la comédie pour que je ne sache rien. Mais comment lui en tenir rigueur ? J'aurais fait pareil à sa place. Et dans une murmure elle ajouta. << Tu n'as pas le droit de me quitter encore... >> Mais a quoi as-tu pensé mon amour? Sans que je l'en empêche, en avais-je réellement envie, elle se jeta dans mes bras dans une étreinte presque vitale. Comme si ma vie en dépendait je la serra fort contre moi, sentir son corps si près du miens me rendait vivant. Son visage contre moi j'attendis qu'elle calme ses pleurs. En la sentant trembler je compris qu'elle avait eu vraiment peur que je la quitte pour de bon et pour toujours. Comme si j'en étais capable...

Enfin elle posa sa bouche sur la mienne. Quelle délivrance de retrouver le goût délicat de ses lèvres, l'odeur sucrée de son parfum.De la sentir elle tout simplement. << Ne me laisse plus >> Je la regarda et entoura son visage de mes mains. Je me noyais dans ses yeux maquillé de noir. Enfin de ce qu'il restait car ses pleurs avaient éffacés une bonne partie de son maquillage. Avec une douceur toute calculé j'éffaca de mes pouces ses larmes rouges sangs. Elles souillaient son visage d'ange et je ne pouvais le tolérer. Les dernières traces de son chagrin éffacés je pus lui parler yeux dans les yeux. << Je rentrais simplement chez moi ma douce... Je ne supporte plus de les voirs te tourner autour... >> Il était inutile de mentir car elle finirait par le savoir. << Mais qu'as-tu pensé ? Que j'allais fuir encore. ? >> Je lui fis un sourire résignée, comme si ce que j'allais lui dire était une vérité absolue, si évidente qu'elle était inutile à dire. << Comme si je pouvais exister loin de toi. Comme si je pouvais être quelqu'un sans toi... >> Je n'avais pas vécu loin d'elle pendant 50 ans, j'avais survécu. Peut-être était-il temps de lui parler le cœur ouvert ? J'avais pourtant tenté de lui parler dans les jardins, mais il était trop tôt et la soirée avait mal commencé par une dispute violente. Et puis la moindre déclaration que je lui avais faite elle s'en était joué, me renvoyant tout en plein visage. Peut était-ce la bonne soirée pour de vrais retrouvailles ?

Tendrement je posa mes lèvres sur les siennes encore, un baiser chaste, si doux que je pensa un instant qu'elle ne l'avait pas sentis. Mes mains retrouvèrent le chemin de ses hanches, alors que je la serrais un peu plus contre moi en faisant abstraction à l'odeur du sang présente. Sa robe ne ressemblait plus à rien, une énorme tache rouge salissait sa tenue pourtant ravissante. Sans aucun doute elle avait heurté un serveur dans sa folle course. Cette idée me fit sourire alors que mes lèvres glissaient de sa bouche jusqu'à son cou, mon chemin s'arrêta juste à l'endroit où je l'avais mordu des années auparavant. Je voulais la sentir, la goutter, m’enivrer d'elle comme si elle était la plus pure des drogues. << Apaise moi... Fais moi mal juste pour me faire me sentir vivant... >> Quelques mots chuchotés. Comme une déclaration inavouable.

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MessageSujet: Re: Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule. Alice&John   Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule. Alice&John EmptyVen 7 Sep - 14:45

ONE LOVE, ONE TIME, LAST TIME
Elle se jeta dans ses bras, et dans cette ultime étreinte, se consume.

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Elle n'arrivait pas à croire que plus encore que de retomber dans ses bras, elle avait peur de le voir s'éloigner encore. Elle faisait croire que tout allait bien, qu'elle détenait encore les cartes du jeu, et qu'elle était dominante. Alors qu'elle était déjà sa prisonnière. Elle était enchainée à lui par des liens immuables. Elle réagissait de manière irrationnelle quand il s'agissait de John, comme avant. Elle n'arrivait plus à se raisonner, à prendre du recul ou à réfléchir avant d'agir. Elle était habitée par un instinct qui la poussait toujours vers l’extrême, dans des émotions qu'elle ne contrôlait plus : la haine, la cruauté, le bonheur, la tristesse, plus encore, le désespoir le plus profond. Elle le voyait s'éloigner, quittant la salle bondée où les odeurs qui faisaient tourner la tête, et la seule idée qui lui vint à cette vision fut qu'il la quittait. Pourtant, c'était illogique. Elle aurait pu passer outre, réfléchir un instant et se dire qu'il partait parce qu'il n'appréciait pas la foule, parce qu'il était fatigué, parce qu'il avait un rendez-vous, ou elle ne savait quoi encore... Parce qu'il allait retrouver son esclave, Alana... Mais elle ne réfléchit pas à tout cela. En un seul instant, elle se retrouvait un siècle auparavant...

101 ans plus tôt, Ecosse.
Elle se trouvait dans le jardin qui bordait l'immense demeure que John avait acheté pour eux. Il s'agissait bien plus d'un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]que d'une maison, et elle s'y sentait incroyablement bien. Elle sentait l'air frais fouetter son visage, jouant avec ses immenses mèches blondes qu'elle avait laissé lâche sur ses épaules. Elle portait une simple robe rouge qui se reflétait sous l'éclat de la lune sur sa peau. Elle semblait vivante, alors qu'elle jouait avec les fleurs qui avaient éclos dans leur jardin. Elle se pencha et respira la douce odeur d'une rose qui était tournait vers elle. Elle n'était pas seule, en réalité. Elle savait qu'il se trouvait dans son dos, qu'il l'observait. Elle sentait son regard dans son dos, brulant. Elle avait l'impression d'être dans sa tête. Elle souriait, continuant ce petit jeu innocent alors qu'il restait parfaitement immobile. Elle ressentait chaque tension de son corps, chaque respiration inutile, chaque mouvement infime de son regard. Elle avait l'impression d'être en lui, d'être connectée à lui. Elle était dans sa chaire, un seul être, séparé dans deux corps qui s'étaient retrouvés. Durant deux heures ils restèrent ainsi, jusqu'à ce que son Sir vienne à elle. Elle se tourna et lui présenta une rose qu'elle accrocha à sa veste. Elle eut froid. Pour la première fois de sa vie un frisson la parcourut, non pas à cause du plaisir mais parce qu'elle avait froid. Le regard John avait changé. Il ne dit rien cependant, s'empara de ses lèvres dans un baiser brulant qui la laissa tremblante et insatisfaite. Il se tourna et disparut dans l'encadrement de la porte. Elle resta, et elle attendit qu'il revienne. Mais il ne revient pas, et les roses fanèrent les unes après les autres. Le château fut envahie de poussières, et l'été laissa place à un hiver mordant. Mais elle ne bougea pas. Elle restait là, fixant la porte en espérant le voir revenir...


Elle lui courut, refusant cette fois de le voir fuir sans une confrontation, sans qu'il ne lui dise qu'il ne l'aimait pas, qu'il la haïssait, ou qu'il en aimait une autre. Elle ne voulait plus être dans l'incertitude, elle ne voulait plus qu'il soit lâche. Elle le retrouva, et incapable de prononcer une parole réconfortante, incapable de se montrer forte, elle se jeta dans ses bras dans une étreinte désespérée. — Je rentrais simplement chez moi ma douce... Je ne supporte plus de les voir te tourner autour... Elle se trouva stupide, se rendant compte de son erreur, et cacha son visage honteux dans la chemise de John. Elle inspirait cette odeur qui lui était si familière, qui lui semblait être la sienne, lui appartenant. Cela la rassura, elle s'autorisa à sourire, et un rire gêné lui échappa. — Mais qu'as-tu pensé ? Que j'allais fuir encore. ? Elle serra les dents, et leva le regard vers lui. Un regard troublait par les larmes qui l'avaient ravagé soudainement. — Ce n'est pas comme si ce n'était pas dans tes habitudes John ! Elle voulait qu'il la comprenne comme avant. Qu'il sache combien elle avait pu souffrir de le voir partir de la sorte. Cette peur était à présent encrée en elle, qu'elle le veuille ou non. Elle ne voudra pas le voir s'éloigner, elle ne pourrait pas le supporter. Elle ne pourrait pas... C'était plus fort qu'elle, elle le voulait entièrement, parfaitement, passionnément. Comme avant, alors que leur monde se trouvait dans leur silence, dans leur regard et leur ébats. Alors que rien d'autre que ce corps contre le sien n'existait.

— Comme si je pouvais exister loin de toi. Comme si je pouvais être quelqu'un sans toi... Elle respirait de manière hiératique. — Comme s'il existait un monde en dehors de tes bras .... Répondit-elle sur le même ton. Dernière déclaration avant que leurs lèvres ne se retrouvent dans un baiser intense et violent. Ils se retrouvaient, se goutaient à nouveau, se dévoraient, se possédaient. Le désir de le sentir contre elle devint insoutenable, et ses mains se glissèrent jusqu'à la peau nue de son amant. — Apaise moi... Fais moi mal juste pour me faire me sentir vivant... Elle sourit et attaqua ses lèvres de nouveau. Elle entoura son cou de ses bras, et se serra contre lui, heureuse de le retrouvait brulant contre elle. Elle ne pensait plus au roi Roumain, aux invités, à Seth, ou à César, à ses responsabilités. Elle ne pensait qu'à lui, ce corps contre le sien, et ses lèvres qui étaient pour le moment le seul point d'accord de leur étreinte. Elle en voulait plus, elle brulait d'en avoir plus. Elle se détacha de lui un instant et le regarda droit dans les yeux, mourant de désir. — Je te fais visiter ma chambre ...? Proposa-t-elle d'une voix roc, contenant bien mal ses émotions alors qu'elle lui prit la main et le mena dans les couloirs du château.
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MessageSujet: Re: Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule. Alice&John   Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule. Alice&John EmptyVen 7 Sep - 16:32

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Il ne restait rien, seulement deux corps se pressant l'un sur l'autre. La même âme dans deux être, les mêmes sentiments toujours aussi fort après 50 ans de séparation. Et malgré toute la souffrance qu'ils avaient enduré rien n'avait changé, tout était intact et aussi puissant qu'avant. Le besoin de se serrer, de s'aimer et de se faire souffrir. Ils n'était que ça et ils ne savaient faire que ça de toute façon. Ils étaient dans les extrêmes en permanence, ils ne savaient pas aimer un peu, quand ils aimaient c'était jusqu'à la folie, jusqu'à ne plus faire qu'un avec la personne. Ne plus avoir d'identité propre et de pensée cohérente, c'était ça quand ils aimaient. Et c'était pareil quand ils souffraient. Ils suffisait de quelques mots pour toucher le point sensible. Juste une phrase pour faire mal, si mal que toute pensée devenait impossible. Ils étaient comme ça, seul et ensemble en même temps. Deux corps mais une seule âme, un seul amas de sentiments violent mais pourtant vital. Je savais pourtant comment elle était, je la connaissais mieux que personne. Et comme un idiot je prononça encore des mots qui la firent réagir violemment. Alors que notre moment était à la tendresse, son visage plongé dans ma chemise, je reçu sa réponse comme une gifle. Si violente que je ne pu que baisser les yeux comme un enfant prit en faute. << Ce n'est pas comme si ce n'était pas dans tes habitudes John ! >>

Elle avait raison c'était certain, et j'allais avoir droit à ce genre de remarque encore longtemps. Mais son regard encore remplit de larmes me rappela toute la tristesse que je lui avais causé. Serait-elle un jour capable de me pardonner ? J'en doutais sérieusement, mais seul le temps serait juge, et pourrait lui prouver que je ne comptais plus la quitter. Je resterais tout le temps qu'elle voudrait. Mais comme d'habitude j'avais besoin de lui répondre et pas de me soumettre. << J'ai été lâche je sais... Me le rappelleras-tu jusqu'à ce que la mort vienne cueillir mon dernier souffle ? >> Car cela arriverait un jour, nous étions éternel certes, mais l'éternité allait finir par nous rendre fou. Et passer 2000 ans finirait par devenir lassant. Nous avions juste le loisir de choisir notre mort, et le moment de notre dernière heure. Ce n'était pas donné à tout le monde c'était certain. Mais la vie ne valait rien sans l'ange que je tenais dans mes bras. Comme une ultime déclaration ses mots coulèrent en moi, me faisant fondre de l'intérieur. << Comme s'il existait un monde en dehors de tes bras .... >> Il en existe un mon amour, il n'est tout simplement pas fait pour nous. Nous sommes tellement à part, tellement différent et semblable en même temps. Mais c'est ce qui fait de nous des êtres fascinant.

For every step in any walk
Any town of any thought
I'll be your guide
For every street of any scene
Any place you've never been
I'll be your guide

Tellement de sensation se bousculaient en moi alors qu'elle fondait sur mes lèvres. Un mélange de passé et de présent, mais une merveilleuse promesse pour le futur. Je retrouvais la caresse de ses mains sur ma peau alors qu'elle cherchait mon contact. Maladroitement je la serrais contre moi, elle me semblait être une poupée fragile alors qu'elle en était tout le contraire. Je la voulais ici et maintenant, peut m'importe les gens de la cour ou même l'empereur. Tout ce que je voulais c'était elle, offerte et brûlante comme à l'époque de nos étreintes les plus sauvages. Sa peau me semblait bouillante sous mes doigts et pourtant nous étions froid l'un comme l'autre. C'était ça l'amour au fond, et il ne nous avait jamais quitté. << Je te fais visiter ma chambre ...? >> Comme un automate je ne pus que la suivre lorsqu'elle prit ma main et me guida dans les couloirs. Comment refuser alors que sa voix tremblait encore de tant d'émotion ? Je la suivis de près, lui volant des baisers de temps en autres. Nous arrivâmes devant la porte de ce qui devait être sa chambre. Lentement mais fermement je la colla contre l'immense porte en bois et posa mes lèvres sur les siennes. Un baiser fougueux qui reflétaient toute notre impatience. Je quitta sa bouche pour lui parler mi-amusé mi-suppliant. << Ouvre vite mon amour avant que je te fasse l'amour sur cette porte. Et peut importe si on nous surprend. >>. C'était une simple phrase, pour nos retrouvailles je voulais bien mieux qu'une vulgaire porte en bois dans un couloir où l'on pouvait nous surprendre à tout moment. Alors que mes lèvres parsemaient son cou de baiser plus tendre les uns que les autres j'ajouta au creux de son oreille. << Quoi que j'aimerais te laisser un autre souvenir que des retrouvailles à la va-vite. >>. Et avant qu'elle ne puisse répondre je repartis à l'assaut de ses lèvres en la soulevant tel une plume, ses jambes trouvèrent naturellement leur place autour de mes hanches. Une main tenant mon aimée, l'autre cherchant la poignée, c'est avec une impatience à peine caché que j'ouvris la porte d'entrée violemment, la faisant claquer contre le mur.

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MessageSujet: Re: Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule. Alice&John   Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule. Alice&John EmptySam 8 Sep - 9:58

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