J'avais été envoyé en France pour une affaire de la plus haute importance. L'empereur avait besoin de moi et je n'avais pas hésite à faire mes valises pour partir dans l'un des plus beaux pays du monde. Mais au moment de partir j'avais décide d'emporter avec moi Gabriel. Je m'en voulais depuis que je l'avais repoussé il y a de ça quelques jours. Je le savais fragile, et je connaissais un peu son passé. Et le repousser comme cela était sans doute la plus idiote des choses que je pouvais faire. Le prendre avec moi le faire sortir de l'île était une manière de m'excuser envers lui. Au fond je lui laissais également la chance de s'enfuir si il le voulait. Même si au fond j'espérais qu'il n'allait pas le tenter. Je l'aurais retrouvé sans difficulté mais je voulais voir si je pouvais lui faire confiance. Je m'étais donc tourné vers lui en le priant de faire ses valises. Nous étions partis 3 jours pour Paris, lui, moi et également un garde pour nous accompagner. J'avais confié à ce garde la sécurité de mon esclave et ami, le menaçant du pire si il arrivait quelque chose à Gabriel. Pendant 3 jours Gabriel c'était très bien tenu, il n'avait râlé pour rien et je lui avais même permis de se promener dans la capitale. Sous l’œil du garde bien-sur et en pleine nuit, mais c'était mieux que rien. Le dernier soir nous étions allé tous les deux dans un petit restaurant, enfin c'était surtout pour lui et pour lui faire plaisir. Ce n'était pas grand chose mais cela le faisait sortir un peu. Cette dernière soirée m'avait permis de discuter avec lui dans le calme, sans cries. Un bonheur je devais l'avouer.
J'appréciais Gabriel plus que comme un simple esclave, et j’espérais que maintenant il ne comprenait enfin. Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin et nous devions rentrer. Mes réunions étaient terminés et c'est le cœur léger que nous avions embarqués dans l'avion nous reconduisant pour HeartKiller. Alice et Sebastian me manquaient vraiment et j'avais hâte de les voir. Pendant le vol je sortis mon portable pour envoyer un cour message à ma femme, lui signifiant que nous n'allions pas tarder à arriver et lui dire combien je l'aimais. Mais également un à mon fils, je lui avais offert un portable pour pouvoir le joindre quand j'étais en déplacement. Et cela me facilitait la vie c'était certain. Le reste du vol se passa tranquillement, si bien que Gabriel s'endormit sur mon épaule avant que je le rejoigne au pays de Morphée. Je fus réveillé lorsque nous venions de nous poser sur HeartKiller. Je pris quelques secondes pour réaliser l'endroit où nous étions avant de sortir du petit jet privée que l'empereur nous avait prêté pour l'occasion. Automatiquement Gabriel prit mes bagages, je le remerciais d'un sourire. Une voiture vint nous chercher pour nous conduire chez moi, j'étais soulagé car je n'étais pas d'humeur à marcher. Le vol m'avait épuisé et cela devait être de même pour mon esclave. Même si il ne disait rien pour l'instant. Rapidement on arriva chez moi et Azur nous ouvrit la porte d'entrée, laissant passer Gabriel pour qu'il pose mes bagages dans la chambre. Je saluais Azur d'un baiser sur le front comme à mon habitude. Elle me fit remarquer que Sebastian dormait car le jour allait se lever sur l'île. Je hochais la tête mais alla tout de même déposer un baiser sur la joue de mon fils endormie dans sa chambre.
Enfin j'arrivais dans ma chambre, je n'aspirais qu'à une chose le repos, dormir... J'avais soif mais elle n'était pas obsédante elle pouvait attendre la nuit que je me lève.
« Voilà ... je pense que tu n'as plus besoin de moi » Sa présence ne me gênait pas mais je me doutais qu'il devait être fatigué lui aussi.
« Merci Gabriel, tu peux aller te reposer si tu le désire. » Je marchais jusqu'à mon lit et me laissais tomber dessus, la tête dans les coussins. Tiens cet oreiller portait le parfum d'Alice... Toute la chambre portait son parfum à vrai dire. Ce n'était pas une révélation. Mais alors que ma respiration se calmait doucement et que je sentais chacun de mes muscles se détendre, près à m'endormir Gabriel me parla.
« Il y a un truc que j'aimerais savoir ... pourquoi m'as-tu emmené avec toi là-bas ? ... c'est vrai ... Tu n'a jamais pensé que je puisse te filer compagnie dans cette grande ville ? » Il me faisait réfléchir... Qu'elle cruauté ! Je sortis ma tête des coussins et me retournais dans le lit pour le regarder.
« Et bien... Pour te faire plaisir avant tout. Et puis je te considère comme mon homme de confiance Gabriel. J'espérais que tu n'allais pas t'enfuir chose qui ne t'a pas traversé l'esprit apparemment. Je veux pouvoir te faire confiance et t'emmener partout avec moi. Enfin si tu le veux bien-sûr. » Je lui laissais tout de même son libre arbitre. Si il ne voulait pas bouger de l'île je pouvais le comprendre. Même si la première idée des esclaves était de s'enfuir de cet endroit, j'espérais ne pas offrir à Gabriel une vie trop dure au contraire même. Nul doute que les autres vampires devaient trouver louche la relation que j'entretenais avec mon esclave, mais je m'en foutais. Mon rang me permettait de faire un peu ce que je voulais dans l'île et ceux que les autres pensaient ne m'atteignait pas.
© Chieuze