Les nuages couvraient l’horizon en cette soirée. Un vent frais déferlait à faire frissonner un régiment de soldats armés jusqu’aux dents. Même la pleine lune disparaissait ne montrant ses formes floutées par les nuages que par à coup. Les arbres démontraient des formes bizarres pour en être effrayantes. L’atmosphère était idéale pour un film sur les loups-garous. Toutefois, ce n’était pas la créature à craindre ici. La vérité fut qu’un Vampire rôdait dans les parages. Il se mouvait avec aisance le long du mur d’enceinte protégeant la cité d’Heartkiller. Il aimait la solitude, car elle pouvait être tellement bienfaitrice. Elle vous permettait de penser, de réfléchir en toute quiétude. Parfois, vous étiez si énervé par un problème administratif vous n’arrivez pas à trouver la solution pourtant si simple.
César Irving Bridgestone ressentait, laissait se ressentir le vent frais flotter au travers sa chemise de soie satinée. Il ne portait rien d’autre pour recouvrir son torse. Il se sentait plus libre de cette manière. Agréablement, il ressentait le vent s’engouffrer presque violemment dans sa chevelure. Il ferma les yeux et, debout sur la muraille, fut détendu. Il se laissait bouger sans visiblement tenter de se retenir. Parfois, on jurait qu’il était sur le point de tomber. Mais non. César connaissait parfaitement son corps. Il ouvrit les yeux : on se demanda ce qui put retenir son attention subitement. Son regard azur cherchait à localiser le bruit de pas entendu dans le chemin de terre menant à Heartkiller soit menant à lui. Les pas étaient précipités et énervés. On ressentait même un peu de frayeur. C’était un Humain. Il n’avait aucun doute sur la caractéristique de ces pas. Un Vampire ne prônait pas de pas précipités et nerveux comme ceux-ci. Pas sur Heartkiller où il était en sécurité. Alors que les Humains …
Un sourire s’affichant à la commissure des lèvres de César Bridgestone. Il se laissa tomber et atterrie totalement droit au milieu du chemin de terre soit juste devant les grandes portes d’Heartkiller. Sa vision commençait à s’emparer maintenant de ce que ses oreilles entendirent plus tôt. Un jeune homme à en croire ses sens. Il semblait énervé et essoufflé. Pourquoi ? Pourquoi venait-il chercher de l’aide – car c’était apparemment son but – à Heartkiller alors que la ville grouillait de Vampires. Peu importe, car César sourie de satisfaction. Il avait envie de s’amuser un peu. Qui de mieux que lui pour se charger de cette tâche. Nul besoin d’agacer Satyne dans ses tâches voyons. Un seul de l’Impératrice et de l’Empereur était suffisant … La Justice !
- Hé ! Êtes-vous perdu ?
Héla-il le jeune homme qui, pendant les pensées de César, se fut inexorablement rapproché de lui. Il avait hélé de son bras gauche comme un simple Humain sensible aux troubles d’un autre. Oh ! Mais qu’il jouait parfaitement la comédie notre cher César. Il allait attirer cet humain dans un piège. Il attirait cet humain dans un piège. Le pauvre petit humain. Il ne savait pas dans quoi il se fut mis. César ne savait pas trop ce qu’il en ferait encore. Peut-être le tuer s’il était trop casse-pied. Sinon, cela ferait un esclave de plus à un noble d’Heartkiller. Lui ? C’était à voir … César ne prenait que si cela lui plaisait vraiment.