Assise tranquillement sur ta chaise tu observes d’un œil attentif la danseuse qui commence son numéro sur la scène, elle tourne autour d’une chaise, ondule de son corps sensuellement et contrôle chacun de ses mouvements, enlevant ses vêtements au rythme de la musique jusqu’à se retrouver dans un petit body qui lui sied à merveille. Le spectacle est des plus divertissant et tu n’en perds pas une miette mais tu n’es pas venue pour cela, non ce soir ton but est tout autre. La vérité c’est qu’encore une fois Zéphyr t’a mis des bâtons dans les roues et Lorcan a finit par pencher en sa faveur, quand cela arrive il est certain que ça t’agace au plus au point, rien que de voir ce petit sourire satisfait s’afficher sur ses lèvres t’irrites incroyablement, cette arrogance, cette suffisance qu’il affiche t’ont toujours importuné. L’ironie dans tout cela c’est que même si vous vous entendez comme chien et chat au fond c’est bien lui qui te ressemble le plus, mais ça tu ne l’admettras jamais bien évidement, comme tu n’admettras jamais que tu viens dans ce club car tu apprécie son gérant, non non, tu préfères te leurrer et te persuader qu’il n’y a que les danseuses qui t’intéressent ici. Allons bon, c’est complètement faux mais qui pourra venir te contredire hmm ? Personne, bien sur. Alors ce soir, tu n’es pas là pour admirer les filles, mais bien pour trouver de quoi descendre en flèche ton « frère chéri ».
Tu te lèves soudainement et te diriges vers la sortie, longeant le long couloir au tapis rouge tu te décides à sortir du club, tu ne prends pas le temps de récupérer tes affaires au vestiaire, tu n’en as pas besoin, une fois dehors tu allumes tranquillement ta cigarette et tout en recrachant la fumée tu scrute de ton regard perçant la queue qui attends patiemment devant le club, il y a foule ce soir et c’est une très bonne nouvelle car les employés ne doivent déjà plus savoir où donner de la tête. Au fond tu n’auras pas grand-chose à faire, tous ces imbéciles ont juste besoin d’un petit coup de pouce, car la plupart sont déjà bien échauffés devant l’entrée. Tes yeux finissent par se poser sur un jeune vampire déjà bien excité, il est lasse d’attendre et tu peux très bien le sentir de là où tu es, tu peux clairement distinguer que c’est également un « nouveau-né » il n’a pas été transformé il y longtemps. Finalement ce sera bien plus facile que tu ne pensais. D’un geste rapide tu jette ta cigarette sur le sol et l’écrase d’un coup de talons avant de te diriger vers la queue d’un air nonchalant, tu portes ensuite ton portable à l’oreille, seul chose que tu as pris avec toi en sortant, et fais mine d’être en pleine discussion téléphonique alors que tu passes grossièrement devant un groupe de personnes faisant la queue, dont le jeune vampire que tu viens de repérer. Tu rigoles et parle fort, tu ne cherche absolument pas à être discrète mais à attirer leur attention, et bien sur cela ne loupe pas car le voilà maintenant en train de se plaindre « Oh ! Ca vous dérange pas de passer devant les autres comme ça ?! Vous faîtes la queue comme tout le monde ! » Tu te retournes vers lui en arquant un sourcil et ne prends même pas la peine d’enlever le téléphone de ton oreille « Pardon ? Faire la queue ? Non mais vous pensez que j’ai que ça à faire ou quoi ? » lui réponds-tu d’une voix hautaine histoire de l’agacer un peu plus avant de revenir vers ton « amie » à l’autre bout du fil et de lui préciser de façon à ce que l’autre entende « Non rien, un espèce de gros tas qui se plaint que je ne fais pas la queue. Si je t’assure, c’est dingue de voir que même après leur transformation certains restent aussi hideux, il n’a vraiment pas été gâté par la nature celui là ! Hahaha ! » - C’est de moi que tu parles ?! te demande t-il un peu plus énervé - Evidement que c’est de toi de qui d’autre ?…Ah parce qu’en plus d’être laid tu es stupide ? Tu finis par raccrocher et lui faire face un sourire moqueur aux lèvres, tu sens qu’il s’échauffe et que d’ici quelques minutes cela risque vraiment de mal tourner, tu continues de le pousser à bout alors qu’il te prévient d’un air menaçant « Fais attention à ce que tu dis ! ». Cette remarque provoque instantanément ton rire et tu enchaînes « Oh t’aurais-je vexé ? Attends…à moins que ce soit une menace ? Parce que si c’est cela ajoutes ‘’l’intimidation’’ à la longue liste de tes incapacités » Il finit par élever le ton « T’as de la chance que je ne frappe pas les femmes ! » tu sens qu’il se contient, ce qui est tout de même remarquable pour un jeune vampire, il ne contrôle pas si mal ses émotions, tu vas donc devoir aller un peu plus loin mais cela ne te dérange pas du tout, tu sens qu’il est à point à présent « Ah oui je vois…tu dois surement appeler cela ‘’galanterie’’ ou penser que c’est un principe que tu dois tenir, tu vois, moi, je prends plutôt cela comme du sexisme. Tu ne frappes pas les femmes, quel dommage… » A ces mots tu lui assènes un coup de pieds assez violent au niveau de l’entre-jambe avant d’hausser les épaules « …parce qu’elles, elles n’hésitent pas. » A présent fou de rage il ne réfléchit plus et se jette sur toi avec frénésie pour te rendre ton coup mais ayant parfaitement anticipé sa réaction tu t’écartes in-extrémis et c’est un autre vampire derrière toi qui reçoit le poing en pleine figure. Ce geste ne reste pas sans conséquences et entraîne finalement une querelle entre les deux groupes, pendant ce temps tu en profites pour t’éclipser discrètement fière de ton œuvre, l’altercation prends même un tournent inattendu quand un esclave est blessé par inadvertance et c’est finalement son maître qui vient s’en mêler. Les humains paniquent et les vampires sont maintenant bien énervés, c’est un belle discorde que tu as semé là et tu es assez satisfaite du résultat. Comme prévu les vigiles viennent essayer de calmer le jeu et toi, tu te contentes de rentrer de nouveau dans le club, évidement qu’ils te laissent passer, premièrement tu es une habituée des lieux et deuxièmement tu connais très bien le patron, alors, toi tu n’as jamais à faire la queue, ce qui bien sur agace un peu plus la foule devant le club, tu aimes montrer que tu es privilégiée, tu aimes foutre le bordel où tu passes, c’est toujours fort distrayant.
De nouveau tu longes le couloir rouge en sens inverse et te retrouves dans la salle principale, la danseuse a finit son numéro une autre la remplace, le remue-ménage à l’extérieur attire l’attention des employés et des clients et tu en profites pour prendre pour cible un petit humain qui bave sur la danseuse de sa place. Tu le rejoins en quelques secondes et l’hypnotise si vite qu’il n’a le temps de poser aucune question « Cette femme sur la piste est absolument magnifique, elle t’attire incroyablement, tu sens le désire monter alors qu’elle se trémousse, là, juste devant toi, tu penses même y avoir vu un signe de sa part, qui est destiné à toi, et rien qu’à toi. Tu vas aller la voir, et lui parler, en plein numéro, la toucher, tenter de l’embrasser, qu’elle refuse t’est complètement égale puisque tu va la forcer. Si d’autres s’en mêlent ? Envois-les balader, tu la veux et tu l’auras. A présent tu vas te lever. Maintenant. » Tu relâches ton emprise sur son esprit et il s’exécute comme un bon petit soldat alors qu’un petit rictus taquin se dessine au coin de tes lèvres. La musique continue mais la danseuse arrête son numéro, essayant tant bien que mal de repousser le jeune homme qui l’importune, elle se met finalement à crier et des serveurs rappliquent. Tu jettes un coup d’œil vers le bar et l’aperçois, il semble contrarié et a du mal à gérer la situation, cela se voit. Que de problèmes la même soirée, pauvre petit Logan, il va surement faire appel à son patron, mais tu n’attends que ça. Alors qu’il se dirige vers la sortie tu lui bloque le passage, attrapant un verre par le même coup tu bois quelques gorgés de vodka avant de glisser ta main sur son torse et de lui lancer d’un air euphorique « Logan ! Ca fait longtemps…cque tu m’as manqué alors ! » Il se contente de te repousser gentiment « Pas maintenant Rubis » visiblement il est occupé et pense que tu es complètement saoul ce qu’effectivement tu lui as fait croire « Dommage… » Soupires-tu alors qu’il s’éloigne, tout en secouant dans ta main un petit trousseau de clefs que tu lui as subtilisé à son ceinturon pendant que tu te frottais à lui. Le sourire sur ton visage s’élargit un peu plus et tes jambes te portent subtilement vers la porte qui mène aux coulisses et au bureau de ce cher Zéphyr. Entendant des voix tu te caches dans un coin du couloir et savoures ta victoire du coin de l’œil. Tu observes de là où tu te tiens Zéphyr sortir de sa tanière et suivre une barmen jusqu’à la salle principale, cette dernière est surement allée le prévenir des problèmes qu’ils rencontraient ce soir. Zéphyr loin tu te précipite sur la porte et pénètre enfin dans le bureau de celui-ci, pas que tu n’y ais jamais mis les pieds, si, tu le connais ce bureau, mais il prenait grand soin d’être toujours en ta compagnie, tu es absolument certaine qu’il cache quelque chose quelque part dans cette pièce, après tout, tout le monde a ses secrets et ton frère adoré ne déroge pas à la règle. Tu passes derrière le bureau et farfouilles avec minutions dans ses papiers et ses tiroirs mais ne trouve rien de compromettant, rien d’intéressant, tu es terriblement déçu et te laisse tomber dans son fauteuil en soupirant. C’est en passant tes mains sous le bureau pour te hisser jusqu’à lui que tu tombes sur une clef accrochée en dessous, tu arraches cette dernière et la fais gambader entre tes doigts retrouvant ta bonne humeur.
Tu ouvres de nouveau chaque tiroir essayant de trouver une boîte, un coffre avec une serrure mais rien, tu ignore complètement ce que cette clef peut ouvrir, ça t’énerve, tu étais pourtant si près du but c’est infernal ! Dans un mouvement de colère tu jettes un des tiroirs sur le sol et alors que tu te baisses, pour ramasser son contenu que tu as fait tomber, tu te rends compte que le bureau a un double fond, caché derrière ce tiroir…décidément, Zéphyr est toujours pleins de surprises. Une fois ouvert, ce qui se trouve à l’intérieur te déçois énormément, des livres de comptes, de l’argent, tout cela concerne le club et est d’un ennui mortel, mais il y a autre chose pourtant. Un dossier, un dossier sur une jeune femme nommée « Mélinda » tu ignores qui elle est mais pourquoi donc Zéphyr s’intéresse t-il à elle ? D’après ce que tu lis ce n’est qu’une humaine, un ancien mannequin qui n’a que peu d’importance ici. Soudain ton regard se fixe sur un nom, une information…pourquoi Shanelle voudrait-elle tuer cette femme ? Et surtout pourquoi Zéphyr protège cette Mélinda ? Tout cela n’a aucun sens mais alors que les pensées tournent à mille à l’heure dans ton cerveau une idée te vient.
***
La porte s’ouvre de nouveau et Zéphyr apparaît dans l’embrassure, toi tu l’attends sagement assise sur son bureau les jambes croisées, le sourire aux lèvres. Tu te doutes bien qu’il est énervé, qu’il va surement te questionner sur ta présence ici, mais qu’il le fasse. Tu as une idée derrière la tête et tu n’attends qu’une seule chose, lui en parler. « Bonsoir Zéphyr chéri… »
Zéphyr & Rubis
CODE BY AMIANTE
Dernière édition par Rubis L. Nightmore le Ven 24 Mai - 16:37, édité 1 fois
Zéphyr E. Romanov « The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
✤ LETTRES A LA POSTE : 1421
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 15/10/2012
✤ AGE : 33
✤ OU TU TE TROUVES ? : aux Plaisirs Coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Gérant du club aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Emoustillé (a)
Sujet: Re: Dans le silence le complot se tisse, ne sois pas mon ennemi mais plutôt mon complice. Dim 25 Nov - 0:59
Une baisse de motivation totale. Cela ne m'était jamais arrivé. J'avais eu de la peine à me tirer du lit pour venir au club. Pourtant tout se passait pour le mieux ces derniers temps. Le club était bondé tous les soirs ou du moins il n'y avait jamais de creux, ce qui me ravissait au plus haut point. Une soirée tout ce qu'il y avait de plus banal. J'étais tranquillement assis à mon bureau à m'occuper de la paperasse du club et d'autres dossiers. J'aimais travailler dans mon bureau. J'étais au calme, tranquille et personne ne venait me déranger. Mais je devais avoir parlé trop vite, bien trop vite… Nina ouvrit la porte directement après avoir toqué, sans même avoir été invitée à entrer. – Un humain qui agresse une danseuse et une bagarre générale à l'entrée. Ce qui semblait être une soirée normale se transforma vite en cauchemar. Ce n'était pas le moment de prendre le temps de réfléchir, je rangeais rapidement les documents et suivi Nina dans le couloir après avoir soigneusement fermé mon bureau à clé. Avec le grabuge qu'il y avait je n'allais pas y revenir avant un long moment et il n'était pas gardé, à l'abri des regards qui plus est.
Arrivé sur la scène la pauvre humaine était terrifiée. L'homme qui l'importunait se collait à elle comme une sangsue, elle ne pouvait plus bouger et il essayait de l'embrasser. Absolument pathétique. Je chopais l'homme par les cheveux et le traina en bas de la scène. Je commençais déjà à voire rouge. Personne n'était autorisé à monter sur scène excepté les danseuses. Personne n'était autorisé à importuner mes danseuses. C'était un humain, je pouvais sentir son cœur battre, d'un rythme plutôt régulier, ce qui me paraissait étrange. Vu la douceur avec laquelle je m'occupais de sa personne il devrait plutôt être en train de paniquer. Il ne m'avait pas fallu plus de quelques secondes pour m'apercevoir qu'on l'avait hypnotisé. Vraiment malin. Je jetais un regard noir à la foule dont tous les regards étaient dirigés sur nous. Le responsable de ce cirque n'allait pas s'en tirer si facilement. J'allais le coincer et il allait trinquer. – Ramène-là en coulisse et dis à la suivante de venir. Lançais-je à un des serveurs. Le show devait continuer si je ne voulais pas que les clients prennent la poudre d'escampette. J'empoignai à nouveau l'humain par les cheveux et le forçai ainsi à me suivre. Peu importait qu'il marche ou que je doive le trainer derrière moi. Pourquoi employer une méthode aussi radicale alors que le club était plein? Pour en faire un exemple! Je ne tolérais pas que quelqu'un entre dans mon club et se permette d'y semer le chaos. Si je laissais de tels actes se commettre sans représailles je courrais droit à la fermeture. Et il était hors de question qu'un vampire ou qu'un humain de seconde zone s'en prenne à mon club. Je trainais l'homme sous les yeux écarquillés des humains et les regards amusés des vampires. Le responsable de cette pagaille était là, je le savais et cette simple idée me faisait grimper les tours. Il ne perdait rien pour attendre.
Une fois à la sortie je saisissais l'humain et le regardai droit dans les yeux. - Tu restes là. Peu importe qui te demande de bouger, peu importe ce qu'il arrive, qu'il y a le feu, que le club explose ou qu'une bombe nous tombe sur la tête je ne veux pas le savoir, tu ne bouges pas. Je m'occuperai de son cas plus tard. Sur le pas de porte je regardais l'état de la mêlée. Incroyable et totalement désolant. Je me mis à hurler. – Vous allez vous calmer ou il faut que je vous éventre les uns après les autres? Je distinguais deux personnes qui se frappaient au milieu du tas. Muni de toute la grâce du monde j'écartai les gens à l'aide de gestes ample. Une fois les deux protagonistes à ma portée, je saisi le cou de chacun et me mis à serrer les mains, presque, gentiment. A présent j'avais l'attention de toute la foule en délire. – Le conflit est réglé ou il va falloir que je vous aide à parvenir à un accord? Je tenais deux vampires. Première fausse bonne nouvelle de la soirée, eux ne pouvaient pas être hypnotisés. – Je peux savoir ce qui vous a poussé à foutre un tel bordel? Chacun son tour. Toi! Lançais-je en regardant celui de droite. – Il a frappé mon esclave, sans aucune raison Je lui ai filé la correction qu'il méritait. Je regardais à présent l'autre homme. – Une femme m'a provoqué. Elle m'a filé un coup. J'ai riposté mais elle s'est écartée. – Cette femme où est-elle?! J'avais lâché les deux fauteurs de trouble dans l'espoir qu'ils me désignent la responsable. Celui de droite regardait autour de lui mais ne semblait pas la voir. – Je… Elle n'est plus là. De mieux en mieux. – Si vous avez le malheur de vous retrouver à nouveau dans n'importe quelle situation louche ça va mal aller pour vous. La rage devait se lire dans mes yeux. Ma plus grande préoccupation n'était pas de les étriper pour une histoire apparemment stupide, mais de retrouver le responsable de l'agression de l'une de mes danseuses.
De retour vers l'humain je lui ordonnai de rentrer chez lui. De toute évidence il n'allait pas se rappeler de la personne qui l'avait hypnotisé. Je n'allais pas perdre mon temps à l'interroger. Je rebroussais chemin. J'interrogeais les serveurs pour savoir qui avait provoqué ce désordre. Mais personne ne semblait avoir aperçu l'auteur de ce bronx. Enfin... C'est ce que je commençais à croire… La danseuse suivante était sur scène et personne ne s'approchait de la scène ou n'y montait. C'était déjà une bonne chose de réglée. Je commandais un verre à Logan. Après ce que venait de se passer j'avais bien besoin d'un remontant! – T'es sûr de n'avoir rien vu? – Non non! Rien. Bon, je ne savais plus vraiment où chercher. Il fallait que je trouve un moyen de retrouver le malfrat. – Je ne sais pas si ça peut aider mais j'ai vu Rubis tout à l'heure. J'ouvrai grand les yeux. – Qu'est-ce qu'elle voulait? – Rien… Elle voulait parler, mais dans la panique générale je l'ai repoussée. – Tu l'as repoussée? Demandais-je sur un ton insistant et sec. – Oui elle s'était collée à moi, je crois qu'elle avait trop bu. Mon sang ne fit qu'un tour. Comment avais-je pu passer à côté d'une évidence pareille. Forcément. Si quelqu'un semait la pagaille dans mon club ce ne pouvait être qu'elle, Rubis. Elle était allée trop loin. Qu'elle joue à son petit jeu pour s'attirer les bonnes grâces de Lorcan à mon détriment passait encore, mais qu'elle s'en prenne au club…! Elle allait le payer, très cher. C'était tout elle, elle ne savait pas attirer l'attention des gens sur elle autrement qu'en semant la discorde. Et elle n'y allait jamais de main morte qui plus est. Revenant à la réalité je m'empressai de poser quelques questions à Logan. – T'as toujours tes clés sur toi? J'appréhendais la réponse que Logan allait me fournir. Un regard gêné et ses yeux fixant le sol je compris tout de suite. – Je t'ai déjà dit de les planquer bon sang! J'avais élevé la voix, mais il devait faire plus attention. Rubis était fourbe et Logan naïf. Elle pouvait s'en prendre à moi autant qu'elle le souhaitait mais profiter de la crédulité de mon infant m'énervait au plus haut point. J'avalai mon verre d'une traite et me dirigeai vers mon bureau.
A ma grande surprise je me contentai d'ouvrir la porte calmement. - Bonsoir Zéphyr chéri… Je ne pris même pas la peine de la saluer. Vraiment pas d'humeur à faire des courbettes. - Tu as dépassé les bornes Rubis! C'est quoi ce bordel? J'étais hors de moi, elle m'avait mis en rogne. Dans un geste d'une extrême violence je claquai la porte si fort que le cadre en tremblait. Elle était là. Assise sur mon bureau, tout sourire. Elle se foutait vraiment de moi. Je savais pertinemment qu'elle se délectait de me voir dans un tel état et que c'était exactement ce qu'elle avait souhaité plus tôt en cherchant ce vampire et en hypnotisant un humain. Par terre je pouvais voir un tiroir de mon bureau et tout ce qu'il contenait éparpillé sur le sol. Quelle fouineuse, qu'est-ce qui pouvait bien l'amener à fouille dans mon bureau? L'accès de rage me poussa à m'approcher d'elle. Je savais qu'elle n'avait pas peur de moi, tout comme elle savait qu'elle ne m'effrayait pas. C'était d'ailleurs cela qui nous poussais à aller toujours plus loin dans notre petit jeu de provocation. Je devais avouer que c'était la première fois que j'en venais à regretter ce jeu. Pas parce qu'elle en était arrivé à fouiller dans mon bureau, mais parce qu'elle s'en était prise au club, à mon club. Elle n'avait pas idée du pétrin dans lequel elle m'avait mis. Le temps qu'il me faudra pour rétablir la réputation du club. Un tel événement allait défrayer la chronique et c'était moi et moi seul qui allais en payer le prix. J'avais plus que tout envie d'effacer ce sourire de ses lèvres. Mais j'allais me retenir de l'envoyer gicler dans le mur du fond et contentai me coller à elle et de lui saisir le visage. - Je peux savoir pourquoi tu fouilles dans mon bureau? Crache le morceau et vite. Je sais que tu as une idée derrière la tête. Relâchant son visage je ne lui laissai pas le temps de répondre j'enchainai sur un ton encore plus hargneux. -Sérieusement Rubis, tu m'exaspère. Tu ne pourras donc jamais te comporter en adulte? D'accord tu aimes rendre les gens fous mais arrête de t'en prendre au club. Tu n'as pas idée de ce que ton petit manège va me coûter. Tu peux t'en prendre à moi autant que tu le souhaites mais laisse le club en dehors de ça. Ce business dépasse les caprices de l'enfant que tu es restée. Si ça se reproduis tu ne mettras plus les pieds ici. Oui j'étais dur. Mais elle m'avait poussé à bout. Je savais pertinemment que tôt ou tard elle allait se venger. Je ne le savais que trop bien. Mais qu'elle ne s'avise pas de ruiner mon affaire. Parfois je me demandais bien jusqu'où nous pourrions aller. La charge maximale que nous pourrions supporter avant de se déchirer. Oui nous nous entendions bien, même si nous étions souvent en désaccord, très souvent même. Mais c'était le jeu. Nous nous provoquions, puis nous nous réconcilions, ainsi de suite. Mais si elle commençait à torpiller ce que j'avais de plus cher je ne le supporterai pas bien longtemps. Pour l'instant il me tardait surtout qu'elle me dévoile l'idée qu'elle avait derrière la tête. Elle devait en avoir une, c'était forcé, très certainement la raison de son intrusion dans mon bureau. Je m'attendais au pire.
Il te dévisage haineux, tu sais qu’il a compris ton petit manège, tu sens sa colère monter un peu plus au fur et à mesure que ton petit sourire satisfait s’agrandit, tu le nargues, ça l’agace et toi, ça t’amuse. La porte claque. Un cadre manque de tomber. La tension est à son comble alors qu’il te fixe toujours d’un œil mauvais avant de siffler entre ses dents « Tu as dépassé les bornes Rubis! C'est quoi ce bordel? ». A présent il observe son précieux bureau où tu as mis un foutoir pas possible, parce que non bien sur, tu n’as pas pris la peine de ranger derrière toi, c’était inutile et surtout tu n’en avais pas la moindre envie. Tous les deux, vous faîtes tout le temps cela, il te rend folle et tu le fais sortir de ses gonds, c’est aussi drôle que s’en est énervant, mais vous ne cessez jamais ce petit jeu, vous ne vous excusez jamais non plus, vous n’en avez pas besoin, par fierté ? Surement. Parce que c’est implicite ? Un peu. Cette fois c’est différent, tu t’en es pris à son bébé, son petit club chéri et tu te demandes si tu as poussé le bouchon trop loin cette fois. T’en préoccupes-tu vraiment au moins ? Non, pas vraiment. Tes intérêts personnels passeront toujours avant, c’est ainsi, tu le sais et il s’en doute.
Dans le silence tu guettes sa réaction qui ne tarde pas, d’un pas rapide il s’avance vers toi et t’agrippe le visage, son geste est dur, sans aucune retenue, il ne cherche pas à te ménager mais à te manifester son mécontentement « Je peux savoir pourquoi tu fouilles dans mon bureau? Crache le morceau et vite. Je sais que tu as une idée derrière la tête » malgré la fureur dans son regard, la sècheresse de son ton, il ne t’intimide pas le moins du monde, tu sais qu’il est incapable de te faire vraiment mal, il ne le cherche pas, comme tu ne lui nuiras jamais délibérément, enfin…du moins tu n’en auras pas conscience. Il finit par te relâcher et s’éloigne, pour autant il ne se calme pas et continu « Sérieusement Rubis, tu m'exaspère. Tu ne pourras donc jamais te comporter en adulte? D'accord tu aimes rendre les gens fous mais arrête de t'en prendre au club. Tu n'as pas idée de ce que ton petit manège va me coûter. Tu peux t'en prendre à moi autant que tu le souhaites mais laisse le club en dehors de ça. Ce business dépasse les caprices de l'enfant que tu es restée. Si ça se reproduis tu ne mettras plus les pieds ici. » A ces paroles tu fronces les sourcils et détourne le regard, c’est qu’il a réussit à te vexer mine de rien, de quel droit ose-t-il te parler sur ce ton ? Comme si tu étais une gamine stupide qu’il se devait de surveiller et de punir quand l’envie lui en prends, cela t’insupporte et si tu t’écoutais tu attraperais ce coupe papier à ta droite et lui balancerais dans la poitrine sur le champs, certes ça ne risque pas de le tuer mais au moins ça lui ferait un peu mal. Tu sais qu’il n’a pas dis ces mots pour t’énerver, c’est bien cela le plus contrariant là dedans, il les pense vraiment et ça, ça te reste en travers de la gorge. T’interdire le club ? Tu aimerais bien voir ça, qu’il le fasse et il le regrettera amèrement, quand à savoir si tu es capricieuse…bien sur que tu l’es, tu ne la jamais caché et alors ? Jusqu'ici cela ne lui avait jamais posé problème, depuis quand est-il devenu si sermonneur ?
Tu décides cependant de ne rien laisser transparaître et reprends tes esprits en quelques secondes, pas question de lui montrer que ses paroles ont eu le moindre effet sur toi, bien au contraire tu as décidé d’être encore plus agaçante et de le pousser un peu plus à bout. Tu pourrais aussi lui dire que tu es désolé et lui parler calmement de ton projet, mais ce n’est définitivement pas ton genre. A tes risques et périls tu te mets à ricaner tout en jouant avec ce fameux coupe papier entre tes mains sans pour autant le quitter du regard avant de répondre «Pourquoi je fouille dans ton bureau ? Sincèrement ? Pour trouver quelque chose de compromettant contre toi dont je puisse me servir, afin que tu sois un ptit peu moins…gênant. » A présent tu lui adresses un sourire angélique, ton élan d’honnêteté a du le surprendre et surtout le mettre encore plus en colère, mission accomplie, heureuse ? Non pas tout à fait. Tu continues sur ta lancée, prenant une moue faussement désolé et peinée et dit d’une voix pleine de sarcasmes « Oh oui je sais, vilaine, vilaine Rubis ! » et hop tu retrouves ton sourire provocateur avant de pencher ta tête à gauche et à droite sans t’arrêter « Là normalement c’est le moment où tu es furieux, tu cries, je crie, et finalement tous ces hurlements ce n’est pas bon pour les affaires tu sais…tu ne voudrais pas que la réputation du club en pâtisse n’est-ce pas ? » c’est certain, tu exagères, surtout après le bordel que tu as mis ce soir, tu le sais et en profite, le club, sujet tabou très utile parfois « Tu sais, je m’admire, c’était pas facile de rentrer dans ce bureau que tu surveilles si bien, un vrai chien de garde dis donc ! » te moques-tu avant de te lever d’un bon de son bureau, tu agites ensuite d’un geste vif le dossier de Mélinda sous nez « C’est que tu gardes des choses très intéressantes ici Zéphyr chéri. Je me suis d’abord demandé pourquoi tu t’intéressais à cette pauvre humaine, qu’est-ce qu’elle avait de si particulier…et puis je suis tombée sur une info f a s c i n a n t e. Pourquoi Shanelle voudrait-elle la mort de cette fille hmm ? Tu sais quoi, en fait je m’en fiche, ce que je sais en revanche c’est qu’une femme déterminée peut être capable de beaucoup de choses, crois moi. Shanelle devient donc une menace pour cette humaine que tu cherches tant à protéger, et tu vois là ça tombe très bien, tu veux Shanelle loin de Mélinda, et je veux Shanelle loin tout court, et quand je dis loin, c’est…six pieds sous terre par exemple.» Tu lui souris toujours puis ce rictus sur tes lèvres s’efface et tu t’approches de lui, assez près pour venir murmurer à son oreille d’une voix suave et à peine audible « Tu vois, c’est qu’on appelle gagnant-gagnant. » te voilà maintenant face à lui, sentant son souffle sur tes lèvres tu le regarde intensément, tu ne te moques plus de lui, tu ne t’amuses plus, tu ne souris pas car tu veux qu’il comprenne que ta proposition est on ne peut plus sérieuse. Tu ignores ce qu’il peut bien penser à cette instant précis, ça t’intrigue et ça t’inquiète, mais comme d’ordinaire, tu ne laisse rien paraître.
Zéphyr & Rubis
CODE BY AMIANTE
Zéphyr E. Romanov « The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
✤ LETTRES A LA POSTE : 1421
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 15/10/2012
✤ AGE : 33
✤ OU TU TE TROUVES ? : aux Plaisirs Coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Gérant du club aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Emoustillé (a)
Sujet: Re: Dans le silence le complot se tisse, ne sois pas mon ennemi mais plutôt mon complice. Ven 30 Nov - 21:31
Les sourcils froncés Rubis détourna instinctivement son regard de moi. Malgré les grands airs qu'elle se donnait, je savais presque mieux que quiconque comment elle fonctionnait, certainement qu'elle pouvait en dire de même à mon propos. Son plus grand défaut, celui qui risquait de la perdre, sous-estimer les autres. Elle était convaincue d'être plus résistante que les autres, qu'elle tiendrait la distance au jeu de la provocation, que les autres céderaient toujours avant elle. Sur ce coup je savais qu'elle n'avait pas apprécié mes paroles. Le club était un endroit qu'elle adorait, un passetemps des plus agréables. Le lui retirer était comme enlever une sucette de la bouche d'un enfant. Rubis détestait qu'on lui dise non, qu'on lui tienne tête. Manque de chance cette fois-ci, je n'étais pas prêt de céder si elle s'en prenait une nouvelle fois au club. La voir jouer avec le coupe papier tout en arborant un si large sourire lui faisait perdre toute crédibilité. Pourquoi je fouille dans ton bureau ? Sincèrement ? Pour trouver quelque chose de compromettant contre toi dont je puisse me servir, afin que tu sois un ptit peu moins…gênant. Mois gênant? L'espace d'un instant j'aurai presque pu y croire, elle ne cessera jamais de me faire rire. Si elle était là ce soir c'était uniquement parce qu'elle avait une idée derrière la tête et besoin de quelqu'un pour l'aider, de moi en l'occurrence. Rubis n'avait que très peu de personnes sur lesquelles elle pouvait compter et j'en faisais partie. Sa crédibilité ne remonta pas d'un pouce quand elle fit une mine de petite fille boudeuse et de prononcer ces mots sur un ton (très exagérément) faussement peiné. Oh oui je sais, vilaine, vilaine Rubis ! Ces manies de petite fille m'étaient insupportables, je ne comprenais toujours pas pourquoi elle aimait en user. A part crisper les nerfs des vampires je ne voyais pas en quoi elles pouvaient être utiles. Mais la provocation était le dada de Rubis. Elle aimait pousser à bout ceux qui l'entouraient. Jamais elle n'aurait un geste ou un comportement bienveillant, jamais. Je pensais sincèrement qu'elle était incapable de montrer la vraie nature de ses sentiments. A force elle risquait de perdre tous ceux qui comptaient vraiment pour elle. Quant à savoir si elle avait conscience de toutes les fois où elle avait dépassé les limites, oui elle le savait, non seulement elle le faisait exprès mais en plus jamais elle n'allait s'en excuser. Me concernant cela m'était égal. Moi non plus je ne le faisais pas. Quelque part c'était le jeu, s'excuser était une faiblesse, c'était reconnaitre que l'on avait perdu. La reprise de ses gamineries ne m'étonnait en rien mais m'hérissait les poils. Là normalement c’est le moment où tu es furieux, tu cries, je crie, et finalement tous ces hurlements ce n’est pas bon pour les affaires tu sais…tu ne voudrais pas que la réputation du club en pâtisse n’est-ce pas ? Ce n'était pas l'envie qui me manquait de la chasser hors du club en la trainant par les cheveux. Mais si je voulais connaitre la raison de sa venue il me faudrait me retenir, ce qui était loin d'être aisé… Tu sais, je m’admire, c’était pas facile de rentrer dans ce bureau que tu surveilles si bien, un vrai chien de garde dis donc ! C'était fois-ci c'en était trop! Je m'apprêtais à lui sauter à la gorge quand je fus stoppé net dans mon élan. Rubis avait sauté en bas du bureau et s'empressa de secouer un dossier au plus près de mon visage. Elle avait réussi à mettre la main sur le dossier de Mélinda… J'allais devoir le changer de place. Trouver un endroit où il serait mieux caché. A cet instant je serais les dents et serrait les poings. Il fallait que je trouve un moyen de lui faire croire que j'étais énervé par le fait qu'elle ait fouillé dans mon bureau et lui faire oublier l'intérêt de ce dossier. C’est que tu gardes des choses très intéressantes ici Zéphyr chéri. Je me suis d’abord demandé pourquoi tu t’intéressais à cette pauvre humaine, qu’est-ce qu’elle avait de si particulier…et puis je suis tombée sur une info f a s c i n a n t e. Pourquoi Shanelle voudrait-elle la mort de cette fille hmm ? Tu sais quoi, en fait je m’en fiche, ce que je sais en revanche c’est qu’une femme déterminée peut être capable de beaucoup de choses, crois moi. Shanelle devient donc une menace pour cette humaine que tu cherches tant à protéger, et tu vois là ça tombe très bien, tu veux Shanelle loin de Mélinda, et je veux Shanelle loin tout court, et quand je dis loin, c’est…six pieds sous terre par exemple. Je savais qu'elle avait Shanelle dans le collimateur, mais je ne me doutais pas que la situation était si grave. Les humains n'étaient pour elle que des jouets, très certainement pour cette raison qu'elle n'allait pas chercher à savoir pourquoi je m'intéressais à Mélinda. Il fallait que je l'éloigne de cette question, il ne fallait en aucun cas qu'elle ne découvre ce qui me poussais à la protéger. Jamais. A cet instant je me réjouissais qu'il n'y ait pas de photo dans ce dossier… Enfin cela ne l'aurait probablement menée nulle part. Elle n'avait pas connu Alaïs… Aucun risque qu'elle ne se rende compte de quoi que ce soit concernant Mélinda. J'avais encore de la peine à digérer ses agissements de tout à l'heure, la colère ne cédait donc pas la place à la panique. Elle n'allait pas se douter de criticité des informations qu'elle avait entre ses mains. S'approchant de moi elle laissait de côté ses gamineries, ses mines enfantines et son ton désinvolte. Ses mots raisonnaient dans ma tête. Tu vois, c’est qu’on appelle gagnant-gagnant. A présent elle me fixait droit dans les yeux, son visage à quelques centimètres du mien. Elle ne m'avait pas laissé le temps de l'étriper face à son attitude des plus déplacée. Ce qui ne m'empêcha pas de la provoquer à mon tour, de lui faire comprendre que je n'étais pas un objet avec lequel elle pouvait s'amuser quand bon lui semblait. Desserrant les poings je portais mes mains à son visage, saisissant délicatement ses joues de mes paumes. Je caressais tendrement ses pommettes avec mes pouces, pendant quelques secondes, laissant un léger sourire se dessiner sur mes lèvres. Puis relevant les sourcilles pour donner un air illuminé à mon visage je prononçai les mots qui allaient la faire bondir, la rendre folle de rage, sur un ton calme, d'une voix qu'on employait pour parler aux enfants. Ma chérie, si je suis gênant pour toi… C'est uniquement parce que je suis proche de Lorcan et qu'il me confie des choses que tu ignores. Si tu es là ce soir c'est que tu as besoin de moi. Tu n'es pas vraiment en position de négocier. Alors cesse tes enfantillages veux-tu? Elle pouvait se donnait toute la peine du monde pour cacher son ressenti je savais pertinement qu'elle était en train de bouillir. Le bordel qu'elle avait foutu dans le club n'était rien en comparaison de la douleur de mes paroles. Lorcan était sa raison de vivre. Elle était allée trop loin alors je me faisais une joie de la torturer un peu. Après tout il fallait bien que quelqu'un se charge de temps en temps de la remettre à sa place. De lui faire comprendre qu'elle n'était pas moins vulnérable qu'un autre. L'envie de m'arracher le cœur devait être très intense mais elle allait y résister, elle n'y cèderait pas. Pourquoi? Parce que malgré tout ce qu'elle pouvait bien raconté elle tenait à moi. Elle ne me le disait jamais, je ne le lui avais jamais dit non plus. C'était évident. Nous étions liés par Lorcan et nous nous correspondions à merveille. Il nous avait façonnés à son image en quelques sortes. Nous avions repris ses traits de caractère. J'imaginais la colère monter en elle, elle devait regretter le coupe papier avec lequel elle jouait quelques seconde plus tôt. Elle aurait aimé me le planter. Mais elle ne l'aurait pas fait. Elle avait visiblement besoin de moi, elle ne pouvait pas prendre le risque que je lui tourne le dos… Elle se laissait manipuler (à son insu) très facilement. Il suffisait de lui donner quelque chose à désirer, quelque chose qui lui offrirait un moyen de pression, qui la rendrait supérieure. A tous les coups elle tombait dans le piège, elle ne pouvait pas résister à l'appel du pouvoir. En fin de compte elle se révélait plus faible que beaucoup d'entre nous. Mais heureusement pour Rubis, personne ne savait réellement comment s'y prendre avec elle, mise à part quelques rares privilégiés. Connaissant ses points faibles ou plutôt le plus sensibles d'entre tous, je savais comment lui faire poser un genou à terre, comment calmer ses ardeurs. Maintenant tu vas m'expliquer l'idée que tu as derrière la tête. Je serai les mains, écrasant ses joues, j'effaçai mon sourire, prenait un air légèrement menaçant, la forçai à rapprocher un peu plus son visage du mien. Attention, tu commets le moindre écart de conduite la discussion cessera immédiatement. Ma voix mielleuse de tout à l'heure avait disparu, mon ton se voulait grave, il fallait qu'elle comprenne que je ne jouais pas et que si elle me poussait trop à bout, elle pourrait le regretter. Le temps était venu pour elle de jouer dans la cours des grands et de cesser de croire que tout était un jeu. Je relâchais mon étreinte et fis quelques pas en direction de mon bureau. En m'asseyant dans mon fauteuil je poursuivis sur un ton enfantin, comme elle avait tant l'habitude d'en prendre : Mais avant que je ne t'écoute, tu vas me ranger le foutoir que tu as mis dans mon bureau.
Baulieu ▽ ON NE PERD PAS SI FACILEMENT UNE LONGUE HABITUDE SURTOUT LORSQU'ELLE EST VICIEUSE
Sa colère est toujours présente, tu peux la sentir, t’en délecter mais là n’est plus le but, là n’est plus le jeu. Tu ne cherches plus à te moquer de lui et l’exaspérer comme tu sais si bien le faire mais bien à avoir toute son attention, ce dossier l’a apparemment fait réagir tu as capté ce questionnement dans ses pupilles. Cette lueur étrange dans son regard que tu ne peux encore t’expliquer. Vous avez beau feindre l’indifférence toi comme lui, vous déchirer sans cesse et n’être jamais d’accord sur rien Zéphyr est celui qui te connait le mieux, peut être aussi bien que te connais Lorcan et surement mieux que tu ne te connais toi-même. Il en est de même à son sujet, ses réactions n’ont plus de secrets pour toi depuis longtemps, pourtant cette expression qu’il vient d’afficher t’échappe. Elle n’a duré qu’un quart de seconde mais cela a été assez pour piquer ta curiosité…Tu comprends assez vite que cette Mélinda n’est surement pas aussi ordinaire que tu as pu le penser dans un premier temps mais là n’est pas ta priorité. Tu auras tout le temps de fouiner à son propos et de percer ce mystère que Zéphyr tente de te cacher une fois Shanelle hors de nuire. Enfin…disons, hors de te nuire en tout cas. Soudain tu sens ses paumes attraper ton visage et ses pouces caresser tes jours. Ce qui pourrait passer pour un geste tendre aux yeux d’inconnus n’est en fait qu’un stratagème de plus de manipulation, et c’est sans la moindre surprise que d’un ton mielleux horripilant il t’assène un dernier coup Ma chérie, si je suis gênant pour toi… C'est uniquement parce que je suis proche de Lorcan et qu'il me confie des choses que tu ignores. Si tu es là ce soir c'est que tu as besoin de moi. Tu n'es pas vraiment en position de négocier. Alors cesse tes enfantillages veux-tu? Lentement tu lui adresses un sourire crispée, t’essayes même pas de cacher ta haine à son égard à cet instant précis. Si son sujet tabou est le club alors Lorcan est le tiens et Zéphyr a finalement décidé de taper là où cela fait mal. Il connait bien ta jalousie au sujet de leur évidente complicité, tu as peut être l’amour de Lorcan mais il a sa confiance et son passé. Passé dont tu n’as jamais fait partie et que tu ne pourras jamais changer. Sans oublier qu’il emploie encore cet horrible ton de supériorité avec toi, te parlant comme à une gosse et si tu t’écoutais tu te tirerais d’ici en vitesse, lui plantant au passage ce fameux coupe-papier qui te manque bien tout à coup. Néanmoins tu ne bouges pas, sa satisfaction serait trop grande et il est hors de question de lui donner cela. Seulement au fond tu sais bien qu’à ses yeux tu n’es rien d’autre qu’une enfant trop gâtée et il pense surement que ton désir d’éliminer Shanelle n’est qu’un caprice de plus. Sur ce point il a tout faux, ce n’est pas un caprice mais un besoin viscérale qui te possède nuit et jour et te dévore de l’intérieur, l’existence même de cette fille te tue à petit feu, c’est comme ton instinct de survie qui réagit. Il ne comprendra jamais vraiment ce lien qui t’unit à Lorcan comme tu ne pourrais surement jamais saisir le leur. Pour te débarrasser de cette fille tu serais prête à tout, et si le prix à payer et mettre ta fierté de côté alors ce n’est qu’un mince sacrifice, s’en rend-t-il compte au moins ? Maintenant tu vas m'expliquer l'idée que tu as derrière la tête…Attention, tu commets le moindre écart de conduite la discussion cessera immédiatement. Ses doigts se pressent sur ton visage, ils serrent ta peau, la creusent, te forçant à effacer ton rictus. Tu ne résistes même pas et consens à lui donner ce plaisir, ce qui comme prévu le fait jubiler. Tu le regardes s’éloigner du coin de l’œil et s’asseoir nonchalamment dans son fauteuil, il te nargue et a inversé les rôles avec l’habilité que tu lui as toujours reconnu exigeant que tu remettes de l’ordre dans cette pagaille que tu as semée. Il a l’air à présent de bien meilleure humeur, presque disposé à te céder faut-il encore que tu continue sur ta lancée. Si te voir te soumettre à lui l’amuse alors soit, tu ne t’arrêteras en si bon chemin, qu’il se réjouisse c’est le but. Tu lui offres la mine renfrognée qu’il s’attend à voir sur ton visage avant d’ajouter d’un ton qui se veut exaspéré Qui fait des caprices à présent… Puis à une vitesse hallucinante tu remets tout en place, exactement comme à l’origine au millimètre près, jusqu’au cadre qui s’est trouvé à pencher sur le côté lorsque Zéphyr a claqué sans ménagement la porte derrière lui. Tu te diriges ensuite vers la placard du fond où tu sais qu’il range ses bouteilles, précautionneusement tu attrapes un verre et y verses un fond de son Whisky préféré avant de le lui amené ton sourire enfin réapparu à tes lèvres Satisfait ? Bien, j’en conclus que tu es disposé à m’écouter à présent… glisses-tu en poussant le verre vers lui tout en conservant un calme olympien. C’est très simple à dire vrai, je veux juste que tu m’aides à éradiquer un problème. Problème répondant au doux nom de Shanelle et qui s’est apparemment mis en tête de se débarrasser de ta chère protégée… T’asseyant sur l’accoudoir du fauteuil en cuir en face de lui tu lui rends son précieux dossier avant de continuer J’ai bien essayé de m’en occuper toute seule mais elle est comme qui dirait…sous haute protection. A ces mots tu lui adresses un regard complice, il sait pertinemment ce que tu veux dire par là, le problème majeur n’est pas tant de se débarrasser des ses gardes du corps où de la sortir du palais, non tu as même sa tendre sœur jumelle sous ta coupe pour t’aider avec cela. Non, l’obstacle majeur se résume à un mot : Lorcan. Il ne la quitte jamais des yeux et cela attise encore plus ta rancœur envers lui et tes envies de meurtres envers son esclave. Tu sais bien que je ne peux rien faire sans toi… Allons bon flattes encore son égo comme s’il n’avait pas compris ton petit manège. Bien sûr qu’il a saisi à quoi tu jouais depuis tout à l’heure, tu te fiches de devoir lui passer de la pommade pour avoir ce que tu veux, tu savais que tu devrais le faire à un moment ou un autre de toute manière…
(c) AMIANTE
Zéphyr E. Romanov « The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
✤ LETTRES A LA POSTE : 1421
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 15/10/2012
✤ AGE : 33
✤ OU TU TE TROUVES ? : aux Plaisirs Coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Gérant du club aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Emoustillé (a)
Sujet: Re: Dans le silence le complot se tisse, ne sois pas mon ennemi mais plutôt mon complice. Dim 26 Mai - 15:43
Assis dans mon fauteuil je la contemple perplexe. Elle a mis un désordre pas possible dans mon bureau. Retourné toutes mes affaires et je lui ordonne de les ranger ? Jamais elle ne fera une chose pareille. Elle a de l’orgueil, encore plus que moi. Pour elle ce serait indigne de sa personne de s’abaisser à une telle tâche. Dans une sens elle a bien raison, les esclaves sont bien assez nombreux sur l’ile pour se charger des tâches ingrates. Mais c’est le jeu, je la charrie, toujours plus. Je la pousse à bout, car en fin de compte, c’est la seule façon dont nous sommes capables de nous montrer tout l’intérêt que nous portons à l’autre. Mes paroles l’ont touchée, je le sens. Elle a du mal à rester calme, à cet instant je sais qu’elle souhaite ardemment me sauter au cou, m’étriper de lui avoir fait un tel affront, de lui rappeler une énième fois ce qu’elle n’a pas eu le privilège de connaitre avec Lorcan. C’était une petite victoire que je savourais pleinement. La contrariété qui se lit à présent sur son visage ne fait que renforcer ce sentiment.
- Qui fait des caprices à présent…
Ces paroles me font sourire. L’enfant gâtée qui parle de caprices. Que peut-elle bien y connaitre ? Tout bien entendu. Elle est pourtant mal placée pour donner des leçons à ce sujet. Ebahi, , les yeux grands ouverts, je la regarde dressée face à moi. Un verre de whisky dans sa main, qu’elle fait gentiment glisser dans ma direction. Je réalise à quel point ce qu’elle a à me demander doit être important. Ce n’était pas dans ses habitudes d’obéir aux ordres que je lui donnais. Bien au contraire, dès que j’exprimais un tel désir, elle s’empressait de faire l’inverse…
- Satisfait ? Bien, j’en conclus que tu es disposé à m’écouter à présent… C’est très simple à dire vrai, je veux juste que tu m’aides à éradiquer un problème. Problème répondant au doux nom de Shanelle et qui s’est apparemment mis en tête de se débarrasser de ta chère protégée…
Instinctivement je fronce les sourcils. Quelle idée peut bien lui avoir à nouveau traversé son petit esprit. M’efforçant de montrer mon étonnement face à cette déclaration plutôt que mon inquiétude, je garde les oreilles bien ouvertes, pour ne pas perdre une miette de son discours. Elle me rend le dossier, que je sais être celui concernant Melinda…
- J’ai bien essayé de m’en occuper toute seule mais elle est comme qui dirait…sous haute protection.
Je n’apprécie pas réellement la teneur de ses propos. Dieu sait qu’elles manigances elle a bien pu mettre à exécution pour tenter de se débarrasser de Shannelle. Son regard me met encore plus mal à l’aise. Et sa dernière phrase ne me met pas plus en confiance.
- Tu sais bien que je ne peux rien faire sans toi…
Ce n’est plus un secret pour moi, depuis que Shannelle à mis les pieds au palais, Rubis la déteste. Elle sent que cette petite esclave peut prendre sa place d’un jour à l’autre. L’idée qu’elle compte plus qu’elle aux yeux de Lorcan la rend malade. Ses dernières paroles ne peuvent avoir que deux sens bien distincts. Le premier serait qu’elle souhaite me brosser dans le sens du poil pour obtenir plus facilement ce qu’elle désire ; le second révélerait l’état de détresse dans lequel elle se trouve actuellement. Quoiqu’il en soit je n’aime pas beaucoup la tournure que prennent les choses. Je me contente de lâcher un petit rire, certes nerveux, avant de prendre la parole, les bras croisés.
- Si c’est encore un caprice de petite fillette gâtée, tu peux t’en aller de suite. La porte est derrière toi. Mais avant, j’aimerai bien connaitre le plan tu as mis sur pied pour te débarrasser de Shannelle ? Tu réalises que tu t’attaques à un gros poisson sur ce coup ? Lorcan ne te pardonnera jamais d’y avoir ne serait-ce que pensé à lui faire le moindre mal. Pourquoi je voudrai me joindre à toi dans une telle folie ?
Je reste assis dans mon fauteuil, impatient d’entendre la suite de son récit. Curieux de découvrir les arguments qu’elle pourra bien mettre en avant pour me convaincre de la suivre dans sa démence.
- Tu sais que malgré tout je m’efforce de t’apprécier, même si ce n’est pas facile tous les jours, mais jamais je ne ferai quelque chose qui puisse nuire à Lorcan. Jamais. Et puis, de quelle protégée parles-tu donc ?
Elle connaissait des choses que j’ignorais et je n’aimais pas beaucoup cela. S’il y avait bien une qualité qu’il fallait lui reconnaitre, c’était bien son art de fourrer son nez là où il ne fallait pas. Elle savait se révéler imprévisible, même si je la connaissais plutôt bien. Je redoutais les mots qui allaient sortir de sa bouche.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Dans le silence le complot se tisse, ne sois pas mon ennemi mais plutôt mon complice.
Dans le silence le complot se tisse, ne sois pas mon ennemi mais plutôt mon complice.