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| Auteur | Message |
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Errol O. Shaw Just bring me a flower and I'll take you beyond the veil
| Sujet: Résurgence Mar 11 Déc - 3:44 | |
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Resurgence Non Errol n'était pas du genre à travailler toute la nuit. Il était plutôt du genre à travailler toute la journée et aller voir très tôt le matin de quoi la ville retourne. Juste après que le soleil ne se couche, tandis que les autres vampires se levaient et se préparaient à entrer dans la nuit, Errol aimait bien aller se balader. Il attendait que le soleil se cache derrière les bâtiments, derrière la muraille et il sortait. Se balader en début de nuit lui plaisait. Les humains n'étaient pas tout à fait effrayé avant que la nuit tombe. Ça lui évitait de se faire décapiter ou quelque chose du genre juste parce qu'il se balade tout seul. sortir à l'extérieur lui permettait aussi de satisfaire un autre de ses vices. Outre le thé, Errol grillait des cigarettes. Évidemment, les cigarettes et le vieux papier ne font pas bon ménage. Une fois dehors, par contre, il ne se gênait pas.
En ce début de soirée, la ciel était encore rougeâtre lorsqu’il quitte la protection sombre de la résidence royale. Sans se presser, parce que la nuit n'est pas encore tout à fait là, il se met à arpenter discrètement la ville. Il se cherche un endroit calme, pour savourer le début de la nuit. Pas la peine de se terrer dès le début de son séjour dans les bars. Mieux vaut attendre que l'ennuie le titille pour s'y plonger totalement. Sinon, il n'y a rapidement plus rien d'amusant à découvrir. Il connaît bien Londres et sa vie nocturne. Il aimerait bien connaître sa vie diurne, mais les alternatives sont très restreinte. Il les a pourtant essayé. Ici, tout est nouveau.
La nuit s'annonce chaude et agréable. Une légère brise souffle et bien qu'il ne ressente pas vraiment ni la chaleur, ni le froid, Errol aime bien la température de cette nuit. Des grillons trillent et le froissement des feuilles sous la brise est différent de Londres. D'abord, il n'y a pas de grillons à Londres, ou très peu. En plus, tout est si entouré de bâtiments qu'il est difficile d'entendre la végétation se froisser avec autant d'ampleur. Sans vraiment s'en rendre compte, Errol se retrouve dans un parc. Ah bon, un parc ? Ça n'a pas l'esthétisme des jardins anglais, ni la droiture des jardins français. C'est un parc laissé aller à l'imagination. C'est joli. Il aimerait bien tenter d'imaginer le voir en plein jour, y déceler beaucoup plus de couleurs que la nuit éternelle lui permet de constater, mais il n'a pas vraiment de points de comparaison. Il est né vampire, il n'a jamais vu de jardins le jour. Sauf à la télé et au cinéma, mais c'est sans doute pas la même chose.
Le parc est désert à cette heure. Tant mieux. Il commence à faire plutôt noir, mais la lune, sans être pleine, donne au jardin un éclat d'argent. Il tire une bouffée sur sa cigarette faisant rougeoyer le tabac. Ça ne lui procure pas vraiment d'effet physique. Mais il répète la gestuelle du fumeur depuis si longtemps qu'ils sont devenu tout à fait naturel. Et puis l'odeur de cigarette camoufle parfois l'odeur du sang, lui permettant de ne pas agir en sauvage avant qu'il ne le décide lui-même. Errol aime avoir le contrôle et sa nature de vampire de naissance lui a offert son plus grand défi de contrôle. Lui-même. Errol était, tout jeune vampire, assez incontrôlable. En vieillissant, il a apprit à avoir plein pouvoir sur lui-même, sur ses envies, sur sa nature. Un beau défi.
Il souffle lentement la fumée et il tourne légèrement la tête. Il entend des pas. Au rythme, et au claquement des talons, il en déduit que c'est une femme. Il reste sur place, elle est seule. Il n'y a pas grand chose à craindre d'une femme toute seule. Il aspire une autre bouffée de fumée. Un point lumineux et rougeoyant apparait plus vif au milieu du jardin argenté.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Résurgence Dim 16 Déc - 1:53 | |
| Elle aimait sa nature d'humaine. Elle aimait le jour, elle aimait le soleil, elle aimait les rayons qui venaient se poser sur la verdure, sur les objets, leur donnant ainsi un aspect brillant et délicat. Elle adorait tout cela. Tout comme elle adorait la vie. Mais la vie... La vie sur cette ville était atroce. Une véritable horreur. Son quotidien lui manquait. Ses journées à flâner, à faire du tir, de l'équitation, à chauffer la carte bleu de son père... Une petite princesse, voilà ce qu'elle était. Une esclave, c'est ce qu'elle était devenue. Qu'avait-elle pu faire de mal dans sa vie pour mériter un tel châtiment ? Bon. Beaucoup de choses. Mais tout de même. Même les tueurs en série ne terminaient pas sur cette île alors pourquoi elle ! Une petite chute comme punition, une petite blessure, un petit problème, elle aurait pu comprendre... Mais là... Là... Ce n'était pas petit. C'était énorme. Elle était coincée dans cette île, à tout jamais, réduite en esclavage... Et autant dire que le maître qu'elle avait n'était pas des plus attentionnés. Ou du moins, il était attentionné mais dans le mauvais sens. Elle préférerait largement qu'il l'oublie, et qu'il la laisse en paix. Qu'il ne s'occupe pas d'elle en somme, si c'est pour uniquement s'amuser à jouer avec ses nerfs.
Avoir Zéphyr comme maître avait des avantages et des désavantages. Les avantages ? Elle pouvait se promener dans les rues à n'importe quel moment du jour ou du soir, personne n'aurait le courage de venir l'importuner. Parce qu'il avait un certain pouvoir, et une certaine réputation. Aller vider de son sang son esclave, ou faire joujou avec elle... Non, aucun vampire n'oserait faire une telle chose. En dehors de sa demeure, elle avait donc une liberté totale. Mais là était le problème. La liberté. Elle n'en avait quasiment pas, en fait. Il la surveillait constamment, la vidait de son sang dès qu'il en avait l'occasion, et la poussait à bout psychologiquement. L'énerver, l'agacer, la mettre en colère, et la voir se rebeller. Il avait l'air d'adorer cela. On aurait dit qu'il... Cherchait à ce qu'elle soit insolente, pour avoir une bonne raison de répliquer. Puis, une caresse sur la joue par-ci, sur les cheveux par-là... Elle avait l'impression d'être un toutou. Et elle n'aimait pas être un toutou. Elle n'en était pas un de toute manière.
A choisir entre être humaine ou vampire... Morrigan envisageait de plus en plus cette possibilité. Elle n'aimait pas spécialement les vampires. Alors devenir l'un d'entre eux... Mais devenir vampire lui permettrait de se libérer de son statut d'esclave. En somme, il y avait de bonnes comme de mauvaises choses à devenir un buveur de sang. C'est en pensant à tout cela qu'elle s'avançait, dans la pénombre, claquant ses talons contre le sol. Elle ne passait pas par les chemins les plus éclairés. Elle préférait les petites ruelles malfamées. C'était une sorte de provocation. Montrer aux vampires qu'elle n'avait pas peur d'eux, qu'elle ne les craignait pas, voilà ce dont elle avait envie. Suicidaire ? Oui, un peu, ce n'était pas faux.
Ce n'est qu'après un petit moment qu'elle arriva enfin dans l'un de ses endroits préférés. Un petit jardin, bien tranquille. Elle aimait la tranquillité. Elle n'avait plus beaucoup l'occasion d'être seule, de penser à ce dont elle avait envie tout en faisant ce dont elle avait envie. Et dans ce jardin, elle le pouvait. Puis, sur son chemin, elle retrouva de nouveau... Un vampire. Oh, depuis le temps, elle avait appris à différencier les vampires et les humains en un seul coup d'oeil. Au moment précis où elle était passée près de lui, la lune avait éclairé son visage. Comme si je n'en avais pas assez vu dans ma journée... pensa-t-elle, avant d'aller s'asseoir sur un banc se trouvant à quelques mètres plus loin. Enfin, il finirait bien par partir lui aussi. Personne ne restait bien longtemps dans ce jardin de toute manière. A part elle. |
| | | Errol O. Shaw Just bring me a flower and I'll take you beyond the veil
| Sujet: Re: Résurgence Dim 23 Déc - 16:37 | |
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D'autres que lui auraient profité de la situation. Une femme seule, quelle aubaine. Mais Errol est patient. Il n'aime pas non plus le sang paniqué. Un sang boosté à l'adrénaline, c'est trop fort pour lui. Il préfère la délicatesse des endorphines. Il préfère être patient et s'abreuver d'un sang calme et paisible, qu'à un sang énervé et terrifié. Tous les goûts sont dans la nature dit-on. Il s'est toujours, ou presque, abreuvé à des esclaves qui ne sont pas terrifiés à cette idée. Errol a toujours été d'une délicatesse d'archiviste. Il prend soin des esclaves. Bon, il ne les chouchoute quand même pas, mais il ne les torture pas, il ne les frappe pas. Il est du genre à garder ses esclaves très longtemps.
Le son des pas se précisent et il voit la femme approcher. C'est une femme, comme il en a vu des millions durant sa vie, ou plutôt sa non vie. Quoique dans son cas, c'est sans doute une vie, puisqu'il est né comme ça. Mais bref, il l'observe approcher, son regard de prédateur posé sur elle. Il est un prédateur, pas de quoi en faire un plat. Elle avance d'un pas relativement calme. Elle n'est pas un vampire. Elle est humaine. Elle doit avoir un sacré maître pour se balader comme ça, si calme, sans craindre que d'autres vampires s'y abreuvent. Déjà, Errol se méfie. Il n'a aucune idée de qui peut être son maître. Un Bridgestone peut-être. Ça expliquerait pourquoi elle peut se balader librement et surtout si tranquillement.
Il n'esquisse aucun mouvement tandis qu'elle approche, sauf tirer une autre bouffée de tabac. Elle le croise, lève la tête et la lune claire dévoile son visage. Errol se fige et la suit des yeux tandis qu'elle s'éloigne d'un pas tranquille. C'est impossible. Pourtant... non, elle est morte depuis longtemps. Poussé par un souvenir aussi beau que douloureux sur la fin, Errol s'approche de la femme assise sur le banc et s'y assoit aussi. Sans se présenter, il la regarde ouvertement.
- Bon sang, si je croyais en la réincarnation, je dirais que vous en êtes une, dit-il, son accent britannique gonflé par l'émotion que la vue de Morrigan a suscité en lui.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Résurgence Ven 1 Fév - 21:01 | |
| En toute honnêteté, le fait d'avoir pour maître Zephyr n'était pas la seule chose qui la rendait si... Calme. Elle l'était, naturellement. Enfin... Elle n'était pas du genre à paniquer. A prendre peur, puis à prendre la fuite, à part en cas de situation extrême. C'est qu'elle serait capable d'abattre un homme de sang froid si la situation venait à l'exiger. Chose qu'elle avait déjà faite. Eh oui, Morrigan avait déjà abattu un homme, un mafieux d'un clan adverse qui avait eu pour mission de l'éliminer, histoire de l'atteindre, étant donné qu'elle était son trésor le plus précieux. Elle n'avait pas pris la fuite. Elle avait préféré lui faire face, lui offrir un dernier regard dédaigneux et l'éliminer comme le parasite qu'il était. Toute personne souhaitant s'en prendre à elle était un parasite. Par déduction, il y en avait énormément, des parasites, sur cette île. Bien trop à son goût d'ailleurs. Mais que pouvait-elle y faire concrètement ? Rien. Elle attendait patiemment le jour où elle partirait cet endroit, où elle le quitterait. Et elle le savait qu'il finirait par arriver. Ce n'était pas son destin. Ce ne pouvait être son destin. Elle ne pouvait être une esclave. Sa place était parmi les grands, parmi les grands de son monde. Celui dans lequel elle se trouvait n'était... Et ne rimait... A rien.
Ses talons claquant sur le sol, elle s'avançait donc d'un pas assuré. Morrigan devait être l'une des rares personnes à être assurée tout en étant en territoire ennemi. Mais oui, être l'esclave de Zéphyr contribuait à lui donner tant d'assurance. Elle n'était pas proche des Bridgestone mais... Honnêtement... Cela ne changeait rien, car Zéphyr avait de l'influence, à son échelle et d'une manière différente, ce qui lui était utile pour pouvoir faire tout ce dont elle avait envie. Et moins pour s'enfuir. Ou se rebeller. Enfin, même si, se rebeller, elle le faisait tout de même. Et il est peu sûr que Zéphyr puisse réellement y faire quelque chose un jour.
Il y avait une personne dans les parages, une autre personne et sûrement un vampire. Peu d'humains osaient sortir et se promener le soir, c'est qu'ils n'étaient pas tous aussi suicidaires qu'elle. Tranquillement, elle prit place sur un banc, sans lui porter plus d'importance jusqu'à ce qu'il... La rejoigne. Un peu surprise, elle reporta son regard sur lui. Que pouvait-il bien lui vouloir, au juste ? « Bon sang, si je croyais en la réincarnation, je dirais que vous en êtes une » Ha. Une quoi ? Réincarnation ? La jeune femme le jaugea du regard. Elle avait du mal à le voir dans la pénombre mais... Oui, il n'était pas humain. Depuis le temps, elle avait appris à faire la différence. Elle finit par hausser les épaules puis par se remettre à regarder devant l'air, comme si de rien n'était. « Ah bah oui. Mais t'as tout faux mon chou. » Elle ne le vouvoyait pas. Tout comme elle ne vouvoyait... Personne, en fait. « Tu fais fausse route. Il n'y a qu'une Morrigan, et c'est moi. Puis, je doute fort qu'une autre minette comme moi ait pu exister ou existe sur cette planète. » Elle sortit alors une cigarette de sa poche. « T'as du feu ? » qu'elle lui demanda le plus naturellement du monde. « Et puis, si c'est une technique de drague que de dire aux femmes qu'elles sont des réincarnations... Je te conseille d'en changer. Je dis ça, je dis rien hein. ~ » Un petit sourire amusé s'était affiché sur ses lèvres alors qu'elle avait repris la parole. |
| | | Errol O. Shaw Just bring me a flower and I'll take you beyond the veil
| Sujet: Re: Résurgence Mer 13 Mar - 4:04 | |
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Oui, il a tout faux. Déjà, la réponse, ou en fait, le ton utilisé prouve qu'elle n'est en aucun cas la réincarnation de Judith. Certes, Judith était volontaire et intrépide, mais elle n'était pas aussi insolente. Jamais elle n'aurait répondue d'une telle manière. Malgré tout, une fois plus près, Errol ne peut que constaté que sur l'apparence, c'est presque pareil. Même dans la noirceur, il détermine que ses cheveux sont de la même couleur, ainsi que cet éclat malicieux dans le regard. Pas de doute, elle doit être au service d'un puissant vampire pour qu'on lui fiche ainsi la paix. Surtout avec des réponses si insolentes. Elle n'aurait pas fait long feu, autrement. Elle serait tombée sur un vampire qui l'aurait joyeusement vidé de son sang, juste pour lui faire perdre ce sourire.
- Morrigan, c'est un joli prénom, dit-il d'une voix douce, sans la moindre once de malice. Il sourit. Pas de doutes, une autre comme Sybile ne pourrait pas exister. Elles sont différente. Peut-être est-ce du à l'époque. Il ne sait pas trop. C'est bien possible, elle était loin d'être une minette, comme vous dites, mais en apparence, vous avez jadis eu un sosie.
Malheureusement, cette jeune femme n'était pas Judith. C'était impossible, de toute manière, puisqu'il avait vu Judith vieillir, puis mourir. Le souvenir de la femme de jadis lui brulait encore la rétine, que ce soit dans sa jeunesse ou dans sa vieillesse. Elle avait été belle à tous les âges, jusqu'à la fin. La copie de Judith sort une cigarette de ses poches et la désigne à Errol, tout en demandant du feu. Errol marque une temps d'arrêt, comme s'il pesait le pour et le contre de lui donner un peu de feu. Il la fixe à lui bruler la peau, puis lentement, il fouille dans sa poche pour en sortir un briquet massif, à l'ancienne, ceux qu'on doit remplir. Le geste est machinal, répété depuis des siècles. Il ne l'a pas quitté des yeux et il n'a pas cillé. L'éclat rougeoyant de la flamme illumine tout durant une fraction de seconde, puis baigne tout d'orangé.
Des tas de souvenirs lui effleurent la mémoire. Des souvenirs de Judith, bien entendu. Des souvenirs auxquels il n'avait pas pensé depuis longtemps. Des souvenirs qu'il croyait oubliés. Il se rend bien compte, quand Judith... enfin, lorsque Morrigan le dit, que ça pourrait effectivement avoir l'air d'une technique de drague maladroite. Mais il n'en est rien. Il sourit à cette idée. Lui ? Un dragueur maladroit ? Non, pas du tout. Il n'est pas un dragueur. Il est lui même. Il ne drague pas, ce n'est pas son genre. Il hoche cependant la tête, tout en rangeant son briquet dans sa poche.
- Vous avez raison, ça pourrait en avoir l'air. Mais il n'en est rien. Vous lui ressemblez terriblement, dit-il sans l'avoir quitté des yeux une seule fois.
Et il ne peut s'empêcher de l'examiner, cherchant les différences. Parce que les ressemblances sont frappantes, c'est donc inutile de les chercher. Morrigan, c'est un très joli prénom. Il finit pourtant par regarder ailleurs, parce que même subjugué par la ressemblance, la dévisager si ouvertement est presque gênant.
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| Sujet: Re: Résurgence | |
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