Cet endroit n'est pas bien différent des autres, les incubes servent leurs maîtres tout comme le font les esclaves, au fond il n'y a que le lieu et le nom de la personne qui change, les choses restent les mêmes et Christopher le savait bien. Il vivait sur cette île depuis peu de temps il fallait qu'il s'habitue au plus vite à cette nouvelle ville qu'est Heartkiller pour satisfaire le mieux possible son nouveau maître Aaron. L'incube était sortie en ville pour faire visiter ce nouvel endroit où il est destiné à vivre pour le moment, quand on est au service d'une personne, nous ne sommes plus maîtres de nous-mêmes et incube comme esclave ne sait jamais combien de temps il restera au même endroit, ça aussi, Christopher le savait bien.

La nuit était fraîche ce soir et l'Italien errait dans les rues seules, Aaron ne lui rien demandé, ce soir-là il était libre mais il ne comptait pas profiter de cette liberté provisoire pour s'amuser, se divertir... Ses pensées étaient perturbées par un visage qui lui était familier, un visage venu du passé et retrouver ici sur cette petite île perdue au milieu d'un océan. Ce visage était celui d'un jeune humain, un Français du nom d'Ezra, Christopher a été envoyé pour le ramener en Italie, une chose qu'il ne pouvait pas refuser à son ancien maître mais il se résigna à faire souffrir cet humain autant que lui a pu souffrir et quitte à prendre des coups de fouet, il avait laissé à Ezra la liberté qu'il méritait. Mais voilà que le destin a fini par les réunir ici à Heartkiller et qui plus est, sous le même toit, chez Aaron.

Christopher a mis du temps à le croire, à réaliser qu'il s'agissait de la même personne, qu'il avait quand fini par se faire prendre par une exquise créature et que même si lui avait refusé de l'emmener auprès d'un vampire, quelqu'un d'autre avait fini par le faire à sa place. Et pour être certains qu'il s'agissait bien de la même personne, Christopher avait décidé d'aller lui parler, alors s'il semblait errer sans but, en réalité il avait suivi Ezra dans la nuit jusque-là grande place et une fois que ce dernier s’arrêta près de la fontaine, l'incube sortit enfin de l'ombre pour s'avancer vers : "C'est... C'est bien toi ?!" Il n'avait rien trouver d'autre à dire, il faut dire que Christopher n'est pas du genre bavard, ni solennel.