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 (stepan&circé) + don't be afraid of the dark

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MessageSujet: (stepan&circé) + don't be afraid of the dark   (stepan&circé) + don't be afraid of the dark EmptyVen 14 Juin - 13:46

Il fait sombre, j'ai perdu le fil des jours. Je pense à ma mère, mon frère, qui m'attendaient à l'aéroport. J'imagine leurs visages décomposés par la tristesse lorsqu'on leur a annoncé que mon avion s'est écrasé quelque part, et que je suis portée disparue comme toutes les autres personnes qui été à bord. Je connais la sensation qui semble écrasé leurs cœurs, et leurs poitrines. Ils me manquent, et je préfère penser à eux, plutôt qu'à ce qui pourrait bien m'arriver à présent. Je pense aussi à mes amis New Yorkais qui passent tranquillement leurs vacances chez eux, entouré de leur famille, ainsi qu'au fait, que je ne passerais jamais mon diplôme à la Juilliard, et que mon rêve d'être reconnue en tant que grande danseuse est totalement terminé. Dans cet enfer, je n'ai pas revu la personne qui m'a acheté, depuis quelques jours. En attendant, je reste cloîtrée dans ce qu'il semble être une chambre. Je n'essaie même pas de m'échapper, ce que j'ai vu dehors m'a bien assez effrayée pour que je veuille m'aventurer dans la jungle qui semble entouré cette ville. J'ai l'impression d'être l'héroïne d'un film d'horreur, ou alors d'être en plein dans un cauchemar où je n'arrive pas à me réveiller. Du coup, je ne dors pas beaucoup, ou alors je me réveille en sursaut. Et je m'enfonce lentement dans le silence, et pour le moment, on me laisse tranquille et j'espère que cela va continuer pendant un bout de temps. J'espère simplement que mon mutisme me permettra d'être oubliée. Je me sens crasseuse, mes vêtements sont sales, ce sont les mêmes que le jour du crash. Et comme si on avait entendu mes pensées, des pas commencent à résonner dans le couloir, puis ces derniers se stoppent devant la porte. J'inspire longuement, terrorisée par ce qui pourrait entrer dans cette chambre, et je me tapis un peu plus dans la pénombre de la chambre. Mon cœur bat la chamade, s'emballe et j'attends. Mes mains s'agrippent à mes genoux qui sont repliés contre mon torse. Mon dos se colle le plus possible contre le mur froid.

La porte s'ouvre laissant apparaître deux personnes, ainsi que la lumière du couloir. Qui m'aveugle. L'une d'entre elles, s'approche de moi, et l'autre allume les bougies au passage.  « Il faut te préparer pour le maître », me dit-elle, et elle m'agrippe le bras pour que je me lève. J'oppose une résistance, mais elle finit par gagner la bataille. Elles me lavent, m'habillent avec de nouveaux vêtements, et me coiffent. Je suis dans une sorte d'état second, j'ai du mal à savoir où je suis et pourquoi est-ce que cela tombe sur moi. Je reste muette, elles finissent leur travail, et quittent la pièce. Je reprends ma place dans le recoin de la chambre, à la vitesse de l'éclair. Mais pourtant, le temps s'écoule trop vite entre les visites qui se déroulent aujourd'hui dans ma chambre, et de nouveau pas se font entendre dans le couloir. J’espère intérieurement que ce sont les deux personnes de tout à l'heure et non pas « le maître » comme elles me l'avaient fait comprendre. Une nouvelle fois, les pas s'arrêtent devant la porte et cette dernière ne tarde pas à s'ouvrir. Je relève mes prunelles pendant l'espace d'un instant, et je reconnais immédiatement, que c'est la personne qui m'a acheté, il y a quelques jours. J'inspire profondément et détourne les yeux parce que je me sens happée par son regard, un puits sans fond. Sa beauté est celle d'un ange, et elle me déstabilise. Je réprime un tremblement, un frisson de peur qui parcoure mon échine alors que ses pas se rapprochent de moi et que la porte se ferme avec un fracas. Dans le silence de la pièce, j'entends même son souffle. Sa main s'abat sur mon bras et me relève de force, un cri reste coincé dans ma gorge, mais ne sort pas. Son autre main attrape mon menton et le relève pour me forcer à le regarder.  « S'il vous plaît, laissez-moi partir ! », lui soufflais-je, doucement. Je sais qu'il est presque inutile de demander une telle chose, mais ma mère avait toujours l'habitude de me dire 'qui ne tente rien, n'a rien', alors même si j'imagine déjà que le pire va m'arriver dans cette pièce et face à cet inconnu, j'ai voulu tenter ma chance.
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MessageSujet: Re: (stepan&circé) + don't be afraid of the dark   (stepan&circé) + don't be afraid of the dark EmptyMer 19 Juin - 18:10





Stepan et Circé
 

Ô douce nuit que viennent les monstres rugir les sacrifices de pauvres âmes innocentes que le Diable lui-même de ses mains gantés de soufre, de métal, de meurtre et de ses yeux éveillés, ouverts à la plénitude d’un gagnant… Elle. Jeune fille solitaire d’une épave, d’une bravade tête baissée sur la scène principale, et son cœur mort à l’agonie ; effigie à la beauté divine lui faisant face. Songeant jamais à un trophée, une esclave donnée, achetée par une main subite, la fleur cueillie par le lynx crocs dévoilés, il n’avait pas réfléchi ce bougre démuni de sentiment ! Il avait levé sa main, dépensant son argent comptant pour cette rose ses cheveux aux grands vents éteignent les sanglots d’une arrivée surprise sur une île de damnés ! Il ne lui avait pas parlé chargeant un homme de la prendre, de l’enlever de l’estrade où elle se tenait la petite dégagée, lui donnant l’ordre de la mettre dans une chambre enfermée telle la captive ensommeillée. Il avait marché se remémorant des souvenirs, des brumes ensanglantés de joie diluviennes avec sa petite poupée enfuie dès lors pour une nouvelle vie ! Et les phalanges blanchirent sur le coup de la colère naissante la divine, l’ironique comédie se préparant. Il allait l’éduquer cette gamine ses yeux bleus de Christ que le Grand Dieu lui avait offert en présent, il allait la blanchir, s’amuser car… après tout cette humaine était née pour cela ! Les couloirs terribles nébuleuses barbares montraient le chemin de supplice que le maître espérait pour cette gosse au visage de princesse éphémère, découvrant les portraits de famille d’êtres obscènes ayant l’apparence de dévots le sang coulant sur leurs mains décharnés. Les secondes s’égrenèrent dans leur or liquide, leur écrin doré que Satan avait préparé de ses doigts salis par le vice, la débauche, l’assassinat d’un peuple affamé, exhibé aux bêtes ! Stepan sourit dès lors, la main sur la poignée ouvragée respirant l’effluve de l’innocence condamné, ce parfum enfantin empli ses papilles, ses narines mordorées. Il l’ouvrit à la volé cet obstacle récalcitrant, parcouru de ses yeux de braises rouges comme les perles de sang le nourrissant la pièce illuminée de chandelles antiques pour n’apercevoir que du vide. De sa paume rugueuse d’homme viril il la tendit attendant la sourie au coin du mur tremblante de peur, soudain son regard dans celui de sa chose… Un moment, ô ténébreuse joyeuseté ! Un instant ô divine conquête ! Son corps  tentation, ses yeux maux délicats, ses mains féériques ! Une mère. Une sœur. Une confidente… Un jouet pour le démon à ses côtés poussant son rictus au coin de ses babines arrachées.

Tel le félin sa proie piégée il s’avance jouissant du pouvoir conféré sur un ange ailé. Tel le mesquin, l’ordurier il la soulève cette fragile plume étouffant alors un sanglot et l’état second du vampire comme l’aube et l’aurore se lève sur le monde épouvanté ! Joie malsaine dans son regard lorsqu’il entend la voix agréable, délicieuse, exquise de la dulcinée qu’il distille à son mur protecteur ! Il respire Pureté de ses élytres gelées que le saint jeta sur l’ange parfumé de jasmin, il regarde Naïveté cette amie bienveillante le glaive à sa main illusoire, la jette alors sur le lit, violent, tapageur telle le suppôt qu’il est lui, cet anormal ! « Te laisser partir ? Mais ma jolie tu ne t’appartiens plus désormais. Tu es là pour mon bon plaisir. ». Et leur regard danse la litanie funèbre de cette phrase morbide laissant les secondes atteindre l’esprit détruit de la fleur déracinée. Lui contre elle. Elle contre lui et leur corps ensemble dans une valse empreinte de promesse hivernale, figée dans un précipice monstrueux, sa gueule béante ouverte au meurtre que la destinée ne tarderait pas de son pas de course à enlever l’âme de cette vierge ! Se penchant tout contre son cou, le désir née le soleil éclatant de chaleur et ses canines… Sa main se pose sur le ventre. Ô fécondité merveilleuse de magie enchantée ! Susurre-t-il dans ses oreilles les mots mielleux. « Tu es à moi petite chose… Met le toi bien dans ton esprit car je n’hésiterai pas à te la rappeler sous la forme d’une douleur inimaginable pour toi petite fille. ». Se retirant de l’envie subit, il se recule, regarde de loin le corps de son nouvel objet.    

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MessageSujet: Re: (stepan&circé) + don't be afraid of the dark   (stepan&circé) + don't be afraid of the dark EmptySam 6 Juil - 20:42

Je suis complètement pétrifiée, je me demande comment je vais pouvoir sortir de ce cauchemar. Alors que la porte cède la place à la créature terrifiante qui m'avait acheté, je croise son regard ainsi que son rictus. Et lorsqu'il me relève de force, que je le supplie, j'ai l'impression que rien ne pourra me sauver de sa poigne ou simplement de lui. Pourtant, il finit par me relâcher, m'envoya valser sur le lit présent dans la pièce. Cela me coupe le souffle, je me demande encore à quelle sauce, je vais être manger, même si mon esprit torturé commençait à percevoir la chose venir. Ma respiration se faisait bruyante, erratique, complètement désordonnée.  « Te laisser partir ? Mais ma jolie tu ne t’appartiens plus désormais. Tu es là pour mon bon plaisir. », me réponds t-il, d'une façon qui me glace le sang, comme si sa phrase me condamne à une vie de servitude et de souffrance. Les larmes semble me venir, mais son regard est planté dans mes prunelles, et je ne peux m'en défaire, comme hypnotisée. Même lorsque je sens son corps contre le mien, et qu'il se penche sur mon cou, glissant sa main sur mon ventre … Un présence malgré tout dérangeante parce je ne l'avais pas désirée. Ma raison me criait de me débattre, de ne pas me laisser dominer. Pourtant je ne pouvais esquisser un seul mouvement, je pressentais que cela pouvait faire remonter une certaine violence chez le 'maître' des lieux.

 « Tu es à moi petite chose… Met le toi bien dans ton esprit car je n’hésiterai pas à te la rappeler sous la forme d’une douleur inimaginable pour toi petite fille. », continue t-il à me susurrer à l'oreille, et un frisson me parcouru. Il se recule et me fixe. Je reste figée quelques secondes avant de me reculer contre la tête de lit, ramenant mes jambes contre moi, dans la même position que j'avais été pendant ces derniers jours.  « Mais, à quoi est-ce que je vais vous servir ? Je vous en prie, j'ai une famille qui m'attends ... », lâchais-je, incertaine quant à ma démarche. Comment un être au allure si angélique pouvait se comporter ainsi. Vous me direz certain humain se comportent aussi comme des animaux en kidnappant, torturant et tuant des gens. Le 'maître' avait la même allure qu'un humain, pourtant il ne l'était pas. Je finissais par soupirer, comme si je me résignais à la vie qu'il allait à présent m'offrir, qu'il me destinait.  « Je m'appelle Circé, et vous ? », demandais-je, lentement, presque dans un murmure inaudible. Je savais qu'il se fichait totalement de ma vie, de mon nom, mais qu'il préférait élaborer un plan pour savoir quelle tâche, il allait me confier. A quoi j'allais bien pouvoir lui servir. Je tire nerveusement sur la tenue dont on m'a affublée, j'ai l'impression de ressembler à … rien du tout. Et surtout pas à moi, moi, Circé, la petite danseuse à la Juilliard. Je n'avais plus de passé, de présent, ni d'avenir. J'évitais alors de penser à cela.  « Qu'est ce que c'est que ce pays ? Cette île ?  On a fait un bon dans le temps ?», continuais-je, doucement. Je m'efforçais de parler pour combler le silence pesant qui régnait dans la pièce, et surtout me dérober à son regard.
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