Sujet: Philippe Raulne - Running After My Fate Dim 30 Juin - 23:42
☇ Philippe Jean Joseph Raulne
“ Les plus chanceux sont ceux qui sont déjà morts ”
☇ I'm a Survivor
FEAT. CHRISTIAN BALE
PRENOM(S) & NOM : Philippe Raulne SURNOM : Aucun. DATE & LIEU DE NAISSANCE : 23 avril 1978, Lille, France AGE : 35 ans MÉTIER : Officier dans l'armée française, régiment parachutiste. STATUT : Marié. [veuf?] ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle CARACTÈRE : Pragmatique, réaliste, passionné, déterminé, dévoué, solitaire, prêt à tout, impitoyable, froid, alcoolique (en manque)
☇ LE QUESTIONNAIRE HEARTKILLIEN
▬ comment considérez-vous la famille Bridgestone ? avez-vous une relation spéciale avec eux ?
Je ne sais pas de qui vous parler, je suis un simple touriste, tout juste arrivé sur cette île. Je me fous complètement de qui sont ces fichus Bridgestone!
▬ que pensez-vous de la condition des esclaves/humains sur l'ile ? pour ou contre leur traitement ?
Je sais juste que quelque chose cloche, sur cette île. Le lendemain de mon arrivée, j'ai assisté à la capture de deux autres naufragés par des individus que je ne connaissais pas. Ils étaient vifs, rapides, et très forts. Ils m'ont fait froid dans le dos, car je n'ai rien décelé d'humains en eux. Ils considéraient les naufragés comme des proies. Je sais pas où je suis tombé, mais ça ressemble fort à l'enfer. Il va sans dire que je ne compte pas laisser d'occasion à ces démons de s'emparer de moi.
▬ comment trouvez-vous heartkiller ? la ville en elle-même, son organisation, son climat, ses habitants.... ?
Je ne connais pas grand chose de L'île, je suis resté à proximité de la plage où je me suis réveillé depuis que je suis arrivé il y a quelques jours. L'endroit pourrait apparaître comme paradisiaque. Plage de sable fin, jungle luxuriante... Tout ce qu'on appelle « paradis terrestre » dans les brochures touristiques. Mais l'endroit est chaud, étouffant. La nourriture abonde le jour, mais se cache la nuit. Moi aussi, je dois me cacher la nuit. Il y a des prédateurs pour l'homme ici, et pas de la sorte dont je suis familier... Je me méfie de cette île comme de la peste, le considérant déjà comme un environnement hostile sinon mortel.
▬ avant d'arriver sur HK, quelle était votre opinion sur les rumeurs englobant le triangle des bermudes ?
Fables pour adeptes de toutes les bizarreries de ce monde. Probablement du tout faux. Un endroit paradisiaque où faire une croisière de rêve avec ma femme et mon fils, pour recoller les morceaux. Un endroit où je pourrais repartir de zéro, profiter... Me délasser, avant de repartir en mission à l'autre bout du monde. Je pensais vraiment que toutes ces conneries, c'était de la branlette pour adolescents boutonneux en mal d'originalité dans leur existence. Encore une fois, je me suis fourré le doigt dans l'oeil jusqu'au coude.
▬ craignez-vous la furie des derniers levinson ? d'ailleurs, qu'évoque pour vous la chute du roi allan levinson ?
Je ne connais aucune de ces personnes. Et plus j'en apprends sur cette île, plus je le regrette, alors arrêtez un peu de me questionner là dessus !
▬ et enfin, question piège, que pensez-vous des adminettes ? Qui est la plus folle ? La plus sexy ? La plus chieuse ? dites-nous tout...
Des adminettes ? OO « est pris au piège ». Euh, j'en sais rien moi, j'ai lu la présa mais... « y retourne ». Je dirais déjà que les plus tarées sont celles qui mettent le plus de smieyrs ; c'est un signe. Quand on est trop retourné dans sa tête pour ne plus savoir comment s'adresser au commun des mortels on met plein de smileys partout pour illustrer tout ce qui nous vient à l'esprit. Et des fois ça fait peur. Encore plus quand c'est une jolie fille qui le fait. Toujours se méfier des jolies filles un peu tarées qui usent de smileys ! La plus sexy... Nalex ou Sissi, mais bon, pas le droit de faire autre chose que regarder hein, je suis un homme marié moi ! Ou alors, le faire discrétement seulement...
PRÉNOM/SURNOM : Thib AGE : 23 ans SEXE : M COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : Par PRD, au hasard des recherches. ET COMMENT TU LE TROUVES? Sympa, actif, je prends! EST-CE QUE VOUS SOUHAITEZ ETRE PARRAINE ? Pourquoi pas! si elle est jolie PEUT-ON ON FAIRE UN PREDEFINI DE VOTRE PERSO. SI VOUS ETES SUPPRIME ? NON (déjà, je compte pas partir à priori sauf si les zombies attaquent!) CODE RÈGLEMENT :Ok by White Queen
Dernière édition par Philippe Raulne le Lun 1 Juil - 0:11, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Dim 30 Juin - 23:42
☇ VOTRE HISTOIRE
“Les plus chanceux sont ceux qui sont déjà morts ”
......
Solveig ! Solveig !
C'est la panique à bord. Je ne la trouve pas. Où est elle, bordel de merde ? Je coure, on me rentre dedans. Je suis plus grand, plus costaud. C'est l'autre qui tombe. Je continue de courir, pris de panique. Le vent souffle avec force et me fouette le visage. La pluie me crible comme autant de sous munitions d'un obus HE. Je continue de courir. La panique se lit sur tous les visages. Je force un ou deux gamins à s'arrêter alors qu'ils suivent le mouvement de foule vers l'arrière du navire. Les gamins, agrippés par le col, se dégagent rapidement. Il ne s'agit pas de Jean. Merde-merde-merde-merde-MERDE ! Où est il ? Mon cœur bat si fort que je sens chacun de ses battements affolés résonner dans mes tympans. Un éclair ajoute à l'intensité dramatique de l'instant, me permettant d'apercevoir au delà du bastingage les flots déchainés. La fumée qui s'échappe de l'avant est plus épaisse encore que cinq minutes plus tôt. Tout ça ne serait pas arrivé si j'avais pas eu à aller m'enfiler un ou deux verres au bar du troisième niveau du bâtiment arrière plutôt que de rester avec ma famille. Ils sont là, quelque part, perdu sur cet immense bateau de croisière à l'agonie, qui tangue dangereusement et qui prend l'eau après avoir commencé par prendre feu. Je m'égosille, désespéré.
Jean ! Solveig !
Ils ne répondent pas. Il y a trop de bruits. Un type de l'équipage en gilet orange pointe une arme vers le ciel. Ce qui en sort m'aveugle un instant. Une fusée de détresse. Et ce connard, il croit que ça va être vu par qui ? Aucun avion ou hélicoptère ne peut voler par ce temps, et aucun bateau ne pourra nous venir en aide avec des vagues aussi hautes que de petits immeubles. On me pousse. On hurle. Je me tourne sur le côté, et la vague me percute.
.....
Vous n'irez pas bien loin, mon petit monsieur Raulne.
Les paroles résonnent dans mes oreilles avec la traduction de l'échec. Je suis à l'école. Encore une mauvaise note en maths. Je n'y comprends rien. Je ne sais pas comment faire pour m'en sortir. Je ne suis pas forcément mauvais ailleurs, très bon en histoire, mais les désastres en matéhmatiques ruinent toute ma scolarité. Quand je rentre chez moi, mon père, qui travaille de nuit et vient de se lever pour repartir, me lance grognon que si je n'aime pas l'école, j'ai qu'à faire électricien. Le hic, c'est qu'il faut pas être mauvais en maths pour faire ça. Je soupire, avec ce problème insoluble, et me couche. Le lendemain, je rejoins mes amis. Un groupe de quatre. Tous en difficulté mais avec des points forts propres à chacun, tous aimant beaucoup jouer aux petits rigolos et à s'amuser. Pour ce que ça me sert... Je bois avec eux, en cachette des parents bien sûr. Je ne sais même pas pourquoi. Ou plutôt si. Ma façon à moi de gérer mes problèmes d'adolescent, si incommensurables... De mauvaises notes en maths, une famille classique avec quelques tensions, et une vie sentimentale bien en deçà de mes attentes. En arrivant dans la cour, je ne peux pas m'empêcher de faire une blague sur Kevin, un lourdaud encore plus branleur que nous. Ca me vaudra bien des ennuis, ma grande gueule, mais je peux pas m'en empêcher. Faire de l'esprit pour me faire remarquer. Ca marche aux yeux de tous sauf de celle pour qui ça compterait vraiment. Une jeune beauté, cheveux bruns, grande et au regard qui m'envoûte complètement depuis le début de l'année. Elle sait que j'en pince pour elle, je lui en ai déjà parlé. Mais elle ne veut pas entendre parler de moi. Je crois qu'elle aime les vrais mauvais garçons, et pas seulement ceux qui se donnent un genre. Pas comme moi. Je dessine toute la journée son visage au lieu d'écouter les cours.
Et à la sortie, Kévin me pète la gueule.
.....
Je recrache toute l'eau que j'ai ingurgité par mégarde. L'eau de mer me donne la nausée, mais il faut que je continue. Le sol se dérobe sous moi alors que la quille du navire se rabat contre la mer après le passage d'une vague plus grande encore que les autres. Je m'écrase contre le sol en même temps que la majorité des personnes qui m'entourent. Je me prends un coup de pied dans l'oeil qui me sonne un court moment. Les vents déchaînés me font très vite revenir à moi, évacuant très vite toute sensation de douleur ; le froid m'empêche d'éprouver toute souffrance physique. C'est un fait, je suis gelé. Entre le vent très fort qui s'abat sur nous et le fait que je sois trempé de la tête aux pieds par la pluie et les vagues qui passent par dessus le bastingage, je grelotterai si j'en avais le temps. Ce n'est pas le cas. Je retourne à l'intérieur du navire, mais les couloirs sont trop engorgés de monde ; matelots et touristes essaient tous de s'enfuir. Pour aller où ? Je ne suis pas sûr qu'ils y ont réfléchi. Je ne sais pas moi même ce que je ferais lorsque je retrouverais ma femme et mon fils. On me bouscule encore, et le flot de la panique me repousse au dehors. La bousculade prend de l'ampleur. Pas de canots de sauvetage comme dans les films ; ceux ci sont amenés dans des sacs par le personnel navigant. Se gonfle au contact de l'eau. Je sais pas ce qu'ils vont faire, mais moi je ne monte pas dans un de ces trucs.
Solveig ! Chérie !
Mon cri s'ajoute à celui de centaines d'autres personnes terrifiées et pis encore, aux hurlements du vent et au grondement du tonnerre. Pourtant, miracle. Je sens mes oreilles se dresser. J'ai entendu quelque chose. Une voix familière. Solveig. Mon cœur loupe une demie douzaine de battements. Je me remets à courir en bousculant sans m'attarder chaque personne sur ma route. C'est alors que le sol tremble. Je tombe encore sur le parquet ruisselant d'eau du pont du bateau. Le sol tremble ? Un grondement effrayant, qui fait vibrer jusqu'à nos os, remonte depuis le bois et le matériau composite du navire. Il se brise, incapable de monter à nouveau les vagues énormes. Trop gros pour se casser bêtement en dos, je sens que le mastodonte se disloque. En me redressant, je m'appuie un instant sur la rambarde et voit le centre du bateau se replier sur lui même et se broyer. C'est la fin.
Solveig !
Le navire se redresse déjà pour se précipiter dans les abysses, et le hurlement de la foule est tel que j'ai l'impression d'être rendu sourd. Je n'entends plus rien à part les battements de mon cœur frénétique.
.....
Les balles fusent autour de moi. Le tac-à-tac typique d'un fusil d'assaut russe se fait entendre. L'ensemble de ma section se jette à plat ventre alors que le tir de l'insurgé se renforce, bientôt rejoint par tous ses petits copains. Les impacts soulèvent des gerbes de terre et de poussière, saturant le chemin de tirs mortels. Je me redesse et réplique, au coup par coup. La section fait de même. On aligne, on vise, on tire. Les hostiles sont abattus les uns après les autres. Pourtant, rien n'est joué. La fusillade gagne en intensité. Je me retourne, et fais signe au reste du peloton de progresser par la droite. Comet prend la gauche. On se redresse au moment où les deux ailes se rabattent. Les armes tressautent entre nos mains et cognent contre nos épaules en tirant, éjectant des douilles fumantes. On y arrive, petit à petit. On sécurise les bâtiments. A la grenade, puis à la mitraille. On se salit les mains. Nous sommes la section de reconnaissance du troisième escadron du 1er régiment de hussards parachutistes. Forces françaises en Afghanistan, et sans faire de mauvais jeux de mots, ça chauffe dur. La résistance faiblit puis s'éteint une victoire de plus pour les fantômes. C'est ainsi qu'on nous surnomme, depuis qu'on a bluffé les ricains à Kandart, deux ans plus tôt. L'unité que je commande a pris par surprise un camp fortifié des insurgés. Plus de cent prisonniers, autant d'ennemis mis hors de combat. Deux morts et quelques blessés pour nous. Fantômes, parce que nous sommes invisibles, silencieux. Nous frappons là où l'ennemi ne s'y attend pas, et nous sommes souvent la dernière chose qu'il voit. On a notre petite renommée, et un joli tableau de chasse, qui nous permet d'oublier les raisons d'une guerre que l'on ne comprend pas. Nous sommes bons dans ce que nous faisons, nous sommes une famille. C'est tout ce qui compte.
J'ai attérit là parce que je n'ai jamais eu le cran de lui parler, à cette fille. Pas le cran non plus d'avoir une vraie prise de conscience une fois le bac obtenu de justesse. J'ai foiré la fac, et suis rentré par dépit à l'armée avant de tomber un peu trop loin dans les magouilles dans lesquelles mes potes m'avaient entraînées. J'ai rejoint une unité de combat, répondant mieux aux attentes d'un esprit aventureux ayant besoin d'un sérieux renouveau. Petit à petit, je me suis fait ma place. Liban, Afghanistan quatre fois, Côte d'Ivoire, puis plus tard Centrafrique et Mali, j'ai gagné mes galons en interne, me hissant à la tête d'une unité renommée et spécialisée dans le combat de l'ombre. J'ai appris des trucs incroyables auprès de mes sous officiers, de vrais experts. Comment se déplacer avec armes et matériels sans faire de bruits, comment ne pas laisser d'empreintes ou de traces en terrain ouvert, en forêt ou en zone urbaine, comment se rendre invisible en bougeant intelligemment et en usant du moindre petit couvert... Etre à la tête de ces experts était ma vie. Il y a neuf ans, lors d'une permission en France, j'avais pour habitude de me rendre dans des bars, dans des boîtes. Souvent pour des aventures sans lendemain, faire la fête avec les copains. Et c'est à ce moment là que totalement par hasard, je retombais sur mon amour de jeunesse. Etonnemment, elle se souvenait de moi. Mais Solveig semblait bien plus intéressée par ce que j'étais ce jour là que ce que j'avais pu être au lycée. On a passé la nuit ensemble. Puis la semaine suivante. Puis toutes mes permissions. Je l'ai épousée le 21 mai 2005, un an environ après nos retrouvailles. C'était rapide, mais vu ma situation et mon boulot, je préférais pas trop attendre. Tout allait bien entre nous ; cette fille, c''était la femme de ma vie. Un an plus tard, elle donna naissance à Jean, notre premier. Je n'aurais pas pu être plus heureux. Mais tout bonheur n'a qu'un temps.
.....
Une femme pousse un type, qui passe par dessus le bastingage. Elle voulait sa place pour quitter ce rafiot. Malgré les éléments déchaînés, on entend distinctement son cri durant sa longue chute jusque dans l'océan. Les gens sautent sur la femme pour l'évincer à son tour. Je m'éloigne de la bousculade, mais manque plusieurs fois de perdre l'équilibre sur un pont remplit d'eau, et encombré de déchets et du corps de ceux qui se sont fait assommer ou qui sont tombés dans les bousculades et les empoignades qui éclatent partout où les gens entrevoient une chance de quitter ce navire en perdition. J'arrive bientôt au bout du navire. Je crie à plein poumons le nom de ma femme et de mon fils, terrifié de peut être ne jamais les retrouver. Je me sens tellement coupable ! S'il n'y avait pas ce foutu problème d'alcool, j'aurais été avec eux depuis le début de cette tempête, j'aurais été avec eux quand nous avions percuté ce truc dans l'eau ! Je me mis à courir sur un espace un peu plus dégagé. C'est alors que je les vois. Accrochés tous deux à une corde en acier d'où des fanions publicitaire ont été emportés par le vent. Le bateau étant en train de sombrer, ils n'arrivent plus à gravir la pente du pont pour me rejoindre. Ils s'accrochent. Ils ont besoin de moi. Jean est terrifié et pleure, Solveig semble soulagée de me voir. Je coure vers eux, haletant, frigorifié et groggy. Le pont tangue un peu plus et l'angle continue de s'accroître. Je commence à glisser, à déraper. Le navire continue de se redresser, se rapprochant peu à peu de la verticale. Bientôt, il sera trop tard ! Ma femme et mon fils crient à nouveau mon nom et m'appellent à l'aide. J'opte pour une solution désespérée. Je me laisse glisser sur le ventre jusqu'à eux. Mais le pont, encombré de tas de saletés, est quasi-impraticable. Je glisse sur plusieurs mètres, me rapprochant d'eux. Je vais y arriver, encore quelques mètres. Je vais y arriver, mon cœur bondit dans ma poitrine. Quoiqu'il arrive désormais, je serais avec ma femme et ma vie, les seuls qui comptent dans ma vie, la prunelle de mes yeux.... ! Sans comprendre pourquoi, je me sens tiré brutalement en arrière. Je regarde derrière moi. Un putain de cordage s'est enroulé dans mon pied, me capturant au passage. J'entends les pleurs de mon fils et les appels désespérés de ma femme. Je me retourne vers eux, me forçant à tendre mon corps au maximum. Ma main touche presque celle de Solveig. Nos doigts e frôlent à plusieurs reprises. Elle se met à pleurer. Moi aussi. Des larmes de rage coulent sur mon visage. Je refuse d'abandonner, et tire de toute mes forces. Mon pied me fait souffrir atrocement, plié au bord de la cassure, mais je peux presque toucher les doigts de ma femme. Encore un petit effort, j'y suis presque....
.....
Tout bonheur n'a qu'un temps. C'est un fait. Le bonheur s'est fané avec les années. J'en suis le premier responsable. Mon boulot est devenu un poison. Une mission a mal tourner en Afghanistan. On s'est retrouvés embarqués dans une sale histoire de vengeance après une embuscade qui a coûté la vie à plusieurs camarades. Des civils ont été tués. Et pas que quelques uns. Hanté par cette nuit terrible, cette opération conjointe avec les américains, je me suis renfermé sur moi même. J'étais volontaire pour tous les départs, pour toutes les missions. Je voyais de moins en moins ma femme, qui semblait me considérer comme un étranger, et mon fils, dont je ne voulais pas gâcher l'existence comme j'arrivais si bien à le faire avec la mienne. Il y a quelques mois, je suis revenu en France à l'impromptu, après le dénouement de cette sale affaire, qui n'était pas parue dans la presse. Je suis arrivé tellement à l'improviste que j'ai découvert mon fils gardé par une baby sitter, « maman étant partie au cinéma avec un ami ». J'ai attendu patiemment, dans le noir. Ivre, comme souvent depuis le crime dont je m'étais rendu responsable. Un verre de whisky à la main. Mon autre poing serré. Solveig est rentrée à deux heures et demies. Seule, mais j'ai vu l'autre voiture s'éloigner, un type à son bord. Elle était plus radieuse que jamais, dans sa robe courte noire, maquillée et coiffée comme elle l'était. Une dispute a éclaté. J'ai failli perdre le contrôle et lui taper dessus. Par bravade, elle m'a tout avoué. Son aventure, dûe à mes absences, à mon éloignement. Elle me rendait responsable de tout. Elle n'avait pas tout à fait tord, mais je ne pouvais lui pardonner son incartade.
Le soir même, j'embrassais mon fils qui dormait encore et je quittais la maison, laissant Solveig en larmes, un fils qui ne comprit pas pourquoi papa était parti, et une famille au sens large qui ne comprenait pas ce qu'il se passait. Au bout de plusieurs semaines passées à boire, ayant pris un congés de l'armée pendant quelques mois, gracieusement accordé par un colonel dans la même situation que moi, j'eus la surprise de voir Solveig sur le pas de porte de ma chambre d'hôtel. S'ensuivit une nuit d'explications, une nuit qui me fit horriblement mal, mais qui me permit d'aller de l'avant. Solveig s'était excusée, moi aussi. Nous nous aimions toujours. On se donnait une seconde chance. Je revenais à la maison, et je faisais la promesse de quitter l'armée à la fin de mon contrat pour me rapprocher des miens. Et pour recoller les morceaux, une croisière dans les bermudes. Soleil, divertissements et famille étaient sensées nous souder à nouveau, faire de nous une vraie famille. Et en ce qui me concernait plus particulièrement avec Solveig, retrouver une véritable vie de couple, une vie intime, et des moments partagés. L'objectif était en partie atteint ; on se reparlait, on avait même réussit à recoucher ensemble, ce qui n'avait rien d'évident ; je n'étais pas aussi proche d'elle qu'avant et moi, j'avais toujours à l'esprit son incartade. Mais on faisait avec, on essayait, vraiment. On allait y arriver. Et partager de bons moments avec notre fils était vraiment super...
.....
Je vais y arriver. Il le faut. Mon pied me tire atrocement mais je sens que chaque millimètre gagné me permet de passer outre le nœud qui m'emprisonne. Solveig est juste là. Je tire un peu plus, ce qui m'arrache un grognement de douleur. Ca y est ! Je suis dégagé ! Ma main rencontre celle de ma femme, et je commence à la tirer vers moi alors que mon fils s'accroche à elle. Inversant ma position, je me sers d'un socle à parasol en dur pour pousser sur mes pieds endoloris, tout en tirant vers moi ma femme. Je lui dis que je l'aime, que je les aime tous les deux, que jamais je ne les laisserais jamais tomber. Mon visage ruisselle d'eau de pluie mais pas que. Je leur dis que tout ira bien. Cet infâme mensonge, alors que nous sommes au milieu de l'océan en pleine tempête, que tout le monde meure autour de nous et que le navire sombre. Je leur répète encore. Un dernier effort, et je hisse Solveig à mon niveau, contre moi. Je n'en ai pas le temps. Le navire est à la verticale, et tout ce qui est à bord ce met à glisser ou à tomber. Un homme tombe à raz de mon visage, m'effleurant à peine. Mais frappe de plein fouet Solveig et Jean, en dessous de moi balancés par les vents. Le choc me fait lacher prise.
Nooooooooon !
Ils tombent en hurlant, sans rien rencontrer sur leur route. Ils sombrent dans les flots déchaînés. Mon cœur s'est arrêté. Ca y est, je suis mort. Mes yeux, figés et embués de larmes, sont fixés écarquillés sur l'endroit où ma femme et mon fils viennent de disparaître, dans l'eau noire de l'océan qui se rebelle. Tout coule autour de moi. J'ai l'impression de rester immobile une éternité. Finalement, j'inspire à nouveau, et l'air me brûle les poumons. J'étouffe un sanglot rageur, haineux et désespéré, maudissant Dieu et l'Océan, et plonge la tête la première dans les flots. Les yeux grands ouverts, je ne vois rien. L'eau la nuit, est d'un noire d'encre. Je sens des choses autour de moi. Objets et corps en train de couler. Je crie sous l'eau. J'essaie de faire quelque chose, de trouver. Je palpe et j'amène à moi tout ce qui passe à portée, espérant retrouver ma famille. Mon cœur me fait atrocement mal, je me sens mourir. Le choc entre ma tête et quelque chose de solide quand je reprends de l'air à la surface me plonge dans les ténèbres.
.....
Je rôtis en enfer. J'ai affreusement chaud. Et tous ceux que j'ai connu et qui sont morts me regardent et m'appellent. Mes copains, mes hommes. Mes ennemis. Les civils que j'ai tué, ou ceux dont je suis responsable de leur mort. Et enfin, Solveig et Jean, qui m'appellent à leur tour. Je me réveille en sursaut. Je suis trempé. La lumière m'aveugle quelques instants. M'habituant à la lumière, je constate qu'autour de moi, il y a du sable, beaucoup. Je sursaute quand l'eau fraîche de la mer vint me tremper à nouveau. Je me redresse, le corps tendu et endolori. Partout autour de moi, un charnier. Des tas de corps, et des débris. Au loin, le tonnerre gronde. Quand je me retourne, je vois à l'horizon un amoncellement de nuages sombres, régulièrement illuminés d'éclairs. Je me laisse tomber à genoux et pleure toutes les larmes de mon corps, comme un enfant, ou comme l'adulte qui laisse évacuer un trop plein d'horreurs dans son existence. Au bout d'un moment, je me persuade que Solveig et Jean sont toujours en vie. S'ils seraient morts, je le saurais. Ils ont probablement eu la même chance que moi. Je m'enfonce dans la jungle en criant leur nom. Je m'hydrate dans un petit ruisseau, qui me permet de laver mes blessures dûes au naufrage. Je mange un ou deux fruits ramassés ça et là. Je me fait d'une branche pointue un épieux ; le soldat qui est en moi se sent plus en sécurité et plus à même de survivre même avec un ersatz d'arme. Je passe toute la journée, et les deux jours suivants, à chercher ma femme. Le troisième soir, je vois deux autres naufragés au loin. Je coure vers eux, mais me stoppe quand je les vois rejoint. Quelque chose cloche. Les arrivants sont visiblement fraîchement habillés, bien nourris aussi. Ils ne sont pas naufragés. Mais comment sont ils arrivés là ? Ils molestent les naufragés et les emmènent comme des animaux. Je reste caché tout du long, écoutant ce qu'il se dit. Je suis peut être bien arrivé en enfer finalement.
Et cet enfer semble peuplé de démons.
Running After My Fate ❖ The Divide Soundtrack
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Invité Invité
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Dim 30 Juin - 23:45
j'ai terminé :p
Samaël D. Baudelaire Ce qui t'est indispensable coûte peu, c'est le superflue qui vaut la peau des fesses !
✤ LETTRES A LA POSTE : 139
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 24/05/2013
✤ AGE : 27
✤ OU TU TE TROUVES ? : Dans ma demeure si prestigieuse ♥
✤ EMPLOI/LOISIRS : Et bien je trafique dans tout pour être franc.
✤ HUMEUR : Mesquine.
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Lun 1 Juil - 1:22
Oh un autre français, bienvenue à toi et Christian Bale roxx \o/
Si t'as des questions, n'hésites pas à mp les autres, moi j'ai la flemme (~*.*)~
Emmanuelle O. Kennedy À TROP SE DONNER, ON S'ABANDONNE.
✤ LETTRES A LA POSTE : 841
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 29/03/2013
✤ AGE : 31
✤ OU TU TE TROUVES ? : Auprès d'Echo-Alice
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Lun 1 Juil - 2:38
Christian !!!! Très bon choix qu'on ne voit malheureusement pas assez souvent. Bref bienvenue et bonne continuation!
E. Gabriel Driver - On est mercredi ? - Ouai, c'est fréquent après le mardi.
✤ LETTRES A LA POSTE : 1019
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 06/03/2013
✤ AGE : 27
✤ OU TU TE TROUVES ? : Dans la cuisine, tu veux un sandwich ?
✤ EMPLOI/LOISIRS : haha
✤ HUMEUR : Tristounet, comme toujours
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Lun 1 Juil - 5:59
Bienvenue parmi nous et inutile de te souhaiter bonne chance pour ta fiche En espérant que tu te plairas parmi nous Bon choix d'avatar, j'avoue
Invité Invité
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Lun 1 Juil - 8:55
merci à vous !
Invité Invité
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Lun 1 Juil - 13:16
Bienvenue chez les fifou du cerveau Vive les humains ! Ou pas.
Invité Invité
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Lun 1 Juil - 13:43
BIenvenue sur le forum Bonne chance pour ta fiche Personne ne t'a fait le petit speech de bienvenue ? Alors alors
Tu disposes d'une semaine pour terminer ta fiche, lorsque ça sera fait n'oublie pas d'aller nous le préciser dans le sujet prévu à cet effet. Si tu as le moindre soucis n'hésites surtout pas à nous mporner Nous serons heureux de t'aider
GO GO GO courage
Invité Invité
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Lun 1 Juil - 16:11
Echo, pas besoin de lui faire le speach, il a déjà fini Mais bienvenue parmi nous ! VIVE LES HUMAINS !
Zéphyr E. Romanov « The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
✤ LETTRES A LA POSTE : 1421
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 15/10/2012
✤ AGE : 33
✤ OU TU TE TROUVES ? : aux Plaisirs Coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Gérant du club aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Emoustillé (a)
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Lun 1 Juil - 18:13
Bienvenue
Bonne chance pour la validation Monsieur!
Invité Invité
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Lun 1 Juil - 18:44
merci à vous !
Invité Invité
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Lun 1 Juil - 19:16
Bienvenue chez nous :D Ah, c'était trop cool! J'avais l'impression de revivre Titanic mélangé à du Lost
Bref, rien à dire de plus Ah si! Va te recenser! Pas qu'on te supprime alors que je viens de te valider
- bienvenue parmi nous ! -
THE HARDEST THING IN THIS WORLD, IS TO LIVE THERE
→ Félicitation! Les membres du staff sont heureux de t'apprendre que tu es validé(e)! Nous te souhaitons donc la bienvenue parmi nous et sommes heureux de te compter parmi nos membres!
→ Maintenant que tu es validé(e), vérifie tout de même que nous n'avons pas oublié de rajouter ton avatar dans le bottin et que nous t'avons aussi ajouté au bon groupe. Vérifie également ton rang si tu fais parti des vampires!
→ Si tout est OK, tu peux désormais te lancer dans l'aventure HeartKiller et aller créer ta fiche de liens et de RPs!
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→ Mais aussi de voter régulièrement sur le top site de la PA! C'est important pour la pub du forum. Et puis, un petit click ce n'est pas grand chose (a) N'hésite pas aussi à faire de la pub autour de toi :)
→ Surtout, n'oublie pas de souhaiter la bienvenue aux nouveaux, c'est important pour une bonne intégration! Et pourquoi pas faire des demandes de liens et de RPs après?
→ Et pour finir, toute l'équipe espère que tu t'amuseras bien sur HeartKiller :)
UNE NOUVELLE AVENTURE COMMENCE POUR TOI
✤✤✤
Invité Invité
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Lun 1 Juil - 19:39
merci beaucoup beauté ! Je file ouvrir mes sujets de ce pas :p
Je suis recencé depuis cet après midi ^^
Soraya A-E. Grimm Every kingdom needs a hero...or not!
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✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 01/01/2013
✤ OU TU TE TROUVES ? : Dans ton ombre xD
✤ EMPLOI/LOISIRS : Avant, j'étais chasseuse de primes...maintenant, je chasse les vampires! / Je dépouille les vampires aussi, c'est ma paye xD
✤ HUMEUR : L'humeur d'une combattante pyromane xD
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Mar 2 Juil - 13:40
BIENVENUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUE Oui, j'arrive en retard, je sais
J'ai aimé ta fiche Un survivor en plus J'aime, il y a plein d'humains qui arrivent, ça swingue
Éclate-toi chez les fouuuuuuuuuuuuuuuuuuuus
Invité Invité
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Mar 2 Juil - 13:43
merci beaucoup pour le compliment et au plaisir de se croiser en rp !
César I. Bridgestone JE SUIS LA JUSTICE ♦ EMPEREUR
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✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 04/03/2013
✤ AGE : 37
✤ OU TU TE TROUVES ? : Je rôde sur Heartkiller. Serez-vous ma prochaine victime ?
✤ EMPLOI/LOISIRS : L'Empereur / Jouer avec mes esclaves
✤ HUMEUR : Avenante
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Mar 2 Juil - 14:42
Phillippe Raulne ... Ça me dit quelque chose.
Et on ne se fiche pas des Bridgestone. Très mauvais pour ta santé...ok...
Bienvenue sur le forum mon cher. Courage pour le reste de ta fiche et ta validation et amuses-toi bien parmi-nous surtout.
EDIT: Et zut, tu fais vite toi là. Bon bien, amuse-toi bien parmis-nous tous les fous...
Invité Invité
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Mar 2 Juil - 19:45
Ca te dit quelque chose, peut être nous sommes nous croisés sur BTW, LC ou je ne sais pas?
César I. Bridgestone JE SUIS LA JUSTICE ♦ EMPEREUR
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Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Mar 2 Juil - 22:26
Effectivement, le premier. Certes, il y en a eu d'autres dont un de Vampires. Enfin ... Cela fait 6 mois maintenant. Ça fait longtemps depuis. Je t'ai connu justement sous un Roi Vampire dont, parfois, je me sers pour jouer le côté sanguinaire et violent de mon perso.
Donc, encore une fois, bienvenue parmi-nous petit homme innocent ne connaissant pas encore l'existence des vilains vampires.
Invité Invité
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Mer 3 Juil - 10:18
aaah d'accord, tu m'a connu aussi sur mon propre forum, Strange Scotland!
Merci !
Invité Invité
Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate Ven 5 Juil - 9:09
UN VERT Le vert cey le bien, bon choix de groupe On en manquait cruellement en plus Tu vas être mon nouveau coupain toi, tu vas voir Il nous faudra un lien
En plus, gosh, Christian quoi So
BIENVENUUUUUUUUUUUUUUE ICI en retard désolée
& HAVE FUN
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Sujet: Re: Philippe Raulne - Running After My Fate