✤ hello, lovely head ✤

Les doux cris de douleur des esclaves de Satyne. Se réveiller avec ce bruit montre que je vais passer une très bonne journée, je le sais. Ma maîtresse se défoule sur ses autres esclaves, ces moins que rien, et pas sur moi. Je serais peut-être épargnée aujourd'hui, je serais peut-être envoyée en ville, en mission, et ne servirait pas entièrement la famille Bridgestone durant toute la journée, et la nuit. J'ai donc le temps de m'occuper de moi, de penser mes plaies de la nuit passée. J'ai beaucoup de cicatrices en tout genre, et ce n'est pas parce que j'ai été impolie, ou que j'ai mal fait mon travail, non. Mais parce que j'ai été, comme toujours, le jouet favori des vampires. J'ai soigné mes plaies, désinfecté mes morsures. Car malgré le fait que je sois l'esclave favorite de l'Impératrice, je dors toujours avec les autres vermines, qui peuvent me donner des microbes dont je n'ai pas envie - ça dégoûterait les vampires qui voudraient boire de mon sang !


J'ai, pour ainsi dire, passé une journée toute à fait normale. J'ai servi la famille, j'ai participé à plusieurs jeux sadique. J'ai également eu le plaisir de sentir cette enivrante sensation lorsqu'on a bu de mon sang pour un petit goûté improvisé. Tout esclave devrait aimer cette sensation. C'est limite aussi bon que le sexe ! Dans une généralité, tous les esclaves devraient aimer être un esclave, être ce qu'il est, accepter sa nature. Je ne comprends pas pourquoi ils cherchent tous à s'enfuir. On dit que les Bridgestone gardent des esclaves s'ils sont assez intelligent pour les servir, mais je ne les trouve pas très intelligents, ceux qui discutent tranquillement d'un plan d'évasion où on dort, alors que je suis dans la même pièce. Ils savent pourtant très bien que je suis la petite préférée de Satyne et que j'irais lui dire dès que possible. Enfin, en tout cas, ça me permet d'avoir les bons mots de ma maîtresse, et de soit voir ces esclaves se faire massacrer, soit avoir le droit de les blesser presque mortellement avant de laisser les vampires les achever. Au final, leur mission Escape se termine en mission Suicide.


De toute façon, ce n'est pas les esclaves qui manque. Il y en a limite de trop, après tout c'est bien pour ça que certains vampires les prennent juste pour les tuer quelques temps après. Enfin, les plus riches d'entre eux. Et justement, des esclaves, c'était le sujet de ma mission du soir. Je devais trouver quelques pauvres vampires qui n'arrivent plus à survivre des dettes, et qui seraient prêt à vendre leur esclaves pour six sous, pour au moins payer ce qu'ils ont à payer. J'aime ces moments-là. C'est bien rare de voir des vampires dans la misère, et je me réjouis toujours de voir leur mine pitoyable et leur regard s'illuminer lorsque je dis la somme pour laquelle Satyne voudrait prendre son esclave. Ce que l'Impératrice ne sait pas, c'est que je propose toujours de mon sang durant cet échange. Certains vampires adorent le fait qu'ils boivent le sang de l'esclave d'un Bridgestone, celui auquel ils ont aussi goûté. On me dit même que j'ai meilleur goût !


Je venais donc de conclure mon marché lorsque l'horloge de la ville finissait de sonner ses onze coups indiquant les vingt-trois heures. Une main sur mon poignet avec un bout du tissu de ma robe pour empêcher le sang de continuer à couler, je marchais sans peur dans les ruelles sombres de la ville, où seules les lumières de quelques vieux vampires qui ne partaient plus à la chasse éclairaient les pavés. Quand j'étais plus petite, j'avais peur de ces ruelles. Maintenant, c'était comme si j'avais l'habitude de venir par ici, oubliant complètement les rôdeurs de la nuit, ceux qui n'ont pas de pitié pour les esclaves des autres. Je ne suis pas un vampire et ne suis donc pas immortelle face à eux, mais je n'ai pas peur. Je marchais tranquillement, comme si je faisais mon shopping du midi. Il commençait à y avoir de plus en plus de lumière et je voyais un peu mieux les passants, faisant alors la différence entre vampires et simple mortels. Je marchais, jusqu'à voir une tête inconnue. Je m'arrêtais net pour l'observer, n'ayant décidément jamais vu cet homme de ma vie. Un nouveau ? Un humain qui a trouvé la ville par pur hasard croyant cherché de l'aide ? Je ne crois pas.

- Salut le nouveau !

Disais-je en m'avançant vers lui, oubliant totalement le tissu imbibé de sang séché qui était collé à mon poignet gauche.

- T'as perdu ta maman, t'as besoin d'aide peut-être ?

Je n'en perdais jamais une pour railler les autres et m'amuser de leur situation. Et puis après tout, si c'est un vampire, je peux sortir ma carte de l'esclave de Satyne. Si c'est qu'un esclave, je n'ai rien à craindre ! J'ai tout de même une petite préférence pour le vampire, ça pourrait bien se finir.

Je n'avais pas encore revu Nina, elle m'avait dit qu'elle me retrouverait facilement en cas de besoin. Je m'étais fait petit à petit à ma nouvelle condition alors que je commençais à explorer les environs de la boîte dans laquelle ma nouvelle maîtresse m'avait emmené. Maîtresse. Quel drôle de mot, qui résonnait toujours de manière aussi incongrue autour de moi ! Je n'avais jamais eu ce genre de rapport autrefois, c'était vraiment quelque chose de tout nouveau que je ne voulais pas perdre... Car de manière paradoxale, j'avais compris que c' était grâce à ce nouvel et détestable état que j'étais resté en vie et que je pouvais prétendre le rester un moment. Parce que si Nina ne disposait pas d'un statut élevé, elle avait des appuis puissants puisqu'elle servait directement un des grands manitous du secteur. Enfin, d'après ce que j'avais compris. Tout se mélangeait encore constamment dans ma tête, et je ne comprenais pas toujours tout. Après tout, moins d'une semaine plus tôt j'étais en train de me dorer la pilule sur un navire de croisière en compagnie de ma femme et de mon fils, et depuis j'avais subi un naufrage apocalyptique qui avait fait des centaines de victimes, j'avais perdu Solveig et Jean, et j'avais fini par attérir dans une jungle hostile sans trop savoir comment survivre, assistant plusieurs fois à la capture d'autres rescapés par de mystérieux inconnus... Et l'une d'entre eux avait fini par me capturer, par me dévoiler sa nature de vampire et par m'acheter au sens littéral contre la promesse de tout faire en échange de ma liberté, pour sauver ma femme et mon fils, de les retrouver et de les envoyer en sûreté. Je ne savais toujours pas si dans le fond, je pouvais faire ou non confiance à Nina. Je ne la connaissais qu'assez peu, mais nous nous étions tous deux brutalement poussés dans nos retranchements respectifs à plusieurs reprises. Cela faisait trop peu de temps...


Peu importait. Nina m'avait gracieusement autorisé à vagabonder pour trouver ma place, et explorer l'île pour elle. Je me promenais donc, sur mes gardes, dans les rues de la cité des vampires. Je ne savais pas m'y repérer, je ne savais même pas vraiment où j'avais le droit d'aller et où l'entrée m'était défendue, mais au final tout cela n'avait qu'assez peu d'importance, puisqu'il fallait avant tout que je préserve mon existence. Plus pour ma maîtresse que pour moi, d'ailleurs. Ma survie n'entrait pas en ligne de compte dans notre petit arrangement. En sus, être discret était pour moi une seconde nature. A la tête d'un peloton de reconnaissance depuis des années, unité que l'on surnommait les « fantômes », je bougeais toujours sans un bruit et sans laisser de traces, capable de me cacher ou de traquer quelqu'un dans n'importe quel environnement. J'avais pourtant constaté mon affaiblissement dans la jungle, remettant en cause mon efficacité. Nina m'avait trouvé, malgré tout, et m'avait pris en chasse pour me capturer. Ce soir, je ne prenais pas autant de précautions ; je voulais aussi tester ma « protection sociale », soit le fait qu'un vampire n'a pas le droit de toucher l'humain d'un autre. Pour autant, je restais plus furtif que la moyenne. Ce qui n'empêcha pas une jeune femme que je croisais de s'arrêter devant moi pour me lancer une pique. Je la dévisageais sans la moindre retenue. La vieille habitude de l'éclaireur, qui jauge tout et tout le monde de manière quasiment systématique.


| J'ai perdu ma mère y'a cinq ans, donc ouais. Pourquoi, tu veux la place ? |


Je ne savais pas du tout à qui j'avais affaire, mais ce dont j'étais sûr c'est qu'il devait s'agir d'une quisling, une collabo, une esclave volontaire et fière de l'être, comme j'ne avais croisé quelques uns sur l'île depuis mon arrivée. Elle était pleine d'assurance et d'aplomb, comme quelqu'un sûr et certain qu'il ne lui arrivera jamais rien, trop bien protégée.


| Mais un coup de main serait pas de refus. Elle... On ne m'a pas encore bien expliqué comment tout ceci fonctionnait. Où manger. Comment payer. Je suis nouveau, ici. Et toi? |

Je dois avouer aimer les petits nouveaux, aimer jouer avec eux. Que ce soit de nouveaux esclaves de Satyne, ou des nouvelles têtes que je croise dans les rues de la ville. Et là, j'ai eu le bonheur de tomber sur un homme, sûrement un peu plus que la trentaine, que je ne connaissais pas du tout. Je ne l'avais jamais vu par ici, et je dois avouer qu'une carrure et une tête comme ça, ça ne s'oublie pas ! Et plus je l'observait, plus je comprenais que ce n'était pas un vampire. Il n'a déjà pas les habits pour. Même le vampire ruiné que j'ai rencontré il y a peu de temps avait une meilleure façon de s'habiller - les vampires aiment leur dignité et n'aiment pas montrer qu'ils sont presque sur la touche. Non, vraiment, cet homme n'était pas un vampire. Il n'avait pas l'air de s'être fait beau depuis un bon moment déjà, et je vois quelques cicatrices, petites coupures ou bleus par-ci par-là. Un vampire, ça n'en a pas, même ceux qui ont eu tous les os cassés s'en remettent sans séquelles. Non, cet homme était un simple et pur humain. Peut-être un survivant fraîchement recueillit par je ne sais quel vampire du coin ? Attrapé par un succube ou incube prêts à donner à leur maître un homme si robuste et sûrement intelligent ? Je ne tarderais de toute façon pas à le découvrir.


« J'ai perdu ma mère y'a cinq ans, donc ouais. Pourquoi, tu veux la place ? » Sa voix grave raisonnait presque dans les rues où nous nous trouvions. Mais je dois avouer aimer le fait qu'il réponde à ma question dans le vrai sens du terme, pas dans l'ironie. Si seulement il savait ! Je me fichais totalement de sa mère, mais des idées de réplique me montaient à la tête. Finalement, je ne vais peut-être pas m'ennuyer ce soir avec lui.


- Non merci, mes parents ont été massacrés le lendemain de ma naissance, et je vis très bien sans, je ne veux pas jouer ce rôle !


Généralement, ça fait comme un choc lorsque je parle du massacre de mes parents comme si je parlais d'un vulgaire accident dont j'ai été le témoin, mais que je racontais ça de façon tellement sadique qu'on pourrait croire que j'aimais ce fait. Oui, ils ont été massacrés. Massacrés par la personne qui me sert de modèle à présent. Ironie du sors ? Peut-être bien. J'ai toujours dit que j'aimais l'ironie, et le sarcasme. J'attendais sa réaction, voir comment il allait réagir à ce que je disais. Allait-il me croire ? De toute façon, dans une ville peuplée de Vampires, on ne peut que croire à ce qu'on dit et ce qu'on voit, puisque les Vampires existent, tout peut arriver.


« Mais un coup de main serait pas de refus. Elle... On ne m'a pas encore bien expliqué comment tout ceci fonctionnait. Où manger. Comment payer. Je suis nouveau, ici. Et toi? » Serait-ce un rire cynique qui sort de ma bouche sans que je ne m'en rende compte ? Oui, peut-être bien. Je lui riais au nez, de façon si insolente qu'il pourrait se vexer, le pauvre. Ah, il m'a bien fait rire ! Mes soupçons étaient donc fondé : c'est un tout nouveau, un de ceux qui pourraient bien se faire prendre par un vampire qui jouerait le jeu d'un gentil petit vampire qui lui montrerait tous les recoins de la ville. Sûrement un fraîchement débarqué qui a appris il y a peu l'existence des vampires et le but de son nouveau statut d'esclave. "Elle" n'a pas l'air de lui avait tellement appris sur la ville. Serait-elle inconsciente ? Ou aime-t-elle le fait que son nouveau petit joujou puisse découvrir la ville et être traqué comme une proie ? Oui, c'est encore possible.


- T'es vraiment nouveau alors ! Je ne pouvais pas m'empêcher de redire ça d'un ton moqueur.

- T'es donc le nouvel esclave d'un vampire, une femme ? Eh bien, ta maîtresse n'a pas l'air d'avoir eu assez de jugeote pour t'expliquer un peu tout ça. Mon pauvre ! Tu vas devoir vite t'y faire, ou tu te feras massacrer.


Ce ne serait pas de chance pour lui, une si belle gueule. Il n'empêche que j'ai envie de m'amuser un peu avec lui, de lui faire peur. Je m'approchais assez lentement de lui en décollant le morceau de tissu de ma robe de mon poignet gauche, lui laissant donc une merveilleuse vue sur deux plaies bien espacées, montrant bien la marque d'une morsure d'un vampire, toute fraîche. Je ne le quittais pourtant pas des yeux, tout simplement pour ne pas louper ne serait-ce qu'une seule petite réaction, qu'une seule stupeur.


- Je suis née ici. Et à moins que t'ai une maîtresse qui te donne de l'argent pour te faire des petits plaisirs personnels, ce que j'en doute, t'as qu'un moyen pour payer, ou même pour manger : donner de ton sang. Oh après, si t'as une jolie petite vampire au dessus de toi, tu auras de la nourriture ! Mais je ne pense pas que toi et elle n'aimiez les mêmes choses. Ah, ce doux sourire en coin qui se dessinait sur mon visage en disant ça.

La jeune inconnue me dévisagea avec curiosité, comme si j'étais une nouveauté, quelque chose d'intéressant que l'on avait pas encore vu. Quelque chose aussi, je le savais, dont on se lasserait vite. J'espérais que cet intérêt qu'on me portait serait limité dans le temps ; je sais que dans n'importe quel endroit du monde les « nouveaux » attirent toujours le regard, et c'était quelque chose que je souhaitais éviter. En premier lieu, du fait de ma nature même. J'étais quelqu'un de discret, je faisais partie des fantômes après tout. Je me sentais bien mieux quand personne ne me remarquait alors que je remarquais tout le monde. C'était la base de mon travail même, que dis je, de ma vocation. J'étais comme ça. En sus, je ne voulais pas attirer l'attention pour la simple et bonne raison que toute l'attention qui rejaillirait sur moi finirait aussi par mettre ma famille sous les feux de la rampe. Et si je devais apprendre que finalement ma femme et mon fils avaient été tués, il fallait aussi que j'avoue préférer le découvrir moi même, si possible seul et isolé. Parce que si j'avais quelqu'un auprès de moi à ce moment là, je serais capable de tout. Et croyez moi quand je vous dis que ce ne serait pas très glorieux. Peu importait de toute façon, il fallait que je sois seul. Pire encore que ce que je pensais précédemment, je ne voulais pas attirer l'attention car en attirer sur ma famille, cela pouvait aussi vouloir dire qu'ils seraient pourchassés comme je l'avais été, et réduits en esclavage. Je ne pouvais pas laisser ça se produire. Pas avec tous les détraqués du coin. Deux jours seulement, et j'avais appris que tout vampire était sociopathe, et qu'ils étaient ou ultra violents ou pervers, et je ne voulais pas que ceux qui comptaient le plus pour moi tombent entre leurs mains. Il fallait bien entendu que j'avoue aussi que l'idée même qu'un de ces détraqués s'en prenne à ma famille juste pour s'amuser me terrorisait secrètement. Voilà pourquoi il fallait que je passe inaperçu, pour toutes ces raisons à la fois. Il ne fallait donc pas que je m'attarde ici, en pleine lumière, au milieu d'une rue, avec une personne inconnue qui, pour ce que j'en savais, pouvait m'attirer plein de problèmes. Quand la jeune femme reprit la parole, je ne savais pas s'il s'agissait de lard ou de cochon. Ses parents avaient ils été massacrés le lendemain de sa naissance ? Sa réponse me destabilisa, et je fronçais les sourcils, ne sachant pas trop quoi dire de plus. Après tout un « désolé », aussi simple soit il, me semblait totalement hors de propos puisqu'elle même ne semblait pas l'être le moins du monde.


C'est alors que je l'entendis rire, et pire encore, rire de moi. Mes poings se crispèrent, et cela ne me fit aucun bien. Je me sentais en colère, déjà parce que j'aimais pas qu'on se foute de moi, plus encore quand on me traitait en abruti, et finalement, parce que j'étais en rogne depuis ce putain de naufrage. L'inconnue semblait savourer l'instant, en tous cas. A tel point qu'elle pris son temps pour me répondre, ce qui ne me plu guère. Moqueuse, elle me considéra comme le « nouveau », ce qui continua de m'agacer parce que cela confirmait en plus mes pires craintes. Et encore un lot de mises en garde...


| Putain, mais ça se voit tant que ça que je suis nouveau ? Ouais, je sers une vampire, depuis peu. Elle m'a expliqué grossièrement comment l'île tournait, mais elle est occupée, elle a un job. Elle peut pas toujours être là avec moi. |


J'allais ajouter que c'était tant mieux, que la présence de vampires me répugnait complètement, mais je sentais que ce serait une bien mauvaise idée que de me confier de la sorte à une parfaite inconnue. En plus, ce n'était pas non plus dans mes habitudes de me confier. L'inconnue s'avança vers moi, et je me crispais un peu plus. Elle retira quelque chose devant son poignet et je vis les traces de morsure. Je fronçais les sourcils. Putain, encore une accro aux vampires, c'était pas croyable quand même ! Elle confirma mes pires craintes en me disant qu'elle était née ici, ce qui me fit froid dans le dos en pensant au fait que les vampires ne donnaient pas seulement dans l'esclavage et la maltraitance, le dressage et compagnie, mais qu'ils pratiquaient aussi l'élevage d'humains. Super. Donnez moi une arme et je les flingue tous, juré ! Restant de marbre, d'une froideur glacée, je la regardais sans montrer ni inquiétude, ni surprise, ni respect.


| En fait, on se ressemble sur pas mal de points. On se fout mutuellement la paix, c'est déjà ça. Donc là ça veut dire que si ce soir, je veux manger, faut que je donne mon sang ? Putain de merde, quand je pensais que cette journée ne pouvait pas être pire... Et on mange quoi ici ? Y'a moyen d'avoir quelque chose de correct?[/color] |