Pourquoi les Vampires sont-ils si attractifs pour être suivis absolument partout ? [PV Lydia]

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 04/03/2013

Le vent fouettait fort en ces sommets noirs telle fut la nuit actuelle. Une tempête approchait, il en était certain. Haut touchant presque le ciel de ses mains, le Vampire laissa la brise fouetter son visage embrasant ses vêtements, son long manteau noir dans le vent. Il aimait ce sentiment de liberté parfois l’éloignant ostensiblement des affres de l’administration. Que de papiers, que de lois à rédiger … Que d’esclaves à éliminer ou de Vampires à amender. Puis, il lui fallait réfléchir et cela seul. Qu’Anastasias disparaisse aussi subitement restait fort étrange. Pourtant, ce fut sa meilleure esclave. Avec Sullivan Mitchell, on doit comprendre que ce n’est pas difficile de faire mieux. Un sourire en coin amenant la peur d’un sadisme sans borne, apparut au visage de César Bridgestone comme à chaque fois que cette idée lui effleura l’esprit : on le lui avait volé.

Oh ! Il aimerait tant voir ce Vampire pour s’emparer de tous ses biens, mais encore … Encore, il rêvait de le voir s’agenouiller devant lui son sang dégoulinant de tous côtés. César relevait alors la tête de l’impertinent et dans un sourire, un rire diabolique, effrayant même il trancha cette dernière. Elle roulait au sol alors que le cœur de l’Empereur reprendrait vie … Oh oui ! C’était ce genre d’action qui le rendait tellement vivant. Subitement, il fit dos à l’a pic et aux vagues se brisant en contrebas pour prendre conscience d’une chose.

- Qui ose m’espionner !

Rugit-t-il entre ses dents. Il n’avait aucun moyen de savoir si ce fait restait véritable. César Bridgestone avait simplement juré entendre un bruit, mais dans ce vent endiablé il ne pouvait guère sentir la douce odeur humaine. Il serra le poing droit en proie à une impatience. Il n’était pas doué pour la patience et si cette personne ne se montrait pas maintenant il irait voir … De ses propres yeux azurs comme l’eau rutilante dans un soleil d’été : que c’était paradoxal n’est-ce pas ?

Dans un mouvement brusque, l’Empereur retourna son attention sur l’horizon. On n’apercevait pas Heartkiller d’ici et pour cause, la ville se trouvait dans la direction opposée. On signifiait tout simplement que la tempête approchant ne permettait pas de voir la ville malgré tout. Il serra les dents cette fois pour bondir d’un mètre sur ses arrières. Il l’avait encore entendu … Où ? Dans les buissons non loin ? Beaucoup plus loin ? On voulait jouer au plus fin avec lui donc.

- Vous allez sortir de votre cachette sinon je vous promets de fouiller chaque buisson et … Et vous n’aimerez certainement pas les conséquences de ma trouvaille.

Persista-t-il dans un regard sérieux, mais toisa l’ironie et le sarcasme. C’était étrange de se rendre compte du ton sec de César, mais en même temps cette tendance à vouloir jouer … Jouer à cache-cache avec cet espion ou plutôt un simple innocent ? Peut-être. Il s’assit sur une grosse pierre croisant la jambe droite sur la gauche puis, tout simplement, César se mit à compter.

- 1 … 2 … Au compte de 10, je vais vous chercher. J’espère que vous aimez jouer. 3 … 4 …

On se demandait s’il était totalement sérieux là-dessus. Probablement pas, mais là était tout le mystère de l’Empereur. Quand manipulait-il pour son propre plaisir et quand le faisait-il pour tuer ?

Invité

On ne pouvait pas dire que je n'étais pas fidèle à ma maîtresse, Satyne Bridgestone. Je la servais depuis toute petite, et c'est donc naturellement qu'elle me sert aujourd'hui de rôle modèle, et que je lui suis fidèle à un point inimaginable. Je suis même la première et unique Humaine à avoir rejoint les rangs du Club des Damnés contre leur frère, César, par simple fidélité ! Car oui, je l'ai rejoint uniquement pour ça. César Bridgestone, celui qui s'occupe de toute l'administration de Heartkiller. Pourquoi en avoir après lui et vouloir le détruire ? Je n'en sais trop rien, à vrai dire. Pour ma part, je ne trouve pas ce César trop effrayant. Je le servais de temps en temps s'il me le demandait ou si quelqu'un d'autre me le demandait, mais c'est tout. Il ne me fait pas plus peur que ça, et je ne le trouve pas si méchant. Enfin, pour un vampire royal. Après tout, s'il s'occupe du bon fonctionnement de la ville, pourquoi vouloir lui retirer son rang ? Je n'imagine pas du tout Satyne et Lorcan s'occuper de toute la paperasse, et Heartkiller ne deviendrait qu'un endroit très sélectif de vampire, où tout serait encore plus cher. J'aime la ville telle qu'elle est, celle dans laquelle j'ai grandit et que j'ai appris à connaitre les moindres petits recoins. Enfin, je verrais bien ce qu'il se passerait au fur et à mesure des réunions au The Cursed Lair.

En tout cas, si je pouvais m'attirer les bons mots et les 'remerciements' de Satyne et Lorcan, je pourrais tout faire. Notamment suivre ce bon vampire de plus de 1300 ans, si je m'en rappel bien. J'étais aux abords de la sortie de la ville lorsque je l'ai vu, César, la quitter pour se diriger vers les falaises. Je me suis mise à le suivre, sans trop réfléchir. Peut-être qu'il allait faire quelque chose ? Quelque chose de mauvais pour lui, comme s'enticher d'une humaine, ou laisser la vie sauve à un rescapé toujours pas capturé ? Ce serait une faute impardonnable, surtout pour lui, vampire royal. Et ce serait avec plaisir que l'Impératrice apprendrait une nouvelle de la sorte. Alors, je le filais, en essayant de rester discrète. Je le filais jusqu'aux falaises, où, par chance, le bruit des vagues et le vent l'empêchait d'entendre les petits bruits que je faisais avec mon poids lourd d'humaine, et l'empêchait de sentir mon odeur. Sauf que bien évidemment, je n'ai pas l'agilité et la rapidité d'un vampire, et César venait de le remarquer. Me cachant derrière un arbre, je l'écoutais. « Qui ose m’espionner ! » Moi, fidèle esclave de Satyne, voyons. Je m'amusais cependant de le voir chercher du regard où était l'imbécile qui croyait l'avoir. Heureusement que les vampires ne voyaient pas à travers les choses - il manquerait plus que ça !

« Vous allez sortir de votre cachette sinon je vous promets de fouiller chaque buisson et … Et vous n’aimerez certainement pas les conséquences de ma trouvaille. » Oh, il veut jouer ? Alors jouons. J'aimais jouer avec les vampires, c'était amusant. Inconscient, peut-être. Mais quitte à me faire tuer, autant être tué par les mains et crocs d'un vampire royal. Alors, j'allais jouer avec lui. J'avais envie de savoir ce qu'il allait faire, s'il allait vraiment être le César tueur, ou le César ironique. Je le regardais, toujours derrière mon arbre, s'asseoir sur une grosse pierre et croiser les jambes, tel un impatient. « 1 … 2 … Au compte de 10, je vais vous chercher. J’espère que vous aimez jouer. 3 … 4 … » Oh, il veut vraiment jouer comme ça ? Bien. J'attendais, tranquillement, qu'il compte lentement et qu'il se rapproche dangereusement de ce fameux 10. Sa patience commençait à se perdre, ça se voyait. Tant mieux. J'attendais, et lorsqu'il sorti enfin le 9 de sa bouche, je sortais de ma cachette, et m'avançait vers lui avec un sourire en coin, tout aussi joueur, presque inconscient. M'arrêtant à quelques mètres de lui, parfaitement au milieu de l'arbre où j'étais caché, et de sa pierre.

- Dix !

Voir une surprise, un sourire amusé, ou autre sur son visage, c'est ce que j'aimerais. C'était César, et je savais qu'il me connaissait, il ne pouvait pas passer 25 ans de son existence à ignorer une esclave, la petite préférée de sa sadique de soeur. S'il allait lui en mettre sur le dos ? Oui, probablement. On verra bien. Je croisais les bras sous ma poitrine, et un petit sourire amusé apparaissait sur mon visage.

- Laisse-moi deviner, tu te demandais s'il y avait vraiment quelqu'un, n'est-ce pas ? C'est vrai qu'avec tout ce bruit et ce vent, tes sens de vampire ne te sont d'aucune utilité. Ça fait quoi d'avoir la petite impression d'être un humain, après tout ce temps ?

Inconsciente ? Oui, possible. Surtout avec le bord de la falaise non loin de lui. Ses sens de vampire n'étaient certes pas très utiles dans cet endroit, mais il a toujours l'agilité, la force et la rapidité. Et j'aurais le temps de me rendre compte de tout ça seulement lorsque je serais en train de tomber de la falaise, ou même lorsque je heurterais le plat de l'eau. Ou alors je serais morte avant, d'une simple nuque brisée. Net, rapide, et il était alors facile pour lui de soit me jeter dans l'eau, soit me traîner et meurtrir mon corps tout le long du chemin, et le montrer à Satyne, pour lui demander des explications. Oh, j'ai hâte !

✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 04/03/2013

Il comptait donc … Ce jeu l’impatientait plus le compte des chiffres s’approchait du nombre tant attend. Il aurait bondi dans les buissons pour trouver un esclave ou un Vampire venu l’observer pour on ne savait quelle raison ou serait-il vu comme un parfait idiot incapable de contenir ses émotions. C’était cette deuxième raison qui poussa César Bridgestone à se parer d’un « jeu » comme il aimait les appeler. Il aurait été stupide de bondir de buissons en buissons s’échauffant et, ensuite, on aurait raconté des balivernes sur son compte dans la ville. Il n’avait absolument pas besoin de celles-ci : pas en ce moment où on voulait s’arracher sa tête à tout bout de champ. Pas en ce moment alors que son esclave préférée restait introuvable.

Il crut entendre quelque chose bouger dans les fourrés et donc le « neuf » arriva plus vite à sa bouche. Une excitation se toisait dans son ventre. Il baissa sa jambe et il fut prêt à se relever. Un sourire se fit, mais on n’alla pas plus loin. Il s’offusqua du « 10 » entendu avec tant d’entrain qu’on se moquait de lui. Bondissant à la manière d’un fauve, César Bridgestone se trouva en très peu de temps à 2 mètres tout au plus de Lydia Palvin esclave préférée de sa sœur Satyne Bridgestone qui était son penchant féminin sur Heartkiller : le même rôle séparé en deux. Celle qu’il regretterait le moment venu pour apprendre son lien non, sa création, du Club des Damnés. Il connaissait ce Club, mais ces membres – outre Eléazar – lui étaient inconnus à son grand malheur. Il penchait sur Lorcan évidemment, mais jamais Satyne avait franchi les méandres de son esprit. Jamais ! Revenons au fait présent voulez-vous ?

Outré par le peu de respect proféré par l’esclave, on vit disparaître tout sourire et tout positif sur le visage de l’Empereur. Déjà, la nuit ne permettait pas de voir très loin pour une humaine digne d’elle. Toutefois, pour un Vampire digne de lui, il voyait très bien l’insolence couvrant les traits de la jeune esclave. Elle jouait … Toujours. Toutefois, lui ne jouait plus.

- Quelle inconscience esclave. Si TU n’appartenais pas à ma sœur, ton délicieux sang coulerait déjà à mes pieds.

Fit-il de toute sa puissance, une excitation courrait dans son corps à ces mots dits. Sa main ferme tenait le menton de Lydia levé vers son propre visage à lui. Il lui suffisait d’un seul petit coup, si fragile, l’humaine s’effondrait au sol comme une larve morte et le cou cassé. Mais elle était l’esclave de sa sœur et – hormis Lorcan – César Bridgestone appréciait, aimait tendrement ses frères et sœurs. Oui et Eléazar comptait aussi dans le lot. La pauvre esclave devait chercher quels mots furent les plus provocateurs … Non ? La lâchant d’un coup sec, César fit dos à cette dernière retournant vers la falaise.

- Satyne ne t’a-t-elle jamais appris les bonnes manières ou les as-tu oubliés à l’instant ? … On vouvoie un Vampire esclave.

Termina-t-il en se retournant vers Lydia Palvin. Son ton était guttural et puissant en même temps malgré qu’il ne crie pas. Les pans de son long manteau dans le vent de la tempête semblaient démontrer là la base de qui fut ce Vampire, car malgré ce vent il restait bien ancré sur ses pieds tel le diable s’avenant sur la Terre.