Osaka, 1988-1990

On dit qu’Osaka est une ville magnifique, mais je n’en garde que de vague souvenir. C’est en décembre de cette année-là que je naquis. Je viens de ces vielles et riches familles du Japon. Mes parents avaient beaucoup de chance, il faisait partie de ces couples qui s’aimaient, malgré un mariage arrangé. Je viens d’une famille assez riche que ça soit, du côté de ma mère et du côté de mon père, et c’était comme ça, on arrangeait les mariages. C’est donc le trois décembre, le premier jour de neige de l’année que je vis le jour entouré de deux parents aimant. Je crois qu’on peut dire que j’ai eu une enfance heureuse, j’habitais une grande maison dans la banlieue d’Osaka, mon père dirigeait un des sites de l’entreprise familiale et ma mère avait décidé qu’elle pouvait se permettre d’arrêter de travailler pour s’occuper de moi.À vrai dire, je ne m’en souviens pas beaucoup, mais, au dire de mon père, elle me couvrait de cadeau et câlin. Je pense que j’étais un petit peu un enfant gâté. Je n’avais que deux ans, alors je ne m’en souviens pas, mais c’est 1990 que mon grand-père mourut. C’était un vieux monsieur qui n’avait jamais voulu lâcher le travail et que le travail avait fini par tuer. De lui, je n’ai que des photos, mais il paraissait toujours souriant et gentil. Mon père étant l’ainé, c’était à lui que revenait la direction de la boite, on partit donc pour Tokyo

Tokyo, 1990-2013

Je suis arrivé à Tokyo avec mes parents et on s’était installé dans un grand apparentement. Mon premier souvenir dans cet appartement, c’est quand j’attendais impatient dans le salon que mon père rentre de son travail pour jouer avec lui. Oui, malgré le fait qu’il passait beaucoup de temps à son travail, et qu’il rentrait toujours fatiguer il prenait du temps pour s’occuper de moi. Quand, je vous dis que j’ai eu de la chance, c’est bien vrai, certain, mes amis étaient confiés à des nourrices toute la journée… Bref, je grandis entouré d’amour que ça soit avec mes parents, mes grands-parents, mes oncles ou mes cousins c’était le bonheur. Je finis par entrer en primaire à 6ans comme tout les élève, j’aimais bien l’école. En fait, j’ai toujours aimé apprendre même si j’avais tendance à rechigner sur mes devoirs le soir. C’est sûr que je préférais aller jouer avec mes copains plutôt que passer la soirée à apprendre les maths ou encore, que sais-je. Mais bon, c’est le lot de tous les enfants, c’est normal de préférer s’amuser s’étudier à cet âge-là. Mais mon père mettait un point d’honneur à ce que je sois bon dans toutes les matières. Il voulait que son fils soit brillant et fasse de grandes études, sois reconnu… Alors pour faire plaisir à mon père, je m’appliquais en cours et il faut dire que j’avais quelques facilités, seul le sport me posait problème. C’est vrai, je ne suis pas spécialement un grand sportif, mais mes parents m’ont obligé à en faire : le foot, le kendo, ce sont les deux sports que j’ai faits tout au long de ma vie. C’est là-bas au kendo que j’ai rencontré mon meilleur ami, Akira, un chic type. Un mec vraiment droit et juste, un mec à qui j’ai toujours tout dit, et j’aimerais bien lui dire où je suis en ce moment, lui dire que je ne suis pas mort. Il n’y a pas grand-chose à relater dans le début de ma vie, j’avais une vie normale…

Avril 2000, mon entrée aux collèges. Il n’y a pas grand-chose qui changea, j’étais toujours un élève sérieux dans la tête de la classe. Je ne mettais pas le bazar, j’étais plutôt timide avec les filles. C’était l’âge où l’on commence à s’intéresser au sexe opposé, du moins, c’est ce me disait mes amis, mais mois je ne m’intéressais pas à elles. Je ne me sentais pas exciter devant une fille, et mes amis disaient que ça viendrait un jour. Je me souviens quand Akira est tombé amoureux d’une fille de la classe, LA fille qui attirait les regards et qu’il essayait en vins d’attirer son attention moi je n’ai jamais ressentis ce besoin. À cette époque j’ai aussi commencé la musique : un peu de basse et guitare. Bref, le collège, l’adolescent ce n’était pas simple parce je me sentais différents des autres. Je sentais qu’il y avait un truc diffèrent en moi. C’est seulement à 14 ans que j’ai compris, quand mon retard s’attardait plus sur les hommes que sur les femmes et j’ai eu honte de ce que j’étais. Oui, j’ai eu honte, j’étais diffèrent des autres et il ne fallait pas que je le sois. Je devais rentrer dans le moule, c’était ce que je pensais à l’époque… À la maison, mon père faisait toujours attention à mon résultat, j’étais doué sauf en anglais. Enfin à l’oral, l’écrit passait encore, mais dès qu’il s’agissait de prononcer un mot je n’étais pas doué… Bref, je parlais beaucoup avec ma mère, elle avait repris son travail depuis longtemps, mais elle changea de voix. Elle est devenue chef dans un restaurant, c’est elle qui m’a appris à cuisiner. Elle disait que c’était important de savoir bien cuisiner et de ne pas manger des plats tout faits tous les jours.

Le lycée, ce fut là que tout changea, que ma vie prit un tournant radical… Les filles disaient que j’avais une bonne tête, certaines étaient même amoureuses de moi, mais, moi, je n’étais pas intéressé par elle. Un jour alors que j’avais repoussé l’une d’elle, je m’étais réfugié sur le toit être seul et manger tranquillement, mais une bande arriva. C’était le genre de lycéen rebelle avec la chemise qui sortait du pantalon de l’uniforme et des coiffures pas des plus règlementaire. Bref, ils s’assumaient, ils assumaient un style dans cette école où l’on devait entre tous être les mêmes. J’étais fasciné par eux, mais ce jour-là ils ne m’ont même pas calculé… Plus je les observais, plus j’étais fasciné par un en particulier qui avait du charme, beaucoup de charme. Oui, ce fut mon premier amour inavoué.
On est partis aux États-Unis en voyage scolaire. Un échange avec une école de la ville, j’étais chez un correspond, un mec génial qui faisait tout pour que je me sente à l’aise dans ce pays dont la culture et si différente. Mais ce n’est pas ça le plus important, c’est là que je suis rentré dans la bande. J’étais loin de mes parents, car même si je les aime beaucoup je peux dire qu’ils étaient très stricts et être loin d’eux pendant plus des quinze jours m’a libéré. Une sortie dans la nuit de New York m’a permis de me rapprocher d’eux. On était avec nos correspondants, il avait réussi à avoir de bière, ne me demandez pas comment, je l’ignore… Mais bref, avec un petit peu d’alcool dans le sang, je me suis mis à être plus ouvert et ne plus être l’intello timide de la classe, et de fils en aiguille je suis rentré comme bassiste dans leur groupe… Juste comme bassiste, j’avais 15 ans… Mais ce groupe n’était pas juste un petit groupe de musique, c’était un petit groupe qui bravait les interdits en se baladant tard le soir dans Tokyo. Grâce à eux, j’ai découvert qui j’étais, que je ne voulais pas suivre mon père dans la finance, mais je voulais une carrière plus artistique plus littéraire. Un endroit où je pourrais exprimer ma façon de penser, ma façon d’être… Alors j’ai commencé à trainer avec eux. Au début, j’étais le petit nouveau alors on ne m’emmenait pas partout, mais peu à peu j’ai fait ma place dans ce gang et j’ai commencé à fréquenter un Tokyo plus underground que le Tokyo de la jeunesse doré. Mes parents se sont inquiétés, je le sais et maintenant je m’excuse pour toutes ces inquiétudes que j’ai pu leur causer pendant cette période, mais j’avais besoin de ça pour me trouver.
À 17 ans, je suis sorti avec mon premier mec, un mec de mon lycée… Notre relation à dure 2 ans, c’était du pur bonheur jusqu'à ce que son père le découvre et là ce fut le drame. Il le changea d’école et on ne se recroisa plus jamais.
L’obtention de mon diplôme de fin d’études à 18 ans soulage mes parents, j’avais beau être devenu un petit rebelle, je n’étais pas devenu un cancre. Je fus accepté dans l’université que je voulais, enfin plutôt que j’avais demandé pour rassurer mes parents. J’aurais aimé tout arrêter, et me lancer dans une carrière, mais ça rendait ma mère tellement anxieuse que j’ai accepté de suivre un cursus à condition que je choisisse celui que je voulais : la littérature.

Une nouvelle vie commença… Mes parents me laissaient plus libre de mes mouvements et je continuais à côtoyer cette bande parfois, on finissait au commissariat pour bagarre et autres petit trucs. 20 ans, la majorité un vrai bonheur… Pouvoir sortir sans se soucier de l’heur, pouvoir picoler même si je ne tenais pas l’alcool et pouvoir acheter ses clopes en toute liberté… Bref, oui je mène une vie débauchée et alors je n’oublie pas l’éducation que mes parents m’ont donnée. J’étais peut-être un peu insoumis qu’ils n’auraient voulu, mais jamais je ne me comportais mal en public. Je me battais rarement sauf si on me cherchait, je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds. Peu à peu, mon style de vêtement avait muté, je continuais à porter mon uniforme pour les cours, mais dès que je pouvais (le week-end), je me changeais pour un style qui était original, mais qui ne choquait.

2013, l’année qui changea radicalement ma vie. Avec mes amis on avait décidé d’aller faire un petit tour à Miami pour nos de vacances d’été. Enfin il m’avait supplié de les accompagner et j’avais fini par accepter… Un des amis qui parlait très bien anglais nous entraina dans une pseudo fête de riche sur un Yacht… Il disait qu’on le pouvait entrer, et s’amuser un petit peu, mais si ces fêtes de riches ne sont plus notre monde… On voulait foutre un peu la merde sur ce bateau de gosse de riche, certes par définition on était aussi issu de famille de riche et donc on était des gosses de riche, mais pas comme eux. Une fois arrivé devant le bateau, mon ami glissa quelques mots, il devait simplement se présenter parce qu’après tout son nom de famille et connu dans le monde entier vu ce que faisait son père. Le mien était moins connu sauf pour ceux qui s’intéressent à finance… Bref nous voilà à bord du yacht. Je vous avoue que je ne sais pas trop comment ça s’est passé, je crois que je n’étais pas très net, mais je me souviens d’un moment ou les gens gueulait contre une certaine Bridget et puis trou noir…

Heartkiller, 2013- ….

Je me suis réveillé dans le sable avec mes deux amis à côté de moi… Doucement j’ai repris contact avec réalité. Et j’ai vu cette fille blonde, Bridget, se taper par des mec. J’ai hésité à aller l’aider, mais ils m’ont entrainé un peu plus long. Il disait qu’on ne devait pas être loin d’une ville et on s’est éloigné… Je n’aimais pas ça dans les films, ce sont souvent ceux qui s’éloigne à qu’il arrive malheureux. Bref, je vous l’avais dit, on n’aurait jamais dû s’éloigner… Depuis quelques jours on marchait, on était fatigué. Je sentais une présence qui nous suivait, quelque chose nous suivait, j’en étais sûr. On sait mis à courir et j’ai trébuché… Je suis tombé. J’ai levé les yeux et j’ai vu mes amis qui fixaient quelque chose avec terreur avant de courir et puis un nouveau trou noir.
Je me suis réveillé dans un lit, j’étais chez mon maitre. Enfin, je ne le savais pas tout de suite, mais je l’ai su quelques heures plus tard et je crois que je lui avais envoyé mon regard le plus noir. Je n’allais pas me laisser faire, c’était quoi cet endroit!… J’ai aussi compris qu’on était chez des vampires, il m’a fallu un long moment pour que j’arrive à digérer ça. Des vampires ! Et en plus des vampires américain, génial pour se faire comprendre… Le seul bon point, c’est que je peux dire ce que je veux, personne ne me comprendra, et surtout pas mon maitre. Celui-là, il est horriblement sexy et tentateur, mais c’est un vampire et mon maitre. Moi qui m’étais promis de ne jamais exécuter les tous les ordres de quelqu’un me voilà servis. Ça fait tout juste quelques semaines, mais je lui en veux vraiment de m’avoir fait esclave. Je le redis, mais il est quand même vachement mignon, je ne dis pas non à des petits câlins coquin…