J’étais dans la merde. Oui pardon, je suis grossière, mais bon, tant que c’était dans ma tête, ça va, ça passe.  Je dis ça parce que j’ai couché avec Samaël avant de venir ici, et puis PAF je le retrouve cet abruti ! Il ne faut pas qu’Alexander le sache. Mon frère est fou, il est si fou qu’il serait capable de me faire marier à Samaël. Je le connais mieux que quiconque. Il voudra rassembler notre famille, réunir les Baudelaire anglais et français en une famille puissante. On ne dirait pas hein ? Et pourtant … mon frère est encore plus fou que, c’est le roi de la folie, mais une folie que personne ne peut s’attendre. En attendant, je me devais d’abord de lui parler d’Aaron. Je dois noyer le poisson le plus possible, heureusement, enfin j’espère, je suis quelqu’un de « normale » j’essaye de jouer la râleuse contre Samaël … de toute façon, je le hais encore plus depuis cette bêtise incestueuse. En attendant, la nuit était tombée, c’était agréable, je me promenais docilement dans le manoir, saluant les résidents avec politesse, Alex me tuerait si je fais ma garce de première et ma précieuse, alors, je fais la petite sœur d’Alexander Baudelaire. Marchant dans les couloirs, je descendais avec grâce les escaliers avant d’atterrir, après quelques foulées, dans le grand salon. Là, mon frère s’y tenait, me tournant le dos « Bonsoir mon cher frère », lui dis je. Je finis par venir vers lui, le serrant contre moi. J’adorais le prendre dans mes bras, c’est le seul homme et vampire, à l’exception de mon père, que je peux étreinte ainsi, comme une petite fille, comme une petite sœur. « Tu sens bon, comme toujours », dis je en soupirant. Je le gardais contre moi, je voulais qu’il m’étreinte avec amour de grand frère, j’avais besoin de sentir sa protection, car maintenant, je pensais à Aaron … « Alexander, je dois te dire. Tu te souviens d’Aaron ? Mon premier fiancé … soit disant mort ? Je l’ai vu la nuit dernière. Il est vivant il est ici », lui révèle-je.  Aaron s’est fait passé pour mort et ça m’a « tuée ». J’étais si triste que mon frère avait eu dû mal à me consoler. Je buvais du sang, comme une humaine anorexique jusqu’à ce que finalement, la Victoria que je suis devenue entra en scène en parfaite vampire hautaine et sans cœur. Je tuais les hommes qui tentaient de me blesser … et bien entendu, sans remords. Assourdissant ma peine dans des meurtres sanglants, je suis devenue une petite fille, qui avec « innocence », s’excusait devant son frère en lui disant : « Pardon frérot, me suis tet’ laissée emportée », mon frère soupirant souvent, me réprimandant d’abord, avant de ne plus rien dire, car le mal était fait, mais ce soir, j’étais légèrement perdue, je ne savais que faire. Tuer Aaron, le laisser en vie, vivre ma vie ? Mais après mon époux, mort d’une maladie … que dois-je réellement faire ? Je me sens des fois comme une âme errante dans ce monde …