La nuit dernière avait été assez... violente. L'Impératrice était rentrée dans une autre de ses colères noires. Elle était revenue d'un club où elle avait légèrement abusé de la boisson, chose qu'elle faisait énormément ces derniers temps avant de massacrer une partie de ses esclaves. Elle se sentait trahis, remplis de haine à l'égard de ce frère qu'elle considérait comme un ami. Prisonnière de choix politique qu'elle devait assumée sans avoir même participer aux discussions. Oui, cela avait alimenter la violence latente qui régnait chez elle et le nombre de victimes qu'elle avait faites depuis cette annonce était au dessus de tous les quotas de morts qu'elle n'ai jamais fait. Même Angel, pourtant aussi violent que sa maîtresse lui en avait parlé. Elle avait bien compris le problème mais... elle n'arrivait pas à s'arrêter, elle avait besoin de passer ses nefs sur quelque chose et si elle ne le faisait pas sur ces imbéciles d'humains se seraient ses frères et sœurs qui en ferait les frais. Le sang était le seul remède qu'elle connaissait à ses crises de furie passagère. Après s'être enfin calmé, elle était partie se couchée sans demander son reste. Elle savait qu'elle s'était amusée dans tous le château et qu'elle n'avait demandé à personne de ramasser les morceaux de cadavre qu'elle avait laissé sur son passage mais... elle s'en fichait totalement. Que quelqu'un soit choqué et vienne lui en faire part, elle n'en avait strictement rien à faire. Elle s'était couchée comme une enfant et avait laissé son meilleur ami la bercée. Il savait toujours quoi faire quand elle avait besoin de lui, encore plus dans les rares moments de faiblesse qui pouvaient la consumer.  Elle s'était endormie comme un bébé mais, plusieurs fois dans la journée, elle s'était réveillée, une tenaillant envie de pleurer la prenant au ventre. Mais, l'Impératrice ne pleurait pas, c'était interdit. Alors, elle était restée immobile dans le noir regardant le plafond de sa chambre, repensant à quand elle était petite. Elle avait souvent eut peur, souvent crains que quelque chose ne lui arrive. Elle se souvenait de ses deux grands frères qui venaient la voir en cachette quand ils sentaient qu'elle n'allait pas bien. Cela avait été les rares moment de tendresse qu'elle avait partagée avec César avant qu'elle ne commence à le jalouser. Sa mère y était pour beaucoup. Cette dernière ne supportait pas de voir sa fille faiblir devant l'adversité et devant la supériorité masculine des deux aînés. Oui, elle voulait que sa fille soit la préféré de Bridgestone Senior. Elle n'avait réussit que quand Satyne avait atteint l'adolescence... elle avait passé son enfance écrasée par la puissance d'Eleazar et César avant de finalement devenir une arme dans les mains de son père.  Et puis finalement, le sommeil l'avait rappelé dans ses bras, l'empêchant de repenser à tout cela. C'était un de ces sommeils profond où plus rien n'a d'importance, où l'on avait simplement l'impression de flotter dans une immensité noire et informe, aussi douce que de la soie. Étrangement, c'était la chose la plus reposante qu'elle avait connu depuis des années et des années. Une étrange présence réussit à la réveiller. Elle se sortit de son sommeil et regarda dans la nuit. A l'embrasure de la porte se tenait César, il la regardait d'un air sombre. Satyne se redressa, une moue boudeuse sur son visage. Elle sortit de son lit, vêtu d'une simple nuisette bleu nuit et s'approcha de lui à pas de loup:

-"Mon cher frère, quel plaisir me vaut votre visite? Cela fait longtemps que vous n'étiez pas venu jusque là."

Elle avançait en ondulant calmement. Elle savait qu'elle était belle et flirter même avec son propre frère ne la gênait pas. Elle attrapa la robe de chambre qui allait avec ce qu'elle portait et fit demi-tour pour revenir s'asseoir sur son lit en tailleurs. le tissus masquait tout son corps et lui tenait un peu plus chaud. Oui, elle avait étrangement froid cette fois-si. Son sourire était toujours aussi chaleureux et elle repris la parole:

-"Voyons ne reste donc pas ici, met toi à l'aise, je suis sur que tu en meurs d'envie. Qu'a tu donc de beau à me raconter pour venir ici d'aussi bon matin? Ne devrais-tu pas être en train de signer un traité avec un quelconque pays ou bien entrain de fiancer l'une de nos sœurs."

Oui, elle était pleine de rancune, pleine de rage et cela se sentait dans ses paroles. Elle n'arrivait pas à se faire à cette fatalité.

Le sarcasme était son arme favorite, elle avait cette touche d'insouciance et de moquerie qu'elle adorait et qui lui correspondait parfaitement. Elle se tenait droite, terriblement rageuse. Le sommeil l'avait quitté violemment, laissant dans sa bouche un étrange goût amer de la douceur qui l'habitait encore un instant plus tôt. Elle aurait voulut se replonger dans ses couvertures et oublier la mauvaise surprise qui se tenait devant elle. Elle aurait tout fait pour se débarrasser de lui et de ses remarques idiotes. Entre eux, c'était une sorte de guéguerre gentillette, en tout cas, du côté de son frère. Elle, elle était terriblement sérieuse. Elle voulait le battre à tout, à n'importe quel petit jeu de pouvoir ou simplement lorsqu'ils se fixaient dans les yeux mais... ce soir elle était comme anéanti de l'intérieur, comme si tout ce qu'elle était s'était ratatiné au fond d'elle même pour devenir une violente déferlante de rage et de colère. Il n'y avait plus de Satyne calculatrice, froid, il n'y avait plus que le monstre qu'elle était et qu'elle aimait incarné plus que tout. Pourquoi venait-il l'embêter, pourquoi ne la laissait-il pas en paix s'amuser! Qu'en avait-elle à faire que cela dérange les autres! Elle était égoïste et elle aimait le montrer et puis si jamais un peu de sang dérangeait ces pauvres petits ambassadeurs, cela en disait long sur le vampire. Satyne ne traitait pas avec des faibles! Et César devrait en prendre de la graine. Il était bien trop indulgent avec leurs alliés et avec les ambassadeurs qu'ils leurs envoyaient. Parfois c'était se moquer de la gueule du monde! Finalement, elle se leva de son lit encore plus en colère qu'au départ. Elle avait espéré que cela se calmerait mais, son frère avait le don de la rendre encore plus nerveuse qu'en temps normal. Ce dernier ne se doutait de rien la concernant elle et le Club des Damnés. Un aveugle, voilà ce qu'il était et cela l'arrangeait bien. Il n'empêche qu'à certains instants, elle aurait aimé lui cracher la vérité au visage pour qu'il souffre encore plus, pour que son cœur se brise en mille morceaux. Elle en aurait été capable par pure mesquinerie mais, même si ses émotions obscurcissaient légèrement son jugement, elle n'était pas encore assez stupide pour mettre sa propre vie en danger. D'un coup, elle se demanda une chose et si même César n'était pas au courant de ses fiançailles? Eleazar semblait avoir été vraiment très cachottier à propos de son petit dérapage. Enfin petit... celui qui condamnait sa sœur à vivre au côté d'un homme...

-"Et bien écoute, s'ils ne sont pas content ils n'ont qu'à venir s'en plaindre, je me ferais un plaisir de les recevoir et de les faire changer d'avis. Rare sont ceux qui sont partis d'une entrevue avec moi sans en être satisfait. Et puis, je ne viens pas te voir pour te demander ce que tu fais avec tes esclaves!"

Oui, quand elle le voulait, elle pouvait être très persuasive. Il suffisait d'un décolleté assez avantageux et de quelques sous entendus bien placé remplis d'une certaine once de menace pour que tout ce qu'elle désirait passe comme une lettre à la poste. Elle était devenue une as dans les relations politique et plus le temps passait plus elle s'améliorait. Lorsqu'elle n'était qu'une jeune ignorante on lui avait seulement enseigné comment une femme devait se comporter mais elle avait vite été initié au dessous de ce qu'une femme pouvait faire. Parfois, lorsqu'on savait bien l'utiliser, la féminité était une marque de force et de pouvoir! En la fiançant comme il l'avait fait, Eleazar avait zappé son autorité et tout ce qu'elle s'efforçait de mettre en place! Et se n'était plus l'homme qui la gênait mais cet oubli qui la rendait folle de rage! Ils étaient sept! Sept à décider et il avait eut envie de faire plaisir à son ami! Mais quel manque total de respect!

-"J'imagine qu'Eleazar ne t'as pas mis au courant de sa petite bavure durant son séjour en Russie! A vrai dire je n'ai été mise au courant qu'il n'y a quelques jours et je peux t'affirmer que c'est ce qui me rend d'humeur aussi exécrable."

Elle enleva son peignoir et sortit une de ses robes qu'elle envoya valser sur son lit. Elle le provoquait, elle voulait pouvoir le frapper par ce qu'il l'avait offenser, elle voulait une excuse pour pouvoir le faire partir. Et en même temps... elle appréciait cette confrontation, elle voulait qu'elle dure pour pouvoir lui envoyer un peu plus de piques pour pouvoir le vexer un peu plus, pour pouvoir... elle n'en savait rien... elle ne savait plus grand chose se soir. Elle enfila son vêtement et se dirigea vers son miroir, continuant de se préparer. Elle n'allait pas perdre de temps. Elle prit un verre et se servit un peu de sang avant de se retourner vers son frère:

-"Ce cher Eleazar a eut la très très bonne idée de me fiancée! ME FIANCER! A l'un de ses amis russes! Et l'autre jour, ce cher Nikolaï Todorov est venu me voir, frais comme un gardon pour me l'annoncer! Cela fait plusieurs siècles que c'est le cas et il ne m'en a pas parler, ne m'en a jamais toucher un mot!"

Son regard perçant rencontra les yeux bleus de son aînés. Ils avaient le même regards tous les deux, le même regard déterminé. N'obtenant aucune réaction, elle partit dans un rire amer et fort:

-"Que tu dois être heureux! Moi qui me suis toujours moquer de toi par ce que tu t'étais fiancé avec une princesse anglaise. Me voilà dans le même cas que toi. Que cela doit être plaisant de me voir réduit à ce que je déteste le plus!"

Le verre qu'elle tenait dans sa main explosa sous le coup de la pression. Le bruit alerta Angel qui jeta un coup d’œil par la porte. Quand il aperçut César, il eut un petit regard interrogateur vers Satyne qui le renvoya d'un geste de la main. Elle n'avait pas besoin d'aide pour parler avec lui!

Elle avait pour habitude d'enfermer sa rage comme une bête en cage, de la garder pour un moment bien précis et de la faire exploser comme une bombe atomique. Par ce qu'elle était une arme, une arme enveloppée d'un superbe corps féminin et doté d'une conscience remplit d'horreur et de vengeance toute destiné à son fiancé et à ses deux frères aînés. Oui, elle était terriblement rancunière et cela n'était pas prêt de changer pour tout vous dire. Elle avait assez de patience pour continuer pendant plusieurs siècles à venir. S'était peut être mesquin et bas mais, elle n'en avait que faire. Et ce César qui répétait tout comme un benêt! Oh combien il pouvait l'énerver, combien il arrivait à le faire sortir de ses gonds. Une esclave poussa la porte avec un balai et une pelle pour ramasser le verre qui venait d'exploser. Elle baissa les yeux, tentant de se faire discrète au milieu des deux grands prédateurs qui la regardait. Depuis quand était-elle à son service? Aucun moyen de s'en souvenir, l'Impératrice en avait tellement. De l'île, elle avait l'une des plus grosse ménagerie d'humain du à sa grande consommation de... sang va-t'on dire. Oui, elle était violente et oui, elle tuait plus que n'importe qui et alors? Elle n'y voyait pas d'inconvénient et même si elle faisait jaser la population, elle n'en avait strictement rien à faire. L'esclave ressortit aussi précipitamment qu'elle était venu et Satyne eut un regard sur sa robe. Heureusement, elle n'était pas tâchée. Elle aurait détesté gâcher un si beau morceau de tissus par ce qu'elle était en colère. Sa seule faiblesse était peut être les vêtements mais cela, elle n'était pas prête à l'avouer. Mais, ce qui la fit vraiment réagir fut la remarque sur les Levinson. Après tout, ce nom était terriblement marquant surtout pour sa famille. S'était comme parler du grand méchant loup à un petit enfant. A une certaine période d'ailleurs on racontait l'histoire d'Allan Levinson aux jeunes petits vampires pour les effrayer et les obliger à se tenir correctement. C'était assez amusant à entendre surtout pour elle qui l'avait connut dans son intimité si l'on pouvait le dire ainsi. Mais, elle n'en avait plus forcément un bon souvenir. Elle n'avait jamais été comme Eleazar, proche de sa famille, elle avait seulement été son amante sans aucune autre implication que celle de le tuer quelques temps après. Les manœuvres politique étaient sa spécialité mais, se faire marier était déjà dur alors à un Levinson, s'était hors de question! Elle le haïssait déjà encore plus mais, elle continua à interroger son frère:

-"Tu en est sur? Je veux dire cela m'étonnerait qu'un Levinson soit assez fou pour venir aussi près de nous! Se n'est pas comme si nous avions tendance à les détester et à vouloir les réduire en miette n'est-ce pas!"

Oui, elle était méfiante par ce qu'elle ne voulait pas avoir de faux espoirs. S'il s'agissait vraiment d'un Levinson ou d'un de leurs partisans, elle aurait peut être la chance de pouvoir l'envoyer croupir au fond d'un cachot et de venir le tourmenter pendant très très longtemps. Mais, tout un coup, un doute la prix. Comme César pouvait-il le savoir? Et puis si son frère savait pour cela... peut-être avait-il découvert quelque chose à propos du Club des Damnés, peut-être que cet idiot d'Eleazar s'était trahis sans s'en rendre compte! Son cœur se glaça mais elle tenta de ne rien laissé paraître. Elle devait paraître satisfaite de cette nouvelle, cruellement heureuse. La comédie était une chose facile quand on était une femme politique! Encore plus chez les vampires et on l'avait élevé ainsi. Pour être fatalement belle et séductrice. Elle alla s'asseoir sur son lit, défroissant sa robe au passage avant d'inviter son frère à s'asseoir à côté d'elle:

-"Mais pourquoi Eleazar se ferait-il ami avec un Levinson? J'ai envie de dire qu'il sait à quel point nous en avons horreur et je crois qu'il aime beaucoup ce Nikolaï... Et puis, qu'est ce que cela pourrait lui apporter? Es-tu vraiment sur de tes informations?"

Il fallait qu'elle soit indécise. Ses questions étaient évasives mais pourrait peut-être lui permettre d'en savoir plus sur ce que savait vraiment son aînée. Elle savait qu'elle-même n'était pas en danger, elle était bien trop douée et discrète pour avoir été cour-circuitée! Elle savait que son frère ne pouvait pas la soupçonnée mais ses deux autres frères semblaient bien moins précautionneux... D'un claquement de doigt, elle fit sonner d'autres personnes pour leur amener de quoi manger un peu. Enfin, le peux de nourriture qu'ils pouvaient avaler tel que des raisins. Cela n'allait pas tarder mais en attendant, elle murmura à l'oreille de son frère:

-"N'y a-t-il pas un moyen que je puisse ne pas l'épouser?"

Elle avait toujours de l'espoir, un espoir peut-être vaniteux et surfait d'échapper à cette contrainte presque trop archaïque. Comment pouvait-on la forcer elle? C'est impossible pas vrai! Pas elle!