Les coudes appuyés sur le bar, je fixai les différents clients du Killer Burger, les scrutant du regard pour tenter de comprendre leur comportement. Les humains en chaleur se déhanchant au rythme sensuel de la musique, les vampires assoiffés, collant leur corps glacés à ceux de leur proie d'un soir. L'atmosphère qui s'en dégageait était un mélange d'ambiance d'orgie et de tuerie. L'odeur du sang avec celle du sexe ferait tourner la tête à n'importe qui. J'observai un duo en particulier : une jeune demoiselle, humaine avec un jeune homme vampire. Visiblement le vampire le plus assoiffé de la soirée, ses crocs étaient ressortis, il s'amusait à les coller contre la peau de la jeune femme, sachant pertinemment qu'ici, il ne pouvait pas aller plus loin. Plus tard, ils sortirent du bar, main dans la main. Elle allait être baisée, puis vidée de son sang. Cette pensée qui autrefois me scandalisée ou m'énervée avait aujourd'hui une toute autre conséquence : celle de m'exciter. Faire l'amour à un vampire était quelque chose à vivre bien plus d'une fois dans sa vie. Ma première fois fut inoubliable. Un vampire femelle, haut placé. Nous avions fait l'amour dans sa majestueuse demeure jusqu'à l'aube. Ce fut inoubliable et étrange à la fois : moi qui ait pour habitude de ne pas restée simple dominée au lit, j'avais tout fait pour le rester : je m'étais laissée totalement faire, vouant mon corps entier à la belle Satyne. Suite à cette attitude qui ne m'était pas familière, je m'étais demandée plusieurs fois si elle m'avait hypnotisé pour pouvoir me mettre à sa merci. Mais je préférai ne pas chercher plus loin. Satyne avait été bien plus qu'une simple première fois, je me sentais dévouée à elle, obsédée par elle. Comme si j'étais amoureuse mais ce n'était pas le même sentiment envers un vampire, plus une vocation et je bénissais chaque nuit où elle voulait bien de moi dans son lit.

Les yeux fixés désormais sur ma montre, j’observai l'aiguille des heures m'annonçait que mon service était désormais fini. J'avais encore la moitié de la nuit complètement libre et j'avais une idée bien précise de comment je comptais la passer ou en tout cas, avec qui. Remontant les escaliers du Killer Burger pour rejoindre mes appartements, je me dirigeai immédiatement sous la douche, me rafraichissant quelque peu les idées : j'étais complètement excitée à l'idée de revoir la belle. Je me séchai les cheveux aux pointes décolorés, je pensais enfiler une tenue que je désirai noble et sexy, tout comme l'était Satyne mais je changeai bien vite d'avis. Je ne voulais pas être comme toutes les autres proies de Satyne, je voulais me distinguer en jouant la carte de la dominante. J'enfilai un legging en cuir ainsi d'un large débardeur blanc par-dessus mes sous-vêtement noir à dentelles. J'assombris mon regard à l'aide de maquillage puis je me passai du rouge à lèvre. Je pris soin de ne pas me parfumer, me disant que l'odeur du sang humain coulant encore dans les veines devait être plus attirante pour un vampire que du parfum synthétique. Je partis du Killer Burger ainsi, sans rien dans les mains, me dirigeant vers ce que l'on appelait ici le Cœur des ténèbres. J'avais la chance de bien connaître l'un des esclaves personnels de la demeure, il me fit rentrer en douce sans aucun mal, sachant pertinemment que j'étais là dans la seule intention de donner du plaisir à sa maîtresse. Il m'accompagna dans la chambre de Satyne car je ne m'y étais pas rendue assez souvent pour me souvenir du chemin à suivre, et les autres fois, Satyne était avec moi donc j'avais bien trop autre chose à faire que de me soucier de la localisation de sa chambre. Une fois dedans, il referma la porte et s'en alla pour être ainsi sûr que je ne pourrais pas aller ailleurs dans la demeure. C'était étrangement silencieux, lorsque je passai les autres fois par les couloirs, on pouvait clairement entendre les cris de jouissance de plusieurs humains ou humaines atteignant l'orgasme ou se faisant mordre. Mais cette nuit, les vampires devaient être de sortis, j'espérai que Satyne rentrerait bientôt pour nous laisser tout notre temps pour exercer notre activité favorite. Je pris confortablement place sur le grand lit, meuble dominant de la pièce. Face à la porte j'attendis un long moment avant que celle-ci ne s'ouvre enfin. Adoptant une position qui ne se voulait pas élégante mais aguicheuse et provocante, je décroisait les jambes, je baissai mon débardeur pour agrandir mon décolleté et laissait clairement apparaître une majeure partie de mon soutien-gorge. Je cambrai mon dos, bombant ma poitrine et lançait un regard rempli de sous-entendu à la jeune femme qui venait de rentrer dans la pièce. — Bonsoir..., ma voix était sensuelle. Mon rythme cardiaque accéléra : je n'avais encore aucune idée de comment elle allait réagir à ma présence.