Il était passé par ici, je le savais, je le sentais. Ce vampire avait l’art de me mettre hors de moi, de m’échapper encore et encore tout en sachant qu’il me mettait en péril. Oui, ce suceur de sang m’avait vu en train de tuer un de nos semblables, résultats des courses, il devait également mourir pour protéger ma couverture. Voilà trois heures que je courais après lui, ne cessant de pister ses traces, son odeur, ses victimes. Bref, en chasseur expérimenté que j’étais je ne lâchais pas ma proie. Au coin d’une ruelle, je respirais profondément les odeurs autour de moi et trouvais celle qui m’intéressait. Une odeur de sang, un mélange de cannelle et de rose. Serait-il jardinier ou encore homosexuel ? J’avais de ses pensées quand même…. Un sourire arrogant se propagea sur mon visage, j’adorais cette sensation de chasse. L’envie de tuer, de retrouver celui qui allait succomber sous mon pieu de bois. Je me remis en marche, prenant mon temps, j’avais toute la nuit devant moi. Peut-être que ce vampire savait ou Cristalline se trouvait. Peut-être savait-il ce qui lui était arrivé ! En tout cas j’espérais secrètement qu’il puisse m’aider, avant bien sûr que je ne lui enfonce un pieu dans le cœur. Charmant comme récompense non ? Puis, un vampire qui chasse les vampires, cela ne vous parait-il pas étrange ? Personnellement, j’avais mes raisons. Alors que je marchais dans un petit sentier désert, j’entendis un bruit infime provenant d’un immeuble apparemment abandonné. Je m’arrête. Je flaire ma proie…Nous y étions enfin, il avait cessé de se déplacer en espérant que je passerais à côté de lui sans le remarquer. Grave erreur, après tout, j’étais tout comme lui un être de la nuit. Un sourire s’affiche sur mon visage, ce sourire torturé et pourtant si envoutant.

Mon pieu dans la main droite, je pénètre dans le bâtiment en silence, sans pour autant essayer de cacher ma présence. Après tout, je savais que déjà le vampire avait également senti mon odeur. Allait-il tenter de fuir une nouvelle fois ? Je n’en étais pas persuader, mais cela n’aurait fait que retarder sa mort certaine. Alors que je m’avançais dans l’obscurité des murs en décompositions, je senti une deuxième odeur me percuter les narines. Cette fois je m’arrête brutalement, je respire rapidement, je fais le vide dans ma tête. Non, il n’était pas temps que je perde le contrôle de moi-même. Effectivement, étant un né vampire, j’avais tendance à laisser mes instincts prendre le dessus quand un humain croisait ma route. Fort heureusement pour eux, j’avais appris à me contrôler et ainsi, je tuais beaucoup moins qu’avant. Et oui, c’était bien un humain qui venait de pénétrer dans ces lieux. Que faisait-il ici ? Était-il l’esclave du vampire que je chassais ? Je gronde férocement, n’étant vraiment pas d’humeur à jongler entre un vampire et un humain. Ma soif me disait de foncer vers cet être fragile qui succomberait sous mes crocs, pourtant, ce fut ma soif de vengeance envers les miens qui l’emporta haut la main ! Je m’occuperais de l’humain plus tard…Après tout, je n’avais pas besoin de prêter attention à lui, il n’était pas une réelle menace pour le vampire que j’étais et chasseur expérimenté. Je me remis en marche, essayant d’isoler l’odeur du vampire que je traquais depuis deux jours maintenant. Il n’était pas loin, je le sentais, je le savais. J’entendais ses frémissements, je sentais sa peur, si son cœur battait toujours je l’aurais entendu battre la chamade. Une pièce se présenta sur ma gauche, une ombre bougea rapidement dans celle-ci et je su que le moment fatidique était enfin arrivé.

Je souris de nouveau, malheureusement, l’odeur de l’humain se faisait également de plus en plus présente, plus proche que jamais. Mon pieu en main, je me dis qu’une mort rapide était maintenant obligatoire, que je n’avais pas le temps de le torturer pour avoir les renseignements souhaités. La poisse… Cet humain allait me le payer très chère, moi qui au départ voulait lui laisser la vie sauve. Mais ce vampire en premier… Pénétrant dans la pièce je senti celui-ci me bondir dessus, pas de chance, après quelques coups je repris le dessus. Mais alors que j’allais achever celui-ci, je fus frappé pour atterrir sur le côté. Surpris et contrarié, je posais les yeux sur la personne qui avait osé m’interrompre dans mon élan. L’humain. Un homme plus exactement. Je fus également étonné de voir un pieu dans sa main. Allait-il tenter de me tuer ? Non, il semblait tout aussi surpris de voir mon pieu à mes côtés. « Chasseur c’est mon vampire, je ne supporte pas que l’on me vole mes proies, surtout quand je les chasses depuis deux jours ! » Ma voix était froide et sèche, mon visage dur et pourtant torturé. Malgré les apparences, je dégageais cet air triste, las et brisé, comme si j’avais besoin de ça. Le vampire tenta alors de s’échapper, espérant profiter de cet instant de conflit entre deux chasseurs. Pas de chance, je fus plus rapide et l’envoyais valser dans le mur d’en face. « Toi, tu ne bouges pas. De toute façon tu vas mourir prend patience ! » J’avais dit cela avec un air de dégout, le regard que je posais sur ma propre espèce était rempli de haine et d’amertume. Et oui, si j’en avais eu le courage je m’aurais enfoncé un pieu dans le cœur, mais pas avant de l’avoir retrouvé elle…

Cet homme était fou, c'était un fait à présent indéniable. Il n'était pas comme tout le monde, et le pire de tout cela c'est que je ne pouvais rien faire pour le sortir du cercle vicieux dans lequel il était enfermé depuis la mort de ses parents. Je ne suis pas même sur que ca soit l'élément déclencheur, je pense qu'il était déjà fou avant. Je pense même qu'il est né comme cela. On ne devient pas suicidaire et borné à ce point-là sans de lourds passés héréditaires. Je ne connais pas ses parents, pas vraiment. Je ne sais que ce dont il se souvient, et il ne garde en général qu'un souvenir idéalisé de ces personnes qui sont morts en lui laissant un idéal, une mission et des armes trop cools. Il portait une de ces armes d'ailleurs à la maison, alors qu'il se promenait furtivement dans les rues de Heartkiller. Il faisait cela toutes les nuits depuis des mois. La journée il se trouvait sur le mur d'enceinte de la ville à surveiller les crashs et le maintient de l'ordre. Il ne devait laissé sortir personne, mais la majorité du temps il ne se préoccupait pas de surveiller quoi que ce soit. Il parlait avec les autres humains qui se trouvaient sur le mur, et ils préparaient une pseudo-révolution qui allait de toute façon sans doute échouer. Il était sur le point de faire condamner tous ces malheureux et il n'en prenait pas même conscience. Mais que cela reste encore nous, Ambroise n'aime pas qu'on ridiculise son projet. Chut !


Et quand le soleil commence à décliner, il rentre chez lui, se prend une douche, s'endort pendant une heure ou deux, et se relève pour sa seconde journée de travaille. Le jour il était gardien du mur d'enceinte, le soir il était chasseur de vampire et entraineur de jeunes recrues. Ce soir il sera seul. Il se mettait en tenue, noire en général, ou tout du moins de couleur sombres, persuadés qu'aux yeux d'un vampire cela devait faire la différence - alors qu'absolument pas - et il sortait avec une arme sous le bras pour une nuit de chasse. Il en revenait en général avec les vêtements déchirés, un bras ou une jambes fracturées, et des bleus sur l'ensemble du corps. Il se faisait soigner et plaindre par Lucian avant de repartir le lendemain. Et il faisait cela depuis des mois. Il n'était pas fatigué. Lucian devait mettre un truc dans sa nourriture ou dans son thé pour qu'il tienne, cela n'était pas possible autrement. Je n'ai pas encore élucidé ce mystère mais cela ne saurait tarder. Passons. Ce soir-là Ambroise sortie avec un fusil à bombe qui lance des pieux en bois auquel il avait rajouté un viseur pour pouvoir se la jouer comme les snippers américains qui avaient enjoué sa jeunesse doré. Il sortie, et chercha des lors, une cible. Il décida de faire un passage par les ruelles un peu plus désertées de la ville, et se retrouva bien vite dans un bâtiment désaffectés où les vampires aimaient bien copuler parfois. Cependant, au vue du silence environnant il douta que ce fut le cas ce soir. Il s'étonnait toujours de voir combien ces créatures étaient bruyantes quand elles jouissaient, au vue de leur discrétion en temps normal. Il décida, pousser peut être par un instinct développé de chasseur, de fouiller un peu le bâtiment.

Il vit alors la silhouette partir dans le lointain et la suivit sans plus attendre. Le vampire sembla être ivre, blessé, ou alors particulièrement lent. A moins que ce ne soit lui qui était très rapide ce soir-là ? Néanmoins il n'eut pas vraiment de mal à l'arrêter... mais fut percuter par une masse plus lourde que lui qui lui fit perdre l'équilibre. « Chasseur c’est mon vampire, je ne supporte pas que l’on me vole mes proies, surtout quand je les chasses depuis deux jours ! » La voix du bellâtre vint jusqu'à lui dans une sorte de brume. Il ne comprit pas tout de suite les mots qu'il dit, et essaya plutôt de comprendre comment réussir à remettre tous ses membres dans le bon ordre. Il avait l'impression d'être la tête en bas, les pieds écartés, les épaules sur les mains et tout cela était très désagréable. Lorsque son étourdissement fut passer il reprit contenance et se leva pour regarder le beau et particulièrement sexy vampire qui se trouvait devant lui avec son pieu à la main. Image lubrique qui fit jaillir en lui un nouveau fantasme étonnement violent. Le vampire le regardait avec une moue boudeuse qui fit sourire Ambroise. Il lui faisait penser à Lucian... Mais il se tourna vers leur proie commune et l'envoya valser contre un mur. « Toi, tu ne bouges pas. De toute façon tu vas mourir prend patience ! » La violence de ses paroles heurtèrent l'humain qui se redressa et le regarda dans les yeux. DE très beaux yeux en passant. — Chassuer - tiret - vampire - tirer - beau gosse, je ne supporte pas qu'on me fasse manger les murs avant de me dire Bonsoir c'est d'un irrespect incroyable ! C'est en ces termes que répondit Ambroise, sans plus s'occuper du vampire qui se trouvait allongé à leurs pieds. Il regardait le jeune et beau vampire et lui donna une petite tape virile sur l'épaule - apparemment dans son esprit tordu les hommes préféraient cela à la discussion. — Aller ! Je te laisser lui planter ton pieu.... Dit-il d'une voix mi-amusé, mi-perverse. — Et... puis-je t'offrir une sucette pour me faire pardonner ? Proposa-t-il avec un air plus enfantin, coupable, presque honnête.

Si la beauté de cet homme ne m’avait pas éclaté au visage, j’aurais été tenté d’en faire mon repas. Fort heureusement pour lui, celui-ci était plutôt séduisant et même très sexy. Pourtant, comme à mon habitude rien ne parut sur mon visage, préférant garder un aspect mystérieux et froid. Je tentais de repousser son odeur, cette odeur qui me semblait si délicate, si attirante. J’avais soif de sang d’un coup, mais pas seulement, la beauté de cet humain me donnais des idées quelques peux indélicates. Après tout, je restais un homme qui aimait bien virevolter et oublier ses erreurs en compagnies d’autres personnes…mais pas avec des vampires, sauf pour les tuer par la suite. Caressant du regard la silhouette de cet homme, je n’en restais néanmoins pas moins sur mes gardes. J’étais un vampire et lui, semble-t-il, était un chasseur…J’étais donc une proie potentielle pour lui. « –Chasseur-tiret-vampire-tiret beau goss, je ne supporte pas qu’on me fasse manger les murs avant de me dire Bonsoir c’est d’un irrespect incroyable ! » Ha ben voilà une nouvelle chose maintenant, je devais dire Bonsoir aux gens qui tentaient de tuer les gens comme moi…quoi que, je faisais pareil. J’hausse légèrement les sourcils en signe d’étonnement, mais un léger sourire apparu sur mes lèvres. Vu de la sorte, cet humain n’avait apparemment pas l’objectif de faire de moi sa prochaine victime. Heureusement, car ce serait navrant de tuer un si bel homme, ils se font si rares en temps qu’humains. Je ne regardais plus l’autre vampire, il devait se demander ce qui se passait ici, mais surtout, si oui ou non il allait avoir la vie sauve. Malheureusement pour lui, j’avais belle et bien l’intention de le tuer, même si cet homme retardait l’échéance. Je l’observe approcher de moi, je me raidis, restant sur mes positions.

C’est alors qu’il me fit une tape sur l’épaule droite, étonné, je ne bouge pas sur le coup. A quoi jouait-il ? « Aller ! Je te laisse lui planter ton pieu… » Comme c’est trop aimable, j’aurais pu prendre cela pour de l’amusement, mais la voix de l’humain semblait légèrement plus perverse que ça. Etrangement, cela ne me déplut pas du tout et je souris légèrement, un sourire qui en disait long, un sourire charmeur et entrainé. Reposant mon regard sur le vampire au sol, celui-ci nous observait avec un air de dégout sur le visage. Tiens, c’est nouveau, un vampire homophobe…Généralement, les vampires ont tendances à s’accoupler avec tout ce qui bouge, j’en étais la preuve vivante. Après tout, nous ne sommes pas difficiles ou il y a de la gêne il n’y a pas de plaisir. « Trop aimable… » Dis-je d’une voix charmeuse et amusée également. M’avançant vers le vampire, celui-ci recula ou plutôt rampa en arrière, espérant peut-être trouver une issue de secoure. Pas de chance mon bonhomme, la vie est ainsi faite et je serais le dernier visage que tu verras. Pensais-je cruellement. Je n’avais plus dans l’esprit le fait d’avoir des renseignements sur Cristalline, après tout, je finirais bien par la retrouver un jour. En ce moment précis je n’avais plus qu’une envie, m’amuser et surtout tuer ce buveur de sang à moitié mort de peur sur le sol. « Et…puis-je t’offrir une sucette pour me faire pardonner ? » Je m’arrête net, comme si je venais de recevoir un coup de poing sur la gueule. Et bien, je n’étais pas vraiment habitué à ce genre de franchise, surtout venant d’un humain. Je rigole légèrement et me tourne vers cet homme, plongeant mon regard ténébreux dans le sien envoutant. « Jolie métaphore, si je n’avais pas l’esprit sain je penserais que tu me fais des avances. »

Sans un mot de plus, je m’élance vers le vampire et sans plus de délicatesse lui enfonce un pieu dans le cœur. Je le vis mourir devant mes yeux, mais comme toujours, cela m’inspira de la joie et une certaine jouissance mal placée. Frottant mes mains l’une contre l’autre, je range mon pieu dans ma ceinture et repose mon regard sur l’humain. « Les chasseurs se font rares sur cette île, surtout en tant qu’humain… » Ma voix était quelque peu séduisante, alors que mon regard caressait et déshabillait l’homme sans gêne et sans crainte. Oui, j’étais un jeune vampire, mais également un né vampire ce qui faisait de moi un être totalement imprévisible et indomptable. Je me forçais à respirer le moins possible l’odeur de cet humain, je n’avais aucune envie de lui sauter à la gorge maintenant. Puis qui sais, il pourrait bien m’être un jour utile ou encore agréablement très utile. Je décide donc de voir ce qu’il a dans le ventre, apprendre à le connaître dans ce sinistre bâtiment et si il se montrait convainquant, je pourrais peut-être m’intéresser à lui. « Je suis Enzo et toi…tu as une odeur fort agréable je dois bien l’avouer. » Quelques personnes auraient trouvés que ce compliment était étrange et même déplacé, pour moi cela voulait simplement dire que je m’intéressais de près à lui. Pourquoi ? Car si je ne m’étais pas intéressé à sa personne, je me serais jeté dessus pour le vider de son sang, ce qui n’était pas encore le cas. Détournant la tête pour observer les lieux, je remarquais la puanteur et surtout l’endroit sinistre dans lequel j’étais. Ce bâtiment contenait beaucoup d’odeurs anciennes, des vampires étaient souvent venus ici.

Un frisson me parcouru, je n’étais ici que depuis peu de temps, mais je savais déjà que les vampires avaient tendances à aimer copuler dans n’importe quel endroit…Je ne faisais pas exception, il est vrai que j’avais le défaut de me laisser aller très vite à mes envies peux catholiques. Essayant de ne plus trop penser à cela, je reposais mon regard sur l’humain en face de moi. Il devait avoir dans la trentaine, il semblait savoir ce qu’il faisait et était sûr de lui, chose que j’appréciais chez une personne. Il n’était pas un esclave, sinon, il ne serait pas ici. Un humain en fuite ? Intéressant, j’adore les rebelles, en étant moi-même un en quelque sorte. Un demi sourire apparu de nouveau sur mes lèvres, mi-charmeur,mi-arrogant.

Il était né dans une famille un peu particulier. Je ne peux pas dire exactement en quoi ils l’étaient, mais c’était un fait indéniable. Ils ne fêtaient pas plus Noël qu’Halloween. Quand la fête païenne venait, ils sortaient déguisés, et effrayés toutes les personnes qu’ils croisaient. Je crois qu’Ambroise a toujours préféré la fête d’Halloween à la soirée de Noël. Ses parents ne lui faisaient pas forcément beaucoup de cadeau. En général il en avait un et Lucian aussi. Mais ils ne tombaient pas sous les tonnes de paquets et les rubans colorés. Ils ne faisaient pas de sapin et ils ne mangeaient pas de dinde. Il n’a jamais regretté cela en outre, il a aimé son enfance. Il était heureux, fut un temps. Et aujourd’hui ? Ses sourires étaient faux, ou séducteur. Il couchait avec son ennemi, et il aimait cela. Il adorait ses étreintes avec Lucian, il trouvait ce vampire inconnu tout à fait à son cou. C’était obscène, mais il n’y pouvait rien, et il tâchait de ne pas penser à ses parents qui seraient sans doute déçus de son comportement. Il préférait sourire, et continuait sa vie dans ce sens. De toute façon il pouvait bien se payer un peu de bon temps, quand on vivait si proche de la mort c’était une chose sans doute normale. Cependant, Ambroise se sentit d’humeur généreuse ce jour-là – je pense – et je fus le premier étonné de le voir laisser sa proie à cet être qu’il ne connaissait même pas. Celui-ci semblait inquiet de le voir s’approcher pour lui taper l’épaule, mais il ne fit aucun geste. L’humain semblait presque avoir oublié que le cher vamp’s pouvoir le tuer d’un seul coup. Il pouvait lui arracher la tête, le balancer contre un mur à l’autre bout de la pièce, lui arracher le bras avec ses dents. Ambroise lui souriait. Il devait avoir oublié ce genre de détail, ca ne serait pas la première fois.

Ainsi il laissa le vampire qui se trouvait au sol à cet homme fort séduisant, l’autorisant à lui planté son pieu… Belle métaphore lubrique qui sembla plaire à l’autre. « Trop aimable… » La voix du vampire fit frémir le corps d’Ambroise. Elle était plaisante, mélodieuse, et douce. Un peu comme celle de Lucian, mais plus puérile encore. Ou peut être pas. Alors que le vampire s’approchait vers sa proie Ambroise resta dans un coin sans bouger. Il semblait s’être pris de passion pour la poussière qui voletait autour de lui, révélée par la lumière de la lune qui filtrées par les vitre salis de la maison abandonnée dans laquelle ils se trouvaient. « Jolie métaphore, si je n’avais pas l’esprit sain je penserais que tu me fais des avances. » Ambroise sourit. Il aimait qu’on apprécie son humour et qu’on le lui fasse remarquer. Il était quelque peu orgueilleux, et c’était peu dire en réalité, et il décida qu’il ne tuerait pas le vampire qui se trouvait devant lui. Avec beaucoup d’intérêt il le regarda faire. Ses gestes étaient amples et maîtrisés, il était beau. Il empala le vampire qui ne fut plus que poussière et Ambroise resta sans bouger une fois de plus, à regarder le corps qui avait disparu, et prit une sucette dans sa poche pour la lécher d’un air distrait.

Le vampire – dontilneconnaissaittoujourspaslenom – revint vert lui en rangeant son pieu, image qui lui fit penser aux vieux Western que son père regardait. Son père aimait les Western, il s’en souvint soudainement et cela fit disparaître son sourire. Il n’aimait pas penser à ses parents, cela le rendait toujours triste et de mauvaise humeur. Pas ce soir. Pas en si bonne compagnie ! « Les chasseurs se font rares sur cette île, surtout en tant qu’humain… » Ambroise haussa un sourcil et regarda le vampire dans les yeux, d’un air blasé en sucôtant sa confiserie. « Pas tant que cela. » Répondit-il avec une voix qui se voulait mystérieuse. Il restait persuadé qu’il pouvait monter une armée d’humains pour s’élever contre la dictature des morts qui se trouvaient sur l’île. Il entrainait lui-même deux ou trois demoiselles qui avaient l’ambition de faire des choses incroyables dans leur vie ! Elles voulaient pouvoir êtres capables de tuer un mort-vivant. Comme lui le faisait. Il aimait cela. Il aimait l’idée qu’il n’était pas seul dans sa mission contre les armées de l’ombre. « Je suis Enzo et toi…tu as une odeur fort agréable je dois bien l’avouer. » Enzo… Voilà un nom particulier. Court, simple. Le genre de nom qu’Ambroise ne retient pas facilement en réalité. Plusieurs fois dans son esprit il se répéta ce nom. Enzo… Enzo… Enzo… Il essayait de retenir ce nom et se trouva très concentré pendant un instant. Il regardait le ciel, comme pour visualiser le mot dans son esprit pour s’en rappeler. Enzo ! Oui ! Il devait ce souvenir du prénom du vampire-sexy. Il devait pouvoir s’en souvenir à présent. Alors il sourit, regardait Enzo et lui fit une révérence. « Merci pour le compliment. Je fais de mon mieux pour être appétissant ~ » Répondit-il d’une voix rieuse. Il sortie de sa poche une seconde sucette, rouge et luisante sous la lumière de la lune. « Je m’appelle Ambroise Van Helsing. Enchanté. » il reposa son regard sur la poussière qui s’éparpilal sous l’effet du vent. Il ne connaissait pas grand chose des droits des vampires, seulement que ce Lucian et lui avaient su par le pied de leur aide précieuse. De fait, il était sur d’une chose… « Ca t’arrive souvent de dégommer tes copains ? Je croyais que vous les vampires vous vous interdisiez de vous entre-tuer ? Tu te la joue Rebelle ? » Demanda-t-il en fixant toujours un point précis, étant là sans réellement l’être.