Tu sais que c'est stupide, de penser que tu pourrais t'échapper, quitter cette prison de glace pour retourner à l'air libre. Et qui te dit que le monde est plus brillant au-dehors ? Tu n'en sais rien. Tu n'as toujours connu que ces murs humides et gris, ce parquet froid, ces ombres informes. Tu n'as toujours connu que cette chambre minuscule où tu as été élevée par des esclaves, fille d'une esclave, née pour être esclave. Et que sais-tu du monde des êtres qui sont libres ? Tu imagine qu'ils sont heureux, mais peut être qu'ils s'ennuient. As-tu l'impression que tes maitres sont heureux ? Non bien sur non. Ils s'ennuient ces pauvres diables parce qu'ils n'ont rien à faire de mieux qu'attendre que le temps passe. Toi, toi tu as le choix de faire quelque chose de ta vie. Tu n'as pas le temps de penser à la mort, parce que tu as toujours de quoi t'occuper l'esprit. Tu n'as pas le temps de te souvenir du temps passé, parce que tu es constamment en train de réfléchir à ce qu'il faut que tu fasse à cet instant précis. Tu ne rêve plus depuis longtemps, la fatigue te submergeant dans des nuits sans rêves. Tu n'as pas le temps de ne rien faire. Réjouis-toi, certains tueraient pour être à ta place.
Lève toi petit esclave ! Le jour descend sur Heartkiller.
Tu ouvre un oeil et tu re-découvre cette chambre qui abrite tous tes souvenirs d'enfance. Tu es heureuse de la retrouver, son odeur t'es familière. Tu te lève rapidement, alors que le bruit strident raisonne autour de toi. Le réveil sonne tous les soirs une heure avant que la nuit ne s'abatte sur la ville. Pour te donner le temps de te préparer et d'accueillir tes maitres. Une des esclaves du Maitre Lorcan Bridgestone s'approche de toi et te tend une missive. Le maitre désire te voir aujourd'hui, exclusivement. Tu ne sais pas pourquoi, tu ne pose pas ce genre de question.
Bonjour Marie , si on peut encore dire que les beaux jours existent. L'esclave la plus docile qu'il existe au Palais, et tu es fière de ce titre. C'est bien petite esclave. Tu prends une douche rapidement, l'eau froide faisant frissonner ton corps endoloris. Tu t'habille avec sobriété, comme toujours. Une jupe courte bleu-pétrole, une chemise et un tailleur. Des talons bas, noir, et tu attache tes cheveux avec une queue de cheval simple. Tu ne te maquille pas. Tu ne te maquille jamais en réalité, parce que tu ne dois pas être jolie. Tu dois être efficace, simplement, et tout faire pour plaire à tes maitres. Une heure est passée depuis ton réveil, et quelqu'un entre dans la chambre, alors que le silence autour de toi se fait. Ce n'est pas le maitre, non, c'est une de ses succubes. Tu t'agenouille devant elle, et avec un air de mépris elle te présente un nouvel arrivant. Tu pose ton regard sur lui. Il a l'air perdu. le nouvel esclave de Lorcan Bridgestone.
LA SUCCUBE — Le Maitre exige que tu t'occupe de lui. Présente lui ses quartiers, et forme-le. Le Maitre viendra le récupérer demain soir. MARIE — Ca sera fait.
La Succube jette le corps du pauvre bougre à tes pieds, et tu t'accroupis déjà vers lui alors que la porte se ferme sur vous deux. Tu l'aide à reprendre pied à se relever et tu lui souris avec politesse. Toujours professionnel. Tu tend une main vers lui.
MARIE — Bonjour, je m'appelle Marie, mais tout le monde me surnomme Nobody. Bienvenue à Heartkiller. Quel est ton nom ?
Tu lui présente une chaise pour qu'il puisse s'assoir, et tu te mets en quête de quoi l'accueillir comme il se doit. Hier tu as passé une grande partie de la nuit avec Esfir Bridgestone - La Dauphine - qui adore les cookies et qui - toujours ravie du travail que tu fais pour elle - t'en a laissé quelques uns que tu présente maintenant au nouveau venu.
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Sujet: Re: I love cookies ! — Yugibody Dim 23 Déc - 14:09
I love Cookies !
" Le Maitre exige que tu t'occupe de lui. Présente lui ses quartiers, et forme-le. Le Maitre viendra le récupérer demain soir. "
Yugiri était incapable de dire s’il avait réellement survécu au crash de cet avion. Depuis qu’il avait ouvert les yeux dans la carcasse, toute sorte de choses irréalistes défilaient sous ses yeux. D’abord, cet être qui l’avait recueilli qu’il avait d’abord pris pour un sauveur. Un sauveur aurait-il utilisé une sorte d’hypnose sur lui ? Etait-ce seulement cela ? Le japonais était en tout cas incapable de comprendre pourquoi il avait suivi cette femme alors qu’il restait tant de gens à secourir auprès de l’avion. Autre chose totalement inexplicable : le lieu en lui-même. L’endroit était remarquable, comment-cela se faisait-il que personne ne l’ai vu avant ? Etait-il réellement dans le fameux triangle des Bermudes d’où personne ne revenait jamais ? Cette femme à côté de lui ne semblait pas vraiment vouloir s’échapper de l’île en tout cas. La conversation qui allait suivre fini d’achever le rescapé. La femme à côté de lui s’adressa à une tierce personne qui sembla tout à fait normal jusqu’à ce qu’il remercie le … succube ? Yugiri avait déjà entendu parler de ces choses dans les légendes et autres contes à dormir debout. Des êtres capables de séduire le sexe opposé en un claquement de doigt. Parler de succube ne sembla pas choquer l’homme en face de lui. Au contraire, tout ceci lui paraissait tout naturel. Ainsi, cette femme serait un succube qui l’aurait tout simplement « séduit » pour l’emmener ici ? Le japonais avait du mal à y croire. Tout ceci sonnait faux.
Par la suite, Yugiri apprit qu’il n’était plus qu’un esclave au servir de Rubis, le fameux succube qui l’avait entrainé dans ce cauchemar, alors que le maitre de ce succube, un vampire, venait de faire du japonais un simple cadeau pour Rubis. D’après ce qu’il avait comprit, s’il exécutait les ordres de la chose, il aurait la vie sauve. La femme sur laquelle il était tombé n’avait finalement rien d’une sauveuse, bien au contraire, elle serait probablement la cause de sa future mort. Il n’eut le temps d’apprendre quoi que ce soit que le succube l’emmena vers un autre endroit. Malgré sa finesse, le jeune homme sentait une certaine fermeté chez Rubis, même une certaine poigne si bien qu’il garda le silence. Pourquoi parler alors qu’il était vraisemblablement déjà mort ? Mieux valait garder le silence jusqu’à son dernier souffle. La créature ouvrit alors une porte derrière laquelle se trouvait une autre femme, un succube elle aussi ? Probablement pas étant donné qu’elle s’agenouilla face à Rubis qui n’échangea que quelques mots avec la demoiselle avant de disparaître, laissant Yugiri sur le sol, là où elle l’avait misérablement jeté.
N’ayant pas la moindre force en lui, le japonais resta ainsi jusqu’à ce que la femme en face de lui ne l’aide à se relever. Yugiri se laissa faire sans broncher, ne sachant ce que cette énième personne voulait faire de lui. L’étrangère semblait être une de ces esclaves dont il faisait à présent parti mais l’était-elle vraiment ? Le jeune homme préférait se méfier, comprenant que ce cauchemar n’en était pas un, la chut qu’il venait de faire semblant un peu trop réel à ses yeux. Il était bien sur une île inconnue de toute personne normale, une île peuplée de personnages de contes et légendes dans un lieu des plus étranges entre la maison démesurée et une ville imaginaire jamais vu au monde. L’inconnue lui sourit alors. Etait-elle sincère ou tentait-elle de le séduire tout comme le succube ? C’est alors que Marie se présenta, tendant la main vers le japonais. Il lui fallut quelques instants pour comprendre le geste qui ne faisait pas parti de sa culture et de serrer la petite main délicate de la demoiselle avant qu’elle ne l’invite à prendre place.
Heartkiller, c’était donc ainsi que se nommait cet endroit ? C’était tout du moins ce qu’il avait comprit de cet anglais qui sortait de cette bouche, le japonais ayant encore du mal avec cette langue. Visiblement, Heartkiller n’était pas seulement peuplé que de créature et personnes étranges, Marie semblant plus douce que nulle autre personne ne l’avait été jusque là avec le japonais. Il n’avait pas encore répondu à la question de la jeune femme qu’elle lui tendait déjà de quoi se nourrir. Ou plutôt de quoi l’accueillir, des cookies n’ayant rien à voir avec un repas dont il n’aurait de toute façon pu profiter, l’appétit lui manquant. Yugiri planta alors son regard profondément noir dans les yeux océans de Marie. Pendant d’abord que cette Marie était du côté de la créature qui l’avait amené jusqu’ici ne voulu prendre ces gâteaux de peur que ce ne soit un piège jusqu’à ce qu’il tombe sur ce regard. Ce bleu ne semblait pas renfermer de malice. Ce n’était donc que des cookies qu’elle aurait pu déguster mais, au lieu de quoi, elle préférait les partager avec un parfait inconnu qu’on venait de lui apporter comme un panier à linge à s’occuper avant de le rendre à son propriétaire.
Yugiri prit délicatement l’un des cookies sans pour autant le porter à sa bouche, voyant ses mains tremblante, ce qu’il n’avait remarqué jusqu’alors. Il était encore déboussolé, pire que cela, terrifié par ce qu’il était en train de découvrir. Un nouveau monde à l’intérieur de celui qu’il avait habité jusqu’à présent. Il tenta alors quelques mots dans un anglais plus qu’approximatif avec un fort accent japonais.
- Je m’appelle Yugiri.
Il regarda alors le gâteau de plus près, sur la défensive, à la recherche d’ingrédient suspicieux. Ne découvrant rien de tel, il regarda à nouveau Marie, les yeux toutefois fuyants de peur de poser les mauvaises questions à la mauvaise personne.
- Tu es une esclave toi aussi ? Ton maitre, c’est ce succube ?
Et lui ? Il était esclave, certes, mais de qui ? De Rubis, d’un succube … D’une chose dont il avait peur alors qu’il n’avait passé que quelques minutes en sa présence. Apeuré, le japonais fini par mordre dans le cookie dont le chocolat fondit instantanément dans sa bouche tandis que le biscuit lui offrait enfin un peu de douceur. Cette nourriture était délicieuse. Tout n’était peut-être pas mauvais à Heartkiller. Cette Marie pourrait se révéler être l’un des bons côté de l’île, une allier, il lui fallait donc s’en faire une amie en répondant à ses simples questions.
Nobody o.Wilde & Yugiri Yamamoto
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Sujet: Re: I love cookies ! — Yugibody Dim 23 Déc - 16:26
Tu ne devrais pas être aussi douce, aussi gentille, cela ne l'aide pas. Cela ne va pas l'aider quand il sera en tête à tête avec Lorcan ou Rubis. Tu les connais, tu les connais bien même parce que tu as grandi à leur côté. Parce que tu n'as toujours connu qu'eux. Marie , je sais que tu respecte les Bridgestone, plus que tout. Mais ne soit pas aussi naïve, je te pries, pour penser qu'ils peuvent être des gens bien. Ce ne sont pas même des gens, ce sont des monstres de luxures et de sang. Des vampires, des créatures de la nuit qui jouisse de leur rang pour détruire toute forme de vie et tout réduire à néant. Ils jouent avec les humains qu'ils trouvent dans l'océan ou dans les carcasses décharnés des avions qui se retrouvent sur l'île. Celui qui s'occupe des entrées et des sorties dans la citée, c'est Eleazar Bridgestone , le frère de l'empereur. Le vampire sans doute que tu déteste le plus au monde. Que nous détestons le plus au monde. Et pour cause, c'est lui qui nous a fait cela. C'est lui qui nous a puni pour avoir voulu nous enfuir, et qui le fit de la pire des façons. Alors nous ne l'approchons pas. Nous nous méfions de lui et nous le craignons plus encore que tous les autres. Satyne Bridgestone , l'Impératrice, n'est pas mieux, certes, mais elle a eu moins le mérite de montrer ses faiblesse : elle est prisonnière de sa luxure. C'est une évidence pour nous mais peut être ne faut-il pas l’ébruiter. Elle est aussi la gardienne des lois et juges sur l'île. Elle, elle punie les criminels et les vampires qui ne respecteraient pas les lois. Tout comme elle punie aussi les esclaves - parfois... souvent... N'en parlons pas. Elle apprécie Chloé, sans doute, et cela n'a rien d'étonnant. Chloé aime autant le contact chaud d'un corps excitée que la vampire. Passons... Suite à cela, il y a Esfir, la Dauphine, et sans doute la vampire la plus étonnante qu'il existe sur l'île. La jeune et belle immortelle est connue pour être une espèce d'allumée un peu extravertie, mais aussi adorable souvent. Surtout avec ceux qui savent la servir. Elle aime le thé, les poupées, les cookies, les jolies choses. Marie a vite appris à lui faire plaisir, n'est-ce pas Marie ? Nous sommes que tu es la plus douée pour cela et c'est sans doute ce qui explique ces cookies que tu peux présenter au nouveau venu. Puis il y a Maelyss la cadette, et aussi une vampire qui aime jouer. Que cela soit Chloé ou Marie, elle semble t'apprécier toi, et tes différences, une chose à laquelle nous ne sommes pas accoutumé. Seth est le plus discret des Bridgestone, et le seul à refuser de prendre des esclaves, aussi ne le connaissons-nous que très peu. Lorcan est le dernier des frères, et c'est lui qui a la réputation la plus sulfureuse. Il semble plus facile d'approche qu'Eleazar et moins terrifiant. Plus humain peut être sous certains angles. Mais incroyablement attirant. Ses esclaves ainsi que ses succubes doivent être à la hauteur de cette réputation. Rubis est connue pour être séduisante. Mais c'était une succube. Elle avait été esclave, et semblait avoir tout oubliée de ce statue tout à fait insupportable. Marie n'appréciait pas beaucoup Rubis, mais elle la respectait comme elle respectait toutes les créatures qui lui étaient supérieures en rang. Chloé aimait Rubis. Chloé en était folle.
Soupirant, elle aida le jeune inconnu à s'assoir et lui présenta des cookies. Pendant un long moment il resta sans bouger, semblant soucieux se protéger de nous. Pourtant, Marie est sans doute la personne la plus douce et gentille qu'il ait vu jusqu'à présent. Il vient d'arriver, sois gentille Marie. Souris, cela va le rassurer. Tu lui demande comme il se nomme après t'être présentée, et regarde il semble se détendre. Tu en profite pour l'observer de plus prés. Jamais tu n'as vu d'humains avec cette anatomie. Ces yeux bridés, ce visage fin, féminin. Ce corps fin également mais élégant. Tu ne sais pas d'où il vient, tu ne connais rien du monde. Mais il te plait, étrangement. Tu le trouve... mignon.
YUGIRI — Je m’appelle Yugiri. NOBODY — Enchantée, Yugiri. C'est un nom original. Et tu as un ... Accent tout à fait étonnant !
Il prend le gâteau mais ne le mange pas encore. Ta voix est enjouée. Pourquoi est-elle si enjouée Marie ? Pourquoi as-tu ce rire stupide alors que tu l'écoute parler. Il a une manière étrange de parler, c'est un fait. Il a un accent tout à fait adorable qui te donne envie de sourire. Pourquoi ? Il semble illuminer ton visage et réchauffer ton coeur. L'excitation de la nouveauté, sans doute. Quelque chose dans ce gout-là. Tu t'assois en face de lui, sur ton lit dur, et prend un gâteau que tu mets en bouche.
YUGIRI — Tu es une esclave toi aussi ? Ton maitre, c’est ce succube ?
Tu mache le morceau, et le regarde dans les yeux. Il vient d'arriver et ne sait rien sur l'île. Tu dois tout lui apprendre. Mais comment faire cela sans le brusquer, lui faire peur, ou le rendre fou ? Tout cela est fou, nous le savons depuis longtemps déjà. Mais nous ne pouvons rien changer, alors nous faisons avec et nous jouons notre rôle. Parce que nous n'avons rien de mieux à faire. Nous sommes nées pour être esclaves.
NOBODY — Non je sers la famille Bridgestone, en particulier César, l'empereur, Esfir, la Dauphine, et Maelyss, la cadette. Mais il m'arrive de servir Lorcan ou Satyne parfois. Lorcan c'est... Le Maitre de Rubis la succube qui t'a amenée ici. Il est assez rare que les succubes aient des esclaves parce que ... Ils n'ont pas un rang assez noble. Ce sont d'anciens esclaves qui sont à moitié en liberté. Ils ont été transformé par leur maitre, restant à leur service tout en ... jouissant de nouveaux avantages.
Expliqua-t-elle d'une voix posée, douce et calme. Comme si elle répétait une leçon apprise par coeur, inlassablement. Elle était étonnée de l'entendre dire qu'il était l'esclave d'une succube. Est-ce qu'il allait servir Rubis ? Cela peinait Marie d'apprendre cela. Il sera le premier esclave de la Succube. Et Marie ne sait pas comment elle le traitera. Nous le surveillerons si tu veux, Marie. Reste calme. Tout ira bien.
NOBODY — Mais tu viens d'arriver, tu dois surement avoir des... questions non ? Je suis là pour t'aider et y répondre.
Dit-elle avec un sourire qui se veut rassurant.
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Sujet: Re: I love cookies ! — Yugibody Dim 23 Déc - 18:56
I love Cookies !
" Le Maitre exige que tu t'occupe de lui. Présente lui ses quartiers, et forme-le. Le Maitre viendra le récupérer demain soir. "
Yugiri sentit le regard de Marie se poser sur lui. Elle ne le dévisageait pas mais ressemblait à une enfant à qui l’ont venait d’offrir quelque chose de totalement inconnu ou quelque chose à laquelle on ne s’attend pas. Etait-ce lui qui était face à l’inconnu ou bien elle ? Son nom n’avait rien d’original, c’était un prénom japonais comme un autre. C’était tout du moins ce que Minami, sa mère, lui avait dit. Un prénom qui aurait pu être celui de n’importe qui. Quant à son accent, il ne pouvait le nier, le jeune homme avait bien des efforts à fournir de ce côté-là. Pourtant, la femme en face de lui semblait le comprendre, c’était l’essentiel, bien qu’il ait aimé davantage perdre du temps auprès de français à cause de son accent qu’auprès de personnes dont l’existence même n’aurait pas du être dans cette ville dont personne ne connaissait l’existence.
Le japonais prit une nouvelle bouchée de cookie qui s’émiettait au fur et à mesure. Malgré cette douceur dans sa bouche, il ne sentait pas réellement le gout. Il n’avait pas même faim, avalant le gâteau par automatisme alors qu’un flux étourdissant d’information lui traversait la tête. Notamment cette famille Bridgestone. Oui … il en avait déjà entendu parler. Cet homme auquel Rubis l’avait présenté était probablement l’un d’entre eux. Lorcan ? Marie venait de lui donner son nom sans grande attention, juste à titre informatif. De son côté, Yugiri enregistra précieusement cette information dans un coin de sa tête. Lorcan, son maitre qui l’avait offert à cette Rubis comme une simple peluche. Certainement l’homme dont il devrait le plus se méfier. Le japonais ignorait tout de cet endroit et de ses habitants mais pour le moment, il ne comptait pas se laisser faire. Sa place était à Paris, avec des gens normaux qui auront bien d’autres choses à lui raconter que des histoires qui semblaient toutes plus irréelles les unes que les autres.
En face de lui, Marie semblait de plus en plus gentille, peut-être compatissante face au nouvel arrivant qu’il était. Le japonais parvenait un peu à la voir autrement que comme une personne dont il fallait se méfier. Il avala les quelques miettes de cookie qu’il restait dans sa bouche tandis qu’il reposait le reste. Soudain, il se releva pour s’approcher de Marie, posant les mains sur le lit en la regardant droit dans les yeux. Pas de détour cette fois.
- Des questions ? Et toi ? Pourquoi tu ne cherche pas à t’échapper ? Il faut partir d’ici ! Tu ne vois pas que cet endroit n’est pas normal ?
Il s’éloigna de Marie en sentant son calme le perdre, passant ses mains sur son visage comme si cela l’aiderait à retourner à la réalité. Cette fille, Marie, avait-elle seulement conscience de ce qu’il se passait ? Ils étaient coincés sur une île où personne ne viendrait jamais les chercher. Même si quelqu’un tentait de les retrouver, ce dernier deviendrait prisonnier à son tour. Il était clair que les esclaves n’étaient pas bien traité, autrement, ils ne porteraient pas ce nom et Rubis ne l’aurait pas traité ainsi en arrivant dans cette chambre. Désemparé, il retourna à la chaise qu’il avait occupée, s’y appuyant de sa main. Fixant le sol de peur de croiser ceux de Marie. De quoi avait-il peur à présent ? Qu’elle se transforme s’il relevait les yeux ? C’était stupide … Mais cette ville n’était-elle pas stupide en elle-même ? L’esclavage …
- Je suis désolé. Je me suis emporté. Je te remercie de vouloir m’aider mais pour le moment je ne comprends rien à tout ce qu’il m’arrive. Cette famille, les Bridgeston, c’est qui au juste ? Ce sont eux qui ont autorisé l’esclavage ? Rubis n’en fait pas parti c’est bien ça ? Ils n’ont donc rien a voir avec les succubes, je me trompe ?
Yugiri avait totalement mis de côté son envie de fuir. Du moins pour le moment. Il ne devait pas oublier que la meilleure attaque était l’approche amicale. Si Marie avait eu la possibilité de fuir, elle ne serait déjà plus là en ce moment même. A moins que …
- Dis-moi. Tu as quel lien avec ces Brigestone ? Ne me dis pas que tu restes ici par choix ?
Inquiet par la réponse qui pouvait suivre, Yugiri s’était assis de nouveau, regardant Marie en faisant passer cette inquiétude. Il était mal poli de laisser le cookie à ses côtés à moitié manger mais le japonais n’avait plus envie de mordre dedans pour faire plaisir à l’esclave qui se trouvait en face de lui. Marie avait dit elle-même servir les Brigestone, le jeune homme sentait pourtant qu’il y avait autre chose. Les servaient-elle par choix ?
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