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 Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]

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MessageSujet: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyVen 4 Jan - 16:06


‘‘Une fuite vers une mort certaine.’’
feat Nina Stark & Yugiri Yamamoto


Yugiri commençait à perdre la notion du temps. Depuis combien de temps était-il sur cette île ? Comment s’appelait cette ville déjà ? Ce devait être Heartkiller. Et cette femme qui venait la voir de temps en temps était … Rubis. Pourtant, elle n’avait rien d’un bijou. Certes, sa beauté était vraie, comme les joyaux, mais elle semblait avoir un cœur de pierre. Est-ce que ces créatures, les succubes, avaient un cœur ? Le japonais avait toujours du mal à envisager l’existence de ces créatures capable de séduire des êtres humains. Rubis avait l’air, à la base, tout à fait normale. Une simple humaine, tout comme lui. Son caractère en revanche s’approchait bien plus de celui du monstre, de la créature, d’une chose. La communication avec cet être devenait compliquer. Souvent seul dans cette pièce où le succube l’avait enfermé, le japonais n’avait pu apprendre la langue sur le tas. A la place, il utilisait encore son fort accent japonais, mélangeant sa langue natale à l’internationale. D’un autre côté, lui était-il encore nécessaire d’apprendre à parler autre chose que le japonais ? A part dire « oui » a tout les désire de sa maitresse, il n’avait pas besoin d’ouvrir la bouche.

Encore une fois, la nuit était pénible. Yugiri aurait voulu dormir mais à la place, il tombait d’épuisement à la matinée, au moment où il aurait dû tout simplement se réveiller. Ne plus voir la lumière du jour devenait invivable. Le japonais sentait tous les pores de sa peau réclamer la lumière. Il n’était qu’un humain, il avait besoin de cette lumière pour survivre. Malheureusement, la nuit était tombée depuis deux bonnes heures et Rubis avait réclamé sa présence. Elle ne tarderait pas à revenir le chercher pour que le succube puisse s’amuser à sa façon. Le japonais ne le supporterait pas. Pas une fois de plus il ne la laisserait s’approcher de lui.

Jusque là, totalement perdu, Yugiri n’avait osé franchir cette porte sans que Rubis le lui autorise. C’était d’ailleurs ce qui lui fut expliquer, sa liberté avait disparue, sa vie dépendait de Rubis, il lui devait obéissance et loyauté. C’était également ce que lui avait apprit son pays mais en aucun cas un japonais ne l’aurait traité comme le succube le faisait. Yugiri fixa la porte face à lui, une simple porte, une poignée qui permettait d’accéder de l’autre côté sans encombre. Il suffisait de tourner cette pognée. Malgré tout, le jeune homme resta figé. Et si cette chose revenait ? La mort lui fut promise s’il refusait de suivre les règles. Pourtant, cette poignée métallique aux belles courbes continuait à l’appeler. Il pouvait effectivement tomber sur Rubis mais elle pouvait également prendre tout son temps pour revenir. Après tout, elle l’avait quitté quelques minutes plus tôt afin de le prévenir qu’elle reviendrait le cherche. Pour revenir, il fallait déjà à la créature de partir.

Soudain, sans réfléchir davantage, Yugiri attrapa cette poignée et ouvrit comme il l’aurait fait avec toute porte. Tout aussi naturellement, il la referma. Parfois, il arrivait aux maitres de laisser du temps libre à leurs esclaves. Etait-il impossible que cette Rubis le laisse vagabonder dans les couloirs ? Le japonais n’était pas encore très connu à Heartkiller, personne savait ce que Rubis faisait de lui, personne savait la liberté qui lui était accordée. En réalité, il n’avait eu jusqu’alors aucune liberté mais qu’importait. Le jeune homme était dans les couloirs, personne ne le dévisageait sauf cette humaine toute aussi seule que lui. Il ne fallait pas trainer.

S’il sa mémoire ne lui jouait pas les même tours que son horloge interne, Yugiri devait être dans ce que Rubis appelait l’aile est, l’aile des esclaves. C’est alors qu’il comprit pourquoi personne ne s’étonnait de sa présence. Il pouvait bien se trouver dans les couloirs puisque ce n’était pas réellement les couloirs du palais mais l’endroit où chaque humain était enfermé. Tâchant de ne pas se décourager face à l’immensité du palais où il se trouvait, le japonais alla se fondre dans la masse d’esclaves. Ici et là, certains sourires se dessinaient tandis que certains esclaves semblaient comploter entre eux, ceux-ci perdraient sûrement la vie dans peu de temps. D’autre encore vérifiaient qu’ils étaient présentable tandis que les derniers accouraient de peur de ne pas être à l’endroit où il aurait dû être lorsque son maître arriverait.

Au bout de cette aile, une autre porte. Encore un obstacle qui paraissait si fragile. Sans se poser la moindre question, Yugiri franchit cette dernière sans qu’un seul regard de la part des esclaves ne se dirige vers lui. C’est alors que le japonais prit ses jambes à son coup. Il se souvenait encore du trajet qui le séparait de l’entrée du palais, cette entrée qu’il devait à tout prix passer avant de rejoindre l’extérieur. Par chance, à cette heure aussi « matinale » les vampires ne grouillaient pas encore. Toutefois, Yugiri ignorait encore tout des habitudes de ces immondes êtres déjà morts. Il était probablement déjà repéré, par Rubis ? Par quelqu’un d’autre ? Peu importait, il détalait jusqu’à cette entrée.

Il dû longer les murs, se cacher dans les rideaux, se fondre avec les tapis avant de reprendre sa course folle jusqu’à ce qu’il sente l’air frais caresser sa peau. Il y était. Yugiri était à l’extérieur du palais. C’était simple … trop simple. Quelqu’un devait s’amuser de sa course vaine jusqu’à ce qu’il décide que le jeu était terminé. Encore une fois, le japonais ignorait tout de cela et pensait naïvement pouvoir s’échapper. S’échapper d’une île ? Peu importait s’il devait nager jusqu’à la fin de sa vie, il ne voulait pas rester ici.

Malgré l’air très agréable, le japonais poursuivi sa course folle. Cette fois, il commença à attirer quelques regards, il était donc dans son intérêt de se faire plus discret. Ce fut au moment de ralentir d’allure qu’il ressentit un coup. Non, ce n’était pas un coup, il venait de rentrer dans quelqu’un. Quelqu’un ou quelque chose. Malgré tout ce qu’il venait de traverser, il espérait qu’il s’agissait d’un succube ou d’un vampire afin que les autres pensent bêtement qu’il accompagne son maitre pour une petite promenade.

Yugiri garda alors la tête baissée, s’inclinant presque face à l’inconnue. Pourvu qu’elle ne le dénonce pas. Pourvu qu’elle ne le tut pas. Dans une dernière illusion, le japonais lança un simple « désolé » au fort accent en pensant que cela était suffisant pour que tout lui soit pardonné, pauvre petit humain perdu qu’il était.
Shtoum (c)



Dernière édition par Yugiri Yamamoto le Mer 16 Jan - 19:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptySam 5 Jan - 12:34


Une fuite vers une mort certaine.
Après une longue semaine de labeur, venait enfin le temps de prendre un peu de repos. Travailler aux Plaisirs coupables s’était avéré plus plaisant qu’espérer, malgré les quelques difficultés que la vampire rencontrait avec l’incube du gérant. Logan avait un caractère difficile, mais peu à peu, il comprenait que face à une vampire de plusieurs fois son âge, il avait meilleur temps de s’écraser et d’obéir. En plus des humeurs changeantes du gaillard, restait aussi à gérer les ardeurs de certains clients qui n’hésitaient pas à laisser trainer leurs mains là où il ne fallait pas. Et pas seulement sur elle, mais également sur la peau fine des petites danseuses humaines. Les videurs veillaient au grain, mais combien de fois Nina avait-elle dû intervenir pour remettre à l’ordre un ivrogne se croyant tout permis ? Elle ne les portait pas dans son cœur ces gamines, elle en aurait d’ailleurs bien fait son quatre heure. Malgré tout, elle mettait un point d’honneur à assurer que ces dames puissent travailler en toute quiétude et sécurité, particulièrement lorsque la boîte était bondée et que les chargés de la surveillance se galéraient à tout gérer.

Et quelle semaine… dès la tombée de la nuit, la plus toute jeune femme sortit de son appartement fraichement loué et partit en balade à travers l’île. Prendre un peu l’air et voir un autre paysage que celui de la boîte de strip enfumée lui ferait le plus grand bien. Un peu de calme et de solitude. Après tout, elle n’avait pas vu la moitié de l’île, trop occupée à régler sa situation et à bosser pour gagner de quoi se loger. Ses rares temps libres, elle les avait passés à chasser dans la jungle, histoire de se maintenir en forme. Mais rien de tout ça pour cette nuit. Elle voulait visiter, flâner, bref, qu’on lui fiche la paix. Et une fois requinquée spirituellement, elle pourrait consacrer les dernières heures avant le lever du soleil à s’entrainer au sprint, avant de casser la croûte à l’ombre d’un arbre tropical centenaire.

Ce programme semblait des plus parfaits. Jusqu’à ce que l’idée saugrenue de partir en direction du Palais, histoire de voir un peu sa gueule, ne la prenne. Trop curieuse. Oui… elle était décidément bien trop curieuse, un défaut qui lui nuisait depuis trop d’années mais dont elle ne pouvait assurément pas se défaire. Mais elle avait tellement envie de voir ce bâtiment et peut-être, croiserait-elle même quelques membres de la famille dirigeante. L’on disait que la fratrie Bridgestone ne comptait pas que des laiderons en son sein. Une bonne occasion donc de se rincer l’œil et pourquoi pas de se renseigner un peu mieux à leur sujet.

Les mains dans les poches, les yeux au ciel, elle contemplait la lune en rêvassant, s’imaginant vivre ici pour l’éternité sans que rien ne change jamais. Car si elle avait bien horreur de quelque chose, c’était de l’évolution trop rapide des choses, du monde et de ses habitants. Elle avait apprécié certaines époques plus que d’autres, mais rien ne vaudrait jamais son Nuremberg natal. Rude mais si charmant.

Sans qu’elle ne comprenne ni comment ni pourquoi, elle se retrouva soudainement plaquée contre un gamin à la chevelure jaune qui, en plus de la sortir brusquement de ses pensées et souvenirs, manqua de la faire tomber. Heureusement, il n’avait pas vraiment la carrure à la faire basculer et son odeur trahissait son espèce à des kilomètres. Un petit humain qui déjà s’écrasait face contre terre, à la limite de lui baiser les pieds. Il en était ridicule, mais cette soumission volontaire la ravissait au plus haut point. Une belle occasion de profiter de la situation et pourquoi pas de grignoter un peu. Dans un geste rapide comme l’éclair, la vampire attrapa le cou du gamin et le souleva de terre pour qu’il lui fasse face. Il était petit, chétif et son accent ainsi que son visage en disait long sur ses origines. Le pauvre petiot devait être perdu loin de chez lui, mais vu sa proximité avec le palais, peu de chance qu’il n’appartienne pas déjà à l’un des résidents. Les humains libres ne couraient pas les rues et encore moins celle-ci. Alors elle irait avec délicatesse et surtout ferait montre de la plus grande discrétion possible.

Plus elle l’observait, plus elle avait envie de goûter à ce sang qui, s’il s’avérait aussi épicé que son odeur, serait pour sûr des plus délicieux. Relâchant sa prise après avoir bien observé sa proie, elle laissa l’humain retomber au sol comme une pierre avant de se baisser pour lui choper le bras et le tirer avec elle un peu plus loin, à l’abri des regards. Une petite ruelle mal famée à quelques lieux de là fit parfaitement l’affaire et la vampire s’empressa de plaquer son jouet contre le mur pour mieux l’avoir à sa merci.


« Qu’est-ce qu’un gamin comme toi fait seul si loin de chez lui mmmh ? Ton maître ne t’a pas expliqué ce qui arrivait aux humains qui se promenaient seul une fois la nuit tombée ? A moins que tu n’en aies pas ? »


Son sourire carnassier en disait long sur ses intentions. Pourtant, elle prendrait son temps, ils avaient de longues heures devant eux avant que le soleil ne réapparaisse dans le ciel. Et une fois qu’elle se serait lassée, elle prendrait un plaisir fou à le ramener à son foyer, passant pour une brave héroïne qui ramenait l’oisillon tombé du nid à sa famille. Quoique cet oisillon-là risquait fort de peu apprécier le retour à la maison.


« Si tu me dis ton nom, comment tu as fini ici et qui est censé s’occuper de toi, je te promets d’être douce et tendre à ton égard. Toute bonne volonté mérite une récompense à la hauteur. Et je me fais un devoir d’être juste en toute situation. »


Nina ricana doucement, rien qu’à l’idée de pouvoir s’amuser un peu avec le jeune asiatique. Le faire parler pour entendre son accent, sans pour autant l’hypnotiser à aucun moment. Une pratique qu’elle trouvait détestable, car il n’y avait guère que la peur qui puisse donner au sang un petit goût de paradis.
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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptySam 5 Jan - 16:21


‘‘Une fuite vers une mort certaine.’’
feat Nina Stark & Yugiri Yamamoto


Alors qu’il espérait tout simplement repartir dans sa course folle vers une plage, ou peut-être ailleurs, peu importait du moment que c’était loin du palais, il sentit une poigne ferme le forcer à se redresser. Ainsi soulevé sans difficulté, Yugiri s’attendait à voir une femme au trait sévères, masculins, des bras énormes et une taille démesurée. A la place, il ne trouva qu’une femme des plus ordinaires. Presque tout au moins. La pâleur de son visage trahissait sa nature. Sa peau contrastait avec sa chevelure des plus sombres. Quant à ses yeux, ils paraissaient tout aussi glacials que cette main qui l’avait saisi. Le japonais ignorait ce qu’il ressentait exactement, une grande peur, une pointe de soulagement le tout survolé d’une envie pressante de briser cette main qui le retenait.

Si seulement il avait tenté cette dernière solution. Mais à quoi bon ? Cette chose qui la tenait était visiblement bien plus forte qu’un simple humain, ce que lui était. Si le japonais avait essayé de tordre le poignet d’un vampire, c’est sûrement sa main qui se serait brisée avant même qu’une rougeur n’apparaisse sur la fine peau de la chose. Il sentit alors le regard du vampire l’observant. Etait-elle en train de choisir la meilleure solution afin de le tuer dans l’instant qui suivait ? A moins qu’elle ne surveillait l’apparition de veines qui ne tarderait plus à apparaître si elle continuait à le serrer aussi fort. Alors qu’il pensait que sa fin était déjà arrivée, Yugiri sentit de nouveau le sol sous ses pieds. Inquiet, il fixa la femme sombre face à lui avant de se laisser entrainer dans une ruelle ténébreuse. S’était laissé entrainé ou bien fut forcé d’y entrer. C’est alors qu’elle le plaqua contre le mur. La terreur continua d’envahir le jeune homme. De quoi avait-il peur au juste ? Etait-ce réellement cette femme qui lui faisait peur ou bien le fait qu’il était toujours dans cette ville, près du palais. Ou bien était-ce tout simplement le fait que quelqu’un du palais puisse le retrouver ici, comme cette Rubis ? Peu importait, il avait peur, d’autant plus lorsque le vampire se manifesta en utilisant une voie des plus humaine.

« Qu’est-ce qu’un gamin comme toi fait seul si loin de chez lui mmmh ? Ton maître ne t’a pas expliqué ce qui arrivait aux humains qui se promenaient seul une fois la nuit tombée ? A moins que tu n’en aies pas ? Si tu me dis ton nom, comment tu as fini ici et qui est censé s’occuper de toi, je te promets d’être douce et tendre à ton égard. Toute bonne volonté mérite une récompense à la hauteur. Et je me fais un devoir d’être juste en toute situation.»

Cette fois il en était sûr, Yugiri avait bien peur de cette femme ou plus précisément de ses dents qui ressortaient, manifestant une grande faim, une soif sans fin. Tandis que le japonais enregistrait les questions de la créature, il regarda autour de lui. Il faisait sombre, seules quelques lumières se trouvant ici et là tout juste de quoi voir le sol. La chose se trouvant non loin de lui, Yugiri n’avait aucun moyen de s’échapper. Faire diversion aurait été simple s’il n’avait soupçonné des sens aiguisés chez le vampire. Le rire de cette chose confirmait son assurance. Malgré sa peur, le jeune homme se contint. Il ne voulait pas donner ce plaisir à ce vampire, savoir qu’il était une proie facile, totalement perdu, incapable de s’enfuir plus loin qu’il n’avait déjà été.

« Je suppose que je peux bien vous donner ce genre d’informations même si je doute que cela ai réellement une importance pour vous, pas plus d’être juste envers moi je suppose. »

Le japonais avait conscience qu’il s’exprimait encore très mal dans cette langue dont il ne connaissait les subtilités mais, contrairement à ce qu’il avait envisagé avant son départ, ce manque d’assurance serait peut-être sa force. Incapable de se faire comprendre par moment. En l’occurrence, il parlait bas et vite, mélangeant les sonorités japonaise et anglaise. Cela n’était peut-être pas une bonne idée, sans doute la chose s’énerverait-elle mais peu importait. Au mieux, elle s’amuserait de sa différence, au pire, elle le tuerait sur le champ. La mort lui éviterait les ennuis à venir. D’une certaine façon, il quitterait cette île et cela, c’était exactement ce qu’il recherchait.

« Je me nomme Yugiri Yamamoto, mon avion s’est crashé sur cette île avant que cette Rubis ne me trouve. J’ignore ce qu’elle m’a fait mais lorsque j’ai repris conscience, j’étais dans ce palais avec ce succube près de moi m’apprenant que son maitre vampire venait de faire de moi son petit cadeau. »

Elle non plus ne devait pas connaître les subtilités de la langue japonaise, pas plus que son accent incompréhensible. Yugiri fut obligé de faire appel à son alphabet syllabaire afin de former ses phrases qui furent plus pénibles les unes que les autres. Il avait eut raison, en répondant aux questions de la créature, il gagnait du temps, notamment avec le temps qu’il lui fallait pour chercher ses mots. Pendant qu’il parlait, il se souvenait de ce qu’il avait sur lui. Rubis n’avait pas prit la peine de lui vider les poches, constatant qu’il n’avait rien de bien utile. Rien de bien utile dans certaines circonstances. Il poursuivit alors.

« Le maitre de Rubis, il me semble qu’il s’agit de Lorcan. En réalité, c’est lui qui aurait dû être mon maitre. Je suppose que ce genre de créatures ne peuvent avoir se sentiments. C’est l’une des particularités des humains. C’est sans doute pour cela qu’il m’a donné à Rubis sans grande conviction, comme un simple stylo que l’on jette aux ordures après utilisation. »

A ces mots, Yugiri sortit le stylo qu’il venait de dévisser dans sa poche pour se le planter dans la gorge. Malheureusement, il rata son coup. Il aurait aimé atteindre une veine béante ou quelque chose qui aurait fait giclé son sang, ainsi cette chose n’aurait pas pu jouer avec lui sinon quelques minutes, tout au plus, le temps que son corps se vide. A la place, un simple filet de sang traversa le tube en plastique. De peur de se faire trop mal, le japonais avait mal enfoncé l’objet, impossible de l’enfoncer plus sans se faire horriblement mal. Heureusement, grâce à sa mère, il avait apprit à contrôler cette douleur physique à défaut de ne pouvoir contrôler celle sentimentale. Le tuyau resta ainsi enfoncé sans que le jeune homme n’en ressente la douleur. Machinalement, il posa tout de même la main sur son coup.

Il regarda alors le vampire. En aucun cas il n’aurait pu la viser, le tube de plastique n’aurait jamais eu le temps d’atteindre sa peau qu’elle aurait déjà arraché la main du jeune homme. Les sourcils froncé, il employa de nouveau son petit accent.

« Mon maitre à peut-être oublié de m’expliquer certaines règles mais s’il y a une chose que j’ai compris c’est que je suis la seule cible ici. J’ai bien compris que m’en prendre à des créatures qui ne peuvent rien ressentir ne servait à rien. Si je suis esclave, vous êtes les choses. »

Son cœur s’affolait de plus en plus, la peur commençait à se lire à travers son ton. Mieux valait garder le silence à présent. Seules les goutes tombant sur sa main faisait du bruit ainsi que la foule au loin. Qu’elle le fasse, qu’elle le tue sur le champ ! Yugiri n’attendait que ça. Il ne retournerait jamais au palais vivant.

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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptySam 5 Jan - 23:00


Une fuite vers une mort certaine.
Le voir essayer de garder son calme la ravissait plus que n’importe quoi. Elle avait toujours classé les humains en deux catégories. Les faibles qui mourraient de peur avant même qu’elle ne les touche, et les idiots qui pensaient réussir à masquer leurs angoisses et faire comme s’ils étaient plus forts et plus courageux que les autres. Visiblement le petit japonais appartenait à la seconde catégorie, mais il était comme tous les autres. Une créature destinée à nourrir les plus forts. Et ses marques de courage ou d’inconscience n’y changeraient absolument rien. Cependant, lorsqu’il ouvrit la bouche pour répondre, sa voix semblait parler un tout autre langage que son corps. Mal assurée, stressée, elle le trahissait plus que n’importe quoi d’autre. Et son accent qui parfois rendait son discours incompréhensible, lui donnait d’avantage encore un air fragile et chétif de petite chose à protéger. Un gamin de plus perdu dans cet enfer que l’on appelle la vie. Par bonheur, elle… elle n’avait jamais fait partie de ce monde-là !

A force de l’écouter parler, elle en était presque attendrie. Il lui faisait penser à elle d’une certaine manière, lorsqu’elle avait quitté son Allemagne natale pour la première fois. Apprendre d’autres langues avait été un véritable défi. Mais elle avait l’éternité pour se perfectionner, contrairement à ce jeune qui avait dû rapidement s’adapter à une langue tout à fait à l’opposé de ce qu’il connaissait.

Pauvre petite bête.

Puis il parla d’elle… ce nom résonna dans l’esprit de la vampire qui semblait soudain complètement désarçonnée. Il était l’esclave d’une succube… et quelle créature ! Nina la voyait souvent au club, si souvent qu’on pouvait la qualifier de véritable habituée. À chaque fois, ses visites mettaient le patron dans une rage noire et à chaque fois, c’était le personnel qui faisait les frais de ces discordes familiales. Du coup, impossible de le rendre à Rubis dans un état pitoyable. Si elle comptait s’amuser un peu avec lui, il lui faudrait ensuite le remettre en état, au risque de se faire trucidée par la soeurette préférée du boss. Ou pire… par leur créateur. Déjà qu’elle avait de quoi craindre Zéphyr, si en plus elle devait se mettre le paternel à dos, elle risquait de finir en petit tas de cendre plus rapidement que prévu. Nina n’entendit pas les derniers mots de l’humain et ne s’aperçut pas non plus du mauvais coup qu’il préparait en douce. Déconcentrée, elle fut pétrifiée lorsqu’elle réalisa que le gamin avait un stylo planté dans le cou. Mais quel crétin !

Les yeux ronds fixés sur la plaie, elle mit quelques instants à réaliser qu’il avait tenté de se suicider… avec un vulgaire bout de plastique. Alors elle ne put s’empêcher de rire. De ce rire franc, spontané et si naturel qui faisait tout son charme. Elle recula un peu sans pour autant laisser champ libre au gamin pour qu’il en profite pour s’enfuir. Elle n’était pas inconsciente à ce point. Juste de quoi lui laisser un peu d’air et se donner une apparence moins agressive. De toute façon, vu ses maîtres, elle savait à présent qu’elle ne pourrait guère lui faire de mal.


« Et tu espérais vraiment mourir grâce à un bout de plastique ? »


La panique semblait le gagner de plus en plus, au point qu’il ne puisse plus se contrôler, sa peur transpirant par tous les pores de sa peau. Et ce sang qui coulait en gouttelette fine sur son épaule. Délicatement, la vampire se pencha sur lui et vint lui murmurer à l’oreille, la voix emprunte d’une douceur tout à fait surprenante.


« Tu ne mourras pas ce soir petit humain. C’est entier et vivant que je te rapporterai à tes maîtres. Ou sinon toi et moi risquons plus de souffrances que tu ne pourras jamais l’imaginer. Oui tu es un esclave… et cela jusqu’à ton dernier souffle. Mais si tu n’es pas trop bête, tu trouveras moyen de profiter des avantages de ce statut très particulier. »


Une main posée sur son épaule, Nina vint lentement retirer le stylo du cou du garçon. Puis, ses lèvres glissèrent lentement de son oreille jusqu’à la plaie ainsi laissée à nue. La tentation était si forte… elle ne pourrait le rendre sans l’avoir goûté, la vue du liquide rouge n’aidant en rien la vampire à se contrôler. Alors elle lécha le sang, goutte après goutte, jusqu’à ce que plus rien ne coule, le maintenant contre le mur de son autre main, posée contre sa poitrine, tout près de son cœur. Elle aimait le sentir battre de toutes ses forces sous ses doigts. Ce rythme effréné, cette chaleur sans pareille. Il lui faudrait se faire violence pour résister, ne pas le dévorer tout entier. Non, elle ne planterait pas ses crocs, non elle ne le violenterait pas pour le vider ensuite de tout son sang, lui ôtant la vie purement et simplement. Mais elle n’avait pas pour autant envie de le rendre tout de suite.


« Tu pourras désormais te vanter d’être le seul humain qui survécut à la sournoise attaque de la vilaine Nina. »


Les lèvres carmins, elle souriait toujours, ayant visiblement apprécié ce trop bref avant-goût. Peut-être Rubis accepterait-elle de lui prêter son jouet aux saveurs épicées. Une idée saugrenue et tout à fait à l’opposé de ses valeurs. Mais elle était si seule sur cette île, loin de son chez elle. Un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal, même s’il s’agissait d’un docile animal de compagnie, pouvant accessoirement servir de réserve de nourriture.


« Je t’assure qu’aucun autre humain ne peut s’en vanter à ce jour. »
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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyDim 6 Jan - 10:38


‘‘Une fuite vers une mort certaine.’’
feat Nina Stark & Yugiri Yamamoto


La stupidité fut dupliquée lorsque le vampire le lui fit remarquer. Effectivement, avec cette toute petite chose, il ne risquait pas de mourir. Juste une égratignure. Malgré tout, pourquoi était-il toujours en vie ? Cette chose en face de lui n’aurait-elle pas du boire son sang jusqu’à ce qu’il en meurt ? Etrangement, elle était là, en face de lui, regardant ce tube en plastique sortant de son coup. Le sang avait eut le temps d’imbiber le plastique alors que la créature aurait déjà du le boire comme du petit lait. Du moins, c’est ce qu’il pensait de ces vampires dont on parlait dans les légendes et que l’on voyait de plus en plus à la télévision. Etait-ce réellement ainsi que cela se passait ? Visiblement, non.

« Tu ne mourras pas ce soir petit humain. C’est entier et vivant que je te rapporterai à tes maîtres. Ou sinon toi et moi risquons plus de souffrances que tu ne pourras jamais l’imaginer. Oui tu es un esclave… et cela jusqu’à ton dernier souffle. Mais si tu n’es pas trop bête, tu trouveras moyen de profiter des avantages de ce statut très particulier. »

Yugiri fronça les sourcils. Avait-il bien comprit ce qu’elle venait de dire ? Visiblement, tous les vampires n’avaient pas les mêmes droits. Ceux qui vivaient au palais étaient-ils privilégiés sur ceux qui vivaient à l’extérieur ou bien encore y avait-il des vampires aux palais dans les mêmes conditions que celui-ci ? Pourquoi cette différence alors qu’ils avaient sans aucun doute choisi de vivre tous au même endroit pour les mêmes raisons ? Cette différence pouvait-elle faire naitre une certaine animosité entre eux ? Dans tous les cas, comme cette chose venait de lui dire, certains vampires pouvaient être aussi mal traités que les esclaves par moment. Etait-ce plus difficile d’être un humain et de se faire violenter par des créatures mythique ou bien d’en faire parti et de recevoir des coups de la part de ses semblables ?

Il aurait voulu questionner la créature mais elle ne semblait pas vouloir se retirer de son cou où se trouvait le stylo. Contrôlant sa douleur physique, le japonais ne ressentit qu’un léger picotement lorsqu’elle lui retira le bout de plastique qu’il s’était enfoncé dans le cou. Le sang continua de couler. Même si la tentative fut vaine, le large stylo avait tout de même ouvert suffisamment sa chair afin que le sang n’y coagule que lentement. Il s’attendait à ce qu’elle se recule, pensant à présent que les vampires étaient bien différents de ce qu’il pouvait en savoir mais, à la place, il sentit quelque chose de tiède sur sa blessure et une main forte se poser sur son torse. Plaqué encore une fois contre ce mur, Yugiri ne put réagir, sentant seulement la langue de la chose lui caresser la peau, absorbant le liquide qui continuait de couler. Durant quelques instants, le jeune homme avait été rassuré de savoir que la créature ne le tuerais pas et qu’il y avait un moyen de vivre sans en souffrir sur cette île. A présent, la peur l’envahissait à nouveau. Elle lui avait dit ne pas le tuer mais qu’était-elle en train de faire ? Il ferma les yeux, pensant qu’elle allait le mordre afin de se nourrir, au moins un peu. La peur qui grandissait en lui allait bientôt l’empêcher de contrôler la douleur physique.

Rien. Pas même cette tiédeur au creux de son cou. Yugiri ouvrit alors les yeux pour découvrir le visage de cette chose dont le sang avait recouvert ses lèvres. Le japonais fut dégouté par cette scène, par cette femme qui devenait bien vulgaire avec ce liquide sur ses lèvres, ce sang qui n’appartenait qu’au jeune homme.

« Tu pourras désormais te vanter d’être le seul humain qui survécut à la sournoise attaque de la vilaine Nina. Je t’assure qu’aucun autre humain ne peut s’en vanter à ce jour. »


Nina ? Comment une telle chose pouvait porter un nom aussi délicat ? La douceur de « Nina » était à l’encontre de l’image qu’elle donnait, d’une bête assoiffée de sang. Ce n’était qu’une bête, pourquoi portait-elle un nom ? Finalement, ces vampires vivaient exactement comme les humains, donnant des noms à leur progéniture, se nourrissant pour survivre et laissant apparaître des différences au sein de leur propre espèce. Yugiri ne se sentait pas chanceux d’être entre ses mains même s’il était le premier humain à en réchapper. A la place, il aurait aimé être en France et commencer à se construire son petit confort pour devenir un grand architecte reconnu à travers ce pays mais aussi le sien qui l’avait tant fait souffrir. Particulièrement son père. Mais son père, son pays avaient-ils encore une importance à présent ? Le japonais était coincé ici et n’avait d’autre chose à penser qu’à sa survie. Sa survie tenait en un mot : hypocrisie. Si le jeune homme faisait tout ce dont les vampires et succube désiraient de lui, alors il aurait peut-être le vie sauve jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’il soit usé.

Pensant à cela, Yugiri inclina sa tête brièvement en signe de remerciement, une habitude japonaise. Nina le comprenait-elle ? Savait-elle qu’il venait de lui confirmer sa reconnaissance ? Pour s’en assurer, le japonais fit de nouveau entendre sa voix claire.

« Je ne sais pas si je dois vous en être reconnaissant, Nina, mais je ne compte pas ébruiter cela. Je suppose que les vampires aiment également les cancans, ce sont donc vos congénères qui feront circuler la rumeur. Malgré votre force et votre soif bien différentes des nôtres, je vous trouve bien plus de points en communs avec les humains qu’il n’y parait. »

Alors que Nina lui laissait enfin un peu d’espace, le japonais resta collé au mur de peur de s’approcher de cette chose qui continuait à le dégouter. Croisant ses bras sur sa poitrine, il continua pourtant à la fixer davantage pour surveiller ces intentions que pour l’admirer bien que la beauté de la créature était certaine. Même si elle avait été laide, Yugiri aurait du apprendre à la caresser dans le sens du poil. Il commençait à comprendre l’envers du décor de cette île. Tout reposait sur les humains et non les vampires. Ce qu’il se passait à Heartkiller dépendait des agissements des humains. Le japonais pouvait alors décidé d’être lui-même mais vivre les pires souffrances ou tenter de plaire aux vampires et succubes afin de continuer une vie à peu près tranquille.

Yugiri baissa alors les yeux, détachant toute attention du vampire lui laissant ainsi la liberté de faire tout ce qu’elle voulait sans qu’il ne s’en rende compte, un signe de confiance. Une petite confiance qui n’en était rien en réalité mais peu importait, il devait apprendre à être faux.

« Pourquoi me laisser la vie sauve si cela n’a jamais été le cas jusqu’à présent ? Est-ce par choix ou par devoir envers Rubis ? A moins que vous n’ayez rencontré peu d’humain jusqu’à présent.»

Délicate manière de savoir jusqu’à quel point cette vampire extérieure au palais avait de liberté. Subtiliser des informations en donnant l’impression de s’intéresser à ces créatures, voilà par quoi il devait commencer pour sauver sa propre peau. Plus il obtiendrait d’informations et plus cela lui serait utile par la suite. Un humain rebelle qui montrerait un visage de parfait petit esclave. Donner de l'importance à la vie de Nina était devenu son but premier.


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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyDim 6 Jan - 16:23


Une fuite vers une mort certaine.
Délicatement, Nina vint retirer le sang qui lui maculait encore les lèvres, du bout des doigts, avant de les suçoter pour ne pas en perdre une seule goutte. Elle n’était pas du genre à gaspiller les bonnes choses, surtout lorsqu’elles promettaient de drastiquement se raréfier. A présent, elle n’écoutait plus que d’une oreille le petit humain, réfléchissant à la meilleure manière de profiter de la situation sans s’attirer les foudres de quelques vieux vampires aigris. Déjà, il lui faudrait réparer la petite plaie sur le cou, histoire de ne laisser aucune trace de son passage, puis il faudrait expliquer au gamin ce qu’il pourrait ou non raconter de son escapade dans les rues de l’île.


« Je ne sais pas si je dois vous en être reconnaissant, Nina, mais je ne compte pas ébruiter cela. Je suppose que les vampires aiment également les cancans, ce sont donc vos congénères qui feront circuler la rumeur. Malgré votre force et votre soif bien différentes des nôtres, je vous trouve bien plus de points en communs avec les humains qu’il n’y parait. »


Soudain elle se figea, ses yeux plissés n’annonçant rien de bon. Il venait de la comparer à de la vermine éphémère et la dame n’appréciait pas le moins du monde ! Mais elle devrait se contrôler, elle ne pouvait pas se permettre de le tailler en pièce histoire de lui donner une bonne leçon. De toute façon, vu le caractère tempétueux de sa maîtresse, il risquait fort de prendre cher lorsqu’elle le déposerait chez lui après sa brève fugue. Pour une fois, Nina se retint, les dents serrées, elle ravala sa hargne et toute cette violence qui ne la quittait jamais. Inspirant à fond, elle se recula un peu, les poings fermés, mourant d’envie de les faire s’écraser sur la face de l’indélicat.


« Pourquoi me laisser la vie sauve si cela n’a jamais été le cas jusqu’à présent ? Est-ce par choix ou par devoir envers Rubis ? A moins que vous n’ayez rencontré peu d’humain jusqu’à présent.»


Le japonais à nouveau soumis, n’osait plus la regarder. Histoire de se calmer les nerfs, la vampire fouilla dans la poche de sa veste et en tira un paquet de cigarettes, dont elle en extraie une ainsi qu’un vieux Zippo rouillé qui sentait trop fort le gaz. Le temps s’était comme suspendu et ce silence de plomb qui perdurait depuis la dernière tirade de l’humain ne faisait qu’amplifier le phénomène. Seul le bruit du papier qui se consume et du tabac qui brûle résonna dans la ruelle, brisant ce moment des plus pesants. Lui crachotant un nuage de fumée au visage, Nina prit Yugiri par le bas du visage qu’elle enveloppa de ses doigts longilignes, la prise restant ferme, puis lentement, elle le rapprocha d’elle jusqu’à ce que leurs deux corps se retrouvent collés. Il devait au moins faire une tête de moins, à moins que ce ne soit ses jambes qui ne le portent plus correctement, ramollies par la peur. La vampire baissa les yeux sur lui, le toisant, réfléchissant par la même à quoi répondre à cet interrogatoire. Elle le forçait à la regarder, sondant son âme, écoutant sa respiration et son cœur s’emballer. Il n’y avait pas de meilleur indicateur pour s’assurer que la proie entre ses griffes s’en remettait entièrement à son prédateur, abdiquant définitivement. Aux aguets, elle attendait ces signes évidents avec la plus grande impatience qui soit.


« Tu ne sais donc vraiment rien de la manière dont fonctionne cette île et ceux qui la peuple. Je ne suis pas sûre d’être la bonne personne pour t’apprendre les règles de ce monde. »


Resserrant sa prise, elle attendit que l’humain suffoque pour se décider à le relâcher. Ne lui laissant pas le temps de reprendre ses esprits, elle l’attrapa par le col de son pull et le souleva d’une main jusqu’à ce que ses pieds décollent du sol. Il fallait qu’il comprenne quelle force animait les être forts de cette île, qu’il comprenne leurs pouvoirs et leur supériorité. Qu’il apprenne à être docile et obéissant. Si elle s’y prenait correctement, peut-être pourrait-elle s’en servir pour ses propres intérêts, voir ceux de son patron adoré. Des yeux et des oreilles innocentes, ralliées à sa cause, au sien même du palais, aux côtés de cette chère Rubis, ça ne pouvait qu’être utile.

Après avoir terminé sa cigarette, tenant toujours l’éphémère à bout de bras comme un chiffon sale qu’on trimballe jusqu’au panier de linge, elle embarqua Yugiri à une vitesse folle loin de l’agitation de la ville, ne s’arrêtant que lorsqu’ils atteignirent l’orée de la forêt à quelques kilomètres de là. Enfin, elle se décida à le reposer et l’invita, ou plutôt ne lui laissa pas trop le choix, à s’installer sur un petit rocher qui ferait office de siège. Pour sûr, il ne devait plus savoir où ils se trouvaient et devait avoir compris que quoi qu’il tente, il n’échapperait pas à la créature qu’il avait en face de lui. Seulement alors, elle se décida s’éloigner de lui, le laissant seul sur son rocher. Adossée à quelques pas de là contre un arbre, elle se ralluma rapidement une cigarette, tirant dessus comme une asthmatique en manque d’oxygène.


« Si tu veux survivre plus de quelques jours, il va falloir que tu en apprennes un peu plus sur le fonctionnement de ceux qui te seront toujours supérieurs en tous points. Mais que gagnerais-je à t’aider ? Explique-moi donc… car je pourrais tout aussi bien te laisser crever dans cette forêt, laissant le soin à quelques chasseurs en manque de sang de te vider de ton sang. M’évitant ainsi les foudres de ceux que tu appelles tes maîtres. Ou alors juste te balancer devant leur porte… et là, je ne paie pas cher de ta peau. Ils n’ont pas pour habitude de tuer rapidement… ils préfèrent voir les vilains esclaves désobéissants agonisés pendant des jours voir des mois. »


Histoire de se mettre un peu à l’aise, Nina retira sa veste en cuir et la balança aux pieds de l’humain avant de se réinstaller contre son arbre. Nonchalante, les yeux rivés au ciel, elle ne prenait même plus la peine de regarder son interlocuteur.


« A toi de choisir. Mais si je t’aide, cela aura un prix et je ne suis pas un professeur très patient. Et si tu penses pouvoir te débrouiller seul… et bien je me ferais un plaisir de raconter à tes maîtres une superbe histoire de fugue des plus romancées. Pas à ton avantage forcément. »


Une offre des plus irrésistibles, présentée sous cet angle.
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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyDim 6 Jan - 19:46


‘‘Une fuite vers une mort certaine.’’
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Sa peur se décupla une fois de plus lorsque ses pieds quittèrent le sol à cause de Nina. La dernière remarque de la créature n’était pas non plus pour le rassurer. A cause de ses origines, il se sentait soudain minuscule face à cette femme svelte qui l’enfumait avec nonchalance. Yugiri ne put s’empêcher d’agiter ses pieds dans le vide à la recherche d’un appui. Ne trouvant que le vide, son col commençait à l’étouffer. Son instinct commençait à réclamer de l’air lorsque Nina l’entraina à une vitesse surhumaine à travers la ville. Il eut tout juste le temps de voir la forêt venir à eux. Ce fut du moins l’impression qu’il eut. Tout semblait se déplacer aux alentours tandis que Nina et lui faisaient du sur-place. Le ciel se transforma en un voile noir dépeuplé de toute étoile tandis que les lumières de la ville devenaient soudains aveuglante. Ce ne fut qu’une fois au pied des arbres qu’il put reprendre son souffle, ne sentant même pas le vampire le forcer à s’asseoir sur un rocher.

Toussant à répétition alors que son cœur commençait à reprendre un rythme normal, Yugiri tenta d’écouter avec attention ce que Nina avait à lui dire. Pourquoi ne cessait-elle de lui parler de la mort qui lui serait infligée ? Le japonais s’en moquait totalement. Quant à la torture, il saurait la canaliser pendant un temps comme le lui avait appris sa mère, jusqu’à ce que la douleur soit si forte qu’elle en deviendrait insupportable laissant le jeune homme perdre connaissance. Il ne souffrirait qu’un temps pour mieux rejoindre les morts. Toutefois, dire ce genre de chose ne l’avancerait à rien. Les vampires trouveraient autre chose pour s’amuser avec lui. S’ils ignoraient qu’il avait apprit à canaliser la souffrance, cela pouvait être utile à l’humain. Feindre la souffrance était chose aisée. Agoniser durant des jours ne reviendrait pour lui qu’à agoniser que quelques heures à cause de la fatigue et de la douleur trop insoutenable.

C’est alors qu’une veste de cuir passa devant lui pour atterrir à ses pieds. Lorsqu’il releva enfin les yeux sur Nina, celle-ci fixait le ciel. Yugiri en profita pour examiner cette dernière. Ses traits fin sur sa peau pâle disparaissait presque dans cette nuit particulièrement sombre. Il avait du mal à distinguer ses lèvres d’où sortaient ses paroles. Etrangement, il ne voyait plus ses canines démesurées. En revanche, ses yeux ressortaient à la lueur de la lune. Pourquoi ces êtres ressemblaient tellement à des humains ? S’il devait devenir l’un des leurs, il ne pourrait plus se regarder en face à boire le sang de ceux qui lui ressemble tellement. Comment faisait-elle ? Etait-elle tellement détachée des humains qu’elle ne remarquait même pas cette ressemblance ? Avait-elle toujours été ainsi ?

« A toi de choisir. Mais si je t’aide, cela aura un prix et je ne suis pas un professeur très patient. Et si tu penses pouvoir te débrouiller seul… et bien je me ferais un plaisir de raconter à tes maîtres une superbe histoire de fugue des plus romancées. Pas à ton avantage forcément. »

Ces dernières paroles le sortir de ses songes, les traits de Nina redevenant ceux d’une chose qui le dégoutait au plus haut point. Il devait se servir d’elle d’une manière ou d’une autre afin de rester en vie. En aucun cas il ne devait refuser la proposition de la créature s’il voulait sauver sa peau. De toute façon, même s’il désirait se débrouiller seul, il était actuellement perdu dans cette forêt d’où les lumières de la ville n’étaient plus distinctes. Yugiri se surprit lui-même à vouloir retourner au palais plutôt que de rester ici où il était évident qu’il ne rechaperait pas. Sa seule chance était de retourner auprès de Rubis. Le choix était dans tous les cas vite fais.

Lentement et alors qu’il avait totalement reprit son souffle, le japonais se pencha afin de ramasser la veste qui trônait à même le sol dans cette forêt recouverte d’un tapis de branches mortes se mêlant à la terre sableuse. Avec beaucoup de précaution, il épousseta le vêtement tout en se levant. La veste posée sur son bras, il enfonça son autre main dans sa poche, avançant avec prudence vers le vampire. Alors qu’il n’était plus qu’à quelques pas, il regarda à son tour le ciel. C’était de là qu’il était venu, à cause de ces perturbations, pourquoi n’était-il tout simplement pas mort dans le crash ? Cela aurait sans doute mieux valut. Yugiri serait alors resté ignorant de l’existence de toutes ces choses. Gardant cela pour lui, le japonais posa de nouveau son regard sur Nina. Il n’avait pas peur de s’approcher d’elle, il avait seulement peur de cette île. Tachant de garder son calme, il s’adressa à la chose pour la énième fois alors qu’il ne le désirait nullement.

« Je n’ai donc pas le choix. Si vous n’êtes pas patiente, je me révèlerais être un bon élève. J’apprends vite, surtout lorsqu’il s’agit d’une manière de rester en vie. Peu importe le prix. »

Avec beaucoup de précaution, Yugiri déposa la veste repliée sur un autre rocher avant de regagner le sien, les mains dans les poches comme s’il était décontracté alors que ce n’était pas le cas. Ce fut au tour du sol d’être fixé par le japonais, laissant sa longue frange blonde tomber dans ses yeux. Machinalement, il passa sa main sur sa plaie, venant de se souvenir de sa présence. Il feignit la douleur comme s’il n’était qu’un petit être fragile afin de satisfaire Nina qui lui avait bien fait comprendre depuis le début son infériorité et son envie de jouer avec sa vie. Cette misérable plaie fut finalement un cadeau. Le jeune homme désirait montrer à quel point un être humain pouvait être faible alors qu’en ce moment même sa plaie ne provoquait pas la moindre douleur en lui, son corps habitué à éteindre ce genre de réaction pourtant instinctive. Si sa mère lui avait apprit une chose, ce fut la nature de cette douleur. Il savait que son cerveau créait cette douleur afin que l’endroit soit détecté. Il suffisait de contrôler cette partie du cerveau afin qu’il n’envoie pas le signal. Pas de signal, pas de douleur. Du moins en théorie. La douleur pouvait reprendre le dessus à tout moment. Ce soir, Yugiri s’en sortait plutôt bien, se forçant à grimacer en passant le doigt sur la plaie qu’il avait presque oublié quelques instants plus tôt.

« J’ignore totalement ce que vous attendez de moi mais votre aide me sera très précieuse. Vous ne l’ignorez pas. Toutefois, qu’est-ce qui vous pousse à faire tout cela alors que vous venez justement de dire que vous pourriez me laisser ici sans avoir à vous justifier auprès de Rubis et des autres qui n’auront aucunement connaissance de votre présence à mes côtés ce soir ? »

Yugiri regarda alors la forêt. A cause de la pénombre, il distinguait à peine les arbres qui se trouvaient à quelques mètres de là. Il était totalement seul avec cette chose et le moindre faux pas lui serait fatal. Il voulait attirer l’attention de Nina, qu’elle donne de l’importance à la vie du japonais qui avait survécu jusque là alors qu’il se trouvait entre ses griffes, ou plutôt ses canines.

« Est-ce que vous vous ennuyez au point de ne pas vouloir me tuer tout de suite, Nina ? »

Utiliser le prénom du vampire lui donnait de l’importance. Yugiri s’adressait directement à elle sans détour bien qu’il n’osait plus la regarder de peur de se tromper dans ses dires et que cela énerve la créature. Il devait se monter attentif envers cette chose, attentionné.

« Comment pourrais-je combler votre temps alors que je ne suis qu’un humain ? »

Se rabaisser, montrer qu’il était insignifiant, donner raison à Nina et aux autres, c’était sûrement un bon début.

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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyLun 7 Jan - 15:38


Une fuite vers une mort certaine.
Un rayon de lune vint subtilement éclairer la scène, comme guidé par une magie des plus étranges, les baignant tous deux d’une lumière d’apparence si pure. La vampire jeta son mégot au sol et l’écrasa du bout du pied, dévoilant ses talons aiguilles qui s’enfonçaient à peine dans la terre molle des lieux. C’était presque comme si elle survolait le sol, lui donnant d’avantage encore une aura surnaturelle. Non, elle n’avait jamais été humaine. Elle ne comprendrait jamais cette race d’êtres éphémères, si faibles, si fragiles. Elle avait toujours été du côté des prédateurs, de ceux qui font leur loi et ne laissent aucune chance à des gamins comme Yugiri. Comment rivaliser face à des créatures pareilles ? Comment espérer avoir la moindre chance de survivre quand on est la proie d’un animal vieux de plusieurs siècles, affamé de surcroît ?

Plus elle l’observait, plus elle avait pitié de lui. La nature n’avait décidément pas été clémente avec son espèce. Et même s’il réussissait à se montrer plus malin que ses maîtres, il n’échapperait pas aux tortures infâmes qui lui seraient infligées. Nina n’épargnait jamais une victime. Elle n’avait d’ailleurs jamais eu d’esclave ou même de relations avec le moindre humain, ou presque. À ses yeux, il était trop cruel et peu gratifiant de jouer avec sa nourriture, de laisser trainer les choses indéfiniment lorsqu’il s’agissait d’un innocent. Il fallait que les choses se fassent rapidement et proprement. Il en allait tout autre lorsqu’elle se trouvait en face d’un d’être immonde qui méritait un châtiment exemplaire. Mais elle préféra chasser ces quelques souvenirs de son esprit, au risque de ne plus maîtriser ni sa faim ni sa hargne.


« Je n’ai donc pas le choix. Si vous n’êtes pas patiente, je me révèlerais être un bon élève. J’apprends vite, surtout lorsqu’il s’agit d’une manière de rester en vie. Peu importe le prix. »


Le gamin vint déposer sa veste, bien pliée, sur un rocher. Ce geste eut le mérite de surprendre la vampire. Comment pouvait-il penser à ça dans un pareil moment ? Il ne devait pas encore réaliser à quel point il se trouvait en position de faiblesse. Les vampires des films étaient terrifiants, mais ces œuvres de fiction ne dévoilaient pas le quart de la réalité. Alors elle lui apprendrait, elle lui expliquerait. Et une fois de retours au palais, il la servirait dans le plus grand secret. Un bien maigre prix pour d’indispensables leçons de survie. Car Rubis ne lui ferait aucun cadeau et sa cruauté n’avait d’égale que l’ennuie profond qu’elle ressentait vis-à-vis de sa vie au Palais.


« J’ignore totalement ce que vous attendez de moi mais votre aide me sera très précieuse. Vous ne l’ignorez pas. Toutefois, qu’est-ce qui vous pousse à faire tout cela alors que vous venez justement de dire que vous pourriez me laisser ici sans avoir à vous justifier auprès de Rubis et des autres qui n’auront aucunement connaissance de votre présence à mes côtés ce soir ? »

« Est-ce que vous vous ennuyez au point de ne pas vouloir me tuer tout de suite, Nina ? »


Entendre son prénom résonner dans la bouche d’un humain la fit tressaillir, c’était comme si tout cela n’était pas vraiment réel. Comme si elle dormait et observait une autre femme agir sous son apparence. Tout cela découlait du simple fait qu’elle s’ennuyait profondément et avait de plus en plus de mal à supporter cette solitude pourtant choisie. Plus les années passaient, plus cela devenait pesant, même si elle ne pourrait jamais se l’avouer. Mais un mortel pour combler ce vide ? Pure folie ! Et pourtant elle était là, à se muer en professeur pour aider une vermine à survivre.


« Comment pourrais-je combler votre temps alors que je ne suis qu’un humain ? »


Un humain, oui, un insignifiant humain, insecte de ce monde qu’elle prenait d’habitude toujours plaisir à écraser du talon de ses bottes. Et pourtant elle irait jusqu’au bout, même si ce devait être la pire erreur de sa vie. Après tout, n’était-elle pas de toute façon complétement cinglée ? Il restait encore tant de pays où se réfugier si les choses ne tournaient pas à son avantage. Dans le pire des cas, elle fuirait, comme elle avait toujours fait quand ses petits travers la reprenaient. Advienne que pourra ! A quoi bon vivre si c’était pour mener une existence paisible et s’emmerder comme un rat mort !

Lentement, elle marcha jusqu’à lui et se baissa pour lui faire plus ou moins face, comme une mère s’agenouille près de son enfant blessé pour le rassurer. Il semblait souffrir de sa plaie au cou. Pauvre petite bête… s’il ne supportait pas une blessure aussi minuscule, comment ferait-il pour survivre aux tortures que lui infligeraient ses maîtres ? En cet instant, elle le trouvait méprisable et crevait d’envie de lui donner une première leçon qui soit des plus efficaces.


« Ici c’est moi qui pose les questions. Alors cesse un peu de m’importuner avec ton interrogatoire. »


Discrètement, elle plongea une main dans la poche de son jeans alors qu’elle déposa délicatement l’autre sur les genoux de Yugiri, presque tendrement. Se saisissant d’un petit objet, elle ramena son poing fermé contre son ventre, histoire de gagner un peu en équilibre.


« Première leçon. Les vampires possèdent certains pouvoirs dont tu ne soupçonne même pas l’existence. Tu as pu voir que nous sommes plus forts que de simples humains, et plus rapides aussi… mais ce n’est de loin pas tout. »


Violemment, la vampire dégaina son arme et vint lacérer la peau délicate du garçon, l’entaillant profondément sur toute la longueur de l’avant-bras. Puis, elle vint lécher la lame du petit couteau-suisse qui avait servi à son méfait, n’en gaspillant aucune goutte. Se relevant, elle le remit dans sa poche nonchalamment, observant sa victime qui pissait le sang à ses pieds.


« Les vampires sont cruels et considèrent les humains comme des poches de sang sur pattes, mais aussi comme des jouets dont la vie leur importe peu. Ils n’hésiteront jamais à te faire du mal, à te faire saigner, si cela peut égailler un brin leur nuit morne et ennuyeuse. Et lorsqu’ils t’auront lacéré de toutes parts, ils s’abreuveront de ta vie jusqu’à ce que tu n’aies plus la force de lutter. Et ceci dans un cycle infini. »


Elle lui tournait autour, étudiant sa réaction, son comportement. Comme un chat qui joue avec sa nourriture, la laissant agoniser, s’amusant de la voir se débattre avec la mort qui plane juste au-dessus de sa tête. Puis, lorsqu’elle fut dans son dos, qu’il ne pouvait plus la voir, elle se mordit le poignet, laissant perler son propre sang sur sa peau diaphane. De son autre main, elle attrapa la chevelure blonde du gamin et lui tira la tête en arrière, lui plaquant son poignet blessé sur les lèvres, l’obligeant à boire.


« Car si nous pouvons ôter la vie, nous pouvons aussi la redonner. Bois le sang pur des anges de la nuit, goûte le et apprend à l’apprécier, car il te sera imposé à chaque fois que ton corps menacera de rendre son dernier souffle. Un cycle éternel de douleur, entre la vie et la mort. C’est le sort que te réserve ta bienfaisante maîtresse. Es-tu sûr de pouvoir y survivre sans sombrer dans la plus inextricable des folies ? Car jamais ils ne te laisseront mourir, s’ils ne l’ont pas décidé d’eux-mêmes. Tu n’es plus rien Yugiri. Tu n’es plus qu’un esclave dont la vie et la mort te seront dictés par des êtres infâmes qui n’ont aucun respect pour ceux de ton espèce. »
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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyLun 7 Jan - 17:52


‘‘Une fuite vers une mort certaine.’’
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Yugiri eut presque un mouvement de recule lorsque Nina vint face à lui, plongeant son regard dans le sien. En revanche, il comprenait parfaitement la première remarque du vampire. Respecter une certaine hiérarchie faisait parti des principes de son pays. C’était ça … Ces vampires n’était ni plus ni moins que des patrons capricieux. Il avait déjà connu cela avec ses différents patrons qui l’avait embauché pour des boulots d’été à mi-temps. Le japonais avait entendu dire que cette hiérarchie était différente dans les autres pays. Finalement, ce n’était pas le cas. Les esclaves n’étaient que des employés qui se voyaient payer par leur longévité. Plus ils obéissaient et plus longtemps ils pourraient vivre.

Le regard de Nina lui déplaisait, toutefois, Yugiri garda le silence car celle-ci semblait prête à répondre à certaines de ses interrogations. Dans la pénombre, le japonais ne pu distinguer ce qu’elle préparait, trop accaparé par ces yeux qui le fixait. Au début, le vampire ne lui apporta que peu d’informations dont il ignorait l’existence jusqu’à ce qu’une lame passa sous ses yeux. Au début, le jeune homme ne comprenait pas la scène, voyant la créature se relever comme si de rien n’était en revanche, il vit cette lame qu’elle tenait. Machinalement et saisissant afin ce qu’il venait de se passer, il regarda son corps à la recherche d’une blessure jusqu’à ce qu’il tombe sur son bras lacéré. Le geste fut si vif qu’il n’avait pas senti le coup.

Lentement, le sang sorti de sous sa peau pour devenir de fins filets jusqu’à ce que son sang se vide comme si le corps de Yugiri n’était plus qu’une fontaine vomissant son sang. Accaparé par tout ce liquide, il posa sa main sur la plaie. Encore une fois, il tâcha de contrôler la douleur mais ne pu en faire autant avec le sang. Paniqué, se voyant déjà mourir, il ne put contrôler son corps comme à l’accoutumé. La douleur l’envahissait. La pression du sang fut la plus grande douleur, le liquide chaud chatouillant sans cesse sa plaie. Ce bras … Ce sang, c’est ainsi que sa mère était morte. Le petit enfant qu’il était à l’époque avait retrouvé sa mère dans une mare de liquide rouge. Allait-il finir comme sa mère ? Dans des gestes mal assurés, il posa sa main sur son bras ce qui ne fut qu’accroitre le flux, des giclés sortant de son membre. A cause de la panique, il tenta d’arrêter ces dernières de la même façon, d’autres apparaissant ici et là. Il allait mourir ici, assis sur ce rocher auprès d’un vampire dont il ne connaissait rien.

Le japonais n’écoutait plus sa meurtrière et se doutait encore moins de ce qu’elle fabriquait derrière elle jusqu’à ce qu’elle lui tire la tête en arrière pour lui enfoncer sa chair dans sa bouche. Yugiri relâcha son bras, laissant à nouveau le sang couler. Ce gout se faufilant sur sa langue pour couler en lui le répugnait. Ce gout métallique était infâme. Forcé d’avaler, le liquide tiède se répandit en lui, le sang de Nina s’insinuait dans son corps. Yugiri tâcha de se débattre au mieux, voulant reculer ce bras de sa bouche jusqu’à ce qu’il prête de nouveau à ce que la créature lui expliquait. Cette chose qui coulait en lui le sauverait ! Malgré tout, il ne pouvait boire ce liquide comme s’il s’était agit d’un verre d’eau. Les yeux grands ouverts par la terreur qu’il ressentait, il fixa son bras. Le sang coulait toujours mais le flux s’affaiblissait. Etait-il réellement en train de guérir ou bien était-ce la fin ?

Lorsque Nina le laissa enfin tranquille, le japonais continuait d’observer sa plaie. Elle avait dit vrai ! Le trou d’où était sorti le liquide rouge se refermait peu à peu comme si rien de tout ceci n’avait existé. Le jeune homme était à la fois rassuré et déconfit. La situation était bien pire qu’il ne l’avait envisagé. Certes, il savait contrôler la douleur mais pas le reste. Rubis et les autres auront tôt fait de l’épuiser, de faire en sorte que chacun de sens soient mort avant que son corps ne le soit. Ses sentiments deviendraient sa douleur physique. Même s’il vivait encore, le jeune homme était déjà mort. Chaque être humain sur cette île était bien plus que des esclaves, ils étaient des momies qui se hâtaient en attendant que la véritable mort vienne enfin les chercher.

La terreur l’envahissant de plus en plus, Yugiri se leva brusquement. S’il savait que cela était vint, le corps du japonais désirait s’enfuir le plus loin possible courir après la mort qui serait plus douce de ce qui l’attendait. Toutefois, même si sa plaie était guérit, il restait un humain. Tout le sang qu’il avait perdu lui avait prit sa force. Comme un ivrogne, il tomba à genoux, utilisant ses pauvres mains pour ne pas fracasser son crâne contre le sol. La respiration du jeune homme était lente, il sentait sa force le quitter alors qu’il en avait besoin pour faire face à la chose même s’il avait comprit que la mort était bien loin de lui. Cette mort, même s’il la désirait, s’il tombait être les mains d’un vampire, Yugiri serait forcé de vivre. Quoi qu’il désire, le japonais ne l’obtiendrait pas. Il avait enfin comprit.

Yugiri enfonça ses mains dans la terre sableuse afin d’en prendre une poignée. Utilisant ses dernières forces, il jeta le tout vers Nina en criant de désespoir. La terre volant pour retomber à ses pieds, bien trop loin de la créature. Le jeune homme se laissa alors tomber sur le sol, regardant les branches qui le surplombait. Sa respiration s’était soudain accélérée. Le reste de sang sur son bras se mélangea à la terre pour coaguler et former une masse immonde. Yugiri était sal, affaibli, à la merci de la créature. S’il avait ressentit le besoin de se lier d’une manière ou d’une autre avec Nina, à présent, il aurait aimé être seul, abandonné dans cette pièce qu’il avait quitté quelques minutes plus tôt. Jamais plus il ne chercherait à s’évader. Jamais il ne chercherait à désobéir à Rubis ou à quelqu’un d’autre. Par-dessus tout, jamais il ne voulait revivre cet instant.

Ainsi allongé sur le sol, le japonais avait à présent peur de faire un affront à Nina. Malgré tout, il ne parvenait pas à se redresser. Il lui faudrait un peu de temps pour se remettre de tout ce sang perdu. D’une voix presque inaudible, il s’adressa à la créature qui devait sans doute percevoir parfaitement chacune de ses paroles.

« Vous n’êtes certainement pas un ange de la nuit. Les anges ne peuvent pas redonner la vie à des humains tout simplement parce qu’ils ne chercheraient pas à la leur prendre. Même les anges déchus sont certainement moins méprisables que vous. Il n’est même pas envisageable de penser à vivre à vos côtés, un faux semblant de paix. Pour vous, il n’y a pas d’humains sur terre, que des choses. Vous n’avez pas de cœur alors même que le pire des humains en a un. Que vous a-t-on fait, à vous, pour que vous en arriviez là ? »

Alors qu’il disait cela, la tête lui tournait. Il aurait eut besoin de reprendre des forces. Boire, peu être manger, mais à par cette terre il n’avait rien sous la main. Toutefois, Yugiri garda les yeux grands ouverts sur ces branches, cette nature qui peuplait la terre comme partout. Le lieu n’était pas différents, les humains étaient toujours les mêmes, seuls ses créatures se prenaient pour des anges alors qu’ils n’étaient que le résultat d’une erreur. Lentement, le japonais posa sa main sur sa poitrine. Son cœur s’agitait mais il était toujours là. Lui, contrairement à Nina, il était toujours capable de ressentir des choses, il pourrait même s’attendrir devant l’une de ces créatures. Il avait mal pour Nina qui se pensait au dessus de tout alors qu’elle se voilait la face sur la réalité.

« Sans nous, vous ne pourriez survivre »

Son bras frotta son vêtement, laissant tomber le sang séché mêlé à la terre tandis que sa plaie avaient totalement disparue. Ce sang qui l’habitait était la seule raison de sa survie. Si tous les humains venaient à s’éteindre, les vampires seraient alors obligé de se nourrir entre eux jusqu’à ce que leur corps se vide complètement, jusqu’à ce qu’il ne reste plus aucune trace d’eux. Ils étaient bien moins supérieurs que ce que Nina cherchait à lui faire croire.


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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyMar 8 Jan - 18:52


Une fuite vers une mort certaine.
Sa démonstration avait fait son petit effet. La vampire se délectait du spectacle, s’abreuvant de la terreur que ressentait à présent le jeune homme. Il avait enfin compris qu’ici, il n’y avait aucune issue pour des êtres inférieurs comme les humains, d’autant plus lorsque l’on était capturé et offert à une succube sadique qui partageait son temps entre pourrir l’existence de son cher frangin et enquiquiner son monde. Pour sûr, elle n’hésiterait pas à passer sa frustration sur son petit esclave, le poussant au bout de ses limites, voir au-delà.

Le voir ramper à terre comme un vermisseau était des plus affligeants. N’avait-il donc que si peu d’amour propre ? Un petit tour de passe-passe et déjà il semblait agoniser dans la boue. Nina ressentait une irrésistible envie de le rouer de coups de pied histoire qu’il se reprenne un peu et affronte la réalité avec plus de classe. Mais elle se retint, peu désireuse de devoir à nouveau l’abreuver de son sang. Il en avait eu suffisamment, et même s’il se sentait faible à présent, d’ici peu il retrouverait toute sa vigueur et une énergie nouvelle qui risquait de lui donner l’impression de se voir pousser des ailes. D’ailleurs il semblait retrouver un brin de lucidité, si l’on pouvait appeler ça comme ça, balançant de la terre en direction de son bourreau, qui ne manqua pas de ricaner de tant de bêtise. Au moins, il ne baissait pas déjà les bras, bien que ce ne soit pas un bon point pour lui. C’était tout à fait le genre de petite rébellion inutile qui avait le don de mettre les vilains vampires en colère. Finalement, une petite correction ne serait pas superflue.

Lentement, elle s’approcha de lui, l’écoutant à moitié. Comme c’était pathétique de le voir essayer de raisonner. Essayer de comprendre ce monde dont il découvrait à peine le véritable visage. Non, elle n’avait pas de cœur, elle n’en avait jamais eu. D’ailleurs elle ne comprendrait jamais comment des êtres semblables à elle pouvaient ressentir le moindre sentiment alors qu’ils n’étaient plus qu’une enveloppe vide dont l’instinct animal avait pris le contrôle. Sans doute de vieux réflexes humains qui contaminaient l’esprit de ces créatures en quelque sorte hybride. Leur part d’humanité était plus importante que la sienne. Elle n’avait hérité de sa mère que ses traits et rien d’autre. Tout entière forgée par la nature surnaturelle de son paternel. Elle n’avait jamais aimé et se félicitait d’être démunie de cette faiblesse qui avait causé la perte de tant de ses semblables.

Et voilà que le gamin tentait de se donner de l’importance. Comme c’était touchant ! Il s’accrochait à de faux espoirs. Peut-être une manière pour lui de ne pas sombrer trop rapidement dans la folie, se raccrocher au fait que peut-être, il n’était pas que de la nourriture, que son existence n’était pas aussi inutile qu’elle essayait vainement de lui faire comprendre. Le long soupire qu’elle poussa n’annonçait rien de bon. Il était temps de passer à la deuxième leçon.


« Ne t’ai-je pas déjà expliqué que c’était moi qui posait les questions ? Si tu forces Rubis à se répéter elle t’explosera le crâne avant de t’enfiler son sang dans le gosier afin te le remettre en place et pouvoir recommencer jusqu’à ce que tu finisses à l’état de légume. »


L’élève s’était assez reposé ! Nina se baissa et l’attrapa par le col pour le remettre debout et il n’avait pas intérêt à flancher à nouveau ou elle s’y prendrait de manière bien moins douce et délicate. Lui tournant autour sans cesse, elle espérait lui donner assez le tournis pour qu’il réfrène ses ardeurs et se tienne à carreau.


« Vous faites partie de la chaîne alimentaire, un point c’est tout. Non, les humains ne sont pas les super prédateurs qu’ils croient être, ils ne sont de loin pas au sommet de la chaîne. Accepte-le. Comprend-le. Ce monde est ainsi fait et il existe des êtres plus forts que vous, qui se nourrissent des plus faibles. La nature te dis-je ! Lorsque vous tuez et vous nourrissez de vache ou de cochon, vous ne voyez là rien de mal. Il en va de même pour nous. Comme un chasseur chassant le chevreuil, un vampire chasse les gamins qui s’aventurent trop loin dans les bois. »


Hésitante, la vampire se demandait s’il fallait lui en dire d’avantage sur le fonctionnement de son espèce, et notamment sur les différences de forces entre individus. Mais sans doute ces détails lui seraient trop profitables s’il venait à vouloir s’en servir contre ses maîtres. Alors elle se tut, laissant le silence reprendre ses droits, le temps qu’elle réfléchisse à la leçon suivante.


« Maintenant que tu sais à quoi t’attendre, peut-être est-il temps de t’expliquer comment t’en sortir. »


Lui donner quelques espoirs, le tenir à sa merci pour qu’il accomplisse volontairement ses ordres, sans hypnose, sans crainte. Elle devait le rallier à sa cause, lui prouver qu’elle serait différente et tenterait de le soulager de ses maux. En échange, il serait ses yeux et ses oreilles au palais. A condition qu’il obtienne assez de liberté pour pouvoir vagabonder à sa guise.


« Les vampires comme Rubis aiment jouer avec les humains, comme vous autres jouez avec des poupées. Si tu réussis à devenir sa poupée préférée, elle te récompensera généreusement. Certains esclaves sont plus libres que les humains sans maîtres qui errent dans la jungle. Ils ne craignent rien ni personne lorsqu’ils se baladent sur l’île, car quand on a un maître respecté comme les tiens, personne n’ose prendre le risque de se prendre une branlée par plus fort que soit. Jusque-là tu me suis ? »


Elle lui donnait quelques pistes histoire qu’il soit des plus motivés à berner cette chère Rubis. Il n’avait pas l’air trop bête et Nina était certaine qu’il réussirait rapidement à s’attirer les faveurs de la succube. Sans lui laisser le temps de répondre, elle enchaîna rapidement tout en le prenant dans ses bras comme une jeune mariée, pour venir le déposer sur son petit rocher.


« Montre toi sous ton meilleur jour, obéis lui, sois des plus dociles. Elle risque de tester tes limites au début, mais serre les dents et accroche toi, car la récompense n’en sera que plus grande. Ne rêves-tu pas de pouvoir marcher librement dans les rues sans peur ? De pouvoir vivre comme tu vivrais loin de cette île ? »


Elle lui avait fait découvrir la douleur et son cercle vicieux, elle lui redonnait maintenant espoir pour que son esprit ne flanche pas trop tôt. Lentement mais surement, elle tentait de s’en faire un allier, pour ensuite lui expliquer le prix à payer. Car elle n’était pas femme généreuse bien au contraire et le ferait payer d’une façon ou d’une autre, en espérant qu’il choisisse la manière douce.
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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyMer 9 Jan - 12:52


‘‘Une fuite vers une mort certaine.’’
feat Nina Stark & Yugiri Yamamoto


Lorsque Nina le redressa, durant quelques secondes, le japonais eut du mal à garder l’équilibre. Il lui fallut encore un peu de temps avant de retrouver son équilibre. Le sang de Nina avait probablement fini son travail dans son corps. Ce fut comme si rien de tout ceci ne s’était produit. Pas de cicatrice, aucun besoin de soin. Voyant la chose tourner autour de lui, Yugiri se contenta de fixer l’horizon. Il n’osait plus croiser son regard. Le japonais osait à peine respirer de peur que cela ne dérange Nina. Machinalement, il regarda à plusieurs reprises son bras, craignant une réaction, un effet secondaire au sang qu’il avait absorbé. Un sang qui n’avait rien d’humain.

Ce que lui disait la chose lui donnait presque envie de rire. Certes, les vampires avaient une grande force mais dans ce cas, pourquoi étaient-ils obligés de vivre reculé sur une île ? S’ils étaient vraiment au dessus de toute autre espèce, le monde entier serait à leur pied. Chaque humain serait un esclave. Au lieu de ça, ces choses se cachaient au point que leur existence n’était plus qu’une légende qui ne servait qu’à faire peur aux petits enfants pas sages. Une chose était sûre, les vampires fuyaient le reste du monde. Ici, il était vrai que ces créatures avaient largement le dessus mais uniquement parce que tout ce petit monde se retrouvait sur une petite surface où la pluparts des vampires se concentraient afin d’allier leur force contre des humains.

Yugiri n’avait rien demandé à personne, il désirait seulement se rendre en France et travailler auprès des meilleurs architectes. Si ces choses avaient un problème avec les humains, il n’avait rien à voir là dedans. Tout ceci pour une histoire de sang. Visiblement, ils n’avaient même pas besoin de tuer pour se nourrir, juste absorber leur dose de liquide rougeâtre qui leur permettait de rester en vie. Pourquoi ne s’alliaient-ils pas aux humains plutôt que de les traiter ainsi ? Après tout, le monde d’aujourd’hui était des plus étranges. John Merrick aurait eu sa place parmi tout ce peuple qui cherchait à se déformer afin d’attirer tous les regards alors un vampire … la pluparts des adolescentes auraient été folles d’eux, prête à mourir juste pour le plaisir de sentir leur crocs s’enfoncer de leur chaire. Mais Nina n’avait pas tort. Les humains n’étaient que de la nourriture pour eux. Yugiri n’aurait certainement jamais cherché à savoir ce que pouvait ressentir son poisson fraichement péché lorsqu’il l’engloutissait. Le jeune homme jugea qu’il était préférable qu’il garde tout ceci pour lui. En parler à Nina, lui faire comprendre qu’il y avait un moyen de cohabiter, était totalement inutile. Le japonais avait seulement le droit de s’estimer heureux d’être au côté de cette créature et d’avoir le droit de lui adresser la parole.

Le jeune homme n’eut pas le temps de réaliser ce que Nina venait de lui dire qu’il se retrouvait dans les bras de cette dernière. Il n’eut pas plus le temps de se dégouter de cette position bien trop proche d’une chose aussi horrible qu’elle le déposait déjà sur le rocher qu’il avait quitté quelques instants plus tôt. Retour au point de départ. Yugiri devait à présenter rester là où Nina l’avait mit. Il devait se comporter en chose, en objet, une décoration sur une étagère ou encore un bout de viande sur un étalage. Il ne pouvait qu’espérer être le morceau le moins apetissant de la boucherie et n’attirer aucun regard. A présent tout ouï, le japonais écouta ce que Nina avait à lui révéler.

Une humaine avait déjà informé Yugiri qu’être l’esclave de Rubis se révélait être un vrai cadeau. Toutefois, celle-ci semblait être une fanatique de ces vampires et succubes si bien que le jeune homme ne l’avait pas écouté. En revanche, ces mêmes conseilles sortant de la bouche de Nina étaient bien plus convainquant. Elle savait visiblement ce qui intéressait Yugiri. Une certaine sérénité sur cette île en tant qu’humain. Ainsi, en étant l’esclave de cette Rubis, le japonais avait tiré l’un des gros lots. Finalement, il était peut-être plus chanceux que les choses ne l’avaient laissé croire. En revanche, ce qui était bon pour Rubis devait également l’être pour Nina. Si Yugiri apprenait à respecter Nina, peut-être aurait-il encore plus de privilège qu’il ne pourrait en avoir uniquement grâce à Rubis. Finalement, mieux valait avoir ces vampires dans sa poche.

Le meilleur moyen était tout simplement de les voir comme des empereurs et impératrice, des gens respectables. Des gens, tout simplement. Rubis et Nina étaient les impératrices tandis que le jeune homme était le page. Yugiri avait encore tant de questions qu’il aurait aimé poser toutefois il garda le silence. A la place, il resta assis sur ce rocher, baissant le regard lorsque Nina se trouvait devant lui. Il aurait aimé savoir ce qu’il avait le droit de dire exactement, ce qu’il avait le droit de demander. Ne rien demander ? S’il voulait être au service de Rubis ou même de cette Nina, il devait pourtant bien poser des questions sur le désir de ces … maîtres. Quant à pouvoir parler, il n’avait certainement pas le droit de s’exprimer sauf pour dire « oui » ou « non ». Quoi que la seconde option devait tout simplement être interdite par les vampires. Oser leur refuser quelque chose serait folie. Yugiri ne pouvait que répondre aux attentes de Nina.

« Je comprend. Je vais servir Rubis comme elle le désire. Je ne suis peut-être qu’un humain mais j’ai déjà serré les dents plus d’une fois. Du moment que je la serre elle et les siens, je devrais pouvoir le supporter. »

A ces mots, il regarda Nina. Il avait volontairement exclu cette dernière des proches de Rubis. Lorsqu’il était tombé sur elle, le vampire lui avait fait comprendre qu’elle pouvait avoir au moins autant d’ennuis que lui s’ils se faisaient prendre. Il serait docile pour cette nuit mais, dès qu’il serait de retour au palais, le japonais n’aurait certainement plus rien à faire d’elle. D’ailleurs, il ignorait combien de temps il lui faudrait servir le succube avant que celui-ci ne lui laisse un peu de liberté. D’ici là, Nina aurait certainement croisé bien d’autres humains et aurait oublié le jeune homme. C’était du moins ce qu’il espérait. Il avait une dette envers Nina. Sans elle, certains détails lui seraient restés inconnu et Yugiri en serait certainement mort.

A moins que … Nina se servirait probablement de lui mais il pouvait en faire autant. Sous la coupe de Rubis mais également sous celle de Nina. Finalement, ces choses n’étaient peut-être pas aussi détestables qu’il ne l’avait pensé jusqu’alors. Après tout, Yugiri réagissait exactement comme eux. Pour manger, il serait près à faire beaucoup de chose ainsi que pour survivre. Tout comme cette humaine qu’il avait croisé dans l’aile est, le japonais pourrait même apprendre à les apprécier. Les servir serait alors une tâche des plus simples. Ne connaissant encore la manière à s’adresser à ces vampires, Yugiri ne baissa pas le regard avant d’oser poser une autre question, celle-ci ne lui étant probablement pas interdite.

« Et vous, Nina ? Vous êtes un vampire également. Même si Rubis est mon maitre, je suppose qu’il est préférable que je serre chacun d’entre vous, n’est-ce pas ? Sauf si vous ne désirez plus m’avoir dans vos jambes une minutes de plus, ce dont je doute. Si cela avait été le cas, vous ne m’auriez certainement pas dis tout cela et je serais en ce moment même auprès de mon seul véritable maitre pour recevoir ma punition. »

Il allait la servir. Il allait passer chacun de ses caprices. Durant tout ce temps, Yugiri avait une idée derrière la tête. Même s’il devait subir de multiples violences, cela ne pouvait que lui être utile. Plus ils lui feraient mal et plus il serait apte à contrôler la douleur. Chacun y gagnait. Rubis, Nina mais également le japonais.

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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyMer 9 Jan - 18:38


Une fuite vers une mort certaine.
La Lune était encore bien haute dans le ciel, mais Nina gardait un œil attentif sur l’astre afin de ne pas outrepasser le temps limité dont elle disposait. Il lui en faudrait encore un peu pour terminer ce qu’elle avait prévu pour ce cher petit, puis il fallait compter le trajet aller-retour jusqu’au palais. Elle ne pouvait pas se permettre de garder le gamin en lieu sûr pour la journée, ou sinon, ils risquaient tous de s’attirer la colère sans fin de la belle Rubis. Déjà qu’elle devait rager toute seule dans ses appartements de savoir son précieux jouet en vadrouille sans qu’elle ne puisse savoir où il avait bien pu filer. Peut-être était-elle-même parti à sa recherche. Mais la vampire priait intérieurement pour que ce ne soit pas le cas, ce qui leur laisserait encore quelques possibilités afin d’éviter le pire sort possible à Yugiri.


« Je comprend. Je vais servir Rubis comme elle le désire. Je ne suis peut-être qu’un humain mais j’ai déjà serré les dents plus d’une fois. Du moment que je la serre elle et les siens, je devrais pouvoir le supporter. »


Pour une fois qu’elle tombait sur un humain qui pouvait se rendre utile, ce n’était pas pour le laisser filer et crever avant même qu’il ne lui serve. A ses dernières paroles, elle comprit qu’il avait tout saisi et se saurait se comporter comme il se devait. Il serait un esclave parfaitement parfait et Rubis en serait assurément folle. Qu’il devienne son favori, qu’elle lui attribue ce statut spécial que certains maîtres offraient à leurs petits protégés, elle ne demandait que ça ! Qu’il partage sa couche, qu’il lui tienne compagnie toutes les nuits et lui fasse tous ses caprices. Qu’il remplisse des missions pour elle, sorte du palais, voit du monde, découvre quelques secrets trop peu gardés et si possible très compromettant. Nina s’en frottait les mains d’avance !


« Et vous, Nina ? Vous êtes un vampire également. Même si Rubis est mon maitre, je suppose qu’il est préférable que je serre chacun d’entre vous, n’est-ce pas ? Sauf si vous ne désirez plus m’avoir dans vos jambes une minutes de plus, ce dont je doute. Si cela avait été le cas, vous ne m’auriez certainement pas dis tout cela et je serais en ce moment même auprès de mon seul véritable maitre pour recevoir ma punition. »


Elle leva les yeux au ciel, convaincue qu’il avait très bien compris son petit jeu et attendait maintenant de savoir à quelle sauce il allait être mangé. Enfin… façon de parler. Décidément ces créatures étaient parfois capables de réfléchir plus loin que le bout de leur nez, mais il y avait un détail qu’il ne connaissait pas encore. Un pouvoir qu’elle ne lui avait pas révéler. Tous les espoirs qu’elle misait sur lui pouvaient s’effondrer en un claquement de doigt. Si Rubis hypnotisait le gamin pour savoir ce qu’il avait vraiment fait cette nuit-là… et bien elle aurait perdu son temps et prendrait sans doute une belle correction de la part d’un membre de la petite famille que Rubis formait avec Zéphyr et Lorcan. Rien qu’à cette idée, Nina enrageait. Elle savait surtout pertinemment que son pouvoir ne serait pas assez puissant pour contrer celui d’un vampire plus vieux et effacer certains souvenirs de la tête de ce pauvre Yugiri ne suffirait pas… Mais elle avait une idée bien meilleure derrière la tête. Et elle comptait bien la mettre en pratique dès que les leçons seraient terminées.


« Effectivement, il est préférable que tu te montres docile envers chaque vampire qui croisera ta route, si tu veux éviter les ennuis. »


Cette fois, elle prit la peine de s’asseoir sur le rocher à côté du japonais. Elle le dépassait toujours d’une bonne tête, et le toisait de haut. Elle avait l’habitude depuis le temps, elle avait toujours été beaucoup trop grande, peu importe les époques, peu importe les peuples. Les femmes ne dépassaient pas souvent le mètre septante contrairement à elle qui pouvait atteindre le mètre nonante une fois perchée sur ses talons aiguilles. Pour certaines cela était un véritable handicape, voir un complexe, mais Nina adorait en jouer et utiliser sa taille pour intimider ses interlocuteurs, ou ses proies. Subtilement, elle passa une main sur la joue du garçon pour l’inviter à la regarder. Elle hésitait à lui faire une petite démonstration de son pouvoir, qu’il connaisse ce danger supplémentaire, cette interdiction formelle qu’il aurait de mentir à un vampire.


« Dis-moi… quelle est la chose que tu abhorres le plus ? Que tu ne ferais pour rien au monde ? Parle librement surtout, je me doute que tu ne craignes une réaction négative de ma part, mais j’ai besoin de te savoir sincère et je te promets de ne pas te punir pour tes propos même s’ils me déplaisent fortement. Donne-moi un exemple d’une action que tu n’exécuterais jamais de ton plein gré. Quelque chose de simple. Nul besoin de chercher trop loin. »


Un sourire étrange s’afficha sur ses lèvres, ses crocs ayant disparus, sa bouche ne laissant apparaître qu’une dentition parfaitement normale. Il ne fallait pas l’effrayer, ou sa démonstration ne fonctionnerait pas.


« Si ton exemple convient, je te montrerai que même ce que tu détestes le plus au monde, Rubis parviendra à te le faire exécuter. Une fois ma petite démonstration terminée, tu pourras me poser tes questions et j’y répondrai dans la mesure du possible. »


Elle sentait qu’un flot de questions lui brûlait les lèvres, qu’il mourrait d’envie de lui demander tout un tas de choses stupides et inutiles, juste pour assouvir sa curiosité de simple mortel. Mais il faudrait bien en passer par là afin d’obtenir, ne serait-ce qu’un peu de confiance.
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Dernière édition par Nina Stark le Jeu 10 Jan - 23:30, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyJeu 10 Jan - 12:03


‘‘Une fuite vers une mort certaine.’’
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Sentir la présence de Nina à ses côtés le figea. Qu’allait-elle lui faire encore ? De la torture, gouter à nouveau son sang ou bien le faire boire cette chose immonde ? Il n’en était rien. Bien au contraire, elle semblait soudain … neutre. Rien d’amical dans son regard mais pas moindre once de méchanceté. Nina paraissait presque être normale, comme lui, assis sur un rocher quelconque au milieu de nul par. En revanche, la conversation restait étrange, répugnante. Quelque chose que Yugiri ne pourrait jamais faire ? Il y avait tant de choses que chaque humain ne pourrait envisager. Quoi que, l’être humain renfermait parfois de sombre dessein. Toutefois, le japonais se creusa la tête, s’il donnait une réponse convenable il aurait le droit de s’exprimer, il pourrait en apprendre plus sur les vampires et cette île, peut-être même sur cette Rubis. Ou encore sur Nina. Il voulait apprendre à les apprécier. Pas par choix mais parce qu’il serait plus facile de les servir ainsi. Il y avait forcément quelque chose de bon en eux. Du moins, le jeune homme l’espérait et se forçait à y croire.

« Quelque chose que je ne ferais pour rien au monde ? Quelque chose de simple ? »

Yugiri leva les yeux pour voir une partie du ciel caché derrière les branches des hauts arbres. La question ne semblait pas aussi facile que cela même si le vampire lui avait promis de ne pas s’énerver, peu importait la réponse. Jamais il ne tuera un humain ? Non, il ne pouvait pas dire cela. Si Rubis ou Nina pouvait effectivement l’obligé à faire quelque chose de la sorte, le jeune homme ne pourrait jamais s’en remettre. Pourrait-il seulement fermer les yeux s’il était obligé de faire une telle chose ? De plus, Nina ne réclamait rien de tel, la simplicité serait suffisante.

Le japonais soupira, aucune idée convenable ne lui venait à l’esprit. Il aurait aimé trouver quelque chose qui aurait pu lui servir par la suite mais cela relevait du désire et non d’une chose qu’il ne pourrait faire. Jamais Nina ne trouverait la réponse satisfaisante. Fixant toujours le ciel, le jeune homme sentait le temps défiler. Il lui fallait trouver une réponse, et vite, avant que Nina ne perde patience et ne change d’avis. Elle voulait lui prouver quelque chose, quelque chose qui serait utile au petit humain qu’il était. Malgré tout, Nina pourrait changer d’avis aussi rapidement qu’elle était capable de se déplacer et, dans ce cas, Yugiri pourrait dire adieu à toutes les réponses qu’il attendait d’elle.

Yugiri pensa alors au parcours qu’il avait fait jusque là. Un parcours chaotique. Que n’avait-il jamais fait ? Le jeune homme avait déjà fait du mal à d’autres humains et serait capable de recommencer sans même y être obligé car, au fond de lui, il haïssait sa propre espèce pour ce qu’elle était devenu. Oui, c’était ça. Il détestait l’Humanité. Il n’était certes pas incapable d’apprécier les siens comme il avait pu aimer sa mère ou sa meilleure-amie mais il restait incapable de ressentir réellement cela pour une créature telle que Rubis ou Nina. C’était simple et surtout il s’agissait de sentiments. Contrôler des gestes, même un humain pouvait le faire s’il s’y prenait correctement mais des sentiments ?

Yugiri se leva du rocher sans la permission de Nina pour se placer face à elle. Croisant les bras sur sa poitrine, il la fixa. Son regard toisa le vampire. Il pouvait le confirmer. Il pourrait faire semblant d’apprécier cette chose mais jamais au fond de lui il ne pourrait ressentir ce genre de chose. Nina lui avait promis que la réponse ne l’énerverait pas mais pouvait-il pour autant révéler ce genre de chose ? Cela pourrait peut-être lui être fatal. Mal à l’aise, il déglutit et observa l’horizon. C’était la seule idée convenable qu’il avait, quelque chose dont il pourrait facilement se remettre et surtout, il doutait que cela soit possible pour Nina ou pour Rubis. Le japonais fit alors encore un pas en arrière pour mettre un peu de distance entre lui et la créature, désirant montrer à quel point ce qu’il s’apprêtait à dire était vrai. Une distance qu’il aurait aimé mettre depuis sa rencontre brutale avec Nina.

« Il me serait impossible d’apprendre à vous apprécier, vous et les autres. Je pourrais faire semblant pour sauver ma vie mais jamais je ne m’attacherais à ce que vous êtes. »

Le japonais baissa alors son regard. Ce qu’il venait d’avouer était mauvais. Mauvais pour sa survie mais également par rapport à ce qu’il était. Au Japon, jamais il n’avait dit clairement qu’il détestait tous ces gens qu’il avait côtoyés. Puis il réfléchi encore. Il devait trouver quelque chose de plus précis pour que Nina réponde à son exemple. Il pensa alors à Higashi, sa meilleure-amie lorsqu’il était enfant. Avec elle, le japonais avait été si proche. Il l’appréciait réellement. Il se souvint de ce qu’ils faisaient ensemble et de ce qu’il n’osait faire. Jamais il ne lui avait tenu la main, jamais il ne l’avait embrassé sur la joue malgré tout ce qu’il ressentait pour elle. C’était ainsi car il était japonais. La plupart des gens y étaient peu démonstratifs, Yugiri y comprit. Ce n’était pas parce qu’il n’en avait pas envie mais parce que cela ne se faisait pas, tout simplement. En combinant cette impossibilité d’apprécier Nina et les siens et cette incapacité à toucher qui que ce soit, il avait enfin sa réponse.

« Jamais je ne pourrais me montrer délicat avec des choses telles que vous. Jamais je ne me montrerais doux. Plus que tout, jamais je ne vous toucherais même si c’était seulement pour vous prendre la main afin de vous aider à descendre des marches. Je n’ai jamais pu toucher une personne que j’aimais alors vous … »

Le japonais espérait ne pas se tromper. S’il gardait le contrôle sur ses sentiments, il pourrait au moins contrôler un peu ses gestes, faire ressentir son désaccord. Même s’il devait prendre une main de ces choses afin de les aider à marcher ou quoi que ce soit d’autres, sa main dégagerait forcément une sorte de dégout. Malgré tout, le jeune homme doutait à présent. Il ne connaissait rien de ces choses. Nina lui avait déjà montré tant de pouvoirs qu’il n’aurait pu envisager. Cette vitesse, cette possibilité de garder quelqu’un en vie. La veille, il aurait ri au nez de la personne qui aurait osé lui parler de ce genre de chose.

Ce qu’il détestait le plus au monde étaient ces choses, ce qu’il était incapable de faire était de se montrer proche. Et si Nina parvenait à lui prouver le contraire ? Voilà une des questions qu’il aurait à poser au vampire. Resterait-il lui-même sur cette île s’il n’était même plus capable de se contrôler ? Mais l’exemple était peut-être trop simple pour la créature qui se trouvait en face de lui. Soudain, il se sentait stupide et recula d’un énième pas. Il n’envisageait plus pouvoir s’échapper mais cette distance le rassurait. Cela ne faisait que prouver qu’il était réellement incapable de s’approcher de quelqu’un, surtout lorsque la personne le dégoutait. Nina le dégoutait.


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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyJeu 10 Jan - 23:27


Une fuite vers une mort certaine.
Visiblement, ce revirement de situation déstabilisa assez l’humain pour le calmer un peu, puis il plongea dans une profonde et intense réflexion qui fit soupirer la vampire, qui n’était pas réputée pour sa grande patience. Subtilement, elle commençait à s’agiter, elle croisa d’abord ses jambes, puis ce fut son pied qui commença à se balancer, de plus en plus rapidement, suivant un rythme précis dicté par le seul esprit dérangé de Nina. Plus il réfléchissait, plus elle mourrait d’envie de s’en griller une, attrapant au passage son paquet pour vérifier son stock disponible. Trois cigarettes, encore entre quatre et cinq heures avant les premiers rayons du soleil. La nuit allait être longue !

Qu’à cela ne tienne, elle s’en alluma une sans attendre et tira dessus de toutes ses forces, en hochant la tête positivement à Yugiri qui avait, semble-t-il réfléchi à haute voix.


« Quelque chose que je ne ferais pour rien au monde ? Quelque chose de simple ? »


Oui oui, un truc simple bon sang. Elle ne lui demandait pas la lune ! Et elle espérait sincèrement qu’il réagirait comme elle le pensait. Cela voudrait dire qu’elle avait cerné le gamin correctement et qu’elle n’était pas trop rouillée en matière de manipulation. Son caractère très entier et sa spontanéité avaient eu tendance à lui causer quelques problèmes par le passé. Manipuler les autres pour en faire ses marionnettes n’avait jamais été son fort. Mais le temps aidant, elle avait pu se perfectionner au fil des expériences, au fil des siècles. Et encore plus au gré des échecs.

Elle avait envie de le secouer, de lui hurler dessus de se dépêcher un peu. Ils n’avaient pas toute la vie non plus ! Enfin elle si, à condition qu’elle puisse aller faire un petit roupillon dans un endroit bien à l’abri de ce cher soleil. Le silence pesant commençait à se faire trop long, poussant la vampire à laisser vagabonder son esprit çà et là, afin d’éviter de se mettre en colère et de montrer son plus vilain visage. Il fallait qu’elle se contrôle, qu’elle soit la plus calme possible. Pas le moment de lui ficher la trouille et le faire fuir ! Alors elle se laissa bercer par quelques souvenirs, le regard dans le vague. Münich, Berlin… Mmmmh oui son Allemagne natale, son Allemagne chérie. Si seulement un avion rempli de petits deutsch sprecher pouvait venir s’écraser par ici, cela emplirait son cœur d’allégresse.

Quand il se leva du rocher, Nina n’en crut pas ses yeux. Décidément, il était plus courageux et solide qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Il arrivait encore à donner le change malgré toutes ces intimidations, malgré qu’il sache qu’il était perdu depuis l’instant où il s’était écrasé sur cette île. S’il avait assez de cran pour affronter son destin, peut-être pourrait-elle en faire un bon élément, un parfait petit espion qu’elle prendrait grand soin de manipuler pour qu’il accomplisse toutes ses volontés.


« Il me serait impossible d’apprendre à vous apprécier, vous et les autres. Je pourrais faire semblant pour sauver ma vie mais jamais je ne m’attacherais à ce que vous êtes. »


Nous y étions enfin ! Nina avait vu juste, si juste qu’elle en sourit de toutes ses dents, avant de glisser sa cigarette entre ses lèvres. Cependant, elle prit le parti de ne pas bouger de son siège, restant assise à l’observer de loin. Plus il reculait et plus l’expérience serait concluante. Alors elle ne broncha pas et le laissa faire bien sagement.


« Jamais je ne pourrais me montrer délicat avec des choses telles que vous. Jamais je ne me montrerais doux. Plus que tout, jamais je ne vous toucherais même si c’était seulement pour vous prendre la main afin de vous aider à descendre des marches. Je n’ai jamais pu toucher une personne que j’aimais alors vous … »


Quelle délicieuse idée… la vampire jubilait intérieurement. Elle n’aurait presque rien besoin de faire, juste un regard, juste un bref instant de concentration pour prouver à ce gamin, qu’à présent, il n’était pas seulement tributaire des ordres des vampires, mais son esprit y serait également soumis de la plus simple des manières. Par l’hypnose. Qu’il s’aventure à refuser quelque chose, même la plus simple des demandes, à sa chère maîtresse, et il se retrouverait aussitôt hypnotisé à faire exactement ce qu’il pensait impossible.


« Tout cela me semble… parfait. Simple, mais ce sera efficace. Je peux te l’assurer. »


Plongeant son regard dans celui de l’humain, Nina libéra son pouvoir et le laissa se déverser dans le corps de sa proie, laissant son emprise s’enrouler autour de son esprit, guider ses membres, juste avant de briser sa volonté. Et quelle volonté !


« Mon cher Yugiri, je souhaite que tu t’approches de moi, t’agenouille à mes pieds, me prenne la main avec la plus grande délicatesse qui soit et y dépose un simple baiser. Comme cela se faisait autrefois. Une simple preuve de courtoisie à l’européenne, qui doit assurément dégoûté un être éduqué comme tu l’as été. Une fois tes lèvres posées sur ma peau, tu reprendras tes esprits avant qu’elles n’en aient décollé. Je veux que tu sentes l’odeur de ma peau, que tu te rappelles de sa texture dans les moindres détails. Je veux que ce contact te hante et te rappelle que nous ne possédons pas que ton corps, mais également ton esprit. Mais je veux que ce souvenir soit plaisant. Obéis moi, tu n’as pas le choix. »
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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyVen 11 Jan - 14:23


‘‘Une fuite vers une mort certaine.’’
feat Nina Stark & Yugiri Yamamoto


Le vampire en face de lui semblait garder son calme malgré ce que l’humaine venait de sortir, une malheureuse idée après une longue attente, une attente que Nina n’aurait jamais supporté si cela n’avait été dans son intérêt. Que cherchait-elle exactement auprès de Yugiri ? La question lui traversa enfin l’esprit. Tout ceci cachait quelque chose. Le japonais attendait déjà sa sentence, fixant le vampire, pensant que sa réponse ne lui conviendrait jamais. A la place, il sentit le regard de Nina se poser sur lui. En réalité, elle ne le fixait pas, du moins, cela ne s’arrêtait pas là. Alors qu’elle commençait à lui donner ses ordres, le jeune homme se sentit soudain bizarre. Son champ de vision changea, il n’aurait su dire s’il voyait mieux ou non. Peut-être ne voyait-il même plus. Et ses jambes qui marchaient, étaient-ce les siennes ? Les sensations se mélangeaient en Yugiri. D’un côté, il désirait partir loin de Nina, ne surtout pas s’approcher d’elle comme elle venait de le lui demander. D’un autre côté, il était irrésistiblement attiré par elle, voulant s’approcher du vampire, être proche de Nina pour la contempler et répondre à chacun de ses ordres.

La suite, Yugiri s’en souvenait uniquement comme s’il s’agissait d’un rêve. Il se trouvait à présent face à Nina qui se révélait soudain être très belle sous cette lune, sa longue chevelure noire disparaissait presque dans la pénombre de la nuit, seules quelques mèches devenant argenté grâce au rayon de la lune. Cette couleur argenté recouvrait sa peau, son visage alors que ses yeux paraissaient aussi sombre que le reste. Ses lèvres s’assombrissaient dans la nuit, contrastant avec la tenue de la femme. Car c’était à présent une femme qu’il avait en face de lui et non un vampire détestable. C’était une européenne. Face à cette ravissante européenne, Yugiri devait se montrer courtois, comme s’il s’agissait d’une femme de la cour, une de ses femmes qui se réunissaient au salon afin d’écouter les différents conteurs qui venaient les divertir. Etait-il un conteur ? Peu importait, le japonais mis un genou en terre et baissa la tête afin de saluer la belle demoiselle. Le remarquait-elle ? Nina ne semblait prêter attention qu’à Yugiri. Il était chanceux.

Osant à peine croire que ce regard s’était posé sur lui, le jeune homme prit la main de Nina. La sienne était assurée, douce. Avec beaucoup de légèreté, il passa sa main sous celle de la demoiselle afin de la porter à ses lèvres. Cela ne faisait pas partit de son éducation mais qu’importait, cela faisait partit de celle de cette femme qu’il désirait impressionner comme tout homme aurait voulu le faire. Yugiri ne quittait plus la main blafarde du regard, la portant à ses lèvres comme s’il s’était agit d’une plume prête à s’envoler à tout moment s’il était trop brusque, trop rapide. Avec une grande douceur, il déposa un baiser sur cette dernière, ce qu’il avait désiré au moment où ses yeux s’étaient posé sur cette dame assise là, seule. Il se devait de lui tenir compagnie. Oui, il était comme ses conteurs prêts à tout pour divertir sa dame, fermant à présent ses paupières afin de profiter du toucher.

Soudain, les yeux de Yugiri s’ouvrir comme s’il se réveillait d’un cauchemar. Que faisait-il ? Cette main qu’il tenait … Elle était froide, glaciale même. La peau légèrement dure était désagréable sous ses lèvres chaudes. Gêné, il lâcha précipitamment cette main pour se redresser, fronçant les sourcils de dégout en découvrant Nina toujours assise sur ce rocher où il l’avait laissé quelques instants plus tôt. Qu’avait-il fait ? Qu’avait-il osé faire ? Le japonais se souvenait. Ce rêve, ce n’en était pas un. Pourquoi donc était-ce de Nina qu’il avait rêvée ?

Il fallut encore quelques instants à Yugiri pour comprendre qu’il n’avait pas rêvé. Tout ce qu’il avait vu faisait partit de la réalité. Le jeune homme avait laissé un écart entre lui et la chose. Cet écart n’existait plus. Machinalement, il posa ses doigts sur ses lèvres. Le japonais sentait encore la peau de Nina sur celles-ci. Son parfum l’avait envahi durant quelques instants. Ce n’était pas un parfum de mort, au contraire. Nina sentait bon. Toutefois, elle restait cette créature, ce vampire … Cette chose qui dégoutait Yugiri ! Un mal de tête commençait à le prendre. Il ne comprenait pas. Durant un moment, il avait désiré ce contact avec Nina, il aurait voulu qu’elle ne le lâche jamais du regard, qu’elle accepte sa vie d’humain. Un tournis le prenant, le jeune homme tentait de comprendre. L’avait-elle réellement contrôlé ? En plus d’être gêné par le fait qu’il ait osé embrasser la main d’une femme, il l’était d’autant plus parce la nature de cette femme. Le plus étrange était le fait qu’il ait presque l’envie de recommencer, à moitié plongé dans ce rêve qu’il venait de faire, un rêve agréable, loin de tout ce qu’il avait vécu à Heartkiller depuis le crash. Cela, était-ce par ordre de Nina ou bien était-ce réel ? Yugiri ne savait plus. Il était bien plus perdu qu’il ne l’aurait envisagé. Lâchant enfin ses lèvres dont il aurait aimé laver la moindre surface à cet instant, le japonais reprit ses esprits. Il y avait plus important que cette main qu’il avait osé embrasser.

« Très convaincant, Nina. Finalement, cette hypnose est bien plus efficace que je ne l’avais imaginé même si je doute que Rubis s’en serve de la même manière. Je crois que je me remettrais rapidement de cette petite … embrassade. »

Il mentait. Il se trouvait dégoutant, au moins autant que Nina. Il avait osé cette chose. Bien plus que cela, il l’avait désiré. A cet instant, il se donnait envie de vomir. Etait-il encore humain pour oser vouloir toucher cette chose ? L’embrasser ? Il avait perdu. Ces choses étaient également capables de contrôler ses pensées, ses envies. Chaque détail était contrôlable. Il n’était plus qu’un pantin. D’un autre côté, c’était sans doute mieux. Si Rubis contrôlait ses sentiments comme l’avait fait Nina, il aurait sans doute moins de mal à faire semblant par la suite d’apprécier ces créatures. Il apprendrait à être faux en tout temps grâce à cette hypnose qui était radicale. Un remède contre la franchise. C’était sans doute ce qui lui sauverait la vie. Soudain, il comprenait mieux cette femme qu’il avait croisé dans l’aile est. Elle n’était pas folle, elle était certainement tout simplement sous le charme de ces choses qui avait abusé de leurs pouvoirs. Yugiri sourit soudain.

« D’après ce que vous avez dit, après cette petite démonstration, j’ai le droit de vous poser chaque question qui me passe par la tête. A moins que vous, les vampires, n’ayez aucune parole. »

Le japonais enfonça ses mains dans ses poches. Par quelle question devait-il commencer ? Il ne voulait pas laisser le temps à Nina de revenir sur sa parole. Toutefois, il espérait qu’elle n’en ait nullement l’intention afin de ne pas s’attirer ses foudres. Après ce qu’il venait de faire, Yugiri osa reprendre sa place sur le rocher, auprès de Nina, bien qu’il ne pu la regarder en face. Il n’avait plus vraiment peur. Après tous, les pantins n’avaient pas de sentiments dont faisait parti la peur.

« J’ai tellement de questions. Toutefois, puisque vous êtes là, je vous en poserais une qui ne concerne que vous, Nina. Vous m’avez dit plus tôt que les humains étaient pour vous votre même nourriture, tout comme un bœuf pouvait l’être pour l’humain. Nous nous nourrissons d’animaux et de poisson. Malgré tout, certains animaux deviennent de la compagnie auprès des humains. D’ailleurs, tous les animaux de compagnies ne le sont pas partout et peuvent devenir exclusivement de la nourriture et vis versa. Si je poursuis cette comparaison, vous, vampire et autres, vous utilisé les humains à votre avantage mais cela ne relève nullement de l’animal de compagnie. Un humain à un animal de compagnie parce qu’il l’apprécie et veut passer du temps avec lui. N’avez-vous jamais envisagé cela possible ? Ne pourriez-vous pas apprécier la compagnie des humains ? Qu’avons-nous fait pour que vous en arriviez là ? Qu’est-ce que j’ai fais, moi uniquement, pour que vous ne me voyez que comme de la nourriture ou encore un jouet et pas autrement ? »

Yugiri détestait se comparer à un animal de compagnie mais cela était le meilleur exemple qu’il ait trouvé puisque Nina l’avait comparé à cette nourriture. Il devait donc reprendre le même exemple. Il ne voulait pas être l’animal de compagnie de Nina, jamais il n’envisageait la possibilité d’être apprécié d’elle et de le lui rendre. Toutefois, si cela était possible, le japonais pourrait peut-être trouver un semblant de paix auprès de quelqu’un. Nina ?

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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyDim 13 Jan - 19:42


Une fuite vers une mort certaine.
Rapidement, le garçon fut en son pouvoir et comme elle l’avait prévu, il ne lutta pas, ne résista pas. Son esprit se laissa docilement faire et exécuta chacun des ordres qui lui furent insufflés. Nina en jubilait. Voir Yugiri se lever et l’approcher alors qu’il avait tout tenté pour conserver une certaine distance entre eux. Contempler cette expression de profonde dévotion qui remplaçait le dégoût qu’affichait le japonais depuis leur rencontre. Tout cela la confortait dans son idée qu’elle avait plutôt bien réussi son coup pour une fois. En espérant qu’il ne se rebelle pas trop lorsqu’il serait revenu à lui, car certains esprits avaient la fâcheuse manie de vriller et se montrer des plus violents une fois l’hypnose passée. Mais elle avait confiance. Elle était certaine que tout marcherait comme elle le prévoyait.

Enfin il revenait à lui, elle le voyait à son regard presque choqué, ses manies qui redevenaient les siennes et non plus celles qu’elle lui avait savamment dicté. Même si cela pouvait s’avérer bien pratique, Nina n’aimait pas utiliser ce pouvoir, elle ne pouvait pas avoir confiance en un être qu’elle gardait sous contrôle uniquement grâce à un pouvoir surnaturel, tributaire de sa force. Le moindre conard de vampire voulant lui nuire et étant plus vieux qu’elle, pouvait en effet défaire ce qui avait été fait. Et dans ce genre de cas, il était coutumier qu’elle se reprenne tout en pleine gueule et en subisse de lourdes conséquences. Ses quelques expériences passées, toutes ratées, avaient conduit à sa fuite vers d’autres contrées. Décidément il n’y avait rien de plus efficace que de n’user que de ses seuls charmes de femme, toute morte qu’elle soit.


« Très convaincant, Nina. Finalement, cette hypnose est bien plus efficace que je ne l’avais imaginé même si je doute que Rubis s’en serve de la même manière. Je crois que je me remettrais rapidement de cette petite … embrassade. »


Nina voyait sur son visage que le gamin n’était pas sincère, elle le sentait. Il transpirait l’hypocrisie, mais au fond elle le comprenait sincèrement, consciente que ce genre de geste affectif ne devait pas être très commun pour lui. De par sa culture, mais aussi de par sa nature propre. Et il n’osait pas encore se montrer sincère avec elle. Peur qu’elle ne le prenne mal et ne le torture de façon bien moins plaisante sans doute. Mais après tout, ces petits exercices ne visaient-ils pas le but très noble de l’aider à affronter son destin auprès de Rubis ? Et Rubis n’apprécierait pas qu’on lui mente. Dans un soupire, la vampire se retint de faire la leçon une fois de plus à l’humain. Ma foi, il ne tarderait pas à comprendre ce qu’on attendait de lui et que le moindre faux pas serait sanctionné comme il se doit.


« D’après ce que vous avez dit, après cette petite démonstration, j’ai le droit de vous poser chaque question qui me passe par la tête. A moins que vous, les vampires, n’ayez aucune parole. »


Chaque question… il y allait un peu fort ! Elle n’avait pas vraiment prévu de répondre à toutes ses interrogations, uniquement à celles qu’elle jugerait pertinentes. Dieu sait ce qu’il allait encore demander. Elle serait fort heureusement bien vite fixée, car il semblait plus inspiré que pour trouver un exemple de ce qui le dégoutait.


« J’ai tellement de questions. Toutefois, puisque vous êtes là, je vous en poserais une qui ne concerne que vous, Nina. Vous m’avez dit plus tôt que les humains étaient pour vous votre même nourriture, tout comme un bœuf pouvait l’être pour l’humain. Nous nous nourrissons d’animaux et de poisson. Malgré tout, certains animaux deviennent de la compagnie auprès des humains. D’ailleurs, tous les animaux de compagnies ne le sont pas partout et peuvent devenir exclusivement de la nourriture et vis versa. Si je poursuis cette comparaison, vous, vampire et autres, vous utilisé les humains à votre avantage mais cela ne relève nullement de l’animal de compagnie. Un humain à un animal de compagnie parce qu’il l’apprécie et veut passer du temps avec lui. N’avez-vous jamais envisagé cela possible ? Ne pourriez-vous pas apprécier la compagnie des humains ? Qu’avons-nous fait pour que vous en arriviez là ? Qu’est-ce que j’ai fais, moi uniquement, pour que vous ne me voyez que comme de la nourriture ou encore un jouet et pas autrement ? »


Sa question était franchement étrange. Rien sur ses pouvoirs ou ses faiblesses. Qu’une histoire de sentiments. Mais il ne comprenait pas qu’elle en était quasiment totalement dénuée. Elle ne pouvait pas décemment lui répondre ça, qu’elle n’avait aucun cœur, qu’elle n’avait jamais été humaine et ne pouvait donc pas les comprendre. Qu’ils avaient toujours été de la nourriture dès son premier souffle et qu’ils le resteraient jusqu’à son dernier. Pourquoi s’encombrer de son steak lorsqu’il y en a tant qui peuple ce monde et sont en libre-service ? Ce fut au tour de Nina de prendre son temps pour réfléchir à sa réponse. Peser ses mots, tenir sa langue. Pour se donner plus de crédibilité, elle se tourna vers lui et lui fit face, plongeant ce regard clair et pénétrant dans celui de son interlocuteur.


« Il n’y a guère que l’humain pour s’enticher de sa nourriture. Et les vampires ne sont pas humains. Certes… certains éléments se sentent encore si proche de leur précédent état de mortel, ont tant de peine à se défaire de leur passé, qu’ils parviennent à éprouver des sentiments vis-à-vis de ton espèce. Que ces sentiments soient positifs ou négatifs, cela reste contre nature. Je n’ai pas de sentiment pour les humains. Ils me servent de nourriture la plupart du temps. Ou parfois pour d’autres choses. Comme un chien sert la police pour retrouver des dealers par exemple. Mais je ne m’y attache pas. Ce n’est jamais arrivé et je ne laisserai pas cela changer. »


Elle n’était pas sûre d’avoir été très claire, cela était si difficile à exprimer à un être qui réfléchissait de manière totalement différente. Ils ne fonctionnaient pas pareil, un point c’est tout. Elle devait le lui faire comprendre, sans révéler sa véritable nature, sans qu’il comprenne qu’il existait des vampires nés ainsi et totalement dénués de la moindre trace d’humanité.

Avec une certaine fermeté mais sans pour autant faire preuve de la moindre violence, Nina prit la main de Yugiri et le força à poser le bout de ses doigts au-dessus de sa poitrine, là où l’on aurait dû sentir les pulsions répétées de son cœur. Bien entendu, l’humain ne pourrait rien sentir, si ce n’est la fraîcheur et la douceur anormales de la peau de la vampire.


« Les vampires ne sont pas humains. Nous vous ressemblons physiquement, mais nous ne sommes pas comme vous. Comprend-le, cela en va de ta survie. Que sens-tu là ? Rien n’est-ce pas… absolument rien. L’enveloppe est la même, mais l’intérieur est totalement différent. »


Sa main toujours dans la sienne, elle la reposa sur la pierre et profita de se rallumer une autre cigarette. L’avant-dernière du paquet.


« Oui, j’entende que tu me serves, tu as après tout une dette envers moi. Cependant, je n’ai pas pour habitude de contraindre les humains par la force ou l’hypnose. Je préférais que tu le fasses de ton propre chef. Tu souffriras bien assez auprès de Rubis, je n’ai pas envie de rajouter encore plus de violence dans ton quotidien. Et puis si tu suis tous mes conseils, que tu deviens le favoris de Rubis, tu deviendras en quelque sorte son animal de compagnie. Elle t’appréciera pour ce que tu lui apportes et la connaissant, elle éprouvera à n’en pas douter quelques sentiments positifs à ton égard. »


Nina savait fort bien que tous les vampires qui se payaient le luxe de posséder des esclaves, finissaient la plupart du temps par les considérer comme leurs animaux de compagnie, voir même plus parfois. Elle en avait croisé quelques un, de ces crétins qui s’amourachaient d’un ou une mortel, au point de finir par les transformer. Pour sa part, elle n’avait jamais pu infanter. Jamais ! Elle n’avait jamais été assez proche d’un humain pour ça, elle n’avait jamais eu assez de considération ou même de confiance pour aucun d’entre eux.


« D’autres questions ? Profite, je suis d’humeur généreuse. »
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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyLun 14 Jan - 12:58


‘‘Une fuite vers une mort certaine.’’
feat Nina Stark & Yugiri Yamamoto


Chaque information était bonne à prendre. Savoir que Yugiri n’était que de la nourriture aux yeux de Nina devenait presque un atout. En tant qu’humain, il avait toujours eux des sentiments mais avec ce vampire, il pourrait apprendre à ne plus réagir de la même façon. Il ne comptait pas lui demander de l’aide à ce sujet, juste apprendre en restant en arrière, voir ce qu’elle faisait dans différente situation. Le japonais n’aurait alors plus qu’à adapter cela à sa nature, être humain qu’il était. Au début, ce serait probablement dur mais cela n’était pas impossible. Sa mère y était parvenue. En plus de la douleur physique qu’elle contrôlait à merveille, elle savait aussi se couper de tout sentiment. Sa seule faille avait été sa propre famille. A l’heure actuelle, Yugiri n’avait plus de famille et ne risquait rien de ce côté-là. Il était déçu d’apprendre qu’il ne pourrait jamais se rapprocher de Nina car chaque attache était importante pour un humain mais la réponse de la créature lui convenait tout à fait.

Toutefois, malgré cette envie de ne rien ressentir, son cœur bondit dans sa poitrine lorsque Nina prit sa main pour coller ses doigts au dessus de sa poitrine. Plus tôt, elle avait contrôlé le jeune homme si bien qu’il avait obéis sans aucune condition mais là, c’était différent. Jamais il ne se ferait à cette fraicheur, cette peau blafarde qui devenait certes belle à la lumière mais qui ressemblait bien plus à un tas de poussière en journée. Yugiri détestait ce contact avec ces choses. Pourtant, malgré ce dégout face à Nina, il l’enviait. Jamais il ne voudrait être un vampire mais le japonais ferait tout pour avoir ses pouvoirs, sa démesure. Ainsi, il n’aurait pas perdu sa sérénité lorsque sa main avait touché la peau du vampire.

Etrangement, alors qu’il avait tenté vainement de faire comprendre à Nina que la différence était mince entre les vampires et les humains, entendre cela de sa bouche ressemblait à un cauchemar. Soudain, cette comparaison le fit frémir. Il n’était certainement pas comme eux, bien loin de cette horreur qui peuplait l’île. Effectivement, il ne sentait rien sous la peau de Nina, rien d’humain, rien qui prouvait que du sang circulait là dedans. Le japonais avait un cœur, il battait vite, fort, presque à ce que les valves se déchirent les unes des autres. Yugiri avait mal dans sa poitrine. Fasciné par cette absence de vie en Nina, le jeune homme se laissa totalement faire alors qu’il avait tenté de récupérer sa main lorsque le vampire la lui avait prise, ne sachant ce qu’elle comptait faire. A présent, le japonais se concentrait sur ce vide jusqu’à ce que ce soit la créature qui ne l’oblige à reposer sa main. Il y avait-il seulement un cœur là dedans ? Des organes ? Où allait ce sang qu’ils ingurgitaient ? Jamais le jeune homme ne le saurait à moins d’ouvrir un vampire ce qui était, bien malheureusement, impossible.

Yugiri n’était pas forcément ravis de devoir servir cette chose assise auprès de lui mais cela lui serait d’une grande utilité. Ne serait-ce que le fait qu’elle lui avouait clairement ne pas vouloir l’hypnotiser. Ainsi, le japonais pourrait rester lui-même auprès de ce vampire sans avoir à repasser par l’épreuve qu’il avait fait avec Nina quelques instants plus tôt. Cela semblait soudain être une récompense, pouvoir rester ce qu’il était le temps qu’il passerait avec cette femme avant de repartir auprès de Rubis qui n’aurait certainement de cesse de s’amuser avec son nouveau pantin. Oui, il serait l’animal de compagnie de ce succube mais préfèrerait amplement être l’outil de Nina. Malgré cette fâcheuse constitution, à ses côtés, il pourrait se sentir vivant. Ils n’étaient pas alliés, encore moins amis, toutefois, cela suffirait largement. Yugiri avait comprit qu’il n’avait plus le droit d’exiger quoi que ce soit, à la place, il devait se satisfaire de ce que les créatures voulaient bien lui donner. L’absence de cœur de Nina ne l’empêchait pas de lui laisser une assez grande liberté en échange de quelques bons procédés.

Le japonais regarda le vampire tirer sur sa cigarette alors qu’il souriait à sa dernière remarque. Il se sentait soudain chanceux. Nina était probablement l’une des pires créatures peuplant cette île et malgré cela, elle se sentait l’âme à écouter les questions d’un humain dont elle se fichait totalement. C’était certain, ce vampire devait s’ennuyer … à en mourir. La générosité de cette créature semblait totalement éteinte et pourtant, elle était toujours là, sur ce rocher, auprès de Yugiri à passer le temps. Des questions ? Pourquoi ne l’emmenait-elle pas immédiatement au palais au lieu de perdre du temps avec cet humain dont elle n’avait visiblement plus rien à en tirer jusqu’à ce qu’elle ait des ordres à lui donner ? Ce vampire était des plus étranges, insondables. A aucun moment le japonais n’aurait pu déterminer comment Nina allait réagir. Malgré le fait qu’elle soit inhumaine, tout le monde avait des réactions prévisibles. Ce n’était pas son cas. Yugiri se sentait presque à l’aise sur ce rocher et comptait bien profiter de cet élan de générosité.

La question qui lui brulait les lèvres était « comment tuer un vampire ou un succube ? » mais jamais Nina ne voudrait y répondre, c’était certain. Pourquoi répondrait-elle à une question qui pourrait la mettre en danger ? Evidemment, la chose ne devait pas être aisée et un humain aurait probablement bien du mal à accomplir cette tâche mais tout de même, le danger était présent. Yugiri comptait toutefois répondre à cette question silencieuse d’une autre manière. Avec le temps, en apprenant à connaître les points faibles de chaque créature qu’il serait obligé de côtoyer. Grace à ces points faibles, le japonais pourrait sans doute trouver des informations subtilement. Peu importait la nature de ces informations, tout était bon à prendre.

Le sourire du jeune homme s’effaça, devenant plus sérieux. Aujourd’hui, Nina lui accordait des réponses faciles, sans avoir à passer par la subtilité mais cela ne l’empêchait pas de devoir rester sur ses gardes. Yugiri ne pouvait pas tout se permettre. Lui demander comment tuer Rubis uniquement ? Nina lui rirait au nez. « Impossible » lui répondrait-elle sûrement sans s’étaler sur les détails. Savoir comment s’enfuir du palais ? « Impossible » Savoir comment remonter les humains contre leurs maitres ? « Impossible ». Finalement, Yugiri parvenait à répondre à ses questions tout seul. Ces êtres supérieurs avaient veillé à ce que les humains leurs obéissent au doigt et à l’œil même lorsqu’ils n’étaient pas sous hypnose. Ce tout petit détail rendait tant de choses impossibles. Il ne voulait pas de mal à Nina, du moins pas pour l’instant, mais comment le saurait-elle ? Même si le japonais lui affirmait qu’il avait besoin d’elle pour rester en vie, elle ne répondrait pas à ces questions qui pourraient la mettre en danger. Le jeune homme fixa alors le sol, l’air grave.

« Est-il possible qu’un vampire s’en prenne à un autre ? Est-il déjà arrivé qu’il y ait des tensions entre vous, entre votre espèce ? Je veux dire, pas seulement des remontrances entre ceux du palais et l’extérieur pour un esclave qui aurait cherché à s’enfuir, je veux dire, de grandes tensions qui aurait pu être fatal pour les habitant du palais.»

Son regard resta vissé sur le sol. Sa question ne mettait pas Nina en danger. Seuls les habitants du palais l’intéressaient pour le moment. S’il était possible qu’il y ait déjà eut des tensions à l’intérieur, cela pouvait recommencer. Nina comprendrait forcément qu’il chercherait à repérer ces failles mais en quoi cela l’importunerait de répondre ? Ce qu’il se passait à l’intérieur du palais ne la concernait pas réellement, une guéguerre à l’intérieur du palais ne mettrait pas les autres créatures en danger. Au contraire, ceux de l’intérieur serait beaucoup trop occupé à se bouffer le nez pour s’occuper de ce que pouvait bien fabriquer ceux de l’extérieur. De plus, encore une fois, Nina se dirait probablement que Yugiri serait totalement incapable de profiter des disputes entre créatures pour les mettre à son avantage. A ses yeux, il n’était qu’un être stupide cherchant vainement à sauver sa peau, rien de plus. Elle penserait probablement que s’il tentait quoi que ce soit, Rubis se chargerait tout simplement de le torturer et, encore une fois, cela n’impliquait nullement Nina. Si Yugiri cherchait à se faire torturer, c’était son problème d’humain, pas le sien.

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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyLun 14 Jan - 15:16


Une fuite vers une mort certaine.
Qu’il ne lui demande pas les points faibles de son espèce l’avait franchement étonné. Elle lui donnait la possibilité de s’exprimer sans limite, de poser toutes les questions qu’il voulait, même si elle n’était pas prête à répondre franchement à chacune d’elles. Et pourtant, il restait sur la retenue, n’osant pas formuler ses interrogations. A moins qu’il ne connaisse déjà ces points faibles ? Ou qu’il pense les connaître grâce aux films qu’il avait pu voir à la tv ou au cinéma. Non, il n’était pas aussi direct et simple qu’elle l’avait cru. Sa question suivante fut des plus subtiles et réfléchies. En fait, il tâtait le terrain pour mieux réussir à se débrouiller ensuite. Et cela plaisait grandement à Nina qui l’écoutait avec la plus grande attention qui soit.


« Est-il possible qu’un vampire s’en prenne à un autre ? Est-il déjà arrivé qu’il y ait des tensions entre vous, entre votre espèce ? Je veux dire, pas seulement des remontrances entre ceux du palais et l’extérieur pour un esclave qui aurait cherché à s’enfuir, je veux dire, de grandes tensions qui aurait pu être fatal pour les habitant du palais.»


Nina avait entendu parler du putsch qui avait permis au Bridgestone de voler le trône à une autre famille vampire. Mais elle n’en savait pas assez pour en parler à Yugiri. De toute façon, la suite du programme permettrait à l’humain d’en savoir plus à ce sujet. Car elle avait prévu d’aller rendre une petite visite à un vieux vampire très aux faits de tous ces événements. S’il y en avait un qui pourrait renseigner le gamin sur le palais et ses habitants, c’était bien lui. Quoique Nina ne soit pas sûre qu’il accepte de parler sans contrepartie alléchante. Il avait certes une dette envers elle… mais elle avait espéré qu’il la lui paierait d’une autre manière. M’enfin, elle était consciente qu’elle aurait dû réfléchir à cela avant de s’attaquer à l’humain d’un Bridgestone.


« Bien sûr qu’il y a des luttes internes, ici ou au Palais. Tout est question de pouvoir et de force. La loi du plus fort s’applique pour notre espèce, comprends-tu ? Les plus malins et plus robustes survivent alors que les faibles périssent rapidement. Et certains ont grande soif de pouvoir. Un pouvoir sans limite à grande échelle. Mais je ne suis pas très à même de te répondre au sujet des habitants du palais et de leurs querelles. »


La vampire se releva doucement et partit chercher sa veste qu’elle enfila rapidement tout en continuant de parler. Il ne lui restait que deux ou trois heures avant le levé du soleil, il était donc temps de filer. Il leur restait une chose importante à faire avant le retour au palais de Yugiri, quelque chose qui les sauverait tous les deux. Mais la vampire n’était pas vraiment ravie de rendre son nouveau compagnon d’infortune si rapidement. Elle aurait préféré le garder avec elle encore un peu, la situation l’amusait beaucoup et puis cette odeur qu’il dégageait la rendait ivre. Elle aurait tué pour boire encore quelques gouttes de ce sang exquis, cependant elle se devant de se faire violence pour lui résister. Car elle était là, sa plus grande faiblesse. Cette soif qu’elle n’arrivait jamais à tarir.


« Je vais te révéler quelque chose de très important. Plus un vampire vieillit, plus il est fort et son pouvoir puissant. Je ne pourrai pas te protéger d’un vampire plus vieux que moi, car il me tuerait sans hésiter. Rubis n’est pas très âgée, en plus son pouvoir est amoindri à cause de sa condition de succube. Son maître en revanche…. Il me briserait en deux en une fraction de seconde. Sans compter qu’il a lui-même engendré Rubis. Ils ont donc un lien très spécial qui les unit et il fera tout pour protéger son infant. Si un jour tu te vois menacé par un vampire, dis-lui que tu es l’esclave d’un frère Bridgestone. C’est magique… ton agresseur détalera au galop et tu n’entendras plus jamais parler de lui. »


Après s’être débarrassé de son mégot, Nina vint se mettre face à Yugiri, toujours debout et lui tendit la main pour l’aider à se relever.


« Il est l’heure de partir. Nous avons quelqu’un à voir avant que tu ne retournes au Palais. Nous allons marcher jusque là-bas afin que je puisse t’expliquer quelques petites choses et que tu puisses me poser encore quelques questions nécessaires à ta survie. Je te demanderais bien si cela te convient, mais en fait…. Tu n’as pas vraiment le choix. »

Souriante, elle attendit sagement qu’il lui prenne la main, qu’elle puisse le tirer à elle et le conduire jusqu’aux plaisirs coupables. Zéphyr pourrait les aider à éviter la colère de Rubis et Yugiri pourrait obtenir facilement la protection du vampire. Si cela nuisait à la succube, le patron ne pourrait assurément pas refuser. Ces deux-là aimait tellement se chamailler qu’il était très facile d’obtenir quelque chose de l’un, tant que cela emmerdait l’autre. De vrais gamins, presque des frère et sœur. Et malgré toutes ces chamailleries, il était de notoriété publique que Zéphyr tenait au moins autant à sa petite sœur que leur Père.
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MessageSujet: Re: Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini]   Une fuite vers une mort certaine. Nina & Yugiri [Fini] EmptyMar 15 Jan - 8:14


‘‘Une fuite vers une mort certaine.’’
feat Nina Stark & Yugiri Yamamoto


. Tout est question de pouvoirs et de force. C’était presque la réponse qu’avait envisagé Yugiri. Finalement, il y aurait peut-être un moyen de vivre en paix. Si le japonais parvenait à monter les vampires de l’extérieur contre ceux de l’intérieur ou inversement, il y aurait rébellion d’un groupe de vampire énervé contre un petit groupe d’autre qui ne se doute de rien. Cela prendrait des années à mettre en place si Yugiri ne voulait pas être repéré. Tout devrait être fait dans la subtilité et la finesse. Une petite phrase par-ci un petit geste par-là. Les ragots allaient bon train sur cette île, si le japonais cherchait à aller trop vite, la rumeur paraitrait trop grosse. Avant de lancer le moindre pic, il devrait surtout attendre de mieux connaître les gens qu’il serait obligé de côtoyer et c’est à ce moment là qu’il chercherait leurs points faibles. Rien de bien particulier, juste un sujet tabou qui pourrait les mettre hors d’eux, de quoi donner l’envie à certain vampire de s’allier afin de faire la peau à un autre. Des années, qu’est-ce que c’était alors qu’il était coincé ici ? S’il y parvenait, ce serait des milliers d’humains qui seraient sauvés. D’ici là, il devait simplement prendre garde à ne pas se faire tuer.

Nina le tira de ses songes lorsqu’elle se leva pour prendre sa veste. Partaient-ils ? Ce que Nina avait à lui dire le conforta dans son idée de ne plus se rebeller lui-même. D’autres le ferait à sa place, ce n’était plus une nécessité de se débattre. Est-ce que Nina serait mêlée à tout ça ? Peut-être. Il aurait aimé que rien ne lui arrive car, même s’il ne pouvait l’apprécier, c’était tout de même à elle qu’il devrait sa vie sauve si le japonais appliquait ce qu’elle lui avait dit. Toutefois, si le jeune homme pouvait contrôler ce qu’il disait ou faisait pour lancer des rumeurs sur les vampires, ce sont ces rumeurs qu’il ne pourrait pas contrôler. Nina pourrait être aspirée par ces rumeurs. A ce moment là, Yugiri ne pourrait rien faire pour elle. Seule la vie de Yugiri l’importait. Sa propre vie. Nina n’aurait pas de pitié pour lui s’il venait à se faire tuer. Ce ne serait qu’un pantin de moins. Le japonais devait penser de la même manière. S’il arrivait quelque chose à Nina, ce serait juste un allié de moins. Il aurait probablement le temps de s’en trouver d’autres. Malgré tout, il se surprenait à espérer que rien n’arrive à ce vampire qui était devenu un peu particulier à ses yeux.

Nina le tira une nouvelle fois de ses pensées en venant se planter face à lui afin de lui tendre la main. Yugiri dévisagea cette dernière avant qu’elle ne lui explique la suite. Oui … Il ne voulait vraiment pas que quelque chose arrive à Nina. Face à ce sourire qui semblait soudain sincère ou tout du moins utile, elle devait savoir que, malgré son manque de pouvoir, Yugiri se révèlerait être un allié. A deux, peut-être pourraient-ils parvenir à faire de grande chose. Pourrait-il mettre Nina dans la confidence ? Impossible, elle prendrait la menace pour elle. Toutefois, le japonais pouvait sûrement lui accorder une grande confiance, confiance qu’il aurait en retour, Nina n’ayant pas vraiment le choix puisqu’il était clair qu’elle avait un plan impliquant Yugiri. Pour l’impliquer, elle n’avait pas d’autres choix que de lui faire une confiance aveugle. Une fois ses ordres donnés, seuls le jeune homme pourrait agir à sa place.

Pourtant, Yugiri eut du mal à prendre cette main que Nina lui tendait. Ils allaient voir « quelqu’un » ? Qui était-ce ? Le vampire n’avait pas encore cette confiance accordée et le japonais se méfiait déjà de ce « quelqu’un ». Forcément une de ces créatures en tout cas. Quelqu’un à mettre dans la confidence des petites manigances de Nina ? D’un autre côté, Yugiri était rassuré de ne pas retourner au palais immédiatement. Il s’était sentit bien mieux auprès de Nina dans cette forêt où la fraicheur commençait à se faire sentir qu’auprès de Rubis bien au chaud. Tout paraissait si facile depuis l’extérieur alors que son cœur s’écrasait peu à peu à l’intérieur du palais, ses espoirs le quittant peu à peu.

Le japonais se décida à prendre cette main tendue afin de se relever. Ce contact qu’il n’aimait toujours pas devenait comme une sorte de poignée de main après un contrat signé après une longue concertation. Pas de papier, pas de signature. Pourtant, Nina se rappellerait que ce petit humain pouvait lui être utile tandis que le jeune homme ne risquait pas d’oublier l’utilité de ce vampire. Debout, il garda le silence. A partir de maintenant et jusqu’à ce qu’ils se retrouvent seuls, Nina n’était plus que la créature qui avait retrouvé Yugiri dans la rue, un simple esclave qui lui devait le respect. Ne pas parler sans son autorisation, montrer sa docilité. Nina ne lui avait pas demandé de se conduire ainsi mais c’était sans doute le mieux à faire. Yugiri devait apprendre à ne plus vivre en liberté et ne plus montrer son envie incessante de fuite. Donner aux autres ce qu’ils réclamaient afin que les petits détails s’effacent, voilà le nouveau but de Yugiri.

Les pas du japonais étaient lourds derrière ceux flottants de Nina car il avait l’impression de tirer un boulet. Retourner en ville était un véritable supplice. Pourtant, cela lui serait forcément utile pour la suite. Il allait le faire, le jeune homme allait retourner à cette prison pour humains. C’était là qu’était sa place pour les années à venir.


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